Histoire Vivante ‐ RTS Première

Histoire Vivante, une émission quotidienne avec des historiennes, des historiens et des archives pour comprendre comment l'histoire agit dans notre présent. Une émission d'Anaïs Kien. Fichiers disponibles durant 30 jours après diffusion. - Pour un usage privé exclusivement.

Les Trois Piliers (5/5) : Vieillir femme en Suisse

Depuis le début de cette série, on parle des normes générales à partir desquelles on a inventé les Trois Piliers, mais cette norme c’est celle de la vie et du travail des hommes. Depuis le début de cette histoire, on oublie donc un peu plus de la moitié de la population Suisse en 1914 comme en 2024 : les femmes. Cette histoire croise deux trajectoires historiques : celle de la prévoyance et celle des femmes et de leurs droits à être des citoyens comme les autres. Ça commence mal et ça ne se termine toujours pas très bien. Avec : Matthieu Leimgruber, Professeur d'histoire économique et sociale à l'Université de Zurich.

09-23
27:01

Les Trois Piliers (4/5) : Un casse-tête sans fin

En 1948, les premières rentes de l’AVS sont versées à leurs bénéficiaires. Un tournant historique, dans la prise en charge de la vieillesse. Un premier pas vers le système des Trois Piliers bientôt inscrit dans la Constitution. Cette métaphore des Trois Piliers, c’est la marque de fabrique du système suisse. Elle incarne l'extension des fonds de pension et de l'épargne retraite, avec, à la clé, d'importants profits. Dans cet épisode, on s’intéresse au Deuxième pilier et on se rafraichit la mémoire sur le fonctionnement de ce système des Trois Piliers pour bien comprendre leur histoire. Avec Matthieu Leimgruber, Professeur d'histoire économique et sociale à l'Université de Zurich

09-23
28:16

Les Trois Piliers (3/5) : Une doctrine suisse

Annoncée en 1944 et créée en 1948, l’Assurance Vieillesse et Survivant, notre fameuse AVS, ne cesse de faire l’actualité depuis, avec ses très nombreuses révisions. Un sujet de crispation majeur. Mais avant c’était comment ? Dans quelles conditions vieillissait-on en Suisse au XIXe siècle ? Avec : Matthieu Leimgruber, Professeur d'histoire économique et sociale à l'Université de Zurich.

09-23
27:41

Les Trois Piliers (2/5) : L’AVS au pied du sapin

Au début de l’année 1944, les Alliés gagnent du terrain et préparent les débarquements qui vont changer la donne stratégique en Europe. Le corps politique helvétique concède quelques avancées sociales et on arrive à se mettre d’accord au Conseil fédéral, comme jamais depuis 1918. Cela commence avec le discours du Nouvel an, prononcé par le conseiller fédéral Walther Stampfli. Avec : Pierre Eichenberger, historien et auteur de Mainmise sur l'État social, Mobilisation patronale et caisses de compensation en Suisse (1908-1960) aux Editions Alphil. Dominique Dirlewanger, historien, spécialiste de l’histoire de la vieillesse et du récit national suisse. Il est l’auteur de 6 juillet 1947. La Suisse dans le monde d'après-guerre (EPFL Press).

09-23
28:50

Les Trois Piliers (1/5) : Mainmise sur la vieillesse

Assurer la vie qui passe, la vie qui surprend, la vie qui blesse, la vie qui prend, tout ça repose sur le système des Trois Piliers en Suisse. On l’a même inscrit dans la Constitution en 1972. C’est le produit d’une histoire longue et bouillonnante qui travaille toujours notre présent et divise la société. Comment bien vieillir, une question historique et helvétique. A la fin du XIXe siècle, le capitalisme s’organise. L’industrialisation a changé le travail et la vie quotidienne. Avec ce bouleversement des sociétés d’Ancien Régime, que faire des pauvres et des vieux ? Au cours du siècle suivant les idées fusent pour trouver des réponses. C’est la partie technique de nos vies qui fait débat, parce que c’est aussi le projet de société helvétique qui se met en place. L’économie et le social se politisent avec la mobilisation des ouvriers, des ouvrières et des premiers syndicats, sans oublier le patronat qui compte bien avoir voix au chapitre aussi. Avec : Pierre Eichenberger, historien et auteur de Mainmise sur l’Etat social, paru aux éditions Alphil.

09-23
29:25

Expo 64 (5/5) : La fête est finie

Cette Expo 64 est finalement un triomphe avec ses millions de visiteurs et sa réputation mondiale. Une expérience inédite qui a permis de célébrer ce qui allait bien et aussi de soulever ce qui faisait un peu mal. Tout était presque permis puisque c’était éphémère. Pourtant de grandes expositions, il y en a eu d’autres ailleurs et toujours avec de grandes ambitions alors pourquoi celle-ci fait date à ce point-là ? Avec : Olivier Lugon, historien, spécialiste de l’histoire des expositions et François Vallotton, historien tous deux co-directeurs de l’ouvrage Revisiter l’Expo 64 : acteurs, discours, controverses , Bruno Marchand, architecte et Karin Gimmi, historienne de l’art, conservatrice et commissaire d’exposition.

09-16
29:50

Expo 64 (4/5) : Le triomphe du cinéma

On en prend plein les yeux à l’Expo 64. Des illuminations de la Voie suisse aux voiles multicolores du port de Vidy, des sculptures bruitistes de Tinguely en passant par le terrible hérisson de l’armée et les excursions sur la Lune mises en scène par Nestlé. Des images conservées dans les archives officielles, des tonnes de papiers et des photos par milliers dans les archives de la presse et dans les albums de familles. Mais les images qui ont beaucoup fait parler en 1964 viennent du cinéma d’Expo 64 : notamment avec la série de films d’Henry Brandt intitulée La Suisse s’interroge. Un propos percutant qui s’imprime dans les mémoires des visiteuses et des visiteurs. Avec : Alexandra Walther, autrice de La Suisse s’interroge ou l’exercice de l’audace, paru aux éditions Antipodes.

09-16
28:25

EXPO 64 (3/5) : Gulliver au pays des Suisses

En empruntant l’artère principale d’Expo 64, on rencontre un géant en veste rouge et pantalon jaune avec ses bottes et son grand chapeau. Impossible de rater ce géant de fête foraine, c’est un passage obligé de l’exposition qui fait couler beaucoup d’encre. C’est Gulliver de passage en Suisse. Le Gulliver inventé par Jonathan Swift au XVIIIe siècle pour critiquer la société britannique. Au cours de ses voyages extraordinaires, Gulliver débusquait les paradoxes et les dysfonctionnements de sa propre civilisation. Un dispositif de satire repris pour la Suisse en 1964, par Charles Apothéloz et ses complices. Avec : Alexandra Walther, autrice de La Suisse s’interroge ou l’exercice de l’audace, paru aux éditions Antipodes, Olivier Lugon, historien, spécialiste de l’histoire des expositions et François Vallotton, historien tous deux co-directeurs de l’ouvrage Revisiter l’Expo 64 : acteurs, discours, controverses.

09-16
28:00

Expo 64 (2/5) : On attend toujours le public

L’Expo 64 est ouverte depuis quelques semaines, le printemps est là, d’ailleurs presque tout le monde est là : l’armée, Nestlé, les ciments suisses, les artistes, les assurances, les entrepreneurs…Tout le monde sauf l’Argovie et le public qui se fait attendre. On a peut-être voulu se montrer trop disruptif, le doute s’installe. Heureusement Umberto Eco, Walt Disney, l’enthousiasme de la jeunesse et bientôt la fierté nationale participent au succès si attendu. Avec : Karin Gimmi, historienne de l'art et conservatrice, Olivier Lugon, historien, spécialiste de l’histoire des expositions et François Vallotton, historien, tous deux co-directeurs de l’ouvrage Revisiter l’Expo 64 : acteurs, discours, controverses et Bruno Marchand, architecte, qui y signe également une contribution.

09-16
28:03

Expo 64 (1/5) : Réveiller la Suisse

Le 30 avril 1964, s’ouvre à Lausanne la 5e exposition nationale suisse : Expo 64. C’est un lieu de mémoire en soi pour la Suisse, parce que celles et ceux qui l’ont visitée parfois plusieurs fois s’en souviennent encore, parce qu’au moment où la Suisse compte moins de 6 millions d’habitants, l’Expo 64 attire 12 millions de visiteurs. L’Expo 64, c’est un divertissement à succès, mais c’est aussi de nombreuses questions adressées à la Suisse et à son peuple, des questions qui se posent encore à nous aujourd’hui. 30 avril 1964, l’Expo 64 se dévoile aux yeux des visiteurs, ça n’est pas si souvent : les expositions nationale se tiennent environ tous les 25 ans. La dernière, c’était en 1939 autrement dit dans un autre monde et en 1914 la guerre avait aussi surgi pendant l’expo donc on est un peu anxieux parce que cette fois on est entré dans l’ère atomique et la Guerre froide. Mais en 1962 on s’est fait tellement peur avec la crise des missiles de Cuba que l’intensité de la Guerre froide a pas mal chuté ces derniers temps et la Suisse n’est-elle pas championne des abris anti-atomiques ? Et mis à part cette petite musique apocalyptique de fond, la Suisse se porte plutôt bien. Suffisamment pour qu’on se permette de venir lui casser un peu les pieds, à cette Suisse trop confortablement assise. Avec : Alexandra Walther, autrice de La Suisse s’interroge ou l’exercice de l’audace, paru aux éditions Antipodes, Olivier Lugon, historien, spécialiste de l’histoire des expositions et François Vallotton, historien tous deux co-directeurs de l’ouvrage Revisiter l’Expo 64 : acteurs, discours, controverses, Bruno Marchand, architecte, qui y signe également une contribution.

09-16
28:07

Peuples autochtones (5/5) : La Suisse et les colonies des autres

On parle de plus en plus du rôle de la Suisse dans l’entreprise coloniale, dans l’exposition : Mémoires- Genève dans le monde colonial au Musée d’ethnographie de Genève, et depuis le 13 septembre, dans une exposition au musée national à Zurich : Colonialisme - Une Suisse impliquée. Il existe également une page Wikipedia sur l’histoire coloniale suisse. Pourtant la Suisse n’a jamais colonisé un territoire, alors que vient-elle faire là ? Thomas David, historien et prof à l’Université, nous guide dans cette histoire qui commence à s’écrire.

09-09
28:14

Peuples autochtones (4/5) : Les enfants disparus

Dans les années septante au Québec, les enfants des nations autochtones étaient régulièrement envoyés dans les hôpitaux des Blancs, loin de leurs réserves, pour être soignés et parfois disparaître. Les parents n'ont jamais reçu d'explications. Il a fallu attendre 45 ans et le travail de la journaliste de Radio-Canada, Anne Panasuk, pour comprendre notamment grâce à son enquête publiée sous le titre Auassat, à la recherche des enfants disparus. Entretien : Tristan Miquel pour Histoire Vivante

09-09
27:56

Peuples autochtones (3/5) : Tuer l’Indien dans le cœur de l’enfant

Au Québec, la découverte de plus d’un millier de tombes anonymes d’enfants autochtones, sur les sites d'anciens pensionnats catholiques, a provoqué une immense émotion et surtout a révélé l’horreur de tout un système, dans le sillage d’une "invisibilisation" des Premières Nations et de leur histoire. L'affaire a fait le tour du monde et jeté une lumière crue sur une page méconnue et dramatique de l'histoire du Canada. Avec Michel Jean, journaliste et auteur, dont le roman, Le vent en parle encore, fait le récit du parcours de trois enfants contraints à rejoindre le pensionnat de Fort Georges en 1936. Entretien : Tristan Miquel pour Histoire Vivante.

09-09
26:55

Peuples autochtones (2/5) : Les Samis parmi les nations

Ils forment l'un des derniers peuples autochtones d'Europe et ont longtemps été nommés de manière péjorative « les Lapons », un mot issu de la racine lap « porteur de haillons ». Les Samis vivent au nord de la Norvège, de la Suède, de la Finlande et sur la presqu'île de Kola en Russie. Máret Ánne Sara est artiste, écrivaine et journaliste sami. Entretien : Laurent Huguenin-Elie pour Histoire Vivante

09-09
27:05

Peuples autochtones (1/5) : Le long chemin de la reconnaissance

Les autochtones, de longs siècles durant, ont été considérés comme négligeables, leurs terres offertes aux appétits des empires coloniaux et des compagnies minières. Ils sont les perdants de ces guerres de conquête européennes sur le reste du monde. Chassés de leur terre, privés de leur patrimoine et de leurs droits, on commence seulement à entendre leurs revendications, à écouter leurs récits, à compter avec elles et avec eux. Paulo David, chef de la section des peuples autochtones et des minorités du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) à Genève, revient sur l’histoire de ce combat au micro de Laurent Huguenin-Elie. Que signifie le terme « autochtone » ? Entretien : Laurent Huguenin-Elie pour Histoire Vivante

09-09
27:42

ONU, les débuts (5/5) : Miriam Makeba - l’ONU contre l’apartheid

Le 9 mars 1964 devant l’assemblée générale de l’ONU, Miriam Makeba vient lancer un appel pour que l’Afrique du Sud soit condamnée et surtout sanctionnée pour sa politique d’apartheid. Vous vous souvenez peut-être de cette chanson de Jain il y a quelques années qui rendait hommage à Miriam Makeba : « Je veux voir ton combat parce que tu incarnes la beauté véritable des droits humains », « I want to see you fight- Because you are the real beauty of human right », un hommage enthousiaste 50 ans plus tard à celle qui lit son papier, émue, devant l’Assemblée des nations ce jour de 1964. L’égalité de toutes et tous en dignité et en droit est l’un des crédos de l’ONU depuis sa création. Avec l’instauration du régime d’Apartheid en Afrique du Sud en 1948, la nouvelle organisation se trouvait face à un défi de taille. Chloé Maurel a travaillé sur ces grands discours de personnalités à la tribune de l’ONU qui jalonnent son histoire. Réf. Bibliographique : Chloé Maurel, Histoire des idées des Nations unies. L’ONU en 20 notions (Paris, L’Harmattan, 2015)

09-02
28:26

ONU, les débuts (4/5) : Israël-Palestine, un échec de l’ONU toujours au présent

L’Etat d’Israël est proclamé le 14 mai 1948 mais à ce jour il n’y a toujours pas d’Etat palestinien. C’est une Autorité palestinienne, une entité gouvernementale, qui administre les habitants arabes de Cisjordanie et de la bande de Gaza selon les accords d'Oslo de 1993. Pourtant en 1947, l’ONU avait voté pour la création de deux Etats. Denis Charbit est historien et Professeur de science politique à l'Open University d’Israël. Réf. bibliographique : Denis Charbit, Israël et ses paradoxes (Le Cavalier Bleu, Paris, 2023)

09-02
28:31

ONU, les débuts (3/5) : 1947 le partage de la Palestine

En 1947, l’ONU existe depuis à peine deux ans. Elle s’empare d’un dossier qui reste résolument d’actualité aujourd’hui : le partage de la Palestine - alors encore sous mandat britannique - en deux états : Arabe et Juif. En 1947, la Deuxième guerre mondiale est à peine terminée, les camps d’extermination nazis ont été libérés, on déplore les morts mais il faut surtout s’occuper des survivants. Pour expliquer ce partage de la Palestine qui a échoué, on invoque souvent la culpabilité des Alliés après la Shoah. Il y a bien un lien entre les deux évènements, mais pas celui qu’on croit. Denis Charbit est historien et Professeur de science politique à l'Open University d’Israël. Réf. bibliographique : Denis Charbit, Israël et ses paradoxes (Le Cavalier Bleu, Paris, 2023)

09-02
28:06

ONU, les débuts (2/5) : Inventer l’ONU

La Société des Nations est souvent considérée comme un échec parce qu’elle n’a pas réussi à enrayer les mécanismes qui ont conduit à la Deuxième guerre mondiale. Pourtant, on doit beaucoup à la SDN, notamment le droit des minorités et le droit international humanitaire en général dont nous avons hérité. Pierre-Etienne Bourneuf est conseiller scientifique auprès des archives et de la bibliothèque des Nations Unies à Genève. Réf. bibliographique : Pierre-Etienne Bourneuf, Genève, berceau de la Société Des Nations (United Nations, Geneva, mars 2022).

09-02
29:06

ONU, les débuts (1/5) : De la Société des Nations à l’ONU

Entretenir une discussion ininterrompue entre les nations pour assurer la paix du monde, c’est la vocation de l’ONU. Cette Organisation des Nations Unies qui nourrit de grandes attentes et de grandes ambitions, celle qu’on attend au tournant lorsque les feux s’allument en Ukraine, à Gaza ou encore au Darfour. Pourtant, elle n’a pas bonne presse aujourd’hui, justement parce que, depuis la fin de la Guerre froide, les conflits se multiplient. Alors pour cette nouvelle série, Histoire Vivante vous propose d’explorer les premiers pas de l’ONU avec ses grandes ambitions et ses grandes déceptions... L’ONU est inventée en 1945, dans le fracas de la Deuxième guerre mondiale, mais son histoire commence bien avant avec la Première guerre mondiale, lorsque le président états-unien Woodrow Wilson invite les Etats à s’associer pour ne plus jamais verser dans le paroxysme de violence des tranchées. Genève devient capitale de ce concert mondial, d’abord de la Société des Nations et ensuite de l’ONU pour l’Europe. Pierre-Etienne Bourneuf est conseiller scientifique auprès des archives et de la bibliothèque des Nations Unies à Genève. Il nous aide à comprendre comment s’invente l’ambition d’un monde sans guerre à Genève. Chloé Maurel est spécialiste de l'histoire de l'Organisation des Nations Unies. Réf. bibliographique : Pierre-Etienne Bourneuf, Genève, berceau de la Société Des Nations (United Nations, Geneva, mars 2022). Chloé Maurel, Histoire des idées des Nations unies. L’ONU en 20 notions (Paris, L’Harmattan, 2015)

09-02
30:01

Xavier Seux-Baverez

une nouvelle émission passionnante pour tous les francophones. Merci la Suisse ! Rigueur et qualité sont au rendez-vous.

05-11 Reply

Patrick Bibas

Quel parti pris! La journaliste qui s'est innocemment muée en militante ne remet jamais en question la rhétorique arabe ( colonie quand on s'installe sur sa propre terre? territoires palestiniens ou Judée, étymologiquement "Terre des Juifs "?, etc... ). Un peu plus de culture historique et d'équilibre dans ses prisés de position auraient rendu cette série plus digne d'intérêt. Encore un peu de travail et de professionnalisme ! Dommage.

07-13 Reply

Jad Dadda

Juste excellent . Il y a un réel travaille derrière et un e volonté d'informer le publique.

04-29 Reply

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