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Journal d'Haïti et des Amériques

Journal d'Haïti et des Amériques
Author: RFI
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13h10-13h30 (TU) sur l'antenne Monde, Anne Cantener vous propose un rendez-vous d’information destiné aux Amériques, avec chaque jour, un dossier spécial Haïti. Haïti, avec quelque trois millions d’auditeurs, est le deuxième bassin d’audience de notre radio, après celui de l’Afrique francophone. Le pays compte six émetteurs pour diffuser RFI en modulation de fréquence. C’est pour cet auditoire que, chaque jour, RFI consacre un reportage, ou une interview, spécifiquement consacré à Haïti.
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L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro a été condamné ce jeudi (11 septembre 2025) à 27 ans de prison. Le politique d’extrême droite a été reconnu coupable de tentative de coup d'État, comme 7 autres accusés. Une décision historique dans l’histoire de la République brésilienne. Les précisions de notre correspondante Sarah Cozzolino. En Une du quotidien O Globo, Jair Bolsonaro semble déjà être derrière les barreaux. Sur son site, le quotidien de Rio de Janeiro revient sur cette décision historique : «Le Brésil rend des comptes à l'Histoire, en faisant ce que le pays n'avait pas réussi à faire après la dictature militaire de 1964.» Pour la Folha de Sao Paulo, la condamnation de Jair Bolsonaro est juste, mais la peine est exagérée, au regard surtout de l'état de santé de l'ancien président. Pour le journal, il n'y a pas à se réjouir de la décision d'hier, «car lorsqu'un régime doit recourir à des peines drastiques comme l'emprisonnement d'un dirigeant, c'est que tous les mécanismes de prévention ont failli». Un discours dans la presse des États-Unis, où, pour le New York Times, le Brésil vient de réussir là où les États-Unis ont échoué. Le quotidien souligne le contraste entre la décision prise contre «le putschiste Bolsonaro», et la situation américaine, où le président Donald Trump, qui avait également tenté d'annuler une élection, n'a pas été envoyé en prison, mais rappelé à la Maison Blanche. Un photographe dans la prison géante salvadorienne Le photographe américano-salvadorien Juan Carlos s’est rendu à 5 reprises dans le Cecot, la prison de haute sécurité très controversée voulue par le président Bukele. Le photographe y a aussi passé une nuit. Des cellules où la lumière ne s’éteint jamais, les lits sans matelas, la sortie de 45 minutes dans le couloir de la prison pour faire du sport ou écouter la Bible. Marine de La Moissonnière l’a rencontré au festival Visa pour l'image. À écouter aussiÀ la Une: plongée dans les prisons de l'horreur au Salvador La Sainte-Lucienne Julien Alfred aux championnats du monde d’athlétisme à Tokyo Elle avait créé la sensation l'an dernier (2024) en surclassant tout le monde en finale olympique du 100 mètres. Elle avait écrasé la concurrence en 10 secondes et 72 centièmes pour remporter ce titre devant les Jamaïcaines et les Américaines, à la surprise générale. Elle vient de Sainte-Lucie, un tout petit pays dans les Caraïbes, situé entre la Martinique et la Barbade, une île de moins de 200 000 habitants, qui s'est révélée aux yeux du monde, grâce aux performances de la sprinteuse désormais âgée de 24 ans. Les précisions de notre journaliste à Tokyo, Cédric de Oliveira. À lire aussiAthlétisme: Julien Alfred de retour sur 100 m, Duplantis vise haut à Oslo Aux États-Unis, la téléconsultation pour contourner l’interdiction d’avorter Trois ans après la suppression du droit fédéral à l'IVG, le nombre d'interruptions de grossesse n'a pas diminué, au contraire, il est même au plus haut depuis 10 ans. Et non seulement il y a beaucoup d'avortements, mais il y en a aussi dans les États qui l'ont interdit, grâce à ce que l'on appelle le téléavortement. Les précisions dans l’enquête d’Aurore Lartigue sur le site de RFI. À lire aussiComment la télémédecine a révolutionné l’accès à l’avortement aux États-Unis Les images de l’assassinat de Charlie Kirk partout sur les réseaux Alors que de nombreux journaux reviennent sur les possibles conséquences de cet événement sur la banalisation de la violence politique, le bimensuel WIRED, un magazine spécialisé dans les nouvelles technologies, revient sur la responsabilité des plateformes en ligne dans la propagation d'images violentes à grande échelle. En l'occurrence, la vidéo de l'assassinat de Charlie Kirk, qu'on retrouve très facilement, filmée sous tous les angles, sur n'importe quel réseau social. Il suffit de ne pas avoir désactivé la lecture automatique pour voir, sans le vouloir, l'instant où la balle touche le militant. Pour le magazine, Charlie Kirk a été abattu dans «un monde post-modération de contenu», dans lequel les principales plateformes manquent à leurs obligations. Il rappelle que depuis deux ans, les réseaux sociaux X, TikTok, Facebook et Instagram réduisent considérablement leurs efforts de modération de contenu. Et passent de modérateurs humains, «une ligne de défense essentielle pour protéger les utilisateurs contre les contenus préjudiciables» selon Wired, à une modération par intelligence artificielle. La vidéo peut alors passer entre les mailles du filet. À ce jour, elle a été vue des millions et des millions de fois. une violence banalisée, accessible et lourde de conséquences. Wired cite des internautes qui, en réponse à la vidéo, tweetent : «Félicitations, vous m'avez radicalisé.» Les plateformes, elles, se gardent de répondre aux questions sur leur responsabilité. À lire aussiAssassinat de Charlie Kirk: le gouverneur de l'Utah dévoile l'identité du suspect arrêté Au Canada, le recul de Mark Carney sur l’environnement Le Premier ministre canadien Mark Carney a dévoilé jeudi (11 septembre 2025) cinq grands projets d’intérêt national qu'il veut réaliser rapidement, dans le cadre de sa controversée loi visant à bâtir le Canada. L'objectif est clair : réduire la forte dépendance du Canada au marché américain. Pendant la campagne, le mantra du candidat libéral, c'était «Build, baby, build». Il le met désormais en action avec deux projets d’exploitation minière, l’agrandissement d’une usine de gaz naturel liquéfié, la construction de réacteurs nucléaires. Pour le quotidien québécois Le Devoir, les projets de Mark Carney mettent de côté la protection de l'environnement et confirment «le décevant manque d’audace climatique du Premier ministre issu du monde économique». D'ailleurs, pour le Globe and Mail, Mark Carney dirige la politique économique comme un conservateur. Selon le journal de Toronto, bon nombre des mesures prises par Mark Carney reflètent l'esprit des propositions du Parti conservateur de Pierre Poilievre, notamment sur la remise en question de certaines réglementations environnementales. Ce qui fait dire au Devoir que, sous Mark Carney, l’ambition environnementale libérale équivaut à un rétropédalage climatique. La 1ère La «réorientation» d’une partie des fonds européens destinés à la banane vers une aide à la diversification agricole en Martinique continue à faire parler d’elle aux Antilles. À écouter aussiLa banane française en difficulté
Ces mammifères sont en danger d’extinction dans les sept pays que compose la vaste région amazonienne. La situation particulièrement préoccupante en Équateur, malgré des initiatives régionales et locales mises en place pour sauver les dauphins. Reportage de notre correspondant Eric Samson. Dans la communauté indigène de Martinica, en Amazonie équatorienne, les dauphins roses sont au cœur d’un projet d’écotourisme appelé Yaku Warmi. Les habitants attirent les dauphins en frappant l’eau pour permettre aux visiteurs d’observer ces animaux rares, dont seulement 22 spécimens vivent dans cette zone, soit près de 10% de la population nationale. Les biologistes alertent sur la fragilité extrême de l’espèce : il ne resterait que 200 à 250 dauphins roses dans tout le pays, auxquels s’ajoutent une vingtaine de dauphins gris encore plus rares. Le chercheur Víctor Utreras dénonce la multiplication des menaces, qui vont des rejets d’eaux usées aux marées noires liées au pétrole, en passant par la pollution minière et le mercure qui s’accumule dans les tissus des dauphins. Il met aussi en garde contre les croyances traditionnelles qui encouragent leur chasse, comme l’usage de leurs dents ou de leur graisse. États-Unis : après l’assassinat de Charlie Kirk, la presse condamne un climat de violence politique Charlie Kirk lui-même avait mis en garde contre la montée d’une « culture de l’assassinat », rappelle le Washington Post. Il citait la tentative de meurtre contre le président Donald Trump ainsi que l’assassinat du dirigeant d’une compagnie d’assurance santé. Et il semble désormais plus que probable qu’il soit lui-même devenu victime de cette frénésie violente. Des témoins décrivent une sécurité insuffisante lors de l’événement dans l’Utah. Mais, poursuit le Washington Post, pourquoi aurait-il fallu prévoir une protection renforcée ? Kirk avait parfaitement le droit de s’attendre à pouvoir s’exprimer sans craindre pour sa vie. Sa voix s’est tue, mais ses millions de partisans feront en sorte que son message ne le soit jamais. Le New York Times s’inquiète d’un climat de violence qui se généralise et qui menace le Premier amendement, celui qui garantit la liberté d’expression. « Notre pays repose sur le principe selon lequel nous devons accepter de ne pas être d’accord, mais de manière pacifique. Trop d’Américains s’éloignent de cet idéal », écrit le journal. 34% des étudiants interrogés récemment ont même déclaré soutenir l’usage de la violence, dans certaines circonstances, pour empêcher un discours sur un campus, selon un sondage publié hier (10 septembre 2025). Cette violence se poursuit aussi sur le plan verbal, à en juger par certains propos tenus par des Trumpistes. Le site Mother Jones constate que de nombreuses personnalités de la droite américaine ont immédiatement accusé « la gauche » d’être responsable, sans qu’aucune preuve n’ait été avancée sur l’identité ou les motivations du tireur. Ainsi, des figures comme Elon Musk, Laura Loomer ou Nancy Mace ont affirmé que les démocrates ou les organisations progressistes constituaient une menace pour la sécurité nationale. D’autres personnalités médiatiques de droite ont même évoqué une « guerre civile » en cours, souligne Mother Jones. Des figures du christianisme nationaliste, comme Joel Webbon et William Wolfe, sont même allées jusqu’à déclarer qu’il fallait écraser complètement la gauche et détruire le Parti démocrate. À écouter aussiAssassinat de Charlie Kirk aux États-Unis: Trump va s'en servir «pour démontrer que l'Amérique est assiégée» Kamala Harris règle ses comptes avec l’ancien président Joe Biden Dans un livre qui sera publié le 23 septembre 2025, l’ancienne vice-présidente et candidate à la présidence revient sur sa courte campagne électorale de l’année dernière. 107 jours, c’est d’ailleurs le titre de son ouvrage. Le magazine The Atlantic publie quelques extraits dans lesquels elle estime, entre autres, que le fait d’avoir laissé le président vieillissant se représenter en 2024 relevait, je cite, de « l’inconscience ». Kamala Harris revient aussi sur les tensions internes à la Maison Blanche face à sa montée en popularité. Elle décrit, avec « une franchise inhabituelle », selon le Washington Post, comment l’équipe du président l’a marginalisée et rarement défendue lorsqu’elle était attaquée. Elle explique qu’ils voulaient à tout prix éviter qu’elle fasse de l’ombre à Joe Biden. À écouter aussiPrésidentielle américaine: au Congrès, Kamala Harris acte sa propre défaite face à Donald Trump Haïti : saisie d’équipements anti-drones au port de Port-au-Prince Avec le rédacteur en chef du Nouvelliste Frantz Duval, nous revenons sur la saisie de deux appareils de brouillage de fréquences utilisés contre les systèmes de drones, ainsi qu’une antenne. C’est inquiétant, commente Frantz Duval, car cela signifie que les gangs sont en train de s’équiper pour se défendre contre les drones qui commencent à être utilisés par la police haïtienne. Le rédacteur en chef du Nouvelliste évoque aussi la création d’un nouveau centre de gestion de déchets solides à Cap Haïtien, un projet financé par la Banque interaméricaine du développement censé réduire l’insalubrité qui touche la deuxième ville du pays. À écouter aussiEn Haïti, les gangs appellent les habitants de Port-au-Prince à rentrer chez eux Journal de la 1ère Le manque de pompiers à Pointe-Noire inquiète les habitants en Guadeloupe.
À deux mois de l’élection présidentielle, le Chili est toujours dans l’incertitude vis-à-vis du droit de vote des étrangers. Dans la loi, au bout de 5 ans de résidence légale dans le pays, ils peuvent voter à toutes les élections. Ils sont même inscrits automatiquement sur les listes électorales. Un cas unique au monde avec une législation très permissive, en partie issue de la dictature. Mais aujourd'hui, certains partis aimeraient revoir les règles pour ces personnes qui représentent quasiment 6% de l'électorat. Ils sont près de 900 000 étrangers à pouvoir voter pour la prochaine élection présidentielle au Chili. Une population «pas très diversifiée» pour Axel Callis, sociologue et directeur de l’institut de sondages TúInfluyes. «Elle se concentre surtout autour des communautés vénézuéliennes, colombiennes et péruviennes», précise-t-il. Une population au cœur du débat politique au Chili. C’est le dossier de notre correspondante à Santiago, Naila Derroisné. En Haïti, une rentrée sous tension La rentrée a été repoussée au 1ᵉʳ octobre en Haïti. Une décision qui ne plait pas aux associations regroupant les écoles. Dans Gazette Haïti, elles rappellent «qu'accueillir les enfants au plus vite permet de les protéger des rues et de l'emprise des gangs.» Le mécontentement est d'autant plus grand que, comme l'indique Alterpresse, le gouvernement menace de sanctions les institutions qui ne respecteraient pas cette date de rentrée. L'agence de presse en ligne reprend un communiqué de L’Association professionnelle des écoles privées d'Haïti, l'Apep, qui elle exprime de vives inquiétudes suite aux menaces du ministère de l’Éducation nationale. L’Apep rappelle que le système scolaire haïtien traverse l’une des crises les plus graves de son histoire et que cette mesure qui repousse la rentrée scolaire est «déconnectée de la réalité, des besoins des enfants, et ne fait qu’aggraver la souffrance des familles». Une souffrance déjà accentuée par la situation sécuritaire dramatique et la crise humanitaire. Tom Fletcher, secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des Affaires humanitaires, coordonnateur des secours au Bureau de la coordination des Affaires humanitaires, vient de passer quelques jours en Haïti. Il y a rencontré des déplacés. Au micro de Peterson Luxama, notre correspondant à Port-au-Prince, Tom Fletcher interpelle la communauté internationale et lui demande aussi d'avoir un regard plus attentif sur Haïti. L’ombre de Jeffrey Epstein plane toujours sur Donald Trump L'affaire Epstein n'en finit pas d'alimenter les débats et les pages des journaux aux États-Unis. Depuis plusieurs semaines, ses liens avec Donald Trump font débat. Il y a quelques jours, le New York Times a publié plusieurs documents, dont une carte d'anniversaire «salace», adressée à Jeffrey Epstein et signée par le président américain. «Ce n'est pas ma signature. Et ce n'est pas ma façon de parler. Et tous ceux qui me suivent depuis longtemps savent que ce n'est pas mon langage. C'est absurde !», a-t-il déclaré hier (9 septembre 2025) à Washington devant des journalistes. Mais la presse conteste la version de Donald Trump. Pour le bimensuel d'opinion The New Republic, «cette signature dans la lettre d'anniversaire d'Epstein ressemble vraiment à celle de Trump». Le New York Times et le Washington Post se sont lancés dans de véritables analyses graphologiques. Ils comparent la signature sur la carte à celles au bas de plusieurs de ses lettres envoyées durant la même période. Conclusion du quotidien new-yorkais : «Cette signature ressemble étrangement à celles qu'utilisait le président dans ses correspondances personnelles.» Le New York Times qui prend aussi du recul sur l'affaire, et qui rappelle que le mythe Epstein, selon lequel «de nombreux hommes puissants auraient été ses clients et que ses activités auraient été liées au Mossad israélien, a été largement fabriqué par des paranoïaques et des personnes en quête d'attention». Le quotidien déplore qu'aujourd'hui, ce pseudo-mythe soit amplifié par les détracteurs de la présidence. D’abord par les libéraux, les démocrates, qui seraient à la recherche de toute arme à leur disposition pour lutter contre l'administration, mais aussi «par les détracteurs d'extrême droite de la politique étrangère du président qui veulent semer la discorde entre les États-Unis et Israël». Des Argentins expulsés des États-Unis Le premier avion transportant des Argentins expulsés par le gouvernement de Donald Trump doit arriver ce mercredi (10 septembre 2025) en Argentine. Un vol affrété par le gouvernement américain qui fera escale en Colombie et au Brésil avant d'arriver à Buenos Aires. À son bord, un groupe d'Argentins accusés d'infractions graves à la loi fédérale des États-Unis. Une opération en Une de Clarin aujourd'hui. Selon le quotidien, le gouvernement de Javier Milei et son ambassadeur aux États-Unis cherchent à passer cette opération sous silence, ils ne s'y opposeront pas, ne protesteront pas, contrairement à d'autres pays d'Amérique du Sud. L'objectif, c’est d’éviter de donner l'impression que Donald Trump porte un coup à son allié libertaire. Le journal de gauche Página 12 souligne que la médiatisation de ce vol retour est un revers supplémentaire pour le président Milei. Le quotidien pour qui la volonté de ne pas divulguer le vol serait liée au fait que la présidence ne souhaite pas protester contre le traitement réservé aux citoyens argentins. D'autres gouvernements, comme le Mexique et le Brésil, avaient protesté contre la brutalité infligée aux citoyens de leurs pays lors de ces vols retours. Raviver la mémoire de la dictature au Chili Le 11 septembre marquera le 52è anniversaire du coup d'État au Chili, un putsch qui avait renversé le président Salvador Allende. Dans le pays, une campagne sur les réseaux sociaux cherche à réécrire l’histoire de la dictature, assurant que sous le gouvernement autoritaire, le Chili aurait connu une période faste sur les plans économiques, sociaux et politiques. Et dans ce contexte, le média d'investigation chilien Ciper publie les portraits de ceux qu'il considère comme les dix agents qui ont commis les crimes les plus terribles de la dictature. Parmi eux, Miguel Krassnoff Martchenko, surnommé le Russe. Il a participé à l'assaut sur le palais présidentiel, le 11 septembre 1973, et rejoint le renseignement chilien dans la brigade dédiée aux exécutions, aux disparitions et aux tortures de civils. Ciper rappelle le passage à tabac d'une opposante à la dictature, Mónica Pacheco, enceinte de 3 mois, que Martchenko a brûlée à l'eau bouillante et à l'huile. Ciper évoque aussi le cas d'Ingrid Olderöck, officier de police qui avait dressé un berger allemand pour violer les personnes détenues dans un centre de torture de la capitale. Une dizaine d'exemples sordides, mais d'utilité publique selon le média Ciper, pour empêcher la réécriture de l'histoire sous un prisme déformant. La 1ère Celui que l’on appelle parfois « le premier tueur en série de la Caraïbe » sera transféré ce mercredi des Pays-Bas vers la Guadeloupe.
Ciudad Juarez au Mexique est considérée comme l’une des villes les plus violentes au monde. Plus de 10 000 assassinats y ont été recensés entre 2007 et 2011. Cela signifie qu'une génération d'enfants, souvent livrés à eux-mêmes, sans aucun repère ni perspectives, n'ont connu que la violence. Un reportage de Louise Kim. Ciudad Juárez s’est développée autour des maquiladoras, des usines à bas coût, qui ont attiré des milliers de travailleurs logés dans de petits appartements sans infrastructures sociales : ni écoles, ni parcs, ni hôpitaux. Les enfants grandissent souvent sans cadre parental, encadrés par des adultes extérieurs à leur famille, ce qui les expose très tôt au tabac, à l’alcool et aux stupéfiants. La combinaison de longues heures de travail pour les parents et de l’absence de protection conduit de nombreux adolescents à entrer en contact avec le crime organisé, où ils se sentent valorisés et intégrés, mais souvent au prix de la violence et de la criminalité. La situation se complique avec la violence sexuelle, qui touche des centaines d’enfants chaque année, souvent dans un climat d’impunité et de complicité institutionnelle. Selon les experts, les enfants qui dénoncent ces abus doivent surmonter une autre difficulté : être pris en charge les autorités. Pour ceux qui sortent des centres de détention, les perspectives de réinsertion sont quasi nulles. Ciudad Juárez, bien qu’emblématique par son histoire et l’apparition du terme « féminicide », illustre une problématique bien plus large où la négligence des institutions et la violence sociale alimentent un cycle de vulnérabilisation des enfants. Le projet d’une nouvelle force de sécurité capable de lutter contre les gangs en Haïti commenté par la presse américaine « C’est un espoir pour Haïti », estime le Washington Post. Contrairement à la force de sécurité actuelle menée par le Kenya, surtout composée de policiers, la force antigang proposée serait plus large, dotée du pouvoir d’arrêter et mandatée pour agir de façon indépendante, sans la police haïtienne. Mais au-delà des raisons humanitaires, rétablir l’ordre, contenir la violence des gangs et éviter l’effondrement de l’État est un enjeu vital pour les États-Unis. Les gangs haïtiens sont passés de groupes locaux à des organisations criminelles transnationales, acheminant drogue vers les États-Unis et ramenant des armes en Haïti, souligne le Washington Post. Le Miami Herald de son côté pointe une contradiction dans le projet américain. Alors que Washington affiche son intention de stabiliser Haïti, il cherche aussi à réduire des milliards de dollars d’aide étrangère, y compris des millions destinés aux missions de maintien de la paix de l’ONU. Les observateurs s’interrogent donc : les États-Unis sont-ils vraiment prêts à s’engager pour stabiliser Haïti ? Brésil : en attendant le verdict dans le procès de Jair Bolsonaro, accusé de tentative de coup d’État Les juges de la Cour suprême commencent à voter à partir de ce mardi, pour condamner ou acquitter l’ancien dirigeant d’extrême droite. Selon Folha de São Paulo, l’entourage de Jair Bolsonaro estime qu’une condamnation est probable et que la stratégie consiste désormais à éviter qu’il purge sa peine en prison. Parallèlement, Carta Capital s’intéresse à Michelle Bolsonaro, l’ex-première dame, que certains médias brésiliens voient déjà comme une possible candidate à la succession de son mari. Ce qui distingue Michelle Bolsonaro, explique le journal, n’est pas le degré d’extrémisme mais le style : alors que l’ex-président affichait brutalité et cruauté explicites, défendant la torture et se moquant des victimes du Covid, Michelle incarne la femme pieuse et compatissante, guidée par de profondes convictions religieuses. Elle alterne entre le ton plaintif de la victime et un discours enflammé mais adouci de prédicatrice. Sa violence, estime Carta Capital, ne se trouve pas dans la forme mais dans le contenu : pour elle, ses adversaires ont conclu « un pacte avec le démon », et la politique est une guerre spirituelle entre le bien et le mal absolus. Le journal conclut qu’il est difficile d’imaginer quelque chose de plus autoritaire et intolérant — de quoi faire pâlir d’envie les talibans. Le Nicaragua veut coopérer avec les régions ukrainiennes occupées par la Russie Le régime nicaraguayen renforce les pouvoirs de Laureano Ortega Murillo, fils du couple présidentiel Daniel Ortega et Rosario Murillo. Selon La Prensa, un décret présidentiel lui confère la capacité de signer des « accords de coopération commerciale et économique » avec les régions ukrainiennes de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijia, territoires reconnus en juillet par le Nicaragua comme faisant partie de la Russie. Cette décision a provoqué l’ire de l’Ukraine et constitue, selon le journal, une violation flagrante du droit international et des résolutions de l’ONU, qui interdisent la reconnaissance de territoires acquis par la force et protègent l’intégrité territoriale des États. Journal de la 1ère Colère des agriculteurs en Guadeloupe : la filière banane perd 500 000 euros de subventions par an au profit de la diversification agricole en Martinique.
Les électeurs de la province de Buenos Aires, la plus peuplée du pays, étaient appelés aux urnes dimanche (7 septembre 2025) pour une élection locale. Avec 33,7% des voix, le parti du président argentin a été largement devancé par l’opposition péroniste, qui a recueilli plus de 47% des suffrages. Une défaite sans appel dans un scrutin local qui avait valeur de test à moins de deux mois des élections législatives nationales de mi-mandat. «Une défaite lourde et retentissante pour Javier Milei», selon le quotidien libéral La Nación. Pagina 12, un média progressiste, titre lui sur le déluge de voix pour l'union de gauche. Cette déroute du camp du président ultralibéral signale pour Pagina 12 le rejet massif de son programme qui «nourrit la faim et la destruction nationale.» Cette élection provinciale, c’était le premier test électoral pour Javier Milei depuis son arrivée à la tête du pays. Un test important, car la province de Buenos Aires concentre 37% de la population du pays. Un test difficile aussi, car il s’agit d’un bastion péroniste, mais en définitive un test raté. Les précisions de Théo Conscience, notre correspondant à Buenos Aires. Au Brésil, les pro-Bolsonaro dans la rue pour la fête nationale Le 7 septembre, c’est la fête nationale brésilienne. En marge du traditionnel défilé militaire, des manifestations en soutien à l’ancien président étaient organisées dans les grandes villes du pays. Jair Bolsonaro et sept coaccusés pourraient être condamnés pour tentative de coup d’État à l’issue du procès qui se tient à la Cour suprême jusqu’au 12 septembre. Le reportage de notre correspondante Sarah Cozzolino dans la manifestation de Rio de Janeiro, sur la plage de Copacabana. Manifestations mouvementées en souvenir des victimes de la dictature au Chili Comme chaque année, un marché était organisé en souvenir des victimes de la dictature Pinochet qui a duré de 1973 à 1990. En marge des marches, il y a eu des affrontements avec la police, jets de pierre contre gaz lacrymogènes et canons à eau. Au moins 17 personnes ont été arrêtées. Le mensuel El Ciudadano rappelle que 35 ans après la fin de la dictature de Pinochet, près de 1 000 familles sont toujours sans nouvelle de leurs proches disparus. La radio Cooperativa a diffusé le témoignage d'un homme dont des proches ont disparu pendant la dictature. Il déplore les violences de dimanche (7 septembre 2025) et rappelle le sens de cette journée pour lui : «c'est un hommage aux personnes décédées pendant la dictature, celles toujours portées disparues.» Le quotidien El Mostrador revient longuement sur la détérioration de la situation économique des victimes de la dictature toujours en vie. Depuis le début des années 2000, elles sont petit à petit dépourvues des prestations sociales autres que ce que l'État leur verse comme réparation. «En recevant cette « réparation », les victimes devaient être reconnaissantes et perdre le droit de formuler des réclamations contre l'État.» Alors que ce jeudi 11 septembre marquera le 52è anniversaire du coup d'État, El Mostrador rappelle que «la dette de l'État envers les victimes est immense». Les conséquences de la guerre de Trump contre les migrants Aux États-Unis, 450 personnes ont été arrêtées samedi (6 septembre 2025), lors d'un raid de l'ICE, le Service de l'immigration et des douanes américain, sur un site commun aux entreprises Hyundai et LG dans l'État de Géorgie. L'ICE a également lancé une campagne de répression contre l'immigration dans le Massachusetts. L'administration Trump poursuit sa chasse aux migrants. Et le quotidien USA Today revient sur une conséquence de cette politique anti-immigration : l'absentéisme dans les écoles américaines. À l'automne 2024, le taux d'absence scolaire est enfin revenu à la normale après les épisodes de confinement. Mais depuis janvier 2025 et le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les absences d'élèves dans la vallée centrale de Californie, une région où la communauté hispanique est très présente, ont augmenté de 22%. Une tendance observable à l’échelle nationale, due à la peur de l'expulsion. USA Today publie le témoignage du directeur d'un lycée de Détroit, au Michigan. «Les craintes d'expulsion ont entraîné une baisse considérable de la fréquentation scolaire au printemps, lorsqu'un élève de la communauté hispanique a été arrêté hors du campus et expulsé», déclare-t-il dans les colonnes du journal. El Diario, un quotidien hispanophone de New York, souligne une autre conséquence de cette accélération des expulsions. À cause de la peur générée par l'administration Trump parmi les migrants, moins de New-Yorkais victimes de délits et d'actes violents dénoncent ces crimes à la police. Visa d’or pour des photographes en Haïti Le photographe belge Gaël Turine a été récompensé, avec deux de ses confrères haïtiens, Johnson Sabin et Milo Milfort, ainsi que le fixeur Mendel Jean, ce dimanche (7 septembre 2025) au festival de photojournalisme Visa pour l'image de Perpignan. Ensemble, ils ont publié une série d'articles ainsi qu'un film pour la Libre Belgique. Gaël Turine était l’invité d’Anne Cantener ce lundi (8 septembre 2025). La 1ère Les députés des Antilles voteront-ils pour ou contre la confiance au gouvernement ce lundi ?
Le président argentin Javier Milei voulait supprimer les aides d’urgence accordées aux personnes handicapées. Les députés en août, suivis des sénateurs ce jeudi, ont dit non. C’est la première fois que le Sénat argentin annule un véto présidentiel de Javier Milei. Le Congrès a également voté pour augmenter les allocations. Devant le Sénat argentin, après l’angoisse, les cris de joie et les larmes de soulagement de personnes handicapées à l’annonce de l’annulation du véto présidentiel. Le quotidien de gauche Pagina 12 parle d’une « gifle historique à la cruauté et à l'injustice ». Il revient sur le combat de celles et ceux qui se sont battus contre la suppression des aides, notamment les mères d'enfants handicapés. Pagina 12 publie le témoignage de l'actrice Lola Berthet dont l’enfant est neurodivergent. Et pour elle, la politique de coupes budgétaires du gouvernement de Javier Milei, « c'est la déshumanisation des personnes porteuses de handicap ». Le quotidien Clarín rappelle que cela fait plus de 20 ans que le Congrès n'avait pas voté contre un véto présidentiel. Un vote qui, pour le journal La Nación, met en évidence la fragilité parlementaire du parti au pouvoir. Une fragilité du camp Milei qui s’ajoute aux soupçons de corruption qui visent les proches du président. Sa sœur, secrétaire générale de la présidence, est soupçonnée d'être impliquée dans une affaire de détournement de fonds sur la vente de médicaments destinés aux personnes handicapées. Un reportage de Théo Conscience, notre correspondant à Buenos Aires. À lire aussiArgentine : les personnes en situation de handicap échapperont-elles à la tronçonneuse de Javier Milei? Les approximations scientifiques de Robert Kennedy Jr devant le Sénat Politico revient sur les déclarations du secrétaire américain à la Santé lors de son audition de jeudi devant le Sénat. Le ministre antivax a, selon le média politique, enchaîné les affirmations qui contredisent les données scientifiques. Il a par exemple laissé entendre qu'il n'avait jamais vu de données montrant que les vaccins avaient sauvé des vies pendant la pandémie de Covid. Réponse de Politico : ces informations sont pourtant accessibles au public et de nombreuses études de scientifiques indépendants confirment leur efficacité. Le Washington Post analyse lui, l'effet du Covid sur la montée des mouvements antivax aux États-Unis. Les mesures imposées pendant la pandémie ont suscité la méfiance de nombreux Américains. Les messages contradictoires sur le port du masque ont aggravé la situation. Ce contexte de doute a favorisé la popularisation de figures comme celle de Robert Kennedy Junior ou de Ron DeSantis, le gouverneur de Floride. Lui, veut suspendre l'obligation vaccinale pour les enfants scolarisés dans l'État. Alors le Washington Post s'interroge : « Que se passera-t-il, quand les images de la Floride ne seront plus le soleil et la vie abordable, mais la multiplication d'épidémies de rougeole ? » À lire aussiÉtats-Unis : face aux critiques, le ministre de la Santé Robert Kennedy Jr. défend sa politique Marco Rubio poursuit sa tournée en Amérique latine Après le Mexique, Marco Rubio s'est arrêté quelques heures en Équateur. L'occasion pour le secrétaire d'État de montrer une fois encore que le pays est un allié apprécié de l'administration Trump. La coopération a encore été renforcée sur des dossiers chers aux deux gouvernements : la sécurité et l'immigration. Les précisions d’Eric Samson, le correspondant de RFI à Quito. À Port-au-Prince, une seule bouche d’incendie en service Sur le site d’enquête Ayibopost, la journaliste Lucnise Duquereste fait l’inventaire de l'équipement des pompiers de la capitale haïtienne et de son organisation en cas d'incendie. Et le constat est dur : sur les sept bouches d’incendie existant dans la zone métropolitaine, une seule est en service dans la capitale. Selon les constats d’AyiboPost, la plupart des bouches de Port-au-Prince sont soit rouillées, obstruées, voire recouvertes par l’asphalte lors de travaux de voirie improvisés. Une situation qui pose un vrai problème de sécurité dans la capitale, déjà minée par la violence. Les feux en Californie sous le regard du photographe Josh Edelson Aux États-Unis, les pompiers ont bien du mal à faire face à un nouvel incendie en Californie, à 200 km de San Francisco. Une ville créée au moment de la Ruée vers l'or a même été détruite, il y a eu des évacuations en urgence. Les incendies sont de plus en plus fréquents dans cette région, plus violents aussi, c'est une conséquence du réchauffement climatique et c'est ce phénomène que documente le photographe Josh Edelson depuis une quinzaine d'années. Une partie de son travail réalisée pour l'agence France Presse est exposée en ce moment au festival Visa pour l'image à Perpignan dans le sud de la France où notre journaliste Marine de la Moissonnière l'a rencontré. Journal de la 1ère Le prochain « Congrès des élus » de la Martinique devrait se tenir les 2 et 3 octobre prochains.
Le Honduras est le pays d’Amérique centrale le plus dangereux pour la profession de journaliste. Les menaces sont multiples : elles peuvent venir des gangs ou de l’oligarchie hondurienne. Reportage d’Alice Campaignolle dans une radio communautaire, Radio Progreso. À Radio Progreso, connue et respectée dans tout le pays, les journalistes doivent travailler derrière une vitre blindée pour se protéger des gangs. Menaces de mort, extorsions et intimidations sont devenues monnaie courante, notamment pour les radios communautaires en zones rurales, encore plus vulnérables. Ces médias de proximité donnent la parole aux populations qui subissent violences, violations de droits ou pressions liées à l’exploitation des ressources, ce qui les expose directement aux représailles du crime organisé ou d’intérêts économiques puissants. Depuis 2001, une centaine de journalistes ont été assassinés au Honduras, la plupart des crimes restant impunis. Malgré l’espoir suscité par l’arrivée de la gauche au pouvoir en 2022, aucune réforme concrète n’a encore vu le jour pour protéger les journalistes ou garantir l’accès des radios communautaires à plus de fréquences FM. Les grands groupes médiatiques, fortement concentrés, continuent de bloquer toute démocratisation du paysage audiovisuel. Haïti : pas de Premier ministre prévu par le projet de Constitution Avec Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, nous revenons sur la version finale de la proposition de Constitution. Comme l’écrit le Nouvelliste, le Comité de pilotage de la conférence nationale propose « un pouvoir exécutif avec un président de la République, un vice-président élu et des ministres. Le Premier ministre est écarté du système politique haïtien ». Le texte prévoit aussi un découpage territorial en dix départements autonomes l’un de l’autre et qui ne sont pas sous la tutelle du pouvoir central. Fini la section communale, « la commune deviendra la plus petite entité territoriale administrative de la République dirigée par un seul maire ». Les départements seront dirigés par un gouverneur et envoient chacun deux sénateurs au Parlement. Au moins un député sera élu dans chaque circonscription, selon Le Nouvelliste. Washington et Mexico renforcent leur coopération sécuritaire Au Mexique, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a rencontré la présidente Claudia Sheinbaum. Sujet central des discussions : la lutte commune contre les cartels de narcotrafiquants. Une visite qui intervient quelques jours seulement après la destruction, par la marine américaine, d’un bateau suspecté de transporter de la drogue dans les Caraïbes. La presse mexicaine salue la fermeté de la présidente Claudia Sheinbaum, qui a tenu bon face aux menaces de Donald Trump. Le quotidien Milenio rappelle que le président américain n’a jamais caché son intention d’« utiliser ses forces armées pour traquer les criminels jusque sur le territoire mexicain ». Claudia Sheinbaum, elle, a réaffirmé sans détour qu’elle n’était pas prête à céder la souveraineté du Mexique, ni à subordonner son administration aux ordres de la Maison Blanche. À lire aussiVisite de Marco Rubio au Mexique pour parler «sécurité» avec la présidente Claudia Sheinbaum Lors de la visite de Marco Rubio, la cheffe de l’État a une nouvelle fois résisté à la pression, sans pour autant abîmer la relation avec le grand voisin du nord. Milenio précise que le nouveau programme de sécurité frontalière annoncé repose sur un principe clé : maximiser la collaboration entre les deux pays, mais sans aucune subordination. Pour El Universal, l’accord conclu avec Washington est à la fois une opportunité et un risque. Opportunité, parce qu’il apporte ressources, renseignements et coopération indispensables pour lutter contre les organisations criminelles transnationales. Mais risque, aussi, car il oblige le Mexique à avancer avec prudence pour que sa souveraineté et son intégrité territoriale ne s’effacent pas face à l’asymétrie de pouvoir avec les États-Unis. Le journal souligne que les principes de réciprocité et de responsabilité partagée devront être concrets : « Réduire le trafic d’armes venant du nord sera aussi prioritaire que de freiner le flux de drogues vers le territoire américain ». Journal de la 1ère En Martinique, le calme est revenu dans les rues après plusieurs nuits de tensions.
Donald Trump répète qu'il faut modifier les modalités de vote. Il veut surtout interdire le vote par correspondance. Il l’a déclaré récemment, on ne peut pas avoir une vraie démocratie avec le vote par correspondance. Une méthode corrompue pour le président américain, qui va même jusqu'à citer Vladimir Poutine pour appuyer son propos. Bannir ce système, c'est la lubie du président américain, persuadé de s'être fait voler l'élection de 2020 remportée par Joe Biden. Le principe du vote par correspondance est simple, comme nous l’explique Vincent Souriau, notre correspondant permanent à Washington. Les Américains reçoivent les tracts, les professions de foi et les bulletins à domicile. Au lieu de se rendre dans l’isoloir le jour J, ils cochent la case de leur candidat, mettent le bulletin dans une enveloppe scellée et signée et l’expédient par la poste avant le scrutin. Un système qui irrite le président américain et qui alimente des théories du complot dans le pays. Pour notre invité Olivier Richomme, professeur à l'université Lyon 2 et chercheur au laboratoire Triangle, il n’y a pourtant aucune raison d’avoir des soupçons sur le fonctionnement du vote par correspondance. Une frappe américaine tue 11 « narcoterroristes » en mer Mardi soir, le président américain Donald Trump a annoncé sur son réseau Truth Social que l'armée du pays avait bombardé une embarcation qui transportait des « stupéfiants illégaux à destination des États-Unis », tuant sur le coup onze narcotrafiquants. D’après la Maison Blanche, l'embarcation était partie du Venezuela. Et les images aériennes de la frappe sont partout dans la presse du continent sud-américain. Côté vénézuélien, le quotidien Diario 2001 revient sur les propos du gouvernement de Caracas, qui dénonce une vidéo générée par l'intelligence artificielle. Le média péruvien El Comercio titre ce mercredi : « Les États-Unis détruisent une embarcation de "narcoterroristes" qui quittaient le Venezuela » en mettant narcoterroristes entre guillemets, comme de nombreux autres titres de presse. Et en Colombie, le quotidien El Espectador pose une question suite à ces frappes : « Peut-on parler d'un crime en mer ? » Le média colombien nuance la portée et la signification de cette attaque et rappelle que ce genre d'opérations américaines de lutte contre le trafic de drogue est courant dans la région, et qu’il ne date pas de l'ère Trump. Cependant, il ajoute que ces frappes ont eu lieu dans les eaux internationales, des eaux où aucun navire ne peut être attaqué. À lire aussiÉtats-Unis : Trump annonce avoir tué onze trafiquants de drogue dans une frappe au large du Venezuela Deuxième journée du procès de Jair Bolsonaro Avant la plaidoirie de la défense de Jair Bolsonaro qui se tient ce mercredi, le quotidien O Globo rappelle les arguments de ses avocats : « Bolsonaro nie les faits qui lui sont reprochés et a répété que le procès est motivé politiquement. » O Globo relève que le procureur a utilisé les mots de Jair Bolsonaro lui-même dans l’accusation contre l’ancien président. Notamment une déclaration de 2021, dans laquelle il avait prévenu que l'armée serait prête à agir en cas de résultats contestables lors des élections. Le quotidien de Brasilia, le Correio Braziliense, revient sur la portée historique du procès. « Il est impossible d'oublier que l'impunité a un lourd tribut sur la démocratie. » Le journal rappelle qu'après la dictature militaire, le pays a promulgué une loi d'amnistie, qui a empêché toute enquête et poursuite pour les crimes commis pendant des décennies. Enfin, le quotidien Folha de São Paulo souligne une singularité de la première journée d'audience. Le juge en charge du procès, Alexandre de Moraes, a ouvert l'audience avec une déclaration surprenante. Au lieu de commencer en lisant le rapport descriptif de la procédure en cours, il a fait une déclaration que le journal qualifie de politique : « La pacification du pays ne pourra pas se faire impunément. » La décision des juges doit être rendue le 12 septembre. ReportageL'ex-président Jair Bolsonaro jugé pour tentative de coup d'État, un procès historique pour le Brésil Au Honduras, l'affaire du meurtre d'un militant pour l'environnement devant la cour d'assises Le meurtre du militant et conseiller municipal Juan Lopez sera jugé en assises. Il a été tué violemment en septembre 2024, alors qu’il militait pour la mise à l'arrêt d'une mine de fer à ciel ouvert située dans une réserve forestière. Comme le rappelle le quotidien El Heraldo, le procès des trois accusés avait été repoussé plusieurs fois. Le média La Prensa indique qu'après une décision de la justice hondurienne, ils seront désormais jugés pour meurtre et association de malfaiteurs, au détriment de la victime et des droits fondamentaux de la société. La date du procès n'a pas encore été communiquée. L'organisation de défense des droits humains Global Witness rappelle qu’au Honduras la situation des défenseurs de l’environnement est encore très préoccupante. Journal de la 1ère En Martinique, depuis trois nuits, casseurs et forces de l’ordre s’affrontent à Fort-de-France.
Notre correspondante au Brésil Sarah Cozzolino a suivi l’ouverture du procès de Jair Bolsonaro pour tentative de coup d’Etat. Elle nous en parle depuis Brasilia. L’ouverture du procès fait aussi la Une de la presse brésilienne. « Le destin de Jair Bolsonaro bientôt sellé », titre Folha de Sao Paulo. Le site d’information de la chaine O Globo, G1, parle d’un procès inédit dans l’histoire du pays. Pour le journal Estadao, ce procès signifie « la fin de l’indulgence envers le putschisme qui a terni l’histoire républicaine du pays et affirme la force de la Constitution face à ses ennemis. » Le Washington Post partage cet avis : « C’est un tournant important, (…) dans un pays qui a traditionnellement privilégié la conciliation plutôt que les poursuites lorsqu’il s’agissait de crimes présumés contre l’État démocratique ». Et les représailles de Washington ne changent rien à la détermination des autorités brésiliennes de mener ce procès jusqu’au bout. « Le Brésil ne cédera pas à la pression », a déclaré le juge en charge du dossier, Alexandre de Moraes dans une interview au Washington Post : « Tout le monde ici reconnaît et respecte la puissance militaire et économique des États-Unis, mais le Brésil est indépendant et continuera de l’être. » À lire aussiBrésil: l'ex-président Jair Bolsonaro bientôt fixé sur son sort dans un procès historique Les sympathisants de l’ancien président gardent de l’espoir Ils tablent sur un possible acquittement ou une loi d’amnistie qui pourrait être voté par le Congrès. Selon le journal conservateur Gazeta do Povo, les partisans de l’ancien président se préparent à une grande manifestation nationale le 7 septembre prochain. En fait, la combinaison de la pression des États-Unis et de la population mobilisée dans les rues dimanche prochain nourrit l’espoir de l’opposition d’obtenir une suspension du procès ou l’acquittement de Jair Bolsonaro. Haïti : un nouveau directeur de la Police dans l’Artibonite Le 23 août dernier, Jacques Ader a été réinstallé à la tête de la Police nationale d’Haïti (PNH) dans le département de l’Artibonite. Déjà directeur de police dans cette région entre 2020 et 2021, il s’était distingué par la neutralisation d’Odma Louissaint, chef du gang « Base Grand Grif ». Son retour a été largement réclamé par la population lors de manifestations contre l’insécurité, qui le perçoit comme un « sauveur » capable de pacifier une zone désormais la plus affectée par la violence des gangs après Port-au-Prince. Mais pour mener à bien cette nouvelle mission, le nouveau directeur devra s’appuyer sur une justice pénale solide, d’après notre correspondant en Haïti, Ronel Paul. Le plus grand défi pour Jacques Ader : sécuriser la population tout en réorganisant et renforçant la coopération entre police et justice pour démanteler les gangs. Pérou, célèbre producteur de la « laine de dieux » Le Pérou, premier producteur mondial de laine d’alpaga, mise sur cette fibre douce, chaude, légère et thermorégulatrice pour se positionner sur le marché international, et pourquoi pas concurrencer le cachemire. Arequipa, au sud du pays, est le centre névralgique de cette production, avec des élevages situés à plus de 3 500 mètres d’altitude et de nombreuses boutiques locales. La majorité de la production péruvienne est exportée, surtout aux États-Unis, mais aussi en Chine et en Europe, avec un chiffre d’affaires de près de 200 millions de dollars en 2023. Pour répondre à cette demande, la plus grande usine d’alpaga du pays fonctionne 24 heures sur 24, combinant machines et contrôle manuel par 1 300 ouvriers. Le Pérou se concentre sur le marché premium et luxe, moins sensible aux tensions économiques, et développe des partenariats internationaux, comme avec une école de mode parisienne, pour valoriser le savoir-faire andin et ouvrir de nouvelles perspectives sur le marché européen. C’est un reportage réalisé par notre correspondant Martin Chabal. Journal de la 1ère En Martinique, le « R Prak » refait parler de lui. Le mouvement dirigé par Rodrigue Petitot a manifesté ce lundi devant les locaux de la SARA.
À Port-au-Prince, des habitants ont décidé de regagner leur domicile. Le gang « Viv Ansanm » promet de faire taire les armes pour permettre le retour des citoyens. Et la population a répondu à l’appel. Des retours qui traduisent la détresse des habitants, fatigués des conditions de vie dans les camps de déplacés, et la volonté de recommencer à vivre normalement malgré les risques. Dans les quartiers de Solino, Delma 30 et Nazon, d’anciens habitants découvrent les dégâts laissés par la violence, d’autres, la joie de rentrer chez eux après avoir été chassés. Des comités locaux se sont déjà activés pour nettoyer les quartiers. Si du côté des autorités, c’est le silence total, des organisations de défense des droits humains dénoncent cette démarche. C’est le reportage de Peterson Luxama, notre correspondant à Port-au-Prince. Au Guyana, une élection sous tension Alors que le pays élit, ce lundi, son président, le média guyanais Kaieteur News revient sur une attaque qu'il qualifie « d'effrontée » et qui a eu lieu dimanche. Des responsables de la commission électorale ont été visés par des tirs venant de la frontière entre le Guyana et le Venezuela. Ils étaient en train de transporter une urne dans la région de l'Essequibo, à l'ouest du pays. Le territoire est riche en ressources naturelles et convoité par Caracas depuis des décennies. Kaieteur News fait le lien entre cet événement et la multiplication des attaques de gangs vénézuéliens sur le territoire guyanais. Et CNN Latinoamérica s'interroge : « Pourquoi ces élections suscitent-elles autant d'attention que celles d'une nation plus grande et plus active en termes géopolitiques ? » La réponse est simple. Le pays devrait connaître la plus forte croissance de production pétrolière au monde durant les dix prochaines années. En 2015, une compagnie pétrolière avait découvert un gigantesque gisement de pétrole. Mais ce n’est pas la seule raison de l’intérêt porté à cette journée, selon CNN Latinoamérica. Cette élection est la première d'une série de scrutins qui devraient changer la face du continent sud-américain entre aujourd'hui et 2026 et bouleverser les collaborations de la région avec les États-Unis. À lire aussiGuyana : une élection présidentielle sur fond de manne pétrolière Une réunion en urgence entre les pays d’Amérique du Sud Les États-Unis ont dépêché des navires de guerre à proximité du Venezuela la semaine dernière. Un pas de plus dans la lutte contre le trafic international de drogue menée par Donald Trump. Ce lundi, la Celac se réunit à la demande de la Colombie, qui en assure la présidence tournante. Le média El Colombiano refait le point sur cette rencontre dépêchée d'urgence. Les membres doivent évoquer la situation et rappeler le rejet total de l'ingérence dans la région. El Colombiano revient aussi sur la guerre que mène Donald Trump à Nicolas Maduro, et rappelle qu'il y a quelques semaines, Washington a augmenté la récompense pour la capture du chef d'État vénézuélien. La Maison Blanche le soupçonne d'être en lien avec les cartels. La nouvelle récompense s'élève à 50 millions de dollars. Pour le média d'opposition vénézuélien TalCual, les tensions avec les États-Unis ont atteint un point de non-retour. Il dénonce un déploiement militaire disproportionné pour lutter contre le trafic dans les Caraïbes. TalCual déplore la situation dans le pays où désormais, à l'inefficacité du gouvernement, la pauvreté et la corruption s'ajoutent la menace d'une intervention étrangère. Medellín, future « Silicon Valley d’Amérique latine » Medellín, la capitale économique de la Colombie, a lancé un grand plan de transformation pour devenir « la Silicon Valley d’Amérique latine ». Les autorités et les entreprises mettent leurs forces en commun pour faire de Medellín un centre de technologie et d’innovation, une sorte de Medellín 4.0. Depuis la fin de la pandémie, les premiers changements sont notables, comme les immeubles de coworking et l’arrivée de nouvelles entreprises internationales. Même si le chemin est encore long, Medellín ne compte pas baisser les bras. C’est le dossier Amériques du jour de Najet Benrabaa, notre correspondante à Medellin. Les femmes noires, principales victimes des coupes budgétaires de Donald Trump Le New York Times met en Une les femmes noires, les principales victimes des coupes budgétaires de Donald Trump dans le gouvernement fédéral. Le quotidien américain dresse le portrait de quatre femmes afro-américaines, dont Peggy Carr. Elle est la première personne noire et la première femme à occuper le poste de commissaire du Centre national des statistiques de l'éducation. Après 35 ans de carrière, en février dernier, un officier de sécurité est monté dans son bureau, il lui a donné 15 minutes pour faire ses affaires et l'a escorté en dehors du bâtiment, devant ses collègues sous le choc. Dans chaque portrait, l'histoire se répète : des fonctionnaires remerciés quand Donald Trump a commencé à démanteler les agences d'État, trop woke, trop libérales à ses yeux. Selon le New York Times, depuis des décennies, le gouvernement fédéral sert d'ascenseur social aux Afro-Américaines, discriminées sur le marché du travail. Résultat des courses, à l'échelle nationale, plus de 300 000 femmes noires ont perdu leur emploi dans les secteurs public et privé depuis février 2025. Les hommes blancs, eux, ont enregistré le plus grand nombre d'emplois supplémentaires sur la même période aux États-Unis. Journal de la 1ère En Guadeloupe, comme sans doute dans tout l’outre-mer, la perspective d’un changement de gouvernement suscite la perplexité, pour ne pas dire l’inquiétude.
L'Équateur exporte davantage d'or qu'il n'en produit officiellement. D'après la Chambre des mines du pays, entre 50 et 60% de l’or exporté depuis l’Équateur est d’origine illégale, et souvent contrôlée par les bandes criminelles. Le correspondant de RFI a rencontré, dans le nord du pays, des mineurs artisanaux et d’autres plus industriels qui essaient d’échapper aux rigueurs de la loi. Reportage d'Eric Samson. Près de la frontière colombienne, l’Équateur fait face à une explosion de l’activité minière illégale. À Minas Viejas, par exemple, les pelleteuses rouillées rappellent des années d’extraction clandestine qui ont détruit les rivières et l’environnement. Pourtant, des mineurs continuent d’exploiter l’or, malgré les risques de saisie de leurs machines par la police ou l’armée. L’or se vend facilement et, pour beaucoup, cette activité est la seule source de revenus dans une région où l’agriculture ne suffit pas. Mais la dépendance à l’or fragilise le tissu social : la destruction de pelleteuses par l’armée a déjà plongé des milliers de familles dans la misère. En plus de cela, des organisations criminelles contrôlent le secteur, imposant extorsion et taxes aux mineurs. La violence culmine en mai dernier avec le meurtre de 11 militaires équatoriens. En réaction, l’armée a renforcé son contrôle à la frontière, déployant drones et avions de reconnaissance pour détruire les sites illégaux. Aux Gonaïves, malgré la crise et l’insécurité, des jeunes multiplient les initiatives culturelles et sportives pour offrir à la population des espaces de détente Le 16 août, près de 400 personnes ont assisté au Village des Dattes à la 4e édition de Zetwal Ciné, une projection de films en plein air. L’événement, organisé par les collectifs Lapag’Art et Créa-Culture, vise à combler l’absence de salles de cinéma dans la ville et à répondre au besoin urgent de loisirs. Les organisateurs rappellent que le cinéma est aussi un outil pour recréer du lien social et maintenir une vie culturelle. En parallèle, la Team Populaire organise régulièrement des courses collectives vers Mapou Chevalier, pour aider les habitants à gérer le stress et améliorer leur santé mentale. Ces loisirs d’été n’ont pas toujours reposé uniquement sur la jeunesse… Dans le passé, la mairie organisait des festivals, tournois et concours culturels. Mais selon un responsable local, l’inaction des autorités actuelles et l’insécurité ont entraîné la disparition de ces initiatives En Haïti toujours, un phénomène prend de l'ampleur... Il s’agit de la production de fausses cartes d'identité, fabriquées et imprimées de manière artisanale. Les Haïtiens les utilisent, entre autres, pour recevoir des transferts et faire des transactions bancaires. Comment les Haïtiens en sont-ils venus à fabriquer de fausses cartes d'identité et à pouvoir les utiliser ? Le journaliste Junior Legrand d'Ayibopost nous parle de Jean. Il est devenu professionnel de la pratique après avoir attendu en vain pendant des mois la réimpression de son unique carte d’identité, volée par des bandits lors d’un braquage en 2022. Mais les conséquences de la fabrication de fausses cartes sont très graves, beaucoup d'individus se font voler leur identité et se retrouvent victimes d'extorsion d'argent. Selon le journal, les institutions en Haïti n'ont pas les moyens nécessaires pour faire des vérifications. Une grande inquiétude plane donc autour des élections à venir. Et s’il était possible de voter avec une fausse identité ? Aux États-Unis, la presse s'alarme suite au départ forcé de la directrice du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), la principale agence de santé américaine Oui, l’agence sanitaire se retrouve « plongée dans le chaos », s'alarme le Time. Le New York Times, lui, rappelle ce qu'il s'est passé en début de semaine aux États-Unis, quand le ministre de la Santé anti-vaccins Robert Kennedy a convoqué Susan Monarez, la directrice de l'agence de santé, pour lui imposer un ultimatum. Il lui a demandé de limoger certains de ses collègues et de s'engager à le soutenir s’il recommandait de restreindre l'accès à certains vaccins sous peine d'être elle-même licenciée. Résultat : Susan Monarez a refusé et a été mise à la porte par la Maison Blanche. Le départ forcé de la directrice a déclenché une vague de démissions dans l'agence. Elle est désormais « décimée », écrit le Washington Post. Il rapporte l'inquiétude de plusieurs experts en santé publique, qui se demandent si l’agence pourrait s’en remettre. « Que va-t-il se passer en cas de pandémie ou de crise sanitaire ? », questionnent-ils. La chaîne CNN, elle, s'inquiète de la politisation de la médecine par l'administration Trump, au risque de mettre en danger la santé publique. À lire aussiÉtats-Unis: Donald Trump limoge Susan Monarez, directrice de la principale agence sanitaire américaine Aux États-Unis toujours, le secrétaire d’État Marco Rubio a annoncé retourner en Amérique latine la semaine prochaine pour des visites au Mexique et en Équateur... Oui, ce sera sa troisième visite dans la région, note le Washington Post. Au programme, des discussions notamment autour de la lutte contre l'immigration illégale, le crime organisé et les cartels de la drogue... Le Washington Post s'est entretenu avec une source anonyme du département d’État. Elle lui a confirmé que des accords d'expulsion allaient être noués avec pratiquement tous les pays d’Amérique latine, sauf le Nicaragua. L’un des objectifs de cette visite est aussi de contenir l'influence chinoise dans la région. Marco Rubio s'était déjà rendu au Panama pour tenter de restreindre le pouvoir grandissant de la Chine sur le canal. Selon la source anonyme du Washington Post des progrès ont été faits dans ce sens-là. Le Panama serait en train de reprendre le contrôle de ses installations portuaires et de se retirer de l'initiative de développement de la Chine des « nouvelles routes de la soie ». Au Venezuela, Nicolas Maduro s'est exprimé devant des centaines de soldats pour les inciter à se préparer contre une prétendue invasion américaine Alors faut-il vraiment s'inquiéter, jusqu'où Donald Trump est-il prêt à aller ? On se penche sur une analyse réalisée par plusieurs chercheurs sud-américains. Oui, c'est le consortium de journalistes Connectas qui a publié cette analyse ce matin. Elle rappelle l'escalade progressive entre Nicolas Maduro et Donald Trump. Elle a atteint un point critique cette semaine alors que le président américain a envoyé, entre autres, des navires de guerre et un sous-marin nucléaire dans les Caraïbes. Pour un ancien diplomate américain interrogé par Connectas, l'épisode entre les deux dirigeants n'est qu'une « démonstration de force performative ». Il dénonce la stratégie paradoxale de Donald Trump qui provoque le Venezuela tout en concluant des accords pétroliers, notamment celui avec la compagnie Chevron le mois dernier. Et du côté de Maduro, la situation pourrait bien tourner à son avantage, selon l'historienne et journaliste brésilienne Sylvia Colombo. C'est l'occasion pour le président vénézuélien de jouer la carte de la défense de la souveraineté nationale. Une stratégie qui a déjà prouvé son efficacité dans le passé pour des gouvernements faibles et en baisse de popularité. Journal de la 1ère Une association dédiée à la recherche médicale dans la Caraïbe va avoir son siège en Martinique. Elle s’appelle CariBioparc et rassemble plusieurs pays de la zone, mais aussi des institutions, comme la Sorbonne à Paris.
D’après les économistes, 40% des 10 millions d'habitants de l'île vivent dans une situation de pauvreté et l’inflation a bondi de 30%. L’embargo américain, en place depuis 60 ans, reste le premier frein à l’économie cubaine. Donald Trump l’a renforcé en limitant fortement l’envoi d’argent de la diaspora vers l’île. S’ajoutent à cela une dette colossale, une baisse dramatique des activités touristiques et agricoles, et une pénurie de carburant. La fin de l’année ne promet pas d'être meilleure. Les Cubains vivent au jour le jour. Un dossier d'Orianne Gendreau. En Haïti, une nouvelle feuille de route pour la « stabilité et la paix » Entretien avec Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste. Le journal a interrogé Albert Ramdin, le secrétaire général de l’OEA, l’Organisation des États américains. L’organisation travaille sur une feuille de route pour Haïti, avec des membres de l’ONU et la Caricom, la Communauté des Caraïbes, mais les financements et les appuis manquent. La ville de Minneapolis en deuil après une nouvelle tuerie Ce mercredi, une femme a tiré sur des enfants dans une église catholique, avant de se donner la mort sur place. Le bilan fait état de deux morts et 17 blessés. « Minneapolis, traumatisée, fait face à une nouvelle tragédie », titre le New-York Times. Le quotidien déplore que « les images de fusillades dans les écoles américaines (soient) devenues monnaie courante », monnaie courante, surtout dans cette « grande ville habituée à la violence armée ». Le journal rappelle que pas plus tard que mardi, une autre fusillade a fait un mort et six blessés à Minneapolis, et que ces derniers mois, une élue de l'État et son mari ont été assassinés, un sénateur démocrate et son épouse blessés, et puis bien sûr, en 2020, c’est là que George Floyd a été tué par la police. Ce nouveau drame secoue donc l’Amérique et relance le débat sur les armes à feu Dans une tribune à charge, le Black Wall Street Times s’agace des prières et des condoléances exprimées par les Républicains suite à la fusillade de ce mercredi, Donald Trump en tête. Le journal afro-américain de l’Oklahoma défend une « réforme des armes à feu qui soit fondée sur le bon sens ». Il appelle à ce que les antécédents des acheteurs d’armes soient vérifiés, l’immunité juridique des fabricants d’armes levée et, enfin, que la prévention et les ressources en santé mentale soient renforcées. Javier Milei ciblé par des projectiles, en Argentine Le président est indemne, mais il a été exfiltré, alors qu'il était en déplacement pour les prochaines législatives, en périphérie de Buenos Aires. Au moment où sa sœur est visée par des accusations de corruption, la campagne du clan Milei se complique. Reportage de Théo Conscience. Javier Milei et son entourage sont directement touchés par un scandale de corruption. Dans un enregistrement qui a filtré dans la presse le 19 août dernier, l’ex-directeur de l’Agence nationale du handicap accuse la sœur du président et d’autres de ses proches de toucher des pots-de-vin de la part d'une société pharmaceutique. Milei a beau répéter que « tout est mensonge », le journal Clarin réclame que « toute la vérité soit connue ». Suite à la diffusion de ces enregistrements, une enquête a été ouverte, mais la crédibilité du président argentin est déjà entamée, lui qui s’est toujours présenté comme un grand pourfendeur de la corruption. Le quotidien La Nacion braque la lumière sur la sœur du président, Karina, vers qui toutes ces plaintes et suspicions de corruption convergent. Dans un article d’opinion, le quotidien national de droite semble déjà avoir jugé Milei et ses proches coupables. Il affirme qu’« il est évident qu’il y avait une intention de dissimuler ces mouvements d’argent » et regrette que « le gouvernement ne propose pas d’explication convaincante ». À lire aussiLégislatives en Argentine : la campagne électorale de Javier Milei commence sous les jets de pierre Colombie : condamnation du meurtrier de 15 ans de Miguel Uribe Le mineur de 15 ans, auteur de l'assassinat du sénateur et candidat à la présidence Miguel Uribe Turbay, mort le 11 août dernier, a été condamné à sept ans de détention dans un centre de soins spécialisés. Cela alimente la controverse sur les réductions de peine pour les mineurs. « Pourquoi le jeune tueur à gages qui a assassiné Miguel Uribe n'a-t-il pas été condamné à la peine maximale ? », c’est la question que se pose El Tiempo. L’adolescent délinquant aurait pu écoper d’une année supplémentaire. Le quotidien colombien explique qu’il aurait négocié sa peine et coopéré avec la justice. Alias Tianz a reconnu les accusations de tentative de meurtre et de possession illégale d'arme, il n'a pas été inculpé d'homicide aggravé, contrairement aux cinq autres personnes impliquées dans l'affaire. Cité dans les colonnes d'El Tiempo, le représentant de la famille de Miguel Uribe a estimé que « la loi actuelle encourage l'utilisation de mineurs comme auteurs de crimes sans sanction réelle et efficace ». « Cela ouvre aux organisations criminelles un marché de tueurs à gages », renchérit l’ancien procureur Francisco Barbosa. La défense a décidé de faire appel de cette décision de justice. En Équateur, le consortium de journalistes sud-américain Connectas est allé enquêter sur les exactions militaires Dans cette enquête interactive, les journalistes ont recueilli les témoignages de huit militaires. Ils révèlent que le gouvernement de Daniel Noboa leur a fixé des objectifs ambitieux dans la lutte contre la criminalité « sans encadrement ni formation adéquats ». Les militaires interrogés reconnaissent le recours à la torture pour obtenir des informations auprès des criminels, dans les prisons également. Début 2024, Daniel Noboa a qualifié d'organisations terroristes 22 bandes criminelles et a chargé les forces armées de les « neutraliser ». « Cette transformation opérationnelle a ouvert la porte à davantage d’abus militaires dans les rues », analyse le consortium. Connectas constate ainsi que les signalements d'abus commis par l'armée, la police et d'autres agents de l'État et les exécutions extrajudiciaires ont parfois quadruplé. Journal la 1re À quelques jours de son départ, le préfet de la Guadeloupe s’exprime sans langue de bois sur la « crise de l’eau » dans le département et pointe des responsabilités.
La tension monte entre Washington et Caracas. La semaine dernière, les États-Unis ont envoyé dans les Caraïbes trois destroyers lance-missiles et 4 000 marines et, en réponse, Nicolas Maduro a annoncé, mardi, poster plus de 15 000 hommes, mais aussi des navires et des drones au large des côtes vénézuéliennes et colombiennes. Le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino López, a précisé les contours de cette opération en tenue militaire. Dans une vidéo sur Instagram, devant une carte géante du Venezuela, il pointe les zones où seront déployés des moyens conséquents. « Il y aura un déploiement important de couloirs aériens, d'hélicoptères, de moyens d'écoute, de surveillance, de renseignement, d'exploration. (...) Nous allons également déployer un nombre important de drones pour différentes missions, des points d'attention citoyenne, des points d'exploration et de surveillance, des points ou des parcours fluviaux avec l'infanterie marine, sur tous les fleuves, en particulier le Catatumbo qui se jette dans le golfe du Venezuela. Nous sommes convaincus que cela donnera d'excellents résultats », a-t-il déclaré. Dans un éditorial, Tal Cual, un des rares médias de l’opposition, critique la « rhétorique anti-impérialiste ronflante et trompeuse » du régime et parle de « farce patriotique » de Maduro, « en réponse à l'opérette militaire caribéenne du duo Trump-Rubio ». Selon le media en ligne, l’autodétermination vantée par Maduro est « un alibi politique pour perpétuer des projets autocratiques »... Et pendant ce temps, les « Vénézuéliens restent prisonniers d'un labyrinthe sans issue, sans boussole et sans horizon pour surmonter la crise ». Interview de Thomas Posado, maître de conférences en civilisation latino-américaine à l'université de Rouen Normandie. Il a publié Venezuela : de la Révolution à l'effondrement (Presses universitaires du Midi). À lire aussiÉtats-Unis : Donald Trump envoie trois navires de guerre près des côtes du Venezuela En Haïti, les églises sont désertées à cause de la violence des gangs Comme le raconte Alterpress, en Haïti, « le simple fait de prier dans une église relève du privilège ». L’agence en ligne a interviewé le Père Brillère Aupont, auteur d’un rapport sur le recul de la présence catholique. Il y déplore que de nombreuses paroisses soient totalement ou partiellement abandonnées. Le média liste celles de Port-au-Prince, quartier par quartier, et explique que certaines ont dû réduire ou interrompre leurs activités quand d’autres sont passées sous contrôle des gangs. L’homme d’Église résume : « Le désordre est devenu incontrôlable. Quarante ans d’instabilité sont à la base de ce chaos. Les enfants d’aujourd’hui sont les enfants du chaos. » Aux États-Unis, 20 ans après l’ouragan Katrina 180 fonctionnaires de l’Agence fédérale de gestion des situations d'urgence, la FEMA, dénoncent dans une lettre les dysfonctionnements de cet organisme gouvernemental chargé des grandes catastrophes naturelles. Ce qui a valu à une partie d’entre eux d’être sanctionnés. Oui, ce mardi, 12 des 180 signataires ont été mis à pied, au lendemain de l’envoi de cette lettre aux membres du Congrès et à d'autres responsables. Ils y dénoncent l'inexpérience des dirigeants actuels qui « nuit à la mission de la FEMA et pourrait entraîner une catastrophe du niveau de l'ouragan Katrina », relate le Washington Post, pour qui cette « résistance ouverte (...) est le dernier exemple en date de fonctionnaires fédéraux dénonçant les actions et les politiques de l'administration Trump, mettant souvent leur emploi en péril ». La plupart des signataires sont restés anonymes, mais ceux qui ont été temporairement évincés ont signé avec leurs vrais noms... Sur la chaîne CNN, Virginia témoigne. Elle dit être « déçue, mais pas surprise », et « fière de ceux qui ont réagi ». Pour elle, « le public mérite de savoir ce qui se passe, car des vies et des communautés en pâtiront si cela continue ». Début juillet, lors des inondations monstrueuses qui ont ravagé le centre du Texas et fait 135 morts, la FEMA avait tardé à intervenir à cause d’une baisse des budgets et des moyens qui lui sont alloués. Du glamour et des paillettes Les réseaux sociaux ne parlent que de ça depuis ce mardi soir : les fiançailles de Taylor Swift et Travis Kelce, et la presse généraliste n’y est pas non plus indifférente… Même le très sérieux Washington Post analyse les moindres détails des fiançailles des deux célébrités. Deux journalistes du quotidien commentent les cinq photos du couple publiées sur Instagram, la bague en diamant, la robe de Taylor Swift et le décor composé de fleurs roses… Selon elles, « peu de fiançailles de célébrités dans l'histoire moderne, hormis celles des membres de la famille royale (...) peuvent interrompre l'actualité comme celle-ci ». USA Today va jusqu’à y consacrer une édition spéciale de huit pages. Elle retrace l’histoire d’amour entre la chanteuse et le joueur de football américain et relaie les félicitations qui ont plu du monde entier de la part de leurs proches, des fans… et de Donald Trump ! Le président américain leur a souhaité « bonne chance », lui qui dénigrait violemment la chanteuse il y a encore quelques mois. Journal la 1re En Guadeloupe, une association appelle à observer ce jeudi une minute de silence pour dire « non » aux violences faites aux femmes. En Martinique, 18 parcelles expérimentales de café arabica sont pilotées par le Parc naturel régional, à Saint-Pierre.
Dans le Cerro Rico en Bolivie, la montagne qui domine la ville de Potosi est exploitée par des mineurs depuis presque 500 ans. C’est là que vivent les guardas, des femmes qui protègent les outils et les entrées des mines, de potentiels voleurs. Souvent discriminées, dans une pauvreté extrême, à travailler sans répit, elles s’organisent, depuis 2022, pour mieux faire respecter leurs droits. Le correspondant de RFI, Nils Sabin, les a rencontrées. Ces femmes sont très mal payées, à peine 130 euros par mois. La lutte sociale est donc leur seul espoir de changement. Depuis 2022 les quelque 200 guardas ont créé leur propre association. Peu à peu, de nouvelles leaders s’imposent face aux coopératives et tentent d'imposer leurs conditions. Les maltraitances verbales et physiques envers elles ont diminué, mais leur statut demeure particulièrement précaire. En Haïti, le gouvernement négocie un contrat avec les mercenaires de l’Américain Erik Prince pour gérer le contrôle des taxes douanières à la frontière avec la République dominicaine Haïti, pays toujours à feu et à sang à cause de la violence des gangs, travaille sur un projet de contrat avec la société militaire privée détenue par l’Américain Erik Prince. Depuis mars, déjà, ce proche de Donald Trump fournirait des drones d’attaque pour larguer des explosifs dans les quartiers sous emprise des gangs. Cette fois-ci, il prévoit d’installer des mercenaires en Haïti pour dix ans. Que sait-on précisément de ce contrat ? Qu’est-ce qu’il dit de la situation politique et sécuritaire du pays ? Samuel Madistin, est avocat et président de la Fondasyon Je Klere, une ONG de défense des droits humains en Haïti. Il dénonce l’omerta qui entoure ce projet de contrat. Aux États-Unis, le président Donald Trump a pris une décision inédite... Il a annoncé lundi soir sur ses réseaux sociaux le renvoi de la gouverneure de la Fed, la Réserve fédérale américaine, Lisa Cook. Le président invoque un motif qu'il considère comme valable, une prétendue fraude hypothécaire... Lisa Cook n’a pourtant pour l'instant été accusée d’aucun acte répréhensible. Elle conteste la décision du président et dit rester à son poste. C'est la première fois qu'un président américain limoge un gouverneur de la banque centrale depuis sa création, il y a 111 ans. La nouvelle fait la Une de tous les journaux américains ce matin et une grande interrogation ressort : Donald Trump a-t-il le pouvoir de véritablement renvoyer Lisa Cook ? La gouverneure de la Fed le refuse et dit que le président ne possède pas l'autorité de le faire. Le New York Times s'est penché sur la question. Il faut au président un « motif valable », considéré comme une faute grave pour pouvoir licencier. Autrement, le Congrès peut limiter son pouvoir de destitution. Dans le cas de Lisa Cook, le journal rappelle qu'elle n'a été accusée d'aucun crime... ce qui explique pourquoi de nombreux experts juridiques tirent la sonnette d'alarme. Dans le Washington Post, on peut lire que le président aurait des raisons de vouloir le départ de Lisa Cook.Sans la gouverneure de la Fed, Donald Trump pourrait avoir une majorité d’alliés au conseil d'administration de la Banque centrale... et donc atteindre son objectif de baisser les taux d'intérêt. Cela fait des mois qu'il fait pression sur la Fed à ce sujet-là. Pour Michael Strain, chercheur en politique économique, dont les propos ont été rapportés par le Post, « le président utilise le système de justice pénale pour destituer des gens en raison de désaccords politiques » et c'est « extrêmement dangereux ». À lire aussiDonald Trump tente de limoger Lisa Cook, une gouverneure de la Fed, qui refuse de partir Aux États-Unis toujours, une autre querelle politique, cette fois-ci entre Donald Trump et le gouverneur de l'Illinois, pourrait bien déclencher « une crise nationale majeure »... Ce sont en tout cas les mots qu'a choisis CNN dans une longue analyse... Elle se penche sur le bras de fer entre JB Pritzker et le président américain depuis sa volonté de déployer la garde nationale dans les rues de Chicago. Hier lundi, le gouverneur de l’Illinois a accusé Donald Trump d'une « prise de pouvoir dangereuse ». Il a dit s'inquiéter d'une administration qui cherche « à contourner la démocratie ». Lui, s'oppose drastiquement au déploiement de la garde nationale à Chicago. Normalement, elle n’est mobilisée qu’en cas de crise majeure... Or, Trump l’a déjà envoyée à Washington il y a quelques semaines. Selon CNN, cette querelle politique entre les deux hommes est à prendre au sérieux. JB Pritzker est un potentiel candidat démocrate à la présidence, donc un ennemi parfait pour Trump. Mais le gouverneur de l’Illinois ne semble pas vouloir se laisser faire par la « vision monarchique » du pouvoir du président. La brouille pourrait donc bien se transformer en crise politique, entre la Maison-Blanche et un État démocrate puissant qui rejette la contrainte fédérale, et le « règne de l'homme fort ». Au Brésil, la droite de Jair Bolsonaro, ancien président accusé entre autres de coup d'État, est en très mauvaise posture... « Nous avons tourné la page du bolsonarisme », affirme le quotidien national O Globo. Il se penche sur des chiffres de plusieurs sondages récents au Brésil et montre que la perspective d'un nouveau duel entre le président Lula et un représentant de Jair Bolsonaro paraît de plus en plus difficile à croire pour les prochaines présidentielles, en 2026. Près de deux tiers des Brésiliens ont déclaré qu’ils ne voteraient pas pour un candidat qui promet l'effacement des poursuites de Jair Bolsonaro. Dans la Folha de São Paulo, un autre grand quotidien, une chronique est, elle, consacrée à l'avenir de la droite au Brésil... Selon le journaliste, les élections de 2026 seront probablement un échec pour la droite, qui n'arrivera pas à se détacher tout de suite de l'image du bolsonarisme... Il faudrait alors attendre 2030, les prochaines élections, pour qu'une droite « digne de ce nom », je cite, puisse se reconstruire. En Haïti, l'espoir de plusieurs avancées sur la question sécuritaire... Oui, c'est le Nouvelliste qui se réjouit de voir que les choses changent petit à petit... Les forces de sécurité gouvernementales et multinationales ont repris du « poil de la bête », selon le quotidien. Elles ont annoncé hier lundi avoir repris le contrôle du site stratégique de Téléco, à Kenscoff, une commune proche de Port-au-Prince qui était occupée par les gangs depuis deux semaines. Haïti Infos parle d'un « tournant dans la lutte contre l'emprise criminelle ». Le Nouvelliste dit avoir reçu le témoignage de plusieurs sources gouvernementales qui font, elles aussi, preuve d'un certain optimisme, grâce notamment à une meilleure coordination depuis un changement à la tête de la police nationale haïtienne. Journal de la 1ère En Guadeloupe, huit mois après l'alerte lancée par la cour régionale des comptes, la situation financière des collectivités s’améliore. Cinq communes sont sorties du plan de redressement, même si certaines intercommunalités sont toujours dans des situations délicates.
Une loi votée en décembre 2024 autorise à nouveau l’exploitation, l’extraction et la transformation de métaux, revenant ainsi sur la loi de 2017 qui l’interdisait. La lutte de plus de dix ans des défenseurs de l’environnement a été balayée par Nayib Bukele et sa majorité au Parlement. Dans les zones qui pourraient être concernées par cette industrie, l’inquiétude grandit. Les populations locales ont notamment peur que cette industrie les prive d’eau potable et pollue les nappes phréatiques, comme cela a déjà été le cas par le passé. Alice Campaignolle s’est rendue dans le département de Cabañas, au Salvador. En Haïti, les conditions de détention dans certaines prisons sont alarmantes Malnutrition, manque d'eau potable, absence d'heures de pause... Les conditions de vie dans les centres pénitentiaires haïtiens sont déplorables, notamment dans la prison civile de Jacmel, dans le sud-est. À la fin du mois de juillet, près de 14 détenus y sont décédés. L’Institut mobile d’éducation démocratique a récemment publié un rapport accablant sur les prisons en Haïti, incluant celle de Jacmel. Un dossier signé Peterson Luxama, correspondant de RFI à Port-au-Prince. Les forces de l’ordre haïtiennes sont accusées de l’assassinat de deux femmes Dans une tribune écrite par Michel Legros et publiée par Alterpresse, la PNH, la Police national d’Haïti, est accusée d’avoir intercepté, battu et assassiné Morelda et Modeline Louis. Les faits se sont déroulés le 22 août entre la route de l’aéroport et le Carrefour Gérald Bataille. Alors qu’elles allaient chercher leurs enfants, les deux femmes ont été interpellées et contrôlées par une patrouille d’hommes armés, comme cela est désormais courant en Haïti. Le journaliste précise qu'« un drone aurait observé cette scène et alerté un char blindé ». Soupçonnées de connivence avec ces gangs, Morelda et Modeline auraient été interpellées à leur arrivée sur l’autoroute, « battues, torturées, puis livrées à une Toyota de la PNH, non immatriculée, qui les a emmenées pour les exécuter. Disons le mot : pour les assassiner », juge Michel Gros, pour qui « ce drame illustre la terreur et l’impunité dans certaines zones, frappées par la violence des bandits et la cruauté de certains policiers ». Aux États-Unis, Chicago et Baltimore se lancent dans une guerre ouverte contre Donald Trump Après Washington DC, les deux villes démocrates s’opposent fermement à l’envoi de troupes de la garde nationale sur leur sol, comme annoncé par le président américain. Ce week-end, le Washington Post a révélé que le Pentagone planifiait depuis des semaines un déploiement militaire à Chicago, et ce, dès le mois de septembre, au nom de la lutte contre la criminalité, l’immigration et le sans-abrisme. Le quotidien rapporte les propos du président américain : « Chicago est un vrai désastre. Vous avez un maire incompétent. » La réaction du maire de la troisième ville la plus peuplée des États-Unis ne s’est pas fait attendre. Cité par le Chicago Sun Times, Brandon Johnson a déclaré qu’il évaluait « toutes les options juridiques possibles pour protéger les habitants de Chicago d'une intervention fédérale inconstitutionnelle ». Pour le procureur général de l'Illinois, Kwame Raoul, la menace de Trump est « hypocrite et performative », surtout au vu des récentes baisses de budgets pour lutter contre la violence. Le Washington Post constate les mêmes tensions entre Trump et le gouverneur du Maryland Le président américain a déclaré son réseau Truth Social que Baltimore était « hors de contrôle » et « ravagée par la criminalité ». Le gouverneur Wes Moore lui a rétorqué dimanche, sur CBS News, qu'il n'autoriserait pas l'intervention de la Garde nationale, une intervention qualifiée ici aussi d'« inconstitutionnelle ». À lire aussiDonald Trump arme la Garde nationale à Washington et menace Baltimore et Chicago Le Canada envisage aussi de déployer des troupes, mais en Ukraine En visite surprise à Kiev ce dimanche, le premier ministre canadien Mark Carney a réaffirmé le soutien « indéfectible d’Ottawa » aux Ukrainiens. « Le Canada se tiendra toujours aux côtés de l’Ukraine. » Voici les paroles de Mark Carney, rapportées dans les colonnes de La Presse. Le Premier ministre canadien s’exprimait lors d'une cérémonie sur la place Sophia à Kiev pour la fête de l’Indépendance ukrainienne. La Presse décrit une rencontre avec Volodymyr Zelensky dans « une atmosphère solennelle ». Dans son discours, le Premier ministre canadien a déclaré ne pas exclure l’envoi de troupes canadiennes « pour garantir la sécurité de l'Ukraine contre l'agression russe en cas d'accord de paix », rajoutant que « Vladimir Poutine ne peut jamais être digne de confiance ». Le Globe and Mail revient sur les détails des 2 milliards de dollars promis lors du sommet du G7 en Alberta, en juin. Cet argent va financer l’achat et la fabrication de drones, munitions et véhicules blindés, mais aussi l'aide médicale d'urgence, l'hébergement et la lutte contre les attaques numériques. SpaceX a dû annuler in extremis un vol test de sa méga fusée Starship dimanche soir Ce serait dû à un problème avec les systèmes au sol, c'est ce qu'a annoncé SpaceX sur X. « Il faudra donc patienter encore un peu avant de voir le 10e vol d’essai de la méga fusée Starship », résume Space.com. « Starship est la fusée la plus grande et la plus puissante jamais construite », détaille le média spécialisé. Elle mesure plus de 122 mètres de haut une fois complètement chargée. C’est la « pièce maîtresse de la vision d'Elon Musk pour envoyer les premiers humains sur Mars, dès 2026, selon USA Today. Elle est également essentielle aux plans de la NASA visant à renvoyer des astronautes sur la lune », dès 2027. Une date « irréaliste, voire impossible à respecter », considère CBS News, surtout après les « trois échecs » de cette année, qualifiés de « catastrophiques » par la chaîne de télévision américaine. SpaceX a annoncé qu'une nouvelle fenêtre de lancement s'ouvrirait ce lundi soir à 19h30 heure locale. À lire aussiSpaceX annule un vol test de Starship, nouveau revers pour la mégafusée d'Elon Musk Journal La 1re Les blocs opératoires du Centre hospitalier de Cayenne vont tourner au ralenti, à cause de la mobilisation des équipes médicales. Toutes les opérations non urgentes devraient être suspendues pour une durée indéterminée.
Deux attaques ont été menées ce jeudi contre un hélicoptère militaire, près de Medellin, et une base de l’armée de l’Air à Cali, tuant 18 personnes et blessant des dizaines. Elles sont attribuées à des groupes dissidents des FARC, considérés maintenant comme « entités terroristes ». Il est près de 15h, et c’est la panique dans cette rue de Cali. Dans cette vidéo, publiée par le journal El Espectador, on peut voir le camion utilisé pour l’attentat, éventré devant un centre commercial et proche de la base de l’armée de l’air. Six civils ont été tués dans cette explosion et une soixantaine de blessés, et ce bilan aurait pu être encore plus élevé, rapporte El Pais de Cali, car selon la ministre de la Défense, un deuxième camion chargé d'explosifs n'a pas réussi à exploser. Deux suspects ont été arrêtés et les autorités accusent des groupes narcotrafiquants, dissidents de la rébellion FARC d'en être responsables. Le président Gustavo Petro a condamné ce « massacre », et tout de suite déclaré trois de ces groupes comme « entités terroristes » : ils s’appellent Mordisco, la Segunda Marquetalia et El Clan del Golfo. Ceci est censé faciliter la coopération internationale pour les combattre, mais dans les faits, cela ne changera pas grand-chose dans ce domaine, tempère El Tiempo, car « les États-Unis les ont déjà placés sur une liste noire ». Par contre, cela réduira les chances d'accord de paix avec eux, prévient une juriste dans le journal, et risque d'accroitre la violence : « si vous accentuez les opérations militaires contre eux, ils augmenteront ce genre d'attaques, dont les premières cibles sont les civils », alerte cette spécialiste. Pour Lina Penagos, chercheuse franco-colombienne en science politique à l’université Paris-Est Créteil, interrogée sur notre antenne, « il est important que le gouvernement colombien reconnaisse que ces groupes sont avant tout criminels », et que le problème tient au fait que, jusqu'à présent, le président Gustavo Petro a essayé de négocier avec eux, par exemple par des discussions menées au Qatar avec le Clan del Golfo. Or, ces groupes ne sont plus des entités politiques, mais « mènent des activités criminelles très larges, autour du narcotrafic mais aussi des mines ou des armes ». Vous pouvez écouter son entretien complet dans cette tranche (11e minute). Dossier sur les cartels mexicains dans le monde, par Noémie Lehouelleur Ces cartels, comme celui de Sinaloa ou de Jalisco Nueva Generacion, fonctionnent aujourd’hui comme des multinationales, s’emparent de nouvelles routes à travers l’Afrique, et développent de nouveaux produits et méthodes : il est possible d’acheter des laboratoires de métamphétamines et de les installer en Europe, avec l’aide d’experts mexicains, par exemple. Reportage entier dans le dossier audio de cette tranche (18e minute). Aux États-Unis, la nouvelle prison pour migrants illégaux, Alligator Alcatraz, doit fermer C’est une des prisons emblématiques lancées par l’administration Trump pour accueillir les migrants clandestins, mais une juge fédérale a ordonné sa fermeture d’ici deux mois, jeudi, et interdit l’entrée de nouveaux détenus. Elle donne ainsi raison à un groupe environnemental, cité par le Miami Herald. Ils assuraient que cette gigantesque prison, située dans le parc national des Everglades, en Floride pouvait détruire l'écologie locale, et menacer surtout une espèce de panthère en danger et des chauve-souris, à cause des projecteurs visibles à plus de 40 kilomètres de distance. La juge a reproché aux autorités de ne pas avoir réalisé d'étude d'impact environnementale avant de l'ouvrir début juillet, révélant un empressement excessif. L'État de Floride a fait appel de ce jugement, et semble de toutes façons l'anticiper, car sur les 1 400 prisonniers que comptait la prison le mois dernier, il en reste moins de 400, et un nouveau centre de détention devrait ouvrir au nord de la Floride. Au Mexique, d'où vient un quart des détenus, cette prochaine fermeture réjouit les autorités, rapporte le quotidien Universal - un de ses consuls aux États-Unis répète qu'« être migrant n'est pas un délit, et que ces personnes ne doivent pas être en prison ». Les coupes dans Medicaid contestées par des électeurs républicains Dans leur budget adopté le mois dernier, les élus républicains cherchaient des fonds pour financer leur chasse aux migrants illégaux - et ils ont donc largement coupé dans le programme médical pour les plus défavorisés, appelé Medicaid. Douze millions de personnes pourraient en être exclues, et parmi elles, des Républicains, justement, comme Rachel Roth Aldhizer. Cette mère d'un enfant gravement handicapé, appelé David, lance un cri de révolte dans les colonnes du New York Times: « Medicaid paie pour les docteurs de David, ses kinés et me paie même pour prendre soin de lui toute la journée. Medicaid maintient David en vie », écrit-elle. Dans son État de Caroline du Nord, les coupes pourraient s'élever à 319 millions de dollars à partir d'octobre. Rachel appelle donc les citoyens à interpeler leurs élus, afin d'arrêter l'hécatombe, au nom de valeurs non partisanes : « la manière dont nous nous occupons des plus vulnérables révèle ce en quoi nous croyons. Un jour, vous aurez aussi besoin de quelqu'un pour s'occuper de vous », rappelle cette maman républicaine. Et de conclure : « La dépendance, la faiblesse et le besoin des autres ne sont pas une tare - cela fait partie de l'expérience humaine. » A Haïti, la fermeture des hôpitaux universitaires pose un danger sanitaire À cause de l'insécurité qui ravage l'île, deux des plus importants hôpitaux universitaires ont fermé depuis 18 mois : l'hôpital de l'université d'État d'Haïti, à Port-au-Prince, et celui de Mirebalais. Un quart des docteurs formés à Mirebalais en 2023 a déjà quitté le pays, rappelle Le Nouvelliste, et ceux qui sortent aujourd’hui des écoles n'ont pas d'endroit où se former dans beaucoup de spécialités aussi communes que la dermatologie ou la neuropsychiatrie. Nous sommes en pleine période de recrutement, et les places manquent. « L'heure est grave, la situation nécessite que les responsables à tous les niveaux soient à la hauteur. Ça urge ! », s'écrie le journal. Le journal de la 1ere En Martinique, le ministre français de l’Intérieur a dévoilé de nombreux moyens pour lutter contre le narcotrafic : des radars, des drones et un scanner, entre autres. Les réactions des députés locaux sont peu enthousiastes, car cela arrive plus de huit mois après la flambée des crimes. Bruno Retailleau se rend maintenant en Guadeloupe, où les mêmes problèmes agitent le département.
Une lettre, destinée au président Javier Milei, a été trouvée sur le téléphone de l’ex-président brésilien. Il l’avait écrite quelques jours après son inculpation et la confiscation de son passeport, en février 2025. Il y demande l'asile politique. Depuis février 2025, l'ancien président est inculpé pour plusieurs chefs d'accusation, dont, entre autres, une tentative de coup d’État. Le résultat de son procès est prévu pour septembre. Ce nouvel élément vient donc compléter une lourde enquête en cours. Cette lettre constitue donc un élément à charge supplémentaire : Jair Bolsonaro cherche à fuir le pays. À ce jour, rien n’indique que cette lettre ait été transmise à Javier Milei. Les explications de Nemo Lecoq-Jammes. En Haïti, les recettes fiscales de l’État s’effondrent tandis que celles des gangs décollent. Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, revient sur le dossier économique complet publié dans les pages du journal haïtien. Aux États-Unis, le vice-président américain J.D. Vance a rendu visite à la Garde nationale déployée à Washington DC. Ils sont près de 2 000 militaires postés dans la capitale pour contrer le crime qui ravagerait la ville, selon le président Trump, et l’accueil n’a pas été très chaleureux. Alors que J.D. Vance et d'autres membres importants de l'administration Trump traversaient la gare Union de Washington, ils ont été hués et insultés par une foule de manifestants. Dans une vidéo du journal britannique The Guardian, on voit un manifestant les insulter de « sales nazis », tandis que la foule hurle : « Libérez Washington ! ». Plus tard, J.D. Vance leur rétorque : « Vous voyez ces gens dehors qui crient “Libérez Washington” ?! Libérons Washington de l’anarchie ! Et c’est plutôt bizarre qu'il y ait un groupe de personnes blanches et âgées, qui manifestent contre des politiques visant à assurer la sécurité des citoyens, alors qu'elles n'ont jamais connu le danger de toute leur vie. » Selon un sondage du Washington Post, une large majorité des résidents de D.C. s’opposent à la prise de contrôle de la police par le président Donald Trump. 65 % déclarent ne pas croire que ses actions rendront la ville plus sûre. Les États-Unis déploient aussi des forces militaires dans les eaux au large de l'Amérique latine et des Caraïbes. Trois destroyers doivent arriver aujourd’hui jeudi près des côtes du Venezuela, officiellement pour lutter contre le trafic de drogue, mais Caracas est loin d’apprécier. « Une violation du droit international », « une tentative illégale et immorale d'esclavage », c'est ainsi que Nicolas Maduro qualifie l'opération américaine. Il est cité dans le journal El Universal. Pour El Nacional, autre média vénézuélien, « la vérité est que la Maison Blanche poursuit sa politique de pression croissante contre le régime chaviste. » Et d’ajouter qu’avec ses 4 000 marines, cette opération est une « démonstration de puissance des destroyers les plus avancés du monde. » Le média décrit la puissance de frappe et la polyvalence des navires de guerre américains. Il détaille leurs caractéristiques et leurs performances impressionnantes. Ce déploiement militaire s'inscrit dans un effort plus large de déstabilisation du président vénézuélien. La manœuvre est censée combattre les narcotrafiquants de la région, et notamment le Cartel des Soleils, cartel prétendument dirigé par Nicolas Maduro lui-même, selon les États-Unis. Le régime « est acculé et traverse l'un de ses pires moments », selon le média en ligne NTN 24. D’autant que l'administration Trump offre désormais une récompense de cinquante millions de dollars pour la capture de Maduro. Si Trump a fait de la lutte contre les narcotrafiquants sa priorité, sa stratégie très agressive vis-à-vis de ses voisins n'est peut-être pas la bonne. Dans les pages du New-York Times, le spécialiste des cartels mexicains Ioan Grillo, auteur de livres sur le sujet, revient sur l'annonce de l'administration Trump de mener des opérations anti-drogue jusque sur le sol mexicain. Selon le chercheur, cette « démonstration de force (...) n’ébranlerait guère les cartels mais envenimerait les relations avec le gouvernement mexicain, empêchant la coopération nécessaire pour démanteler ces organisations ». Cette coopération a d’ailleurs donné lieu à la livraison par le Mexique, le 13 août, de 26 membres de cartels aux États-Unis, mais la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a promis de ne jamais laisser l’armée américaine poser un pied sur le territoire mexicain. Ioan Grillo conclut que « si Washington souhaite sérieusement démanteler les cartels, il doit commencer de son côté de la frontière : réduire l'énorme demande américaine de drogue, lutter contre le blanchiment d'argent aux États-Unis et stopper l'afflux d'armes à feu illégales au Mexique ». Plus au sud, en Argentine, une séance houleuse s'est déroulée ce mercredi soir au Parlement. L'opposition à la Chambre des députés a réussi à défier Milei, sa tronçonneuse et ses coupes budgétaires. Les députés d'opposition se sont entendus pour approuver une augmentation du budget pour les soins aux personnes handicapées. « Un revers », pour Javier Milei, selon le journal Clarin, puisque le président argentin avait apposé son véto sur cette mesure. Le journal de gauche Pagina 12 évoque ces centaines de manifestants, handicapés ou proches de personnes handicapées, qui manifestaient autour du congrès avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Non aux mesures d'austérité » et « Le veto nous condamne ». Pagina 12 déplore en revanche que « l'opposition n'ait pas réussi à obtenir les deux tiers des voix nécessaires pour passer outre l’autre veto du président Javier Milei sur la loi d'augmentation des retraites ». À l’inverse, pour La Nacion, c’est une « victoire significative (..) Le parti au pouvoir a ainsi freiné l'élan de l'opposition », estime le quotidien. Une retraite méritée pour les chevaux colombiens. En Colombie, en 2013, l'administration de Gustavo Petro, alors maire de Bogota, a interdit l’utilisation de la traction animale. 4 000 chevaux ont alors quitté les rues, libérés d’une tâche épuisante aux côtés des ramasseurs informels de déchets. Douze ans plus tard, certains de ces chevaux vivent une retraite paisible dans des fermes des alentours de la capitale. Reportage de Camille Bouju. Journal de la 1ere. Bruno Retailleau a entamé une tournée express aux Antilles. L’expansion du narcotrafic et la montée exponentielle de la violence sont les priorités du ministre français de l’Intérieur.
En Haïti, plusieurs associations pointent du doigt les effets dévastateurs de la suspension de l'USAID décidée par Donald Trump. Après six mois passés sans cette aide américaine au développement, des associations ont dû réduire leurs activités et, par conséquent, mettre un terme à leurs missions de prévention contre le VIH. Johnny Lafleur, coordinateur d’une ONG locale, alerte : les médicaments ne sont financés que jusqu’à décembre 2025. La coupure de l’USAID touche aussi les associations LGBTQ+, comme le collectif CHAAPES, contraint d’arrêter ses actions de prévention faute de moyens. Haïti, déjà le pays le plus touché par le VIH dans les Caraïbes avec plus de 150 000 personnes infectées, risque de voir l’épidémie s’aggraver. Les militants dénoncent également une homophobie croissante depuis l’arrêt des financements et appellent à trouver de nouvelles ressources pour poursuivre la lutte. Toujours en Haïti, la nouvelle Constitution prend du retard… Son texte final devrait être soumis rapidement au Conseil présidentiel de transition pour être présenté lors d'un référendum ; 67,5 milliards de dollars y sont consacrés. Une élection devrait aussi être organisée. Dans un contexte d'insécurité très forte, la population a beaucoup d'attentes... C’est le quotidien haïtien Le Nouvelliste qui s'en plaint aujourd'hui. Il note que les promesses n'ont pas été tenues. Le texte final de la nouvelle Constitution du pays devait être soumis à la fin du mois de juillet, on approche de la fin du mois d'août, et toujours rien. Alors le journal a demandé des comptes. Selon certaines sources internes au comité de pilotage, tout ne serait qu'une histoire de jours et de petits ajustements entre toutes les entités qui participent à la rédaction de la nouvelle Constitution. Selon d'autres sources, rien n'a bougé au comité de pilotage depuis un certain temps... Alors, qui faut-il croire ? C'est la question posée par Le Nouvelliste : la fin du mandat du conseil présidentiel de transition approche, et tant que la sécurité n'est pas rétablie dans le pays, il n'y aura ni nouvelle Constitution, ni nouvelles élections... Le Nouvelliste dénonce « l'incapacité et l'impuissance » des dirigeants ces dernières années. En attendant, ces mêmes dirigeants ont annoncé un nouveau projet pour les élections à venir, il s’agit d’un programme de « renforcement des partis politiques », alors même que l'écriture de la Constitution n'est pas terminée... Gazette Haïti revient sur ce projet ambitieux. Il s'agit d'un programme complet, qui vise à former en profondeur les partis : développement de leurs sites web, gestion financière plus rigoureuse, entre autres... Gazette Haïti est plus optimiste sur la capacité du gouvernement de transition à honorer ses promesses. Le quotidien affirme, lui, que le référendum pour la nouvelle Constitution devrait avoir lieu dans les mois à venir... En Équateur, l’exploitation pétrolière dans le Parc national du Yasuni continue… Il y a deux ans, le 20 août 2023, 9% des Équatoriens décidaient, lors d’un référendum, de mettre fin à l’exploitation pétrolière dans le « bloc 43 », au sein du Parc national du Yasuni, une réserve à la biodiversité exceptionnelle. L’envoyé spécial de RFI, Eric Samson, s’y est rendu deux ans plus tard et a constaté que l’exploitation continue toujours. Pour les défenseurs de l'environnement : ce n'est pas croyable. Mais l'arrêt de l’activité pétrolière a bouleversé l’économie locale. Si les activités d’exploitation de pétrole continuent, celles d’explorations ont elles, pris fin. Cette opposition, entre la défense de l’environnement et les besoins des populations locales, est aux cœurs des enjeux de la région. À Washington, ceux qui portent des armes ne sont plus inculpés de crime... Vous connaissez la règle : aux États-Unis, on peut posséder une arme, mais en fonction des États, on peut la porter sur soi... ou pas. Washington est l'une des villes les plus restrictives sur la question. Le « open carry », le port d'armes libres, y est formellement interdit. Enfin ça, c'était avant que les procureurs fédéraux de la ville reçoivent l’ordre de ne pas inculper de crime les personnes qui portent des carabines ou des fusils de chasse sans permis dans la capitale nationale. C'est une révélation du Washington Post. Selon la procureure fédérale en chef de la ville, Jeanine Pirro, l'ordre vient du ministère de la Justice. Selon elle, de toute façon, les armes de poing sont les plus préoccupantes... Comment expliquer cette mesure alors que Trump militarise la ville sous prétexte d'une « urgence criminelle » ? Le Washington Post ne l'explique pas mais souligne que cette révélation complique les fanfaronnades de la Maison Blanche... qui a annoncé, il y a tout juste 24h, la saisie de 68 armes à feu. En attendant, les habitants de la capitale s'inquiètent. Sur le site du Washington Post, certains d'entre eux ont commenté l'article... La plupart sont dans l'incompréhension et dans la peur d'une augmentation de la violence armée. Au Pérou, une mesure vient elle aussi surprendre la population… Elle a été prise par la Cour constitutionnelle, qui a accordé l'immunité présidentielle à la présidente en exercice, Dina Boluarte. La cheffe de l'État est accusée d'être impliquée dans plusieurs affaires, notamment dans la mort de cinquante personnes dans la répression des manifestations sociales pendant son mandat. Selon le journal progressiste La República, cette décision est un « coup dur », pour le ministère public, qui enquêtait sur la présidente depuis des mois. Mais surtout, selon le quotidien péruvien, cette nouvelle va créer un dangereux précédent. Ce qui pourrait profiter à de futurs chefs de l'État dans des situations similaires. Réaction sur le site Peru 21 de l'ancienne présidente de la Cour constitutionnelle : « La Cour protège l'impunité, selon elle, cette décision affecte la lutte contre la corruption. » En Colombie, l'ancien président Álvaro Uribe a été libéré... Il avait été condamné il y a quelques semaines, le 1er août, à douze ans de résidence surveillée pour subornation de témoins et entrave à la justice. C'était le premier président colombien à être condamné... Mais il a fait appel et le verdict est tombé : Álvaro Uribe a été libéré en attendant son procès, qui a été repoussé au mois d'octobre. Le quotidien colombien de gauche El Espectador le rappelle : cette liberté est conditionnelle, l'ancien président a été reconnu coupable. Le journal revient sur la réaction du parti au pouvoir. Hier, mardi, il a demandé à Álvaro Uribe de ne pas se réjouir trop vite et de ne pas confondre « liberté et acquittement ». Sur les réseaux sociaux, les partisans d'Uribe exultent. La nouvelle secoue fortement l'échiquier politique colombien, s'inquiète El Espectador... L'ancien président participait déjà à la vie politique depuis sa résidence surveillée, très offensif contre le parti au pouvoir. Journal de la 1ère Selon Météo France, deux dépressions tropicales pourraient se transformer en ouragan en se dirigeant vers les Antilles.
Cette baie est connue pour sa pollution et son exploitation du pétrole. Mais tout au fond, il existe encore une biodiversité aussi riche que fragile. Plus de 6.000 hectares de mangroves résistent à la pollution et à la spéculation immobilière. Un reportage de Sarah Cozzolino. Depuis 12 ans, le projet «uçá», du nom d’une espèce de crabe qui se niche dans cette mangrove, implique les populations locales de pêcheurs pour collecter les déchets et reforester la zone. Les mangroves sont très importantes pour le pays, elles sont capables de capter et de stocker le carbone durablement. Elles ont un rôle de tampon face aux tempêtes ou à l’érosion, c'est la raison pour laquelle le projet se concentre sur la reforestation de la mangrove. En 13 ans, le projet «uçá» est parvenu à restaurer 18 hectares. En Haïti, la justice doit faire face à la violence des gangs Selon Rebecca Luc, magistrate en Haïti, la corruption gangrène les institutions judiciaires. Les magistrats sont confrontés à de nombreux défis, et l’accès à la justice est menacé et la puissance et montée des gangs en Haïti qui paralyse les activités judiciaires. À chaque fois, il faut par exemple déplacer les tribunaux. Pour la magistrate, des mesures urgentes sont à prendre pour renforcer l'indépendance et l’intégrité du système judiciaire. Par exemple, mieux rémunérer les magistrats pour qu’ils ne soient pas sujets à des pressions économiques extérieures. Aux États-Unis, l'issue de la rencontre entre le président ukrainien, Volodymyr Zelynsky, le président Trump et sept dirigeants européens est teintée d'incertitudes… Ce sont les journalistes du New York Times qui posent cette question : Volodymyr Zelensky peut-il vraiment faire confiance à Donald Trump ? Car oui, à ce stade, on ne peut que se baser sur les promesses qui ont été faites lundi (18 août 2025). Certes, le ton était plus amical que la dernière fois entre le président russe et son homologue américain... qui l’a d’ailleurs cette fois-ci complimenté sur sa tenue... mais rien de concret n’a été annoncé. Le New York Times rappelle les positions de Trump en constante évolution et donne quelques exemples très récents... Rappelez-vous ce qu’avait promis Donald Trump quelques heures avant sa rencontre avec Vladimir Poutine en Alaska : le président américain avait menacé la Russie de « graves conséquences » si Vladimir Poutine n’acceptait pas un cessez-le-feu rapide... et pourtant, il n’en est rien. « Tout ça n’était que du bruit », regrette l’éditorialiste George Volonté du Washington Post, qui décrit le président américain comme « un poisson tout flasque » face à Vladimir Poutine... incapable d’honorer la moindre promesse, à la merci du président russe. En Haïti, l’instabilité règne au Conseil présidentiel de Transition... La presse haïtienne s’inquiète. Entre changements internes et nouvelles menaces, le Conseil présidentiel de Transition, le CPT, semble encore loin d’assurer une certaine stabilité dans le pays. Dans l'éditorial du Nouvelliste, Jean Pharès Jérôme évoque l’arrivée récente d’un nouveau coordinateur au CPT et, évidemment, les bouleversements qui ont suivi... « Les informations sont peu rassurantes », regrette l’éditorialiste. Ces dernières semaines, les kidnappings refont les titres de l’actualité et les forces de l’ordre sont en retrait. Pour Jean Pharès Jérôme, tous ces changements sont de faux espoirs : « Il est temps d’arrêter de perdre du temps », exhorte le journaliste. Viennent s’ajouter à cela de nouvelles menaces… Gazette Haïti fait sa Une sur un « come-back » fracassant sur la scène politique, souligne le quotidien. Il s’agit de Moïse Jean-Charles, ancien sénateur et chef du parti Pitit Dessalines, qui est réapparu devant une foule enflammée de sympathisants lundi (18 août 2025). Après des semaines de silence, il a multiplié les attaques et menaces contre le Conseil présidentiel de Transition. Le Premier ministre et le CPT seraient les cibles prioritaires de Moïse Jean-Charles. « Si les choses ne changent pas, je prendrai les armes ». Voilà « un appel à la confrontation directe », selon Gazette Haïti, dans un pays déjà miné par la prolifération des armes et la violence des gangs. Au Mexique, les mères toxicomanes sont abandonnées par l'État… L'enquête réalisée par Connectas, un consortium de journalistes sud-américains, raconte le parcours de plusieurs jeunes mamans addictes à la drogue au Mexique et montre comment elles sont devenues des cibles de choix pour la politique antidrogue de l’État. Leur santé et celle de leurs enfants ne sont pas prises en compte : ces femmes sont uniquement criminalisées et signalées au bureau du procureur, selon les journalistes. Avec la peur d’être dénoncées, ces mères accouchent donc dans l’insécurité sans que le personnel médical puisse prendre les dispositions nécessaires pour leurs bébés... L'enquête prend l'exemple d'Alejandra. On tombe sur son regard noir et vaseux en lisant l’article. Elle a été prise en photo dans un centre clandestin de réhabilitation à Cancún, le seul endroit qui a bien voulu lui apporter de l’aide. Consommateurs de méthamphétamine, Alejandra a préféré ne pas prévenir les médecins lors de sa dernière grossesse, ni faire soigner son bébé né d’un syndrome de sevrage. Journal de la 1ère Aux Antilles, la vie chère reste la préoccupation des habitants. En début d’année 2025, l’État avait indiqué une baisse des prix de 11% sur une gamme de produits, mais le ressenti des consommateurs est toujours aussi difficile.
La gauche a essuyé ce dimanche (17 août 2025) une lourde défaite, au premier tour de l'élection présidentielle. Deux candidats de droite s'affronteront au second tour, prévu le 19 octobre 2025 : Rodrigo Paz Pereira (32%) et Jorge Tuto Quiroga (26,8%). Tristan Waag, doctorant au CREDA (Centre de recherche et de documentation sur les Amériques) analyse la défaite de la gauche et ses répercussions, depuis Santa Cruz de la Sierra, où des célébrations se sont déroulées toute la nuit de dimanche 17 à lundi 18 août 2025 pour fêter l’arrivée prochaine de la droite au pouvoir. Cette élection fait la Une de la presse bolivienne et de tout le continent. Quasiment toute la presse sud-américaine fait sa Une sur les élections et cette défaite «historique» de la gauche, comme le titre par exemple La Hora, le journal équatorien. Ce «virage à droite est une grosse surprise», reconnaît le quotidien argentin Clarin. Pour El Deber, journal de la capitale économique bolivienne, Santa Cruz de la Sierra, «l'ascension de (Rodrigo Paz Pereira) reflète un vote citoyen qui a sanctionné la polarisation et récompensé une alternative différente», soulignant au passage sa «campagne austère, marquée par des dépenses limitées sur les réseaux sociaux», à l’inverse de ses rivaux. Toujours en Bolivie, selon le media La Razon, Paz «a gagné dans des régions considérées comme favorables au MAS», le Mouvement vers le socialisme fondé par Evo Morales. C’est donc «la fin du cycle du MAS avec une migration de ses électeurs vers de nouvelles tendances». En Haïti, dans certaines régions du pays, l’accès à internet reste un véritable calvaire pour les habitants, depuis plusieurs semaines. C’est le cas dans la commune de Carrefour, à l’entrée sud de la capitale, et puis dans le Grand Sud, notamment à la ville des Cayes. Les habitants font face à d’énormes difficultés en raison de la mauvaise qualité du service offert par les deux principales compagnies de téléphonie mobile, notamment la Digicel. L'entreprise, de son côté, explique que c’est la coupure des fibres optiques dans des zones contrôlées par les gangs et l’accès difficile à ces zones qui sont les principales causes de cette situation. Reportage du correspondant de RFI à Port-au-Prince, Peterson Luxama. On reste à Haïti où près de 1,3 million de personnes sont aujourd'hui déplacées à l'intérieur de leur propre pays, selon l’OIM (l'Organisation internationale pour les migrations), des déplacements dus aux violences qui rongent le pays. Le média Enquetaction a filmé les conditions précaires dans lesquelles vivent les habitants de l’un de ces camps de déplacés. Effectivement, les journalistes d’Enquetaction se sont rendus dans le camp Argentine Bellegarde, à Port-au-Prince, où «la saleté, les microbes et les maladies se propagent», à cause de la surpopulation et de conditions d’hygiène déplorables, comme le montre en images le média d’investigation. Les habitants et habitantes souffrent de diverses infections : notamment de sévères démangeaisons cutanées, des champignons et des diarrhées, sans doute dues à l’eau contaminée qu’ils boivent. Les déchets s’accumulent, les latrines débordent, les cliniques mobiles qui passent régulièrement sont dépassées, bref, la situation sanitaire est désastreuse. Nous partons maintenant au Canada. Depuis samedi (16 août 2025), le pays est paralysé par une grève des agents d’Air Canada, qui refusent de reprendre le travail… La reprise des vols annoncée hier (17 août) n’a pas eu lieu. Les grévistes tiennent tête au Ministère canadien du travail qui leur avait ordonné de reprendre leurs postes dimanche à 14 h. Le syndicat a qualifié cette mesure d'inconstitutionnelle et a déclaré qu’ils resteraient en grève. Le Toronto Star raconte que cette paralysie touche entre 100 000 et 130 000 passagers par jour… provoquant chaos, retards massifs et annulations de presque 1000 vols. Ce qui crée « un bordel indescriptible », selon le journal La Presse ! Le face à face s'annonce tendu entre la compagnie aérienne et ses employés… Air Canada espère reprendre les vols dès ce lundi soir, (18 août 2025) mais « les agents de bord ne reprendront pas le collier », comme le dit joliment La Presse, sauf si Air Canada revient à la table des négociations. Les stewards et hôtesses réclament une meilleure rémunération. En Argentine, les rangs des masculinistes semblent grossir depuis que le président libertarien Javier Milei est arrivé au pouvoir. L'Observatoire de l'Université de Buenos Aires a consacré une étude entière à ce sujet. Elle s'intitule « La droite sort du placard. Attaques contre le féminisme et l'idéologie du genre comme une « bataille culturelle » L'étude vient d'être publiée et le journal argentin de gauche Pagina 12 s'en fait l'écho. Ces travaux donnent selon lui «un aperçu du monde des hommes de droite à l’ère des vagues néoconservatrices (...) Ils analysent comment la nouvelle droite, et en particulier le gouvernement argentin dirigé par Javier Milei, ont construit leur récit autour d'une supposée « masculinité menacée ». Ce «discours résonne profondément dans de larges secteurs de la société»... Oui, notamment chez «les jeunes hommes de la classe ouvrière». Ils sont «encouragés à reconquérir un honneur imaginaire perdu», relate Pagina 12. Dans ce discours, les rôles de genre traditionnels sont vantés et être son propre patron, célébré, encore mieux si l'on est un «criptobro», comprenez un adepte des cryptomonnaies. Le journal et l'étude citent aussi ces nouveaux influenceurs libertaires «qui agissent comme les gardiens de l'ordre patriarcal sur les réseaux sociaux». Journal de la 1re En Guyane, le village amérindien d’Antécume-Pata, dans le Haut-Maroni, tente de briser son isolement numérique. Ils n’ont ni internet ni téléphone. Une cagnotte participative a été lancée avec succès.
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