La première saison du podcast des Belles Lettres interroge la manière dont la science se pense, en décrypte les croyances, les méthodes et les acteurs. Menacée par des idées fausses et un relativisme ambiant, la science n’aurait-elle pas tout intérêt à regagner un peu d’humanité(s) ? Pour tenter de dépasser le clivage éculé entre les cultures dites scientifique et littéraire, la chouette a réuni à son micro des invités qui n’ont pas l’habitude de discuter ensemble. Au fil de neuf épisodes diffusés chaque semaine jusqu'en janvier, vous entendrez un botaniste, un neurochirurgien, un mathématicien, un astronome et des physiciens en grande conversation avec des historiens, des philosophes et essayistes, un moine marcheur et des mordus de littérature fantastique.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Avis aux perplexes, aux sceptiques, aux superstitieux et aux fanatiques : seriez-vous prêts à mettre en doute votre propre doute ? Le premier épisode de notre saison soulève un point aussi crucial qu’épineux : le bon usage du doute, sous l’angle de la science mais aussi de la croyance. En effet, éprouve-t-on ses hypothèses de recherche comme on éprouve sa foi ? Science et croyance seraient-il si antinomiques qu’on le pense ? Le physicien et vulgarisateur scientifique Étienne Klein, accompagné du moine, essayiste et traducteur François Cassingena-Trévedy, défrichent ces questions passionnantes à travers leurs itinéraires personnels mais aussi au regard des effets délétères de la pandémie du Coronavirus. Face au climat de défiance qui s’est installé vis-à-vis de la vérité scientifique et pourrait-on dire de toute vérité absolue, il est urgent de nuancer notre rapport au doute, qui ne saurait s’inscrire ni dans un un scepticisme total, ni dans un positivisme effréné. Et pour retrouver tous nos livres en lien avec cet épisode, rdv ici. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Avis aux fans du film les Visiteurs, aux fans de Voltaire et à tous ceux qui pensent que Christophe Colomb voyait la Terre complètement plate : gare aux idées fausses ! Dans ce deuxième volet, vous naviguerez au milieu des idées fausses et des préjugés qui envahissent notre perception du Moyen Âge, époque de “l’a-fortiori” par excellence. Vos deux guides, Sylvie Nony et Nicolas Weill-Parot (tous deux historiens des sciences), mettent en lumière nos représentations biaisées d’un prétendu “âge sombre” en remontant tout simplement aux textes sources. Ce faisant, ils retracent la généalogie d’un mythe coriace selon lequel, au Moyen Âge, tout le monde croyait que la Terre était plate. Rien de plus faux bien sûr, mais rien de plus répandu aussi que ce mythe-là, dont nous connaissons d’ailleurs des résurgences inquiétantes de nos jours. Pourquoi donc toutes ces platitudes sur le Moyen Âge ont-elles la dent si dure et en quoi leur réactivation contemporaine est-elle en grande partie idéologique ? Comment se construit une idée fausse en science ? Et quelles sont plus largement les menaces qui pèsent sur notre façon d’étudier et d'enseigner l’histoire des sciences ? Pour le savoir, ouvrez grand vos oreilles ! Et pour retrouver tous nos livres en lien avec cet épisode, rdv ici. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Avis aux Somnambules, aux révolutionnaires et aux astronomes en herbe : scrutez avec nous le ciel pour mieux comprendre ce qui fait tourner notre planète ! À travers la vie et l'œuvre de Copernic, mais aussi de Tico Brahé, Galilée et Kepler, ce troisième épisode se penche sur un concept fondateur (et pour le moins turbulent) de notre pensée occidentale : celui de “révolution”. Son sens premier, qui désigne un phénomène astronomique, a pris petit à petit la tournure d’un changement net de paradigme voire d’une rupture brutale, à l’instar de la Révolution française. Dans le cas célèbre de Copernic et de l’avènement de l’héliocentrisme : que s’est-il vraiment passé ? A-t-il vraiment marqué un avant et un après ? Peut-on encore penser l’histoire des sciences de manière aussi tranchée ? Et enfin, comment se rapporter aujourd’hui à la notion de progrès scientifique qu’implique l’idée de révolutions successives, portées par des personnages souvent mythifiés ? Pour vous donner une vision aussi circulaire que palpitante de ces questions, Isabelle Pantin, spécialiste de Tolkien et de littérature de la Renaissance, et Denis Savoie, astronome, sont les candidats parfaits. À vos soleils, prêts, partez ! Et pour retrouver tous nos livres en lien avec cet épisode, rdv ici. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Avis à ceux qui ont prêté le Serment d’Hippocrate, ou simplement regardé la série du même nom, à ceux qui ne jurent que par Doctolib et qui vérifient plusieurs fois par jour que leur cœur continue de battre : pour votre santé, il est vivement recommandé d’écouter ce podcast ! Ce quatrième épisode interroge le rôle et la pratique de la médecine, de l’Antiquité à nos jours. Autrefois définie comme un art par les pères occidentaux de la médecine que sont Hippocrate et Galien, la médecine est marquée aujourd’hui par des innovations technologiques et numériques d’une ampleur inégalée dans son histoire, et celles-ci tendent à s'accélérer. Ces innovations la font basculer davantage du côté d’une science quantitative du corps. Est-ce à l’exclusion d’une dimension plus humaine de la pratique médicale, disons même plus “artisanale”, à une époque où l’on ne cesse pourtant d’invoquer la nécessité d’une “médecine personnalisée” ? Quelles en sont les répercussions éthiques, politiques et sociales ? Le neurochirurgien, écrivain et essayiste Stéphane Velut et le philosophe Mark Hunyadi, spécialiste du posthumanisme, esquissent les grands défis que la médecine et plus généralement le monde de la santé devront relever à l’avenir pour ne pas devenir la proie des géants du numérique. Et pour retrouver tous nos livres en lien avec cet épisode, rdv ici. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Avis aux frénétiques de la bouture et aux défenseurs de la permaculture, aux patients collectionneurs d’herbiers comme aux promeneurs du dimanche, vous ne parlerez plus jamais aux plantes de la même façon ! Dans ce cinquième épisode, nous avons tenté d’interroger notre rapport au vivant, à travers l’exemple de la vie végétale. Pour ce faire, nous sommes remontés à la racine d’une discipline ancienne, la botanique, où siègent l’infatigable Aristote et son disciple Théophraste. Tous deux ont établi une première hiérarchie du vivant, séparant le monde animal du monde végétal, et proposant des distinctions entre les plantes selon des critères qui ont certes considérablement évolué au gré des époques et des découvertes scientifiques mais dont le postulat ou plutôt le regard porté sur le vivant est resté le même. En quoi l’exemple de la botanique, tout en noms latins, en étagères bien rangées et en observations millimétrées, nous renseigne-t-il sur notre manière de nous rapporter au vivant ? Pourquoi l’humain, ce drôle d’animal, a-t-il choisi de nommer et hiérarchiser les plantes d’abord, puis, à partir du siècle des Lumières, les avoir si étroitement classifiées ? Cette tentative n'apparaît-elle pas d'autant plus vaine et démesurée aujourd'hui que nous connaissons une extinction massive des espèces ? Et si les plantes, en échappant à nos projections anthropomorphiques, nous montraient le chemin vers une meilleure compréhension de l’altérité du vivant ? Voici une brassée de questions à partir desquelles nos deux invités, Anne Merker, philosophe spécialiste d’Aristote et Marc Jeanson, botaniste et ancien directeur de l’Herbier du Muséum d’Histoire naturelle, s’attachent à sauver le vivant, pour ce qu’il est en lui-même, et non pas pour nous-même. Et pour retrouver tous nos livres en lien avec cet épisode, rdv ici . Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Avis à ceux qui n’ont pas “la bosse des maths” et aux laissés-pour-compte des équations : et si vous faisiez preuve d’imagination ? Fermez donc les yeux et méditez en bons cartésiens. Dans ce sixième épisode, vous aurez la chance d’écouter deux brillants esprits, David Bessis et Denis Kambouchner. L’un est mathématicien et écrivain, l’autre philosophe et spécialiste reconnu de Descartes. Grâce à eux, vous explorerez une approche audacieuse des mathématiques, fondée moins sur la raison que sur l’imagination et l’intuition. Selon David Bessis, un bon mathématicien est avant tout un adepte éclairé du yoga mental, un pratiquant de la méditation, un aventurier de la conscience ! Et cela, Descartes l’avait parfaitement compris, peut-être même qu’il en avait rêvé. Les mathématiques ne sont pas ce domaine froid, aride ou même éthéré, réservé à une élite, que l’on nous enseigne trop souvent. Et si elles avaient plutôt quelque chose à nous dire de notre vie intérieure ? Constituent-elles, comme le pressent Descartes, une affaire hautement sensible ? Alors pourquoi continue-t-on de faire rimer cartésianisme avec rationalisme ? Gageons que cet épisode saura vous réconcilier avec les mathématiques et peut-être même vous convaincre qu’en toute logique, n’importe qui peut les aimer.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Avis aux fans de Jules Verne, Isaac Asimov et Frank Herbert, à ceux qui vivraient volontiers sur Mars ou en compagnie d’humanoïdes : vous a-t-on déjà raconté la fabuleuse histoire de la science-fiction ? Ce septième épisode se penche au-dessus du (tout) petit tiret qui relie la science à la fiction. Pourquoi avoir accolé deux mots a priori si différents ? Et à quel genre littéraire mutant ont-ils donné naissance ? Deux immenses connaisseurs de la SF, le physicien Roland Lehoucq et son partenaire d’imaginaire le philosophe Vincent Bontems, en dressent la généalogie, complexe et pleine de rebondissements, depuis les voyages sur la Lune de Lucien jusqu’aux derniers avatars du genre, propulsés par les États-Unis entre deux bombes nucléaires. Ce faisant, nos deux compères émettent l’hypothèse suivante : la fiction ne constituerait-elle pas, pour la science, un formidable laboratoire à ciel ouvert ? Tout n’y est certes pas permis, puisque la fiction obéit aussi à des règles, mais les expériences s’y font à moindre frais et à l’infini, nous poussant à interroger le futur de notre humanité. Et si cette pratique rationnelle de l'imaginaire nous permettait de garder les pieds sur terre ? Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Avis aux illuminés des trous noirs et aux équilibristes quantiques, et si votre espace-temps faisait un bond en arrière, direction l’atomisme des premiers penseurs grecs ? Pour cet avant-dernier épisode, un faisceau de questions s’ouvre devant nous. Pour commencer par la plus large d’entre elles : que se doivent la science et la philosophie ? En quoi sont-elles interdépendantes ? L’une a-t-elle pris le pas sur l’autre depuis leur naissance commune, dans le lumineux berceau de l’Antiquité grecque ? Quel intérêt un immense physicien quantique comme Erwin Schrödinger a-t-il eu à retracer le rapport que les Grecs anciens entretenaient avec la nature et plus largement avec le réel ? N’est-ce pas parce que toute percée conceptuelle, dans le cas de la physique quantique notamment, demande de revenir à des fondements philosophiques et même métaphysiques ? En un mot, tout bon scientifique est-il philosophe ? Dans ce podcast, vous naviguerez de l’atomisme à la philosophie quantique, de la pensée du hasard et de la nécessité aux sciences politiques modernes, et vous arbitrerez le match entre les sens et la raison, avec deux invités aux parcours croisés, Michel Bitbol et Vincent Le Biez, tous deux physiciens devenus philosophes. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'épilogue de notre première saison de podcasts fait la synthèse des grandes pistes de réflexion qui ont été tracées par les précédents invités. Tous ont mis la science et plus largement notre pratique des savoirs au défi de l'humanité, à travers une exploration honnête et transversale de leur discipline. Cet épisode leur rend hommage et donne un sens à leur travail, pour qu'il résonne loin devant. Accumuler les connaissances comme nous le faisons, à une vitesse croissante, ne signifie pas les employer de manière plus respectueuse et humaine, bien au contraire. Pour faire face à la crise écologique et aux grands enjeux de l'Anthropocène, c'est-à-dire d'une Terre où l'homme a laissé irrémédiablement son empreinte, il est nécessaire de repenser notre rapport à la connaissance, en unifiant les savoirs, mais aussi en collaborant à l'échelle mondiale. C'est ainsi, et seulement ainsi, que nous parviendrons à sortir des ornières d'un système néolibéral hanté par le profit et la compétition, où l'université devient une entreprise comme une autre et où la recherche, dans le temps long, ne peut plus prospérer. Deux hommes en ont fait le pari, Nuccio Ordine, philologue et essayiste italien, et Jürgen Renn, historien des sciences et directeur de deux instituts de la prestigieuse société Max-Planck. Leur discussion en français, également filmée et sous-titrée sur notre chaîne youtube, propose des solutions concrètes pour affronter le futur. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.