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Littérature sans frontières
Littérature sans frontières
Author: RFI
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© France Médias Monde
Description
Parce que le livre ouvre sur le monde et que le monde se comprend par le livre, chaque semaine, le magazine littéraire de RFI reçoit un grand écrivain francophone ou étranger. Au sommaire, également, toute l’actualité de la littérature française et internationale : des reportages, des témoignages, des coups de cœur et un partenariat avec le magazine «Books» qui rend compte, chaque mois, des livres et des idées du monde entier. Réalisation : Apolline Verlon-Raizon. *** Diffusions : le vendredi à 13h30 TU vers toutes cibles ; 17h30 vers l'Afrique lusophone ; 21h30 vers l'Afrique haoussa ; et le lundi à 00h30 TU vers toutes cibles.
385 Episodes
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Guy Savoy, né le 24 juillet 1953 à Nevers, est un célèbre chef cuisinier français. Depuis 2002, le restaurant Guy Savoy, situé 11 quai de Conti dans le VIè arrondissement de Paris, possède trois étoiles au Guide Michelin. Avec Anne Martinetti et Gilles Chesneau, il est l'auteur d'une série intitulée «Guy Savoy cuisine les écrivains», aux éditions Herscher où vient de paraitre le 4ème tome consacré aux auteurs du XIXè siècle. Le XIXè siècle fut celui de tous les appétits : littéraires et culinaires. Tandis que les grands écrivains révolutionnaient les lettres françaises, les cuisiniers transformaient l’art de la table. Dans ce quatrième volume de sa collection, Guy Savoy nous invite à un festin où se mêlent les saveurs d’une époque et les mots de ses plus illustres témoins. Des banquets parisiens décrits par Balzac aux repas bourgeois croqués par Maupassant, des dîners romantiques de George Sand aux festins populaires de Zola, le chef étoilé puise dans ce siècle gourmand une inspiration sans limites. Car les écrivains du XIXè siècle étaient aussi de fins gastronomes : Hugo collectionnait les recettes et Dumas père rédigeait son Grand Dictionnaire de cuisine... Avec la complicité d’Anne Martinetti et de Gilles Chesneau, Guy Savoy ressuscite ces saveurs oubliées et transforme les pages les plus savoureuses de notre patrimoine littéraire en recettes d’aujourd’hui. Une promenade unique où chaque plat raconte une histoire, où chaque bouchée fait revivre un auteur. Un voyage gourmand et littéraire qui régalera aussi bien les amoureux des belles-lettres que les passionnés de gastronomie. (Présentation des éditions Herscher)
Carys Davies a grandi au Pays de Galles avant de partir aux États-Unis. Elle est l’auteure de trois romans dont le premier, «West» (Seuil, 2021), a obtenu le Prix du livre de l’année au Pays de Galles. Son deuxième roman, «Le Voyage de Hilary Byrd» (Seuil, 2022), a été élu roman de l’année 2020 par le Sunday Times. «Éclaircie» a, quant à lui, été élu meilleur livre 2024 par de nombreux journaux, il sera traduit en huit langues. Carys Davies vit aujourd’hui à Édimbourg. 1843. Ivar, le dernier habitant d’une île perdue au large de l’Écosse, mène une vie solitaire et paisible, jusqu’au jour où il trouve sur la plage, au pied d’une falaise, un homme inconscient. Le nouveau venu se nomme John Ferguson, pasteur sans le sou envoyé pour chasser Ivar de ces terres et libérer ainsi des hectares de pâturage pour des troupeaux de moutons. Ne se doutant pas des intentions de l’inconnu, Ivar lui fait une place dans sa maison et, bien que les deux hommes ne parlent pas la même langue, un lien fragile se tisse peu à peu entre eux. Pendant ce temps, sur le continent, Mary, la femme de John, attend impatiemment des nouvelles de la mission de son époux. Dans la rudesse de ce décor lointain, au-delà de l’archipel des Shetland, se déploie le drame intime qu’imagine Carys Davies, avec autant de tension que de tendresse : le portrait touchant et cristallin de gens ordinaires ballottés par l’Histoire, et l’exploration de ce qui sépare les hommes comme de ce qui les rapproche. Aussi maîtrisé que surprenant, ce court roman est une merveille narrative au style concis et puissant. (Présentation des éditions de La Table Ronde)
Née aux Comores, Touhfat Mouhtare a grandi entre son île et plusieurs pays d’Afrique subsaharienne. Venue à Paris pour y poursuivre ses études, elle vit aujourd’hui en France. Elle est l’autrice de trois livres : «Âmes suspendues» (Cœlacanthe, 2011), «Vert cru» (KomEdit, 2018, mention spéciale du prix du Livre insulaire au salon d’Ouessant), ainsi que «Le Feu du milieu» (Le Bruit du monde, Prix Alain Spiess du deuxième roman 2022). Son nouveau livre s'intitule «Choses qui arrivent» (Bayard). PRIX LITTÉRAIRE DE LA RENAISSANCE FRANÇAISE 2025 Alors que sa vie bascule sous le règne de la clandestinité et du qui-vive permanent, Touhfat Mouhtare s’interroge : d’où vient cette sensation de familiarité avec la crainte d’être démasquée, le sentiment d’urgence, la nécessité de ne surtout pas laisser la joie s’installer ? Mise dos au mur par sa situation désespérée, l’autrice sera sommée de répondre à une question longtemps fuie. Il lui faudra, en autant de chapitres, dénouer onze nœuds, lacés il y a bien longtemps sur la corde de sa vie. D’une saisissante profondeur, ce texte où la spiritualité du récit initiatique côtoie l’espièglerie du conte nous pose une question radicale : comment s’accorder le droit de vivre ? (Présentation des éditions Bayard)
Né en 1975 à Baltimore, Ta-Nehisi Coates vit aujourd’hui à Harlem avec sa femme et son fils. Correspondant à The Atlantic, il a reçu le prix Hillman pour le journalisme d’opinion et d’analyse en 2012, le prestigieux George Polk Award en 2014, et le National Book Award en 2015. Son nouveau livre vient de paraître sous le titre Le Message dans une traduction de Karine Lalechère, aux éditions Autrement. Comment les histoires que nous racontons – et celles que nous taisons – façonnent-elles notre perception du monde ? C’est la question que Ta-Nehisi Coates, l’un des écrivains américains majeurs de son époque, pose dans son nouvel essai, en arpentant trois lieux de conflits. À Dakar, au Sénégal, il explore la problématique de l’identité africaine et se réapproprie son histoire familiale ; à Columbia, en Caroline du Sud, il analyse les répercussions de la récente prise de conscience d’un pays marqué par l’héritage de la ségrégation ; en Palestine, enfin, il observe le contraste tragique entre l’histoire présentée par les récits nationalistes et la réalité du terrain. Essai vibrant et incarné, Le Message interroge intimement le pouvoir de la littérature et met en évidence la nécessité impérative de nous défaire de l’emprise destructrice des mythes. Il nous rappelle que, face à la frénésie guerrière qui agite le monde, il est urgent d’embrasser le pouvoir libérateur des vérités, même les plus difficiles à entendre. (Présentation des éditions Autrement)
Mircea Cărtărescu est né en Roumanie en 1956. Poète, romancier, critique littéraire, il a publié une trentaine de livres, traduits dans plus de vingt langues et il a été récompensé, entre autres, par le prix Formentor de las Letras. À l'occasion du festival «Un week-end à l'Est», dont l'invité d'honneur est Bucarest, il vient aussi présenter la réédition de son roman culte paru en 1999 «L'aile gauche», premier volume de la trilogie «Orbitor». Traduction du roumain par Laure Hinckel. À Bucarest, dans les années 1960, le narrateur, nommé Mircea, crée de toutes pièces un pays imaginaire. Un monde de merveilles et de cauchemars, truffé de passages cachés, de tapisseries envoûtantes et de papillons prodigieux. Il nous entraîne dans un voyage mystique à travers son enfance, ses souvenirs d’hospitalisation à l’adolescence, la préhistoire de sa famille, un cirque itinérant, la police secrète, des armées de zombies, des pilotes de chasse américains, la scène jazz underground de La Nouvelle-Orléans et la mise en place du régime communiste. Cet univers kaléidoscopique, à la fois étrangement familier et radicalement nouveau, est une expérience dont le lecteur sort secoué et transformé. L’Aile gauche est le premier volume de la trilogie «Orbitor». (Présentation des éditions Denoël)
À l'heure du festival «En Pays Rêvé» qui se tient en Martinique du 17 au 23 novembre 2025 et qui réunit une quinzaine d'auteurs des Antilles et du monde entier, grand reportage sur place. Rencontres au festival «En Pays Rêvé» avec : * Viktor Lazlo, écrivaine, interprète et fondatrice de la manifestation * Une professeure et une élève du Lycée professionnel Jeanne Catayée * Nicole Cage, autrice et poète martiniquaise * Simone Schwartz-Bart, autrice et essayiste guadeloupéenne * Louis-Philippe Dalembert, écrivain et poète haïtien * Dorcy Rugamba, auteur et metteur en scène rwandais
Paul Kawczak est né et a grandi à Besançon. Son premier roman, «Ténèbre», a reçu plusieurs prix, en France et au Québec, et a été traduit dans de nombreuses langues. Il vit à Montréal. Poursuivant son exploration de l’Histoire, Paul Kawczak revisite ici la période de l’Occupation. Littéraire et politique, «Le Bonheur» est une réflexion sur la solidarité, l’art et la démocratie. Un hommage aux enfants sacrifiés sur l’autel du fascisme, ainsi qu’aux femmes qui les ont protégés. Automne 1942, près de Besançon, Jacquot, Pinou et Suzanne se cachent sous les ruines du château de Montfaucon, dans une grotte où résiderait le Diable. À la surface, un officier nazi sans visage, le SS-Sturmbannführer Peter Pannus, les traque comme le ferait une bête sauvage, rôdant autour du château et de la petite épicerie de madame Beugnot. Il sera dit, plus tard, que cet homme glaçant au passé mystérieux soupçonnait ces enfants de posséder d’immenses pouvoirs. Des pouvoirs qui auraient pu changer le cours de la guerre. Aucun élément certain n’étaye ces rumeurs, bien sûr. Mais comment expliquer cette étrange lumière verte, que plusieurs témoins ont rapporté avoir vu s’échapper du monstre et de ses victimes ? (Présentation des éditions La Peuplade).
Lola Gruber, née en 1972, a travaillé dans les milieux du théâtre et du cinéma. Après un recueil de nouvelles très remarqué en 2005 «Douze histoires d’amour à faire soi-même» (Les Petits Matins) et un premier roman en 2009 «Les Pingouins dans la jungle» (Les Petits Matins), son roman «Trois concerts» (Phébus, 2019) a reçu quatre prix littéraires, dont le prix Alain-Spiess. «Horn venait la nuit» (2024) récompensé par le prix Charles-Oulmont vient d’être réédité dans la collection Satellites. «Elisabeth Lima» est son nouveau roman. Des flans aux anchois, une épaule d’agneau et un entremets nougat-basilic sont au menu quand Livia et Domenic, une écrivaine et un éditeur, reçoivent à déjeuner leur ami Camille, traducteur de poésie polonaise. Mais l’humeur est maussade en ce lendemain de remise de prix littéraire. Car, pour une fois, ils estiment que le livre récompensé ne valait pas tant d’honneurs. C’est alors que surgit une idée dans l’esprit de Do : écrire ensemble un best-seller. Peu à peu, les trois convives se prennent au jeu, commencent à imaginer des personnages, une intrigue… Et décident de dissimuler leurs identités sous un pseudonyme. Débute alors l’écriture d’un roman à six mains, qui va devenir bien plus qu’un simple divertissement. Bientôt, le pari d’un déjeuner arrosé se transforme en une aventure qui aura des répercussions inattendues pour chacun des auteurs clandestins. Porté par une étourdissante verve narrative, Elisabeth Lima nous fait pénétrer dans l’atelier de fabrication des romans, et nous raconte l’histoire à la fois drôle et émouvante de trois amis à la croisée des chemins. (Présentation des éditions Christian Bourgois).
Emmanuelle Hutin a publié un premier récit remarqué, La Grenade (Stock, 2021). En parallèle de l’écriture, elle est directrice artistique indépendante et enseigne le yoga au profit d’associations caritatives. Son nouveau livre Les francs-tireuses est une fiction qui s'inspire de l'histoire vraie de deux femmes artistes qui ont résisté pendant la guerre avec des actions inédites dans l'Histoire. (Rediffusion) «Imagine-t-on pareille témérité ?», écrira Claude Cahun après la guerre. Comment croire qu’un couple de femmes artistes, bourgeoises, cinquantenaires, d’origine juive et à la santé fragile, s’élève seul contre les Allemands pendant les quatre années d’occupation de l’île de Jersey ? Claude Cahun est l’une des figures les plus singulières de l’avant-garde artistique parisienne. Avec Suzanne Malherbe, sa compagne de toujours, elle adhère et participe activement au mouvement surréaliste et révolutionnaire antifasciste. Mais c’est sur l’île de Jersey, où elles s’installent en 1938, que va se déployer leur activité militante. Convaincues que la liberté et l’amour fraternel sont des valeurs universelles, Claude et Suzanne mènent une contre-propagande poétique ; une résistance de papiers, de bouteilles vides et de milliers de tracts signés «Le soldat sans nom» pour créer l’impression d’une fronde au sein même des rangs allemands. Elles sont les francs-tireuses, usant de leurs armes spirituelles pour inciter les soldats à cesser de se battre. Les faits leur ont donné raison : Jersey a été libérée pacifiquement. Les Francs-tireuses s’appuie sur des textes dans lesquels Claude Cahun et Suzanne Malherbe ont raconté leurs années de guerre. Fidèle à leurs actions et à leurs tempéraments, Emmanuelle Hutin s’inspire librement de ces écrits pour rendre hommage au courage de ces résistantes invisibilisées par l’Histoire. (Présentation des éditions Anne Carrière). Illustration musicale : Gnossienne (1) d'Erik Satie. Pour aller plus loin, à découvrir également : À travers les destins croisés de cinq résistantes, Philippe Collin retrace le rôle crucial longtemps oublié des femmes dans la lutte intérieure et extérieure face au nazisme entre 1940 et 1944. Souvent réduites à une poignée de clichés romantiques, les femmes dans l'histoire de la Résistance française sont longtemps restées invisibles. Or, dans un pays vaincu, humilié et privé en partie de sa population masculine, emmenée en Allemagne en captivité dès l'été 1940, les femmes furent les premières à réagir et à initier un esprit d'insoumission. Parmi elles, deux figures illustres : Lucie Aubrac et Geneviève de Gaulle. Ainsi que trois femmes demeurées dans l'ombre : Mila Racine, Simonne Mathieu et Renée Davelly. Destins emblématiques ou méconnus, les trajectoires de ces cinq résistantes vont s'entremêler et se répondre : un récit choral et global qui redonne toute leur place aux femmes aux côtés des hommes. Cet ouvrage est l’adaptation illustrée d’archives inédites ou rares du podcast à succès sur France Inter suivi par plus de 2,5 millions d’auditeurs et plébiscitée par la critique. (Présentation des éditions Albin Michel).
Charif Majdalani est écrivain et professeur à l’Université Saint-Joseph à Beyrouth. Il est l’auteur d’une dizaine de livres dont «Histoire de la grande maison» (Seuil, 2005), «Villa des femmes» (Seuil, prix Jean Giono 2015), «Beyrouth 2020 : Journal d’un effondrement» (Actes Sud, prix spécial du jury Femina 2020) et «Dernière Oasis» (Actes Sud, 2021). Son nouveau roman «Le nom des rois» (Stock) a été sélectionné pour le Prix Goncourt 2025. « Et d’un seul coup, le monde qui servait de décor à tout cela s’écroula. J’en avais été un témoin distrait, mais le bruit qu’il provoqua en s’effondrant me fit lever la tête et ce que je vis alors n’était plus qu’un univers de violence et de mort. C’est de celui-là que je suis devenu contemporain. J’avais été, durant des années, dispensé d’intérêt pour ce qui se passait autour de moi par ma passion des atlas, par les royautés anciennes et inutiles et par les terres lointaines et isolées, les berceaux de vieux empires oubliés. Désormais, l’histoire se faisait sous mes yeux et je la trouvais moche, roturière et vulgaire. » (Charif Majdalani) Éditions Stock. Un an après les attaques perpétrées au Liban à l’automne 2024, dix-sept auteurs, tous liés au pays, prennent la plume. Que ce soit sous forme de nouvelle, de lettre, d’article, d’illustration, de poème, de récit ou de souvenir, ils unissent leurs voix pour nous offrir un magnifique recueil collaboratif en soutien au pays du Cèdre. Préface de Céline Bentz. Au Liban, 1,9 million d’enfants et leurs familles font face à une crise humanitaire sans précédent. L’UNICEF est sur le terrain pour leur apporter eau potable, nutrition, soins de santé, éducation et soutien psychosocial. En achetant ce livre, vous contribuez directement au soutien de ces actions vitales. Aidez-les à répondre à l’urgence ! UNICEF 1 livre acheté = 500 comprimés de purification d’eau (Le Livre de Poche).
Ancien enseignant-chercheur en géographie, Michel Bussi né en 1965 a grandi en Normandie. C’est en 2006, à l’âge de quarante ans, qu'il publie son premier roman, «Code Lupin». Cinq ans plus tard, son polar «Nymphéas noirs», maintes fois récompensé, le révèle au grand public. Depuis, 21 titres ont paru aux Presses de la Cité, 12 millions d’exemplaires ont été vendus dans 38 pays : l’œuvre de Michel Bussi est aujourd’hui incontournable, en France comme à l’étranger. «Un pays si beau, vu du ciel. Un pays, à hauteur d'hommes, si cruel.» Octobre 1990. Le capitaine français Jorik Arteta, en mission au Rwanda, rencontre Espérance, jeune professeure engagée dans la transition démocratique de son pays. 6 avril 1994. Un éclair déchire le ciel de Kigali. Le Falcon du président rwandais explose en plein vol. Commencent alors cent jours de terreur et de sang. Les auteurs des tirs de missiles ne seront jamais identifiés. Quelqu'un, pourtant, connaît la vérité. Noël 2024. Jorik, sa fille et sa petite-fille s'envolent pour le Rwanda. Tous poursuivent leur propre quête, tourmentée par les fantômes du passé. Dans Les Ombres du monde, Michel Bussi fait entrer l'Histoire dans le roman et le roman dans l'Histoire, articulant, en maître du suspense, la construction romanesque avec les faits historiques. (Présentation des éditions Presses de la Cité) ILLUSTRATION MUSICALE : «Petit Pays» de Gaël Faye.
Après des études de droit en RDC et en Belgique, Blaise Ndala s’installe au Canada en 2007. Il travaille pour Avocats Sans Frontières Canada, puis il intègre le Bureau de l’Enquêteur correctionnel. Son précédent roman, «Dans le ventre du Congo», a reçu le prix Ahmadou Kourouma, le prix Ivoire et le prix Cheikh Hamidou Kane. Son nouveau livre «L'équation avant la nuit» révèle le rôle du Congo belge et de ses réserves d'uranium dans la course entre les Alliés et l'Allemagne nazie pour la fabrication de la bombe atomique. Lorsque Daniel Zinga accepte l’invitation de Beatriz Reimann pour une conférence à Washington, il s’attend à parler de littérature, du Congo au cœur de ses livres, et à nourrir le trouble que la professeure exerce sur lui. Mais rien ne se passe comme prévu. Beatriz a reçu un courrier anonyme : une vieille photo où posent côte à côte son père Walter Reimann, le prix Nobel de Physique Werner Heisenberg et Adolf Hitler. Que faisait son père avec ces hommes ? Pour Daniel et Beatriz, c’est le début d’une enquête entre Washington, Santiago, Montréal, Berlin et Lubumbashi qui explore cette page méconnue de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale : la course entre les Alliés et l’Allemagne nazie pour fabriquer la bombe atomique grâce à l’uranium du Congo belge. Un grand roman sur la trahison, le pardon, l’engagement, la place de ces peuples des «marges», dont le destin a forgé la grande Histoire. (Présentation des éditions J.-C. Lattès). Illustration musicale : Fela Kuti «Mister follow follow».
Journaliste, essayiste et romancière, Vanessa Schneider est aujourd’hui grand reporter au Monde. Elle a publié plusieurs essais et six romans parmi lesquels «Tu t’appelais Maria Schneider», consacré à sa cousine actrice (Grasset, 2018), qui a connu un grand succès et a été adapté au cinéma. Son nouveau livre «La Peau dure» est une lettre ouverte à son père, l'écrivain, haut-fonctionnaire et psychanalyste Michel Schneider décédé en 2022. « Pour Vanessa. » C’est ce que Michel Schneider a inscrit sur une pochette destinée à sa fille. Après sa mort, elle y trouve, parmi des papiers, un roman d’un auteur qui leur est cher, Sándor Márai : Ce que j’ai voulu taire. Est-ce un message ? Quels silences cache encore cet homme qui, de romans en essais, de conversations sans fard en actions éloquentes, avait pourtant l’air d’avancer dans la vie à découvert, sans gêne ni retenue ? En revisitant son enfance de fils illégitime ou son engagement politique, en racontant leur vie de famille et leur relation pleine de tendresse et de fureur, Vanessa Schneider essaie de rassembler les morceaux d’un père qui se refusait à être défini. Avec une distance littéraire remarquable, l’autrice dresse le portrait d’un père en même temps qu’elle dépeint une génération d’hommes érigée sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale, à la fois singulièrement libre et redoutablement égoïste. (Présentation des éditions Flammarion) Illustration musicale : Glenn Gould - Goldberg variations.
Percival Everett, né en 1956 en Géorgie aux États-Unis, est l'auteur d'une vingtaine de romans dont «Effacement» (2001), qui explore les stéréotypes raciaux dans le monde littéraire, et adapté au cinéma sous le titre «American Fiction» en 2023. Ont suivi «Blessés», «Montée aux enfers» et «Châtiment» dans la veine du polar. Son nouveau roman «James», couronné par le National Book Award et le prix Pulitzer de la fiction en 2025 revisite le classique «Les Aventures de Huckleberry Finn» du point de vue de Jim, l’esclave en fuite. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Anne-Laure Tissut « Ces gamins blancs, Huck et Tom, m’observaient. Ils imaginaient toujours des jeux dans lesquels j’étais soit le méchant soit une proie, mais à coup sûr leur jouet. [...] On gagne toujours à donner aux Blancs ce qu’ils veulent. » Qui est James ? Le jeune esclave illettré qui a fui la plantation ? Ou cet homme cultivé et plein d’humour qui se joue des Blancs ? Percival Everett transforme le personnage de Jim créé par Mark Twain, dans son roman Huckleberry Finn, en un héros inoubliable. James prétend souvent ne rien savoir, ne rien comprendre ; en réalité, il maîtrise la langue et la pensée comme personne. Ce grand roman d’aventures, porté par les flots tourmentés du Mississippi, pose un regard incisif entièrement neuf sur la question du racisme. Mais James est surtout l’histoire déchirante d’un homme qui tente de choisir son destin. (Présentation des éditions de l'Olivier)
Laurent Gaudé en sept dates. 1972 : naissance à Paris. 1997 : première pièce de théâtre : «Onysos le Furieux» est publié en tapuscrit (Théâtre Ouvert). 2001 : premier roman. «Cris» paraît aux éditions Actes Sud. 2002 : «La Mort du roi Tsongor» obtient le prix Goncourt des Lycéens. 2004 : «Le Soleil des Scorta» obtient le prix Goncourt. Ses deux derniers romans «Chien 51» et «Zem» forment un diptyque policier dont l'action se déroule dans le futur. De retour dans les rues de Magnapole, Zem Sparak, l’ancien flic déclassé de la zone 3 – le «chien» au matricule 51 –, assure désormais la sécurité rapprochée de Barsok, l’homme qui a promis d’abolir les différences de classe et de réunifier la ville. À l’approche du jour censé célébrer l’avancée des Grands Travaux, et alors que toutes les caméras sont tournées vers le port où arrive un cargo chasseur d’icebergs, un container livre une funeste découverte : assis côte à côte, cinq cadavres anonymes portent les traces d’atroces souffrances. L’occasion pour Zem de retrouver l’inspectrice chargée de l’enquête, Salia Malberg. Ensemble, ils vont tenter de comprendre ce que cache le consortium GoldTex : à Magnapole, comme ailleurs, le confort des uns semble bâti sur la vie de milliers d’autres… Ce nouveau roman de Laurent Gaudé est un miroir tendu à nos sociétés consuméristes en proie à l’effondrement. Mais il abrite aussi l’idée d’un ailleurs, d’un refuge face au désastre, nommé résistance. (Présentation des éditions Actes Sud) Site de l'auteur : Laurent Gaudé.
Rachid Benzine est enseignant et chercheur associé au Fonds Ricœur. Il est l’auteur de nombreux textes plébiscités par le public et la critique, dont «Lettres à Nour», «Ainsi parlait ma mère», «Des mille et une façons d’être juif ou musulman», dialogue avec Delphine Horvilleur, «Voyage au pays de l’enfance» et «Les Silences des pères», grand prix du roman Métis. Son nouveau roman «L'homme qui lisait des livres» se déroule à Gaza. Entre les ruines fumantes de Gaza et les pages jaunies des livres, un vieil homme attend. Il attend quoi ? Peut-être que quelqu'un s'arrête enfin pour écouter. Car les livres qu'il tient entre ses mains ne sont pas que des objets – ils sont les fragments d'une vie, les éclats d'une mémoire, les cicatrices d'un peuple. Quand un jeune photographe français pointe son objectif vers ce vieillard entouré de livres, il ignore qu'il s'apprête à traverser le miroir. «N'y a-t-il pas derrière tout regard une histoire ? Celle d'une vie. Celle de tout un peuple, parfois», murmure le libraire. Commence alors l'odyssée palestinienne d'un homme qui a choisi les mots comme refuge, résistance et patrie. De l'exode à la prison, des engagements à la désillusion politique, du théâtre aux amours, des enfants qu'on voit grandir et vivre, aux drames qui vous arrachent ceux que vous aimez, sa voix nous guide à travers les labyrinthes de l'Histoire et de l'intime. Dans un monde où les bombes tentent d'avoir le dernier mot, il nous rappelle que les livres sont notre plus grande chance de survie – non pour fuir le réel, mais pour l'habiter pleinement. Comme si, au milieu du chaos, un homme qui lit était la plus radicale des révolutions. (Présentation des éditions Julliard) ILLUSTRATION MUSICALE : Our beloved ones, de RIM BANNA.
Phillip B. Williams est un poète américain. Né à Chicago en 1986, il est l'auteur des recueils de poésie Bruised Gospels et Burn, Thief in the Interior (qui a remporté le Kate Tufts Discovery Award et un Lambda Literary Award) et Mutiny. Chez nous, son premier roman, vient d'être traduit en français. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Charles Recoursé. « Ours est un village de Louisiane, aux États-Unis, fondé dans les années 1830 par Sainte, une mystérieuse sorcière noire. Après avoir pris d'assaut des plantations et en avoir libéré les esclaves, elle les rassemble dans ce lieu que ses sortilèges protègent de toute intrusion et qui sera pour eux un havre de paix. Mais au fil du temps, de nouveaux arrivants parviennent à s'introduire dans Ours. Et certains habitants se demandent si la sécurité de leur communauté ne cache pas une autre forme d'asservissement. Saga qui se déroule sur quatre décennies, Chez nous est aussi une exploration du pouvoir, des limites de l'amour, et une réflexion sur la liberté, servies par une écriture poétique et ensorcelante. » (Présentation des éditions Robert Laffont) ► Illustration musicale : « Deathless » de Ibeyi et Kamasi Washington
Fatou Diome, membre de l’Académie royale de Belgique, s’est fait connaître avec Le ventre de l’Atlantique en 2003, traduit en une vingtaine de langues, ce qui lui vaut une notoriété internationale. Ont suivi plusieurs romans dont Kétala, celles qui attendent, Les veilleurs de Sangomar, plusieurs essais politiques et un essai littéraire, Le verbe libre ou Le silence. Son nouveau livre est une déclaration de gratitude à son grand-père qui l'a élevée au Sénégal et qu'elle appelait « mon capitaine ». « Rien de ce qui tient dans une poche ou dans un grenier ne vaut la mémoire des aînés, disait-il. » Une rencontre avec celui à qui Fatou Diome dédicace tous ses livres, son grand-père, pécheur sur l'île de Niodior au Sénégal. Entre appel des souvenirs et invocations, force de l’émotion et saisissement de la langue, ce récit tendre et intime nous livre à mots couverts le secret d’une relation authentiquement forte et fondatrice. (Éditions Albin Michel)
En Haïti, Jan J. Dominique a travaillé comme éducatrice et journaliste à Radio Haïti Inter. L’assassinat de son père en 2000, puis un attentat et des menaces l’obligent à partir. Elle vit aujourd’hui à Montréal. Aux Éditions du remue-ménage, elle a publié Mémoire d’une amnésique (2004), La Célestine (2007) et Mémoire errante (2008). Son nouveau roman s'intitule Tu nous manques. (Rediffusion) En 1957, à Port-au-Prince en Haïti, naît Karine Rivel. La même année, François Duvalier, dit Papa Doc, est élu à la tête d’Haïti, quelques temps avant d’en devenir le dictateur brutal et d’imposer sa milice tortionnaire. Le destin de Karine, et de tous les membres de sa famille, en sera marqué à jamais. Une fabrique de gris-gris pour sauver Philippe, un enfant emmuré dans un silence traumatique. Le dévouement d’un médecin-sorcier-écrivain, Jacques, qui met tout en œuvre pour l’aider. La fuite de Karine, devenue médecin, qui soigne les pauvres et devra se cacher pour sauver sa peau et celle de ses enfants. L’exil d’un frère rebelle, Jean Baptiste, et la quête de sa fille, Isabel, qui part à sa recherche en Amérique latine. Et le regard tendre et lucide de Simone, Man Mona, fantôme veillant sur chacun d’eux. Entre les souvenirs familiaux et le présent des retrouvailles, Tu nous manques suit le destin des femmes vaillantes de cette famille haïtienne ordinaire et extraordinaire, marquée dans sa chair par la violence politique, les mensonges et la résistance. Comment survivre, sinon en combattant la terreur ? Que veut encore dire « libérer la terre natale » lorsque tous les morceaux ont volé en éclats? (Présentation des Éditions Remue-Ménage) ILLUSTRATION MUSICALE : « Diyon Mo » de Gregory Laforest, un des 10 finalistes du Prix Découvertes RFI.
Née à Paris, Véronique Tadjo est une autrice franco-ivoirienne. Elle a écrit plusieurs romans dont « Reine Pokou, concerto pour un sacrifice » pour lequel elle reçoit le Grand Prix d’Afrique Noire en 2005, ou encore « Loin de mon père » (2010). Invitée du salon du Livre africain à Paris, elle présente aussi à l'occasion du Printemps des Poètes son recueil « Latérite ». (Rediffusion) IL FAUT SAVOIR BÂTIR SUR LES RUINES DES CITÉS SAVOIR TRACER LES CHEMINS DE LIBERTÉ. Véronique Tadjo écrit Latérite lors d’une traversée qui la mène de Paris à Abidjan. Elle propose un texte qui se lit comme une longue coulée poétique, hommage à la culture sénoufo au nord de la Côte d'Ivoire, à la mémoire collective des griots et à la terre. Dans Déclinaison du temps premier, la poétesse exprime l’éclatement provoqué par la guerre et son cortège d’angoisses, de questionnements, mais aussi d’espoirs. (Présentation des éditions Points) Illustration musicale : kasse mady diabate kirike. Tout sur le Salon du livre Africain 2025 ici Lien vers le Printemps des Poètes ici.



