Le Classico de Néo-Géo vous transporte en 1981 à la redécouverte d’un beau morceau au contexte sombre, l’un des morceaux les plus sensibles de Fela Kuti “Coffin for the Head of State”. C’est son fils Femi Kuti, rencontré lors de l’inauguration de l’exposition Fela Kuti, Rébellion Afrobeat, qui nous en parle au micro de David Bola. “Fela a écrit ce morceau après la mort de sa mère et parle de lui qui transporte le cercueil. Sensations de tristesse quand on entend la mélodie qui procure une énergie qui ne démotive pas et qui réveille quelque chose dans notre esprit.”
Au micro de Bintou Simporé et à l’occasion de la sortie d’un coffret qui commémore les 50 ans du Wattstax festival, Hugues Marly revient sur l’histoire de ce fameux festival qui eut lieu à Los Angeles en août 1952. Organisé par le label Stax au Los Angeles Memorial Coliseum pour commémorer les émeutes de Watts qui eurent lieu 7 ans plus tôt, cet évènement est devenu majeur dans l’histoire des musiques noires américaines. Il réunissait Isaac Hayes, Rufus Thomas, ou encore The Staple Singers. Johnnie Taylor, disciple de Sam Cooke à ses débuts, célèbre chanteur de soul du label Stax à cette époque-là, n’était pourtant pas à l’affiche de ce festival… En revanche, il joue au Summit Club lors de la série de concerts qui suit en septembre et octobre 1972. C’est là que la version live de son titre “Jody’s Got Your Girl And Gone” sera enregistrée. Hugues Marly nous raconte plus en détails l’histoire de ce concert, de cette chanson, mais aussi les rumeurs autour de l’absence de Johnnie Taylor au Wattstax festival.
“Lança Perfume” fait partie des nombreux tubes de la rockeuse brésilienne, qui écrivait en solo ou avec son compagnon Roberto de Carvalho, paru dans les années 1980. Selon la chanteuse elle-même c’était le titre idéal pour les patinoires et les discothèques, elle y invitait à respirer un dérivé de solvants, un mélange de grenade, noix de coco, et essences florales. Ces dernières années, à 75 ans, elle observe les ovnis et défend la cause animale…
Barrett Strong est un auteur, compositeur, musicien autodidacte et pianiste de la Motown, décédé le 28 janvier dernier. Avec ses sœurs, il avait formé le groupe de gospel les Strong Singers.Il est l’auteur de la chanson “Money”, premier hit de la Motown en 1959, qui sera repris plus d’une dizaine de fois… notamment par les Beatles et John Lee Hooker.Par la suite, il enregistre plusieurs titres pour la maison de disques de Detroit. Avec Norman Whitfield il compose “Papa Was A Rolling Stones” pour The Temptations, ou encore “I Heard It Through The Grapevine” de Marvin Gaye.
La journaliste, productrice Sophie Bramly a photographié les premiers instants du hip-hop aux États-Unis et a été témoin de son émergence. Elle commente ces moments historiques et musicaux pour ce Classico et a choisi deux chansons : Parkside Killer” de Schoolly D et “Roxanne’s Revenge” de Roxanne Shanté.
Cette semaine Néo Géo Nova rend hommage au couturier visionnaire et mécène Paco Rabanne, qui fut, à ses heures, producteur musical. Il est décédé le 3 février dernier à Portsall, en Bretagne, à l’âge de 88 ans. L’artiste Ipomen, ex Vikings de la Guadeloupe témoigne des liens forts entre Paco Rabanne et le milieu culturel afro-caribéen. Ipomen a sorti 2 disques “Pou ti moun” et Palé ban nou” sur le label de Paco Rabanne, distribués par Celluloïd / Mélodie.
Cette chanson est une reprise reggae d’une ballade de Randy Newman dressant le portrait peu flatteur de la ville du même nom. Rien n’annonçait le succès tardif de ce titre de la pianiste et chanteuse américaine qui n’était pas satisfaite de l’enregistrement. Ce titre sera repris deux ans plus tard par Sly and Robbie avec leur groupe The Tamlins.
Il fut une grande figure de la salsa, en Amérique Latine et en France durant de longues années, avec son orchestre Su Melao, qui a accueili beaucoup d’artistes afros, latinos et caribéens, notamment à la Chapelle des Lombards, entre autres lieux parisiens, en passant par Radio Nova avec le soutien sans faille de Rémy Kolpa Kopoul. Sur la compilation Afro cuban grooves 4, le son de Radio Nova, Azuquita interprétait Que nadie sepa mi sufrir (La foule).
Cheikha Rimitti a obtenu le Grand Prix du disque de l’Académie Charles-Cros en 2000, pour son album Nouar. De son vrai nom Saadia El Ghilizania, elle est la mère du raï citadin et électrique, interprétant des chants féministes de sa voix rauque.
Hugues Marly est au micro de Néo Géo Nova. Il dédie le Classico de cette semaine au morceau “Armagideon Time” du chanteur jamaïcain Willie Williams. Ce titre, sorti en 1979, a été repris par The Clash la même année, version qui figure justement dans le dernier film de James Gray, Armageddon Time, qui raconte la perte d'innocence d’un jeune garçon new yorkais dans les années 1970, autour de questions comme le privilège blanc, l’antisémitisme, l’exil, ou encore l’amitié et la famille.
Figure emblématique de la musique populaire brésilienne (MPB), la chanteuse et guitariste était aussi un symbole de résistance. Elle a contribué à la création du tropicalisme, mouvement qui entendait révolutionner le Brésil par la douceur, l’intelligence, et l’audace.
Judah Roger rend hommage à Tyrone Downie dans le Classico de cette semaine avec le témoignage de Jacky Brown des Neg Marrons. Le légendaire claviériste de Bob Marley, qui maîtrisait aussi bien le piano et le rhodes que le synthé et le mellotron, s’est éteint le 5 novembre dernier en Jamaïque. En plus des 8 albums de Bob Marley et des Wailers auxquels il aura contribué, il s'était aussi forgé une solide réputation professionnelle à travers de multiples collaborations : Neg Marrons, Alpha Blondy, ou encore Youssou Ndour.
David Bola présente au micro de Bintou Simporé le Classico de Vanyfox. Producteur de la vague Batida et Kuduro, qui touche Lisbonne depuis le milieu des années 2000, Vanyfox s’est notamment inspiré de DJ Marfox, pour l’esthétique de cette musique venue d’Angola mais aussi pour son nom. Il présente un morceau de ce célèbre producteur, le titre “Mae Gorda”.
Bintou nous fait découvrir le grand projet de la radio pour ses 40 ans : 40 années, 40 podcasts, 40 émissions… La Danse du Zèbre ! On voyage dans le temps et dans les années de la radio, ici en 1984, au cœur des battles de hip-hop de Seine Saint-Denis racontées par l’animateur et activiste culturel dionysien guadeloupéen Jimmy Kiavue.
Matthieu Fontaine revient sur l’histoire du morceau “Madan” dans le Classico. La chanson du chanteur malien Salif Keita a notamment été remixée par Martin Solveig, cette reprise ayant connu un grand succès, s’ensuivirent une multitude d’autres versions. Dans ce Classico, Mathieu nous faire (re)découvrir ce titre tiré de l’album “Moffou” sorti il y a 20 ans et récemment réédité.https://www.youtube.com/watch?v=4vmLW8Tqg14&ab_channel=bobbysx
Cette semaine, Fela Kuti est à l’honneur ! David Bola lui dédie ce Classico. Il est en compagnie du petit-fils de Fela Kuti, Made, musicien et chanteur, formé par Femi Kuti, son père. A l’occasion de son concert avec Kokoroko, Femi Kuti, Asa et Obongjayar, David Bola a pu le rencontrer, leur conversation s’est vite tournée vers le titre “Confusion Break Bone”, qui est au coeur de la révolution musicale opérée par l’artiste. Un des points clés de ce titre évoqué par Made Kuti passe aussi par la narration de l’histoire de cette chanson, entre comique et tragique créant une ambiance assez dérangeante, presque macabre.
En 1995, Coolio sort son célèbre “Gangsta’s Paradise, qui utilise un sample du morceau Pastime Paradise de Stevie Wonder, morceau remis sur le devant de la scène lors du décès du rappeur. Judah Roger remonte le fil de plusieurs morceaux qui, eux aussi, empruntent à la chanson de Stevie Wonder sortie en 1976. Extrait : « Ce petit bijou de Stevie Wonder et son refrain entêtant a ravi les oreilles de nombres soul girls and boys à la recherche d’un paradis perdu, faits les beaux jours des compilations souls et des djs hip-hop aficionados du sample, traversé les âges, les frontières et mêlé les genres musicaux, comme en témoigne une autre version de Ray Baretto ». https://youtu.be/SQCSxqScSVQ https://youtu.be/b0S4SiLxt1s
Pour ce Classique de Néo Géo, le musicien (percussionniste, batteur et pianiste) Cheikh Tidiane Fall évoque la construction d’un des albums cultes du saxophoniste Pharoah Sanders : “Moon Child”. Un hommage à ce génie du spiritual jazz, décédé le 24 septembre dernier à l’âge de 81 ans. Extrait : « Je me rappelle une très grande personne, de sa spiritualité (...). Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi entier dans la musique (...). Ce disque, on l’a fait ensemble dans un studio de la Porte de Montreuil, au dernier moment. ».
Pour ce Classico, notre journalise Flavien Larcade revient sur les différentes versions d’un titre composé par le producteur afro-américain et légende de la Motown, Lamont Dozier (décédé le 8 août dernier) en 1977 : “Going Back To My Roots”. Une chanson en référence aux racines africaines du producteur et à sa ville, Détroit, qu’il quittera pour s’installer à Las Vegas. De Claude François qui s’inspire de la mélodie pour composer “Alexandrie Alexandra”, à la reprise très dansante et disco de Odissey en 1981 et la version du saxophoniste Orlando Julius, embarquez dans les sonorités d’un morceau culte. “Un véritable appel au groove, une danse qui traverse le temps”, que l’on aime régulièrement jouer sur Radio Nova. Dans ce Classico, Flavien Larcade et Bintou Simporé vous proposent aussi de (ré)écouter l’entretien que Lamont Dozier avait accordé en 2004 à Rémy Kolpa Kopoul et Benjamin Blanpain dans l’émission Pérégrinova. Autre archive à écouter : l’interview d’Orlando Julius (décédé en avril dernier) par Bintou Simporé et Émilien Aumard dans Néo Géo.
Pour ce nouveau Classico, David Bola, le nouveau MC des matinées de Nova (Alpha Beta Nova, 9H-Midi) livre à vos tympans les différentes versions d’un titre culte “Tour de France “ du groupe pionnier de l’éléctro Kraftwerk. Ils étaient de passage au festival Rock en Seine ce mois-ci, l’occasion de revenir sur ce lien si particulier entre le groupe et l’hexagone. « Dans ce show monument d’une heure, on a pu entendre les prémices des rythmiques hip-hop, de la techno de Detroit et de la french touch avec ses voix robotiques filtrées, tous les chemins différents que la musique a empruntés depuis 1970, l’année de la sortie du premier disque du quatuor Allemand. » souligne David Bola.