DiscoverLittérature médiévale : ressources
Claim Ownership
Littérature médiévale : ressources
Author: Bibliothèque nationale de France
Subscribed: 35Played: 159Subscribe
Share
© Bibliothèque nationale de France
Description
Jusqu'au XIIe siècle, les livres s'écrivent essentiellement en latin et ont un caractère religieux. Une littérature profane se développe auprès des cours, celles d'Aquitaine, d'Angleterre et de Champagne.Troubadours et trouvères familiarisent les thèmes de l'amour courtois, que reprennent les romans de chevalerie des XIIe et XIIIe siècles. Chrétien de Troyes"met en roman", c'est-à-dire en langue romane, des contes bretons et légendes : ainsi naissent en français les premiers romans de la Table ronde.
14 Episodes
Reverse
Conférence dans le cadre de l'exposition "L'art d'aimer au Moyen Âge : Le Roman de la rose" par Andrea Valentini, lecture par Denis Podalydès.Andrea Valentini, lecture par Denis Podalydès
Conférence du 1er octobre 2012
Conférence dans le cadre de l'exposition "L'art d'aimer au Moyen Âge : Le Roman de la rose" par Andrea Valentini, lecture par Denis Podalydès.Andrea Valentini, lecture par Denis Podalydès
Conférence du 1er octobre 2012
Michel Zink, philologue français, spécialiste de la littérature française du Moyen Âge nous explique pourquoi il existe un art d'aimer propre au Moyen Âge. En effet, le Moyen Âge associe étroitement l'amour à la poésie. La nouveauté est de faire de l'amour la grande affaire de la poésie. L'art d'aimer à cette période est un art poétique ; celui qui aime est bon poète ; le langage de l'amour doit refléter les tensions, les contradictions et les joies de l'amour. C'est la grande intuition des troubadours et des trouvères, premiers poètes qui composent des chansons d'amour aux immenses succès dans les langues modernes d'Europe. Cette poésie se développe ainsi pendant tout le XIIe siècle. Au XIIIe siècle, les poètes ne se contentent plus de chanter l'amour passion mais tentent d'inclure toutes les formes de l'amour. En France, le Roman de la Rose écrit par deux auteurs, Guillaume de Lorris et Jean de Meun, raconte l'itinéraire d'une éducation sentimentale le temps d'un rêve pour aboutir à une grande réflexion sur la nature et les multiples formes de l'amour. Ce poème a eu une influence immense dans la littérature française et européenne et a suscité, au début du XVe siècle, une querelle littéraire dans laquelle s'illustra la première auteure « féministe », Christine de Pisan.
Armand Strubel nous raconte l'histoire du "Roman de la Rose" autour de trois points : un roman écrit à deux mains par Guillaume de Lorris et Jean de Meun, comment le "Roman de la Rose" a-t-il été lu au XIIIe et XIVe siècle et peut-on lire ce texte aujourd'hui. Le "Roman de la Rose" a été écrit en deux temps avec, cas unique dans la littérature médiévale, une rupture complète de ton et d'univers de pensée. La première partie extraordinaire concerne l'imaginaire courtois, transposition narrative de la poésie lyrique alors que la deuxième partie devient un support pour toute une série d'enseignements et de savoirs. Au XIIIe et XIVe siècle, les livres sont très rares et chers aussi le "Roman de la Rose" connait alors un immense succès car on y trouve tout. Il est lu de façon fragmentaire surtout pour sa deuxième partie comme une encyclopédie, un livre de raison, de références et un recueil de citations. Le "Roman de la Rose" est souvent considéré comme un texte comique. Sa deuxième partie s'ouvre progressivement vers un discours ironique et satirique avec l'arrivée de personnages ridicules comme la Vieille, le moine Faux Semblant, Abstinence Contrainte ou encore Genius. Jean de Meun utilise alors le procédé de la personnification pour crée des situations grotesques. Les milles derniers vers sont composés de métaphores de langage autour de la reproduction. Aujourd'hui, la lecture du roman permet surtout de reconstituer la culture, l'imaginaire extrêmement riche d'un intellectuel de cette époque.
Armand Strubel nous raconte l'histoire du "Roman de la Rose" autour de trois points : un roman écrit à deux mains par Guillaume de Lorris et Jean de Meun, comment le "Roman de la Rose" a-t-il été lu au XIIIe et XIVe siècle et peut-on lire ce texte aujourd'hui. Le "Roman de la Rose" a été écrit en deux temps avec, cas unique dans la littérature médiévale, une rupture complète de ton et d'univers de pensée. La première partie extraordinaire concerne l'imaginaire courtois, transposition narrative de la poésie lyrique alors que la deuxième partie devient un support pour toute une série d'enseignements et de savoirs. Au XIIIe et XIVe siècle, les livres sont très rares et chers aussi le "Roman de la Rose" connait alors un immense succès car on y trouve tout. Il est lu de façon fragmentaire surtout pour sa deuxième partie comme une encyclopédie, un livre de raison, de références et un recueil de citations. Le "Roman de la Rose" est souvent considéré comme un texte comique. Sa deuxième partie s'ouvre progressivement vers un discours ironique et satirique avec l'arrivée de personnages ridicules comme la Vieille, le moine Faux Semblant, Abstinence Contrainte ou encore Genius. Jean de Meun utilise alors le procédé de la personnification pour crée des situations grotesques. Les milles derniers vers sont composés de métaphores de langage autour de la reproduction. Aujourd'hui, la lecture du roman permet surtout de reconstituer la culture, l'imaginaire extrêmement riche d'un intellectuel de cette époque.
Michel Zink, philologue français, spécialiste de la littérature française du Moyen Âge nous explique pourquoi il existe un art d'aimer propre au Moyen Âge. En effet, le Moyen Âge associe étroitement l'amour à la poésie. La nouveauté est de faire de l'amour la grande affaire de la poésie. L'art d'aimer à cette période est un art poétique ; celui qui aime est bon poète ; le langage de l'amour doit refléter les tensions, les contradictions et les joies de l'amour. C'est la grande intuition des troubadours et des trouvères, premiers poètes qui composent des chansons d'amour aux immenses succès dans les langues modernes d'Europe. Cette poésie se développe ainsi pendant tout le XIIe siècle. Au XIIIe siècle, les poètes ne se contentent plus de chanter l'amour passion mais tentent d'inclure toutes les formes de l'amour. En France, le Roman de la Rose écrit par deux auteurs, Guillaume de Lorris et Jean de Meun, raconte l'itinéraire d'une éducation sentimentale le temps d'un rêve pour aboutir à une grande réflexion sur la nature et les multiples formes de l'amour. Ce poème a eu une influence immense dans la littérature française et européenne et a suscité, au début du XVe siècle, une querelle littéraire dans laquelle s'illustra la première auteure « féministe », Christine de Pisan.
A partir de 1384, le comté de Flandre s'inscrit dans l'histoire du duché de Bourgogne. À la mort du comte de Flandre Louis II de Male, sa fille, la comtesse Marguerite de Flandre, et son mari, Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, héritent du comté de Flandre. Leur fils Jean sans Peur et à sa suite, Philippe le Bon, par mariages, confiscations ou héritages, élargissent leur domination sur un large territoire. Ils vont utiliser le livre au service de leur ambition.
La librairie de Bourgogne connaît, pendant près d'un demi-siècle, un grand prestige, tant pour les textes qu'elle contient que pour la splendeur de ses manuscrits. Elle n'est alors comparable à aucune autre bibliothèque princière au nord des Alpes : elle rassemble certes des manuscrits précieux, mais elle est aussi utilisée à des fins idéologiques et politiques. Elle sert d'outil de propagande à la gloire de la lignée ducale et reste le seul témoignage de cette ambition.
La mort de Charles le Téméraire en 1477 sous les murs de Nancy, qu'il tente de ravir au duc René II de Lorraine, met fin au rêve bourguignon. Le comté de Flandre passe dans la maison des Habsbourg par le mariage de sa fille Marie de Bourgogne avec Maximilien d'Autriche, tandis que Louis XI et la couronne de France retrouvent le duché de Bourgogne.
Comment concilier amour, mariage et honneur chevaleresque ? C'est le dilemme d'Yvain qui n'hésite pas à quitter sa femme pour aller courir l'aventure… Aidé par le lion reconnaissant qu'il a délivré d'un serpent, Yvain doit accomplir des prouesses au service des victimes et des faibles, avant de pouvoir retrouver Laudine.
Une nuit, à la faveur d'un rêve, le bon roi René se lance à cœur perdu en quête de la femme idéale…Ce manuscrit a été copié au XV° siècle en Provence. Les peintures représentent des allégories, sur le modèle du Roman de la Rose.
Le Roman de Renart n'est pas un roman, mais un recueil en langue romane de textes disparates issus d'une longue tradition de récits animaliers en latin inspirés d'Ésope.
Bon petit diable ou redresseur de torts, obsédé sexuel ou démon hypocrite, Renart est un héros complexe et polymorphe. Malhonnête ou malicieux selon les branches du récit, il incarne la ruse intelligente liée à l'art de la parole dans des épisodes qui prennent la forme habituelle du bon ou mauvais tour joué par le goupil. Chaque aventure offre de nouveaux rebondissements qui mettent en scène un monde animal aux caractères singulièrement humains. Cette satire prend divers aspects : parodie des chansons de geste et des romans courtois, mais aussi critique sociale, anticléricalisme et transgression de tabous. Renart ne respecte rien, ni amis ni ennemis, ni forts ni faibles, ni Dieu ni roi. Mis par écrit par des auteurs anonymes entre 1170 et 1250, le Roman de Renart constitue le pendant populaire de la littérature épique et chevaleresque.
En cette fin du Moyen Âge, le personnage de Renart est si populaire que son nom, écrit avec un T, entre dans la langue française pour désigner l'animal, remplaçant l'ancien terme de "goupil".
L'Histoire de Merlin fait le lien entre l'Histoire du Saint Graal et les aventures de Logres relatées dans le Roman de Lancelot. Prophète des rois de Bretagne, l'enchanteur prédit qu'un chevalier d'Arthur accomplira la quête du Graal.
Le roman retrace la vie de Merlin, sa naissance diabolique, sa fonction de conseiller royal, son rôle dans la conception d'Arthur et dans l'avènement du jeune roi, auprès duquel il oeuvre comme stratège politique et militaire. Peu après le mariage d'Arthur et Guenièvre, Merlin disparaît, prisonnier de celle qu'il aime.
Cette histoire puise à de multiples sources, folkloriques et légendaires, mais c'est au XII° siècle, avec Geoffroy de Monmouth, que Merlin prend place aux côtés des rois Bretons. Vers 1200, Robert de Boron met en forme le roman de Merlin.
Le manuscrit, dont on peut feuilleter ici un extrait, a été copié dans le nord de la France dans les années 1280-1290. De petites figures hybrides appelées "drôleries" s'animent dans les marges du texte.
"Le Devisement du Monde", plus connu sous le nom de "Livre des Merveilles", est le plus célèbre récit de voyage du Moyen Âge. Se démarquant des modèles hérités de l'Antiquité, le texte s'attache à l'expérience personnelle de Marco Polo, enrichie de mythes et légendes, dans une œuvre nouvelle, qui est à la fois un guide du voyageur et un moyen d'émerveillement. Avec un peu d'histoire mongole, Marco Polo décrit le monde qu'il a vu ou connu par ouï-dire en Asie centrale, en Chine, en Indochine et dans l'océan Indien. Après un périple de 24 ans, c'est en prison que Marco Polo dicte son récit à l'écrivain Rusticien de Pise, son compagnon de cellule, à Gênes en 1299.
Somptueusement illustré de 265 peintures, cet exemplaire destiné au duc de Bourgogne est le plus prestigieux des 143 manuscrits connus. Véritable encyclopédie géographique, il réunit en un seul volume l'essentiel des connaissances dont on disposait à la fin du XIV° siècle sur ces contrées lointaines, ajoutant sept autres textes à celui de Marco Polo.
Dans ce vaste roman, l'histoire de Tristan et Iseut s'intègre à la légende du roi Arthur. Tristan devient un chevalier de la Table ronde et participe à la Quête du Graal.Ce manuscrit réalisé au XV° siècle appartient à la bibliothèque des princes de Condé. Il est conservé au château de Chantilly.
Un poème allégorique, 1230-1280
Texte essentiel du Moyen Âge, le Roman de la Rose est un "art d'aimer" qui rassemble deux conceptions de l'amour. L'une, exposée par Guillaume de Lorris dans la première partie du poème, livre les codes de l'amour courtois dans un style fidèle à la poésie lyrique. D'un ton bien plus allègre et polémique, la continuation par Jean de Meun détourne l'œuvre précédente en exaltant, au nom de la Nature, le plaisir physique et la liberté sexuelle. Ces conceptions suscitèrent au début du XV° siècle la première querelle de la littérature française, notamment sur la question des femmes, Christine de Pisan critiquant vivement les positions "antiféministes" prises par Jean de Meun. Le manuscrit Français 12595 que l'on peut découvrir ici date de cette époque. C'est l'un des quatre-vingt exemplaires conservés par la BnF et numérisés intégralement grâce au mécénat de la Fondation Mellon. La sélection de feuillets qui suit emprunte aux deux parties du poème pour offrir une vision d'ensemble de l'œuvre.
Comments
Top Podcasts
The Best New Comedy Podcast Right Now – June 2024The Best News Podcast Right Now – June 2024The Best New Business Podcast Right Now – June 2024The Best New Sports Podcast Right Now – June 2024The Best New True Crime Podcast Right Now – June 2024The Best New Joe Rogan Experience Podcast Right Now – June 20The Best New Dan Bongino Show Podcast Right Now – June 20The Best New Mark Levin Podcast – June 2024
United States