Le choix musical de RFI

<p>Du lundi au vendredi, chaque matin, un journaliste vous parle des artistes qui font l’actualité des musiques de l’espace francophone, de l’Afrique et de ses diasporas. Vous pourrez y entendre plus largement des musiques du monde et du Sud, des musiques actuelles et urbaines qui sont au cœur de l’identité de RFI.</p><p>Diffusion 8h50, heure de Paris, 7h50 TU.</p>

Sur son nouvel album «Étincelle», Waxx invite ses amis à chanter

Étincelle est le titre du 3ᵉ album du guitariste et producteur Waxx (alias Benjamin Hekimian). Sur ce disque de reprises, le musicien de 44 ans a invité quelques-uns de ses amis (connus et moins connus). Il leur a demandé d’interpréter la chanson qui leur a fait aimer la musique, celle qui a provoqué l’Étincelle, d’où le titre de l’album. Ils sont une quinzaine à avoir répondu à l’invitation de celui qui est aujourd’hui l’un des musiciens les plus demandés dans le milieu de la musique. D’origine arménienne, Waxx ( de son vrai nom Benjamin Hekimian) a collaboré à ce jour avec un nombre impressionnant d’artistes. Mais il a commencé sur la toile : il fut l’un des pionniers des vidéos musicales sur Internet. Il y postait des reprises de chansons, ce qui constitue d’ailleurs la thématique de son nouvel album.Parmi les invités de ce disque, on peut citer entre autres Matthieu Chédid, Pomme, Adé (ex-membre du groupe Thérapie Taxi), Juliette Armanet, Cœur de Pirate, Ben Mazué, etc. Chacun a dans un premier temps enregistré avec comme seul accompagnement la guitare acoustique de Waxx. Ces versions ont ensuite été parachevées en studio en y ajoutant piano, batterie et basse notamment. L’orchestration reste toujours dépouillée, très acoustique. Pas de fioriture, pas d’ordinateurs, la constante, c’est la guitare très douce de Waxx, présente sur tous les morceaux.Waxx et tous ses invités seront sur scène dans quelques mois à Paris le 7 février 2025 aux Folies Bergère.

06-25
06:03

Beth Gibbons, échappée de Portishead, signe un album solo magistral

Beth Gibbons, la chanteuse du groupe légendaire Portishead, signe un premier album solo, Lives Outgrown ("vies dépassées"). Sa voix délicate, légèrement spectrale, toujours aussi envoûtante, dépasse les notions du temps sur cet album aux arrangements ambitieux.  Beth Gibbons avait été découverte en 1991 comme chanteuse de la mythique formation, Portishead. Trois ans après, la Britannique parvient à composer un premier album, combinant plusieurs ambiances, soul, hip hop, électro et jazz, tout en restant ultra-minimaliste. Une œuvre révolutionnaire, loin des étiquettes, fondatrice du trip hop, mouvement musical né à Bristol, devenu mondial. Ce qui n’est pas donné à tous.Mais après ce coup de génie et différentes collaborations aussi éparses que remarquables avec Jane Birkin, le Portugais Rodrigo Leao, l’Américain Kendrick Lamar ou la scène afghane, elle n’avait pas donné de nouvelles, depuis son album culte Out Of Season en 2002...C’est donc 22 ans plus tard que Beth Gibons se lance en solo en enregistrant ce disque. Dix titres bouleversants sur les ravages du temps qui passe.  À 59 ans, la chanteuse se confronte à la fatalité de l’existence, la vieillesse et la mort.Pour ce disque, Beth Gibbons a fait appel au producteur anglais James Ford qui a aussi produit Arctic Monkeys, Depeche Mode et Gorillaz. Il a donc supervisé ce bijou aussi brut qu’expérimental, avec des touches symphoniques indiennes et de raga du Moyen-Orient. Mais ça reste avant tout un projet dans la grande tradition du folk anglo-saxon, comme on n'entend plus.Avec Lives Outgrown Beth Gibbons, s’accroche à son micro comme à la vie. Intime et grandiose. 

06-24
05:17

La révélation soul Crystal Murray échappe aux stéréotypes de genres musicaux

Sad lovers and Giants, c'est le titre du premier album de Crystal Murray. À 22 ans, cette Franco-Américaine n'est pas une inconnue des mélomanes amateurs de pop, matinée d'électro, de r'n'b, car elle avait déjà sorti deux minialbums et été sélectionnée au festival de Montreux. Le festival de Jazz de Montreux avait remarqué Crystal Murray alors qu'elle n'avait que 19 ans. Mais bon sang ne saurait mentir : son père, David Murray, saxophoniste de jazz afro-américain, lui a fait découvrir John Coltrane, Stevie Wonder et Marvin Gaye, et sa mère, Valérie Malot, native d’une île volcanique espagnole des Canaries, œuvre aussi dans la musique afro-descendante comme manageuse et productrice de concert. Pas étonnant alors que la jeune femme brouille les pistes et les genres.Crystal Murray peut exceller dans la pop soul, avec sa voix éraillée qui fait penser à Macy Gray ou Lauryn Hill, et livrer un rap décapatant sur certains morceaux, comme Payback, rythmé par les percussions, mix entre techno et afrobeats.Payback, ce qui signifie Rétribution. Ce titre sonne comme une déclaration de guerre à son ancien petit amiRupture amoureuseEt de fait, ce premier album est, assez classiquement, une œuvre composée après une rupture amoureuse. Elle livre une musique de combat, à l’image du clip de Payback coloré par une aube en sang, où on la voit accompagnée d'amazones. Sur cet album, Crystal Murray explore les thèmes des relations toxiques, de la vulnérabilité, et les mutations de personnalités liées à l’adolescence.Dans Starmaniak et son clip, elle dénonce les agressions subies par les femmes au quotidien. Un titre qui, par sa rythmique et l'usage des synthétiseurs a des sonorités années 80.Du styleCrystal Murray était toute jeune adolescente quand elle a commencé sa carrière artistique dans un collectif de mode : le Gucci Gang. Elle joue avec ses habits, sa silhouette et explique mieux se mouvoir sur scène en étant dans des tenues serrées et sexy.Et je vous conseille particulièrement de regarder ses clips pour avoir une meilleure idée de son style, musical et visuel, les deux étant liés.Sad Lovers and Giants (Because Music). Crystal Murray le défendra sur scène en Espagne le 4 juillet, au festival Cabaret vert à Charleville-Mézières le 17 août puis à Montpellier au festival Palmarossa le 24 août.

06-21
05:18

Paolo Baldini met le dub dans une coquille afro

In the shell... dans la coquille, c'est le titre du nouvel album de l'Italien Paolo Baldini, star du dub et dancehall. Le producteur et compositeur mélange ses influences jamaïcaines à son amour pour les musiques électroniques. Un syncrétisme qui débouche sur un album enjoué et dansant Paolo Baldini en est convaincu, « la table de mixage est un instrument ». Autrement dit, elle détient le pouvoir sur la musique. L'ancien ingénieur du son devenu icône du reggae italien n'aime rien tant que passer des heures à échantillonner la musique sur ses consoles vintages. Pour son nouvel album, In the shell, il s'est notamment appuyé sur des enregistrements de musique incantatoire ou traditionnelle du pays Bassari à l'est du Sénégal, région d'où est originaire son épouse. « J'ai enregistré beaucoup d'échantillons de musiques rituelles et de musique de cérémonies ou d'incantation. Et, quand j'ai réécouté ces musiques, je me suis dit : "ok, ça, c'est du dancehall ! ... et j'ai commencé à combiner ces échantillons de musique très naturelle, avec mon propre langage, avec mes machines, et même avec mes obsessions... Et voilà le résultat ! ». Le résultat est un album foisonnant, débordant d'idées novatrices où le dub se conjugue avec l'électro et le dancehall.Baldini a aussi fait appel à des artistes réputés de l'univers dub-reggae, comme son vieux complice Mellow Mood, ou encore Queen Omega et Zacky Man. Sous l'influence des musiques africaines actuellesDurant des années, l'Italien s'est rendu célèbre en revisitant le patrimoine musical jamaïcain, et en réutilisant les matériaux musicaux. Pour ce projet, son troisième album studio, il est parti d'une page blanche et à laisser cours à son envie de créer. « J'ai réalisé que j'aimais la musique reggae sous toutes ses formes et toutes ses déclinaisons. Du reggae "roots", jusqu'au dancehall. J'ai essayé de tout faire entrer dans cet album, mais en y mettant une saveur unique... une vision homogène ». L'Afrique est non seulement présente à travers les samples bassaris, mais aussi par l'influence des musiques actuelles comme l'amapiano ou l'afrobeats. Paolo Baldini estime que la musique africaine connait aujourd'hui la même euphorie créatrice que la musique jamaïcaine dans les années 70. Une floraison de genre et inventivité sans limites à laquelle il espère contribuer en apportant son originalité et son goût du syncrétisme.

06-20
04:57

Moby, star new-yorkaise de l'électro, met en musique la cause animale

Always Centered at Night, le 22e album de Moby sonne soul, blues, jungle et trip hop. Son mélange des genres fait de nouveau mouche sur cet album de 13 titres, aussi énergiques que nostalgiques. En 30 ans, le chanteur, auteur et compositeur new-yorkais, s’est imposé comme un génie du bidouillage entre musique populaire afro-américaine du début du XXe siècle et sonorités actuelles. Ce qui lui a déjà valu des collaborations avec les plus grandes stars internationales comme David Bowie, Rolling Stones, Daft Punk, Jean-Michel Jarre et aussi Mylène Farmer. Tout le monde se l’est arraché, surtout après le succès planétaire de son album cultissime Play, sorti en 1999 et vendu à plus de 12 millions d’exemplaires.Pour ce nouveau projet, l’artiste de 58 ans, invite des voix moins célèbres, mais toujours aussi singulières et envoutantes comme celles de Lady Blackbird et du poète britannique engagé, Benjamin Zephanian.Cette fois, il ne revisite pas ses anciens sons ni ceux d’autres artistes. Il délaisse la technique du sampling qu’il cultivait depuis ses débuts et crée des compositions originales pour son dernier projet.Un nouveau virage musical, certes, mais politique avant tout pour ce fervent défenseur des droits des animaux. La star de l'électro, vegan depuis 1987, entame une tournée européenne avec un objectif : monter le son pour la cause animaleMoby célèbre les 25 ans de son disque mythique Play sur scène du Zénith de Paris, le 24 septembre 2024.

06-19
05:20

L'Impératrice, le groupe français champion de l'export

Ils font danser la planète et sont plus connus à l'étranger qu'en France, leur pays. Le groupe L'Impératrice sort un troisième album Pulsar qui annonce enfin l'été. Leurs concerts de septembre prochain affichent déjà complets à Londres, New York, Philadelphie ou Montréal. Nul n'est prophète en son pays, L'Impératrice connait un succès phénoménal notamment aux États-Unis et au Mexique alors que le groupe a eu du mal à remplir le Zénith de Paris il y a deux ans. Mais cette injustice va bientôt être réparée avec la tournée de vingt dates qui s'annonce en France et de quarante concerts hors des frontières d'ici à la fin de l'année.Le groupe composé de cinq musiciens et d'une chanteuse porte les couleurs de la disco pop française à l'exportation en français et en anglais. Ils se sont inspirés du courant de la French Touch – la musique électronique hissée haut par le groupe Daft Punk ou Justice – mais s'en distingue aussi par des textes engagés aux côtés des femmes. Dans Me da igual, la chanteuse Flore dénonce les injonctions à la beauté.L'album Pulsar a tiré son nom d'une étoile à neutrons qui émet un fort rayonnement électromagnétique. Les titres de L'Impératrice sont magnétiques comme leurs rythmes et s'annoncent comme une des bandes-son de l'été, notamment avec Danza Marilu.Leurs sonorités rendent hommage au funk et au disco des années 70-80, c'est un groove sans frontières.Leur succès est d'abord dû à leurs prestations scéniques et au fait que ce sont de vrais musiciens – bassiste, claviériste, batteur – ils ne se contentent pas de piloter des ordinateurs pour fabriquer leur musique électro. Et puis il y a la chanteuse Flore Benguigui. Elle a formé sa voix dans un conservatoire de jazz et le groupe L'Impératrice l'utilise souvent comme un instrument.Dans Sweet and sublime, Flore est en duo avec le rappeur américain Erick The Architect.

06-18
04:31

«Clin d’œil», le nouvel album lumineux de José Privat

On connaît surtout José Privat comme accompagnateur de l'emblématique groupe martiniquais Malavoi. Mais il est aussi organiste et a sorti un nouvel album solo, son quatrième disque intitulé Clin d’œil. Pour cet album, José Privat s’est concentré sur son instrument de prédilection : l’orgue Hammond B3. Cet instrument inventé dans les années trente s’inspire de l'orgue traditionnel, mais avec un son tout de suite identifiable et qui a vite séduit ce musicien de 65 ans (dont 45 ans de carrière).Ce disque est tout à la fois dans le jazz, le swing et la tradition caribéenne. José Privat l’a enregistré avec la crème du jeune jazz antillais, dont fait partie son fils le pianiste Grégory Privat. Ce dernier s’est vu confier la direction artistique de l'album. Il faut dire que ce pianiste virtuose de 39 ans est une référence dans le monde du jazz... Grégory Privat a été couronné cette année d’un prestigieux prix Django Reinhardt par l’Académie du jazz pour son album Phoenix. « Sans mon fils, cet album n’aurait sans doute pas existé » explique José Privat.

06-17
05:23

Dans «Ginga», Flavia Coelho ravive ses souvenirs d’adolescence

C’est la plus française des chanteuses brésiliennes. Flavia Coelho vient de sortir son cinquième album Ginga. Ce disque, principalement chanté en portugais, mélange joyeusement les styles. Reggae, samba, funk, house : cet album est dédié aux musiques qui ont rythmé l’adolescence de Flavia Coelho, du début des années 90 jusqu’aux années 2000. La chanteuse écoutait ces musiques en boucle, dit-elle et parfois même en cachette de son père, sur le petit poste de radio qu'il lui avait offert pour l'aider à s'endormir.On trouve sur certaines chansons d’irrésistibles touches d’amapiano (ce style venu d’Afrique du Sud et du Mozambique). On peut l’entendre notamment dans Nordestina, une chanson-hommage aux femmes du Nord-Est du Brésil dont elle est originaire...Le morceau qui ouvre l’album, Mama Santa est dédié à sa mère qu’elle a perdue très tôt à l’âge de 11 ans.Flavia Coelho vit en France depuis 2006. Elle a commencé à chanter dans le métro parisien et à la terrasse des cafés. Très vite, elle fait des rencontres décisives, notamment avec Victor Vagh qui l’accompagne au clavier depuis ses débuts et qui est aussi son producteur. Il est toujours à ses côtés pour ce cinquième disque. La chanteuse entame une tournée d’une centaine de dates avant un Olympia à Paris le 12 mars 2025.

06-14
04:51

Bénarès et son groove magique de retour sur les scènes françaises

Après plusieurs années de silence, le trio Bénarès reprend du service. Le combo franco-tunisien remonte sur scène et prépare un nouvel EP pour l'automne. L'occasion de redécouvrir une musique aux influences arabo-occidentales aux vertus euphorisantes.  Apparu en 2016, le trio formé par la chanteuse tunisienne Sané Bakari, et les musiciens Pierre Delaupe et Brice Bertet, avait séduit par son folk mâtiné de soul et de blues. Mélange de genres sublimé par le mélange des langues. Sané Bakari chante autant en anglais, en français qu'en arabe. Après des succès de scène et quelques hits comme Bledi, le trio s'était quelque peu assoupi. Le voici de retour avec une série de concerts dont celui du 14 juin au festival Arabofolies de l'Institut du monde arabe, à Paris.Sané Bakari n'a rien perdu de ses qualités vocales qui lui permettent de chanter la soul et le blues avec justesse et émotion. « J'ai beaucoup écouté de soul américaine étant jeune », confie celle dont la voix n'est pas sans rappeler celle de l'Anglaise Amy Winehouse. « Aretha Franklin m'a accompagnée et m'accompagne toujours au quotidien ».Le meilleur de deux mondesSi la formation propose une musique soul efficace – bien qu'assez classique –, l'émotion engendrée est accrue par la langue maternelle de Sané Bakari qui équilibre fort bien ses racines et ses emprunts. « Quand j'étais plus jeune et que j'écoutais la chanson arabe, je ne retrouvais pas ce côté que j'aimais dans la musique soul. Et, de la même manière, quand j'écoutais beaucoup de chansons en anglais, il me manquait ce petit truc en plus qui me ramenait à ma culture d'origine. Donc, le juste milieu, je l'ai trouvé grâce à cette musique jouée avec des instruments occidentaux et chantée avec des mots en tunisien. »Le trio Bénarès prépare un nouvel EP prévu pour l'automne 2024. 

06-13
04:59

Avec «True Story», Malcolm Jiyane raconte la véritable histoire des habitants de Soweto

Le tromboniste sud-africain Malcolm Jiyane annonce la sortie de son nouvel album True Story. Une exploration de l’état actuel de la nation arc-en-ciel, et plus précisément de Soweto, à travers une série de morceaux inspirées d'histoires vraies. Malcolm Jiyane est tromboniste, mais aussi pianiste et compositeur. Il a appris la musique auprès de Bra Johnny Mekoa, un trompettiste sud-africain, véritable légende locale qui eut la bonne idée de créer une école de musique pour les enfants défavorisés, sur le modèle de l'Alpha School en Jamaïque. Une école tenue par des sœurs qui recueillaient les orphelins et les enfants des rues et leur apprenaient la musique, formant toute une génération de musiciens jamaïcains qui ont brillé dans le monde entier à partir des années 60.À Soweto, dans la banlieue de Johannesburg, Bra Johnny Mekoa reprend l'idée. Il fonde la Gauteng Music Academy et offre ainsi aux enfants du ghetto une éducation artistique. Il y accueillera le jeune Malcolm Jiyane, et non seulement lui apprendra la musique, mais financera aussi, un peu plus tard, son premier album.Les trombonistes sortent rarement des albums solo. Dans une fanfare, ou un big band de jazz, le trombone joue des parties basses, l’accompagnement pour les instruments mélodiques comme la trompette ou le saxophone. Par ailleurs, Malcolm Jiyane travaille sur le son du trombone lui-même. Il double les parties, ajoute des effets, ce qui lui donne un son très personnel, le modernise, et lui donne une petite saveur de r’n’b.Cet album a une histoire singulière. Enregistré entre 2019 et 2020, le projet est laissé de côté en raison du confinement. Mais après coup, Malcolm Biyane refuse de se replonger dans ces enregistrements. La période du Covid a été douloureuse. Il a perdu plusieurs de ses proches et ne veut plus entendre ces morceaux.Il se lance même dans l'enregistrement d'un tout nouveau disque qui connait un véritable succès mondial. Ce qui le poussera finalement à dépoussiérer ses anciens morceaux. Il s’y remet en 2023 pour la partie production et mixage et c'est ainsi que l'album True Story, qui a failli ne jamais voir le jour, est finalisé et sort ce vendredi 14 juin.

06-12
04:43

Le fabuleux destin des Staples Jr. Singers et leur retour après 50 ans d'absence

Passionnés de gospels depuis leur plus jeune âge, les Staples Jr. Singers sortent leur deuxième album Searching au bout d'un demi-siècle. Originaire du Mississippi dans le sud des États-Unis, ce groupe familial s’était fait un nom dans les années 70 avec des chansons aux envolées soul et des textes engagés pour les droits civiques en faveur de la communauté afro-américaine.

06-11
07:31

Pour Apple Music, «The Miseducation of Lauryn Hill» est le top du top

La plateforme musicale Apple Music a élu l'album The Miseducation of Lauryn Hill, sorti il y a plus d'un quart de siècle, Meilleur album de tous les temps, juste devant Thriller de Michael Jackson, et Abbey Road des Beatles. L'occasion pour RFI de revenir sur une œuvre qui a marqué des générations entières de musiciens. 1998, Lauryn Hill publie son premier et unique album solo à ce jour. La chanteuse et muse du groupe américain Fugees sort d'une rupture sentimentale avec son compagnon, le compositeur Wyclef Jean. Traumatisée, elle se livre à cœur ouvert sur cet album. Confessions sur la difficulté d'être mère célibataire, critique féministe de la toxicité de certains hommes... Pour plusieurs générations de femmes noires, Lauryn Hill ne propose rien de moins que la bande son de leur vie. À la sincérité de la démarche et au lyrisme des chansons, s'ajoute la technique de Lauryn Hill qui évolue du rap au r'n'b en passant par le hip hop avec une facilité et une grâce incomparable. The Miseducation of Lauryn Hill remporte l'adhésion. Plusieurs fois récompensé, l'album s'est vendu à ce jour à vingt millions d'exemplaires. Si le classement d'Apple Music peut sembler discutable aux yeux de certains, la plateforme précise qu'il a été réalisé par un jury de producteurs, musiciens et artistes. Tous soulignent l'influence que continue d'avoir le travail de Lauryn Hill sur les jeunes générations. A écouter aussi : Couleurs Tropicales 

06-10
08:00

Qui veut croquer le Bonbon Vodou?

Assez malicieusement, le duo Bonbon Vodou (Oriane Lacaille et Jerem Boucris) sont des enfants spirituels de pirates sillonnant l’océan Indien (La Réunion) et les côtes tunisiennes. Oriane Lacaille est la fille de l’accordéoniste réunionnais René Lacaille. Elle a suivi son père très jeune sur scène. Jerem Boucris est le fils de deux psychanalystes lacaniens. Après les albums African Discourt en 2018, et Cimetière Créole en 2021, ils reviennent avec un EP Afrodiziak.  Ce minialbum est sorti le 7 juin avant la sortie physique du vinyle le 21 juin. C'est le prélude au nouvel album Épopée métèque dont la sortie est prévue en 2025. Sur cet EP, quatre titres, dont deux reprises, La Complainte des filles de joie de George Brassens et Le Nougat de Brigitte Fontaine.Le duo s’est enrichi de trois musiciens piments : Roland Seilhes (clarinette, saxophone et flûte), Juliette Minvielle (tambour à cordes, claviers et flûte) et Yann-Lou Bertrand (basse, flûte, trompette et percussions).

06-07
06:33

L’artiste française Adi Oasis sort son album «Lotus Glow» en version deluxe

C'est une artiste française qui fait, et c’est assez rare pour le souligner, d’abord carrière aux États-Unis. Adi Oasis chante et joue de la basse en même temps. Elle a été découverte sur les vidéos Colors, il y a trois ans. Elle a sorti son album Lotus Glow l'an passé dont la version Deluxe vient de sortir. Découverte grâce au titre Whisper My Name, Adeline Michèle Pétricien de son vrai nom est née à Saint-Mandé en banlieue parisienne d’un père martiniquais et d’une mère originaire du sud-ouest de la France. Elle commence par chanter dans une chorale puis apprend la guitare.Après une année de fac, elle décide de partir pour New York. Dans l’avion qui l’emmène aux États-Unis, elle se dit : « Je vais aller jouer de la musique et faire carrière aux États-Unis » en étant sûre qu’elle collaborerait un jour avec le musicien américain Prince.Arrivée sur place, elle intègre le groupe The Crowd, et épisode incroyable, elle commence à jouer de la basse, car elle doit remplacer le bassiste titulaire qui fait faux bond juste avant un concert. C’est la révélation !Après un passage dans un autre groupe, la voici qui se lance en solo. Son rêve de jouer avec Prince s’envole avec la mort de celui-ci en 2016. Qu’à cela ne tienne, elle va prendre les choses en main. En 2018, elle sort son 1er album éponyme aux accents « princiens » et on sent tout de suite son goût immodéré pour le groove.Lotus Glow, est le dernier album d’Adi Oasis et date de 2023. La version Deluxe vient de sortir. En plus des versions originales, on trouve une version française de Sidonie, un titre en hommage à sa grand-mère, des versions en duo de quelques titres, notamment celui avec la chanteuse brésilienne qui monte, Luedji Luna. Elle a aussi invité pour l’occasion le DJ producteur australien Tentendo à remixer son titre Serena en hommage à la joueuse de tennis Serena Williams, un titre house que l’on retrouve dans la playlist de RFI.

06-06
05:29

Aquaserge décrète «La fin de l'économie» sur son nouvel album

Le collectif toulousain en est à son huitième album en un peu plus de quinze ans d'existence. Expérimentateurs et visionnaires, les musiciens renouent avec des mélodies sombres appuyées par des guitares omniprésentes. Quand on décrète La fin de l'économie, il vaut mieux se montrer généreux. Les musiciens du collectif Aquaserge, emmenés par Benjamin Glibert ne sont pas avares en guitares électriques, ni en trouvailles sonores. Comme à son habitude, le groupe occitan propose de repousser les limites de la pop-rock contemporaine pour l'emmener sur les rivages de l'expérimentation sonore. Aquaserge évolue entre free-jazz, rock expérimental, musique psychédélique avec une constante volonté de se surprendre et de nous surprendre.De Gainsbourg à VarèseInspirés par la figure tutélaire de Serge Gainsbourg, musicien qui fut durant toute sa carrière en constante évolution, Aquaserge se plait à faire exploser les carcans et les codes dans une industrie musicale par essence très formatée. Autre influence que revendique le groupe, celle d'Edgard Varèse qui fut un grand expérimentateur de la musique électro-acoustique. Ce qui se traduit par un goût prononcé des musiciens pour les collages sonores et les polyphonies.Sur ce nouvel album, Aquaserge renoue avec un ton plus sombre, marqué par une batterie pesante et des riffs de guitare inquiets. La fin de l'économie est un album qui colle à une époque devenue brutale. Les textes en sont une autre illustration avec des punchlines en forme de slogans comme « La police tue » ou « Quand c'est pas OUI, c'est NON ». 

06-05
05:07

Last Train, un groupe de rock se met à la musique symphonique

Le groupe français de rock Last Train sort Original Motion Picture Soundtrack, son troisième album. Il tranche singulièrement avec leur rock très énergique. Il a été réalisé à partir d’une dizaine de titres de leur répertoire. Tout a été revisité ici en mode "musiques de film" aux côtés de l'orchestre symphonique de Mulhouse.  Last Train est composé de quatre garçons originaires d'Alsace dans l’est de la France. La formation est née de leur amitié alors qu'ils étaient encore au collège. Très vite, ils ont fait de la musique ensemble. À peine avaient-ils dix-huit ans qu'ils sortaient un premier album. Vite repérés à leurs débuts, ils ont assuré les premières parties de vedettes prestigieuses comme les Britanniques de Muse ou de Placebo. Last Train est devenu au fil des ans l’un des groupes rock les plus respectés en France.Concernant ce nouvel album,« On a découvert grâce à la musique symphonique de nouveaux moyens d’expression, de nouvelles émotions et on en est venu à imaginer la musique d’un film. Un film qui n’existe pas » déclare Jean-Noël Sherrer, le leader du groupe.Peu diffusé à la télé et à la radio, Last Train parvient à remplir les plus grandes salles. Les quatre Alsaciens qui autoproduisent leurs disques et leurs tournées ont d’ailleurs construit leur carrière sur scène.Mais que les fans de Last Train version originale se rassurent : après cette parenthèse symphonique, le groupe n'a pas mis les guitares électriques au placard, bien au contraire, un nouvel album 100% rock est déjà en préparation.À lire aussiA lire aussi : Last Train, comme une épopée orchestrale sur grand écran

06-04
05:33

Cure de jouvence signée Lenny Kravitz

Blue Electric Light, c'est le titre du douzième album studio de Lenny Kravitz. La rockstar américaine, silencieuse depuis six ans, renoue avec l'esprit "seventies" de ses premiers albums. Commencé durant le confinement (que Lenny Kravitz a passé dans sa résidence des Bahamas), Blue Eletric Light est un album dédié à l'amour. Comme si la rockstar éprouvait le besoin de rappeler à l'humanité la nécessité de vivre ensemble avec ses différences. Un rappel mémoriel, en quelque sorte, au tout premier album de Lenny Kravitz, Let Love rule, "laissons l'amour régner".Sur le plan musical, Blue Electric Light est une cure de jouvence qui nous plonge au cœur du savoir-faire du musicien. Il y pratique ses instruments favoris, batterie, guitare, basse et claviers, dans un mimétisme étonnant avec l'un de ses modèles, le musicien Prince (décédé en 2016). Lenny Kravitz s'échine aussi à passer en revue les genres qu'il affectionne, de la soul au rock, en passant par le funk et l'électro-pop. Un catalogue assez habituel et qui ne le sort pas vraiment de sa zone de confort. Si l'inspiration manque parfois, la technicité est entière. À soixante ans, Lenny Kravitz démontre que le temps est bel et bien une notion relative.

06-03
04:52

Règne et reine de la nuit avec «Night Reign» d’Arooj Aftab

La chanteuse pakistanaise Arooj Aftab, célébrée dans le monde entier et récompensée aux Grammy Awards en 2022, signe un nouvel album qui célèbre le règne de la nuit et de ses pouvoirs. Enregistré à Brooklyn, où Arooj Aftab a élu domicile et réuni une communauté de musiciens d’avant-garde parmi les plus créatifs de l’époque (Moor Mother, Vijay Iyer, Joel Ross, James Francies, Cautious Clay ou Chocolate Genius Inc.), Night Reign est un album d’une beauté crépusculaire. Il convoque aussi bien le jazz classique que la musique indienne et la folk et dont les récits empruntent autant à la poésie mystique qu’aux romances contemporaines.

05-31
06:29

Sami Nkuh, la perle du jazz camerounais

Le choix musical du jour s'intéresse à un prodige de la guitare jazz, le Camerounais Sami Nkuh. Un jeune musicien hors normes.  Il y a dans la guitare de Sami Nkuh tant d'influences mêlées que l'écouter s'apparente à un délicieux jeu de pistes. Il a grandi avec Richard Bona, l'incontournable père spirituel des guitaristes et bassistes du Cameroun, ainsi qu'avec le maître français de la guitare, Sylvain Luc - récemment disparu -, et dont il admire l'immense technicité. Sami Nkuh est aussi un grand fan de jazz manouche, comme celui du Français Birelli Lagrène, ainsi que de guitaristes comme l'Américain Georges Benson. Un melting où l'Afrique est très présente. Sami Nkuh n'hésite pas à mêler les rythmes du bikutsi et du makossa à ses compositions. À 27 ans, le natif de Yaoundé s'est forgé une solide réputation dans son pays natal. Lauréat de plusieurs prix, dont celui de l'Institut Goethe, il a publié un premier album en 2022 intitulé Dawn. Album où figurent les jeunes pousses du jazz camerounais, comme Hermes Bagnak à la batterie, Georges Onguene, Ntsobe Belinga et Kévin Bikatal aux percussions, Brice Ndjana et Michel Eloumou à la basse et Philippe Oyono à la flûte. Sami Nkuh dont le jazz peut sembler a priori assez classique, n'hésite cependant pas à sortir des sentiers battus en apportant une touche africaine à une musique qu'il chérit pour la liberté qu'elle offre aux interprètes et compositeurs. Un jazzman à suivre de toute urgence. 

05-30
05:16

Gims: son concert au Femua à écouter intégralement sur RFI

Gims était, le 16 mai, à Abidjan, sur la scène du Fémua (Le Festival des musiques urbaines d'Anoumabo). Ce concert est diffusé ce 29 mai sur RFI lors d’une émission spéciale à 20h10 TU présentée par Claudy Siar. Ce concert de Gims, c’était sans nul doute la prestation concert la plus attendue du Femua. Il a fallu pour ses fans (âge moyen 15-25 ans) attendre trois heures du matin environ pour que Gims fasse son apparition, son show étant le dernier de la soirée. Le natif de Kinshasa (dont le vrai nom est Gandhi Djuna) a chanté pendant tout le concert sous la pluie et comme à son habitude (et malgré cette pluie continue), il a déroulé ses tubes sans la moindre fausse note.En solo, Gims cartonne maintenant avec des chansons pop et variétés, mais il a commencé par le rap « pur et dur » et il possède d’ailleurs toujours ce flow particulier qui séduit une partie de son public. Mais le chanteur de 38 ans a évolué vers un genre plus proche de la variété. Si bien qu’une partie du public a un peu oublié qu’il était à la base un rappeur capable de livrer de grosses performances.Ce qui ne change pas en revanche, c'est son apparence : il a toujours les yeux cachés derrière de grosses lunettes de soleil noires. « En vérité, le public ne veut pas que je les enlève, car ça va casser quelque chose. C’est un style bien sûr. Mais comme je suis timide, les lunettes, c'est vraiment une protection » expliquait-il en  2018 à nos confrères du Parisien TV. 

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