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L’esprit critique
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L’esprit critique

Author: Mediapart

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Cinéma, littérature, spectacles, expos : chaque semaine, L’esprit critique, c’est le nouveau podcast proposé par Mediapart pour inciser l’actualité culturelle, renouveler les voix qui débattent des œuvres et rendre compte des débats esthétiques et politiques qui traversent ce qu’on nous donne à lire ou à voir.


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« Lygia Pape. Tisser l’espace » est le titre de la première rétrospective en France que la Bourse du Commerce – Collection Pinault consacre, en cette rentrée et jusqu’au mois de janvier 2026, à cette figure de l’avant-garde brésilienne.Née en 1927 et morte en 2004 à Rio de Janeiro, Lygia Pape a multiplié les pratiques artistiques dans sa vie : gravures abstraites, livres objets, films expérimentaux, performances, installations ou sculptures aussi magnétiques que cinétiques. Lygia Pape a aussi travaillé comme graphiste, elle produit des affiches de film et même aussi l’identité visuelle d’une célèbre marque de biscuits au Brésil. Elle est associée à des courants tel que l’art « néo-concret », la « nouvelle objectivité brésilienne » ou le « tropicalisme ». Le commissariat de cette exposition est assuré par Emma Lavigne, directrice et conservatrice générale de la Collection Pinault avec Alexandra Bordes, responsable de projets dans cette même collection. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
"John Singer Sargent. Éblouir Paris" est le titre de la nouvelle exposition que propose le Musée d’Orsay depuis la fin du mois de septembre et qui sera visible jusqu’en début d’année prochaine. Cette rétrospective est organisée à l’occasion du centenaire de la mort de Sargent, né en 1856 et mort donc en 1925, et centrée sur les années parisiennes du peintre, où il arrive à 18 ans pour étudier avec Carolus-Duran, portraitiste parmi les plus appréciés de la haute société de la Troisième République, avant de connaître une carrière fulgurante de Salon en Salon. Avec plus de 90 œuvres qui pour beaucoup reviennent en France pour la première fois depuis leur création, l’idée force de l’exposition est de faire découvrir ou redécouvrir un peintre largement oublié de ce côté de l’Atlantique tandis qu’il est célébré, en Angleterre et aux Etats-Unis, comme l’un des artistes charnière du tournant entre le XIXe et le XXe siècle. L’exposition est conçue en partenariat avec le Metropolitan Museum of Art de New York, les commissaires en sont Caroline Borbeau-Parsons et Paul Perrin côté Orsay en collaboration avec Stephanie Herdrich et caroline Elenowitz-Hess du côté du MET. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
« Georges de La Tour : Entre ombre et Lumière » est le titre relativement convenu de la rare rétrospective que le Musée Jacquemart-André consacre à ce peintre né à la toute fin du 16ème siècle et mort en 1652. Georges de La Tour a vécu l’essentiel de sa vie en Lorraine, qui était alors encore un duché catholique indépendant, situé entre la France et le Saint-Empire. Bien que sa carrière fût couronnée de succès et qu’il travailla pour de grands collectionneurs, dans l’entourage des ducs de Lorraine puis à la cour de France sous le règne de Louis XIII, il tomba dans un oubli presque complet pendant plusieurs siècles avant d’être redécouvert par les historiens de l’art au XXe siècle et d’être aujourd’hui considéré comme un maître du clair-obscur et un peintre attentif à sublimer par la lumière les visages et les gestes des pauvres qu’il peignit autant que les Saints et les Grands de l’époque. Le commissariat de cette exposition qui rassemble une trentaine de tableaux sur les à peine plus de quarante originaux connus de Georges de La Tour est signé de l’historienne de l’art Gail Faigenbaum et de Pierre Curie, conservateur du Musée Jacquemart André. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Un parcours menant de la Lorraine du XVIIe siècle au Paris de la fin du XIXe jusqu’au Brésil du XXe siècle : c’est ce que vous propose ce jour « L’esprit critique » consacré à trois expositions monographiques qui viennent d’ouvrir leurs portes et seront visibles jusqu’au mois de janvier 2026. On évoque en effet successivement « Georges de La Tour : Entre ombre et Lumière » que présente le Musée Jacquemart-André à Paris ; « John Singer Sargent. Éblouir Paris » rétrospective que le Musée d’Orsay consacre au plus parisien des peintres américains, et enfin « Lygia Pape. Tisser l’espace » présenté à la Bourse du Commerce. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
« L’esprit critique » s’ouvre, pour cette nouvelle saison, à des spectacles de danse, pratique que l’on aborde d’habitude assez peu ici, en commençant avec le nouveau spectacle de la chorégraphe brésilienne Lia Rodrigues, Borda, déjà présenté en ce mois de septembre au 104 et à Chaillot pour ce qui concerne Paris.Borda vient clore une trilogie débutée avec Furia en 2018, qui s’emparait de la violence dirigée contre les minorités en travaillant avec les favelas de Rio dans lesquelles travaille Lia Rodrigues depuis des décennies, et Encantado en 2021 qui faisait jaillir une lutte libératrice inspirée des traditions spirituelles africaines et amérindiennes.Ici, on peut interpréter de 1000 manières ce spectacle, d’autant que Borda est un terme particulièrement polysémique, qui peut signifier aussi bien « frontières », « limites », « confins », « seuil », que « rêve », « fantasme » ou « broderie ».Le spectacle, que l’on peut regarder comme une alchimie réussie, puisqu’il transforme en trésor chorégraphique ce que l’on prend habituellement comme des déchets, des rebuts - en l’occurrence des bouts de chiffon et de toiles plastiques – a été créé à l’occasion des 35 ans de la compagnie de Lia Rodrigues et utilise de nombreux costumes utilisés pendant les différentes performances de la troupe.Borda sera prochainement visible au théâtre Joliette à Marseille, à la Comédie de Valence puis à la Comédie de Clermont-Ferrand.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
The Last Supper ou le dernier repas en bon français, est la proposition, autour de la fameuse scène de la Cène christique, du collectif brésilien Mexa, dans le cadre de la carte blanche que le Festival d’Automne et la Maison des Métallos ont donné à la Casa do Povo pendant deux semaines de ce mois de septembre.La Casa de Povo a été créée en 1946 à Sao Paulo par une constellation d’associations juives antifasciste et conçue à la fois comme un lieu dédié au souvenir des morts de la Shoah et un centre culturel.Depuis le début des années 2010, cette « maison du peuple » est un lieu occupant une place singulière dans la métropole brésilienne, accueillant des collectifs aussi bien professionnels qu’amateurs qui y développent des activités artistiques, mais aussi sportives ou sociale, tout le monde participant à la gestion et à la programmation du lieu.Parmi les invités de cette carte blanche qui a transformé physiquement la Maison des Métallos notamment par l’installation d’un ring de boxe accessible à toustes dans l’entrée, le collectif Mexa, fondé en 2015 après la montée des violences de genre dans les refuges pour sans-abris de Sao Paulo propose un spectacle à la fois théâtral et culinaire. The Last Supper sera visible au mois d’octobre à Marseille dans le cadre du Festival Actoral.  Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Portrait de Rita est un seul-en-scène interprété par Bwanga Pilipili, sur un texte et une mise en scène de Laurène Marx, fondé sur des entretiens que l’actrice et la metteuse en scène ont mené avec Rita Nkat Bayang, femme camerounaise arrivée en Belgique.La pièce évoque son histoire et celle de son fils de 9 ans, Mathis, plaqué au sol par la police pour avoir lancé un caillou, une brique ou un parpaing – la version varie entre les policiers, la directrice de l’école et les autres personnes présentes – sur un camarade d’école qui l’injuriait de façon raciste.Bwanga Pilipili, elle-même originaire de la République Démocratique du Congo, raconte donc, seule face au micro et en robe à fleur chatoyante, l’histoire d’une femme de Yaoundé arrivée en Belgique pour rejoindre un homme prénommé Christian, sur un texte écrit par Laurène Marx, artiste blanche et trans soucieuse, comme il est dit dans le dossier de presse, « d’éviter la récupération ».Ce Portrait de Rita est présenté à Théâtre Ouvert à Paris jusqu’au 30 de ce mois en même temps que deux pièces plus anciennes de Laurène Marx, Jag et Johnny et Pour un temps sois peu, avant une conséquente tournée en France puisqu'il sera ensuite visible au Mans, au Théâtre National de Strasbourg, à l’Université de Lille puis au Théâtre National Wallonie Bruxelles.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Du Brésil à la Belgique, en passant par Yaoundé, ce sont trois propositions situées à la lisière du théâtre que s’intéresse aujourd’hui « L’esprit critique », avec un « stand up triste », un festin scénique à la fois festif et funèbre ainsi qu’une sublimation chorégraphique de la matière plastique.On évoque aujourd’hui la nouvelle proposition de l’autrice et metteuse en scène Laurène Marx, intitulée Portrait de Rita ; la mise en scène de la Cène pas le collectif trans et brésilien Mexa baptisée The Last Supper et enfin Borda de la danseuse et chorégraphe brésilienne Lia Rodrigues.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
« Une admirable fresque familiale » pour Télérama, un « voyage virtuose » pour Libération, un « grand Carrère » pour Le Monde, une « déclaration d’amour absolu » pour Le Figaro… Concernant le nouvel ouvrage d’Emmanuel Carrère, intitulé Kolkhoze et publié comme les précédents aux éditions POL, la lecture des principaux titres de la presse ressemble à ces affiches de film sur lesquelles les services de com’ n’inscrivent que des termes dithyrambiques en les extrayant – parfois à contresens – ici ou là.Pour entendre un autre son de cloche, il faut se tourner vers des publications plus confidentielles mais plus incisives. Ainsi du site Collateral où, dans leur édito de rentrée, Simona Crippa et Johan Faerber atomisent une « paresseuse enquête », une « absence d’écriture », le roman « d’un nepobaby, qui fait de la gloire maternelle une manière de rente médiatique sans vergogne », mais aussi et surtout le « jeu trouble » avec l’extrême droite entretenu tout au long de ce récit consacré à sa famille et à sa mère, l’académicienne Hélène Carrère d’Encausse, famille et figure maternelle ayant d’ailleurs elles-mêmes pu flirter avec les droites radicales.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les Forces est le titre du nouveau livre, publié aux éditions du Sous-Sol, de Laura Vazquez, couronnée du Goncourt de la poésie en 2023, l’année où elle publia une « épopée versifiée » intitulée Le Livre du large et du long.Les Forces constitue le deuxième roman de Laura Vazquez, après La Semaine perpétuelle, mais il s’agit autant d’une narration à la première personne que d’une réflexion philosophique et polyphonique, composée de nombreuses citations.Les Forces est composé comme un roman de formation, débutant avec le départ de la narratrice d’une cellule familiale, froide, blanche et propre, et commence par cette phrase : « Les heures étaient longues dans mon enfance, mais je ne me suis pas tuée ? » Mais il est peut-être moins question pour son personnage principal d’un récit d’apprentissage que de désapprentissage, puisqu’il s’agit de se libérer de tout ce que le monde a de normal, d’habituel et de déjà mort, en se livrant, pour ce faire, aux forces de la poésie et du langage, mais aussi du rire.Pénétrant plus avant dans des univers contaminés par des logiques oniriques permettant de rompre avec un certain réel, la narratrice rencontre au fond d’un bar Claudie, « une vieille lesbienne des temps jadis » qui lui sert de pythie et de conseillère pour l’écriture de poèmes, en lui citant Simone Weil, Plotin ou le mathématicien Alexandre Grothendieck, puis se rend dans une « maison des morts » où toutes les personnes qu’elle croise sont « en train d’essayer de mourir » mais « en utilisant des formes parfaites », ou encore dans un immeuble des « diverses sectes réunies ».Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
« Est-ce que face à l’effondrement de notre civilisation voire l’extinction de notre espèce ce n’est pas être complètement à côté de la plaque d’écrire sur sa petite vie finissante, sur sa petite famille, sur la jeunesse de ses parents ? »La question que pose, de façon à la fois liminaire et rhétorique, Emmanuel Carrère dans son nouveau livre pourrait s’appliquer à beaucoup de romans de cette rentrée littéraire saturée de figures paternelles et, encore plus, maternelles.On n’échappera pas, pour ouvrir cette nouvelle saison de « L’esprit critique » littérature, à ce questionnement, puisqu’on évoque aujourd’hui d’abord Kolkhoze, nouvel opus d’Emmanuel Carrère, et les problèmes politiques et littéraires qu’il devrait soulever mais qui demeurent largement enfouis sous un accueil critique bien trop unanime.Et puisqu’on parle ensuite de deux ouvrages dont les deux narratrices sont également prises dans une gangue familiale, même si l’une parvient à s’échapper grâce à la poésie et à la philosophie, tandis que l’autre est contrainte au retour au bercail en autostop. Le premier s’intitule Les Forces et est signé Laura Vazquez. Le second est titré L’Éducation physique et paraît sous la plume de l’Espagnole Rosario Villajos.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L’Éducation physique est le titre du livre publié par les éditions Métailié de l’écrivaine espagnole Rosario Villajos, qui est son premier traduit en français, par Nathalie Serny. II n’est pas sans rapport avec l’ouvrage dont on vient de parler, dans la mesure où il met également en scène une jeune femme, confrontée à un milieu familial étouffant et à un monde social rebutant, même si Rosario Villajos aborde ces thématiques avec moins d’invention poétique que Laura Vazquez.Ici, le roman se déroule sur un soir de l’été 1994, de 18 h 15 à 21 h 45 précisément, lorsque Catalina, âgée de 16 ans, quitte précipitamment la maison de son amie et se retrouve obligée de faire du stop, dans la crainte de faire de mauvaises rencontres, mais aussi dans la peur de ne pas pouvoir respecter le couvre-feu que lui imposent ses parents. Ces derniers aimeraient la voir rester docile dans la vie repliée que la famille mène, au nom de la grave maladie qu’a eue la narratrice quand elle était enfant, mais surtout de tous les dangers qui guettent un corps féminin dès qu’il se trouve dehors.Un livre qui porte donc, comme l’écrit l’autrice, sur « la malédiction d’avoir un corps », dans la mesure où si Catalina « continue à le cacher, elle ne le laisse pas exister ; si elle le montre, elle a l’impression qu’il n’existe qu’à travers le regard des hommes ».Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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