Bienvenue dans l’exposition Séismes et Volcans du Palais de la découverte. Dans ce parcours sonore, Jérome Bonaldi et Monica Rotaru (responsable du département des sciences de la Terre) vous proposent une découverte ludique et interactive des volcans, séismes et des mécanismes fondamentaux de la Terre.
Roches, laves et gaz … un volcan est un cocktail plus ou moins détonant. De la fluidité des laves et des gaz s’échappant de la cheminée dépendront la nature de l’éruption et la forme du volcan.
La Terre ne contient pas d’océan de magma. Mais à 150 km de profondeur, la roche transpire et sa suée magmatique, si elle remonte, peut nourrir un volcan. Une seule solution pour surveiller et prévenir : observer en surface les modifications du sol que le magma ascendant provoque.
Quelques centimètres par an … c’est la vitesse de déplacement des plaques sur la Terre. Des mouvements lents mais irréversibles qui ont transformé la surface du globe depuis des milliards d’années et se poursuivent aujourd’hui. Ils causent des déformations appelées « tectonique des plaques » et sont à l’origine des éruptions volcaniques et des séismes, phénomènes rapides et violents.
En se rapprochant, en s’écartant ou en se frottant, les plaques tectoniques se balafrent de failles à leurs frontières. Dans ces zones d’activité géologique, naissent les montagnes, volcans et séismes. Des régions entières sont alors fragilisées comme la Turquie ou même tout le pourtour de la Méditerranée.
C’est à un climatologue que l’on doit les premières réflexions sur la dérive des continents. Mais dans les années 1920, celui-ci sera peu écouté. A partir de la seconde guerre mondiale, les observations des sous-marins complèteront ses idées et la thèse de la tectonique des plaques sera validée en 1970.
Aux frontières des plaques, naissent des volcans et se produisent les séismes. Ces zones, maintenant bien délimitées, font l’objet d’une surveillance attentive. C’est notamment le cas en Californie, en Turquie ou dans nos territoires d’outre mer (Tahiti et Réunion).
Des paysages déplacés sur 100 km en une minute .. tel peut être l’effet direct d’un séisme. La plateforme de simulation sismique proposée par l’exposition « séismes et volcans » permet d’en ressentir la puissance et les vibrations.
L’instant du déclenchement d’un séisme et sa violence ne peuvent être prédits car ils résultent d’un processus en profondeur, non linéaire et discontinu, la rupture d’une faille. Faute de technologies de mesure et de prédiction parfaites, les comportements des animaux peuvent parfois être annonciateurs.
Les séismes libèrent une énergie et des ondes destructrices. La magnitude est la puissance de cette énergie initiale, mesurée sur l’échelle de Richter. L’intensité est l’observation et l’évaluation des dégâts; sur l’homme et son environnement. Des effets qui, normalement, diminuent lorsque l’on s’éloigne de l’épicentre.
Faute de pouvoir les prédire, on se protège contre les séismes, notamment par l’amélioration des constructions. Architectes et géologues doivent travailler ensemble pour choisir les meilleurs terrains et construire les bâtiments les mieux adaptés.
En géoscience, la recherche avance pour expliquer et prévenir les effets en surface des mouvements en profondeur. Ainsi, les scientifiques comprennent de mieux en mieux pourquoi des volcans (de Tahiti ou la Réunion ) se sont « installés » loin des fractures de failles. Ils écoutent aussi les bulles des volcans afin de mieux prédire la violence des éruptions. Deux preuves que la théorie de la tectonique des plaques (née il y a 50 ans) est en mouvement, comme la Terre elle-même !
Cette vidéo est extraite de l’exposition « Vivre avec le risque, séismes et tsunamis » également présentée au Palais de la découverte. Des témoignages, des mises en situation et des rencontres permettent de sensibiliser aux risques et de développer la prévention.