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Les podcasts de l'ISP

Les podcasts de l'ISP
Author: Prépa ISP
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Description
ISP - Prépa d'excellence aux concours juridiques et administratifs : ENM ; CRFPA ; police ; DGSE ; douanes ; DSGJ ; greffiers ; pénitentiaire ; pjj ; Commissaire de justice ; Haute Fonction publique.
287 Episodes
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La notion de faits divers renvoie à des évènements du quotidien, sans portée générale, à la dimension souvent tragique, des incidents du quotidien. C’est aussi et surtout le nom d’une rubrique bien connue des journaux de la presse écrite ou des chaînes d’information.
Lorsque l’on vous demande de citer un fait divers, lequel citez-vous ?
Instinctivement, les gens d’une cinquantaine d’années pensent à l’affaire du petit Grégory, plus récemment on se remémore aussi à l’affaire d’Outreau ou la disparition d’Estelle Mouzin.
Pour ceux qui nous écoutent et qui sont plus jeunes, ils penseront plus naturellement à l’affaire Delphine Jubillar qui connaît d’importants rebondissements à l’heure où nous enregistrons ce podcast.
La réponse semble donc dépendre de notre âge, de notre génération.
Mais il existe aussi des exceptions, des affaires que nous connaissons tous, et c’est l’une d’elles que nous allons envisager ensemble,
L’affaire Dupont de Ligonnès, particulière s’il en est, a captivé une grande partie de l’opinion, et continue à susciter beaucoup de réactions, d’interrogations et de théories plus ou moins sérieuses, plus ou moins fantasmées.
Une question de société, une affaire judiciaire et même à certains égards politique.
Pourquoi tant d’intérêt pour ce qui n’est en réalité qu’une simple affaire de tuerie familiale ?
Cette question nous allons la poser à Julie Haberman, directrice de la Prépa ISP.
Le sujet de culture générale en 1985 (l’année où notre invitée a réussi le concours de l’ENM) était : “l’écrit a-t-il encore un avenir ?”.
Nous sommes 40 ans plus tard et l’écrit n’a pas encore disparu, même s’il s’est transformé.
“Le livre” ne se confond pas avec “l’écrit” qui peut désigner une composition littéraire ou scientifique, faire référence à des documents ou des œuvres publiées, ainsi qu'à l'expression écrite en général et renvoie, en droit, à la notion de preuve et à la valeur de la signature en tant qu’élément d’identification d’une personne.
Le déchiffrement en cours avec l’aide d’une intelligence artificielle des rouleaux calcinés d’Herculanum nous montre que même si le livre disparaît en tant que support de la pensée, il nous restera l’immense fonds des bibliothèques non détruites à lire, pour explorer notre histoire et nos origines
Pour répondre à la question « Les livres ont-ils un avenir », j’ai le plaisir de recevoir Isabelle DEFARGE, Présidente de chambre à la Cour d’appel de Nîmes.
Quand on proposa à Winston Churchill de couper dans le budget de la culture du Royaume-Uni pour alimenter l’effort de guerre il répondit “mais alors pourquoi se bat-on ? ”. La culture nous enrichit, la culture est un bien, la culture est un besoin… un besoin social, un vecteur d’éducation et de développement personnel comme collectif
La culture est bien des choses, une politique publique, mais aussi un élément patrimonial, un témoignage de l’histoire, un héritage, parfois une composante de l’identité, un lien entre les individus du présent, mais aussi un lien avec les civilisations du passé. La culture est donc essentielle, on l’a dit elle est bien des choses
Mais la culture est-elle un droit ?
Si la culture est de l’essence de la civilisation, la réponse positive s’impose : il est logique qu’elle puisse être considérée comme un droit, au moins dans les démocraties qui reconnaissent l’existence d’un Etat de Droit. Mais est-ce aussi simple ?
Pour répondre à cette question, j’ai le plaisir de recevoir Isabelle DEFARGE, Présidente de chambre à la Cour d’appel de Nîmes.
En 1968, le slogan d’une jeunesse décomplexée était « il est interdit d’interdire ». Notre monde a changé depuis lors. Et pourtant la question des interdits adressés / imposés à la jeunesse se pose toujours, notamment en matière de communication, de réseaux sociaux, etc. Nous vivons désormais dans un monde en apparence totalement mondialisé et ouvert, accessible à tous.
La télévision et la radio ne sont plus les médias audiovisuels principaux, les journaux papier ne sont non plus les médias principaux de la presse écrite. Il existe un lieu virtuel où toutes les informations semblent désormais accessibles et où il est possible de communiquer avec tout le monde, avec n’importe qui.
Alors que nos parents exerçaient sur nous, enfants, un contrôle parental destiné à nous protéger dans un premier temps du vaste monde, à nous armer à l’affronter ensuite, ce contrôle est de moins en moins effectif. L’accès à internet est libre et possible à partir des ordinateurs, montres, tablettes et des smartphones dont plus personne ne peut se passer dans la vie quotidienne.
La seule restriction actuelle est que les mineurs de moins de 15 ans ne peuvent s'inscrire sur un réseau social qu'avec l'autorisation expresse d'un parent ou tuteur légal et que les plateformes ont l'obligation de mettre en place des systèmes de vérification de l'âge conformes aux référentiels établis par l'ARCOM.
Or, selon la CNIL, deux tiers des moins de 13 ans possèdent déjà un compte sur un réseau social, souvent sans l'accord parental requis, et le projet de loi Chappaz qui prévoit de porter la majorité numérique à 15 ans, ce qui se heurte pour l’instant à l’obligation d’uniformiser cette limite dans l’UE. En même temps, l’interdiction et son corollaire, la répression ne sont sans doute pas la solution pour permettre aux adolescents d’accéder à l’âge adulte.
Au risque d’être traité de boomer ou autre qualificatif en raison de mon âge, je crois sincèrement que l’autorité d’hier et l’autorité d’aujourd’hui non plus ni le même sens ni la même autorité, que cela soit à l’école, à la maison ou dans la rue. Alors comme moi, d’autres pensent que la société française manque d’autorité. Bien que formulé de manière originale, il s’agit d’un sujet donné l’année dernière au Grand Oral de l’ENM.
Nous vivons désormais dans un monde où « on » c’est-à-dire n’importe qui peut dire n’importe quoi. Est-ce dire n’importe quoi que de dire que la société française manque d’autorité ? Et est-ce dit si souvent, et à quelles occasions, dans quelles circonstances ?
Est-ce une réalité ou l’expression d’un ressenti ? Ce ressenti repose t’il sur des faits vérifiables ? N’y a-t-il pas une confusion entre autorité et sécurité ?
Telles sont les questions au sujet desquelles il conviendra de s’interroger pour tenter de répondre à cette question. Pour répondre à ces questions, j’ai le plaisir de recevoir Isabelle DEFARGE, Présidente de chambre à la Cour d’appel de Nîmes.
Notre podcast de ce jour est – on ne peut plus d’actualité – avec l’annonce d’une possible suppression du 8 mai faite par le Premier ministre François Bayrou le 15 juillet dernier.
Qu’elle soit effectivement mise en œuvre ou non, cette annonce ne manque pas de raviver le débat sur la place de la Seconde guerre mondiale et de son souvenir dans notre société.
En effet, le 12 octobre 2021, décédait Henri Germain, dernier compagnon de l’Ordre de la Libération. Conformément à la règle éditée par le général De Gaulle, il fut inhumé au Mont Valérien.
Ce symbole voulait signifier qu’une page se tournait dans le rapport de notre pays à cette période de notre histoire.
De même, les célébrations du 80ème anniversaire du débarquement en Normandie l’an dernier ont mis en scène des héros centenaires, pour la plupart en fauteuil roulant. Moins d’1% des vétérans du Débarquement sont encore en vie. Et les commémorations du 6 juin se dérouleront bientôt sans eux alors qu’ils sont aujourd’hui au centre de ces cérémonies.
Quelques semaines après, ce 6 juin 2024, le jury du grand oral de l’ENM donnait aux candidats du grand oral, le sujet suivant : « Après le décès des derniers survivants, faudra-t-il cesser de fêter la Libération ? ».
Je ne vous cache pas que cette question m’avait particulièrement interpelé dès l’an dernier à Bordeaux…
Pour traiter ce sujet que je trouve difficile, vous l’avez compris, je reçois Philippe Mazet, intervenant de culture générale au sein de la Prépa ISP.
Pour ce podcast, nous allons mettre le cap sur le Rocher, chez nos voisins et amis de la Principauté de Monaco...
Souvent à la une de la presse française et internationale, Monaco est une principauté qui fait l’objet de beaucoup de fantasmes… elle fascine, elle attire, elle intrigue parfois…
Monaco est un pays, un « État », un micro-état connu dans le monde entier, tout comme la famille princière, son Palais, son faste tout en élégance.
Pour beaucoup, Monaco est un lieu hors du monde, hors du temps.
Mais s’il y a quelque chose qu’on ignore souvent à son propos, ce sont ses institutions POLITIQUES !
Monaco est une Principauté. Certes ! Mais qu’en est-il réellement ? Quel est son système politique ? Qu’a-t-il d’original ?
Pour répondre à cette question, je reçois aujourd’hui un éminent spécialiste des institutions politiques, maitre de conférences à Sciences po et enseignant de culture générale à la prépa ISP : Samir Hammal.
La toponymie, la première fois que j’ai lu ce mot je n’avais pas idée de ce dont il s’agissait, encore aujourd’hui j’ai des questions rien qu’à l’évoquer.
La toponymie, ou l’art de nommer les lieux, constitue un enjeu central dans les relations internationales, à la croisée de la géopolitique, de la mémoire collective, de la diplomatie et de la décolonisation. Elle façonne la manière dont les territoires sont perçus, revendiqués, administrés, et parfois contestés.
Un sujet ardu en somme qui mêle culture générale, géographie, politique, histoire, traditions, colonisation, etc. Un sujet qui en regroupe d’autres en somme. Pour en dessiner les contours concrets, nous allons aborder différentes situations, différents lieux et territoires, marqués de leur complexité : dit-on le Proche-Orient ou le Moyen-Orient ? faut-il parler du golfe du Mexique ou du gulf of America. Envisageons donc ensemble les enjeux de la toponymie dans les relations internationales
Pour ce faire, nous recevons À NOUVEAU Franck Vermeulen. Franck Vermeulen, vous êtes est Diplomate de carrière depuis plus de 30 ans dont une vingtaine d’années de service à l’étranger principalement au Moyen Orient mais aussi en Europe et en Afrique. Vous avez notamment exercé des fonctions de chef de poste comme consul général de France mais aussi des fonctions politiques comme rédacteur au quai d’Orsay ou comme conseiller d’ambassade ou conseiller culturel.
Quelques mois après avoir envisagé La Russie de Valdimir Poutine, nous vous proposons en miroir d’envisager un autre sujet de Grand Oral au concours de la fonction publique des dernières années, Les Etats-Unis de Donald Trump.
Depuis près d’une décennie, Donald John Trump façonne l’Amérique à son image : pour ses partisans, un bâtisseur ; pour ses adversaires, un déconstructeur. Étoile des plateaux télé devenue 45ᵉ puis 47ᵉ président des États-Unis, il est aujourd’hui l’homme qui bouscule les certitudes occidentales et pousse la première puissance mondiale hors des sentiers multilatéraux.
À la tête d’un pays traversé par les doutes sociaux et les colères identitaires, il a replacé Washington au centre des regards depuis le 6 janvier 2021, point de bascule d’une démocratie mise à l’épreuve – et, plus encore, depuis son retour triomphal à la Maison-Blanche le 20 janvier 2025. Mur renforcé à la frontière, tarif douanier universel, purge de l’administration fédérale : chacune de ses décisions secoue le monde, fracture les alliances, divise l’opinion.
Tout – ou presque – a été tweeté, filmé, commenté sur le parcours de ce magnat de l’immobilier devenu chef de l’exécutif. Pourtant, c’est bien un État, les États-Unis, cette fédération de cinquante étoiles, qui survivra à Donald Trump, qu’il faut d’abord comprendre – un État et, peut-être surtout, un peuple dont les fractures dessinent déjà l’Amérique de demain.
Pour décrypter « Les États-Unis de Trump », j’accueille aujourd’hui Grégory Portais, spécialiste du droit constitutionnel américain et observateur passionné de la vie politique outre-Atlantique. Ensemble, nous remonterons le film du premier mandat avant de plonger dans les six premiers mois de ce second acte hors norme, afin de saisir la logique d’un président qui, plus que jamais, veut écrire l’Histoire en lettres capitales.
La polémique, parce qu’il s’agit de cela, n’est pas si nouvelle qu’on le pense, mais elle a éclaté au grand jour notamment à l’occasion des JO de Paris, c’est d’ailleurs cet épisode qui a sans doute suscité l’idée de ce sujet dans plusieurs – j’insiste – dans plusieurs concours ces dernières années.
Sport et transidentité est un sujet qui interroge de nombreux thèmes et valeurs.
Entre inclusion, performances et réglementations, le sport est au cœur de nombreux débats.
Le sujet montre la différence qu’il peut exister entre équité et égalité, révèle que ces notions sont plus complexes qu’il n’y parait, que l’on ne peut invoquer sans prudence et intelligence. Le thème sport transidentité est un sujet de société, un sujet politique, un sujet économique et un sujet profondément humain.
Pour l’envisager, nous allons plonger dans l’histoire des athlètes trans, découvrir leurs parcours et tenter de comprendre les enjeux qui entourent leur présence dans le monde du sport.
Nous allons également essayer de répondre à la question de savoir si le sport peut ou doit être un espace d’inclusion ? au contraire, faut-il que le sport continue d’être structuré selon des distinctions rigoureuses ?
Les réponses à ces questions ne sont pas simples, mais ce débat est essentiel pour construire un avenir où chacun peut concourir librement, sans discrimination et en toute égalité, voire en toute équité.
Pour ce podcast, nous recevons Franck TOURET, professeur de droit civil au sein de la Prépa ISP.
L’immigration de travail est suspendue en France depuis le 31 juillet 1974, cela ne devrait plus être un sujet. Pourtant, et c’est le moins que l’on puisse dire, le thème de l’immigration est partout dans la sphère médiatique, politique, judiciaire, économique, etc.
Encore cantonnée à la droite de la droite de l’échiquier politique dans les années 1980 et 1990, la question migratoire s’est invitée au cœur du débat contemporain en France, comme en Europe et aux Etats-Unis. Ce thème est en lien avec de grandes questions géopolitiques (crise migratoire sur fond de guerre en Syrie en 2015-2016, réfugiés climatiques, Brexit, relations France-Algérie, etc.)
La question de l’immigration est en lien avec des faits divers violents, souvent dramatiques parfois commis par des personnes sous OQTF… Partant, voici un thème sur lequel le souci de prise de hauteur, auquel nous nous efforçons dans nos podcasts, prend tout son sens.
D’un point de vue plus utilitaire, il peut aussi y avoir pour nos auditeurs candidats aux concours de la fonction publique, une question très sensible : qu’est-on en droit de dire ou d’écrire à propos d’un sujet réputé sulfureux, polémique, glissant…
D’ailleurs, le sujet « L’immigration » a été proposé tel quel au grand oral de l’ENM il y a quelques mois.
Pour envisager ce thème difficile et « dangereux », je reçois Philippe Mazet, professeur de culture générale au sein de la Prépa ISP.
Aujourd’hui, nous abordons un sujet à la croisée du droit, de la technologie et des libertés fondamentales : l’Open data des décisions de justice. L’expression peut sembler abstraite, mais elle désigne une évolution concrète et profonde du fonctionnement de notre justice : celle de rendre accessible, en ligne et à grande échelle, les décisions rendues par les juridictions françaises.
Pourquoi cette ouverture ? Quels sont les bénéfices attendus ? Quels risques cela fait-il peser sur le respect de la vie privée, sur le secret judiciaire, ou encore sur l’indépendance des magistrats ?
En toile de fond, une question essentielle : comment concilier transparence de la justice, protection des droits fondamentaux, et intelligibilité du droit dans un environnement numérique, où les données sont massives, accessibles instantanément, et potentiellement exploitables à des fins très diverses ?
Derrière ce chantier technico-juridique se dessine en réalité un enjeu démocratique majeur : celui d’une justice plus lisible, plus accessible, mais aussi d’une justice qui ne se laisse pas réduire à des statistiques ou à des modèles prédictifs.
Pour y voir plus clair, nous recevons aujourd’hui Jean-Baptiste Crabières, magistrat, et professeur de culture générale au sein de la Prépa ISP.
Le 19 juin 2022, à l’issue des élections législatives, un fait politique rare, presque incongru sous la Ve République, s’impose : le président de la République ne dispose plus d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale.
La dissolution et les législatives de 2024 n’ont rien changé à cet état de fait.
Partant, la France est gouvernée dans un flou institutionnel et une tension parlementaire permanents.
Le gouvernement n’a pas été investi. Il n’a pas été renversé non plus. Il gouverne. Mais sans majorité.
Ce désajustement entre l’exécutif et le législatif serait un signal d’alarme dans bien des démocraties parlementaires. En France, il a été absorbé sans réforme, sans coalition, sans contrat de gouvernement.
Un mode de fonctionnement s’est installé : celui d’un exécutif minoritaire qui se maintient grâce aux ressorts techniques de la Constitution de 1958 – en particulier l’article 49 alinéa 3 – et grâce à une culture politique qui valorise le président davantage que le Parlement.
Cela nous oblige à poser une série de questions simples mais fondamentales :
Que signifie exactement gouverner sans majorité ?
Cette situation est-elle pérenne ?
Est-ce démocratique, même si cette question est j’en ai conscience intrinsèquement peu rigoureuse ?
Faut-il politiquement et juridiquement assumer et admettre cet état de fait ?
Bref, cette situation est-elle une anomalie institutionnelle… ou bien le reflet fidèle de notre manière d’organiser le pouvoir politique ?
Ce podcast est l’occasion d’éclairer, avec Grégory Portais, professeur de droit public au sein de la Prépa ISP, une question complexe à la croisée du droit constitutionnel, de la stratégie politique et de la culture démocratique : celle du gouvernement minoritaire.
La famille est une institution tant sociale que juridique. Mais que regroupe réellement cette notion ? En l’absence de définition légale, René Savatier l’imaginait comme une entité à part entière, une presque personne.
De manière large, elle peut se définir comme un groupe de personnes unies par des rapports de parenté ou d'alliance.
Ainsi présentée, la famille est une notion plurimillénaire qui a profondément évolué au cours des siècles.
Longtemps exclusivement fondée sur le mariage et l'autorité du mari, elle est désormais protéiforme, plus indéfinie que jamais, de sorte que l’on doit lui adjoindre un qualificatif pour arriver à l’identifier : elle est dire alors biologique, adoptive, monoparentale, homoparentale, recomposée, etc.
L’une d’elles nous intéresse plus particulièrement dans le présent podcast : elles sont de plus en plus nombreuses, "elles", ce sont les familles monoparentales, qui représentent un quart des familles en France et dont on trouve à la tête, dans une très large majorité, plus de 80%, une femme.
Ces familles semblent pourtant souvent confrontées à des inégalités persistantes et à un cadre législatif qui ne reconnaît pas leur spécificité.
Comment faire face aux difficultés économiques, à l’isolement et aux inégalités ? Comment la société doit-elle prendre en compte ce choix aussi, de faire famille avec un seul parent ?
Pour répondre à ces questions, nous avons le plaisir d’accueillir deux acteurs engagés sur ce sujet : Angélique Gasmi, présidente exécutive du fonds de dotation Femmes & Avenir, et Frédéric Visnovsky, que nous avons déjà eu le plaisir de recevoir dans nos podcasts dans le cadre de ses fonctions à la Banque de France et qui est aussi un acteur engagé comme membre du comité de direction de fonds.
Nous allons aborder dans ce podcast un sujet technique, juridique, quelque peu abscons. Un sujet qui dénote, au moins en apparence, avec nos sujets habituels.
Toutefois – terme que j’emploie en l’honneur de notre intervenant du jour - il s’agit d’un sujet essentiel pour le juriste, et pour celui qui prépare les concours, un sujet qui prend une importance considérable dans le cadre de la justice civile, un sujet d’actualités.
Motulsky affirmait que « La procédure n'est pas une fin en soi, mais un moyen au service de la justice. »
Partant Motulsky rappelait ainsi que les règles de procédure doivent servir à rendre la justice, et non à compliquer l'accès à celle-ci.
La procédure s’entend d’un ensemble d’actes, de délais et de formalités dont l’accomplissement permet au juge de trancher une question juridique.
Aussi, traditionnellement, la procédure civile est marquée d’un formalisme important, d’ordre public. Le rituel judiciaire est un symbole de ce formalisme, car il organise un temps, un espace et une action où la règle de droit abstraite et impersonnelle est appliquée par le juge, à une situation concrète.
Face, à l’augmentation croissante du nombre d’affaires, le législateur a fait le choix d’utiliser les règles techniques de procédure civile pour atteindre les objectifs modernes de cette dernière.
Aussi, le formalisme a été renforcé pour une meilleure collaboration entre le juge et les parties.
Aujourd’hui, la procédure civile est tiraillée entre deux tendances : une logique de pure gestion des flux et une logique de protection des droits fondamentaux des citoyens dans le procès et par le procès.
Néanmoins, une nouvelle tendance se dessine en procédure civile : le formalisme excessif.
Pour envisager ce formalisme excessif et peut-être plus généralement pour revenir sur l’intérêt du formalisme en procédure civile, nous recevons Franck TOURET, enseignant de procédure civile au sein de la prépa ISP.
Le sujet que nous allons envisager dans ce podcast est, comme souvent, un sujet qui a été donné à l’occasion de grands oraux des concours auxquels nous préparons au sein de la Prépa ISP.
Le recul des libertés publiques en Hongrie, les révisions constitutionnelles en Russie, la violence des contestations sociales en France ou ailleurs, l’émergence de régimes hybrides dans le monde entier : autant d'événements récents qui montrent que la démocratie libérale est de plus en plus souvent remise en question.
À travers ces mutations, c’est aussi l’État de droit qui vacille, lui qui devrait normalement garantir nos libertés face aux excès du pouvoir.
Mais que recouvrent précisément ces notions aujourd’hui, dans un monde globalisé où les frontières entre démocratie, autoritarisme et populisme semblent de plus en plus brouillées ?
Comme nous l’expliquera notre invité du jour – je le cite par anticipation – il est impossible d'avoir un regard figé sur la démocratie et l'État de droit : leur définition évolue en fonction des époques, des sociétés, et parfois même des régimes qui s’en réclament tout en les dénaturant.
Concrètement, dans une perspective de culture générale républicaine, la démocratie peut être définie comme un système de gouvernement fondé sur la souveraineté populaire, la pluralité politique, et le respect des droits fondamentaux.
Quant à l'État de droit, il désigne un ordre juridique dans lequel le pouvoir lui-même est soumis au droit et où les libertés publiques sont protégées contre l’arbitraire.
Cependant, pour certains auteurs contemporains, nous assistons aujourd'hui non seulement à une crise du modèle démocratique libéral, mais aussi à l'émergence de ce que Nicolas Baverez appelle des « démocratures » : des régimes qui conservent les formes de la démocratie pour mieux en trahir l'esprit.
En parallèle, l'État de droit, qui semblait un acquis des sociétés modernes, est de plus en plus contesté, aussi bien par des gouvernements illibéraux que par des mouvements révolutionnaires ou religieux.
Comment comprendre dès lors cette double crise de la démocratie et de l'État de droit ?
Les démocraties libérales sont-elles devenues ingouvernables ? L'État de droit est-il un modèle universel ou une construction occidentale fragile ?
Pour répondre à ces interrogations essentielles, je reçois aujourd’hui Grégory Portais, professeur de droit public au sein de la Prépa ISP.
Il s’agit du deuxième volet de nos podcasts consacrés à la Russie de Vladimir Poutine ! Un podcast en 2 épisodes qui se termine donc aujourd’hui !
Depuis plus d’un quart de siècle, Vladimir Poutine dirige la Russie d’une main de fer.
Alors que les combats n’ont pas cessé en Ukraine et que le nouveau locataire de la Maison Blanche a pris fait et cause pour son homologue du Kremlin, une explication d’envergure sur la Russie de Vladimir Poutine nous a semblé nécessaire.
Dans l’épisode précédent, nous nous sommes intéressés au statut de Vladimir Poutine, président et à sa mise sur les institutions politiques de la Russie.
Dans le présent podcast, nous allons envisager la dérive autoritaire du régime russe. Et pour cela, je reçois aujourd’hui un spécialiste des institutions politiques, enseignant de culture générale à la prépa ISP : Samir Hammal.
Depuis plus d’un quart de siècle, Vladimir Vladimirovitch Poutine dirige la Russie d’une main de fer.
Fascinant pour les uns, effrayant pour les autres, l’ancien patron du KGB, devenu le FSB, les services secrets russes, est aujourd’hui l’homme qui fait trembler l’Europe et qui contribue à redéfinir l’ordre mondial.
A la tête du plus grand pays du monde, il a projeté la Russie sous les regards des opinions publiques mondiales depuis le 24 février 2022 jour où l’armée russe a envahi le territoire ukrainien, provoquant l’une des plus graves crises de l’histoire récente du continent européen.
Tout a été dit, écrit, filmé et documenté sur la vie de cet ancien espion devenu Président. Mais c’est bien un État, la Russie, cet empire multinational qui survivra à Vladimir Poutine qu’il faut en réalité comprendre. Un État et peut être aussi et surtout un peuple.
Pour comprendre la Russie de Vladimir Poutine, je reçois aujourd’hui un spécialiste des institutions politiques, enseignant de culture générale à la prépa ISP : Samir Hammal.
Francis Nachbar, procureur général honoraire, nous avons la chance de vous accueillir une nouvelle fois dans les podcasts de l’ISP.
Vous êtes déjà venu évoquer avec nous votre ouvrage Ma rencontre avec le mal et le sujet Le procureur de la République.
On en redemande et je dois avouer que c’est d’abord une demande personnelle. Je vous ai demandé de revenir dans les podcasts de l’ISP, tout simplement pour nous raconter votre passionnante carrière.
Et vous avez accepté, ce dont évidemment je vous remercie d’abord en mon nom évidemment et mais aussi au nom de tous nos auditeurs.
Francis Nachbar, pendant 40 ans, vous avez exercé les fonctions de magistrat pénal dans des affectations et des postes très différents.
Et mille questions me viennent déjà :
Pourquoi avoir choisi par exemple d’exercer des fonctions de juge d’instruction ou de parquetier ?
Vous avez également été détaché. Quels sont les intérêts que peut présenter une position de détachement pour un magistrat de l’ordre judiciaire ?
Encore, vous avez exercé des fonctions de Procureur de la République ou de Procureur Général, des fonctions de responsabilité, à des niveaux différents et aux attributions distinctes
Par ailleurs, certaines affaires que vous avez connues peuvent être considérées comme particulières, susciter des interrogations ou autoriser certains conseils à destination de futurs magistrats.
Selon le Doyen CARBONNIER, l’ordre public est le « rocher » sur lequel se construit la société (J. CARBONNIER, in L’ordre public à la fin du XXème siècle, 1996, p. 1).
L’ordre public est l’une de ces notions transversales du droit : elle appartient tant au droit public qu’au droit privé. En droit public, par pragmatisme, on considère qu’elle supporte notamment les règles et pouvoirs de police. Elle renvoie à ses démembrements, particulièrement la salubrité, la santé et la sécurité publiques. En droit civil, l’ordre public et les bonnes mœurs se révèlent moins identifiés.
De manière générale, l’ordre public apparait comme un concept familier, traditionnel et pourtant toujours au cœur de l’actualité, juridique comme politique, relevant du droit interne comme du droit international
La notion d’ordre public est ontologiquement insaisissable.
D’autant qu’on lui adjoint souvent un qualificatif : l’ordre public administratif, l’ordre public sanitaire, l’ordre public familial, l’ordre public processuel, l’ordre public économique, l’ordre de public de direction que l’on oppose à l’ordre public de protection.
Certains s’en réclament pour justifier décision ou position. D’autres s’en méfient, le dénonçant, réclamant toujours plus de libertés.
Comment appréhender l’ordre public ? Quelles sont les fonctions qui lui sont assignées ? Comment ajuster ce qui apparait comme une notion centrale en droit mais aussi un curseur politique ?
Pour répondre à ces questions, nul autre que Grégory Portais, Professeur de droit public au sein de la Prépa ISP.
Beaucoup de positions très orientées sous un vernis d'impartialité. Très déçue par la qualité de cet épisode.