Présentation de l'éditeur : Non le concept d’intersectionnalité ne représente pas un danger pour la société ou l’université, ni ne fait disparaître la classe au profit de la race ou du genre. Bien au contraire ! Cet outil d’analyse est porteur d’une exigence, tant conceptuelle que politique. Une synthèse nécessaire, riche et argumentée, pour comprendre de quoi on parle. Les attaques contre les sciences sociales se font de plus en plus nombreuses. À travers elles, ce sont certains travaux critiques en particulier qui sont visés, notamment ceux portant sur les discriminations raciales, les études de genre et l’intersectionnalité. À partir d’un article de 2019, devenu référence et paru dans la revue Mouvements, entièrement revu et actualisé, voici, pour toutes et tous, une synthèse salutaire et nécessaire sur ce qu’est réellement la notion d’intersectionnalité. Les autrices, sociologues, s’attachent d’abord à rappeler l’histoire du concept élaboré il y a plus de trente ans par des théoriciennes féministes de couleur pour désigner et appréhender les processus d’imbrication et de co-construction de différents rapports de pouvoir – en particulier la classe, la race et le genre. Il s’agit ensuite de s’interroger sur les résistances, les « peurs », les discours déformants et autres instrumentalisations politiques que l’intersectionnalité suscite particulièrement en France. Mais justement, défendre les approches intersectionnelles, n’est-ce pas prendre en compte, de manière plus juste, les expériences sociales multiples et complexes, vécues par les individus, et donc se donner les moyens de penser une véritable transformation sociale ? Éléonore Lépinard est sociologue, professeure en études de genre à l’Université de Lausanne. Ses travaux portent sur les mouvements et les théories féministes, l’intersectionnalité, le genre et le droit. Elle est l’autrice avec Marylène Lieber, de Les Théories en études de genre (« Repères », La Découverte, 2020) et de Feminist Trouble, intersectionality Politics in Post-secular Times (Oxford, 2020). Elle a également codirigé plusieurs ouvrages : Genre et islamophobie (ENS éditions, 2021, avec O. Sarrasin et L. Gianettoni), Intersectionality in Feminist and Queer Movements (Routledge, 2020, avec E. Evans), L’Intersectionnalité. Enjeux théoriques et politiques (avec F. Fassa et M. Roca i Escoda, La Dispute, 2016). Sarah Mazouz est sociolo gue, chargée de recherches au CNRS (Ceraps) et membre de l’Institut Convergences Migrations. Ses travaux s’appuient sur des enquêtes ethnographiques et mobilisent les critical race studies, la sociologie du droit, la sociologie des politiques publiques et l’anthropologie critique de la morale. Elle est l’autrice de Race (« Le mot est faible », Anamosa, 2020). Dans La République et ses autres. Politiques de l’altérité dans la France des années 2000 (ENS Éditions, 2017), elle montre comment s’articulent dans l’espace social immigration, nation et racialisation. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Benoît Hachet est Professeur agrégé à l’Ehess et sociologue. Il est coordonnateur pédagogique du Master sociologie de l’Ehess. Membre de l’équipe « Démographie, Famille » de l’Enquête Longitudinale Française depuis l’Enfance (ELFE) au sein de l’INED depuis juin 2013. Ses domaines de recherche : Sociologie des temporalités. Sociologie de la famille, Parentalités séparées, résidence alternée. Sociologie du sport, sociologie des piscines publiques. Avec Une semaine sur deux (Les Arènes), Il nous présente de façon pédagogique, la réalité de la résidence alternée après la séparation des parents. Une enquête efficace qui non seulement apporte des éléments de connaissance sur ce cas peu étudié mais surtout, tord le coup à beaucoup d'aprioris sur le sujet. Un livre qui regarde à sa façon l'évolution constante de "la famille".Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
- La diagonale de la rage, Editions Divergentes Michel KOKOREFF est un sociologue français né le 11 avril 1959. Il est professeur à l’université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Spécialiste des banlieues, de l’usage et du trafic des drogues et des formes de militantisme dans les quartiers populaires, il s’intéresse à la sociologie urbaine, la sociologie de la déviance, mais aussi à l’analyse des politiques publiques et des mutations sociales. Il intervient régulièrement dans les médias et est l’auteur de nombreux ouvrages dont Refaire la cité (avec Didier Lapeyronnie) aux éditions du Seuil ou Violences policières, généalogie d’une violence d’Etat aux éditions Textuel. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Langue, Cécile Canut, Anamosa Cécile Canut enseigne à l’université de Paris. Elle a orienté sa recherche sur les imaginaires linguistiques en Afrique (Mali), sur la mise en scène des migrations (au Cap-Vert) puis sur les pratiques de discrimination vis-à-vis des Roms (Bulgarie). Prônant une anthropo-linguistique politique, elle défend une vision engagée de la recherche. Elle a publié notamment Le Langage, une pratique sociale. Élément d’une sociolinguistique politique en 2018 (avec Manon Him-Aquilli, Felix Danos, Caroline Panis au PUFC), Mise en scène des Roms en Bulgarie. Petites manipulations médiatiques ordinaires en 2016 (éditions Petra) ; Une langue sans qualité (2007), Le Spectre identitaire. Entre langue et pouvoir au Mali (2008) aux éditions Lambert Lucas ; en septembre paraît, en septembre 2021, Provincialiser la langue. Langage et colonialisme (éditions Amsterdam). Elle est également réalisatrice de films documentaires.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
D'un côté un étalement urbain qui a montré ces limites, de l'autre des théories urbaines qui peuvent être trop éloignés de la préoccupation des habitants-citadins : c'est à partir de ce constat queSylvain Grisot nous propose cet "urbanisme circulaire". Celui-ci se veut, d'une part, comme une alternative à la démesure dans laquelle semble engagée un grand nombre de ville et d'autre part, une façon de concevoir et d'organiser la cité sur elle-même. Une lecture saine et pragmatique au service d'une ville pour toutes et tous. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
"Faites comme chez vous, chroniques Airbnb", Nafissa Tiago, Le Nouvel Attila Le site de réservation Airbnb est devenu, en quelques années seulement, une évidence pour le tourisme mondial ainsi qu'un monstre économique qui broie tout sur son passage. Et pourtant, Nafissa Tiago, à travers le récit de son expérience personnelle, c'est-à-dire le partage de son petit appartement pour le site américain, nous offre un regard fin, iconoclaste et intelligent sur tout ce que cela a apporté à sa vie pour le pire et le meilleur. Un récit grinçant, drôle et sensible sur la nature humaine et la ville de Paris. Une saine lecture que nous vous recommandons chaudement ! Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Une plongée brutale, sensible et poignante dans l'un des derniers quartiers populaires de Paris. Merci à nos deux auteurs de s'être prêtés au jeu de cette petite conversation, surtout pour leur analyse fine, lucide et intelligente de leur quartier ainsi que sur l'évolution urbaine parisienne. Un témoignage rare et essentiel au regard d'une parole qui occupe trop peu l'espace public. "Quartier de combat, les enfants du 19e", Abdoulaye Sissoko, Zakaria Harroussi chez Denoël Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Emmanuel Rubio est maître de conférences en littérature française, Université Paris Ouest Nanterre La Défense. Ses domaines de recherche sont le surréalisme, les avant-gardes, littérature et philosophie, littérature et architecture, roman de la première moitié du XXe siècle. Avec "Blobs. Rêves et cauchemars de l'architecture contemporaine" (Sens et Tonka), il nous propose un regard original et pertinent pour comprendre l'évolution de l'architecture et la pratique architecturale des cinquante dernières années jusqu'à sa confrontation avec le basculement néolibéral.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
"Race", Sarah Mazouz, Anamosa (Collection : le mot est faible) Sarah Mazouz est sociologue, chargée de recherches au CNRS. Ses travaux s’appuient sur des enquêtes ethnographiques et mobilisent les critical race studies, la sociologie du droit, la sociologie des politiques publiques et l’anthropologie critique de la morale. Dans son ouvrage La République et ses autres. Politiques de l’altérité dans la France des années 2000 (ENS Éditions, 2017), elle montre comment s’articulent dans l’espace social immigration, nation et racialisation. En étudiant les résistances opposées à la mise en œuvre d’une politique publique de lutte contre les discriminations raciales et les pratiques de naturalisation, où s’affirme le plus souvent une conception univoque de l’appartenance à la nation, elle interroge l’économie des relations entre identité, égalité et citoyenneté dans le contexte républicain. Sarah Mazouz a contribué au dossier « Intersectionnalité » de la revue Mouvements (février 2019).Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'hégémonisme de la capitale sur le reste du territoire national est non seulement une évidence mais il semble immuable. Et ce n'est pas le projet dit du "Grand Paris" qui va venir contredire tout cela. Et pourtant, Olivier Razemon, en fin observateur de la "chose" urbaine, va nous montrer que, non seulement ce système est à bout de souffle, mais que la France a enfin l'opportunité de proposer un véritable rééquilibrage global entre "Paris" et sa "Province". C'est un livre remarquable, nécessaire, accessible à toutes et à tous, qui englobe tous les enjeux actuels et à venir du territoire francilien et qui va nous proposer de véritables pistes de réflexion pour sortir enfin de cette situation absurde. Journaliste indépendant, Olivier Razemon travaille notamment pour la newsletter professionnelle Mobilettre et Le Monde, sur le site duquel il tient un blog consacré à la mobilité depuis mars 2012. Voyageur, reporter et observateur, il écrit en particulier sur les transports, l’urbanisme et les modes de vie. Aux éditions Rue de l’échiquier, il a publié Chronique impatiente de la mobilité quotidienne (2019), Comment la France a tué ses villes (2016), Le Pouvoir de la pédale (2014), La Tentation du bitume (2012) et Les Transports, la planète et le citoyen (2010). Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Un entretien avec Michel Kokoreff autour de son livre : Violences policières, généalogie d’une violence d’État, chez Textuel Présentation de l'éditeur : Michel Kokoreff propose dans cet ouvrage une généalogie des violences policières qui s'inscrivent dans l'héritage colonial, se prolongent en 68 et dans la gestion policière des quartiers populaires, pour perdurer aujourd'hui. Il montre comment ces violences sont ancrées au coeur de l'État français. De la guerre d'Algérie aux Gilets jaunes, elles n'ont jamais cessé. Il analyse les logiques qui les sous-tendent : militarisation de la police, volonté politique de neutraliser toute forme de contestation, mutation du syndicalisme policier, autonomie de la base policière qui impose ses pratiques à la hiérarchie. Jamais depuis un demi-siècle la France n'a connu une telle escalade de violences des forces de l'ordre alors que les dirigeants politiques s'enferment dans le déni. Michel Kokoreff montre qu'on ne peut pas la comprendre sans la relier à une violence plus structurelle, celle des inégalités sociales et raciales. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.