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Monde Numérique (Actu Tech)
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Monde Numérique (Actu Tech)

Author: Jerome Colombain

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Description

Le podcast tech Monde Numérique décrypte l’actualité du numérique et les enjeux des technologies.

Qui suis-je ?

Jérôme Colombain, journaliste spécialiste des technologies et de l’innovation depuis plus de 25 ans (France Info, La Chaîne Techno, Tech & Co), 3ème influenceur tech français au classement Tyto 2025.

Que propose ce podcast ?

Monde Numérique explore les grands sujets du secteur de l'innovation à travers des news, des interviews d’experts et des échanges éclairants dans un langage clair et accessible à tous les publics. Le podcast aborde les technologies et les questions éthiques, économiques et sociétales qui y sont liées.

Des rendez-vous réguliers : L'HEBDO, un magazine complet chaque samedi, et des interviews versions longues, des actus, des éditos ainsi que des reportages les autres jours de la semaine.

Indépendant et neutre, Monde Numérique propose une lecture critique mais constructive du progrès technologique et des transformations profondes que cela provoque dans nos vies, nos métiers et notre société. Loin des discours marketing, place est faite à la pédagogie, la curiosité et la réflexion. Le ton est journalistique, rigoureux et ouvert.

Au menu : intelligence artificielle, cybersécurité, data, cloud, robotique, réseaux sociaux, souveraineté numérique, environnement, innovation…

À qui s’adresse ce podcast ?

Que vous soyez professionnel du numérique, étudiant, journaliste, décideur, ou simplement curieux de comprendre les innovations qui changent le monde, ce podcast est votre rendez-vous pour prendre du recul et nourrir votre culture numérique.

Comprendre la tech pour mieux décider, mieux agir, mieux vivre avec elle !

Mots-clés : podcast tech, innovation, technologie, intelligence artificielle, IA générative, numérique, cybersécurité, data, cloud, robotique, réseaux sociaux, régulation, souveraineté numérique, transformation digitale, environnement, emploi, société, économie numérique, actualité tech.

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Reverse
Après une année 2025 marquée par des fuites de données massives, la cybercriminalité change d’échelle. Benoît Grünemwald, expert cybersécurité chez ESET, analyse les menaces émergentes, l’usage croissant de l’IA par les attaquants et la capacité de réponse des défenseurs à l’aube de 2026.Interview : Benoît Grünemwald, expert cybersécurité chez ESETEn partenariat avec ESETSi l’on dresse le bilan de 2025 en matière de cybercriminalité, que faut-il retenir en priorité ?En 2025, ce sont avant tout des fuites de données à très grande échelle. Elles ont touché des entreprises, mais aussi des fédérations sportives françaises et des services parapublics comme France Travail. L’ampleur est telle qu’on peut considérer que presque tout le monde a été concerné, directement ou indirectement.Pourquoi dites-vous que les conséquences se feront surtout sentir en 2026 ?Parce qu’il faut du temps aux cybercriminels pour exploiter ces données. Certains sont spécialisés dans la récupération d’informations et la constitution de bases, parfois revendues sur le dark web. En recoupant plusieurs fuites, notamment grâce à l’intelligence artificielle, ils peuvent créer des profils très précis. Cela ouvre la voie à des campagnes de phishing ciblées, mais aussi à des risques bien réels dans le monde physique.L’intelligence artificielle a-t-elle marqué un tournant en 2025 pour les cyberattaquants ?Oui, clairement. On est passé de simples expérimentations à des logiciels malveillants capables de se réécrire eux-mêmes, partiellement ou totalement, grâce à l’IA. Certains malwares utilisent désormais des API pour dialoguer avec une IA hébergée sur un serveur contrôlé par l’attaquant, afin de décider quoi faire des données trouvées sur la machine de la victime. C’est un changement de paradigme important, même si ces menaces restent aujourd’hui bien détectées.On a aussi parlé de l’utilisation d’agents d’IA comme Claude par des groupes de pirates…Oui, c’est notamment documenté dans un rapport d’Anthropic sur l’utilisation détournée de Claude. Des agents spécialisés ont été utilisés pour automatiser quasiment toute la chaîne d’une attaque. Chaque agent se charge d’une étape, avec très peu d’interactions humaines. Cela réduit la complexité technique pour les attaquants, mais cela reste encore relativement encadré.Les défenseurs utilisent eux aussi l’IA. Avec quels résultats ?Les défenseurs utilisent l’IA depuis longtemps, notamment pour les tests de pénétration, ou pen tests. Récemment, une IA a même remporté un concours de hacking éthique, en identifiant des failles plus efficacement que des experts humains. C’est un signal fort sur la capacité de l’IA à renforcer la sécurité des systèmes avant que les cybercriminels ne les exploitent. CHAPITRES : 00:03:37 - L'IA au service des cybercriminels 00:10:16 - Utilisation de l'IA pour la prévention 00:13:05 - Perspectives de 2026 et vigilance 00:14:22 - Lutte contre la cybercriminalité -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
À l’heure des bilans technologiques, Patrice Duboé décrypte les grandes ruptures de 2025 et trace les lignes de force de 2026, entre IA générative, robots industriels, enjeux énergétiques, cybersécurité et transformation profonde des entreprises mondiales.En partenariat avec CapgeminiInterview : Patrice Duboé, directeur de l’Innovation pour l’Europe du Sud chez CapgeminiQuelles grandes tendances technologiques retenez-vous de l’année 2025 ?2025 a été une année extrêmement riche. Impossible de ne pas parler de l’IA générative et surtout de l’arrivée concrète des agents. Ils sont désormais déployés à grande échelle, avec des cas d’usage très opérationnels. Dans les centres de support, par exemple, on utilise des agents capables d’analyser des décennies de tickets pour identifier instantanément les causes probables d’un problème, en s’appuyant sur des technologies issues de l’IA générative telles que celles développées par des acteurs comme OpenAI ou intégrées dans des solutions d’entreprise. Résultat : jusqu’à 25 % de gains de productivité. On n’est plus dans l’expérimentation, mais clairement dans l’industrialisation.L’informatique quantique progresse aussi. Où en est-on réellement ?Le quantique reste encore très orienté recherche, mais ses promesses sont majeures. On le voit déjà dans la météorologie, où l’on parvient à allonger les prévisions grâce à des modèles toujours plus complexes, développés notamment par des instituts de recherche et des industriels comme IBM Quantum. Demain, cela va transformer la recherche médicale, en particulier sur le cancer. Mais il y a aussi un enjeu critique en cybersécurité : le jour où les ordinateurs quantiques pourront casser nos clés de chiffrement actuelles. C’est pour cela que les entreprises travaillent dès maintenant sur la cryptographie post-quantique, par exemple à travers les recommandations du NIST.Robots, humanoïdes, “dark factories” : que faut-il attendre de 2026 ?2026 sera clairement une année d’accélération. Les robots et les humanoïdes vont encore gagner du terrain, portés par l’IA. On voit émerger en Chine les premières dark factories, des usines entièrement automatisées, inspirées des modèles déployés par des groupes industriels comme Xiaomi ou dans l’automobile électrique. Ces sites fonctionnent sans éclairage ni présence humaine, 24h/24, et consomment moins d’énergie. Ils répondent aussi à une pénurie mondiale de main-d’œuvre. Contrairement aux craintes habituelles, il ne s’agit pas seulement de supprimer des emplois, mais de transformer le travail et de créer de nouveaux métiers, notamment autour de l’ingénierie et de la supervision des systèmes.Faut-il craindre une bulle de l’IA ?Je distinguerais la bulle financière de la bulle technologique. Il y a sans doute une surévaluation financière, notamment autour des fabricants de puces comme NVIDIA, dont les technologies sont devenues centrales pour l’IA, et un ajustement est probable fin 2026. En revanche, sur le plan technologique, l’IA n’est pas une bulle. Les gains sont réels, mesurables et déjà intégrés dans les usages. Contrairement à d’autres concepts comme le métaverse, l’IA va transformer durablement notre façon de travailler, d’apprendre et de produire.-----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Bilan de fin d’année de part et d’autre de l’Atlantique : intelligence artificielle, régulation, cybersécurité, souveraineté numérique et gadgets futuristes. On passe au crible une année 2025 aussi dense que révélatrice.Avec Bruno Guglielminetti (Mon Carnet)Intelligence artificielle : la bataille des modèles et l’avalanche d’investissementsL’année 2025 a été marquée par une concurrence accrue entre modèles d’IA, avec un rattrapage spectaculaire des challengers face à ChatGPT. Les investissements se chiffrent désormais en centaines de milliards de dollars, sans que la fameuse « bulle de l’IA » n’ait réellement éclaté, renforçant l’idée que la technologie est déjà profondément ancrée dans l’économie réelle.IA et entreprises : promesses, frustrations et emplois menacésL’adoption de l’IA en entreprise progresse, mais de manière contrastée. Les outils comme Copilot peinent parfois à convaincre les salariés, tandis que des études montrent que l’IA pourrait freiner l’embauche des juniors au profit de profils plus expérimentés augmentés par la technologie, soulevant de vraies questions sur la relève et l’avenir du travail.Médias, contenus et création à l’ère de l’IARédactions, journalistes et créateurs de contenu intègrent progressivement l’IA dans leurs pratiques. Si les gains de productivité sont réels, la fiabilité des contenus générés reste imparfaite et impose des vérifications constantes. Le débat sur l’authenticité et la valeur du travail journalistique est plus vif que jamais.Publicité sans IA : le coup d’éclat d’IntermarchéLa publicité de Noël d’Intermarché (👉 https://www.intermarche.com/) a créé la surprise avec plus d’un milliard de vues, revendiquant une création sans intelligence artificielle. Un succès qui rappelle que l’émotion et la narration humaine conservent une force intacte face aux technologies automatisées.Régulation et souveraineté numérique : Europe contre Amérique du NordEntre l’AI Act européen, déjà contesté avant même son application, et la dérégulation américaine, 2025 a été une année charnière. La souveraineté numérique est devenue un sujet central, notamment après des épisodes révélateurs impliquant des acteurs du cloud et des pressions géopolitiques croissantes.Les fleurons français de l’IA sous les projecteursLa France a vu émerger et s’affirmer des acteurs clés comme Mistral AI (👉 https://mistral.ai/), tandis que le retour en France de figures majeures de la recherche en intelligence artificielle nourrit autant d’espoirs que de débats politiques et industriels.Cybersécurité : fuites de données, attaques et pannes géantesEntre cyberattaques massives, fuites de données sensibles et pannes d’infrastructures critiques comme Cloudflare (👉 https://www.cloudflare.com/), l’année a rappelé à quel point nos sociétés sont dépendantes du numérique. L’IA joue un rôle ambivalent, à la fois arme pour les attaquants et outil pour les défenseurs.Produits tech et gadgets : peu de grandes nouveautés, mais quelques signaux fortsCôté matériel, l’année a été relativement calme, hormis l’émergence de nouveaux formats comme l’iPhone plus léger et l’essor des lunettes connectées de Meta (👉 https://about.meta.com/), notamment les Ray-Ban intelligentes, qui commencent à dépasser le simple gadget.Robotique humanoïde : promesses spectaculaires, réalités complexes2025 pourrait rester comme l’an zéro de la robotique humanoïde, avec une multiplication d’annonces et de prototypes, notamment en Chine. Mais entre enjeux de sécurité, attentes irréalistes et limites technologiques, le chemin vers une adoption massive dans les foyers reste semé d’embûches. CHAPITRES : 00:00:08 - Joyeux Noël, mon cher Bruno 00:00:32 - L'année de l'IA 00:05:57 - IA et entreprises 00:12:28 - Souveraineté numérique 00:19:20 - Luc Julia et l'IA 00:23:26 - Cyberattaques et fuites 00:25:22 - Produits tech de l'année 00:31:13 - Robotique humanoïde 00:37:58 - Joyeuses fêtes et remerciements 00:16:17 - Chapitre -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L’intelligence artificielle, la robotique, la cybersécurité et la désinformation ont marqué 2025. Dans ce dernier Hebdo de l’année, on dresse le bilan d’un millésime technologique hors norme et se projette déjà vers 2026.💡Découvrez Frogans, l’innovation française qui réinvente le Web [PARTENARIAT]L’actu de la semaine : cyberattaques, deepfakes et grandes manœuvres numériquesL’actualité est dominée par une cyberattaque d’ampleur visant le ministère français de l’Intérieur, suivie de soupçons de fuites massives de données impliquant la CAF et le ministère des Sports. On revient aussi sur une fausse vidéo générée par IA annonçant un coup d’État en France, largement diffusée sur Facebook, qui a suscité la réaction d’Emmanuel Macron et relancé le débat sur la désinformation et la responsabilité des plateformes.Côté innovations, OpenAI ouvre un App Directory intégré à ChatGPT, tandis que Google dévoile Gemini 3 Flash, un modèle plus léger destiné aux usages quotidiens. Enfin, TikTok trouve un accord pour passer sous contrôle majoritairement américain aux États-Unis, mettant fin à plusieurs années d’incertitudes politiques.IA : course aux modèles et investissements recordsAvec Bruno Guglielminetti, journaliste et animateur de Mon Carnet, le débrief transatlantique revient sur l’année 2025 marquée par une accélération spectaculaire de l’IA. Bataille féroce entre OpenAI et Google, investissements colossaux chiffrés en dizaines de milliards de dollars et montée en puissance des usages en entreprise : l’IA s’impose comme un pilier stratégique, malgré les interrogations persistantes sur une possible bulle financière.Le débrief revient sur l’émergence de la robotique humanoïde, particulièrement portée par la Chine, et sur les avancées des lunettes connectées, notamment celles de Meta en partenariat avec Ray-Ban. Entre espoirs d’usages concrets et inquiétudes liées à la sécurité et aux attentes excessives, 2025 apparaît comme une année charnière pour ces technologies.Agents IA et dark factories : le regard de CapgeminiPatrice Duboé, Directeur de l’innovation Europe du Sud chez Capgemini, analyse les grandes tendances technologiques de l’année. Il décrypte l’essor des agents IA déjà déployés à grande échelle dans les entreprises, notamment dans les centres de support, ainsi que le phénomène des « dark factories » chinoises, où robotique et automatisation redéfinissent la production industrielle [PARTENARIAT]. Cybersécurité : une année noire pour les données personnellesBenoît Grünemwald, expert cybersécurité chez ESET, dresse un constat préoccupant : fuites de données massives, attaques en série contre des institutions publiques, fédérations sportives et entreprises françaises. Il alerte sur l’utilisation croissante de l’IA par les cybercriminels, capables désormais d’automatiser certaines attaques via des agents intelligents, tout en soulignant que les outils de défense progressent eux aussi [PARTENARIAT]. Un ancien commando face aux dronesEnfin, Louis Saillans, cofondateur d’Askalon Industries et ancien commando de marine, présente une technologie innovante de détection de drones basée sur des capteurs acoustiques et l’IA. Pensé pour les aéroports et les sites sensibles, ce système illustre comment l’expérience militaire peut nourrir des solutions civiles face aux nouvelles menaces aériennes. CHAPITRES : 00:00:15 - Bilan de l'année 2025 00:00:41 - Agents IA et Dark Factories 00:04:30 - Cyberattaques et fuites de données 00:06:08 - Désinformation et vidéos trompeuses 00:10:03 - Innovations d'OpenAI et Google 00:14:57 - Réseaux sociaux et protection des enfants 00:17:13 - Réflexions sur l'année écoulée 00:22:22 - Lunettes connectées et nouvelles technologies 00:24:05 - Robotique et défis à venir 00:29:17 - Innovations et entrepreneurs 00:48:13 - Technologie anti-drone et sécurité 00:58:40 - Clôture de l'année et remerciements -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La récente visite d’Emmanuel Macron en Chine a placé l’intelligence artificielle au centre des échanges franco-chinois. Au menu : coopérations éducatives, données numériques, voitures autonomes et open source.Interview : Shanhui Zhang, journaliste à China Global Television Network (CGTN)Vous avez suivi le déplacement du président français en Chine. Que faut-il en retenir sur le plan technologique ?Cette visite s’inscrit dans une continuité : c’était déjà la quatrième fois qu’Emmanuel Macron se rendait en Chine. À chaque déplacement, le président français aborde plusieurs dossiers clés - énergie, géopolitique, économie - mais cette fois encore, la dimension technologique, et en particulier l’intelligence artificielle, était centrale. La France joue un rôle important au sein de l’Union européenne, notamment dans la définition des normes, et cela pèse fortement dans les discussions avec la Chine sur l’IA, la gestion des données et les coopérations industrielles.Un moment marquant a été la tenue de la septième session du comité des entrepreneurs franco-chinois, qui réunit de grandes entreprises des deux pays pour explorer les opportunités de coopération à l’ère numérique. On a vu la présence d’acteurs majeurs de l’IA chinoise comme iFLYTEK, un leader de l’intelligence artificielle spécialisé dans la traduction automatique, l’éducation et la santé, dont les technologies sont déjà largement utilisées en Chine et pourraient, à terme, s’exporter vers la France et l’Europe.La coopération éducative et scientifique semble également centrale. Pourquoi ?Parce que l’intelligence artificielle ne se limite pas aux entreprises : elle se construit aussi dans les universités. Lors de son discours à l’université du Sichuan, Emmanuel Macron a clairement évoqué les opportunités offertes aux étudiants chinois de venir étudier en France, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle et des hautes technologies.Mais il faut aussi souligner que la Chine a énormément investi ces dernières années dans l’enseignement de l’IA. L’avenir ne sera donc pas une coopération à sens unique, mais plutôt une exploration commune, « main dans la main ». L’objectif est un échange équilibré de compétences, de chercheurs et d’étudiants, bénéfique à la fois à la Chine et à la France.Les questions des données et de la méfiance européenne à l'égard de la Chine ont-elles été abordées ?Oui, c’est un sujet absolument central, qui touche au cœur même de la coopération technologique entre la Chine et l’Europe. En juillet 2025, un dialogue spécifique sur l’intelligence artificielle a eu lieu entre le vice-ministre chinois des Sciences et Technologies et l’envoyé spécial du président français. Les deux parties ont publié une déclaration commune insistant sur le développement d’une IA sûre, équitable et porteuse de sens, ainsi que sur la nécessité d’une gouvernance mondiale de ces technologies.La Chine cherche aujourd’hui à rassurer les Européens, notamment sur la gestion des données, en travaillant avec l’Union européenne à la création de plateformes bilatérales et à une meilleure organisation des flux de données. L’idée est de trouver des convergences entre les règles européennes, comme le Règlement général sur la protection des données (RGPD), et les lois chinoises sur la sécurité des données, afin de bâtir un cadre commun acceptable des deux côtés.Voir : China Global Television Network (CGTN) CHAPITRES : 00:00:24 - Rencontre entre Macron et les entreprises 00:04:30 - Ambivalences dans les relations Chine-Europe 00:06:39 - Questions sur la sécurité des données 00:07:51 - Innovations en conduite autonome 00:11:40 - Avenir des véhicules autonomes 00:13:54 - Normes communes en matière de données 00:14:07 - Robots humanoïdes en Chine 00:16:58 - Prise en charge des personnes âgées -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comment garantir la sécurité des données à l'ère du "cloud hybride" ? Une émission spéciale enregistrée à l'occasion de l'événement NetApp INSIGHT Xtra Paris.En partenariat avec NetAppGuillaume de Landtsheer, vice-président France de NetApp Pourquoi le cloud est-il devenu une infrastructure critique, mais aussi un sujet de défiance ?Le cloud computing est devenu invisible, mais absolument indispensable. Il est derrière nos applications, nos services numériques et, plus largement, derrière le fonctionnement des entreprises et des services publics. En parallèle, il cristallise des inquiétudes légitimes : où sont stockées les données, qui y a accès et selon quelles règles ? La souveraineté numérique ne se résume pas à la nationalité d’un fournisseur, mais à un cadre de confiance, de transparence et de contrôle donné aux clients. Notre rôle est de fournir une technologie qui permette cette maîtrise, sans accès direct de notre part aux données.Comment garantir la souveraineté des données quand les acteurs sont mondiaux ?Vouloir une souveraineté basée uniquement sur l’origine géographique des entreprises n’est pas réaliste. Beaucoup de nos clients sont internationaux et ont besoin que leurs données circulent de manière sécurisée entre plusieurs pays. Nous parlons donc de « trusted vendor », un fournisseur de confiance, transparent sur sa gouvernance, ses obligations légales et ses pratiques de sécurité, en cohérence avec des cadres comme SecNumCloud porté par l’ANSSI. Concrètement, nos technologies sont déployées chez les clients de manière totalement étanche : même en tant qu’éditeur, nous n’avons aucun accès aux données, y compris face à des demandes extérieures.Paul Cayot, directeur commercial de TélédiagComment garantir la protection des données de santé dans le cloud ?Le principal défi aujourd’hui pour une entreprise comme la nôtre, qui stocke et transmet des données de santé, c’est de concilier trois exigences qui peuvent sembler contradictoires : une sécurité absolue, une disponibilité permanente et une résilience face à des menaces en constante évolution. Nous manipulons des données patients extrêmement sensibles, vitales même, dans des contextes d’urgence où la moindre interruption peut avoir des conséquences graves. Cela impose des infrastructures certifiées comme le HDS, des redondances multiples, des plans de reprise robustes, mais aussi une vigilance humaine permanente. Nous avons connu un épisode grave de cyberattaque qui a paralysé nos systèmes. Ce qui a fait la différence, ce sont les mécanismes de résilience, comme le système snapshot, qui nous ont permis de préserver l’intégrité des données et de redémarrer rapidement sans aucune fuite. CHAPITRES : 00:00:33 - Le Cloud et la Confiance Numérique 00:03:28 - Diagnostic à Distance et Sécurité 00:06:02 - Souveraineté Numérique 00:08:50 - Certification HDS et Données de Santé 00:12:01 - Cyberattaques et Réactions 00:20:55 - L'IA et l'Avenir de la Radiologie 00:24:49 - Collaboration Homme-Machine 00:25:49 - Diversité des Clients et Applications -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Des géants de la tech envisagent d’installer des data centers dans l’espace pour répondre aux besoins explosifs de l’IA, en misant sur l’énergie solaire et des infrastructures orbitales inédites mondiales.Interview : Julien Villeret, directeur de l’innovation d’EDFEn partenariat avec EDFPourquoi l’idée d’installer des data centers dans l’espace séduit-elle les géants de la tech ?Un data center, ce n’est pas seulement de l’informatique et des serveurs : c’est avant tout une question d’énergie, et de beaucoup d’énergie. Même si les puces et les modèles d’IA deviennent plus sobres, les usages explosent, notamment avec l’IA générative et l’inférence. Résultat : les besoins en calcul augmentent de façon exponentielle, et donc la consommation électrique aussi. La vraie question, aujourd’hui, c’est comment fournir une énergie massive, fiable et au coût le plus bas possible à ces infrastructures. C’est là que l’espace commence à faire rêver les grands acteurs du numérique comme Google, Amazon ou Tesla.En quoi l’espace apporterait-il un avantage décisif par rapport à la Terre ?Sur Terre, raccorder un data center au réseau électrique prend des années. Il faut des autorisations, creuser des tranchées, poser des câbles à très haute tension : c’est lourd, long et peu compatible avec le rythme du numérique. Dans l’espace, l’idée est de se rapprocher du Soleil. L’énergie solaire y est quasi permanente et beaucoup plus intense qu’au sol : en orbite géostationnaire, on capte jusqu’à 20 à 50 fois plus d’énergie. Il n’y a quasiment pas de cycle jour-nuit, ce qui permet une production continue. Sur le papier, c’est une source d’énergie abondante, puissante et presque illimitée.Comment communiquer avec des data centers situés en orbite ?Les technologies existent déjà. On fait exactement comme avec des constellations de satellites type Starlink : des communications à très haut débit entre l’espace et la Terre. Certes, la latence est un peu plus élevée qu’avec des infrastructures terrestres, mais pour des services d’IA, quelques dizaines de millisecondes ne posent aucun problème. Ce n’est pas idéal pour le gaming ultra-réactif, mais pour le traitement de données ou l’IA, c’est tout à fait acceptable et déjà opérationnel.Est-ce réellement faisable aujourd’hui, ou est-ce encore de la science-fiction ?Techniquement, c’est crédible. Économiquement, c’est encore un énorme pari. Des acteurs comme la startup StarCloud, soutenue par NVIDIA, ont déjà lancé un premier satellite avec des GPU embarqués, mis en orbite par SpaceX, capable d’exécuter des modèles d’IA comme Gemma de Google. C’est encore très symbolique, mais ça fonctionne réellement.Les défis restent immenses : rayonnements cosmiques, températures extrêmes, usure accélérée des composants et surtout le refroidissement, très complexe dans le vide spatial. Sans parler du coût des lancements, encore élevé malgré les progrès. Si les promesses de lanceurs comme Starship ou New Glenn se concrétisent, avec des coûts divisés par dix, l’équation pourrait changer. Pour l’instant, on est clairement sur un moonshot, comme le projet Suncatcher développé par Google au sein de sa division X, ambitieux et audacieux… mais encore loin d’un déploiement massif. CHAPITRES : 00:00:42 - Data centers dans l'espace 00:03:22 - Avantages de l'énergie solaire en orbite 00:04:26 - Communication entre Terre et espace 00:05:40 - Réalités économiques des data centers spatiaux 00:06:52 - Défis technologiques à surmonter 00:08:54 - Faisabilité économique des projets spatiaux 00:10:26 - Perspectives européennes et américaines -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ça y est, l’Australie a interdit les réseaux sociaux aux moins de 16 ans. Mais les jeunes rusent...Avec Bruno Guglielminetti (https://moncarnet.com/)L’Australie tente de bannir les jeunes des réseaux, mais...Depuis cette semaine, les jeunes Australiens de moins de 16 ans sont censés être exclus des réseaux sociaux. Une nouvelle loi impose aux plateformes de supprimer leurs comptes. Problème : seuls dix réseaux sont concernés par le texte. Résultat, les adolescents migrent en masse vers des applications comme Lemon8, Yoop ou Coverstar, qui échappent (pour l’instant) à la régulation. Lemon8, appartenant à ByteDance (maison mère de TikTok), est même devenue l’appli la plus téléchargée du pays en un jour. Le gouvernement promet d’adapter la loi, mais la réactivité des jeunes dépasse celle des législateurs.États-Unis : les visiteurs bientôt obligés de livrer 5 ans de vie numérique ?Un décret américain prévoit d’imposer à tout visiteur étranger de fournir un historique de cinq ans de ses activités numériques (réseaux sociaux, publications publiques). Ce projet, en discussion pour 60 jours, provoque un certain émoi, notamment en France. En réalité, la collecte d’informations est déjà partiellement en place via la demande ESTA, même si la saisie reste optionnelle. Le changement : l’application mobile deviendrait obligatoire, notamment pour capter de meilleures photos. Une extension de la surveillance ? Oui. Une nouveauté totale ? Pas vraiment.Adobe et OpenAI : création d’images et PDF intégrés dans ChatGPTAdobe intègre ses outils phares – Photoshop, Acrobat, Adobe Express – directement dans ChatGPT. Une nouveauté qui permet de générer une image avec l’IA, puis de la modifier dans Photoshop sans quitter l’interface. Idem pour les PDF. Ce partenariat vise à contrer Google et son IA Gemini, qui progresse rapidement. Pour les utilisateurs, le bénéfice est net : gain de temps et nouvelles possibilités créatives. C’est aussi une illustration concrète de la fusion croissante entre IA générative et outils métiers. CHAPITRES : 00:00:08 - Introduction à la Toux de Las Vegas 00:00:39 - La Loi Australienne sur les Réseaux Sociaux 00:04:38 - Nouvelles Régulations Américaines 00:09:16 - Innovations de ChatGPT et Adobe 00:12:18 - Impact de l'IA sur la Société 00:14:21 - Centres de Données dans l'Espace 00:16:41 - Voyage d'Emmanuel Macron en Chine 00:18:31 - Souveraineté Numérique et Technologies 00:19:59 - Frictions entre Créateurs et IA 00:21:58 - État des Lieux de la Maison Connectée -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Cette semaine : les architectes de l'IA, GPT 5.2, les meilleurs smartphones, futures lunettes google, data centers dans l’espace, rapprochements Chine et Europe, souveraineté numérique et protection des données de santé.💡Découvrez Frogans, l’innovation française qui réinvente le Web [PARTENARIAT] Les maîtres de l’IALe magazine Time consacre ses personnalités de l’année aux "architectes de l’intelligence artificielle" : Sam Altman (OpenAI), Elon Musk (xAI), Mark Zuckerberg (Meta), Jensen Huang (NVIDIA), Demis Hassabis (DeepMind), Lisa Su (AMD), Dario Amodei (Anthropic) et Fei-Fei Li (Stanford). Tous incarnent une année 2025 marquée par l’essor fulgurant – et parfois inquiétant – de l’IA générative (lire sur Monde Numérique).ChatGPT 5.2 : la réponse d'OpenAI à GoogleOpenAI publie dans la précipitation une nouvelle version de son modèle, quelques semaines à peine après GPT 5.1. Objectif : reprendre la main face à Gemini 3, le modèle de Google qui domine les benchmarks. GPT 5.2 mise sur de meilleures compétences en analyse d’images, rédaction de code et manipulation de tableaux.Meta change de cap, IBM alerteMeta abandonne l’open source avec son futur modèle « Avocado », successeur de LLaMA, et confie la direction de l’IA à Alexander Wang. Une rupture de philosophie. Dans un autre registre, Arvind Krishna (PDG d’IBM) tire la sonnette d’alarme : l’IA va droit dans le mur, avec ses coûts économiques, techniques et énergétiques devenus insoutenables.Musk contre l’EuropeElon Musk s’en prend publiquement à l’Union Européenne après une amende de 120 millions d’euros contre X pour non-respect du DSA. Les smartphones les plus résistants 60 Millions de Consommateurs publie un classement surprenant : les smartphones les plus fiables sont… chinois. Xiaomi, Oppo ou OnePlus devancent Apple et Google.Google mise sur les lunettes, la tech sur l’orbiteGoogle revient dans la course aux lunettes connectées avec trois modèles annoncés pour 2026. Data centers dans l'espaceInstaller des data centers dans l’espace ! C'est la nouvelle lubie des géants de l'IA. Julien Villeret (EDF) explique pourquoi cette vision, autrefois farfelue, s’impose face aux limites terrestres d’approvisionnement énergétique.Chine et Europe : convergence ou défiance ?Depuis Pékin, la journaliste Shanhui Zhang (CGTN) décrypte les ambitions sino-françaises autour de l’intelligence artificielle après la visite d’Emmanuel Macron. Coopération éducative, dialogue sur les données : les deux blocs veulent avancer, malgré une méfiance persistante en Europe.Souveraineté numérique et protection des donnéesEnfin, dans un dossier spécial réalisé avec NetApp, à l'occasion de l'événement Insight Xtra, Guillaume de Landesherr (NetApp France) évoque les défis du cloud de confiance. Paul Cayot (Télédiag) revient sur une cyberattaque évitée de justesse grâce à des snapshots réguliers. L’enjeu de la protection des données, notamment de santé, n’a jamais été aussi critique. CHAPITRES : 00:00:22 - Introduction à l'IA et à la tech 00:04:51 - Évolution de ChatGPT et la concurrence 00:07:38 - L'alerte du PDG d'IBM 00:08:51 - Conflit entre Musk et l'UE 00:10:11 - Smartphones résistants, révélations surprenantes 00:12:05 - Lunettes connectées, nouvelles innovations 00:15:03 - Internet sans navigateur, une nouvelle ère 00:15:16 - Débat sur les réseaux sociaux en Australie 00:19:58 - Accès aux données aux États-Unis 00:24:26 - Partenariat entre Adobe et OpenAI 00:28:21 - Annonces et sujets à venir 00:28:49 - Interviews sur la souveraineté numérique 00:44:14 - Protection des données de santé 00:55:08 - Conclusion et remerciements -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.comHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les géants de l'intelligence artificielle préparent un protocole universel pour permettre aux IA d'interagir avec tous les services numériques sans intégration spécifique.Un langage commun pour les agents intelligentsLes intelligences artificielles peinent aujourd’hui à agir efficacement dans un monde numérique fragmenté. Chaque outil ou service utilise sa propre API, ses propres règles d’interaction. Pour qu’un agent IA exécute une tâche concrète, il doit apprendre à dialoguer avec une multitude de systèmes hétérogènes. C’est à ce problème que répond MCP, le Model Context Protocol, conçu comme un langage universel entre IA et outils numériques.Une initiative d’Anthropic, soutenue par la Linux FoundationCréé en 2024 par deux ingénieurs d’Anthropic, David Soriapara et Justin Sparsomers, MCP vient de franchir une étape décisive : son passage sous l’égide de la Linux Foundation, via une nouvelle entité baptisée Agentic AI Foundation. L’objectif est clair : faire de MCP un standard ouvert, neutre et interopérable, comme l’a été Linux pour les systèmes d’exploitation. Cette fondation assurera la gouvernance, la documentation et la diffusion du protocole.Une architecture en trois couches pour un fonctionnement transparentLe fonctionnement de MCP repose sur une structure en trois éléments : l’agent IA qui formule une demande, le serveur MCP qui traduit cette demande en actions possibles, et l’outil compatible qui exécute l’action. Chaque service numérique déclare ses fonctions, permissions et formats, tandis que l’utilisateur garde la main sur les autorisations. Le protocole agit comme une API universelle, une « grammaire » commune pour permettre aux IA de manipuler n’importe quel outil numérique.Vers une nouvelle ère d’interopérabilité pour l’IALe développement de MCP s’accélère. OpenAI l’intègre dans ChatGPT, Google déploie ses propres serveurs compatibles, et une communauté de développeurs se constitue autour du standard. MCP n’est plus un simple prototype : il amorce son industrialisation. À terme, chaque service numérique pourrait devenir plug and play pour les IA. Une révolution silencieuse, mais potentiellement majeure, dans l’architecture du web intelligent.Site officiel MCP CHAPITRES : 00:00:12 - Introduction à l'IA et aux API 00:01:17 - L'émergence du MCP 00:01:56 - Fonctionnement et structure du MCP 00:03:30 - Problèmes et enjeux à surmonter 00:04:33 - Développement et adoption du MCP 00:05:12 - Perspectives d'avenir pour les agents IA -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L’intelligence artificielle transforme l’analyse médicale en révélant des motifs cellulaires invisibles à l’œil humain et en améliorant diagnostic, recherche scientifique et développement de nouveaux traitements contre le cancer.Interview : Jean-Frédéric Petit-Nivard, Chief Business Development Officer d’OwkinComment l’IA peut-elle concrètement améliorer les soins en oncologie ?Chez Owkin, notre objectif est d’utiliser l’intelligence artificielle pour mieux comprendre les maladies et améliorer la prise en charge des patients. Un exemple marquant remonte à 2019, avec notre publication dans Nature Medicine autour du projet Maisonnette. Nous avons montré qu’à partir d’images de biopsies – où l’on observe cellules cancéreuses et immunitaires – l’IA pouvait prédire la survie des patients. Là où cela devient passionnant, c’est que le modèle a redécouvert des critères connus des anatomopathologistes, mais aussi identifié de nouveaux motifs invisibles à l’œil humain, car nécessitant d’analyser des millions d’images. L’IA devient ainsi un véritable outil de recherche, capable de révéler des mécanismes biologiques que l’on n’avait jamais explorés.Aujourd’hui, vos technologies sont-elles réellement utilisées dans les hôpitaux ?Oui, et c’est une grande fierté. Certains de nos outils diagnostiques ont obtenu un marquage CE et sont désormais utilisés en pratique clinique. Ils aident les médecins à mieux diagnostiquer certaines pathologies et à orienter les patients vers les traitements les plus adaptés. Ce travail a été possible grâce à nos collaborations étroites avec de nombreux centres hospitaliers et de recherche, comme Gustave Roussy, l’Institut Bergonié, l’AP-HP ou encore des hôpitaux en Angleterre et en Allemagne. L’impact sur la vie des patients est réel, même si le développement de nouveaux traitements nécessite encore plus de temps et de validations.Quelles technologies d’IA utilisez-vous et comment les appliquez-vous à la santé ?Nous nous appuyons sur des architectures variées : CNN, LLM, modèles fondation… Beaucoup ont été initialement développées par les grands acteurs technologiques tels que Google DeepMind ou Meta AI, mais nous les adaptons à nos données biomédicales. L’un des enjeux majeurs consiste à transformer des images ou des données biologiques brutes en représentations mathématiques de qualité. C’est ce travail de representation learning qui rend possible des prédictions fiables et interprétables. Nous avons aussi beaucoup contribué au federated learning, permettant d’entraîner des modèles sur des données distribuées, un sujet décrit dans plusieurs de nos publications disponibles sur le site d’Owkin.Et demain : quelles sont les prochaines étapes pour Owkin ?Nous venons de lancer K-Pro, une nouvelle plateforme qui facilite la recherche biomédicale grâce aux agents et aux LLM. L’autre étape déterminante sera la publication des résultats de notre premier essai clinique, aujourd’hui en phase 1, mené en Australie, en Europe et aux États-Unis. Nous avons beaucoup d’espoir : confirmer notre hypothèse thérapeutique donnerait un sens immense à notre travail. Par ailleurs, de nouveaux outils diagnostiques arrivent, renforçant encore notre ambition d’accélérer la recherche et d’améliorer la vie des patients. CHAPITRES : 00:00:41 - L'IA et le Diagnostic du Cancer 00:04:06 - La Collaboration avec les Centres Médicaux 00:05:40 - Outils Diagnostiques en Pratique 00:07:13 - Développement Technologique et Innovations 00:11:10 - Questions Posées pour les Patients 00:12:07 - L'État de l'IA en France 00:13:08 - Prochaines Étapes pour Owkin -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.comHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Damien Lucas explore les enjeux de souveraineté, de puissance de calcul et d’indépendance technologique à l’heure où l’IA redéfinit le marché du cloud pour les entreprises.Interview : Damien Lucas, CEO de ScalewayEn quoi l’adoption massive de l’IA change-t-elle les besoins des entreprises dans le cloud ?L’IA transforme avant tout la manière dont nos clients utilisent leurs données. Pour entraîner ou exploiter des modèles, il faut rapprocher l’IA de la data. Comme le rappelle souvent l’industrie, envoyer toutes ses données chez des acteurs extérieurs comme OpenAI n’est pas viable à long terme : cette data est stratégique. Notre rôle, chez Scaleway, est donc de fournir un cloud souverain, immunisé aux lois extraterritoriales et indépendant des technologies américaines, afin que les entreprises développent leurs infrastructures IA sans compromis.Comment Scaleway renforce-t-il sa capacité technologique face à la demande croissante en puissance de calcul ?Nous investissons massivement dans les GPU, désormais indispensables aux grands modèles de langage et à des usages émergents comme l’agentique ou la robotique. Nous avons été les premiers en Europe à proposer les nouveaux GPU NVIDIA Blackwell B300. En parallèle, nous soutenons l’écosystème européen : les modèles d’agentique développés par la startup française H sont par exemple disponibles dans notre cloud. Notre réseau de data centers — de Paris à Stockholm, en passant bientôt par Berlin — garantit une haute disponibilité tout en maintenant une souveraineté forte.Quelles sont les raisons concrètes qui poussent une entreprise à choisir Scaleway plutôt qu’un hyperscaler américain ?Trois raisons principales reviennent. D’abord, la souveraineté : nos clients veulent éviter la dépendance aux technologies américaines comme AWS ou Google Cloud, et protéger leurs données des lois extra-européennes. Ensuite, le prix : nous sommes significativement moins chers, notamment parce que nous ne facturons pas les egress fees, ces frais de sortie que les hyperscalers imposent systématiquement. Enfin, nous couvrons 90 % des besoins cloud du marché grâce à une offre d’environ 200 produits, bien plus simple à maîtriser que les 600 services proposés par AWS.La migration depuis AWS ou Google Cloud est-elle réellement accessible pour une startup ou une grande organisation ?Oui, très clairement. Si l’entreprise a adopté des standards modernes comme Kubernetes, Terraform ou une architecture microservices, la migration est fluide : on traduit l’infrastructure existante et on la redéploie chez Scaleway. Le frein principal est financier : comme lors d’un déménagement physique, le double loyer pèse lourd. C’est pourquoi nous proposons une “franchise de loyer”, avec plusieurs mois gratuits pour absorber la période de transition et éviter les coûts doublés.L’Europe a-t-elle encore une chance de devenir un acteur majeur du cloud ?Absolument. La transformation induite par l’IA représente une rupture technologique qui pousse toutes les entreprises à reconsidérer leur fournisseur cloud pour les années à venir. Les acteurs européens existent, la technologie est là, et les signaux politiques — comme ceux du sommet franco-allemand sur la souveraineté numérique — montrent une prise de conscience forte. Avec trois ou quatre champions solides, l’Europe peut tout à fait rivaliser avec les États-Unis. Il ne manque plus que la commande publique et privée pour accélérer cette dynamique. CHAPITRES : 00:00:40 - L'IA et le Cloud 00:01:32 - Infrastructure et Ressources 00:04:35 - Modèles d'Agentique et Robotique 00:07:44 - Souveraineté et Indépendance 00:11:00 - Compétition avec les Hyperscalers 00:13:54 - Progrès Technologiques et Alternatives 00:17:45 - Choix des Clients et Disponibilité 00:20:00 - Stratégies de Tarification 00:24:06 - L'Avenir du Cloud Européen -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les agents IA permettent aujourd'hui une "hyper-automatisation" des tâches en entreprise. C'est la mission que s'est fixée la startup française MindflowInterview : Evan Bourgouin, Directeur des opérations de MindflowL’hyper-automatisation agentique, concrètement, qu’est-ce que cela change pour les entreprises ?Nous automatisons les tâches répétitives dès qu’un humain, un ordinateur et un processus entrent en jeu. Beaucoup d’organisations utilisent déjà des services comme AWS, Microsoft Azure ou encore Salesforce et SAP, mais ces systèmes restent souvent isolés.Chez Mindflow, notre obsession, c’est l’intégration : connecter chaque service, chaque opération, au niveau le plus granulaire.Sur cette base, nous automatisons des processus dans la cybersécurité, l’IT ou les ressources humaines — par exemple l’onboarding d’un collaborateur, la création d’accès, de rôles, de comptes sur des outils comme Jira ou un CRM. Ce sont des tâches indispensables, mais pas celles où la valeur humaine est la plus forte.Quel est l’impact sur la cybersécurité et la charge des équipes ?Dans la cybersécurité, recevoir 100 alertes par jour sur un SIEM comme Splunk ou Microsoft Sentinel est devenu courant. Avec une équipe restreinte, une partie finit forcément par ne pas être traitée.Nous automatisons donc une part de ces réponses, tout en gardant l’humain dans la boucle.Cela change radicalement le quotidien : c’est un secteur où l’épuisement professionnel est très élevé. Les jeunes analystes arrivent et se font submerger par les tâches répétitives. En retirant cette charge, on leur permet de se concentrer sur l’analyse et la résolution de nouvelles menaces.Les utilisateurs vont du C-level jusqu’à l’alternant : chacun retrouve une capacité à créer, à améliorer son travail, en s’appuyant sur la plateforme.Automatisation ou agentique : comment expliquer la différence ?L’automatisation est déterministe : même input → même output.L’agentique, elle, adapte son comportement en fonction du contexte — par exemple une alerte différente sur ServiceNow ou une anomalie détectée dans un ERP. Mais on n’a pas besoin d’IA partout : certaines entreprises ne souhaitent pas envoyer leurs données dans des modèles d’IA pour des raisons de confidentialité.La vraie différence, c’est que nous avons résolu le problème de l’intégration, ce qui fait de Mindflow « l’IA du dernier kilomètre ». Une fois qu’on sait se connecter à AWS, Azure, Salesforce, Jira, un ERP ou un data lake, l’agent peut vraiment agir. Sans intégration, rien n’est possible.Comment une entreprise démarre-t-elle un projet d’automatisation ?Tout commence par une volonté interne et une culture favorable. Avec nos clients — souvent de grands groupes comme LVMH, Hermès, Thales ou Auchan — nous réalisons un état des lieux : où sont les goulots d’étranglement, quelles équipes sont surchargées, quels profils veulent devenir "builders".Une fois l’intégration réalisée, tout s’accélère. Les quick wins sont fréquemment dans la cyber, l’IT ou le support opérationnel, mais chaque entreprise a ses propres cas d’usage, même si elles utilisent parfois les mêmes outils. CHAPITRES : 00:01:59 - Impact de l'automatisation en cybersécurité 00:04:34 - Différences entre automatisation et agentique 00:07:37 - Évolution des rôles et des compétences 00:09:02 - Accès aux solutions pour les PME -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.comHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L’IA permet de revaloriser des contenus vidéo anciens en permettant une recherche intelligente à l'intérieur des contenus, offrant aux médias et aux producteurs une manière radicalement nouvelle d’exploiter leurs immenses archives.Interview : Philippe Petitpont, CEO de Moments LabEn quoi l’IA aide-t-elle l’exploitation des archives vidéo ?Les grands médias, les groupes sportifs ou encore certaines marques sont assis sur des volumes d’archives immenses, mais souvent mal décrites. Résultat : retrouver un extrait précis devient extrêmement compliqué. Avec notre technologie d’analyse multimodale — présentée au sein de Moments Lab — nous décrivons automatiquement tout ce qu’un humain pourrait voir ou entendre dans une vidéo, scène par scène. Cela permet de retrouver en quelques secondes des moments très précis et de produire rapidement des compilations, des best-of ou des formats courts destinés aux réseaux sociaux, des tâches qui prendraient des heures en production traditionnelle.A qui est destinée votre technologie ?Nous travaillons avec des acteurs comme TF1, M6, la Fédération Française de Football ou encore de grands groupes américains. Les besoins vont de la valorisation d’archives à la création de contenus courts pour toucher de nouvelles audiences. Dans le divertissement, un simple prompt permet de générer un top 5 ou une compilation en quelques minutes. Dans l’information, les rédactions s’appuient sur nos outils pour faire du fact-checking quasi instantané, en retrouvant par exemple une déclaration antérieure d’un responsable politique en quelques secondes.Comment évolue la production audiovisuelle face aux nouveaux usages ?La consommation se fait de plus en plus sur smartphone. Le format de 52 minutes n’est plus la norme : les audiences privilégient désormais des séquences plus courtes. Nous aidons donc les producteurs à repenser leurs tournages, par exemple en téléréalité, où des centaines d’heures de rushs peuvent donner naissance non seulement à un épisode linéaire, mais aussi à une multitude de petites histoires adaptées aux réseaux sociaux. Cela permet un ciblage plus fin des audiences et ouvre de nouveaux modèles de monétisation. CHAPITRES : 00:00:37 - L'intelligence artificielle dans les médias 00:02:50 - Clients et partenaires de Moments Lab 00:04:51 - Applications dans l'information 00:06:27 - Futur de la production de contenu 00:08:05 - Concurrence et marché actuel -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Avec deux millions de modèles d'intelligence artificielle générative disponibles, la startup franco-américaine Hugging Face est devenue la référence en matière d'IA open source. Elle prend désormais le virage des agents IA et de la robotique.Interview : Jeff Boudier, Directeur commercial chez Hugging FaceVous proposez aujourd'hui plus de deux millions de modèles sur Hugging Face, comment expliquer une telle diversité ?L’IA ne se limite pas aux LLM comme ChatGPT : c’est un écosystème immense, une véritable foret amazonienne. Sur Hugging Face, on trouve des modèles qui génèrent du texte, mais aussi des images, de la vidéo, du son, qui travaillent dans toutes les langues ou encore sur des applications métiers comme la finance.Notre mission est claire : démocratiser l’IA. Nous ne voulons pas d’un monde dominé par une poignée d’acteurs. Toute organisation, quelle que soit sa taille, doit pouvoir construire sa propre IA.Pour cela, nous hébergeons des millions de modèles, datasets et applications, et nous fournissons des outils open source comme nos librairies d'entraînement ou l’écosystème Spaces, notre véritable App Store de l’IA. Plus de 12 millions d’AI builders les utilisent aujourd’hui.Pourquoi vous être lancé aussi dans la robotique ?Nous publions de nombreuses ressources scientifiques — de véritables “bouquins techniques” comme The Ultra-Scale Playbook — pour aider la communauté à comprendre et construire des modèles, mais il fallait aussi quelque chose de plus tangible pour le grand public. C’est là qu’intervient Richie Mini, notre robot pédagogique conçu avec Pollen Robotics (que nous avons acquis). Il écoute, voit, parle, interagit… et permet d’expérimenter concrètement avec des modèles de vision ou de parole. Le lancement a dépassé toutes nos attentes : plus de 5 000 robots vendus le premier mois, disponibles dans le monde entier pour environ 300 dollars.Les agents IA sont-ils la prochaine révolution ?Oui, les agents représentent clairement l’évolution naturelle de l’IA. L’an dernier, à AWS re:Invent, on parlait d’IA générative. Cette année, tout tourne autour des agents. Un agent ne se contente plus de générer une réponse : il choisit des outils, raisonne, explore plusieurs chemins avant d’aboutir. Cela ouvre d’immenses possibilités mais aussi de nouveaux défis, notamment technologiques et économiques : un système agent peut consommer des millions de tokens, ce qui change complètement l’équation du coût. Heureusement, les modèles ouverts ont fait un bond spectaculaire. Chaque semaine, un nouveau modèle open source de pointe apparaît sur Hugging Face : Mistral 3, DeepSeek V3.2, Qwen, etc. Avec Hugging Chat, on peut créer soi-même un agent capable de naviguer, raisonner ou utiliser des outils. CHAPITRES : 00:04:34 - Les utilisateurs de modèles IA 00:06:27 - Éducation autour de l'IA 00:09:44 - Accessibilité de l'IA pour tous 00:11:02 - L'évolution des agents IA 00:12:43 - Réglementation et AI Act 00:15:49 - Maturité des modèles ouverts -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Sébastien Stormacq, responsable des relations développeurs chez AWS, explique comment le Vibe Coding bouleverse la manière de programmer : générer une application complète en discutant simplement avec un agent IA, même depuis son canapé.Interview : Sébastien Stormacq, responsable des relations avec les développeurs chez AWSQu'est-ce que le Vibe Coding et qu’est-ce que ça change pour les développeurs ?Le Vibe Coding consiste à programmer avec l'IA. Grâce à un chatbot intégré dans l'environnement de développement, on peut lui demander résoudre un problème, d’analyser des erreurs ou de générer du code. Cela permet d’aller beaucoup plus vite. Par exemple, j’ai personnellement créé un jeu pour iOS en quelques minutes, du fond de mon canapé. Certes l'application n’était pas parfaite, mais l’agent me proposait spontanément des corrections, et en une heure, tout fonctionnait. Sans écrire une ligne de code ! Aujourd’hui, je l’utilise au quotidien pour tout ce qui est répétitif, rébarbatif, et ça me fait gagner un temps énorme. On peut d’ailleurs télécharger l’environnement Kiro directement sur le site kiro.dev.Le Vibe Coding peut-il être utilisé à l’échelle d’une entreprise ?Le Vibe Coding est très efficace pour un développeur seul, mais il n’est pas facilement répétable en équipe. On peut vite perdre la trace de ce qui a été généré, comment et pourquoi.C’est pour cela que nous avons introduit une approche plus structurée chez AWS : le Spec Driven Development. L’agent rédige d’abord des spécifications en langage naturel, puis propose un design technique, avant de générer les tâches et le squelette du projet. Toutes ces étapes sont documentées et versionnées dans le repository, par exemple sur GitHub. Cela permet de garder un historique clair, partageable, et d’évoluer proprement, même un an plus tard. C’est cette méthode qui rend possible le passage à l’échelle.Les agents autonomes : la prochaine étape ?On voit apparaître des agents capables de tourner longtemps, sur serveur, et d’exécuter des tâches de fond : analyser des logs, réagir à des erreurs, croiser des sources de données, alerter… C’est comme avoir une personne supplémentaire dans l’équipe, disponible 24h/24.Un agent, au fond, c’est juste du code. Il s’appuie sur un modèle pour décider quels outils utiliser et dans quel ordre. Moi, j’aime comparer ça à un passe-plat : le modèle décide, l’agent exécute, puis lui renvoie les résultats jusqu’à atteindre l’objectif fixé. Aucun mystère, juste des API et une boucle logique très simple.Podcast de Sébastien Stormacq : AWS en français. CHAPITRES : 00:02:00 - Comprendre le Vibe Coding 00:04:44 - Spec Driven Development 00:06:17 - Best Practices du développement logiciel 00:07:08 - L'avenir des agents autonomes 00:09:39 - Démystification des agents en programmation -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dailymotion accélère sa mutation technologique : intelligence artificielle, agents IA, publicité ciblée et migration vers AWS redéfinissent la plateforme vidéo et l’expérience pour créateurs, annonceurs et utilisateurs.Interview : David Ramblewski, CTO de DailymotionOù en est Dailymotion, ce pionnier du Web français ?Nous travaillons essentiellement avec des créateurs de contenu, dont de nombreux médias français. Notre modèle est désormais très B2B, même si nous conservons des utilisateurs finaux qui consomment des vidéos comme sur toute plateforme grand public. Nous développons notre propre lecteur vidéo (iOS, Android, Connected TV), disponible également en lecteur embarqué pour les éditeurs. Beaucoup d’événements comme le Tour de France ou le Ballon d’Or utilisent notre player en marque blanche sans que le public s’en rende compte. Bref, Dailymotion va bien. Comment utilisez-vous l’intelligence artificielle ?L’IA est un virage essentiel. Nous avons commencé à préparer notre migration technologique en 2023 pour pouvoir, dès 2025, déployer des fonctionnalités beaucoup plus avancées. Pour nos créateurs, cela signifie un lecteur vidéo plus performant et des outils qui automatisent des tâches comme le chapitrage vidéo automatique, rendu possible grâce à l’IA. Elle nous permet aussi d’améliorer l’impact des contenus et d’affiner le ciblage publicitaire grâce à des analyses d’attention, d’audience, de vidéo ou encore de neurosciences.Ray, notre outil d’Agentic AI lancé par Dailymotion Advertising, peut construire un plan marketing complet à partir d’un simple brief. Il s’appuie sur différents types de data et de neurosciences pour optimiser les vidéos et affiner le targeting publicitaire. L’objectif est d’aider les annonceurs à placer les bons messages, au bon moment, devant les audiences les plus pertinentes. C’est l’une de nos premières applications concrètes d’agents IA, qui seront encore plus présents dans nos produits dès 2026.Pourquoi avoir choisi AWS comme partenaire technologique alors que vous êtes un acteur français ?En 2023, nous avons fait un choix pragmatique : migrer vers AWS pour améliorer l’expérience utilisateur, renforcer notre présence mondiale et accompagner nos équipes dans un changement technologique majeur. Grâce à l’infrastructure d’Amazon Web Services (AWS Cloud), nous pouvons proposer une qualité vidéo homogène dans plus de 500 zones de diffusion. AWS nous aide aussi à former nos ingénieurs et à anticiper les enjeux de souveraineté européenne et de conformité avec l’AI Act. CHAPITRES : 00:02:23 - L'intelligence artificielle chez Dailymotion 00:05:17 - Migration vers AWS 00:07:37 - Confiance en AWS et souveraineté européenne 00:08:38 - Annonces de l'événement ReInvent -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La technologie française Pyannote est devenue l'outil IA indispensable pour comprendre "qui" parle dans un enregistrement audio. De la transcription d'interviews au doublage de vidéos, de nombreuses applications sont possibles.Interview : Vincent Molina, cofondateur de PyannoteEn quoi consiste votre technologie de "diarisation" ?La diarisation consiste à identifier les locuteurs dans un enregistrement audio. Avec Pyannote Audio, nous avons développé une technologie capable de reconnaître des voix qu’elle n’a jamais entendues, quelle que soit la langue, ce qui représente une difficulté scientifique majeure. L’histoire de Pyannote remonte à près de 15 ans : mon cofondateur, chercheur au CNRS, avait lancé une bibliothèque open source devenue la référence mondiale, avec plus de 150 000 utilisateurs. Depuis un an et demi, nous avons bâti une société pour porter ces avancées et proposer des modèles commerciaux déjà utilisés en production.Quels sont les principaux cas d’usage ?Notre brique technologique s’intègre dans de nombreux pipelines audio : transcription d’interviews, rendez-vous médicaux, audiences judiciaires, réunions d’entreprise… partout où il faut identifier qui parle. Nous sommes aussi très présents dans le doublage, le sous-titrage ou l’entraînement de grands modèles audio. Très souvent, on nous associe à des outils de transcription comme Whisper pour obtenir un traitement complet de la voix. Notre rôle, c’est d’indiquer précisément quand une voix apparaît, ce qui est essentiel pour synchroniser une voix de synthèse ou des sous-titres. Et tout cela fonctionne avec des modèles suffisamment légers pour tourner sur un téléphone, et bientôt sur un Raspberry Pi.Jusqu’où peut aller l’analyse de la voix ?La voix transporte bien plus que des mots : prosodie, rythme, chevauchements, indices contextuels… Sans aller jusqu’à interpréter les sentiments — notion trop subjective d’un pays à l’autre — nous pouvons fournir des métadonnées riches qui aident à comprendre la dynamique d’un échange. Pour l’instant, la plupart des usages sont en traitement différé, mais nous préparons une bascule vers le temps réel : retranscriptions d’événements, analyses en direct, signaux d’intensité vocale, etc. CHAPITRES : 00:00:46 - Histoire de Pyannote 00:02:31 - Cas d'usage de la technologie 00:03:13 - Techniques et défis de reconnaissance 00:04:28 - Intégration avec d'autres outils 00:05:59 - Synchronisation pour le doublage 00:08:10 - Analyse des conversations 00:10:15 - Développements futurs de la technologie -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Premier cas concret d’ingérence judiciaire étrangère sur des données hébergées en Europe : OVH se retrouve pris en étau entre le Canada et la souveraineté numérique.Une situation inédite secoue le monde de l’hébergement numérique : OVH, souvent présenté comme le champion français de la souveraineté numérique, est confronté à une requête de la justice canadienne. L’affaire débute lorsqu’un juge canadien exige l’accès à des données hébergées par OVH en Europe, dans le cadre d’une enquête criminelle visant un client basé au Canada.Le problème ? OVH possède une filiale officielle au Canada, ce qui soumet potentiellement l’entreprise à la juridiction locale, même pour des données stockées sur le sol européen. Cette affaire met brutalement en lumière la tension entre les promesses de souveraineté numérique et les réalités du droit international.Dans cet extrait du Debrief Transatlantique, on explique qu’OVH est aujourd’hui face à un dilemme impossible : obéir au juge canadien reviendrait à violer les principes européens de souveraineté et de protection des données. Refuser, c’est risquer des sanctions judiciaires au Canada. Un véritable casse-tête juridique.On rappelle que ce genre de scénario était jusqu’ici craint pour les géants américains comme Google ou Microsoft. Le fait qu’il concerne aujourd’hui une entreprise française, hébergeant des données en France, et attaquée juridiquement par un pays « ami » comme le Canada, donne une toute autre dimension au débat.Ce cas pourrait faire jurisprudence et entraîner des clarifications importantes sur les responsabilités des entreprises tech ayant des implantations internationales. Il pose aussi, de manière urgente, la question de l’effectivité des engagements en matière de souveraineté numérique, notamment en Europe.Extrait du Debrief Transatlantique du 8/12/25 CHAPITRES : 00:00:04 - Introduction au Dilemme d'OVH 00:00:29 - Accès aux Données et Souveraineté 00:01:23 - La Patate Chaude d'OVH 00:02:11 - Un Cas Précédent pour l'Avenir -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.comHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
À Las Vegas pour ReInvent, Julien Grouès revient sur la stratégie IA d’AWS, l’arrivée de Nova 2, l’essor des agents intelligents et les enjeux de souveraineté numérique en Europe.Interview : Julien Grouès, CEO AWS France et Europe du SudL’IA est désormais centrale dans la stratégie d’AWS. Quelle est votre approche ?Depuis le début, notre objectif est d’offrir aux entreprises le plus large choix possible de modèles. Je suis convaincu qu’il faut combiner plusieurs approches : de grands modèles quand la puissance est nécessaire, et des modèles plus petits et spécialisés pour des cas plus ciblés. Cela va plus vite, coûte moins cher et permet d’innover plus rapidement. Avec Nova, puis Nova 2, nous avons travaillé sur le meilleur rapport performance-coût, ajouté la multimodalité et surtout introduit NovaForge, qui permet aux entreprises de créer leurs propres modèles basés sur Nova, entraînés avec leurs données, tout en gardant le contrôle total.ReInvent, c’est devenu un rendez-vous incontournable. Qu’est-ce que cet événement représente ?ReInvent est l’occasion de réunir clients, partenaires et toute notre communauté. On fait le bilan de l’année, on écoute les témoignages des entreprises qui utilisent nos services pour se transformer, et on dévoile notre vision pour l’année suivante. Au-delà des annonces, c’est surtout une énergie incroyable : on voit vraiment comment le cloud et l’IA redessinent les modèles d’affaires. C’est pour ça que des dizaines de milliers de personnes viennent à Las Vegas chaque année.L’IA agentique explose. Quels usages observez-vous ?On voit l’IA agentique arriver à maturité très vite. Les agents sont capables d’analyser, d’agir et de conserver la mémoire de leurs actions. Trois grands usages se démarquent : la transformation des centres de relation client, où les agents gèrent déjà une grande partie des demandes ; le développement logiciel, avec des agents capables de moderniser du code, d’assurer la sécurité ou même de créer des applications à partir de spécifications ; et la gestion continue des opérations. Des outils comme Kiro ou encore la plateforme Adjuncore, déjà utilisée par plus d’un million d’utilisateurs, montrent à quel point ces technologies deviennent de véritables ingénieurs virtuels capables de travailler sur plusieurs jours ou semaines.Comment répondez-vous aux inquiétudes sur la souveraineté numérique ?Pour moi, une entreprise est souveraine si elle est performante et peut choisir où sont stockées ses données et qui y accède. Chez AWS, nous n’avons pas accès aux données de nos clients : tout est chiffré, et même nos administrateurs ne peuvent pas y accéder grâce à notre technologie Nitro. Et pour aller plus loin, nous lançons le European Sovereign Cloud, une région opérée depuis l’Europe, par des employés européens, selon le droit européen. Cela permet à ceux qui en ont besoin d’utiliser nos technologies tout en restant dans un cadre souverain strict. CHAPITRES : 00:00:06 - Introduction à l'intelligence artificielle 00:00:39 - Présentation de ReInvent 2025 00:02:17 - Évolution des modèles Nova 00:05:04 - Risques et opportunités de l'IA 00:05:26 - Plateforme Bedrock et modèles Mistral 00:06:22 - L'émergence des agents IA 00:09:46 - Inquiétudes sur la souveraineté numérique 00:12:40 - Perspectives pour 2026 -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Comments (1)

Enrique Capilla

la stratégie de la monetisation des données ne sera pas si rentable avec l'arrivée du Web3.0 CQFD

Nov 13th
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