On vous raconte tout sur ce type intrépide qui au cours de sa vie va se battre avec John Lennon, organiser des concerts dans des immeubles occupés par des miliciens, et chanter sur un single numéro 1 des ventes. Cette aventure, c'est celle de Good Vibrations, magasin de disques basé à Belfast dans la seconde moitié des années 70, en plein pendant les Troubles, le conflit sanglant qui déchirait le pays. Au fil du temps, le disquaire mutera en label, qui propose un catalogue unique, qui rappellera au monde que l'Irlande du Nord reste une terre de poésie inflexible, même secouée par les bombes. Chaque semaine, David Bola vous guide vers les recoins du monde où la musique a changé, dans ces lieux qui ont été le théâtre de mutations, de révolutions musicales, de la naissance de courants, de mouvements et de genres. Au fil des épisodes, l’on rencontre les personnes qui avaient le regard tourné dans la bonne direction, et les oreilles à l’écoute du pouls de leur époque. La Traque, c’est une émission diffusée chaque jour de la semaine à 9h30 dans Alpha Beta Nova et en podcast sur Nova.fr
Nous vous raconterons tout sur le crew de The Dungeon, une équipe mêlant producteurs, rappeurs et mecs cools d’Atlanta, qui ont montré aux emcees des côtes est et ouest que le rap le plus original des années 90 se produisait dans le sud. Et tout ça démarre à Atlanta, ville de naissance de Martin Luther King, celle que choisira des années plus tard Donald Glover comme cadre pour son feuilleton rap, et l’une des villes aux plus au taux de population afro-américaine du pays, bastion de la trap actuelle. Mais au début des années 90, c'est une tout autre mouture du rap, mi-électronique, mi-salace, qui inspire les jeunes d'Atlanta...Chaque semaine, David Bola vous guide vers les recoins du monde où la musique a changé, dans ces lieux qui ont été le théâtre de mutations, de révolutions musicales, de la naissance de courants, de mouvements et de genres. Au fil des épisodes, l’on rencontre les personnes qui avaient le regard tourné dans la bonne direction, et les oreilles à l’écoute du pouls de leur époque.La Traque, c’est une émission diffusée chaque jour de la semaine à 9h30 dans Alpha Beta Nova et en podcast sur Nova.fr
C’est dans les murs de cette station que le seggae (genre mêlant le sega, genre traditionnel en trois temps, qui existe sous de nombreuses variantes dans l’océan indien, et le reggae venu de Jamaïque), connaît une révolution. C’est dans ce studio exigu que les Kaya (le Marley Mauricien), son groupe Racine Tatane, et le producteur Percy Yip Tong vont enregistrer Roots of seggae, première cassette entièrement dédiée à ce genre hybride. Mais avant de vous raconter l’histoire de cette cassette, il faut vous placer dans le contexte, rappeler que le seggae était porté par une population stigmatisée de l’île Maurice, et qu’il a fallu jouer un formidable coup de poker, avant de populariser le genre sur l’île. Grâce à des archives récupérés dans la base de données de nova, des sons tirés de documentaires, et un enregistrement exclusif de la toute première cassette 100% seggae (Roots of Seggae), récupérée auprès de Percy Yip Tong, nous avons pu retracer l’histoire de la popularisation du seggae mauricien. Et tout commence sur l’île Maurice à Roche Bois, une cité de Port Louis, au début des années 80.
À cette époque-là, des groupes de chants d’hommes fleurissent à tous les coins de rues, composé de jeunes afro-américaines qui tuent le temps en chanson. Ces ensembles chantent les beaux yeux des dames qui hantent leurs nuits. Nous suivrons les aventures de l’un de ces jeunes garçons, Reginald Haynes, qui, après une erreur de jeunesse, passera par la case prison, et saura s’en sortir grâce en partie à son talent pour la chanson. Au sein du pénitencier de Trenton, puis de celui de Rahway, Reginald Haynes fonde et développe la formation de chœur de voix d’hommes The Escorts, et croise, par un concours de circonstances incroyables, la route de Georges Kerr, producteur de la mythique maison de disque Motown. Ensemble, ils se mettent en tête de produire un album sans quitter le pénitencier de Rahway. Avant d’enregistrer cet album, de le passer en radio, et de le produire lors d’un concert plein à craquer, il faudra d’abord convaincre le directeur de la prison qu’il peut lui aussi y trouver un intérêt…La Traque, c’est une émission diffusée chaque jour de la semaine à 9h30 dans Alpha Beta Nova et en podcast sur Nova.fr
Cette semaine dans la Traque, on vous transporte au début des années 2010 en Égypte, au Caire, alors que le pays vient de vivre un mouvement social et contestataire impressionnant, la révolution égyptienne de 2011, un collectif de jeunes à l'écoute des courants musicaux contemporains et des initiatives dans la musique club, au local comme à l'international, va tenter d’amorcer un mouvement underground dans la capitale. Par un concours de circonstance étonnant, le collectif Kairo is Koming, va pouvoir installer une programmation riche, mêlant rap local, formations punk rock et musique électronique dans les murs d’un ancien restaurant destinées aux classes les plus aisées du Caire. Renommé en Vent, ce club verra passer toute une branche de l’avant-garde artistique du Caire, en fournissant un espace ou les jeunes pousses peuvent grandir. Si cette aventure est de courte durée et laisse tout de même quelques regrets chez les principaux protagonistes, elle a tout de même permis d’enclencher une dynamique culturelle importante, dont la ville récolte les fruits de nos jours. Vent, ce n’est pas l’histoire du brasier, mais celle du club qui a allumé la mèche. La Traque, une émission diffusée chaque jour de la semaine à 9h30 dans Alpha Beta Nova et en podcast sur Nova.fr
À Lyon, si l'on veut faire partie du mouv', en connaitre les arcanes et les piliers, c'est sûr des émissions de radio pirate qu'il faut se connecter, pour entendre des DJs malmener des vinyles de Public Enemy, Grandmaster Flash ou de Brand Nubian. Peu de lieux permettent alors d'écouter librement l'évolution de cette scène naissante. Mais en 1989, un bar va faire office de refuge pour cette communauté hip-hop, une lucarne ou l'on peut rentrer en jean troué, sweats et baskets, sans se faire refouler, même si l'on a son chien au bout d'une laisse. Ce bar, c'est le cool K, on l'on peut entendre des DJs scratcher, des bombes cracher leur peinture et des baskets glisser sur le sol en rythme. On peut y croiser des figures de la sphère hip-hop française et internationale comme Joeystarr, Ice T ou IAM, et des figures de l'undergound lyonnais de l'époque, comme le groupe Straight Royeur de Virginie Despentes et Cara Zina, ou la formation hip-hop MCM90.
On pose nos valises aux Tri-Cities une agglomération composé de Muscle Shoals et de Florence, deux villes qui bordent le fleuve Tennessee et qui vont être l’écrin dans lequel va émerger un joyau, sous la forme d’un studio d’enregistrement, qui jouera le rôle de mégaphone pour les oubliés du rêve américain : Les Fame Recording Studios. L'histoire de Fame, c'est avant tout l'histoire de nombreux échecs qui, mit bout à bouts, finiront pas former un terreau suffisamment fertile pour qu'un studio viable puisse prendre racine. Avec d'abord Tune Records, puis Spar Music, les musiciens des Tri-Cities se casseront les dents en essayant de prendre leur part du gâteau dans l'industrie du disque, avant qu'un jeune vingtenaire, déjà amoché par un passif instable, se retrousse les manches et monte une compagnie capable de rivaliser avec les studios des villes voisines Nashville et Memphis. Cette figure, c'est Rick Hall, l'artisan du son de Muscle Shoals, une intersection entre la country qui rythme les bals des blancs, et le rythm and blues ainsi que la soul, deux styles porté et écouté principalement par des Afro-Américains. Véritable rencontre entre country et soul, entre les populations blanches défavorisés et afro-américaines, ce son va être la marque de fabrique des studios Fame, et inspirer les Rolling Stones, les Beatles, Bob Dylan, et celles et ceux qui comprenait que la musique devait se placer du côté des populations non fortunées.
Cet Afrika Shrine c'est un carrefour populaire, ou se mélange la bourgeoisie de Lagos et les classes populaires, un melting pot sur fond d'afrobeat, qui se veut également être un lieu de culte, un temple, et un quartier général politique, un bastion ou diffuser les idées panafricaine du fondateur du lieu, Fela Kuti.Véritable symbole de l'opposition au gouvernement militaire nigérian de l'époque, ce lieu n'était pas seulement l'endroit où se fabriquait l'afrobeat de Fela Kuti et de son groupe Africa 70. Un programme hebdomadaire, partagé entre soirées dansantes, soirées de dialogue populaire et show mêlant groove et message politique, qui attirait un flot continu de curieux, d'initiés et de personnalités. C'est également dans les murs de ce lieu qu'étaient hébergées les presses des Young African Pionners, groupe de jeunes engagés qui publiait une revue contestataire "YAP News".Cette semaine dans la traque, on vous raconte l'histoire de la première mouture de ce lieu, jusqu'à sa destruction par le gouvernement nigérian en 1978.
Dans la seconde moitié des années 70, le punk prend le royaume uni par les tripes, choque les générations d’avant et séduit les générations d’après. Si les regards sont braqués sur Londres, ou les Clash chantent l’émeute, et les Buzzcoks tombent amoureux de quelqu’un dont il ne fallait pas tomber amoureux, à Brighton, la jeunesse est elle aussi contaminée par le virus du punk.Frances Sokolov, une des administré de Brighton et meneuse de la formation Poison Girls, débloque une salle pour permettre à tous les punks en devenir du coin de se réunir. Ce lieu de rendez-vous, baptisé Vault, va recevoir l’avant garde local, devenir un repaire de choix, et contribuer à l'essor du punk local.Pourtant ce lieu n’a rien d’accueillant, a vrai dire il en rebuterait plus d’un, puisqu’il s’agit d’une crypte, un cimeterre situé sous une église presbytérienne, remplis de cercueils, de rats et d’ossements, des ossements qui finiront par remonter à la surface, exhumés par les pas de danses de jeunes de Brighton.
À la fin des années 60, le Japon est le théâtre d'une fracture générationnelle. Aux quatre coins du pays, des étudiants se mobilisent dans les universités, comme l'on fait françaises et français en mai 68.Côté son, le passage des Beatles en 1966, au pays du soleil levant, popularise le rock'n'roll sur le territoire, et sert de porte d'entrée vers une culture hippie, anti-guerre, qui permet pourtant à ses avatars les plus fervents, les figures du rock, d'être récompensés socialement, et financièrement.Quelques années plus tard, en 1972, des cafés orientés rock commencent à éclore dans les rues de Tokyo. L'un d'entre eux, le OZ, va se fondre en terrain d'expérimentation pour les groupes de l'underground japonais, ceux qui trempent dans le folk, dans le rock psyché ou dans les chants politiques et engagés.Expérience d'un an et deux mois seulement, ce petit carrefour populaire va tout de même s'imprimer durablement dans la contre-culture nippone, comme étant l'un des creusets majeurs de l'avant-garde du pays, grâce à la compilation Oz Days Live, publiée à la fin de l'année 73.
Violeta Parra, Paco Ibañez, Tito Puente, Atahualpa Yupanqui, Los Machucambos, Jesús Rafael Soto, Camela, Alejandro Jodorowsky, Gabriel Garcia Marquez, établir une liste de toutes les figures de la culture hispanophone qui sont passé par la porte du minuscule cabaret du 15 rue Monsieur le Prince à Paris est un exercice surprenant.Ouvert à la fin des années 40, alors que l'Europe sortait tout juste de traumatisme de la seconde guerre mondiale, ce cabaret du quartier latin s'est rapidement transformé en refuges pour les étudiants expatriés latino-américains, venus à Paris pour étendre leurs connaissances des arts.Réunis par une langue commune, et par le sentiment d'éloignement que ressentent ceux qui font leur vie à des kilomètres de là où ils ont grandi, ces jeunes gens soignent leur mal du pays en chantant des chansons issues de leurs folklores respectifs.Grâce au bouche-à-oreille, latino-américains et les français curieux de découvrir des musiques venues d'ailleurs affluent vers l'Escale, dont la popularité atteint ses sommets dans les années 60/début 70, alors que l'industrie du disque exploite à fond le filon de la musiques folkloriques.
Né du culot d'un jeune nigérian de 22 ans, le Plastic People est probablement le club le plus important de la scène club UK. Réputé pour son système son calibré au millimètre, et sa communauté d'audiophiles qui placent l'expérience sonore au-dessus de tout, le Plastic People a été, dans ces deux décennies d'existence, le terrain d'expérimentation de la musique électronique anglaise, avec les soirées FWD>>, CDR, Trash, Co-Op, Istickz... Daft Punk y jouait en live en 1995, J Dilla et Madlib venait y tester leurs dernières productions, et les pionniers de la scène grime (Skepta, Wiley) y côtoyaient ceux du dubstep (Mala, Skream...), pendant que les piliers de la scène (journalistes, photographes, fondateurs de radios, DJs, producteurs...) observaient, hochant la tête en rythme des mutations de la musique.
Dans l'Espagne post-Franco, la jeune génération étend son horizon en absorbant des produits, tendances venus de par delà les frontières. C'est du rock punk qui trouve son chemin vers les marchés espagnols, et dans le même souffle, un vent libérateur qui va décoiffer les moins de 30 ans. C'est la Movida, phénomène culturel majeur qui touche toutes les disciplines, le cinéma avec Almodovar, la BD avec la revue El Víbora, et bien entendu la musique. On explore alors les sexualités, on expérimente avec les narcotiques et on prône le DIY. Dans le même temps, les synthés et leurs sonorités électroniques commencent à tapoter les oreilles qui se baladent sur les stations de radios. Chaque mouvement se doit d'avoir son temple. Pour la vague Movida ça sera le Rock Ola, un dancing madrilène, à mi-chemin entre club hype et salle de bingo miteuse, qui accueillera, en plus des groupes phares de cette révolution culturelle espagnole, les Depeche Mode, Iggy Pop, Spandau Ballet, The Psychedelic Furs ou encore New Order. Mais avant de débloquer un autel à sa gloire, les prémices de la Movida s'entendaient sur les ondes radios, dans les périmètres étudiants, et, le temps d'une soirée hommage, dans l'émission de télé Popgramma...
Hanté par le vacarme des bombardements de la seconde guerre mondiale, et par les bruits des machines d'usines, Conrad Schnitzler grandit dans une Allemagne en reconstruction et tourne ses oreilles vers les expérimentations électroacoustiques de Karlheinz Stockhausen. À la fin des années 60, il fonde à Berlin un laboratoire artistique, le Zodiac Club (ou Zodiac Free Arts Lab), installé dans un théâtre de Kreuzberg. Là-bas, il s'y livre avec quelques usuals suspects de la scène arty berlinoise, à des expérimentations sonores, des improvisations bruitistes et enregistre quelques signes avant-coureurs du Krautrock, le penchant psyché allemand du rock. Dans cette traque, on croisera des groupes phares du mouvement, Agitation Free, Kluster, Tangerine Dream, Ashra Temple, avec quelques clins d'œil appuyé à Kraftwerk les Beatles, ou Salvador Dali.
Ces travailleurs éloignés trompaient leur chagrin par la danse et la musique en se réfugiant des bars dansants ou l'on pouvait entendre des groupes venus des 400 recoins de la planète. L'un de ses repaires pour hommes de la mer expatriés s'appelle la Bonanza, l'aubaine, une adresse ouverte dans les années 50 où l'on pouvait entendre du jazz surinamais, de la musique cubaine ou les Voz de Cabo Verde, groupe phare de la diaspora capverdienne. À travers l'histoire de ce lieu, c'est l'évolution de la communauté capverdienne de Rotterdam que l'on raconte, comment ses hommes et femmes ont continué de sauvegarder et diffuser les piliers de leur culture, même à des centaines de kilomètres de chez eux, et comment une résistance culturelle s'y est organisée, alors que le Cap-Vert luttait pour son indépendance.
Le Studio Royal se trouvait à l'arrière d'un cinéma de Saint Joseph, et il a permis le développement des branches électriques du Maloya et du Sega, deux genres traditionnels de l'île, au cours de son existence. L'histoire du Studio Royal, c'est aussi celle des Caméléons, incarnation locale des sonorités distordues du rock façon Santana et King Crimson, et qui était, pendant un temps, le groupe interne du studio. Si les morceaux signés de leur nom sont rares, on peut entendre leur travail dans les productions des autres artistes passés par le studio, et leur héritage dans les groupes qui ont suivi leur ère, comme Carousel. La séquence Studio Royal est courte, l'espace ouvre en 1976, et ferme définitivement ses portes en 1979. Pourtant, cette parenthèse a permis la diffusion d'artistes mythiques sur l'ile comme Michou, la popularisation de l'usage de techniques piochées dans le rock sur les disques réunionnais, et continue d'exciter les collectionneurs et les labels spécialistes de la réédition de nos jours.
Monté dans le bâtiment du Generation Club, lui-même fabriqué sur les cendres du Village Barn, un repaire de musique Country, le studio Electric Lady ouvert en 1970 par le guitariste hors pair Jimi Hendrix, est un temple incontournable de la fabrication musicale américaine.Stevie Wonder y a accouché de Superstition, David Bowie & John Lennon de Fame, les Clash de Combat Rock et Patti Smith de Horses, autant de preuve du succès du rêve d'Hendrix de construire un lieu qui booste la créativité des musiciens, et leur permet de laisser libre cours à leurs envies.De nos jours, le studio est toujours en activité, et après quelques traversées du désert, en particulier après le passage de D'Angelo, Questlove, Erykah Badu et du reste desSoulquarians, il jouit d'une nouvelle jeunesse, grâce au travail de l'homme à tout (re)faire Lee Foster.On retrace donc dans la traque une partie de l'histoire de ce bâtiment qui a abrité la fine fleur de la musique de notre monde, allant de Jimi Hendrix à Kendrick Lamar, de Patti Smith à Rosalia.
Cette semaine, rendez-vous dans une boite de jazz perché dans le township de Soweto, en Afrique du Sud, qui, par sa simple existence, défiait les lois ségrégationnistes de l’apartheid : le Club Pélican. Ce club placé tout près, à vol d’oiseau, de la gare de Pela Street à Soweto va devenir un temple de danse et de boisson prisé chez les travailleurs locaux, qui sera d’abord select, puis populaire. Dick Khoza, le manager de son aspect musical, fait office de figure tutélaire pour les musiciens locaux, qui ont affuté leur maitrise des instruments à son contact. Le Club Pelican est donc aussi une université informelle du jazz. Le jazz, et son penchant sud africain mbaqanga, ne sont pas les seuls rythmiques sur lequel on dansait au Pelican. Morceaux de Disco, Soul et Hits pop remanié par le groupe interne font légions, et dans le public, on peut croiser des célébrités du reste du monde, comme les Temptations, la chanteuse Sarah Vaughan, ou Lizzie Mercier Descloux. L’histoire du Club Pelican, c’est aussi celle de ses fondateurs, Leo et Lucky Michaels, deux figures charismatiques de Soweto, qui, non content d’offrir aux sud-africains un repaire ou danser, vont aussi lutter contre certaines lois de l’apartheid, comme vous le découvrirez à l’écoute de ce podcast.
Le Goulet 25 est un squat qui a accompagné l'émergence du rap de Suisse Romande, avec des groupe comme Double Pact et D.U.O, et qui abritait aussi un label spécialiste des vibes jamaïcaines, Addis Records. Le Goulet25, c'est un lieu de vie, un laboratoire pour les musiques de marges, et aussi un temple de fête rythmé par les sets de DJs représentant de la vague hip-hop, de la culture soundsystem, ou des courants électroniques venus d'Angleterre. Raconter l'histoire du Goulet, c'est aussi parler d'un pan de l'histoire de la contreculture Genevoise, et de ses squats, qui prolifèrent à partir des années 70, grâce, en partie, à une politique favorable à échelle locale, qui atteindra son Zénith dans les années 2000, suite à l'élection d'un nouveau procureur, qui place les squats dans son collimateur. Aujourd'hui, les bâtiments ont peut-être été rénovés, mais celles et ceux qui les ont habités restent des mémoires vivants de la période où Genève était la ville la plus squattée d'Europe, au prorata de ses habitants, et un fabuleux carrefour des contre-cultures.
Cette semaine, La Traque enfile son pantalon serré coloré et se prépare à danser sous une boule à facette, car on vous donne rendez-vous en Inde, à Mumbai, à l'aube des années 80, époque où la ville est prise dans une fièvre disco. Au début des années 80, à Mumbai, le disco s'écoute via des disques importés de Londres, s'entend à Bollywood grâce aux productions de Bappi Lahiri, et se danse au Studio29, un club inspiré par la mythique discothèque new-yorkaise, le Studio54. Ouvert en 1979 dans l'hôtel Bombay international, qui fait face à la mer d'Arabie, le Studio29 avait pour but de séduire les jeunes branchés et aisés, les filles et fils de et les futures figures de la pop culture locale, en leur proposant de danser sur des galettes disco comme ont le faisant au même moment à New-York. L'histoire de ce club disco select n’est qu'un chapitre dans la vie de sa fondatrice, Sabira Merchant (qu'on vous présentera amplement dans cet épisode), mais elle a marqué les nuits de la société indienne.