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Histoire Vivante ‐ RTS Première
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Histoire Vivante ‐ RTS Première

Author: RTS - Radio Télévision Suisse

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Histoire Vivante, une émission quotidienne avec des historiennes, des historiens et des archives pour comprendre comment l'histoire agit dans notre présent. Une émission d'Anaïs Kien. Fichiers disponibles durant 30 jours après diffusion. - Pour un usage privé exclusivement.
1512 Episodes
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L’histoire du nazisme a longtemps tourné autour de la personnalité d’Adolf Hitler. Aujourd’hui, l’analyse du régime a largement ouvert sa focale pour embrasser des facteurs divers, des effets de groupe et des cultures de la violence qui engendrent des millions de victimes. Le nazisme a provoqué une guerre mondiale et a organisé l’extermination des Juifs d’Europe, mais tout n’était pas planifié au départ par ses dirigeants ni contenu dans les pages de Mein Kampf, le manifeste d’Hitler rédigé 10 ans avant son accession au pouvoir en 1933. Avec Nicolas Patin, maître de conférences à l’université de Bordeaux-Montaigne, Christian Ingrao, historien et directeur de recherche au CNRS et Johann Chapoutot, professeur d'histoire contemporaine à Sorbonne Université, tous trois auteurs de l’ouvrage Le monde nazi paru en 2024 aux éditions Tallandier.
Le projet politique majeur du nazisme est de rendre à l’Allemagne une place de premier plan parmi les nations. Et parmi les nations dominantes, dans les années 1920 et 1930, on trouve tous les grands empires coloniaux : celui du Royaume-Uni, celui de la France, on trouve aussi l’Union soviétique et déjà les Etats-Unis qui ont contribué à la défaite allemande en 1918. Avec Johann Chapoutot, historien et professeur à Sorbonne Université, co-auteur du livre Le Monde nazi paru aux éditions Tallandier et Matthieu Gillabert auteur de La propagande nazie en Suisse - L'affaire Gustloff, 1936, paru aux éditions Presses Polytechniques Romandes.
En 1933, le gouvernement allemand dirigé par Hitler solde la démocratie en Allemagne. En quelques mois, les libertés politiques sont restreintes et le communisme devient l’ennemi à abattre. Le nazisme est au pouvoir, mais ses dirigeants étaient-ils prêts à l’exercer ce pouvoir ? Réponse avec Nicolas Patin, maître de conférences à l’université de Bordeaux-Montaigne, Christian Ingrao, historien, directeur de recherche au CNRS et Johann Chapoutot, historien, professeur à Sorbonne Université, tous trois auteurs de l’ouvrage Le monde nazi paru en 2024 aux éditions Tallandier.
Le nazisme est un ensemble d’idées, une interprétation du monde, mais c’est aussi un parti politique avec ses leaders, ses militants, ses pratiques, ses croyances, ses mythes fondateurs et sa culture propre, un parti qui se constitue progressivement sur les ruines de la Première Guerre mondiale. Cette guerre est fondatrice du lien au nazisme pour ses militants, qu’ils soient anciens combattants ou non. Avec Nicolas Patin, historien et maitre de conférences à l’université de Bordeaux-Montaigne, co-auteur avec Johann Chapoutot et Christian Ingrao du livre Le monde nazi paru en 2024 aux éditions Tallandier.
Il y a 80 ans, la Deuxième guerre mondiale n’était pas tout à fait terminée, mais le nazisme en tant que régime d’Etat, lui, disparaissait et serait bientôt jugé par le tribunal de Nuremberg. Le nazisme on en parle beaucoup et souvent parce qu’il a tué dans des proportions inédites, guidé par un racisme destructeur. Mais comment s’est-il construit ? Comment le nazisme s’empare d’abord de la société allemande avant de toucher l’Europe ? Trois historiens spécialistes de la question, Johann Chapoutot, Christian Ingrao et Nicolas Patin, ont signé en 2024 un livre collectif, Le Monde nazi, aux éditions Tallandier. Ils nous racontent en cinq épisodes ce que l’on en sait aujourd’hui. Depuis son apparition, écrire l’histoire du nazisme est un enjeu qui anime historiennes et historiens. A commencer par les raisons de son succès : le coût de la défaite allemande lors de la Première guerre mondiale, la crise économique des années 1930 ou encore le charisme d’Hitler. La recherche avance et les facteurs d’explication sont multiples. Le nazisme relit l’histoire, s’empare des sciences et élabore un nouvel ordre social. Au procès de Nuremberg, ils sont 24 dignitaires nazis sur le banc des accusés, parmi lesquels : Hermann Göring, Ernst Kaltenbrunner ou encore Alfred Rosenberg, Hitler est mort dans son bunker quelques mois plus tôt, le 30 avril 1945. Pourtant, peut-on attribuer à un si petit groupe de personnes la construction et la mise en œuvre de la pensée nazie ? Avec Johann Chapoutot, historien et spécialiste de la construction intellectuelle du nazisme, co-auteur avec Nicolas Patin et Christian Ingrao de l’ouvrage Le monde nazi paru en 2024 aux éditions Tallandier.
La Méditerranée, c’est l’espace par excellence des rivalités maritimes et commerciales. Parce que c’est une mer presque fermée, les appétits de domination ont voulu profiter de cet aspect très pratique, à priori pour la contrôler et y prospérer. Venise en fait partie et pendant quelques temps, cela lui a réussi. Aujourd’hui, Venise la Sérénissime est plutôt l’objet de nos inquiétudes, la ville carte postale, son carnaval et ses intrigues romanesques. Au XXIème siècle, elle lutte pour ne pas s’effondrer dans sa lagune et limiter l’afflux de touristes et de paquebots qui déferlent sans relâche dans ses eaux. Mais au Moyen Age, Venise est une puissance qu’on admire et qu’on craint. Elisabeth Crouzet Pavan historienne médiéviste, spécialiste de l'histoire des derniers siècles du Moyen Âge, de l'histoire de l’Italie et tout particulièrement de Venise, nous raconte cet âge d’or au micro de Marie Giovanola. Son livre : Venise VIe-XXIe siècle (Belin, 2021).
La Méditerranée est un espace de communs et de conflits. Avant le Moyen Age, ce carrefour des peuples et des civilisations s’invente, avec ses parcours commerciaux et ses batailles navales historiques. Mais on ne se rencontre pas sans en être transformé. C’est aussi un territoire liquide où les interactions entre Phéniciens, Grecs, Romains, Egyptiens ou encore Carthaginois façonnent les sociétés et leur géopolitique. Ce qu’on parvient à savoir de l’histoire ancienne de ce territoire liquide du bassin méditerranéen, c’est Hédi Dridi qui nous en parle. Historien et archéologue, il pose le cadre au micro de Marie Giovanola.
Dans cette série, Histoire Vivante parcourt la Méditerranée, les rencontres et les voisinages, les guerres et les espaces de paix qui s’y inventent au fil de l’Histoire. La Méditerranée est sillonnée par ses riverains et par des voyageurs venus de beaucoup plus loin. Entre Nord et Sud, entre Orient et Occident, cet espace a vite fait de paraître cohérent mais il résonne plutôt de ses différences qui circulent et se côtoient. Avec tout ça, comment communiquer dans ce monde en mouvement ? Avant l’école obligatoire et l’apprentissage des langues étrangères, avant la mondialisation, comment se parle-t-on et à quel point on se comprend en Méditerranée ? Mathieu Grenet est historien et Maître de conférences à Albi. Il travaille sur l’histoire des migrations, sur les langues de la Méditerranée et il a publié Méditerranées, une histoire des mobilités humaines (1492-1750) (Editions Points) avec Guillaume Calafat. Et pour commencer, combien de langues parle-t-on en Méditerranée sous l’Ancien régime ?
Histoire vivante vous emmène en Méditerranée. Une mer avec de nombreuses puissances riveraines qui s’opposent très souvent à propos des limites de leur souveraineté, de leurs droits réciproques et des usages qu’on y adopte. Un des symboles de la Méditerranée aujourd’hui est l’île de Lampedusa, une île-frontière entre Nord et Sud où le décompte des migrants en détresse ne s’arrête jamais. Pourtant, sous l’Ancien Régime, cette île a incarné un rêve de paix et d’entraide dans un monde perpétuellement en guerre et l’utopie se racontait avec ferveur dans une bonne partie du monde. Dionigi Albera est anthropologue. Il travaille sur les lieux saints, sur les religions qui voisinent et se croisent en Méditerranée et il s’est penché sur l’histoire de l’île de Lampedusa avant qu’elle ne soit habitée, avant qu’elle ne devienne un sujet funeste et récurrent dans l’actualité. Son livre : Lampedusa. Une histoire méditerranéenne (Seuil, 2023).
Pour cette nouvelle série, Histoire Vivante s’installe en Méditerranée. Cette mer de fantasmes, de belles et de terribles images, cette étendue d’eau où l’on circule avec intensité tout au long de l’histoire, on y cohabite, on la traverse, on l’explore, on la subit, on tente aussi de la posséder. Les aléas du voyage sont nombreux et les puissances riveraines s’affrontent ou s’allient au gré des circonstances. On commence par un naufrage. En 1716, le Saint Pierre quitte le port de la Goulette en Tunisie, destination : Alexandrie en Egypte. Un itinéraire fréquent et une traversée assurée aussi bien par des navires anglais, néerlandais, grecs ou ottomans. Cette fois-ci, le pavillon est français et les passagers musulmans sont en route vers La Mecque pour le grand pèlerinage annuel. Guillaume Calafat est historien, il a notamment écrit Une mer jalousée, contribution à l’histoire de la souveraineté (Seuil, collection L’Univers Historique, 2019).
En 1945, on sort d’une guerre qui a transformé le monde. La Suisse poursuit son histoire d’Etat neutre à travers un conflit d’un nouveau genre : la Guerre froide qui se déclare en 1947. Entretien avec Matthieu Gillabert historien et spécialiste de l’histoire de la diplomatie suisse dans la deuxième moitié du XXe siècle. Il est l’auteur de : Dans les coulisses de la diplomatie culturelle suisse. Objectifs, réseaux et réalisations (1938-1984), paru chez Alphil.
La Deuxième guerre mondiale touche à sa fin. La petite enclave Suisse malgré sa neutralité n’est-elle pas susceptible de finir engloutie dans cette guerre qui se rapproche de ses frontières une fois encore ? Cette offensive militaire qui l’entoure s’accompagne d’une guerre économique, une dimension du conflit qui pourrait peser sur sa place dans l’ordre international à venir. Ses associations avec l’économie de guerre allemande ne sont pas passées inaperçues. Christophe Farquet, historien et auteur de : La défense du paradis fiscal suisse avant la Seconde Guerre mondiale : une histoire internationale. Pierre Eichenberger, historien, auteur de l’ouvrage : Mainmise sur l'État social. Marc Perrenoud, historien, auteur de : Migrations, relations internationales et Seconde Guerre mondiale.
La neutralité permet à la Suisse de ne plus faire la guerre, de n’être l’ennemi de personne ou à peu près. Mais la Suisse a malgré tout un rôle à jouer dans l’aide humanitaire en temps de guerre et son territoire est un espace de refuge très bien identifié depuis les Guerres de religion. Au cours de la Deuxième guerre mondiale, ce refuge devient plus difficile d’accès. La Suisse est cernée, la neutralité se défend au cœur de l’Europe, son gouvernement compose avec celles et ceux qui demandent asile. On se méfie de certains bien plus que d’autres. Alix Heiniger est historienne et elle a consacré sa thèse aux réfugiés communistes allemands en Suisse pendant la Deuxième guerre mondiale. Elle est l’autrice de Exil antifasciste et politique fédérale du refuge. Le camp de Bassecourt (1944- 1945), publié aux éditions Alphil.
Ses grands voisins ont imposé la neutralité à la Suisse, en le regrettant parfois. Une décision extérieure dont on apprend à apprécier les avantages. La neutralité est souvent menacée, une excellente raison pour s’y accrocher et la défendre comme une arme implacable d’indépendance pour la petite Suisse coincée au cœur d’une Europe qui ne reste jamais longtemps sur le chemin de la paix. Rencontre avec l’historien Cédric Humair et cette fois nous sommes en 1914, la Première guerre mondiale a commencé. Entretien avec Cédric Humair, historien, enseignant et chercheur à l’UNIL et à l’EPFL, auteur de La Suisse et les puissances européennes aux éditions Alphil.
La Neutralité, c’est un grand principe de la Nation suisse, c’est un totem aussi. On en reparle régulièrement depuis son invention, on en discute surtout les paramètres, les frontières, les droits et les devoirs qu’elle implique. Des lignes mouvantes et des tendances construites à travers l’histoire. La Suisse n’a pas inventé la neutralité, on la trouve dès l’Antiquité. Mais c’est elle qui se l’est appropriée à tel point que c’est un marqueur de son identité et un rouage essentiel de son histoire. Alors pour comprendre, on commence au XIXe siècle avec un monument chronologique : 1815. La Suisse était déjà neutre mais récemment tout le monde s’était assis sur ce principe. L’historien Cédric Humair nous raconte ce Congrès de Vienne qui rénove la neutralité suisse dans une Europe tout juste sortie des ravageuses guerres napoléoniennes. Entretien avec Cédric Humair, historien, enseignant et chercheur à l’UNIL et à l’EPFL, auteur de La Suisse et les puissances européennes aux éditions Alphil.
Le 24 septembre 1922, un match de boxe historique au stade Buffalo de Montrouge à Paris va marquer l’histoire. Le boxeur Battling Siki s’apprête à mettre KO l’idole Georges Carpentier. Avant même le début du sixième round, George Carpentier bondit de son tabouret et traverse le ring pour frapper le boxeur Battling Siki encore assis dans son coin. Carpentier est en difficulté sans appel depuis deux rounds, la fin du match approche... Avec Christophe Granger, historien et auteur de Quinze minutes sur le Ring- sur les traces d’une action passée (Éditions Anamosa). Timothée Jobert, Champions noirs, racisme blanc. La métropole et les sportifs noirs en contexte colonial (1901-1944) (Presses Universitaires de Grenoble).
Le match du 24 septembre 1922 au stade Buffalo de Montrouge reste indécis. Georges Carpentier, champion du monde de boxe des mi-lourds, affronte l’outsider Battling Siki. La star peine à retrouver son calme. Le 5ème round est celui de la fatigue, des fautes et des blessures. Avec Christophe Granger, historien et auteur de Quinze minutes sur le Ring- sur les traces d’une action passée (Éditions Anamosa) qui a scruté ce match à chaque seconde. Timothée Jobert, Champions noirs, racisme blanc. La métropole et les sportifs noirs en contexte colonial (1901-1944) (Presses Universitaires de Grenoble).
Dans le très attendu match de boxe du 24 septembre 1922, le champion du monde des mi-lourds Georges Carpentier mène dans les deux premières manches. Mais son adversaire, le boxeur français Battling Siki, se reprend depuis le troisième round. Toute la publicité du match a tourné autour de leurs dissemblances. Un jeu de hiérarchie coloniale, un choc organisé, une dramaturgie en marche. Mais ces deux corps qui se chassent et se frappent depuis maintenant presque sept minutes sont -ils si différents ? Avec Christophe Granger, historien et auteur de Quinze minutes sur le Ring- sur les traces d’une action passée (Éditions Anamosa). Timothée Jobert, Champions noirs, racisme blanc. La métropole et les sportifs noirs en contexte colonial (1901-1944) (Presses Universitaires de Grenoble).
Le 24 septembre 1922, le champion du monde de boxe des mi-lourds Georges Carpentier et le boxeur Battling Siki s’apprêtent à se livrer un combat qui va défrayer la chronique. Notre épisode reprend au troisième round avec Christophe Granger, historien qui a passé plusieurs années à décrypter ces quinze minutes de boxe pour en comprendre le moindre geste. Christophe Granger est historien et auteur de Quinze minutes sur le Ring- sur les traces d’une action passée (Éditions Anamosa). Timothée Jobert, Champions noirs, racisme blanc. La métropole et les sportifs noirs en contexte colonial (1901-1944) (Presses Universitaires de Grenoble).
Le 24 septembre 1922, au stade Buffalo à Paris, le boxeur Battling Siki va marquer le monde sportif en infligeant un calvaire à l'idole Georges Carpentier. Un Blanc contre un Noir, à l’apogée de la colonisation, et quinze minutes qui ont bousculé l’histoire du sport. Un match de boxe comme si vous y étiez. Christophe Granger est historien et auteur de Quinze minutes sur le Ring- sur les traces d’une action passée (Éditions Anamosa). Timothée Jobert, Champions noirs, racisme blanc. La métropole et les sportifs noirs en contexte colonial (1901-1944) (Presses Universitaires de Grenoble).
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Comments (3)

Xavier Seux-Baverez

une nouvelle émission passionnante pour tous les francophones. Merci la Suisse ! Rigueur et qualité sont au rendez-vous.

May 11th
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Patrick Bibas

Quel parti pris! La journaliste qui s'est innocemment muée en militante ne remet jamais en question la rhétorique arabe ( colonie quand on s'installe sur sa propre terre? territoires palestiniens ou Judée, étymologiquement "Terre des Juifs "?, etc... ). Un peu plus de culture historique et d'équilibre dans ses prisés de position auraient rendu cette série plus digne d'intérêt. Encore un peu de travail et de professionnalisme ! Dommage.

Jul 13th
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Jad Dadda

Juste excellent . Il y a un réel travaille derrière et un e volonté d'informer le publique.

Apr 29th
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