DiscoverLes héroïnes de la médecine
Les héroïnes de la médecine
Claim Ownership

Les héroïnes de la médecine

Author: GLOBAL MEDIA SANTE

Subscribed: 2Played: 0
Share

Description

Trotula de Salerne, Nicole Girard-Mangin, Adelaïde Hautval, Marthe Gauthier… Ces noms ne vous disent peut-être rien, pourtant, ces femmes ont marqué l’histoire de la médecine par leurs découvertes, leur audace et leur ténacité. A travers les siècles, elles ont défié l'autorité patriarcale, parfois contourné les lois, pour exercer leur art. Une fois par mois, Egora vous présente l’une de ces héroïnes de la médecine.

6 Episodes
Reverse
Le 2 août 1914, alors que la France vient de décréter la mobilisation générale, Nicole Girard-Mangin reçoit une convocation du Service de santé des armées. Seule femme à avoir été appelée sur le front – probablement à la suite d’une erreur – la docteure, fervente féministe, fera preuve d’un courage sans égal, affrontant l’enfer de Verdun, les remarques sexistes et les réticences de sa hiérarchie.Ecrit et réalisé par : Justine MaurelAvec la participation de : Elena Zinovieva, Benoît Sibaud et Eric DurandProduit par : EgoraHébergé par : SaootiEnregistrement, montage et mixage : Justine MaurelMusiques : Adobe StockSons additionnels : Joseph Sardin – LaSonotheque.org Vignette : Justine MaurelSources :- Retronews, le site de presse de la BNF- Marie-José Chavenon Nicole Mangin, seule femme médecin de la Grande guerre, Ed. Vent d'Est, octobre 2016.- Françoise Deherly, « Le docteur Girard-Mangin était une femme ! », Le Blog Gallica, la Bibliothèque numérique de la BNF et de ses partenaires- Guillaume de Morant, « Nicole Girard-Mangin, première femme médecin sur le front - 1914-1918 », Paris-Match- Jean-Christophe Dupuis-Rémond, « Histoires 14-18 : Nicole Mangin, chirurgienne », France 3 Grand-Est- « La médecin-major Nicole Girard-Mangin décorée », Site du ministère des Armées
Paris, 27 octobre 1887. Alice Mathieu-Dubois, fille d’un ancien esclave affranchi de Cayenne, devient la première médecin noire de France.Tout au long de ses études, elle a dû faire face aux remarques sexistes et aux insultes racistes de ses camarades, qui la surnommaient « Bamboula ».Force de travail et de détermination, elle a réussi à se faire une place dans la corporation, et le sanatorium qu’elle dirige avec son mari Paul Sollier devient une référence.Voici son histoire.Ecrit et réalisé par : Justine MaurelAvec la participation de : Benoît Sibaud, Eric Durand, Cloé-Ava Meininger et Julie HoullierProduit par : EgoraHébergé par : SaootiEnregistrement, montage et mixage : Justine MaurelMusiques : Adobe StockSons additionnels : Joseph Sardin – LaSonotheque.org Vignette : Justine MaurelSources :· Retronews, le site de presse de la BNF· Pierrette Caire Dieu, Le docteur Alice Mathieu-Dubois, épouse Sollier (1861-1942) Un destin d’exception, Carnets d’histoire de la médecine -vol.2020, 4, p.1-19· Etienne Vaissière, "Mathieu-Dubois, un remarquable destin familial", Généalogie et histoire de la Caraïbe, 2014.· Josette Dall'Ava-Santucci, "Au XIXe siècle, les femmes à l'assaut de la médecine", La Revue du praticien, 2005, 55.
En 1912, Suzanne Noël opère l’une de ses premières patientes, qui n’est autre que la tragédienne française Sarah Bernhardt. Encore étudiante, elle rattrape le lifting raté de la star et lui offre ainsi une seconde jeunesse.Pionnière de la chirurgie esthétique, Suzanne est convaincue du rôle social de cette discipline et pense qu’elle peut permettre l’émancipation des femmes. Elle en fera d’ailleurs l’un des combats de sa vie.Voici son histoire.Ecrit et réalisé par : Justine MaurelAvec la participation de : Cyril Deffoun, Aveline Marques, Eric Durand, Louise Claereboudt et Chloé SubileauProduit par : EgoraHébergé par : SaootiEnregistrement, montage et mixage : Justine MaurelMusiques : Adobe StockSons additionnels : Joseph Sardin – LaSonotheque.org Vignette : Justine MaurelSources :Suzanne Noël, La chirurgie esthétique, son rôle social, Masson et Cie Editeurs, 1926Jeannine Jacquemin, Suzanne Noël (1878-1954) Pionnière de la chirurgie esthétique et du mouvement féminin Soroptimist (le Rotary féminin)Paula J. Martin, Suzanne Noël : Cosmetic surgery, feminism and Beauty in Early Twentieth-Century FranceJean-Noël Fabiani-Salmon, Les sœurs d’Hippocrate, éditions Les Arènes, 2023Leila Slimani et Clément Oubrerie, A mains nues (tomes 1 et 2), éditions Les Arènes, 2020 et 2021Françoise Deherly, Suzanne Noël, pionnière en chirurgie plastique et esthétique, Le Blog Gallica, la Bibliothèque numérique de la BNF et de ses partenairesSuzanne Noël, pionnière féministe de la chirurgie esthétique, portrait de France CultureSuzanne, le bistouri et le féminisme, documentaire de Marie Benoist, 2023
27 janvier 1943. Adelaïde Hautval arrive au camp d’Auschwitz-Birkenau avec 230 femmes résistantes.Déportée pour avoir défendu les Juifs, la psychiatre alsacienne restera fidèle à ses valeurs pendant toute la durée de sa détention, refusant de participer aux expériences menées par les médecins nazis, et tentant de sauver les détenues malades des chambres à gaz.Voici son histoire.Ecrit et réalisé par : Justine MaurelAvec la participation de : Louise Claereboudt, Chloé Subileau, Cloé Meinenger, Cyril Deffoun, Eric Durand, Haussam El Mitualy, Raphaël Gandon et Bernard Hermet. Produit par : EgoraEnregistrement, montage et mixage : Justine MaurelMusiques : Adobe StockSons additionnels : Joseph Sardin – LaSonotheque.org Vignette : Justine MaurelCrédit photo d'Adélaïde Hautval : Institut Yad Vashem, avril 1966Sources :- Hautval Adélaïde, Médecine et crimes contre l’humanité. Le refus d’un médecin déporté à Auschwitz de participer aux expériences médicales, Editions du Félin, 2019 (première édition en 1993).- Halioua Bruno, Les Médecins d'Auschwitz, Editions Perrin, 2022.- Labayle Denis, Adelaïde Hautval : la psychiatre qui a tenu tête aux médecins nazis, editions Plon, 2024- « Docteur Adelaïde Hautval, résister jusqu’au bout », série de podcasts de France Culture- Adélaïde Hautval, médecin, déportée : l’humanité contre les crimes nazis, document INA
Paris, 3 juin 1875. Dans une chaleur étouffante, Madeleine Brès soutient sa thèse et devient ainsi la première femme docteure en médecine en France.Issue d’une famille modeste, elle a dû se battre pour réaliser son rêve, à une époque où les facultés de médecine étaient inaccessibles aux femmes.Voici son histoire.Ecrit et réalisé par : Justine MaurelAvec la participation de : Sandy Bonin, Vincent Cadio, Cyril Deffoun et Eric DurandProduit par : EgoraEnregistrement, montage et mixage : Justine MaurelMusiques : Adobe StockSons additionnels : Joseph Sardin – LaSonotheque.org  Vignette : Justine MaurelSources : - Retronews, le site de presse de la BNF- « La première doctoresse française : conversation avec Mme Madeleine Brès, docteur en médecine » dans : La Chronique médicale, 1895, vol. 2, n°7, p. 193-196- Pigeard-Micault Nathalie, « Histoire de l’entrée des femmes en médecine », Université Paris Cité- Base biographique de l’Université Paris Cité- Deherly Françoise, « Madeleine Brès, première femme médecin », Le Blog Gallica, la Bibliothèque numérique de la BNF et de ses partenaires-L'accession des femmes aux études de médecine en France (1870-1900) : conférence du jeudi 3 février 2011 / Simone Gilgenkrantz
Prologue

Prologue

2024-04-0801:51

Si l'on vous demande de citer une femme qui a marqué l’histoire de la médecine, vous aurez sans doute un peu de mal à répondre. Peut-être que le nom de Madeleine Brès vous viendrait en tête, ou celui de Trotula de Salerne, mais elles sont en réalité bien plus nombreuses à avoir œuvré dans ce domaine.En effet, les femmes maîtrisent l’art de soigner depuis la Préhistoire de manière plus ou moins officielle. Guérisseuses-ritualistes, matrones ou ventrières, infirmières, sages-femmes, chirurgiennes, et médecins au fil des époques… un certain nombre d’entre elles sont à l’origine d’avancées médicales majeures, et ce malgré les nombreux obstacles auxquels elles ont dû faire face.Dre Marthe Gautier par exemple, a découvert l’anomalie génétique à l’origine de la trisomie 21 en 1956. Rosalind Franklin, elle, a mis au jour la structure en double hélice de l’ADN en 1952. D’autres, comme les Dres Adélaïde Hautval et Nicole Girard-Mangin ont sauvé des centaines de vies pendant les deux guerres mondiales.Pourtant, leur nom a été effacé et leurs contributions minimisées, voire spoliées par des confrères peu scrupuleux. « L’effet Mathilda » dans toute sa splendeur.Chez Egora, nous souhaitons mettre la lumière sur ces femmes d’exception. Dans notre podcast « Les Héroïnes de la médecine », nous dresserons chaque semaine le portrait d’une d’entre elles.Ecrit et réalisé par : Justine MaurelProduit par : EgoraEnregistrement, montage et mixage : Justine MaurelMusiques : Adobe StockVignette : Justine MaurelCrédit photo d'Adélaïde Hautval : Institut Yad Vashem, avril 1966Sources : Fabiani-Salmon Jean-Noël, « Une histoire des femmes médecins (première partie) », La Revue du Praticien, 20 septembre 2022, https://www.larevuedupraticien.fr/article/une-histoire-des-femmes-medecins-premiere-partie Fabiani-Salmon Jean-Noël, « Une histoire des femmes médecins (deuxième partie) », La Revue du Praticien, 19 octobre 2022, https://www.larevuedupraticien.fr/article/une-histoire-des-femmes-medecins-deuxieme-partie « Les femmes qui ont fait la médecine », émission Priorité santé de Radio France Internationale (RFI), https://www.rfi.fr/fr/podcasts/priorit%C3%A9-sant%C3%A9/20231128-les-femmes-qui-ont-fait-la-m%C3%A9decine