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Musiques du monde

Author: RFI

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De Mozart à Billie Eilish en passant par Tinariwen... C’est Le rendez-vous transmusical de RFI présenté par Laurence Aloir, avec des portraits, des reportages, des chroniques, les nouvelles sessions live du grand studio à Issy-les-Moulineaux et la tournée des festivals. Technique/Réalisation : Donatien Cahu. *** Diffusions les samedis et dimanches à 20h10 TU vers toutes cibles. Rediffusions les dimanches et lundis à 01h10 TU vers toutes cibles. Musiques du Monde, ça s’écoute et ça se regarde !

480 Episodes
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Brooklyn/ Botswana/Ariège x Paris/Londres/Kingston, à vos marques ! Notre 1ère invitée est l'artiste américaine Natalia M. King pour la sortie de son 8ème album Afroblues. Natalia M. King est une chanteuse, compositrice et guitariste américaine qui fusionne blues, jazz, soul et folk. Voix puissante du blues et du jazz modernes, elle captive par ses interprétations émouvantes. En 2025, elle franchit une nouvelle étape avec AfroBlues, un album mêlant pop dansante, afrobeat et sonorités blues. Son premier extrait, «Dumela», rend hommage à son voyage au Botswana, à sa terre rouge et à son peuple, capturant la beauté et la sagesse de ce lieu à travers sa musique. AfroBlues sera une fusion audacieuse des genres, réunissant les rythmes contagieux de l’afrobeat, des éléments de danse électronique et le soupçon de blues qui a défini sa carrière. Ce virage musical représente l'évolution continue de Natalia M. King en tant qu'artiste ne craignant pas d'expérimenter de nouveaux sons et styles. L'album est une exploration du rythme, de l'énergie et de la fusion culturelle, autour des thèmes de l’autonomisation, de la joie et de la résilience qui sont au cœur de l'album. Grâce à sa capacité à mélanger divers éléments musicaux, AfroBlues promet d'être un ajout unique et passionnant à sa discographie. À propos du premier single «Dumela» : Il existe un petit «Royaume-Uni» qui borde l'Afrique du Sud de Nelson Mandela. Une merveilleuse opportunité, par le biais de l'amour, m'y a transportée au printemps 2024 dans le merveilleux pays africain du Botswana. Les paysages, les odeurs et les sons m'ont rappelé des souvenirs oubliés. «Dumela», qui signifie bonjour en setswana (ou tswana), est mon hommage à cette mémoire oubliée et aux belles âmes que j'ai rencontrées là-bas. Je remercie les pluies et la terre rouge qui m'ont inspirée... Dumela Botswana ! Dumela Afrique ! Merci pour votre sagesse et nous nous reverrons. Natalia M. King Titres interprétés au grand studio - Dumela Live RFI - Lost & Everywhere, extrait de l'album - I Love A Woman Live RFI. Line Up : Natalia M. King (voix, guitare), Vince Laurent (batterie) & Damien Argentieri (claviers & moog). Son : Mathias Taylor & Jérémie Besset ► Album AfroBlues (Natalia M. King / Modulor 2025). Instagram - Facebook - YouTube.    Puis nous recevons l'artiste britannique ALA.NI pour la sortie de Sunshine Music Lorsque ALA.NI a commencé à écrire Sunshine Music, son troisième album, l’hiver parisien de 2023 battait son plein, avec un froid mordant. Composant sous des couches de couettes dans son appartement de l’Opéra, elle puisait sa chaleur non pas dans son environnement, mais dans les souvenirs du soleil des Caraïbes qu’elle venait de quitter. Ce qui devait être un voyage de deux semaines en décembre 2020 s’est transformé en deux ans et demi entre la Barbade, la Grenade — où ses parents avaient grandi — puis la Jamaïque, un long séjour qui lui a offert un nouveau sentiment d’identité. «Vivre en Jamaïque, c’était la première fois que j’habitais dans un pays à majorité noire», dit-elle. «Les Jamaïcains sont très eux-mêmes, sans s’excuser. J’ai choisi de vivre à Paris, et je me sens plus moi-même, plus expressive et plus à l’aise ici qu’à Londres, et davantage appréciée et reconnue en tant qu’artiste aussi. Mais il y a des microagressions et des microracismes auxquels nous devons faire face chaque jour en tant que personnes de couleur. Quand je suis sortie de cet environnement, je me suis dit : «Merde, c’est ça que je gérais tout ce temps.» J’avançais simplement en acceptant certains comportements négatifs comme un acte de survie mentale.» En Jamaïque, elle a collaboré avec Sly Dunbar, l’un des batteurs légendaires de l’île, le sortant presque de sa retraite pour une session improvisée. Sunshine Music vibre du souvenir de cette chaleur : une tapisserie d’influences mêlant calypso, jazz, bossa nova et le grand répertoire d’après-guerre, le tout tissé par la voix et la sensibilité singulières d’ALA.NI. Tout au long de l’album, des styles familiers sont honorés sans pastiche : la langueur du reggae, le souffle d’un rythme bossa nova, la diction nette du théâtre musical. Titres interprétés au grand studio - Seaweed Live RFI - Tief, extrait de l'album - This is Why Live RFI.  RFI Vidéos YT Line Up : Alani (chant), Thomas Naïm (guitare) Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant ► Album Sunshine Music (No Format 2025). Instagram - Bandcamp - YT  Concert 9 février 2026, Théâtre Athénée Louis Jouvet, Paris.
Un paon rêve d'être poète, d'autres «hérons» de danser le mambo sous des lambris rococo. Notre 1er invité est Abdullah Miniawy (Égypte) pour la sortie de Peacock Dreams. Après le succès retentissant de son projet Le Cri du Caire, dont l'album éponyme a été récompensé par une Victoire du Jazz dans la catégorie «Album de musique du monde», Abdullah Miniawy revient avec Peacock Dreams, le premier opus de sa nouvelle formation en trio sorti sur le label PPL Songs Aghani Al-Khalq. Accompagné des trombonistes Robinson Khoury (Prix Django Reinhardt 2024 de l'Académie du Jazz) et Jules Boittin, Abdullah Miniawy présente une combinaison non conventionnelle de trois instruments ténors.  La profondeur lyrique de la voix du poète, chanteur et compositeur égyptien fusionne avec les capacités expressives audacieuses des deux trombones, lui permettant d'explorer des gammes sonores sans précédent qui relient les traditions musicales occidentales et orientales. Le Trio interprète les dernières compositions musicales d'Abdullah Miniawy, ainsi que des adaptations d'anciens travaux issus de la révolution égyptienne et de son ancienne formation Le Cri du Caire, tout en mettant l'accent sur les collaborations en invitant le trompettiste Erik Truffaz, l'extraordinaire chanteur de flamenco Niño de Elche, et le producteur Hvad sur certains morceaux. «Peacock Dreams» entraîne le public dans une expérience musicale unique qui combine librement des influences baroques et opératiques, des thèmes soufis et coptes et des motifs musicaux de la péninsule arabique, imprégnés de la cacophonie jazzy des embouteillages égyptiens, révélant une fois de plus le pouvoir transcendantal et communicatif de la musique d'Abdullah Miniawy.   Titres interprétés au grand studio - Danza Del Ventre Live RFI - Poem of the Poems, extrait de l'album - Peacock Dreams Live RFI. Line Up : Abdullah Miniawy (chant), Robinson Khoury (trombone), Jules Boittin (trombone) Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant ► Album Peacock Dreams (PPL Songs Aghani Al-Khalq 2025). Site - Bandcamp - Instagram.   Puis nous recevons la chanteuse et comédienne brésilienne Simone Mazzer et ses acolytes français Cotonete  En 2005, quand ils forment Cotonete, les musiciens parisiens rêvent en secret d’aller jouer du funk brésilien 70’s au Brésil… Devenus des spécialistes du style, le rêve devient réalité, 12 ans plus tard, grâce à la chanteuse et actrice brésilienne Simone Mazzer (chanteuse de l’année en 2015 dans la catégorie révélation) qui décide d’engager le groupe parisien pour enregistrer son 2ème disque. L’engagement se transforme très vite en collaboration, Cotonete prenant part aux choix du répertoire, aux arrangements et à la réalisation du disque. Celui-ci est préparé et enregistré à Paris au Studio Prado en juillet 2016. Il sera mixé et sortira au Brésil en 2017. Et c’est ainsi que Simone invite enfin Cotonete à venir fouler le sol brésilien. 4 concerts dont 2 merveilleux au SESC Copacabana à Rio sont organisés pour la sortie du disque. C’est au cours de cette tournée que le groupe rencontrera le chanteur Di Melo avec qui ils vont enregistrer à Sao Paolo l’album Atemporal sur lequel on retrouve le titre A.E.I.O.U. Près de 10 ans après son enregistrement, l’album Simone Mazzer & Cotonete est enfin édité en vinyle sur le label Prado Records. Il est, pour l’occasion, remixé par Fabien Girard. Titres interprétés au grand studio - L'amour à la plage (Niagara) Live RFI - Comment te dire adieu (Hardy) extrait de l'album - Se Voce Pensa Live RFI. Line Up : Simone Mazzer (voix), David Georgelet (batterie), Paul Bouclier (trompette), Frank Rabereau (sax), Christophe Touzalin (trompette, claviers), Olivier Caron (trombone), Florian Pellissier (claviers), Farid Baha (guitare) et Jean-Claude Kebaili (basse). Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Simone Mazzer & Cotonete (Prado Rd 2025). Simone Mazzer & Cotonete - Simone Mazzer & Cotonete  Simone Mazzer Instagram - Cotonete instagram.
Le flûtste Jî Drû sort Poems For dance et la batteuse Anne Paceo Atlantis. Rendez-vous dans la #SessionLive !                             Notre premier invité est le flûtiste compositeur Jî Drû pour la sortie de l'album Poems For Dance. Poems For Dance est sensible et fait danser. Un disque et des concerts pour nous rappeler que la musique est un geste de partage, la danse une libération. Jî Drû réalise ici un album fou, débordant d’inventivité et d’énergie. L’intensité de son quartet, sa cohésion rythmique et mélodique en font un grand groupe, à découvrir vite en live pour des concerts vibrants. Une musique en partage qui nous rappelle qu’elle doit avant tout nous faire du bien, un hymne au vivre ensemble, à la danse et à la joie. Sur un tapis de poésies, les mélodies oniriques apaisent et les improvisations transportent. Jî Drû dessine une route musicale où la flûte trace un trait d’union entre les musiques de transe et un jazz innovant, insufflant une émergence poétique à partager avec le public. Il s’aventure cette fois vers des musiques à danser : l’afrobeat, la soul, des rythmes électro ou latins. Il explore avec son groupe un espace fait d’histoires et de mélodies qui convoquent l’imaginaire et le rêve pour créer des possibles communs. Poems For Dance est une invitation au mouvement et s’intéresse tout particulièrement au lien avec l’auditoire. Le corps prend la suite de l’écoute et devient un formidable outil de sensation et de liberté que l’audience pourra traduire, pourquoi pas, par la danse. La danse et le mouvement seraient alors là pour se battre, bouger, se montrer et faire entendre, ensemble nos singularités. La flûte touche l'âme comme le poète qui déclame son texte : elle explore et révèle des espaces abstraits et se met en connexion avec le vivant. Elle est douceur, harmonie ou rythme : la flûte est Poésie.  Jî Drû est un flûtiste et producteur, né à Amiens en 1974. C’est d'abord par le saxophone qu'il a fait ses premières armes dans la musique au CRR d’Amiens. Après une Maîtrise d'Histoire sur la bande dessinée et les Pieds Nickelés de Louis Forton, il a fait ses premiers pas sur scène, fin des années 90, en participant au lancement d’un studio avec une bande d'amis : Cité Carter, dans l'effervescence de la scène amiénoise à laquelle il participe. Il s'exile à Paris en accompagnant Toma Sidibé sur scène durant une tournée marathon de trois années. Il collabore en parallèle sur scène avec divers artistes comme Magic Malik, Julien Lourau, Les Troublemakers, Jeff Sharel, Doctor L et parcourt les scènes de France, d'Europe et les principaux festivals de musique.  Titres interprétés au grand studio - Poems will make you sing Live RFI - Don’t stop the flow Feat. Natasha Rogers, extrait de l'album - Floatin in the air Live RFI. Line up : Ji Dru (flûte), Mathieu Penot (batterie), Sandra Nkaké (voix, fx), Pierre François Blanchard (claviers). Son : Jérémie Besset, Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Poems For Dance (Label Bleu 2025). Concert parisien 17 décembre Studio de l'Ermitage. YouTube - Instagram - Deezer.   Puis nous recevons Anne Paceo dans la #SessionLive pour la sortie du nouvel album Atlantis. Artiste majeure de la scène musicale actuelle, figure de proue de la nouvelle scène jazz «cross over», batteuse la plus en vue de l’Hexagone, compositrice reconnue pour sa capacité à créer un propos musical inédit, empreint de transe et de spiritualité, Anne Paceo ne cesse de se réinventer et de nous surprendre. En témoignent sa nomination à l’ordre des Chevaliers des Arts et des Lettres en 2021, ses 3 Victoires de la musique, ses nombreuses collaborations et sa discographie prolifique : 8 albums et 4 EP à son actif. Son 8è album, Atlantis, est paru sur son label Jusqu’à la Nuit. Atlantis. île gigantesque reçue par Poséidon, dieu des Océans, lorsque les dieux se sont partagé la Terre. Et engloutie par un cataclysme vers 9600 avant Jésus-Christ. D’après la légende, la corruption et le matérialisme de ses habitants auraient provoqué sa destruction. À l’aune d’un monde à la politique si absurde qu’elle en devient ultra destructrice, ayant évacué toute conscience environnementale. Anne Paceo n’a donc pas nommé ce nouvel album Atlantis par hasard. Été 2022. Enthousiasmée par un récent baptême de plongée, la compositrice et batteuse française part au Portugal pour s’immerger dans les fonds marins. Dans de l’eau tant glaciale que trouble, elle découvre une émotion proche de l’extase, que Romain Rolland appelait le «sentiment océanique». Un mélange de ressentis convoquant apesanteur, plénitude et dissolution du temps. Ainsi, l’eau devient symbole de renouveau et lieu de contemplation. De quoi donner naissance à de nouvelles chansons. Elles sont au nombre de treize, nous invitant toutes, chacune à leur manière, à un voyage chimérique et apaisant. Titres interprétés au grand studio - Inside Live RFI - Restless Feat. Piers Faccini, extrait de l'album - Sur une île Live RFI. Line Up : Anne Paceo (batterie, chant), Gauthier Toux (Moog & Prophet), Leo Montana (piano), Christophe Panzani (saxophone), Lilian Mille (trompette) et Cynthia Abraham (chant). Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. ► Album Atlantis (Jusqu’à la Nuit 2025). Concert 13 février 2026, Gaîté Lyrique, Paris. Site - Bandcamp - YouTube - Instagram.
Playlist de Sophian Fanen et interview du photographe et guitariste américain Ralph Gibson.   Tous les mois, Sophian Fanen, critique musical du site Les Jours, chronique 5 albums. Il a failli diffuser l'intégralité du nouvel album de Rosalia. Après des négociations musclées, nous avons trouvé un compromis, sévère mais juste : 1 seul titre de Rosalia ! 🤣😂 Et voici la playlist novembre : Rosalía, Reliquia, tiré de l'album Lux (Columbia Records, 2025) Júlia Colom Feat. Tarta Relena, Sa Madona, tiré de l'album Paradís (La Castanya, 2025) Sessa, Pequena Vertigem, tiré de l'album Pequena Vertigem de Amor (Mexican Summer, 2025) Jantra, Makhafi, tiré de l'album Synthesised Sudan: Astro-Nubian Electronic Jaglara Sounds from The Fashaga Underground (Ostinato Records, 2023) Maureen, Emoji pêche (feat. Konshens), tiré de l'album Queen (Because Music, 2025).    Puis nous recevons le célèbre photographe américain Ralph Gibson pour la sortie de son album Vu / Imprévu. Le grand photographe américain Ralph Gibson, légende de l’art et de la photo, sort à 86 ans Vu, Imprévu, un album de guitare expérimentale. Génie de la photographie, reconnu notamment pour avoir inventé un nouveau langage photographique dans les années 70, Ralph Gibson voit sa virtuosité doublement mise à l’honneur pour la première fois de sa carrière. Vu, Imprévu est l’occasion de revisiter quinze des photographies les plus iconiques sous un angle musical unique. Choisis minutieusement par l’artiste américain et son galeriste, les clichés qui ont tous été pris entre 1968 et 1990 s’accompagnent d’une pièce musicale, spécialement composée, interprétée et enregistrée par l’artiste pour cette exposition. Entre ambient et musique minimaliste, les 15 titres ont été produits par Chuck Zwicky à New York, qui a entre autres collaboré avec Prince, Jeff Beck ou Nine Inch Nails. L'album Vu, Imprevu fascine avec ses paysages ambient éthérés : un tour de force guitaristique ! En 2017, après avoir passé plusieurs heures avec Ralph Gibson dans son studio de New York, Thierry Bigaignon (son galeriste parisien) réalise que la musique était aussi importante pour lui que la photographie et ce, depuis plus de 70 ans ! Il propose alors un projet qui combinerait ses deux passions de toute une vie. Le concept était simple : sélectionner une quinzaine d’images emblématiques et profondément personnelles à Ralph, et composer une musique originale pour chacune. Ralph Gibson relève le défi, et moins de deux ans plus tard, la série Vu/Imprévu était née. Célébré pour son vocabulaire visuel révolutionnaire dans les années 1970 avec sa Black Trilogy — The Somnambulist (1970), Déjà-Vu (1973) et Days at Sea (1974). Ralph Gibson est aussi un guitariste talentueux. Il a découvert la guitare à l’âge de 13 ans et a pris un appareil photo, quatre ans plus tard. Depuis lors, il est resté un éternel apprenti, croyant qu’il y a toujours plus à apprendre des deux instruments. Vu/Imprévu présente une rare opportunité de revisiter certaines des photographies les plus emblématiques de Ralph Gibson sous un angle totalement nouveau. Pour Ralph Gibson, «la musique est un langage universel et chaque œuvre d’art s’efforce de l’imiter. Fermez les yeux et une photographie ne devient plus qu’un souvenir abstrait. La musique, en revanche, ne peut pas être ignorée. Les oreilles n’ont pas de paupières». Ces 15 titres sont interprétés et enregistrés par l’artiste dans un studio de New York sous la houlette de Chuck Zwicky (Prince, Nine inch Nails, Soul Asylym, The Rembrants). Exclusivement instrumentale, la couleur musicale est axée autour de la guitare solo avec effets, la couleur musicale s’oriente vers l’ambient, une musique méditative et minimaliste. ► Album Vu, Imprévu (Melmax Music / Bigaignon 2025). Site - Instagram - YouTube.
#SessionLive Bomba portoricaine & musique afro-péruvienne, l'hispanophonie au top ! (Rediffusion) Nos premiers invités sont les Péruviens Novalima pour la sortie de La Danza. Fondé par quatre amis de Lima, Novalima fusionne les rythmes traditionnels afro-péruviens avec les sonorités électroniques du monde entier. Véritable pionnier de la scène alternative, le groupe est reconnu internationalement pour son approche innovante mêlant passé et futur, tradition et modernité. Après 20 ans de carrière, des tournées mondiales, une nomination aux Latin Grammy et plusieurs albums salués par la critique, Novalima continue d’explorer les musiques du Pérou et de la diaspora africaine avec son nouvel album La Danza, sorti en 2025. Titres interprétés au grand studio : - La Danza Live RFI - Alma, extrait de l'album - Pura Live RFI. Line Up : Milagros Guerrero (chant), Alfonso Montesinos (basse), Grimaldo Del Solar (Dj/Beats), Marcos Alvarez (batterie), Ramon Perez-Prieto (claviers), Rafael Morales (guitare) + Milena Coranza (traduction espagnol-français). Son :  Benoît Letirant, Camille Roch. ► Album La Danza (Six Degrees Records). Site - Bandcamp - YouTube.   Puis la #SessionLive reçoit le groupe espagnol et portoricain Marina Y Su Melao pour la sortie de Rezo Al Agua. Marina Molina est une chanteuse, percussionniste et compositrice portoricaine basée à Barcelone. À la tête de son projet Marina y su Melao, elle revisite la bomba, genre afro-portoricain ancestral, en le fusionnant avec des sonorités afro-caribéennes et contemporaines. Héritière d’une tradition vivante qu’elle refuse de figer, elle affirme une voix de femme libre, puissante et engagée. Son premier album Rezo al Agua est une célébration de ses racines et un manifeste musical pour une identité en mouvement. Titres interprétés au grand studio : - Caribe y Sabrosura Live RFI - Dolor de Cabeza, extrait de l'album - Rezo al Agua Live RFI. Line up : Marina Molina Vanegas (chant + primo percussion), Lina María Bastos (chœur + maracas), Orlando Castillo lira (batterie), Sebastián Escobar Galvis (chœur + cuá), Ursula Wienken (basse), Felipe Muñoz Rozo Buleador (percussions) + Alba Pagán (traduction). Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor.  ► Album Rezo Al Agua (Lovemonk 2025). Bandcamp - YouTube - Lovemonk Discos Buenos Fb.
Le groupe satirique Soviet Suprem envahit la #SessionLive. (Rediffusion) Depuis 10 ans, Soviet Suprem soulève les foules, à l’endroit, à l’envers et toujours de la gauche vers la gauche. Après avoir revisité la sono mondiale au travers de l’œil de Moscou et pris le contre-pied de la world music anglo-saxonne puis s’être tourné vers l’électro-minimal teinté de chœurs de l’armée rouge, John Lénine, Sylvester Staline et leurs complices ont pris le train de l’Orient extrême et est de retour avec un troisième opus résolument rap et tourné vers l’Asie Made in China. John Lénine et Sylvester Staline enfilent leurs tabliers de chef étoilé (rouge) pour cette session live qui s'annonce épicée. Titres joués au grand studio : - Woke wok Live RFI - La course aux armements, extrait de l’album - Qui complote Live RFI. Line Up : Nicolas Krassilchik alias Didier Croute-Chef (platines, percussions) ; Cyril Morey alias Cyrillique Saxo (saxophone) ; Toma Feterman alias John Lénine (chant, guitare) et Erwan Seguillon alias Sylvester Staline (chant). Son : Jérémie Besset, Mathias Taylor. ► Album Made In China (Modulor 2024). Site - YouTube - facebook.   Puis Toma et RWan nous propose une sélection musicale. Playlist Soviet Suprem Kiddus | Bazbaz Choices choix RWan Bjork/Omar Souleymane remix Crystalline choix Toma Astéréotype C5 choix RWan The Paradise Bangkok Molam International Band Studio Lam Plearn choix Toma.
À la veille de la COP 30, Isadora Dartial s'est rendue à Belèm (Brésil), à la 20ème édition du festival Se Rasgum. C'est à Belém do Parà que s'est tenue la 20ème édition du festival Se Rasgum en septembre 2025. Belém est une métropole de plus d'un million d'habitants, un estuaire entre les fleuves Tocantins et Para. Dans cette Amazonie urbaine, on entend la lambada, les carimbos, siria (afro et native) et autres brega (années 50 jusqu'à la techno-brega). Ce sont les rythmes et styles musicaux que vous allez écouter en arpentant la ville, à la rencontre des artistes et des activistes réunis pour ces deux temps forts de la rentrée : 1/ Le festival Se Rasgum 2/ La première édition de la Conférence dédiée aux acteurs culturels d'Amazonie : l'A.L.M.A. Du marché du Ver O peso jusqu'au Porto Futuro, des bords du fleuve où se réfléchit la métropole jusqu'à la piscine de l'hôtel de la Pedreira, le quartier de l'amour et de la samba, Belém se dévoile... Nos invité.es : Ynaiã Benthroldo, le batteur du groupe Boogarins Renée Chalu, co-fondatrice et co-directrice (avec Marcelo Damaso) de Se Rasgum & A.L.M.A Gabriel Paixaos, musicien du groupe Raizes Latinas. Oliver KornBlitt, photographe et rédacteur à Midia Ninja  Mc Super Shock, rappeur afro-amazonien Lia Sophia, chanteuse, productrice et réalisatrice de documentaires  Félix Robatto, musicien, producteur de musique Nat Esquema, DJ et animatrice radio, podcast. Playlist : Boogarins Foimal, Nazaré Pereira Sinha Pureza, Dona Onete No meio do Pitiu, Raizes Latinas Carimbada, MC Super Shock Banzeiro, Suraras do Tapajós Mãos do Esperança, Felix Robatto Amazon Sisserou, Kaoma Lambada, Mestre Vieira Lambada das Quebradas, Mestre Cupijo Siria Quente, Joelma Voando Pro Para, Francis Dalva Gito Giral / Melô de Tipiti, Rencontre (Melô do Milionário). Site de Se Rasgum - Instagram Site de l'Alma.
La beauté sauvera-t-elle le monde ? Réponse moyen-orientale en trompette, piano, guitare, violoncelle et percussions. (Rediffusion) Notre 1ère invitée est la trompettiste anglo-bahreïnienne Yazz Ahmed. Le quatrième album studio de Yazz Ahmed, A Paradise in The Hold, s'inspire de la musique folklorique de Bahreïn, l'île des deux mers, dans laquelle les chants de travail des plongeurs de perles et leurs chants de nostalgie et de solitude contrastent avec la musique de célébration des groupes de tambours féminins traditionnels qui se produisent lors des mariages et des festivals. La suite originale de 90 minutes, Alhaan Al Siduri, qui constitue la base de cet album, a été composée en 2015. Le processus de création a commencé par un voyage de recherche à Bahreïn en 2014, au cours duquel j'ai assisté à un concert privé donné par les Pearl Divers de Muharraq, ma ville natale, et j'ai parcouru les librairies locales à la recherche de paroles de chansons de mariage et de poèmes. J'ai également eu le rare plaisir d'entendre mon grand-père me chanter des chansons de son propre mariage. À partir de ces deux éléments d'inspiration, les mots que j'ai trouvés et la musique que j'ai entendue, traitée avec mon nouvel intérêt pour la conception sonore, les compositions individuelles et la forme de la suite ont commencé à émerger.  «La musique a évolué au cours de la dernière décennie grâce à des représentations en direct avec des ensembles de différentes tailles, des solos aux concerts avec orchestre symphonique. Pour cet enregistrement, j'ai adapté le matériel pour mettre en scène cinq chanteurs invités. Brigitte Beraha, Natacha Atlas, Randolph Matthews, Alba Nacinovich et Jason Singh se sont joints aux musiciens de mon groupe Hafla, élargissant ainsi la palette tonale de l'ensemble. Les paroles qu'ils chantent comprennent des fragments de chansons traditionnelles bahreïnies et des pensées issues de mes propres rêveries, des réflexions sur la lointaine maison de mon enfance.» Yazz Ahmed. Titres joués : Though My Eyes Go To Sleep, Al Naddaha, Dancing Barefoot et Into the Night. ►  Album A Paradise In The Hold (Night Time Stories 2025). Site - Bandcamp - YouTube.   Puis nous recevons le trio l'Antidote pour la sortie de L'Antidote. La beauté sauvera-t-elle le monde ? C’est le pari de Bijan Chemirani, Redi Hasa et Rami Khalifé, trois virtuoses réunis pour donner corps à L’Antidote, un répertoire instrumental qui oppose le pouvoir de guérison de la musique aux poisons des temps présents. Maître du zarb iranien et des percussions persanes qu’il aime plonger dans le jazz comme dans le grand bain méditerranéen, Bijan Chemirani croise ici sa science du rythme avec le violoncelliste albanais Redi Hasa — connu pour avoir œuvré au renouveau des musiques traditionnelles du sud de l’Italie, mais aussi aux côtés de Maria Mazzotta, Ludovico Einaudi ou encore Robert Plant — et le Libanais Rami Khalifé qui se joue avec maîtrise des frontières entre classique et électro sur les touches de son piano.  Si leurs chemins s’étaient déjà croisés, la rencontre a véritablement lieu à l’orée de la pandémie, dans un studio des Pouilles, près de Lecce, alors que le temps semble sur le point de s’arrêter. Au cœur d’une mer de vignes, dans ce lieu magnifique baigné de lumière, les trois virtuoses se retrouvent à nouveau à l’automne 2024 pour enregistrer L’Antidote. «La musique est un antidote à la réalité qui, parfois, est entachée de déceptions et de rêves brisés», explique Rami Khalifé. «La musique a un effet thérapeutique sur l’esprit et sur le corps : elle nous apaise, elle nous donne de l’espoir, elle nous guérit et nous aide à voir les choses sous un nouvel angle. La musique transcende tout.» Titres interprétés au grand studio - Pomegranate Live RFI  - L'Ombre qui passe, extrait de l'album - Dates, figues & Nuts Live RFI. Line Up : Redi Hasa (violoncelle), Rami Khalifé, (piano), Bijan Cherimani (percussions). Son : Benoît Letirant, Camille Roch. ► Album L’Antidote (Ponderosa Music Rd 2025). Site - YouTube.   Réalisation : Donatien Cahu, Hadrien Touraud.
Résiste est le mot d'ordre de la cuvée 2025 du festival Villes des Musiques du Monde. Le Festival Villes des Musiques du Monde résiste au temps, à la morosité et à l’uniformisation de la pensée et des cultures. Les temps sont durs, le racisme, la discrimination et l’intolérance gagnent du terrain, mais on peut et l’on doit y résister. Chaleureuse, rassembleuse, la musique fait contrepoids. On résiste avec le duo féministe afro-cubain Las Panteras et on garde vivant l’esprit des pionniers comme le fait la djeli malienne Mah Damba dans la #SessionLive. Nos premières invitées sont Eliene Castillo et Eliene Castillo, le duo Las Panteras #Groove afro-cubain Duo féministe afro-cubain, Las Panteras est là pour déchiqueter idées reçues et monotonie. Funk infaillible, héritage Yoruba, esprit de la santería, flow convaincu et convainquant, Eliene Castillo (Chucho Valdés, Silvio Rodríguez…) et Martha Galarraga «Martica» (Omar Sosa, Felipe Cabrera…) sont bien décidées à faire changer les mentalités. Elles dénoncent machisme et racisme tout en favorisant l’unité et provoquant des déhanchements, des chaloupes et des pas de danse torrides. Titres joués : Hasta Cuando, La Vendedora, Apretaito et Yiri Yiri Bon. ► Album Hasta Cuando (Karu Prod 2025). Concert 7 novembre 2025 au Studio de l'Ermitage. Site - YouTube - Bandcamp.     Puis nous recevons Mah Damba, Thierry Fournel et Antoine Girard dans la #SessionLive. Mah Damba est une des grandes djélis ou griottes du Mali. Comme ses ancêtres, elle est porteuse de traditions immémoriales, une vocaliste à la puissance comparable à celle des grandes divas de la soul, du R’n’B ou de l’opéra. Accompagnée de cordes ou de percussions, elle narre le passé glorieux des grands hommes de l’empire mandingue, se fait l’écho des joies et des peines de ses contemporains et, pour cette soirée, rend hommage à sa compatriote, la grande Fantani Touré, disparue il y a dix ans. En amont de ce concert un atelier va vous permettre de vous initier à cet art  Mah Damba - Villes des Musiques du monde.   Titres interprétés au grand studio : - Dambe Live RFI - Banga Live RFI.  Line Up : Mah Damba (chant), Thierry Fournel (guitare & guembri) et Antoine Girard (accordéon). Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Hakili Kele (Buda Musique 2019), nouvel album attendu en 2026. Concert 9 novembre 2025 à Villetaneuse.  Facebook - YouTube - Site festival.
Nos premiers invités #SessionLive sont Roseaux avec Ben l'Oncle Soul. (Rediffusion) Roseaux est un trio parisien composé Emile Omar, Alex Finkin et Clément Petit. Les trois mousquetaires du son cultivent leur savoir-faire désormais salué par la critique et un auditoire toujours plus nombreux depuis leur premier projet en 2012. Il leur a fallu du temps, pour prendre du recul et de la hauteur afin de nous offrir un retour tant réjouissant que retentissant. Roseaux prend racine au bord des rives de la soul, du folk, du jazz, et de la chanson de toutes les époques, une cascade de sonorités intarissables, où les trois compositeurs puisent leur inspiration et fusionnent leurs expériences. Les feuilles de Roseaux s’élancent au souffle de merveilleuses voix, choisies avec précision par les trois compères, comme celle, du chanteur américain Aloe Blacc, présent depuis le début de l’aventure, enchanteur incontournable des trois épisodes. Pensé comme une escapade onirique gorgée d’émotions, en marge de la production massive, instantanée et souvent désincarnée, Roseaux est un groupe totalement artisanal, sorte d’ovni dans le paysage musical hexagonal, qui opère à l’instinct et surtout à l’envie. Ainsi, Roseaux est devenu expert pour réunir, le temps d’un disque, les artistes qui forment spécifiquement l’ADN de leur hôte : des voix envoûtantes, une trame au piano et au violoncelle, mais aussi des rencontres et des retrouvailles, dans un univers poétique et volontairement nébuleux. Ce troisième album est l’œuvre de 3 passionnés de musique, capables d’intervertir leurs rôles : écriture, arrangements, production, d’où émergent cette fois, onze titres au mélodies ciselées dont trois instrumentaux colorés et insolites. Un périple entre mélancolie et euphorie, qui a conduit Roseaux aux confins de la planète, des Caraïbes à l’Europe en pasant par l'Afrique pour dénicher d’autres vibrations et des interprètes singuliers : la captivante chanteuse grenado-britannique Ala.ni, le petit prince afropop anglais originaire du Ghana, Ghetto Boy, et la troublante suédoise Isabel Sörling, signent ici une première collaboration flamboyante avec le groupe. Pendant que la talentueuse canado-haïtienne Mélissa Laveaux, l’hypnotique chanteur scandinave Olle Nyman, la pétillante franco-canadienne Anna Majidson et notre remarquable Ben national, déjà présents sur le deuxième volet, parviennent encore à créer la surprise en dévoilant de nouveaux aspects de leur tessiture. Les voix de Roseaux sont décidément impénétrables et sa magie se renouvelle aujourd’hui en faisant dialoguer la force de tous ces éléments scintillants, à découvrir dans un écrin de douceur et de volupté. La nature regorge de roseaux, celui-ci est unique.   Titres interprétés au grand studio - With Us Feat. Ben l’Oncle Soul Live RFI - Loving You Is All I Want To Do Feat. Aloe Blacc, extrait Roseaux III - Island Feat. Ben l’Oncle Soul (Roseaux II 2019) Live RFI Line Up : Emile Omar, machines, Alex Finkin, guitare, Clément Petit, violoncelle, Ben L’Oncle Soul, voix Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant, Camille Roch. ► Album Roseaux III (Fanon Rd) 📧 Contact.   Puis nous recevons Michel Alibo, Jowee Omicil et Arnaud Dolmen, les Poets of Forest dans la #SessionLive Poets of Forest est un voyage musical composé par Arnaud Dolmen, aux côtés du contrebassiste Michel Alibo et du multi-instrumentiste Jowee Omicil (flûte, soxophones alto et soprano, clarinette basse), avec comme invitée sur trois morceaux la harpiste Sophye Soliveau. Ensemble, ils tissent une toile musicale intemporelle. Poets of Forest est un espace de silence et de lumière, où l’imaginaire et la réalité se rencontrent, où la nature parle à l’âme. Une méditation sonore, à la fois fragile et puissante. Arnaud Dolmen, batteur, compositeur, producteur fait partie des artistes les plus plébiscités de lascène jazz. Ses distinctions incluent Révélation aux Victoires du Jazz, finaliste du Prix Django Reinhardt 2023, « Musicien français de l’année », « Top 3 des meilleurs batteurs de l’année » par Jazz Magazine et Jazz News. Depuis très jeune, il collabore avec différents artistes dans des styles variés tels que Joe Chambers, David Linx, Jacques Schwarz-Bart, Mario Canonge, Naïssam Jalal, Alfredo Rodriguez, Ana CarlaMaza ou encore Laurent de Wilde. Michel Alibo, bassiste martiniquais au style « jazz world », est actif depuis ses 16 ans, explorant les musiques africaines, caribéennes, latines et jazz. Il se distingue par un jeu funky et fusionnel, influencé notamment par le makossa camerounais. Cofondateur du groupe SIXUN, il y contribue à 13 albums marquant la scène jazz fusion. Très sollicité dès les années 80, il collabore avec Manu Dibango, Kassav, Céline Dion, MC Solaar, et bien d'autres. Il apporte une touche innovante au zouk avec SAKIYO aux côtés de Mario Canonge. Son parcours l’amène à co-créerSAKESHO et IFRIKYA, mêlant jazz et musiques du monde. Sa créativité s’exprime aussi à travers des échanges avec des figures comme Marcus Miller, Richard Bona ou Victor Wooten. Récemment, il enrichit encore son art avec la contrebasse et les jeunes talents du jazz caribéen. Jowee Omicil est un musicien multi-instrumentiste et compositeur visionnaire, qui mêle jazz spirituel, rythmes afro-haïtiens, hip-hop et free jazz. Né à Montréal de parents haïtiens, il puise son inspiration dans l’église de son père, influencé autant par les cantiques que par Michael Jackson ou 2Pac. Formé au Berklee College of Music, il a collaboré avec de grands noms comme Ornette Coleman, Marcus Miller ou André 3000. Chaque concert est une expérience unique, marquée par l’improvisation et ce qu’il appelle la « BasH! Vibe », un mélange d’amour, de joie et d’unité. Il conçoit la musique comme un dialogue et un outil de transformation intérieure. L’album Poets of Forest est une odyssée musicale où l’âme du jazz se mêle dans les mystères de la nature, sous le jeu d’Arnaud Dolmen, Jowee Omicil et Michel Alibo. Le batteur Arnaud Dolmen compose trois thèmes, points de départ d’une exploration sonore envoûtante, dans laquelle les trois artistes se rencontrent. Chaque version semble naître d’un autre monde, où la forêt et ses secrets murmurent entre les notes. À écouter aussiJowee Omicil, une liberté révolutionnaire Titres interprétés au grand studio - Ti Moun Gaya Live RFI - The Secret Whispers Feat. Sophye Soliveau, extrait de l'album - Une histoire à 3 Live RFI. Line Up : Jowee Omicil, saxophones, Michel Alibo, contrebasse, Arnaud Dolmen, batterie. Son : Benoit Letirant, Camille Roch. ► Album Poets of Forest (Samana prod 2025). Site Arnaud Dolmen - Site Jowee Omicil - Michel Alibo Instagram.
Afropop Electrofunk​​ congolais et jazz mandingue. Nos premiers invités Ali Boulo Santo Cissoko (Sénégal) & Volker Goetze (Allemagne) présentent l'album Sargal. Une musique qui coule comme une eau claire, suggère le calme et une vertigineuse sensation d’apaisement. Le chanteur et musicien sénégalais Ali Boulo Santo Cissoko et le trompettiste et joueur de bugle allemand Volker Goetze forment un duo d’une renversante éloquence poétique. Le premier, héritier d’une célèbre lignée de djèli (griots mandingues) joueur de kora, et le second, musicien, producteur et réalisateur, ont en commun le même élan pour des tissages musicaux naviguant entre plusieurs univers : jazz, musique mandingue, flamenco… sans jamais s’égarer dans une fusion hasardeuse et plate. Ils ont de plus invité ici un ami de bonne compagnie en la personne du célèbre percussionniste Mino Cinelu, qui intervient sur trois des douze compositions de ce bel album intitulé Sargal. Un mot wolof exprimant une idée de remerciement et de gratitude que l’on pourrait tout à fait leur adresser en retour, tant leur musique fait du bien. (Patrick Labesse).   Titres interprétés au grand studio - Sargal Live RFI - Bétiyata feat. Mino Cinelu, extrait de l'album - Rokhaya Live RFI. Line Up : Volker Goetze (trompette), Ali Boulo Santo Cissoko (kora et chant). Son : Mathias Taylor et Jérémie Besset. ► Album Sargal (Motéma/PIAS/Integral 2025). Site Volker Goetze - YouTube Ali Boulo Santo Cissoko - Facebook du duo. Actu concert 29/10/25 Paris Église Bon Secours.   Puis nous recevons le groupe congolais Kin'Gongolo Kiniata pour l'album Kiniata. Formé dans l’effervescence des rues de Kinshasa, Kin’Gongolo Kiniata redéfinit les contours de la musique congolaise, tout en honorant ses racines culturelles profondes. L’album Kiniata est une célébration de cette énergie brute, un hommage à la vie urbaine et aux traditions congolaises, marquées par l’usage du Lingala dans des textes qui racontent les luttes, les espoirs et les triomphes de la vie quotidienne. Leurs rythmes effrénés et leurs mélodies envoûtantes rappellent l’esprit de l’article 15 («Débrouillez-vous») dans son essence transformatrice et rebelle. Mais ici, c’est l’âme de Kinshasa qui résonne à travers chaque note, chaque percussion recyclée, chaque riff électrique. Titres interprétés au grand studio : - Toye Mabe Live RFI - Kin'gongolo, extrait de l'album - Elengi Ya Ko Vivre Live RFI. Line Up : Leebruno (chant, percussions metal), Mille Baguettes (chant, batterie), Ducap (chant percus plastique), Djino (basse) et Bébé Mingé (chœurs, harpe, guitare). En entrevue : Djino & Leebruno. Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Kiniata (Hélico 2025). Kin'Gongolo Kiniata - Instagram. Actu Concerts : Primeurs de Massy 31/10 + Péniche Metaxu (Pantin) 29/11/2025.
La poétique du souvenir avec Yasmine Hamdan (Liban) et Christine Zayed (Palestine). Yasmine Hamdan est notre 1ère invitée pour la sortie de son 3ème album I Remember I Forget Yasmine Hamdan a d'abord surgi sur la scène musicale avec la formation indie électronique pionnière Soapkills, formée avec Zeid Hamdan dans le Beyrouth de la fin des années 90. Le répertoire entêtant et irrévérencieux du duo ainsi que ses visuels auront rayonné créativement à travers le monde arabe et au-delà, culminant avec une anthologie en 2015. Après s'être installée à Paris en 2005, la musicienne collabore avec le producteur Mirwais (ex-Taxi Girl et producteur de Madonna) pour le projet Y.A.S., à l'origine d'un album dansant et raffiné, Arabology, paru chez Universal en 2009. Depuis, elle s'est fait un nom au-delà des frontières en tant qu'autrice-compositrice et productrice solo, entrelaçant avec élégance des univers éloignés comme la poésie, la pop et la tradition panarabe, l'electronica, la soul ou encore la guitar music. Elle a collaboré avec des cinéastes de tous horizons tels que Elia Suleiman, Jim Jarmusch (chantant notamment à l'écran dans le film de 2013 Only Lovers Left Alive), Daniele Arbid ou Ghassan Salhab, et a joué au sein de projets collectifs majeurs comme Africa Express. En solo, Yasmine Hamdan a sorti un premier disque en 2013, Ya Nass, un en 2017, Al Jamilat, et à présent son troisième album I Remember I Forget, co-produit aux côtés de son collaborateur de longue date Marc Collin (Nouvelle Vague). La mémoire est une force sans pareille. I Remember I Forget [Je me souviens que j'oublie] succède à deux disques solo salués à l'international, Ya Nass (2013) et Al Jamila (2017). L'album scelle la réputation de Yasmine Hamdan en tant que conteuse talentueuse, performeuse captivante et défricheuse indépendante. L'artiste polyglotte, née à Beyrouth et installée à Paris, a toujours mêlé dans sa musique l'intime, le poétique et la politique, souvent avec un humour vif, puisant ses influences dans les dialectes et sonorités du monde pan-arabe et d'ailleurs. C'est plus que jamais le cas sur ce nouvel album, un ensemble de chants de beauté et de fureur légitime, forgé dans le tumulte de crises mondiales, notamment l'explosion en 2020 du port de Beyrouth et l'effondrement économique du Liban (désastre financier qui aura protégé l'élite aux dépens du plus grand nombre). Dans un monde moderne de plus en plus fracturé, les prises de parole de Yasmine Hamdan semblent plus vitales que jamais. «Pour cet album, je voulais m'attacher à un lieu spécifique — et il fallait que ce soit le Liban», explique Yasmine Hamdan. «Mon lien avec le Liban et ce qui lui est arrivé a constitué le terreau à partir duquel j'ai commencé à écrire et composer l'album. Cependant, au fur et à mesure du processus créatif, cet endroit est devenu un symbole, une métaphore, une catharsis pour ce qui se passe plus largement dans le monde et à travers l'expérience collective.»  «En dépit de la douleur ressentie devant ce qui est infligé à mon lieu de naissance, s'est installé peu à peu un sentiment de tendresse, de familiarité, ce qui m'a apporté de l'espoir et de l'inspiration. Beyrouth a certainement continué à être généreuse avec moi», raconte-t-elle. Yasmine Hamdan s'est ainsi attelée à l'écriture des chansons, renouant pour l'occasion avec un collaborateur de longue date, Marc Collin (Nouvelle Vague). I Remember I Forget a été produit sous la tutelle de leurs labels respectifs, Hamdanistan et Kwaidan, et paraît chez Crammed Discs / [PIAS].   Titres joués durant l'entretien : I Remember I Forget, Shmaali, Shadia et The Beautiful Losers. ► Album I Remember I Forget (Crammed Discs / [PIAS] 2025). Site Yasmine Hamdan - Bandcamp. YouTube. Actu concert 18 mars, Paris Le Trianon.   Puis la #SessionLive reçoit Christine Zayed pour l'album Kama Kuntu. Née dans une famille mélomane de Palestine, élevée entre Jérusalem et Ramallah, Christine Zayed est une chanteuse, une compositrice et une instrumentiste, virtuose du qanûn. Elle a été initiée dès son plus jeune âge à la musique arabe classique et contemporaine, ainsi qu’à la musique traditionnelle palestinienne. Son répertoire s’appuie principalement sur la musique arabe classique, basée sur le maqam (la science et la pratique de l’improvisation modale arabe), et sur la poésie arabe, en particulier la poésie palestinienne contemporaine. Ses compositions, fortement ancrées dans la tradition, sont résolument contemporaines, recherchant les chemins de la modernité dans le croisement avec d’autres univers musicaux. Elle vit et travaille en France depuis quelques années et collabore à de multiples projets, notamment au sein de l’Ensemble Chakâm ou du groupe Atine. Elle se produit en solo ou en trio avec le flûtiste Sylvain Barou et le percussionniste Habib Meftah interprétant un répertoire que l’on retrouve dans son premier album, Kama Kuntu («Ce que j’étais»). On y croise plusieurs invités, notamment Piers Faccini. Titres interprétés au grand studio : - Avant que je photographie les oiseaux, Live RFI - Animal, Feat. Piers Faccini, extrait de l'album  - Ghalimi Live RFI. Line Up : Christine Zayed (qanûn, chant), Sylvain Barou (flûtes, duduk) et Habib Meftah (percussions) Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Kama Kuntu (T-Rec 2024). Site - YouTube. Actu concerts : 11 décembre – Festival NoBorder, Brest // en trio + 12 décembre – Le Chenal, Porspoder // dans le cadre de NoBorder // en trio.
David Walters sort Kité Koulé avec Keziah Jones, en amont du prochain album Ti Love.   David Walters signe son grand retour avec un nouveau single Kité Koulé feat. Keziah Jones ! iIs sont nos invités dans la #SessionLive ! Premier extrait de son prochain album Ti Love attendu début 2026, ce morceau marque une rencontre musicale vibrante avec un autre guitariste / chanteur : Keziah Jones. Les deux artistes se sont croisés pour la première fois en 2006, à l’occasion d’une exposition de peintures de Keziah à Paris, où David avait été invité à jouer. Depuis, une complicité artistique s’est tissée entre eux, jusqu’à une nouvelle retrouvaille à Marseille, lors du Marseille Jazz Festival. C’est à Paris, lors d’une soirée spontanée, que le morceau est né. Écrit d’un seul souffle, inspiré par un échange sur le temps qui passe et la puissance de l’instant présent, «Kité Koulé Kon Dlo» (littéralement «laisser couler comme l’eau») prône la fluidité, l’acceptation et la connexion à soi et au monde, dans toute la beauté imprévisible de l’existence. Entre groove enivrant et spiritualité, le titre fait aussi référence à Manman Dlo, déesse des océans, symbole de mémoire, de vie et de guérison. Une chanson à la fois intime et universelle, qui nous invite à danser avec les courants de la vie.   Titres interprétés au grand studio - Kité Koulé David Walters Feat. Keziah Jones (single) Live RFI  - Ti Love Feat. Fatoumata Diawara, exclu, extrait cd non sorti - La vie est belle David Walters et Roger Raspail Live RFI.   VOIR LA #SESSIONLIVE YouTube par RFI Vidéos. Line Up : David Walters (guitare voix), Keziah Jones (guitare voix) et Roger Raspail (percus) Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.  ► Album David Walters à venir Ti Love (début 2026) chez Heavenly Sweetness. + Playlist David et Keziah (sous réserve) - Cesaria Evora «Amor Di Mundo» Café Atlantico 1999_choix David - Prince «Something in the Water» 1999 album (sortie en 1982)_choix Keziah - Keziah Jones «My Brother»_choix David (Nigerian Wood 2008, 5è album) - Prince «Bob George» Black album (22 nov 94)_choix Keziah.
Pour la 20è édition du festival Arabesques à Montpellier, hommage du Couscous Clan à Rachid Taha et retour de l'ONB ! Créé en 2006 par UNi’SONS, le Festival Arabesques brille comme une perle culturelle majeure qui illumine Montpellier. Cet événement annuel, qui prend place au cœur de la ville en septembre, se dresse comme un véritable phare de la diversité artistique et du vivre ensemble. Nos invités : Taoufik Mimouni (ONB), Habib Derchaoui (fondateur Arabesques). 7 ans sans Rachid Taha... Le festival Arabesques lui a rendu hommage en septembre avec l'armée mexicaine du Couscous Clan. L'émission démarre avec un autre groupe emblématique du Alger-Paris-Barbès : l'ONB. L'Orchestre national de Barbès prépare un nouvel album pour fêter 30 ans d'insolitude.  Après plus de mille concerts donnés aux quatre coins du monde de Londres à Montevideo, en passant par Alger, Casablanca, Bamako ou encore Montréal, l’Orchestre National de Barbès n’a rien perdu de sa flamme ni de sa fougue légendaire. Trente ans après ses débuts, l’ONB reste fidèle à son esprit frondeur : toujours là, toujours libre, fidèle à cette promesse que le métissage est une célébration, et que la musique demeure un territoire de liberté, sans passeport ni barrière. Sur scène, le groupe déchaîne un cocktail incandescent de chaâbi, gnawa et raï, électrisé par des influences rock, reggae et un ska cuivré explosif dont ils détiennent la recette unique. Une French Touch transmaghrébine, urbaine et populaire, à la croisée des diasporas et des héritages mêlés, qui fait vibrer les corps autant qu’elle éveille les consciences. À l’occasion de cet anniversaire haut en couleurs, le collectif mythique parisien remonte sur scène pour rallumer les braises, électriser les foules et faire danser les mémoires. Entre énergie brute, générosité festive et insoumission joyeuse, l’ONB rappelle s’il en était encore besoin, qu’il est plus que jamais un porte-voix vivant, poétique et politique des cultures croisées. Distribution : Youssef Boukella : basse ; Fatah Ghoggal : guitare, chant ; Taoufik Mimouni : clavier, chant ; Ahmed Bensidhoum : derbouka, chant ; Mehdi Askeur : accordéon, chant ; Khliff Miziallaoua : guitare, chant ; Kamel Tenfiche : percus, chant ; Mamoun Dehane : batterie, chant ; Basile Theoleyre : trompette, chant ; Dominique Sablier : clavier. + Extraits du concert  Facebook.   Puis Habib Derchaoui, le boss d'Arabesques, nous parle de son festival, l'association Uni'Sons et de son ami Rachid Taha, à qui le festival a rendu hommage en septembre 2025.   Un grand concert-création en hommage à Rachid Taha, l’inclassable, l’insoumis, le rockeur made in Casbah. Celui qui a fait exploser les carcans, mêlé les riffs électriques au chaâbi et au raï, et signé la fusion magistrale entre les sons brûlants du rock et la modernité des musiques arabes. Rachid Taha, le pionnier, le transgressif, l’agitateur visionnaire, a ouvert des brèches profondes dans le paysage musical. Il a renversé les frontières, électrisé les scènes du monde entier, faisant résonner souvent dans un même cri la colère, l’exil, la fête, l’amour et la liberté. Pour célébrer cet héritage incandescent, le Festival Arabesques réunit un cercle de musiciens complices, artistes fidèles ou héritiers de son feu sacré. Parmi eux, Rodolphe Burger, compagnon de route et frère d’âme ; Justin Adams, alchimiste des cordes et des fusions transcontinentales ; Sofiane Saidi, voix du raï 2.0 à l’énergie brute ; Yousra Mansour, charismatique chanteuse-guitariste du groupe Bab L’Bluz, qui incarne une nouvelle génération de révolte poétique. À leurs côtés, le Couscous Clan, formation emblématique née autour de Rachid Taha, rallume les braises de son énergie folle, entre riffs acérés, rythmes incendiaires et poésie électrique. Ensemble, ils feront résonner l’écho de sa voix, toujours vivante, toujours en lutte, toujours en fête. Un hommage vibrant à une légende libre, éternel passeur, éternel révolté. Distribution : Rodolphe Burger : guitare ; Justin Adams : guitare ; Sofiane Saidi: chant ; Yousra Mansour de Bab’l Bluz : chant ; Idris Badarou: basse ; Kenzi Bourras : claviers ; Hakim Hamadouche: mandole et Franck Mantegari : batterie. + Extraits du concert : Voilà Voilà, Rock El Casbah et Ya Rayah. L'intégralité du concert hommage à Rachid Taha est disponible sur le site rfi.fr.   Facebook Rachid Taha  Site Uni'Sons  Site festival Arabesques.
Entre Pink Casbah et Everyday Superheroes, piano méditatif et arabo andalou «arrangé» rock & soul. Nos premiers invités sont les 3 chevaliers du trio Armel Dupas pour la sortie de Everyday Superheroes. Avec Everyday Superheroes, le Armel Dupas Trio signe un album vibrant, cinématographique, où chaque morceau célèbre à sa manière les figures ordinaires de la vie quotidienne. À travers dix titres d’une grande cohérence poétique, le trio nous plonge dans un univers acoustique lumineux, enraciné dans la tradition du jazz tout en s’ouvrant aux couleurs du monde d’aujourd’hui. On y entend l’écho des grandes années Blue Note — des grooves inspirés de la soul jazz des années 60, des clins d’œil rythmiques aux musiques latines (Chocolate Cake), une narration presque filmique (The West Coasters, Vert Lagune), mais aussi la douceur d’un piano méditatif (Peace On Earth, Les mystères de l’âme) et l’énergie bondissante d’un trio en pleine osmose (The Playful Listener). À ces compositions s’ajoutent deux reprises emblématiques : Invitation, traité comme un boléro élégant, et Encuentros de John McLaughlin, totalement réinventé dans une dynamique presque orchestrale. Entre éclats, tendresse et clarté mélodique, Everyday Superheroes est un hommage vibrant à celles et ceux qui avancent dans la vie avec grâce, courage ou discrétion. Un album à la fois généreux, accessible, et plein d’âme. Armel Dupas se définit comme un musicien-entrepreneur. Son attrait pour la diversité artistique le conduit à multiplier pendant plus de 10 ans les expériences de tournées, de concerts et de musiques pour le cinéma et le théâtre (Henri Texier, Arnaud Desplechin, Sandra Nkaké, Catherine Ringer). Son oeuvre en tant que leader débute avec deux albums remarqués : Inner Island, album du groupe WaterBabies, vainqueur en 2013 du Tremplin Rezzo Focal Jazz à Vienne, auquel succède Upriver en 2015, sorti sous la bannière prestigieuse du label Jazz Village. En 2017-2018, le Armel Dupas Trio parcourt les scènes jazz françaises et européennes grâce au soutien du projet Jazz Migration qui entoure la sortie de l’album A Night Walk. En 2019, Armel découvre le plaisir de la scène en solo hors des circuits traditionnels, bâtissant une tournée de 100 concerts chez l’habitant baptisée Home Piano Live, laquelle épouse à merveille la sortie de son album Broderies (7 millions d’écoutes sur les plateformes de streaming). Se produisant davantage à l’étranger qu’en France, Armel prépare un départ pour Moscou avorté par la crise de la COVID. C’est l’occasion d’un retour aux sources sur ses terres nantaises, où Armel redécouvre la vie au calme, entouré de nature et de vieux complices. Home Piano Live devient une émission en direct sur YouTube où l’on joue du jazz pour les amis d’ici et d’ailleurs. En quête permanente de rencontres avec son public, Armel crée en 2021 Le Piano Sacré et Le Coaching Musical, nouvelles passerelles entre musique et bien être. Allongé.e.s sur son piano, les participant.e.s au Piano Sacré vivent la musique d’une manière inédite, entre son vibratoire et portrait musical. 2022 voit la création d’un nouveau Armel Dupas Trio avec Jules Billé (contrebasse) et Christophe Piot (batterie). Acoustique et ancré dans un jazz easy listening, le trio produit deux albums qui remportent instantanément un large succès sur Spotify, propulsant la formation nantaise au rang des artistes de jazz les plus streamés internationalement. Titres interprétés au grand studio - Chocolate Cake Live RFI  - Les mystères de l'âme, extrait CD - Everyday superheroes Live RFI Line Up : Armel Dupas (piano), Jules Billé (contrebasse) et Christophe Piot (batterie). Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Everyday Superheroes (Jazz Family 2025). Site Armel Dupas  YouTube  Home Piano Live    Puis la #SessionLive reçoit Samira Brahmia pour Pink Casbah. Depuis plus de 10 ans, dans le milieu de la musique «du monde», elle se fait repérer pour sa voix et sa personnalité à la force tranquille.  Mais avec son passage à l’émission «The Voice» où elle défendait crânement «Haramtou Bik Nouassi», chanson d’amour du creuset arabo-andalou, Samira Brahmia a plus que galvanisé un auditoire des deux côtés de la Méditerranée. Un signe d’encouragement pour une chanteuse qui revendique son identité plurielle et a l’ambition de bousculer les codes esthétiques pour faire voyager son art hors des territoires assignés. Toute son histoire la porte vers cette multiculturalité. C’est que celle qui en pince pour le swing d’Ella Fitzgerald, le groove de Cheikha Rimitti, la fougue d’Edith Piaf, la saudade de Cesaria Evora, a comme ses illustres ainées une voix dont le grain, la dynamique, la texture, la classe qui rappellent celles dont on dit qu’elles guérissent l'âme.  Samira Brahmia, femme-monde, voix des deux rives. Née en France mais élevée en Algérie, Samira Brahmia a grandi au carrefour des cultures, bercée autant par le blues et le rock que son père lui faisait écouter que par les mélodies arabo-andalouses qui irriguaient son quotidien. Dans l’Algérie des années 1990, alors que le pays traverse une décennie marquée par la violence, elle rêve déjà de musique et de liberté. Elle fait ses premiers pas comme choriste au sein d’un groupe de rock, puis se lance sur scène avec cette force tranquille et cette voix singulière, suave et brûlante, qu’on n’oublie pas. Son univers, qu’elle nomme le Pink Casbah, abolit les cases et les frontières. Héritière autant de Joni Mitchell que de Cheikha Rimitti, de Piaf que de Cesaria Evora, elle chante en arabe, en français et en anglais, dans un aller-retour constant entre Orient et Occident, entre héritage et invention.  Titres interprétés au grand studio - Sankara (hommage à Thomas Sankara) Live RFI - Len Arka3, extrait album - Dzeoudji ou Quilini (Marie-toi et lâche-moi) (hommage à Cheikha Remitti) Live RFI. Line Up : Samira Brahmia (chant), Khliff Miziallaoua (guitare), Karim Ziad (batterie), Youcef Boukella (basse) et Meddhy Ziouche (piano). Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Pink Casbah (auto-prod 2025). Site Samira Brahmia  YouTube.
D'une ville péninsule (Conakry) aux villes qui ne meurent jamais (Beyrouth), la route passe aussi par Addis, Kingston, Bogota. Bon voyage ! Comme tous les mois, Sophian Fanen propose 5 nouveautés : - Ata Kak, Batakari, tiré de l'album Batakari (Awesome Tapes from Africa, 2025) - Sister Nancy, Armageddon, tiré de l'album Armageddon (Ariwa Sounds, 2025) - Yasmine Hamdan, Shadia, tiré de l'album I Remember I Forget (Hamdanistan/Kwaidan Records, 2025) - Mulatu Astatke, Kulun, tiré de l'album Mulatu Plays Mulatu (Strut Records, 2025) - Lucas Hill, Madrugada, tiré de l'album El sol sale también (Polen Records, 2025).   Puis la #SessionLive reçoit Kaabi Kouyaté pour la sortie de Tribute to Kandia.  Sory Kandia Kouyaté (1933-1977) fut «La voix» de la Guinée indépendante. Descendant de Balla Fasséké Kouyaté, l’illustre «djeli» (détenteur de la tradition orale d’un peuple) de Soundiata Keïta, le fondateur de l’Empire du Mandingue, initié à la musique (notamment au ngoni) et à la complexe généalogie mandingue par son érudit de père, il rejoint très tôt la cour royale de Mamou où ses dons vont faire merveille. C’est à ce baobab de la chanson guinéenne qu’un de ses fils, Kabiné Kandia Kouyaté, alias Kaabi, consacre cet hommage. Un projet suscité par le réalisateur Laurent Chevallier qui réalisa «La Trace de Kandia», dans lequel Kaabi revenait en Guinée sur les traces de son père, à la rencontre des lieux et témoins de sa légende. Par le choix du répertoire, cet hommage rend compte de la géographie mentale de Sory Kandia Kouyaté, de son insertion dans la chanson de geste griotique mandingue Contemporanéiser un patrimoine : tel était l’objectif que s’assignait Sory Kandia Kouyaté.  C’est dans le même esprit que Kaabi a œuvré, lui qui avoue avoir eu besoin de temps pour comprendre l’envergure d’un tel legs. Fort de ce bagage, il s’est donc entouré d’un équipage ad hoc. Des fidèles comme Badje Tounkara (ngoni), Ballaké Sissoko (kora), Lansine Kouyaté (balafon) ou des invités sachant combien l’on ne pénètre dans la musique mandingue qu’avec tact et d’humilité, à l’instar d’un Jean-Philippe Rykiel, familier des musiciens africains, dont le piano prend ses quartiers dans la savane. La présence de la chanteuse Aminata Camara, qui fut choriste de son père, symbolisant comme un passage de témoin. Encore que le plus fascinant dans cet album est la voix de Kaabi, dont le timbre, les modulations, les inflexions, facétie de l’ADN, font écho de façon si troublante à celle du plus célèbre griot de la Guinée. (D’après Frank Tenaille). Titres interprétés au grand studio - Mobalou Live RFI  - Wamiyo, extrait CD - N'na Yafa Live RFI  Line Up : Kaabi Kouyaté (chant), Jean-Philippe Rykiel (Piano), Chérif Soumano (Kora) & Youssouf Diabaté (Ngoni). Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. RFI Vidéos : Christophe Valette, Dominique Fiant et Cyril Etienne. ► Album Tribute to Kandia (Buda Musique / Socadisc 2025). Site de Kaabi Kouyaté  Kaabi Kouyaté à lire sur RFI Musique La trace de Kandia Sory Kandia Kouyaté à lire sur RFI Musique.
Dhafer Youssef, Flèche Love, Labess, Aziz Konkrite et Habib Dechraoui à la 20è édition d'Arabesques. L'esprit du festival Arabesques : un hymne à la diversité culturelle à Montpellier. Créé en 2006 par UNi’SONS, le Festival Arabesques brille comme une perle culturelle majeure qui illumine Montpellier. Cet événement annuel, qui prend place au cœur de la ville en septembre, se dresse comme un véritable phare de la diversité artistique et du vivre ensemble. Une programmation musicale et pluridisciplinaire : de la musique, mais aussi du théâtre, des contes aux projections cinématographiques, de la danse à la calligraphie, des délices gastronomiques, le festival offre une immersion inégalée dans la riche culture du monde arabe. Cet éventail artistique couvre à la fois la tradition et la création contemporaine, encourageant l'appréciation et la compréhension profonde de cette culture. Des valeurs de convivialité et de cohésion sociale : au-delà de son rôle artistique, Arabesques incarne un engagement profond en faveur des valeurs de convivialité, de respect mutuel et de vivre ensemble. Chaque année, il réunit un public de toutes origines et de tous âges dans un esprit de dialogue et d'ouverture. Le festival transcende les stéréotypes, offrant une vision authentique et nuancée des cultures arabes. Le public varié reflète la richesse des cultures méditerranéennes, favorisant ainsi l'harmonie et l'enrichissement mutuel. Un rayonnement international entre l'Europe et le monde arabe : Arabesques est bien plus qu'un festival local. Il se positionne comme un pont entre l'Europe et le monde arabe, mettant en lumière les convergences culturelles et établissant une relation harmonieuse. Avec plus de 20 000 spectateurs qui se rassemblent chaque année pendant 15 jours, le festival investit divers lieux publics et culturels de la Métropole de Montpellier, dont le domaine d'O, l'Opéra comédie, la Halle Tropisme et des espaces publics. Il s'efforce de stimuler la curiosité de tous, favorisant ainsi le vivre-ensemble et l'accessibilité culturelle. Arabesques devient une scène internationale pour la nouvelle génération d'artistes arabes grâce à ses partenariats étroits avec des artistes, des festivals, des salles de spectacles et des institutions en Europe et du bassin méditerranéen qui fait de lui l’événement culturel dédié au Monde arabe le plus important d’Europe. Nos invités : Nous avons rencontré le oudiste tunisien Dhafer Youssef. Le maître du oud, vocaliste au talent rare, est revenu à Arabesques pour présenter en exclusivité son tout nouvel album (il jouera 3 titres en fin de concert), attendu à la fin de l’automne. C’est un rendez-vous avec l’un des artistes les plus singuliers de la scène musicale contemporaine. Dhafer Youssef (oud, voix) ; Mario Rom (trompette), Daniel Garcia (piano, claviers) ; Swaeli Mbappe : guitare basse et Tao Ehrlich (batterie). Flèche Love. L'artiste suisse-algérienne propose une expérience intime, presque chamanique, où la voix devient souffle, cri, incantation, caresse. Portée par la puissance de l’émotion brute et la délicatesse du geste, elle convoque un ailleurs sensible, un territoire intérieur à explorer les yeux fermés. Dans Archipels intérieurs, elle (Amina Cadelli) est accompagnée de Jaafar Aggiouri à la guitare, clarinette, clarinette basse et au chant, et d’Olivier Koundono au violoncelle. Labess › Dima Libre - nouvel album. C’est un cri du cœur, un souffle insoumis, l’élan vital qui irrigue chaque note du cinquième album de Labess. Dima Libre est une traversée en eaux profondes, portée par la voix rugueuse, vibrante et sincère de Nedjim Bouizzoul. Une voix qui dit les fêlures, les colères brûlantes, les espoirs têtus, les poésies mouvantes et les étincelles volées à la nuit. Nedjim est un voyageur, Algérie, Québec et Bretagne récemment. Aziz Konkrite est un DJ franco-marocain, collectionneur de disques, beatmaker et producteur d’événements depuis 35 ans. Pour lui, tout a commencé avec la musique : funk, soul, hip-hop, boogie, et musique du monde de Montpellier à Nottingham, Paris à Casablanca, Lille, Praha, Gandou, Brighton…  - Site du festival Arabesques  - Dhafer Youssef  - Flèche Love  - Labess  - Aziz Konkrite.
Les musiques nées de l'esclavage (domaine français) est le nouveau livre du journaliste Bertrand Dicale. Entretien. Bertrand Dicale est né à Paris d'un père guadeloupéen et d'une mère auvergnate. Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et du Centre de formation des journalistes. Depuis janvier 2017, il est directeur général du média numérique d'information News Tank Culture, consacré à l'économie et aux politiques de la culture. Auteur de plusieurs ouvrages, il vient de publier «Musiques Nées de l'Esclavage (domaine français)», aux éditions de la Philharmonie. Quelle trace la longue période coloniale a-t-elle laissée dans les cultures populaires des terres possédées ou exploitées par la France et ses colons ? Ces sociétés nées de l'esclavage ont engendré un nombre étonnant de genres musicaux : biguine, séga, zouk, quadrille, gwoka, bèlè, mazurka... L'Afrique jetée dans le creuset de la créolisation est partielle, composite, ruinée ; l'Europe que les colons apportent avec eux est incomplète, bancale et surtout confrontée à d'autres cultures, au contact des Africains, des Amérindiens et des Asiatiques dans un contexte radialement neuf. De ce qu'Edouard Glissant appelle la Relation émerge une créolité d'autant plus passionnante à explorer qu'elle annonce le Tout-Monde dans lequel nous vivons. Playlist de Bertrand Dicale : - Négoce et Signature La Pastourelle (4ème figure du quadrille, Guadeloupe) - Ti-Coca An Tan Mango (Haïti) - Stellio et Léona Gabriel Calalou (Martinique/Guyane) - Joséphine Baker Madiana (USA/Île-de-France) - Germain «Chabin» Calixte Zombi baré mwen (Guadeloupe) - Kassav Zouk La Sé Sèl Médikaman Nou Ni (Guadeloupe/Martinique) - Danyel Waro Batarsité (Île de La Réunion) - Theodora Congolese BBL (Congauloise). - Éditions de la Philharmonie  - X - Bertrand Dicale  Par ailleurs, Bertrand Dicale propose un podcast sur Martinique La 1ère depuis le 15/09/2025.
Un diggeur passionné des Caraïbes talonné par un poète anglo-trinidadien qui slame la mémoire des afro-descendants. (Rediffusion) Emile Omar est notre 1er invité pour présenter le 3e volume de la série Disques Debs International Mizik Maladi (Strut Record 2025). Une compilation concoctée par Emile Omar et Hugo Mendez. Strut présente avec enthousiasme le troisième volume tant attendu de la série Disques Debs International, explorant plus en profondeur les archives de l’un des plus grands labels franco-caribéens, Disques Debs, basé en Guadeloupe. Fondé par le visionnaire Henri Debs à la fin des années 1950, le label et son studio ont fonctionné pendant plus de 50 ans, produisant plus de 300 singles 7” et 200 albums, faisant de Disques Debs un pilier de l’histoire musicale caribéenne. Au début des années 1980, Henri Debs s’était déjà imposé comme un producteur prolifique, avec un catalogue de sorties inégalé en Guadeloupe et en Martinique. Parti d’un simple magnétophone deux pistes installé à l’arrière d’une boutique de vêtements, Disques Debs s’est transformé en une véritable institution, avec un studio ultramoderne en plein cœur de Pointe-à-Pitre, des magasins de disques et d’instruments de musique en Guadeloupe, en Martinique et à Paris, une discothèque au Gosier, ainsi que des accords de distribution internationale en Europe, aux États-Unis et en Amérique du Sud. Disques Debs a joué un rôle essentiel dans l’évolution de la musique caribéenne moderne, créant un pont entre les genres traditionnels comme la biguine et le gwoka et les styles contemporains comme le cadence, le compas et le zouk. Ce dernier est devenu un phénomène mondial dans les années 1980 grâce à des groupes emblématiques comme Kassav’ et Zouk Machine. Durant cette période, le label a soutenu une nouvelle génération d’artistes tout en continuant à collaborer avec des figures légendaires des décennies précédentes. Le volume 3 de cette série, compilé par Emile Omar et Hugo Mendez, met en lumière l’une des périodes les plus dynamiques et influentes du label, alors qu’il étendait son rayonnement international dans les années 1980. À travers deux vinyles, cette sortie propose une sélection soigneusement choisie de morceaux issus de l’univers Disques Debs, mettant en avant à la fois de jeunes talents et des artistes confirmés qui ont marqué cette époque. Cette collection célèbre non seulement l’héritage inégalé d’Henri Debs, mais offre également un instantané de l’âge d’or de la musique caribéenne, confirmant Disques Debs comme une véritable institution culturelle. ► Titres joués - Christian Yéyé – Misyé Zanndo - Horizon – Neg Mawon - Alex Rosa – L'Appel des champions - Max et Henri – Sé Pou Demen ► Album Mizik Maladi, l'âge d'or des Disques Debs International (Strut Record 2025) Bandcamp Volume 1  Bandcamp Volume 2 Cadence Revolution  Bandcamp Volume 3 Mizik Maladi À écouter aussiSpéciale Disques Debs international avec Émile Omar Notre 2nd invité est Anthony Joseph pour la sortie de l’album Rowing up River to Get Our Names Back. L’origine africaine des OVNI, George Clinton en personne, n’aurait pas désavoué ce concept afro-futuriste dont Anthony Joseph avait fait le sujet de The African Origins Of Ufo’s, sa nouvelle écrite il y a bientôt vingt ans. Durant ce laps de temps, les albums du chanteur-poète de Trinidad se sont succédé, mais l’idée ne s’est pas évaporée. Après un travail de réflexion et de recherches artistiques avec le musicien-producteur Dave Okumu, il est même devenu l’axe de rotation de son nouvel album. Base des premiers titres élaborés en duo, la nouvelle est ensuite devenue la rampe de lancement de Rowing Up River To Get Our Names Back Vol 1 & 2. D’une aventure si dense qu’il a fallu la scinder en deux parties. Après avoir solidement assuré la connexion musicale de toute la diaspora caribéenne sur ses précédents albums, Anthony Joseph s’engage dans une fresque musicale aussi ambitieuse que fascinante : l’exploration de toutes ces strates qui constituent la longue et tumultueuse histoire de la musique noire. Ces couches créatives qui se sont superposées et additionnées, la nouvelle se nourrissant de la précédente pour, sans le savoir, préparer l’arrivée de la suivante. Cet immense puzzle où, reliées par une forte conscience politique, les différentes pièces ont noirci les portées de leurs notes les plus intenses. Sculpté dans la cire des œuvres si impérissables qu’elles ont rendu stériles toutes les tentatives d’altération des décennies qui se sont accumulées. Forme, fond, portée révolutionnaire, tout est resté intact. Y compris l’esprit de tous ces musiciens qui ne se sont exprimés que par la voix de leur instrument, la puissance de leur groove, la radicalité de leur démarche artistique. Funk, P-Funk, soul, dub, free-jazz, jazz, afrobeat, blues, confrontant leurs deux visions musicales pour n’en former plus qu’une, c’est en binôme éclairé par les phares de leur créativité qu’Anthony Joseph et Dave Okumu ont façonné un afro-futurisme à l’esthétique mouvante et sans limites d’expansion. Stabilisée par cette volonté de raviver toutes les racines, l’exploration se conjugue à celle qui mène aux patronymes perdus. Ceux qui, entre le voyage depuis l’Afrique vers l’Amérique, se sont évaporés dans les flots de l’Atlantique et le claquement des fouets. Ceux dont ont été dépossédés les déracinés de force qui ont dû endosser celui du maître. Les peaux des batteries, le bois des baguettes et celui des percussions, le nylon de cordes, les métaux des saxophones et les trompettes, tout ce qui constitue l’arche organique dans laquelle ont embarqué les héros de la musique noire, révèle au moment du décollage un tableau de bord à l’électronique sophistiquée. Renforcer, voire supplanter certaines fonctions peut s’avérer utile tant la destination est lointaine. Elle est à des années-lumière d’ici. La rejoindre impose de connecter le présent avec le passé pour pouvoir l’emmener dans le futur. Dans l’afro futur. Là où, après avoir remonté la rivière, tous auront récupéré leurs noms et se seront réappropriés un pan de leur histoire. ► Titres joués extraits de l’album - Satellite - Tony - Black History - Churches of Sound ► Album Rowing up River to Get Our Names Back (Heavenly Sweetness 2025) Site – Bandcamp – YouTube.
Voyage musical entre la Nouvelle Orléans, Paris, Marseille et Dakar. La #SessionLive reçoit Raphaël Imbert, Sarah Quintana et Pierre-François Blanchard pour le festival Jazz Nouvelle Orléans à la Goutte d'Or + Marseille. Entre la Goutte d’Or et la Nouvelle Orléans, la distance est bien moins longue qu’il n’y paraît. Eloignés géographiquement d’un peu moins de 8 000 kilomètres, les deux territoires sont pourtant proches par de bien des façons. Toutes deux terres de métissage dès leur origine, la Crescent City et l’ancienne commune de La Chapelle se sont nourries au fil des années des différentes vagues d’immigration qu’elles ont accueillies et dont les influences ont nourri la culture locale de différentes strates perceptibles aussi bien dans la musique, la gastronomie, la mode ou l’architecture. Comme les années précédentes, le festival 2025 s'est tenu pendant trois jours au 360 Paris Music Factory, cœur battant du quartier de la Goutte d’Or ; avec trois musiciens majeurs issus de la scène néo-orléanaise, Joe Lastie, Cha Wa et, à nouveau, James Andrews. Enfin, événement, le festival se transportera cette année à Marseille, autre terre de métissage, pour une réplique sous la houlette de Raphaël Imbert. Titres interprétés au grand studio - Basin Street Blues Live RFI - Baby don’t (Sarah Quintana) Live RFI - Laisse le bon temps rouler Live RFI. Line Up : Raphaël Imbert (sax), Pierre-François Blanchard (piano) et Sarah Quintana (chant). Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.  ► Album Sarah Quintana Baby Don't (Independiente 2025) Festival au Campus Art Méditerranée Raphaël Imbert Sarah Quintana  Pierre-François Blanchard.    Puis nous recevons Sahad pour la sortie du nouvel album African West Station. Depuis plus de dix ans, Sahad Sarr est le fondateur et le leader vocal du groupe SAHAD, basé à Dakar. Ce projet indépendant et autoproduit innove et participe au développement de la musique alternative au Sénégal. Et ancien finaliste du Prix Découvertes RFI.  En 2021, entouré d'une équipe interculturelle, Sahad crée le label indépendant Stereo Africa 432 pour assurer la production à 360° du groupe et participer à la promotion, au soutien et au développement d'autres projets musicaux émergents sur la scène locale. Le label est également à l'origine du Stereo Africa Festival, qui vise à promouvoir les musiques actuelles d'Afrique de l'Ouest à travers une programmation éclectique et devient un lieu de rencontre entre professionnels africains et internationaux pour la promotion, la représentation, la diffusion et la structuration des musiques du continent. Sahad Sarr est aussi le fondateur et l'initiateur de l'écovillage Kamyaak : un projet de développement environnemental, culturel et social qui travaille avec des femmes et des jeunes dans la région de Fatick.  Après deux albums acclamés, SAHAD est de retour avec un projet puissant et profondément enraciné : African West Station, une véritable odyssée musicale qui traverse les frontières du temps et de l'espace, reliant l'âme vibrante de l'Afrique de l'Ouest au reste du monde. C’est une célébration de l'histoire, de la liberté et du pouvoir de l'union des peuples. Ce voyage n'est pas figé dans le passé, c'est une Afrique contemporaine tournée vers l'avenir qui s'exprime ici. Tout en rendant hommage aux années 70, aux révolutions culturelles et politiques, SAHAD s'inspire de l'esprit critique, de l'effervescence des luttes pour la fin de la colonisation et de la quête universelle de liberté. S’il se nourrit d'une certaine nostalgie des luttes et des révolutions passées, l’album nous projette avec espoir vers un avenir où les hommes et les femmes, au-delà de leurs différences, apprendront à s'écouter, à vivre ensemble et surtout à danser ensemble. African West Station est aussi un manifeste. C'est un voyage. Une célébration. Une rébellion. Une invitation à se libérer, à danser et à espérer, ensemble. Titres joués : Vultures, Yabon feat. Pat Kalla, Ne Mbife et Ba Nu Faloo. ► Album African West Station (Stereo Africa 432). Bandcamp  YouTube. 
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