Il y a cet appel pour retrouver l'essence, ce qu'on a de plus nu, de plus fragile, l'appel de la terre.
Depuis le temps qu’on se l’était promis, il était grand temps de se lancer : départ pour la Drôme, « THE place to be » en matière d’alternatives. On lâche ses amours, ses foyers, ses béquilles. Libre comme l’air. En essayant de transformer l’angoisse de l’inconnu en compagne compatissante. Direction les possibles infinis !
La peur n’est pas un monstre sombre qu’on évite. Non. Elle s’insinue à l’intérieur et nous ronge par petits bouts. On peut continuer de vivre avec. Elle s’installe comme une bonne compagne et se nourrit de tout pour grandir doucement, subrepticement.
Les amis, on embarque, direction le Sud, le soleil et les hippies joyeux ! Cette fois c’est du sérieux, on part en wwoofing, découvrir la vie, la vraie ! Direction le vif du sujet, direction la catalogne ! A Cerbère ce n’est pas un chien monstrueux que l’on trouve mais un vent d’enfer, celui qui rend fou, la Tramontane. On court s’abriter au point de rendez-vous, tout en haut des marches : « Can Decreix ».
Résumé de l'épisode précédent : Partis à la découverte des grands espaces vierges et sauvages, les deux acolytes amoureux rencontrent d’étranges paysages et d’intéressants personnages. Après une exploration de l’île fumante, ils débarquent sur la fameuse île du Sud appelée aussi île de Jade. Ce sont les « Malborough Sounds » qui nous accueillent sur cette nouvelle terre promise. Telle des coulées de lave figées, les méandres montagneux s’avancent sur la mer comme pour nous saluer ou nous attirer dans leurs alpages verdoyants et leurs criques secrètes. On ne s’ancre pas au port, on continue sur notre lancée, nos nouveaux hôtes nous attendent plus à l’ouest, dans la Tasman Bay.
YOU Guys, prêts pour le Grand Voyage ? Cette fois on ne rigole pas, c’est à L’AUTRE BOUT DU MONDE qu’on s’envoie. Et ça prend deux jours dans l’espace. On vole au dessus de la moitié du monde. On passe à travers les jours, les nuits et les fuseaux horaires si bien qu’on s’y perd. Une cinquantaine d’heures sans fermer l’oeil et nous voilà enfin débarqués sur « l’ile Fumante » au nom chantant : AOTEAROA.
On cherche des traces de nous même dans le regard des autres. On épie nos reflets sur les miroirs du monde. Enquête insatiable et bancale de ce qu’il reste de notre passage. Recoller les fragments épars d’un portrait de nous même.
On dit que dans un pays reculé, abandonné par les hommes, vit une femme sans âge, gardienne de la mémoire du monde...
Il y avait ce grand feu, solide. Les pierres ont été choisies. On leur a chuchoté nos prières. Puis elles ont été plongées dans les braises, léchées par les flammes, remplies par l’énergie du feu...
Devant moi : un gouffre immense. J’essaie de respirer sans y parvenir. Il y a une force qui me pousse dans le dos. Inéluctable....
Quand j’étais petite, je passais tous mes étés chez mon arrière grand tante. Après manger, je la regardais coucher son petit doigt sur la nappe et rassembler les miettes de pain jusqu’à elle. Je me suis vue faire ce geste tout à l’heure. Un geste reçu en héritage sans m’en apercevoir....
C’est calme dehors. La nuit n’a jamais été aussi silencieuse. Et dans le silence, des rêves s’écroulent sans un bruit....
Mes foyers. Parfois, j’ai envie de m’oublier. Je coupe mes racines pour mieux me noyer totalement dans l’ailleurs. Plus rien ne me retiens. Mais quelque chose me rattrape toujours....
Au tout début du monde, Colère était un tigre rouge et Joie était un singe jaune. Comment les émotions se sont-elles retrouvées dans le coeur des humains ? C'est ce que l'histoire nous raconte... Ce conte est issu d'un spectacle pour les enfants. Conte écrit et raconté par Léone Leconte
Aux tous premiers temps, Colère était le prénom d’un tigre rouge et Joie était un singe jaune. Les premiers hommes et les premières femmes avaient la peau arc en ciel car ils savaient faire danser en eux les couleurs de leurs émotions. Mais le temps a passé, les savoirs de ce premier peuple ont été oubliés…Les humains risquent d’être transformés en pierre s’ils ne retrouvent pas les secrets des anciens. Une jeune héroïne décide d’entreprendre un voyage initiatique pour retrouver le pouvoir mystérieux de sa tribu. Réussira-t-elle à surmonter les épreuves pour sauver son village ? Laissez-vous guider par le conte le temps d’une escapade poétique.
Nous ne sommes que des mendiants. Il y a cet appel pour retrouver l’essence, ce qu’on a de plus nu, de plus fragile et vulnérable. L’appel de la terre. Le sauvage en nous qui crie. Qui s’agite pour se défaire de toutes ces couvertures qui lui tiennent trop chaud. Retrouver le contact de l’air, de l’eau. Le froid... Texte poème écrit et raconté par Léone Leconte