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Le grand invité international
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Le grand invité international

Author: RFI

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Description

Du lundi au jeudi, Arnaud Pontus,  le vendredi et le samedi, Julien Coquelle-Roëhm, reçoivent une actrice ou un acteur de la scène politique, culturelle, sportive, économique, sociale pour réagir à l’actualité internationale. Émission préparée par Camille Nerant. 

Diffusion : du lundi au samedi à 8h20, heure de Paris, (6h20 TU).

616 Episodes
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Louis Gallois, co-président de la Fabrique de l'Industrie, ancien patron de la SNCF, d'Airbus puis de PSA Peugeot Citroën est l'invité de RFI ce 3 décembre. À l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron en Chine, Louis Gallois pointe le déséquilibre des échanges commerciaux entre la Chine et l'Europe. « L'Europe est devenue un continent émergent » qui doit protéger certaines de ses filières industrielles, dit-il. À lire aussiL'Europe dévoile un plan pour réduire sa dépendance vis-à-vis de la Chine pour les terres rares
Hélène Lam Trong, journaliste, lauréate du prix Albert Londres 2023 et réalisatrice du documentaire Inside Gaza est l'invitée de RFI ce 2 décembre. Son film raconte le travail des journalistes de l'AFP durant les premiers mois de la guerre à Gaza. Inside Gaza est diffusé sur Arte.tv. À lire aussiGaza: plus de 210 journalistes palestiniens tués par l'armée israélienne en deux ans de conflit
Françoise Vanni, directrice des relations extérieures du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme est l'invitée de RFI ce 1er décembre. En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, elle pointe la baisse drastique des financements internationaux. Entretien. À lire aussiPour l'Onusida, le respect des droits de l'homme est essentiel dans la lutte contre le VIH À lire aussiJournée mondiale contre le Sida: «On a fait des progrès considérables, mais ils sont très inégaux dans le monde»
L'humanité commémore ce samedi 29 novembre, la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien instaurée par l'ONU. À cet effet, de nombreuses manifestations sont prévues un peu partout dans le monde. Pour en parler, Myriam Benraad, politologue, spécialiste du Moyen-Orient, professeure de relations internationales, autrice de « Géopolitique de la colère » publié aux éditions Cavalier bleu, est la grande invitée de la matinale de RFI. Entretien. À lire aussiGaza: l'adoption du plan de paix de Trump suscite un profond scepticisme chez les Palestiniens À lire aussiGaza: force de stabilisation, «comité de la paix», l'ONU se prononce sur le plan de paix Trump
Il y a 70 ans, Rosa Parks refusait de céder sa place à un passager blanc dans un bus de Montgomery, dans le sud des États-Unis. Le 1ᵉʳ décembre 1955, cette Afro-Américaine est restée assise dans ce bus, dans une Amérique ségréguée, meurtrie par les attentats du Ku Klux Klan, très active justement dans l'Alabama, l'État de Rosa Parks. Soixante-dix ans après, comment résonne le nom de Rosa Parks aux États-Unis ? Pour en parler, Charlotte Recoquillon, chercheuse rattachée à l’institut français de géopolitique, journaliste spécialiste des États-Unis, autrice de Harlem, une histoire de la gentrification (Ed. Maison des sciences de l’homme). 
Salomé Zourabichvili, cinquième présidente de la Géorgie, est l'invitée de RFI ce 27 novembre. Présidente de la Géorgie de 2018 à 2024, elle estime être toujours la présidente légitime du pays. Depuis un an, l'opposition dénonce les fraudes massives lors des dernières élections législatives. 
Claude Blanchemaison, ancien ambassadeur de France en Russie, auteur de Fragments d’un parcours aventureux (Ed. Temoris, 2025) est l'invité de RFI ce 26 novembre. La diplomatie s'active autour du dossier ukrainien. Les États-Unis ont présenté un plan de paix, les Européens l'ont amendé et on attend la réponse russe. L'ex-ambassadeur Claude Blanchemaison ne s'attend pas à une issue rapide.
Céline Bardet, juriste internationale spécialisée dans les crimes de guerre et enquêtrice, fondatrice de l’ONG « We are not Weapons of War » (« Nous ne sommes pas des armes de guerre »), autrice de Le bruit du monde me fait un peu trop mal certains jours (Éditions Studio Fact), est l'invitée de RFI ce 25 novembre. À l'occasion de la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, elle explique comment le viol de guerre s'est généralisé. Elle raconte son combat pour les victimes et pour la justice.
Une marche blanche en mémoire de Medhi Kessaci tué par balle le 13 novembre dernier, est organisé aujourd'hui à Marseille et dans plusieurs villes de France. Amine Kessaci, frère du défunt, militant écologiste, président de l’association Conscience, auteur de « Marseille essuie tes larmes - Vivre et mourir en terre de narcotrafic », publié aux éditions Le Bruit du Monde, est le grand invité international de RFI.   RFI : Amine Kessaci, vous êtes militant écologiste et anti-narcotrafic, président de l'association Conscience. Mehdi Kessaci était votre frère. La justice étudie la piste d'un crime d'intimidation lié à votre militantisme. On peut à peine l'imaginer, cette émotion qui sera la vôtre cet après-midi à cette marche à Marseille. Amine Kessaci, vous espérez la mobilisation d'au moins 100 000 personnes. Comment vous sentez vous à quelques heures de cette marche, en hommage à votre frère ? Amine Kessaci : Aujourd'hui, toute ma famille est anéantie. Aujourd'hui, tout le monde est brisé. Ma mère qui a enterré pour une deuxième fois un enfant. Nous qui sommes encore en train de préparer une marche, encore une fois pour un jeune, un jeune innocent, mon petit frère qui a deux ans de moins que moi, qui n'avait rien fait. Et finalement, la seule culpabilité qu'il a, c'est d'être mon petit frère. Mercredi, au lendemain de ses obsèques, vous avez tout de suite pris la parole. Vous répétez que vous ne vous tairez pas, qu'il est temps d'agir, que l'État doit prendre la mesure de ce qu'il se passe. Sauf que les ministres de l'Intérieur et de la Justice, récemment, ont dit que des progrès ont été faits contre le narcotrafic et ils ont rappelé que la quasi-totalité des dirigeants de la DZ Mafia, réseau de trafiquants marseillais, étaient en détention, que les points de deal ont été réduits de moitié à Marseille, que les homicides liés aux trafics ont baissé et ils n'ont pas fait d'annonce forte. Ils ont promis des renforts de magistrats. Qu'en pensez-vous ? Alors moi aujourd'hui, je suis pas là pour lancer la pierre sur qui que ce soit, ni pour tenir des propos politiques. Je suis simplement là pour appeler à se mobiliser, aujourd'hui à Marseille à 15h, pour celles et ceux qui ne peuvent venir dans toutes les villes de France où ils sont. Je pense qu'aujourd'hui plus personne ne pourra dire "je ne savais pas". Plus personne ne pourra dire "je ne savais pas quelles étaient les conséquences de ce fléau, de ce phénomène". Quant à la présence des ministres, moi, la seule chose qui m'importe aujourd'hui, c'est la sécurité de ma famille. Vous-même, vous vivez sous protection policière. Vous avez dû quitter Marseille en août à cause des menaces du danger qui pesait sur vous. Mais cette protection ne concernait pas votre famille. Vous l'avez écrit dans une tribune dans Le Monde. Est-ce que ça va être le cas désormais ? Est-ce que vous savez si ça va évoluer ? C'est déjà le cas. C'est déjà le cas. Et même si ça ne nous ramènera pas Mehdi, c'est déjà le cas. Cela concerne votre mère qui, elle aussi, milite ? Tout le monde, tout le monde. Plus globalement, vous le dites aussi régulièrement, c'est quand même des quartiers entiers qui vivent dans la peur, dans l'étau du narcotrafic. Pour eux, c'est difficile d'entendre, par exemple, j'imagine que la plupart des commanditaires de la DZ Mafia sont en prison parce que, au quotidien, la menace et les pressions restent les mêmes ? Bien sûr que la menace et les pressions restent les mêmes. Bien sûr que les gens ont peur. Mais ce que je leur dis, c'est "levons-nous". Personne ne pourra tuer tout un peuple. On ne peut pas tuer un peuple tout entier. Et donc, si on est des milliers de personnes à se lever, si on est des milliers à porter ces questions, si on est des milliers à être les visages de la lutte contre le narcotrafic, ils ne pourront pas venir tous nous tuer. Vous êtes sous protection policière, tout comme le journaliste italien Roberto Saviano. Vous l'avez rencontré il y a quelques jours. Lui a beaucoup écrit sur la mafia napolitaine en Italie. Le pays a pris le problème à bras-le-corps. On le regarde en face. Est-ce qu'en France, pour vous, on ne se rend pas encore compte de la gravité du problème ? Est-ce qu'on se fait des illusions ? Est-ce qu'on se fait des illusions en pensant qu'en Italie par exemple, c'est bien plus grave ? Je pense qu'il faut impérativement sortir de ces comparaisons. Il faut qu'on arrête de dire est-ce que la France est en train de devenir Palerme ? Est-ce que la France est en train de devenir le Mexique ? Est-ce que la France est en train de devenir la Colombie ? Parce que la France est la France. Et ce qui se passe aujourd'hui en France, c'est ce qui se passe aujourd'hui en France. Les situations qu'on est en train de décrire ailleurs, elles sont déjà là, présentes sur le territoire. On l'a vu jeudi dernier. Elles sont à Marseille, à Rennes, elles sont chez nous, en Outre-Mer, en Guadeloupe et un peu partout. Et donc ces phénomènes qu'on est en train de constater et de décrire ailleurs, de fait, ils sont déjà chez nous. Alors arrêtons de regarder ce qui se passe à côté, arrêtons ces comparaisons et regardons ce qui se passe ici. Des membres du gouvernement seront présents tout à l'heure à Marseille, avec aussi d'autres figures de la scène politique. Est-ce que c'est le soutien que vous attendez de la sphère politique ? Cette présence à cette marche, est-ce que c'est assez ? Je pense que c'est le minimum qu'on puisse faire. Effectivement, je pense qu'aujourd'hui, chacun, chacune, a pris la mesure des choses, que chacun, chacune a compris qu'il et elle n'avait pas assez fait, que chacun, chacune a compris que parler une fois tous les trimestres sur un plateau télé du narcotrafic n'était pas suffisant, que participer à des colloques sur le narcotrafic n'était pas suffisant. Donc non, aujourd'hui, je pense que tout le monde a pris conscience et à la mesure de ce qu'il se passe. Je l'avais dit tout à l'heure, mais aujourd'hui, plus personne ne pourra dire "je ne savais pas". Plus personne ne pourra dire "Je l'ignorais". Et donc oui, moi, c'est la mobilisation que j'attends aujourd'hui de la part des politiques. Vous dites justement que votre frère est mort pour rien. On voit que de nombreux médias à travers le monde, pas qu'en France, parlent de cet assassinat, que ça a suscité une onde de choc. Est-ce que vous avez le sentiment qu'avec cette médiatisation et l'émotion qu'elle suscite, ça va peut-être provoquer un électrochoc ?  Le sursaut ? Je le vois. J'espère qu'aujourd'hui, nous serons des milliers à marcher. Mais après peu importe que la presse internationale écrit ou pas. Mon petit frère a été assassiné, je ne le reverrai plus. C'est ça moi qui m'importe aujourd'hui. Amine Kessaci, vous avez perdu aussi en 2020, Brahim votre frère. Lui qui était dans ce monde du narcotrafic, il a été tué lors d'un règlement de compte. "Tu es mort d'avoir cru à ce rêve pourri", écrivez-vous dans votre livre Marseille essuie tes larmes, paru le mois dernier aux éditions Le bruit du monde. Vous lui en voulez, mais vous écrivez aussi que vus en voulez encore plus à l'État, qui est responsable, selon vous ?  J'en veux à ce système. J'en veux à la narcocratie. J'en veux à tout ce fléau qui est en train de broyer nos vies, qui est en train de broyer les vies des petites gens. Donc moi, c'est à ce système que j'en veux. Et encore une fois aujourd'hui, si je prends la parole, c'est vraiment pour ne pas lancer la pierre sur qui que ce soit et simplement pour mobiliser et pour rendre hommage à mon petit frère. Vous serez donc cet après-midi, Amine Kessaci à Marseille, à cette grande marche blanche en hommage à votre frère Mehdi. Vous espérez qu'ils seront nombreux tout à l'heure à marcher avec vous. Que voulez-vous dire justement à ceux qui, peut-être, ont peur de venir, de s'élever comme vous contre les crimes du narcotrafic ? Ce que je dis et ce que je n'arrête pas de dire, c'est qu'on ne peut pas tuer tout un peuple, on ne peut pas tuer un peuple tout entier. Donc, les personnes qui seraient inquiètes, un dispositif de sécurité plus qu'important a été mis en place. Des personnalités politiques eux-mêmes avec des dispositifs de sécurité seront présents. Les choses ont été organisées par les services de la préfecture, du département, de la mairie de Marseille que d'ailleurs je tiens à remercier, qui a publié dans les pages de la Provence un appel à marcher. Donc je tiens à remercier le maire de Marseille. Mais aujourd'hui, si moi j'en appelle à se mobiliser, c'est aussi parce que toutes les conditions sont réunies. C'est aussi parce que tout ce dont nous avions besoin pour garantir la sécurité des gens qui vont se mobiliser est réuni. Sinon je n'appellerai pas à nous mobiliser dans le danger.
Rokia Traoré, la chanteuse, auteure-compositrice-interprète et guitariste malienne, autrice du livre Je suis née libre (Ed. JC Lattès) est, ce vendredi 21 novembre, la grande invitée internationale de la matinale de RFI. Dans ce livre, elle raconte son incompréhension dans la bataille judiciaire qui l'a menée plusieurs fois en prison.  À lire aussiRokia Traoré publie «Je suis née libre», aux éditions J.-C. Lattès
Mohamed Jarrar, le maire de la ville palestinienne de Jénine en Cisjordanie, est l’invité de RFI ce 20 novembre. Il raconte les exactions menées par des milices de colons israéliens dans sa ville. Il dénonce l’inaction du gouvernement israélien et appelle à la solidarité internationale. Entretien avec Arnaud Pontus. Interprète Farah Khoder. À lire aussiCisjordanie occupée: Jénine confrontée à une «guerre d'infrastructures» menée par Israël À lire aussiCisjordanie occupée: plus de 500 familles du camp de Jénine menacées d'expulsion
François Gouyette, ancien ambassadeur de France en Algérie, est l'invité de RFI ce 19 novembre. Au lendemain du retour en France de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, il espère un apaisement des relations entre Paris et Alger. Il insiste sur la nécessité de reprendre la coopération dans la lutte anti-terroriste.
Maya Noël, directrice générale de France Digitale, plus grande association de startups et investisseurs en Europe, est l'invitée de RFI ce 18 novembre. À l'occasion du sommet franco-allemand sur la souveraineté numérique européenne, elle appelle à contrer la domination des géants technologiques américains et chinois. L'Europe reste archi-dépendante de Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft...
Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky arrive en France, Lesia Vasylenko, députée du Parlement ukrainien, plaide pour la poursuite du soutien à l'Ukraine. Elle insiste sur le volet militaire et espère toujours une victoire de l'Ukraine. RFI : Le président ukrainien arrive tout à l'heure à Paris. C'est la neuvième visite en France de Volodymyr Zelensky depuis l'invasion russe à grande échelle en février 2022. Qu'attendez-vous de cette visite ? Lesia Vasylenko : On espère que le soutien à l'Ukraine continuera. On a besoin de ce soutien le plus possible en ce moment, alors que les Russes sont en train de mener leurs frappes atroces. Ce matin, on s'est réveillés avec de nouvelles frappes sur les objets civils dans la région de Kharkiv. La région de Donetsk est dans un black-out total. Cela veut dire qu'il n'y a pas de lumière, il n'y a pas de l'électricité, il n'y a pas d'autres moyens de survivre comme on est limité en eau et en chauffage. C'est la même situation partout en Ukraine. On a besoin d'avoir ce soutien qui se matérialise d'abord en soutien pour nos militaires. C'est d'abord un soutien militaire que vous attendez ? Un soutien militaire. Une coordination sur les sanctions contre les Russes. Une demande de sanctions secondaires sur les compagnies et les pays qui continuent à échanger avec la Russie, surtout au niveau des réseaux énergétiques comme le pétrole, le gaz. On souhaite bien sûr voir l'Ukraine intégrée à l'Union européenne, devenir membre de l'Union européenne. On a besoin de l'intégration avec le secteur de défense et de sécurité européen. Volodymyr Zelensky a évoqué un accord majeur en préparation et parle même d'un accord historique en matière d'aviation, de combat et de défense aérienne. En parle-t-on à Kiev ? Qu'en dit-on, de votre côté ? De notre côté, c'est un accord très important pour nos militaires sur la ligne de front. On doit réajuster les moyens avec lesquels on peut se défendre et repousser les Russes. Comme je l'ai dit, on a besoin de défense aérienne, mais on a surtout besoin de moyens de masse. Produire des drones avec lesquels on peut, non seulement se défendre, mais aussi frapper sur les drones qui attaquent les Ukrainiens chaque jour. Les Russes ont les moyens de faire ces frappes de masse, des frappes combinées, parce qu'ils ont des partenaires comme la Chine, comme l'Iran, comme la Corée du Nord, qui leur donnent des composants pour produire en masse ces instruments de guerre. Les composants pour les drones sont très importants. En espérez-vous de l'Europe ? Oui. La presse française insiste aussi sur la possible vente de Rafale, l'avion de combat français de Dassault. On parle de la signature d'une lettre d'intention pour la vente de Rafale. Pour vous, la priorité, c'est d'obtenir plus d'armes, plus de moyens de défense. Que peut-il se décider, aujourd'hui, à Paris, qui pourrait être décisif pour la suite de la guerre ? Chaque décision prise pour augmenter l'aide à l'Ukraine est une décision qui nous rapproche de la fin de la guerre. La seule fin de la guerre possible, c'est une victoire ukrainienne. Pourquoi ? Parce que nous voulons tous une paix de long terme, de longue durée. Croyez-vous encore que l'Ukraine peut gagner la guerre sur le terrain ? L'Ukraine doit gagner la guerre sur le terrain, et l'Europe doit sécuriser cette victoire non seulement pour l'Ukraine, mais pour l'Europe. Toutes les autres options vont nous donner une guerre un peu plus tard dans l'Histoire. La guerre va recommencer, cela ne mettra pas fin au conflit de manière définitive. La Russie a revendiqué hier la prise de deux villages dans le sud de l'Ukraine, dans la région de Zaporijjia. Les combats se concentrent aussi dans l'est, autour de la ville de Pokrovsk, qui pourrait tomber. Serait-ce un symbole lourd de conséquences si Pokrovsk tomber ? Chaque ville qui tombe, ce n'est pas seulement une ville, ce n'est pas seulement un symbole. Ce sont des vies humaines, des villes ukrainiennes qui se retrouvent sous l'occupation russe. Bien sûr, l'armée ukrainienne est en train de se battre de toutes ses forces pour regagner non seulement le total contrôle sur Pokrovsk, mais aussi sur plusieurs autres villes et la ligne de front. C'est comme cela en ce moment, il y a des mouvements de la part de la Russie, il y a des mouvements de la part de l'Ukraine sur plusieurs villes et villages. Répondez-vous à certains politiques en Europe qui disent que l'Ukraine n'a aucune chance de gagner et qu'elle doit céder des territoires pour parvenir à la paix ? C'est impossible. On ne va pas avoir une paix durable. Tout cela va constituer la base pour un recommencement du conflit, de la guerre, peut-être dans quelques mois, dans quelques années. Mais les Russes vont recommencer parce que les Russes sont les agresseurs. S'ils ne sont pas arrêtés, ils vont recommencer. Les politiciens, les commentateurs qui disent cela, que le courage doit conduire à céder quelque chose, ne comprennent pas ce qu'est la Russie. Ils ne comprennent pas ce qu'est un régime autoritaire qui a des ambitions expansionnistes. C'est exactement cela qu'ont les Russes. Aussi, il doit y avoir une clarification, à savoir qu'il y a une victime, l'Ukraine. Il y a un agresseur, la Russie. On ne peut pas dire à une victime de crimes de faire des concessions et de trouver des compromis avec l'agresseur. On doit être clair sur l'identité de l'agresseur. Et on doit tous, la communauté internationale, trouver les moyens pour rendre l'agresseur responsable pour tous ses crimes et toutes ses actions de guerre. Je voudrais que l'on évoque, pour terminer, cet énorme scandale de corruption qui a éclaté la semaine dernière dans votre pays. Deux ministres ont été contraints à la démission après les révélations du Bureau national de lutte contre la corruption, qui a parlé d'organisations criminelles de haut niveau dans le secteur de l'énergie, 100 millions de dollars blanchis. En tant que députée ukrainienne, avez-vous été choquée par ces révélations ? Absolument choquée, comme la majorité de la population ukrainienne. C'est en temps de guerre, quand la population ukrainienne doit être unie avec le gouvernement en solidarité, combattant un seul homme, un seul acteur, la Russie, un seul ennemi. Cela affaiblit-il le président Zelensky ? C'est dans l'équipe du gouvernement du président Zelensky. Je ne pense pas qu'il soit affaibli parce qu'il y a plusieurs fronts de guerre. C'est dommage qu'il doive encore faire la guerre contre les ennemis intérieurs. À lire aussiVolodymyr Zelensky à Paris en vue d'un «accord majeur» pour défendre le ciel ukrainien
Le Conseil de l'ONU a annoncé un vote sur une résolution américaine, qui aura lieu dans l'après-midi du lundi 17 novembre. Le texte prévoit notamment d'autoriser le déploiement d'une force de stabilisation internationale à Gaza : une source d'inquiétude pour Francesca Albanese, chercheuse italienne en droit international et rapporteuse spéciale des Nations unies sur les territoires palestiniens occupés, autrice du livre Quand le Monde Dort (Mémoire d’encrier) et d'un rapport intitulé « Le génocide à Gaza : un crime collectif ». RFI : Le Conseil de l'ONU a annoncé, il y a quelques heures, un vote, lundi 17 novembre, sur une résolution américaine. Le texte prévoit notamment d'autoriser le déploiement d'une force de stabilisation internationale à Gaza. Ça ne fait pas partie de vos recommandations : vous n'en parlez pas, vous ne l’évoquez pas dans votre rapport. Est-ce que c'est une mauvaise idée selon vous ? Francesca Albanese : Disons que ce qui m'inquiète beaucoup en ce moment, c'est le manque de clarté et le manque d'engagement sur le respect du droit international. Parce que, vous voyez, on parle d'un déploiement d'une force internationale, pas dans un contexte de règlement, de ce qu'Israël a fait à Gaza ces deux dernières années, mais de contrôle de Gaza. Israël contrôle encore plus de 50% du territoire à Gaza. On ne parle pas de rendre compte des crimes qui ont été commis. On ne parle pas d'ouverture de Gaza. On a entendu ces derniers mois, dans des discours sur le cessez-le-feu, plusieurs références à un contrôle qui serait exercé sur la bande de Gaza par les États-Unis et d'autres pays, au niveau international - ils devraient être des garants, disons. Mais finalement, qu'est-ce qui se passe pour la population de Gaza ? Ce n'est pas vraiment le souci principal pour les politiciens. Aujourd'hui, à l’heure où on se parle, presque deux millions de personnes à Gaza sont hors de leurs maisons qui ont été détruites. Elles sont dans des tentes qui sont dans l'eau, elles ont les pieds dans l'eau, leurs matelas sont dans l'eau... Le niveau de toxicité du terrain est énorme, et on n'en parle pas. Quel est le futur des Palestiniens ? La paix sans la justice, c'est de l'injustice. On va revenir à ce que vous écrivez, dans ce rapport. Vous analysez, Francesca Albanese, la responsabilité de 63 États, dont la France, dans les violations israéliennes. Pour vous, ces pays sont-ils complices ? Ils sont absolument responsables de la situation qui a amené l'état d’apartheid d'Israël, qui a évolué en un État génocidaire.  Il faut rappeler que la Cour de justice internationale a déjà, il y a plus de 20 ans, déclaré que les actions, comme la construction d'un mur de la part d'Israël sur les territoires occupés, viole le droit à l'autodétermination, et a dit, il y a un an et demi, que l'occupation est illégale et doit être démantelée. Depuis 1967, Israël commet des crimes de guerre. L’installation des colonies dans les territoires occupés est un crime de guerre. La colonisation est responsable du dépeuplement forcé de centaines de milliers de Palestiniens. C'est un crime de guerre qui peut être aussi qualifié de crime contre l'humanité dans certaines situations. Et surtout, ces deux dernières années, Israël a commis des crimes obscènes. Et aucun État n’a fait assez pour empêcher que tout cela arrive. Au contraire, je trouve, et j'en ai fourni les preuves, que les États, tous ensemble, ont apporté un soutien diplomatique, commercial, économique, financier et militaire à Israël. Ce qui viole fondamentalement les obligations des États à ne pas soutenir un État qui commet des crimes. Vous faites aussi dix recommandations dans votre rapport. Vous appelez notamment à acheminer de l'aide humanitaire par voie maritime ou terrestre, à l'organiser. Mais comment l’organiser si on sait que de toute façon, Israël va bloquer ses convois ? Israël est puissant parce qu'on lui donne les moyens de l’être et d'exercer sa puissance. En fait, en détruisant le Moyen-Orient, Israël aujourd'hui est en train de le mettre à genoux avec le soutien des États-Unis. Le manque de vision, le manque de stratégie, le manque de principe de l'Europe vis-à-vis de tout cela me choque. Israël doit être arrêté. Ce n'est pas le premier État qui commet des crimes. Mais, c'est le premier État qui commet des crimes abominables — on est à plus de deux ans, plus de 750 jours de génocide — et qu'on le laisse faire. Les États ont la capacité d’intervenir, d'envoyer des navires pour apporter de l'aide véritable à Gaza, pour mettre fin au blocus. C'est ce qu'il faut faire. Mais de forcer un peu le passage alors ? Tout à fait. Les États européens n'ont pas de problème pour forcer la main, ce sont plutôt à eux qu'on la force. Je ne pense pas que c'est correct aujourd'hui d'imaginer qu'Israël a le soutien des États-Unis. Israël fait partie d'un dessin impérialiste que les États-Unis sont en train de réaliser au Moyen-Orient. Et Israël est un point stratégique dans ce plan. Vous faites aussi surtout des recommandations juridiques comme suspendre Israël des Nations unies, suspendre toute relation avec Israël, coopérer pleinement avec les organes de justice internationaux, la CPI, la CIJ. Mais il y a déjà eu quand même des manœuvres diplomatiques et juridiques. La reconnaissance de la Palestine par une dizaine de pays à l'Assemblée de l'ONU en septembre, plusieurs pays ont rompu leurs liens. Et est-ce que ça a servi à quelque chose ? Apparemment non, parce qu'en fait, ça a servi à quoi reconnaissance de l'État palestinien ? Donc c'est bien que sur le plan de la diplomatie, ça n'avance pas ? La diplomatie semble complètement détachée de ce qui se passe sur le terrain, et je trouve que c’est très grave.  Surtout, parce que je crois beaucoup en la diplomatie en tant qu'espace pour assurer la prévention de la paix. C’est quelque chose qui a complètement échoué ces dernières années. Mais, le génocide à Gaza, c'est beaucoup plus qu’un échec, parce que c'est quelque chose qui a quand même éveillé les consciences. Et il y a un « effet Palestine » que ceux au pouvoir continuent à vouloir nier. Mais ça se passe dans les rues, ça se passe dans le milieu du travail, ça se passe dans les universités. Même s’il y a des contextes, où même les ministres osent annuler des colloques académiques. Ce que je veux dire, c'est qu’on ne peut pas parler de paix avec ce qui se passe en Palestine. Regardez ce qui se passe, aujourd'hui, tous les jours, en Cisjordanie, où des colons armés attaquent des Palestiniens, des civils complètement sans défense et sans protection et en brûlant leurs maisons, leurs voitures, leurs animaux, leurs terres, en les frappant. Et personne n'intervient. On voit ce qu’Israël est en train de faire. Alors la reconnaissance de l'État, qu'est-ce que ça a changé ? Rien. Ça a contribué à distraire de la nécessité d'intervenir pour bloquer les crimes qu'Israël continue de commettre contre les Palestiniens. Vous racontez aussi dans votre livre votre rencontre à votre arrivée à Jérusalem en 2010, avec un homme qui deviendra votre ami, Abu Hassan. Vous vous apprêtez à passer un entretien pour l'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens à l'époque, et, à votre grande surprise, il parle de « vautours des Nations unies ». Il vous dit, « c'était mieux avant, quand vous n'étiez pas là. Votre présence ne change rien ». Ça vous marque aujourd'hui encore ce qu'il a dit.  Pensez-vous qu'aujourd'hui Abu Hassan dirait la même chose ? Ah non ! Il n’aurait même pas besoin de se demander à quoi servent les Nations unies. Parce que c'est clair, aujourd'hui, on voit l'échec des Nations unies du point de vue légal. Pendant deux ans, les Nations unies ont été le forum où on parlait du droit à l'autodéfense d'Israël. Je ne dis pas qu'Israël n'avait pas le droit de se protéger. Il l’avait, il l’a, il l’aura, mais pas en occupant et en brutalisant un peuple entier. Il a fallu plus d’un an pour arriver à discuter d'un cessez-le-feu qui n'a jamais été opérationnel. Et même le droit humanitaire a complètement échoué à Gaza. Donc ce à quoi servent les Nations unies, c’est difficile à dire.
Alors qu'Ariane 6 vient de réussir son 4e lancement, David Cavaillolès, président exécutif d’Arianespace, est l'invité de RFI. Il évoque la course à l'espace et assure que l'Europe peut tenir face à la concurrence.   À lire aussi«Escapade»: ce qui se trame derrière le prochain vol de New Glenn, lanceur spatial de Bezos
Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, l'ancien procureur de la République de Paris, François Molins, est l'invité de RFI. Il se souvient de cette soirée, de sa sidération face aux attaques terroristes. Il explique aussi que la menace terroriste est toujours présente, mais que la France est mieux armée pour y faire face. RFI : Nous voici dix ans après les attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis, les attaques contre le Stade de France, les terrasses, le Bataclan. Quel souvenir gardez-vous de ce 13 novembre 2015 ? François Molins : J'ai des souvenirs très forts, très précis. Je me souviens très exactement, en réalité, de tout le déroulement de la soirée. Peut-être pas à la minute près, mais les dix ans passés n'ont absolument pas gommé la mémoire de tout cela, ni d'ailleurs apaisé l'émotion que je peux ressentir toujours. Rien n'est effacé de cette soirée ? Non. Ce 13 novembre 2015 au soir, comment apprenez-vous ce qui se passe au Stade de France puis à Paris ? Je suis chez moi. À 9 h 25, je reçois un appel du directeur de la police pour l'agglomération parisienne qui m'avise qu'un attentat par explosif a été commis Porte T au Stade de France et qu'a priori, il y a un mort. Je fais ce que je fais chaque fois dans ces cas-là, j'essaie de croiser l'information avec la chef de la section antiterroriste, le directeur général de la sécurité intérieure, Patrick Calvar, qui n'en savent pas beaucoup plus que moi. Au bout de quelques minutes, je pense, cela doit être 21 h 35 à peu près, j'allume mon téléviseur, une chaîne d'information continue. J'ai vu apparaître des bandeaux au bas de l'écran, annonçant des fusillades multiples, avec de nombreux morts, sur les terrasses de café du 11e arrondissement. Là, ça m'a paru évident, je me suis dit : « On y est. Paris est la cible de multi-attentats terroristes. » Cela, vous le comprenez immédiatement ? Oui, parce que depuis des mois et des mois, les services de renseignement, que l'on voyait régulièrement, nous avaient avisé de la création d'une cellule des opérations extérieures du groupe de l'EI, qui visait à commettre des attentats dans les pays extérieurs à la Syrie. Ces services nous disaient que la menace d'attentat était vraiment extrêmement élevée. Donc scènes de fusillades contre les cafés et les restaurants et les terrasses. Vous allez vous rendre d'abord sur les terrasses. Pourquoi y aller ? J'aurais pu rester chez moi à attendre l'information. Mais l'information, cela a une importance stratégique. Il faut l'avoir le plus vite possible et de la manière la plus précise et complète possible. J'ai estimé que la meilleure façon de me rendre compte de ce que de ce qui se passait, c'était de partir sur la scène de crime. Vous êtes sur place, sur les terrasses. Que ressentez-vous à ce moment ? Je suis dans la sidération, qui va aller crescendo, parce que je ne sais pas encore à ce moment ce qui se passe au Bataclan et quelle est l'ampleur des dégâts, le nombre de victimes. Donc, je suis dans la sidération devant tous ces cadavres fauchés sur les terrasses de café, tous ces blessés. La sidération et c'est alors que vous êtes sur les terrasses que vous apprenez ce qui se passe au Bataclan ? En allant sur les terrasses, j'apprends qu'il y a aussi une prise d'otages en cours au Bataclan. Mais je n'imagine pas l'ampleur du désastre. Une fois passé l'assaut, une heure après, vous entrez dans le Bataclan. Là aussi, avec la même idée que lorsque vous vous rendez sur les terrasses, voir la scène de crime ? C'est encore autre chose. Parce que je n'imaginais pas l'ampleur des dégâts et jamais je n'aurais imaginé qu'il y avait 90 morts dans la fosse de cette salle de spectacle. Jamais je n'aurais imaginé cela. C'est encore de la sidération, mais à la puissance dix. Je n'arrive pas à croire à ce que je vois, en réalité. Vous avez raconté être entré à trois reprises dans le Bataclan. Vous êtes entré, puis ressorti, puis re-rentré. Je pense que je n'arrive pas à croire ce que je vois. Je suis dans une forme de déni. Je pense que cela explique effectivement que j'y sois rentré à trois reprises. Vous gardez une image précise de tout cela comme de toute la soirée ? Oui. Des corps emmêlés les uns aux autres. L'image de cette dame à la coupe au carré, les cheveux un peu cendrés, dont la tête reposait sur sac à main dans lequel il y avait un téléphone portable qui sonnait, qui sonnait, qui sonnait. Je pense que c'est un élément commun à des tas de situations ce soir-là. Qui renvoie à l'immense inquiétude des gens qui avaient des proches là-bas. Qui cherchaient à avoir des nouvelles. Qui cherchaient à savoir où ils étaient et à les joindre. Au moment de ces événements, il y a évidemment le professionnel – vous nous décrivez ce que vous faites. Mais comment vous personnellement, humainement, traversez-vous ces moments ? Dans ce type de situation, je prends toujours quelques minutes sur ce genre de scène pour me recueillir, avoir une pensée pour les victimes et leurs familles. Vous marquez un temps de pause, en quelque sorte. Oui, où je sors de ma sphère professionnelle. Je m'accorde quelques instants de recueillement. Et après, je reviens à mon office professionnel parce que j'ai des missions à remplir. J'ai un office professionnel qu'il faut que je respecte, bien sûr. Voilà. Des regrets ? Oui, ces premières heures, la nuit du vendredi au samedi, je pense qu'on aurait pu, dû faire beaucoup mieux en termes de prise en charge des victimes. Puisqu'on a eu des familles qui ont erré des heures et des heures dans Paris à la recherche de proches. C'était le chaos, c'est ce que vous expliquez. On a fait ce qu'on a pu et personne ne s'attendait, il faut dire les choses, à une attaque terroriste de cette ampleur. Il faut imaginer dix sites d'attentats, trois sur le Stade de France, six sur les terrasses et une au Bataclan. Je ne connais pas, dans l'histoire du terrorisme, un attentat qui ait une telle ampleur. Avez-vous des regrets sur la façon dont les choses ont été gérées lors de cette soirée du 13 novembre 2015 ? Comme je dis toujours, quand on travaille sur le contre-terrorisme, tout attentat est un constat d'échec. Il y a toujours ce sentiment face à un attentat qui a été commis. Peut-être encore plus avec celui-là, même si c'était d'autant plus difficile que les terroristes n'étaient pas chez nous, ayant leur base arrière en Belgique avec toute leur logistique. Vous diriez que dix ans après, la France est mieux armée pour lutter contre le terrorisme ? Certainement. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'elle est à l'abri. Parce que, comme je dis toujours, le risque zéro en matière de terrorisme n'existe pas. La menace est toujours là. À quoi ressemble-t-elle, cette menace, aujourd'hui ? Je pense que c'est avant tout une menace inspirée, comme on dit. Avec le risque de voir passer à l'acte, sur un mode individuel ou collectif, des gens qui ont l'esprit infesté et pollué par l'idéologie mortifère du groupe de l'EI et qui, pour certains, sont endurcis. Le danger vient quand même beaucoup des nouveaux radicalisés qui se sont radicalisés à vitesse grand V. Qui ne sont pas forcément suivis par les services de renseignement, donc sont un peu sous les radars et qu'il faut détecter. C'est cela, l'enjeu pour les services, arriver à les détecter avant qu'ils puissent passer à l'acte. Mais il faut croire dans la compétence et dans l'engagement de tous les services qui travaillent là-dessus. Vous êtes aujourd'hui retraité depuis deux ans, mais vous suivez encore avec beaucoup d'attention toute cette matière, si je puis dire. Oui, bien-sûr. Et je donne des cours sur le contre-terrorisme, des cours de droit aujourd'hui. Je suis tout cela avec beaucoup d'attention. Aujourd'hui, comment vous préparez-vous aux commémorations, aux cérémonies d'hommage qui vont se succéder ce jeudi ? Il y a beaucoup d'émotion, je le disais au début de cet entretien. Il y a beaucoup d'émotion et elle est toujours là. À lire aussiAttentats du 13 novembre 2015: paroles d’impactés
Volker Türk, Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, est l'invité de RFI. Il évoque la situation au Soudan après la prise d'El-Fasher par les paramilitaires, « un cataclysme pour la population ». Après la mise en place du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, Volker Türk insiste sur l'accès humanitaire et la protection des civils.   À lire aussiGuerre au Soudan: des vidéos des paramilitaires veulent montrer un retour à la vie à El-Fasher
Constantin Sigov est philosophe, directeur du Centre d’études européennes à l’université Mohyla de Kyiv et auteur de Musiques en résistance, Arvo Pärt et Valentin Silvestrov publié aux éditions À l'est de Brest-Litovsk. Alors que les Ukrainiens se préparent à entrer dans leur quatrième hiver en guerre, Constantin Sigov rappelle que « le sort de l'Europe est en jeu en Ukraine ». Musiques en résistance, Arvo Pärt et Valentin Silvestrov de Constantin Sigov aux éditions À l'est de Brest-Litovsk, 164 pages, 2025. À lire aussiUkraine: à Kharkiv, la vie au rythme des coupures de courant dues aux frappes russes
Arthur Dénouveaux, président de l’association Life for Paris, auteur de Vivre après le Bataclan (Éditions du Cerf) est l'invité de RFI ce 10 novembre. Dix ans après les attentats de Paris et Saint-Denis, il raconte comment il a survécu aux attentats du 13 novembre 2015. Arthur Dénouveaux espère un « moment d'unité nationale » à l'occasion des dix ans des attentats. 
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