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Là-bas si j'y suis
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« Israël a désormais un plan de nettoyage ethnique des Palestiniens de Gaza ».
C'est ce qu'il balance dans un article publié en juillet 2025 dans son journal Haaretz. Gideon LEVY y écrit depuis bientôt quarante ans. Sa chronique « Twilight zone » (« zone d'ombre ») est suivie et redoutée chaque semaine, souvent reprise et traduite à travers le monde. Il dénonce les responsables du génocide, la lâcheté des médias israéliens, l'indifférence des Israéliens au sort des Palestiniens et des enfants gazaouis.
Et la reconnaissance de l'État de Palestine par Emmanuel Macron ? Quel efficacité ? De la poudre aux yeux ou une réelle avancée ?
Une voix qui tranche avec l'opportunisme et la haine générale.Continuer la lecture…
Nationaliser le bonheur commence par virer ces passions tristes qui nous bouffent comme des punaises de lit et rétrécissent la surface de la cage. Contre ça il faut des biscuits, il faut des provisions, il faut des armes. Là-bas si j'y suis vous en donne tout l'été, comme cette émission avec le sociologue Ugo Palheta à l'occasion de la nouvelle édition de son livre Comment le fascisme gagne la France. De Macron à Le Pen parue en mai aux éditions La Découverte.Continuer la lecture…
Extermination, déportation. Comme des métastases, le massacre de Gaza répand effroi, haine et aveuglement. Il est urgent de comprendre les racines de ce conflit qui a commencé bien avant le 7 octobre 2023. Dans cette étude historique et juridique implacable qui remonte à la naissance du sionisme, Monique Gemillier-Gendreau, grande spécialiste du droit international, montre que jamais Israël n'acceptera de reconnaître un État Palestinien vivant à ses côtés. D'autant qu'aujourd'hui, au massacre des êtres s'ajoute le massacre du droit. Adossé à la toute puissance des États-unis, le pouvoir israélien viole depuis toujours le droit international en toute impunité. C'est pourtant le moyen le plus important pour sortir de cette guerre coloniale qui n'en finit pas. La force du droit contre le droit de la force. C'est la conviction de l'autrice : « ramener le conflit sous la lumière du droit »Continuer la lecture…
Printemps 1990. Nous sommes en reportage à Prague dans l'effervescence de la « révolution de Velours ». Entre deux bières joyeuses, des amis tchèques nous disent qu'ils manquent de livres à lire après toutes ces années de contrôle stalinien. Aussi, de retour à Paris, nous lançons un appel à nos modestes et géniaux auditeurs de Là-bas pour nous envoyer des livres pour la Tchécoslovaquie.Continuer la lecture…
Le rat des villes ignore le rat des champs. Sauf quand le rat des champs en a ras-le-bol, qu'il dégaine son tracteur et son bonnet jaune et qu'il vient parfumer la préfecture avec quelques tonnes de fumier. Ou bien à Paris une fois l'an pour le salon de l'agriculture où le président du moment vient faire des selfies avec des vaches le sourire un peu crispé.Continuer la lecture…
Le rat des villes ignore le rat des champs. Sauf quand le rat des champs en a ras-le-bol, qu'il dégaine son tracteur et son bonnet jaune et qu'il vient parfumer la préfecture avec quelques tonnes de fumier. Ou bien à Paris une fois l'an pour le salon de l'agriculture où le président du moment vient faire des selfies avec des vaches le sourire un peu crispé.Continuer la lecture…
Le rat des villes ignore le rat des champs. Sauf quand le rat des champs en a ras-le-bol, qu'il dégaine son tracteur et son bonnet jaune et qu'il vient parfumer la préfecture avec quelques tonnes de fumier. Ou bien à Paris une fois l'an pour le salon de l'agriculture où le président du moment vient faire des selfies avec des vaches le sourire un peu crispé.Continuer la lecture…
Le colonisateur peut gagner des batailles mais il perd toujours la guerre. De l'Algérie à l'Irlande, du Vietnam au Mozambique, partout le colonisateur a fini par perdre. Même les autochtones anéantis dans les Amériques reprennent peu à peu leur place dans l'histoire. Le sionisme est né au temps du colonialisme triomphant au XIXe siècle avec l'idée de créer un État comme refuge pour le peuple juif persécuté. Mais où ? Le lieu, comme le projet, étaient très loin de faire l'unanimité dans le monde juif où le sionisme a connu beaucoup d'adversaires. Le débat a persisté et se ranime aujourd'hui dans le monde au moment où Israël s'enfonce dans l'impasse sans issue d'une violence sans borne. Dans un livre court, les deux universitaires spécialistes de l'histoire du judaïsme, Esther Benbassa et Jean-Christophe Attias, familiers d'Israël et soutiens de la cause palestinienne depuis toujours font part de leur questionnement.Continuer la lecture…
Il se pourrait bien que ce livre ne plaise pas trop dans le beau monde intello-médiatique malgré le pedigree prestigieux de son auteur, Didier Fassin : médecin, anthropologue, sociologue, professeur au collège de France, titulaire de la chaire « Questions morales et enjeux politiques dans les sociétés contemporaines », enseignant à Princeton et à l'école des hautes études en sciences sociales.
Or c'est son propre monde qu'il met en cause dans ce livre au sujet du 7 octobre et de Gaza, Une étrange défaite. Sur le consentement à l'écrasement de Gaza : ce que l'histoire retiendra, c'est comment « les élites » (intellectuelles et politiques) ont soutenu la destruction de Gaza, non pas seulement l'abandon ou l'indifférence, mais l'approbation et le soutien.Continuer la lecture…
Ben oui, mais c'est la guerre, que voulez-vous… Rarement un conflit aura été accompagné par tant de mauvaise foi, par tant de mensonges, de désinformation, d'affabulation. Rarement le manichéisme n'aura autant dominé et fait oublier la profondeur historique d'une crise que nous redécouvrons à chaque conflit. Rarement la politique française n'aura été aussi lâche, se contentant d'un suivisme affligeant à l'égard du gouvernement israélien et de son parrain américain.Continuer la lecture…
Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre : 4ACG. Une association créée il y a vingt ans par quatre anciens appelés en Algérie à la fin des années 1950, quatre paysans du Tarn qui refusaient de toucher leur retraite de combattant (465 euros environ par an), mais qui voulaient l'utiliser pour des actions engagées. Avec plus de 400 adhérents, ils ont pu aider et fraterniser, en Algérie comme en Palestine, et intervenir dans les écoles « pour éveiller l'esprit de résistance ». Nous étions invités à la célébration de leurs vingt ans, le 17 mars à Mauges-sur-Loire. C'est une des grandes fiertés de LÀ-BAS que d'avoir, il y a vingt ans, contribué au démarrage de cette aventure. Une joie de se retrouver là et de retrouver l'ami RÉMI SERRES, l'un des quatre paysans qui a lancé cette superbe histoire.Continuer la lecture…
Les peuples heureux n'ont pas d'histoire. Qui a bien pu inventer une pareille bêtise ? Le bonheur serait de ne pas avoir de souvenir ni de mémoire et tout ce qui sert à avoir une histoire. L'ignorance et l'amnésie seraient le secret des bienheureux. C'est ce que les dominants nous font croire depuis toujours. Seuls les importants et les puissants auraient ce privilège. Seuls les faits et gestes édifiants de leur vie mériteraient d'être gardés en mémoire, en peinture, en statue de bronze. Eh oui, et ça marche. On les croit. On s'incline. On s'oublie. On avance comme des gommes, au jour le jour, à la nuit la nuit, juste des bouts parfois, des fragments par hasard. Un genre d'inexistence en somme. Car pour faire exister il faut un récit. À la vérité, les peuples heureux ont une histoire. En voilà la preuve par Louise.Continuer la lecture…
Pendant cinq ans ces deux chercheurs ont mené une enquête à la frontière entre l'Italie et la France autour de Briançon sur le passage des migrants. C'est une chronique vivante, précisément documentée qui montre l'inefficacité de la militarisation des frontières. C'est aussi un outil utile pour démonter la récente « loi immigration » dite « loi Darmanin » qui constitue selon Marine Le Pen « La victoire idéologique du R.N. »Continuer la lecture…
Avec le soutien de l'extrême droite, le gouvernement a fait voter les lois les plus xénophobes contre les migrants. Pourtant l'immigration n'est pas la première préoccupation des Français. C'est d'abord le pouvoir d'achat qui inquiète le pays, l'immigration ne vient qu'en quatrième position après le climat et le système social (selon Statista).Continuer la lecture…
Félicité par Trump, Bolsonaro, Meloni et Marine le Pen, le bouffon médiatique « anarcho-capitaliste » JAVIER MILEI a été confortablement élu président de l'Argentine avec 56 % des voix dans un pays plongé dans une crise sociale grave avec 150% d'inflation annuelle et plus de 40% d'habitants en dessous du seuil de pauvreté.Continuer la lecture…
Côté israélien, elles sont rares, très rares, les voix qui osent dénoncer la guerre. Même les familles des otages qui manifestent pour prolonger la trêve sont combattues par la majorité qui exige la destruction totale de Gaza et de ses habitants, coûte que coûte.Continuer la lecture…
Grande marche contre l'antisémitisme ce dimanche à l'initiative du gouvernement. 105 000 manifestants à Paris selon la préfecture. L'événement, c'est la participation de l'extrême droite, Rassemblement national et Reconquête !. Une instrumentalisation indécente dénoncée aussi bien par le Crif que par la CGT mais que les organisateurs ne pouvaient ignorer. Le loup a beau se déguiser en gentil mouton, on voit quand même sa queue qui dépasse. Trois jours avant, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, lâchait sur BFMTV : « je ne crois pas que Jean-Marie Le Pen était antisémite ». Le Pen a juste été condamné à dix reprises.Continuer la lecture…
« Comment font-ils pour ne pas devenir dingues ? » C'est ce qu'on s'est dit chaque fois en arrivant à Gaza. YALLAH GAZA, le film de Roland Nurier et Lyad Alasttal, est une réponse. Voilà les gens, voilà l'histoire, voilà cette increvable résistance. Sauf que le film a été fini juste avant les massacres qui font rage aujourd'hui. Les bâtisseurs de ruines sont à l'œuvre et on ne verra plus le Gaza de ce film, ni certains habitants qu'on rencontre, ni peut-être ces danseuses de Dabké.Continuer la lecture…
« Nous ne céderons rien à l'antisionisme car il est la forme réinventée de l'antisémitisme. » Monsieur Macron l'affirme officiellement devant son ami « Bibi » lors du 75e anniversaire de la rafle du Vél'd'Hiv en 2017. Sa Première ministre Élisabeth Borne le répète devant la tragédie de Gaza en accusant La France insoumise « de beaucoup d'ambigüités, avec de l'antisionisme, dont, en effet, c'est parfois une façon de masquer une forme d'antisémitisme ». (BFMTV, 8 octobre 2023).Continuer la lecture…
C'est un terroriste qui a dit ça, accusé d'attentats criminels et condamné à perpétuité, un certain Nelson Mandela. Oui, un terroriste. Libéré au bout de 27 ans, il a tout fait pour que l'opprimé et l'oppresseur retrouvent le chemin de leur humanité. L'histoire va en sens inverse à Gaza ces jours-ci. Pour Rony Brauman c'est un double suicide, un « suicide national bilatéral ». Il parle même de « contagion suicidaire ».Continuer la lecture…




