Les samedis du monde

Le Pacte mondial sur les migrations a été approuvé à Marrakech, au Maroc, par les représentants de plus de 150 pays. Ce texte non-contraignant pour des “migrations sûres, ordonnées et régulières” rappelle l’exigence du respect des droits de la personne et prévoit un partage de responsabilités. Y sont mentionnés 23 objectifs destinés à aider les pays à faire face à ces migrations grâce à la transmission d’informations, l’échange d’expertises et l’intégration des migrants. Pourtant, plusieurs pays dont les États-Unis, l’Australie et certains pays européens, ont refusé de signer ce Pacte. Au Canada, des manifestants ont également exprimé, sur la colline parlementaire, leur opposition à cette signature. Que contient précisément ce Pacte mondial des migrations des Nations Unies? Quelles en sont les dispositions qui suscitent le plus d’interrogations? En quoi ce texte pourrait changer la manière de faire face au défi migratoire? Arnaud Decroix en parle avec Stéphane Beaulac, professeur à la Faculté de droit

Jusqu’à présent le système électoral uninominal majoritaire à un tour, issu du parlementarisme anglais, prévaut en Colombie-Britannique. Mais, à la suite d’un récent référendum, la province de l’Ouest pourrait être la première au Canada à abandonner ce mode de scrutin. Le gouvernement du premier ministre néo-démocrate John Horgan propose trois options de remplacement destinées à favoriser une forme de représentation proportionnelle pour l’élection des députés. Arnaud Decroix discute de cet enjeu électoral avec le politologue Charles Breton.

Le mois de novembre 2018 marque le centenaire de l’armistice de la Première Guerre mondiale. Plus de soixante millions de soldats ont pris part à ce conflit militaire, qui s’est déroulé de 1914 à 1918 à l’échelle de plusieurs continents et a causé environ dix millions de morts et vingt millions de blessés. Des changements géopolitiques majeurs en résultent comme la fin des empires austro-hongrois, allemand, russe et ottoman ainsi que le tracé de nouvelles frontières aussi bien en Europe qu’au Moyen-Orient. Les colonies ont également joué un rôle important. Ainsi, l’empire britannique a mobilisé environ 1,3 million d’hommes en provenance des Dominions, essentiellement envoyés vers le front français, et 1,4 million d’hommes en provenance des Indes et surtout envoyés au Moyen-Orient. Comment l’Inde et le Moyen-Orient ont vécu ce conflit et qu’est-ce que ce dernier a changé pour eux? Quel est le rôle de l’historien dans la réévaluation de ces contributions passées? Arnaud Decroix en parle avec Tara Mayer,

La production canadienne de détritus n’a jamais été aussi importante qu’aujourd’hui. En effet, chaque Canadien produirait désormais plus de 400 kilogrammes de déchets par année. Un chiffre qui grimpe à près d’une tonne si on y ajoute les déchets commerciaux. Cette situation entraîne des coûts de gestion croissants. Un rapport de la Commission de l’écofiscalité du Canada, rendu public en octobre 2018 et intitulé C’est du propre! Des solutions pour économiser tout en améliorant notre gestion des déchets, propose de s’attarder à ce phénomène. Comment améliorer la gestion des sites d’enfouissement qui accueillent, pour moitié, des déchets organiques contribuant au gaz à effet de serre et responsables de près de 20 % des émanations de méthane au pays? Arnaud Decroix en discute avec Alain Webster, professeur d’économie de l’environnement à l’Université de Sherbrooke.

Et si la solution contre la surconsommation commençait simplement par le plaisir de dire non? En ce 24 novembre, au lendemain de ce ‘Vendredi Fou’ et en pleine saison des achats de la période des Fêtes, la “Journée mondiale sans achats” se veut un antidote et une prise de conscience pour nous inciter à consommer de façon responsable, ne fut-ce que pendant une seule journée. Qu’en pense Jean Roy, professeur et directeur du département de marketing à l'École de gestion de l'Université de Sherbrooke et membre de l'Observatoire de la consommation responsable?

L’Atlas des peuples autochtones du Canada est maintenant disponible en ligne et en librairie, dans sa version française. Le coffret de 4 volumes est le fruit d’un projet de longue haleine entrepris dans la foulée des travaux de la Commission de vérité et réconciliation. Cet ouvrage majeur nous apporte un regard neuf sur l’histoire et les réalités des Premières Nations, des Inuits et des Métis au pays. Ry Moran, directeur du Centre national pour la vérité et la réconciliation et l’un des collaborateurs de cet atlas nous raconte.

Faut-il se méfier des algorithmes, ces bêtes mystérieuses qui se cachent dans le dédale de vos moteurs de recherche? À l’heure où les marchés virtuels dans le domaine de l’emploi mettent à profit des algorithmes de plus en plus sophistiqués pour repérer une main d’oeuvre qualifiée et améliorer la concordance entre les tâches et les travailleurs qui les exécutent, quelles sont les considérations éthiques dont il faut tenir compte? Est-ce possible de savoir ce que veut l’internaute sans faire intrusion dans sa vie privée? Sihem Amer-Yahia, directrice de Recherche au CNRS, le Centre de Recherche Scientifique et invitée du Peter Wall Institute à Vancouver cette semaine répond à nos questions.

L’exode des professionnels hypothèque le développement de leur pays d’origine. La journaliste Fadwa Dabbarh et correspondante en Afrique du Nord explique.

Un des plus grands chercheurs de sa génération dans le domaine de la microbiologie, Philippe Sansonetti, chercheur à l’Institut Pasteur et professeur en microbiologie et maladies infectieuses au Collège de France est de passage à Vancouver à l’Université de la Colombie-Britannique, pour donner une série de conférences. Nous profitons de sa présence dans l’Ouest pour faire le point avec lui sur le microbiote intestinal, l’une de ses spécialités, qui fait l’objet d’un grand intérêt récent autant chez les chercheurs que dans le grand public. Est-ce que le microbiote est le 2e cerveau du corps humain comme semblent nous le dire les observateurs depuis 3 ou 4 ans?

Invités : Richard Lougheed, professeur à l’École de théologie évangélique du Québec et Zacharie Leclair, président du C.A. des Frères mennonites du Québec, en visite à Winnipeg, dans le cadre du Congrès national des Mennonites, sous le thème de la diversité.

C’est le sujet de la conférence que donne le journaliste et écrivain d’origine kabyle Slimane Zeghidour, à l’occasion d’une tournée dans l’Ouest canadien.

Michele Smolkin présente son nouveau roman Silence je tombe, qui nous plonge au coeur de l’Amérique profonde, à travers les observations d’un couple venu du Canada qui vit ses propres turbulences.

Dimanche 11 novembre 2018, Jour du Souvenir, marque le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, la Grande Guerre. Le Canada a participé à l’effort de guerre et particulièrement l’Ouest du pays qui a envoyé ses jeunes gens au front en Europe. Nous accueillons Stéphane Guevremont, historien militaire, pour nous raconter l’impact de la Première Guerre mondiale sur les populations de l’Ouest canadien.

Le développement durable des océans, le gouvernement français en a fait une priorité et il a créé en 2015, un poste d’ambassadeur des océans, une responsabilité assumé par notre invité, Serge Segura. Nous profitons de son passage à Vancouver et à Edmonton cette semaine pour discuter avec lui de ses responsabilités et des enjeux du monde océanique d’aujourd’hui.

Si les Jeux de 1988 ont permis à Calgary de se faire connaître dans le monde entier, c’était aussi une expérience inoubliable pour les 10 000 bénévoles de ces Jeux. Martine Bordeleau a recueilli le témoignage de l’historien Maurice Guibord, président de la Société historique francophone de la Colombie-Britannique qui a vécu les Jeux d’hiver de Calgary en 1988 et ceux de Vancouver en 2010.

Un sommet sur la transmission linguistique réunit, cette fin de semaine, les différents acteurs de la francophonie en Colombie-Britannique. Parmi les intervenants, le sociologue Marc L. Johnson, président-fondateur du cabinet d’expertise Socius, présentera le contenu de son rapport intitulé Transmission de la langue française aux jeunes francophones en situation minoritaire. Remis à la Direction générale des langues officielles de Patrimoine canadien en 2015, ce document revient non seulement sur le rôle, dans cette transmission de la langue française, du système éducatif, notamment des services à la petite enfance, mais aussi des parents et de la communauté. Arnaud Decroix revient avec lui sur ces enjeux essentiels pour la vitalité de la francophonie canadienne.

Comment les sciences de l’occupation ou de l’activité humaine, un courant interdisciplinaire né dans les années 1990, peuvent-elles nous aider à comprendre le phénomène migratoire? Comment les communautés francophones en situation minoritaire accueillent les nouveaux arrivants? Quel rôle jouent les espaces communautaires dans cette intégration? Arnaud Decroix en parle avec Suzanne Huot, professeure à la Faculté de médecine de l’Université de la Colombie-Britannique.

L’édition 2018 de la semaine nationale de l’immigration francophone est placée, cette année, sous le thème: célébrons ensemble la diversité qui nous unit. Ces différences culturelles constituent, à la fois, des défis et des opportunités pour les entreprises canadiennes. Dans un Canada qui favorise le multiculturalisme et la diversité, comment le marché du travail s’adapte à cette réalité? Les entreprises plus diversifiées sont-elles plus performantes économiquement? Arnaud Decroix en discute avec Lionel Laroche, président de Multicultural Business Solutions inc., entreprise établie à Toronto et à Calgary.

Depuis 1990, le nombre de brasseries canadiennes est passé de 62 à un peu plus de 750. Dans le même temps, le nombre de marques de bières canadiennes a également très fortement augmenté d’environ 400 à plus de 7 000 aujourd’hui. Comment expliquer ce succès? Comment les microbrasseries profitent de ces changements alors qu’une cinquantaine de brasseries continuent de se partager 90% du marché brassicole canadien? Arnaud Decroix en discute avec Matthew Sabourin, président de la nouvelle microbrasserie NonSuch à Winnipeg, et Régis Groleau, brasseur à la microbrasserie Strange Fellows de Vancouver.

Dès la première moitié du 18e siècle, les maladies, notamment la variole, ont des conséquences majeures sur la démographie des Premières Nations de l’Ouest canadien. Ces épidémies entraînent une dépopulation rapide et une dépossession territoriale progressive des Autochtones des Plaines. Quel a été le rôle de ces maladies dans la destruction de leur mode de vie traditionnel? Quels ont été les principaux facteurs de diffusion des maladies infectieuses? Comment la fin du bison et le regroupement des populations autochtones dans des réserves, au cours de la décennie 1870, a accentué la propagation de la tuberculose? Arnaud Decroix en discute avec l’historien James Daschuk, professeur à la Faculté de kinésiologie et d’études en santé de l’Université de Regina, et auteur de La destruction des Indiens des Plaines. Maladies, famines organisées, disparition du mode de vie autochtone (Presses de l’Université Laval, 2015).