C’est la fin de la COP29 à Bakou. L’occasion de revenir sur le choix du pays hôte. Fallait-il désigner l’Azerbaïdjan, pays du Caucase accro aux hydrocarbures et surtout peu regardant en matière de droits de l’homme ? Pour en parler, notre invitée : Yéléna Mac-Glandières, doctorante en géographie-géopolitique à l’université Paris 8 et attachée temporaire d’enseignement et de recherche au laboratoire Habiter de l’Université de Reims.
Quel sera l'avenir de l’Ukraine après l’élection de Donald Trump ? Nul ne le sait, mais la question est dans toutes les têtes tant il est difficile de savoir ce que veut le prochain président des États-Unis, accusé de complaisance envers le Kremlin. Les Ukrainiens ont-ils raison d’avoir peur ?
C’est l’histoire du retour le plus incroyable de la vie politique américaine. À 78 ans, Donald Trump vient d’être élu une deuxième fois à la présidence des États-Unis, quatre ans après en avoir été congédié par les électeurs, même si lui n’a jamais admis sa défaite. Il va donc revenir à la Maison Blanche comme seul Grover Cleveland l’avait fait voilà plus d’un siècle. C’est dire le caractère à la fois exceptionnel et, il faut bien le dire, totalement surprenant du moins par son ampleur d’une victoire. Pour en parler, notre invitée : Julie Assouly, maitre de conférences en civilisation américaine à l'université d’Artois (à Arras).
Dernière ligne droite aux États-Unis, où les électeurs ont jusqu’à mardi pour décider qui, de Kamala Harris ou de Donald Trump, ira à la Maison Blanche. L’incertitude est totale. Or, le sort du monde en dépend, quand on connaît l’importance qu'exerce l'Amérique dans des dossiers aussi essentiels que l’Ukraine, le Proche-Orient ou encore le réchauffement climatique. Sur tous ces sujets, ce sont deux visions parfois radicalement opposées qui s’affrontent. Pour en parler, nous recevons Marie-Cécile Naves, directrice de recherche à l'IRIS et spécialiste des États-Unis.
Le Liban est à nouveau plongé dans la guerre avec Israël. Comme en 2006, les bombardements s’accompagnent d’une offensive terrestre. Pays déjà fragilisé par des années de marasme économique, de corruption et des conflits intercommunautaires, comment le Liban – et pour combien de temps – peut-il encore tenir debout ? Pour en parler, notre invitée : Carole André-Dessornes, géopolitologue, chercheuse associée à la Fondation pour la recherche stratégique.
La riposte israélienne sera "mortelle, précise et surprenante". Voilà l’Iran prévenu par le ministre israélien de la Défense cette semaine. C’est quasiment une déclaration de guerre - à mort - qu’il adresse à la République islamique. Les représailles, réservées jusque-là aux acteurs chiites de la région, les fameux "proxys" de l’Iran, pourraient bien dégénérer cette fois en conflit direct avec Téhéran. Pour en discuter, nous recevons Chirinne Ardakani, avocate franco-iranienne, présidente de l’association "Iran justice".
Qui aurait pu imaginer un an de guerre au Proche-Orient ? C’est pourtant le cycle infernal qu’a déclenché l’attentat du 7 octobre 2023 en Israël, il y a un douze mois exactement. Et nous en sommes aujourd’hui encore à vivre avec les conséquences de ces attaques d’une violence inouïe.
Les Antilles françaises sont gagnées à leur tour par le feu qui couvait dans d’autres territoires ultramarins. Mayotte bien sûr, La Nouvelle-Calédonie surtout. À chaque fois, des circonstances bien spécifiques mais un point commun : le sentiment de déclassement et d’éloignement, avec l'idée qu’on est très loin des préoccupations de la métropole en matière de sécurité ou de pouvoir d’achat.
Il aura donc fallu pas loin de trois mois. Trois mois pour voir la France se trouver un cap, une orientation politique. La même ou presque, face à une Assemblée pourtant plus diverse comme jamais sous la Vème République. On connait ça chez nos voisins européens. Il n’y a pourtant qu’en France où l’idée même de coalition semble rimer dans l’esprit de nos dirigeants avec compromission. Pour en parler, notre invité : Sylvain Kahn, spécialiste de l'histoire récente de l'Europe, professeur agrégé d'histoire et docteur en géographie à sciences Po Paris.
Un face-à-face télévisé peut-il changer la donne dans une élection serrée ? Éternel débat. Celui qui vient d’opposer en tout cas Kamala Harris à Donald Trump a tourné, aux dires des observateurs, à l’avantage de la candidate du parti Démocrate à la présidentielle de novembre. Oui mais voilà. Si chacun s’accorde à dire qu’elle réalise un sans-faute depuis sa désignation-surprise, la vice-présidente n’a pas pour autant creusé l’écart. Le scrutin s’annonce très serré. Pour en parler, notre invitée : Ludivine Gilli, auteure de "La révolution conservatrice aux États-Unis" aux éditions de l’Aube et directrice de l’observatoire Amérique du Nord de la fondation Jean Jaurès.
On savait les femmes afghanes menacées dans leurs droits par l’avènement des Taliban. Trois ans après leur retour au pouvoir à Kaboul, force est de constater que la réalité va parfois même au-delà de ce qu’on pouvait imaginer. Au point où l’ONU dénonce aujourd’hui un "apartheid de genre". Pour mieux comprendre où nous mène le pouvoir taliban à force d’asservissement des femmes, Chela Noori est l’invitée du "Monde dans tous ses États" aujourd’hui, présidente de l’association "afghanes de France".
Joe Biden est-il apte à présider l’Amérique ? La question, longtemps taboue, est désormais ouvertement débattue aux États-Unis. À quatre mois de l’élection présidentielle, et alors que chaque parti s’apprête à investir son candidat, celui des démocrates inquiète. Et si pour battre Donald Trump, la seule issue possible était d’abandonner, tant qu’il est encore temps, le président sortant ? Décryptage avec notre invitée, Sonia Dridi, journaliste, correspondante aux États-Unis et auteure d'une biographie sur Joe Biden publiée aux éditions du Rocher.
Avec nos voisins britanniques, tout nous différencie et pourtant, une fois de plus... Tout nous rapproche! Alors que la France s’apprête à voter pour des élections législatives - dont peu de Français comprennent la raison qui a poussé Emmanuel Macron à les convoquer, du moins si tôt -, les citoyens de Sa Gracieuse Majesté sont appelés aux urnes au même moment. Eux aussi pour un scrutin anticipé que rien, en apparence, ne justifiait. Faut-il y voir, là également, le signe d’une crise profonde ? Décryptage avec notre invitée Agnès Poirier, correspondante à Londres de l’Hebdomadaire L’Express.
C’est le plus grand conflit que traverse l’Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. En Ukraine, la guerre est dans sa troisième année – la onzième si l’on remonte à l’annexion de la Crimée et au démembrement de fait du territoire ukrainien – et n'a rien perdu de son intensité. À l’heure où la communauté internationale redouble d’efforts dans la recherche d’un cessez-le-feu, un obstacle parait toujours insurmontable : comment imposer une "paix juste et durable" sans l’un des belligérants, la Russie ?
Elle était attendue, la voici désormais confirmée dans les urnes. Les élections européennes ont acté d’une progression attendue des partis populiste et nationaliste. Plus de 25 % des voix en Autriche, 31 % pour le Rassemblement national en France ou encore score inédit pour l’AFD en Allemagne. L’Europe met la barre à l’extrême droite. Comment expliquer cette poussée ? Les centristes et autres formations de gouvernements sont-elles impuissantes ? Quelles responsabilités ? Notre invité : Sylvain Khan, agrégé d’histoire, docteur en géographie, spécialiste de l’histoire récente de l’Europe. Auteur notamment de "Histoire de la construction européenne depuis 1945" et de "L’Europe face à l’Ukraine" aux Presses Universitaires de France (PUF).
Cinq mois nous séparent de l’élection présidentielle américaine et c’est un véritable saut dans l’inconnu auquel nous assistons. Le prochain président des États-Unis pourrait bien être un condamné, exposé à une peine de prison. Donald Trump a en effet été reconnu coupable pour 34 chefs d'inculpation qui le visaient dans l'affaire Stormy Daniels, ancienne actrice de films X. L'ancien locataire de la Maison Blanche, candidat à la présidentielle de novembre, sera fixé sur son sort le 11 juillet prochain. Mais d’ici le prononcé de la peine, c’est la démocratie même, reposant sur l’état de droit, qui est menacée dans ses fondements. Décryptage avec notre invitée, Marie-Cécile Naves, sociologue, spécialiste des États-Unis, directrice de recherche à l’IRIS.
Après trois décennies d’un "pacte" passé avec la métropole, on s’était presque habitué au calme et à l’apaisement en Nouvelle-Calédonie. L’explosion de violence qui vient de secouer l’île du Pacifique-sud sonne de manière brutale le réveil de l’indépendantisme. Pour discuter de la situation, nous recevons l'historienne Isabelle Merle, directrice de recherche au CNRS et spécialiste des processus de colonisation dans le pacifique sud, autrice d'"Expériences coloniales : la Nouvelle-Calédonie" et de "L’indigénat, genèses dans l’empire français".
Une fois n’est pas coutume, les témoignages de considération affluent ces derniers jours vers l’Iran. Il faut dire que le pays vient de perdre son président, Ebrahim Raïssi, disparu de manière aussi soudaine qu’inattendue, dans un crash d’hélicoptère. Pour discuter des répercussions de la mort du président iranien, nous recevons l'anthropologue et chercheuse au CNRS Chowra Makaremi.
Dix ans après les évènements qui ont précipité la rupture d’une partie de l’Europe avec la Russie, est-ce à un nouveau "Maïdan" auquel nous assistons, cette non plus en Ukraine mais en Géorgie ? Cette fois encore, un peuple est sommé par ses dirigeants de renoncer à son avenir européen au profit de Moscou. Et cette fois encore, ce projet ne passe pas. Pour en parler, nous recevons Thorniké Gordadzé, ancien ministre géorgien, professeur à Sciences Po Paris et chercheur à l’institut Jacques Delors.
Des victoires sur le front ukrainien qui pourraient mener à une offensive terrestre vers Kharkiv, une investiture à un cinquième mandat suivie d'un traditionnel défilé militaire à Moscou : voilà Vladimir Poutine remis en selle. En l’espace de quelques jours, le président russe a multiplié les menaces et les déclarations triomphales. Faut-il s’en inquiéter ? Pour en discuter, nous recevons le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès des Nations Unies et auteur de "Ce qui nous attend" (Éd. Robert Laffont).