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Milieux Bibliques - Thomas Römer
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Milieux Bibliques - Thomas Römer

Author: Collège de France

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Le titre de la chaire Milieux bibliques souligne le fait que la Bible hébraïque peut et doit être étudiée avec les mêmes méthodes et les mêmes approches que les autres corpus textuels du Proche-Orient ancien. Les études bibliques en France ne sont malheureusement pas très développées à cause d'une certaine compréhension de la laïcité. Durant les recherches des dernières années la nécessité d'une collaboration étroite entre les études philologiques, historiques et archéologiques s'est fait de plus en plus sentir, et l'équipe a renforcé les contacts avec le département d'archéologie de l'université de Tel-Aviv.

La plupart des cours du titulaire de la chaire ont porté sur différents ensembles littéraires qui sont à l'origine de la Torah (du Pentateuque), et donc de la Bible hébraïque : les traditions sur Abraham, le livre de l'Exode, l'histoire de Joseph (Gn 37-50) et le livre des Nombres. Contrairement au modèle traditionnel dit documentaire (toujours en vogue dans de nombreuses universités nord-américaines), il paraît désormais plus que plausible que l'origine du Pentateuque se trouve dans la narration de l'Exode, qui à l'origine a été une tradition du Nord, et qui a été mis par écrit pour la première fois au VIIe siècle avant l'ère chrétienne, dans le royaume de Juda. Des cours récents sur l'histoire de l'Arche ont confirmé cette hypothèse qui est actuellement soumise à vérification dans un cours de synthèse s'étendant sur trois ans : Naissance de la Bible.

136 Episodes
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Thomas RömerCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Milieux BibliquesSéminaire - Valérie Nicolet : La nouvelle création le dans Nouveau TestamentValérie NicoletInstitut protestant de théologie
Thomas RömerCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Milieux Bibliques19 - Discours bibliques sur les origines (Genèse 1-11) : « La terre entière n'était qu'une seule langue… » – La tour de Babel et la dispersion de l'humanité (Gn 11,1-9)RésuméLe fameux récit de la tour de Babel en Gn 11,1-9 décrit la tentative des hommes d'atteindre le ciel puis l'intervention divine pour limiter leur folie de grandeurs. C'est l'origine des langues, provoquant la dispersion de l'humanité sur la terre.
Thomas RömerCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Milieux BibliquesConférence - Christophe Nihan : Nourrir les morts : genèse et transformations d'une pratique funéraire dans l'Israël ancienChristophe NihanFaculté de Théologie, Université de MunsterRésuméLa pratique consistant à nourrir, à intervalles plus ou moins réguliers, les défunts d'une famille est bien documentée dans l'ensemble du Proche-Orient ancien. Plusieurs données, tant archéologiques que textuelles, attestent que cette pratique représentait également un élément important du culte funéraire en Israël à l'époque royale (préexilique). Selon une thèse classique, cette pratique aurait été progressivement abandonnée après l'exil, en lien avec l'émergence du monothéisme yahviste. Cette thèse semble appuyée par certains textes, mais elle est également contredite par d'autres données, qui montrent au contraire une continuation de la pratique consistant à nourrir les morts bien après l'exil. Se pose alors la question de savoir comment expliquer cette contradiction apparente. Jusqu'à présent, cette question n'a guère reçu de réponse satisfaisante. Si certains travaux récents, notamment américains (M. Suriano, K.M. Sonia), estiment à juste titre la thèse classique trop rigide, ils ne proposent pas pour autant d'interprétations permettant d'expliquer la coexistence de vues contradictoires sur l'alimentation des défunts.Dans cette conférence, on commencera par reprendre les principaux éléments composant ce dossier. On proposera ensuite une explication nouvelle, qui repose sur la distinction entre deux conceptions du culte funéraire et, plus largement, des rapports aux morts. Si la pratique consistant à nourrir les morts n'a jamais été véritablement abandonnée ni rejetée, c'est la conception même des morts qui a été progressivement transformée. On s'interrogera pour finir sur les ressorts et les enjeux de cette transformation dans une perspective d'histoire des religions comparée.
Thomas RömerCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Milieux BibliquesSéminaire - Jürg Hutzli : Genèse 10 – une mappemonde en forme littéraireJürg HutzliUniversité de Lausanne
Thomas RömerCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Milieux Bibliques18 - Discours bibliques sur les origines (Genèse 1-11) : « Noé but du vin et s'enivra… » – L'invention du vin et la différenciation des peuples (Gn 9,18-10,32)RésuméGn 9,18-10,32 décrit les premiers pas de l'humanité après le déluge ainsi que les origines des différents peuples. Pourquoi la découverte du vin est-elle déterminante et comment les différents peuples sont-ils classifiés ?
Thomas RömerCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Milieux BibliquesSéminaire - Frédérique Michèle Rey : Les deux récits de création : transmission textuelle, traductions et premières réceptionsFrédérique Michèle ReyUniversité de Lorraine
Thomas RömerCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Milieux Bibliques17 - Discours bibliques sur les origines (Genèse 1-11) : « Je ne maudirai plus jamais le sol à cause de l'homme… » – La fin du déluge (Gn 8,1-9,17)RésuméComment le déluge s'arrête-il et à quoi aboutit-il ? Là encore, le texte, Gn 8,1-9,17, offre plus d'une réponse à ces questions.
Thomas RömerCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Milieux BibliquesSéminaire - Sophie Ramond : Comment et pourquoi les Psaumes bibliques parlent-ils des origines ?Sophie RamondInstitut catholique de Paris
Thomas RömerCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Milieux Bibliques16 - Discours bibliques sur les origines (Genèse 1-11) : « La méchanceté des humains se multipliait sur la terre… » – Les raisons du déluge et son déclenchement (Gn 6-7)RésuméPourquoi Yhwh décide-t-il de détruire sa création et comment s'y prend-il ? L'enchevêtrement de deux récits différents du déluge en Gn 6-7 occasionne plusieurs réponses à ces questions.
Thomas RömerCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Milieux BibliquesSéminaire - Michaela Bauks : Ce que péché veut dire – quelques considérations à partir de Genèse 4,7Michaela BauksUniversité de Coblence-Landau
Thomas RömerCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Milieux Bibliques15 - Discours bibliques sur les origines (Genèse 1-11) : « Metoushèlah vécut 969 ans » – Les Patriarches avant le Déluge (Gn 5)RésuméGn 5 décrit les premières générations de l'humanité, avant le déluge, une super-humanité, avec des longévités de plusieurs siècles…
Thomas RömerCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Milieux BibliquesSéminaire - Corinne Lanoir : Les origines de la femme dans la GenèseCorinne LanoirInstitut protestant de théologie
Thomas RömerCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Milieux Bibliques04 - Discours bibliques sur les origines (Genèse 1-11) : « Caïn attaqua son frère Abel et le tua… » – L'origine de la violence (Gn 4)RésuméGn 4 décrit le premier meurtre de l'humanité, celui d'Abel par son propre frère Caïn. D'où vient la violence humaine et comment la juguler ?
Thomas RömerCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Milieux BibliquesSéminaire - Laura Battini : Aux origines du monde : la théomachie comme phase cosmogonique dans la pensée mésopotamienneLaura BattiniCNRS, UMR 7192
Thomas RömerCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Milieux Bibliques03 - Discours bibliques sur les origines (Genèse 1-11) : « Leurs yeux s'ouvrirent et ils surent qu'ils étaient nus… » – L'expulsion du jardin (Gn 3)RésuméGn 3 contient le fameux récit de la faute originelle d'Adam et Ève au jardin d'Éden. Pourquoi l'homme et la femme sont-ils condamnés et en quoi consiste cette condamnation ?
Thomas RömerCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Milieux BibliquesSéminaire - Nele Ziegler : Les dieux créateurs (et destructeurs) selon la documentation mésopotamienne du IIe millénaire av. J.-C.Nele ZieglerCNRS, UMR 7192
Thomas RömerCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Milieux Bibliques02 - Discours bibliques sur les origines (Genèse 1-11) : « Il n'est pas bon pour l'être humain d'être seul… » – La création de l'être humain (Gn 2,4-25)RésuméGn 2,4-25 présente une nouvelle version de la création de l'homme, bien différente qu'en Gn 1. En quoi ce nouveau récit diffère-t-il, d'où provient-il, et pourquoi l'apposer au premier récit de création ?
Thomas RömerCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Milieux BibliquesSéminaire - Comment dire les origines dans le monde biblique et le Proche-Orient ancien - Hélène Bouillon : Les mythes égyptiens de la création : de l'un au multipleHélène BouillonMusée du Louvre-Lens
Thomas RömerCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Milieux Bibliques01 - Discours bibliques sur les origines (Genèse 1-11) : « Que la lumière soit… » – La création du monde et des êtres humains (Gn 1,1-2,3)Ce cours porte sur les premiers chapitres de la Bible qui contiennent une réflexion sur les origines du monde, des êtres humains, de la différenciation entre le monde des dieux et celui des hommes, des conflits entre les hommes. Ces récits abordent également la question de la destruction d'un premier monde par les dieux, la différenciation des peuples ainsi que le désir des hommes de se mesurer avec les dieux. Le cours propose une analyse philologique, diachronique et historique qui vise à une meilleure intelligence des récits des origines dans la Bible hébraïque.RésuméDans le premier récit de création en Gn 1,1–2,3, le ciel, la mer et la terre sont parfaitement ordonnés par Yhwh. Pourquoi désigne-t-on ce récit comme sacerdotal ?
Thomas RömerCollège de FranceMilieux bibliquesAnnée 2023-2024Conférence - Yossi Maurey : Paris, la nouvelle Jérusalem : la liturgie de la Sainte-ChapelleYossi Maurey, Professeur associé, chef du département de musicologie, vice-doyen à la recherche à la faculté des sciences humaines, université hébraïque de JérusalemDès l'origine, Jérusalem a eu une immense importance dans la liturgie chrétienne médiévale. La cité céleste joue un rôle central dans l'eschatologie chrétienne. Jérusalem est une ville admirée, imaginée, commentée et nourrie par les Écritures. L'exégèse patristique et les théologiens médiévaux ont assuré la synthèse et la continuité entre la Jérusalem de l'Ancien Testament et celle du Nouveau, conférant à la première une nouvelle signification chrétienne. Et pourtant, la célébration de la Jérusalem céleste dans la liturgie n'a pas remis en cause la nécessité de s'emparer de la Jérusalem terrestre, comme le démontre clairement toute l'entreprise de la croisade. La parenté spirituelle allait de pair avec une parenté matérielle, et les reliques de Jérusalem devinrent des objets de dévotion et des pierres angulaires d'églises et de villes. Durant ma conférence, j'examinerai les manières dont la liturgie et la musique médiévales ont façonné et concrétisé la notion de la Jérusalem céleste, fournissant un élément essentiel aux projets idéologiques et aux constructions physiques salués comme la « Nouvelle Jérusalem ».Cette conférence sera consacrée à la manière dont l'une des reliques majeures de la chrétienté, la Couronne d'épines, est devenue en France un objet de dévotion personnelle et nationale, malgré sa valeur universelle et l'intérêt qu'y portaient les fidèles d'autres pays. De son lieu d'origine à Jérusalem, et après deux siècles au palais byzantin de Constantinople, la Couronne fut transférée en France en 1239. Le 11 août, le jeune roi Louis IX (r. 1226-70) et sa suite la recueillent à Villeneuve-l'Archevesque, non loin de la ville de Sens. Louis défile pieds nus et vêtu d'une tunique dans les rues de la ville, arborant la Couronne acquise depuis peu. La France a revendiqué cette dernière au milieu du XIIIe siècle, dans le cadre d'une campagne qui impliquait la construction d'une magnifique chapelle et l'élaboration de nouvelles liturgies devant attirer l'attention sur elle. C'est ainsi que la Sainte-Chapelle fut conçue spécifiquement pour l'exposer, avec d'autres reliques. Située dans l'enceinte du palais royal de l'île de la Cité, il s'agissait une église privée qui, comme nous le verrons, a renforcé le statut de Paris en tant que centre religieux. Si la France n'a pas été le premier pays à posséder la Couronne d'épines, elle a été la première à exploiter sa valeur potentielle de relique – qu'elle a, en sorte, « activée ». Le transfert de la Couronne et d'autres reliques à Paris a marqué le début d'une nouvelle ère pour la France, et pour le roi Louis en particulier. Les liturgistes, les compositeurs, et les représentants de la royauté, qui ont rapidement saisi toute l'importance des attributs de la Passion du Christ nouvellement acquis, ont entrepris de les intégrer dans un récit qui mettait en avant la France, Paris et son roi et les idéalisait.Grâce aux poètes, aux compositeurs, aux liturgistes et aux copistes animés par la volonté de tirer un profit politique et théologique d'une relique extraordinaire, la Couronne a été « activée » par les mots et la musique, et rendue, pour ainsi dire, parlante. Par leur travail, l'idée selon laquelle Dieu aurait choisi les Français de préférence aux autres nations pour recevoir la Couronne, et réservé un rôle particulier à Paris dans le plan du salut, a pu rayonner.Il ressort de la liturgie de la Sainte-Chapelle que, pour Louis IX, la possession de la Couronne lui garantissait une place dans l'éternité, ainsi qu'à la France. Il n'en souhaita pas moins, une fois le bâtiment achevé, prolonger sa quête du salut spirituel dans une entreprise terrestre, dont il pensait certainement qu'elle compléterait la précédente. Ce fut sa première croisade. Après avoir affirmé en mots et en musique l'affinité spirituelle de Paris et Jérusalem, Louis était résolu à ajouter un maillon à la chaîne reliant les Francs aux Byzantins puis aux personnages de l'Ancien Testament dans une narration continue. En ce sens, nous pourrions interpréter la liturgie de la Couronne et des reliques comme la préfiguration d'une trajectoire physique allant de la nouvelle Terre sainte à l'ancienne, et vice-versa.
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