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Petites histoires de science
Author: Institut de France
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Description
L’Académie des sciences lance sa première série de podcasts en partenariat avec Canal Académies. Au micro, Étienne Ghys, l’un de ses deux secrétaires perpétuels : « J’aime parler de science et donner la parole à ceux qui la font, en France ou ailleurs, mais aussi à ceux qui s’y intéressent, qui l’utilisent ou qui travaillent avec des scientifiques. Les thèmes seront choisis au gré de mes rencontres, de l’actualité, des questions que l’on me pose, des échanges et des conférences auxquelles j’assiste, de ce qui pique ma curiosité. »
La musique du générique est une création du compositeur Laurent Petitgirard, secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts.
La musique du générique est une création du compositeur Laurent Petitgirard, secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts.
103 Episodes
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Oscar Wery, élève en classe préparatoire scientifique, partage avec Étienne Ghys son quotidien en « maths spé », entre défis intellectuels et découvertes stimulantes. À l’autre bout du micro, Étienne Ghys, qui était lui-même étudiant en classe prépa il y a tout juste 50 ans, s’interroge sur ce qui a changé dans ce monde exigeant et formateur. Une rencontre intergénérationnelle qui éclaire les aspirations d’un jeune scientifique et soulève des questions sur l’évolution des méthodes d’enseignement et de la transmission des savoirs.
À Oloron-Sainte-Marie, Christelle Sjollema anime un club de mathématiques. Au micro d’Étienne Ghys, elle raconte comment les élèves plongent dans l’observation des voûtes et arcs des églises locales, mêlant histoire et géométrie. Elle partage aussi avec enthousiasme son projet de « route historico-mathématique » reliant Oloron à Saragosse, traversant les Pyrénées pour faire dialoguer patrimoine et sciences. Entre anecdotes et réflexions, elle révèle toute la richesse d’un apprentissage fondé sur la curiosité et l’émerveillement.
« C’est un très beau métier. Tous les matins, quand j’ai cours, je me réveille avec le sourire ». Ainsi s’exprime Jean-Christophe Arrayet au micro d’Étienne Ghys, après trente années d’enseignement de la physique-chimie dans un lycée du Pays basque. Pourtant, le métier est loin d’être facile. Il décrit quelques-unes des difficultés qu’il rencontre, comme le harcèlement entre élèves, un phénomène présent mais presque impossible à détecter. Malgré cela, la profession réserve aussi de belles récompenses, comme ces rencontres fortuites avec d’anciens élèves : « On a laissé des adolescents et on découvre des hommes et des femmes, c’est un plaisir et un honneur de voir ce qu’ils sont devenus ».
Olivier Delord enseigne dans un « Parcours Préparatoire au Professorat des Écoles » à Pau. Il s’agit d’un système expérimental innovant dans lequel les étudiants travaillent toutes les matières dès la première année universitaire, dans un lycée mais aussi à l’université. Au micro d’Étienne Ghys, il raconte avec passion le plaisir d’enseigner, et encore plus celui d’accompagner les futurs professeurs dans leurs premiers pas.
Juan Lacor est lycéen en classe de première au lycée Supervielle d’Oloron-Sainte-Marie. Au micro d’Étienne Ghys, il décrit son rapport à la science et à la religion, et sa perception de la vérité scientifique. Il insiste sur la nécessité de la laïcité. Il confie aussi les pressions qu’il ressent face au baccalauréat, exacerbées par le fameux Parcoursup. Passionné de théâtre et amateur de métal, Juan se dévoile comme un lycéen curieux, engagé… et heureux !
En décembre 1941, Émile Picard, Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, décède. Dans le contexte de l’Occupation allemande, organiser l’élection d’un successeur s’avère difficile. Le candidat qui s’impose naturellement, Jacques Hadamard, juif, fuit la France pour émigrer aux États-Unis. Le deuxième candidat pressenti est Émile Borel, mais celui-ci est arrêté par la Gestapo et sortira affaibli par cinq semaines d’incarcération dans la prison. C’est finalement Louis de Broglie qui sera élu. À la Libération, Borel demande une nouvelle élection mais de Broglie refuse. Une enquête de la commission d’épuration est alors lancée à son encontre, dont il sortira finalement blanchi. Au micro d’Étienne Ghys, l’historien Laurent Mazliak revient sur cet épisode complexe.
Pierre Joliot a 27 ans en 1959 quand il est mobilisé pour la guerre d’Algérie. Sa thèse n’est pas encore rédigée et il va devoir interrompre ses recherches en biologie. Antimilitariste convaincu, il s’interroge : doit-il se porter candidat pour être officier ? Fils, petit-fils de quatre prix Nobel, sera-t-il considéré comme un « pistonné » ? Au micro d’Étienne Ghys, il raconte « sa » guerre d’Algérie et l’incertitude qui le poursuit quant à la justesse de ses choix éthiques dans cette « sale guerre ».
La science peut-elle vraiment s’arrêter en temps de guerre ? Dans cet épisode, Etienne Ghys accueille Pierre Joliot, qui évoque son père, Frédéric, prix Nobel en 1935 avec sa femme Irène pour la découverte de la radioactivité artificielle. Pendant la seconde guerre mondiale, Frédéric était résistant et communiste. Comment a-t-il réussi à concilier son engagement militant avec ses travaux de recherche pendant l’occupation allemande, période pendant laquelle il a dû « partager » son laboratoire de recherche avec un physicien allemand, tout à fait compétent et respectable ?
Le « statut des juifs », promulgué en octobre 1940, interdisait aux juifs d’exercer un grand nombre de professions, dont celles de journalistes ou d’éditeurs. Il y avait cependant une exception pour les publications de nature scientifique. Comment cette exception a-t-elle été appliquée à l’Académie des sciences ? Au micro d’Étienne Ghys, l’historienne Michèle Audin présente plusieurs exemples et contre-exemples, de cette période trouble sous l’Occupation allemande.
Au micro d’Étienne Ghys, l’historienne Michèle Audin décrit l’activité de l’Académie des sciences pendant la Commune de Paris en 1871. Si certains académiciens avaient décidé de quitter la capitale, la science continuait de se faire. Les communards soutenaient la science et les académiciens ne souhaitaient rien d’autre que de se réunir pour parler du vol des oiseaux ou de géométrie algébrique. Pendant ce temps, lors de la Semaine sanglante, des dizaines de milliers de Parisiens étaient massacrés par les Versaillais. Les académiciens ont « tenu fermement, en ces temps néfastes, le drapeau de la science… ».
Depuis 1978, un comité des droits des scientifiques tente d’aider les chercheurs emprisonnés ou privés de liberté d’expression. Au micro d’Etienne Ghys, Edouard Brézin, co-président de ce comité, décrit la diversité des situations auxquelles ils font face. Créé à l’origine pour soutenir des scientifiques persécutés dans l’ancienne Union Soviétique ou dans l’Amérique du Sud des années 70, ce comité demeure tristement indispensable aujourd’hui, tant les atteintes à la liberté des chercheurs persistent à travers le monde.
Le Bureau des longitudes est une académie de taille modeste, constituée pour l’essentiel d’astronomes. Fondé pendant la Révolution française, sa mission était alors de concurrencer les Anglais dans la mesure les longitudes, ce qui avait une importance cruciale aussi bien d’un point de vue économique que militaire. Les missions actuelles du Bureau ont depuis évolué. Au micro d’Étienne Ghys, l’historien Laurent Rollet détaille les comptes rendus des réunions hebdomadaires du bureau pendant la guerre 14-18, qui sont une mine d’informations sur la manière dont les scientifiques ont perçu la guerre.
Au micro d’Étienne Ghys, le biologiste Maxime Schwartz évoque le comportement des académiciens des sciences pendant la Grande Guerre. Après l’invasion de la Belgique, 93 intellectuels allemands publient un manifeste niant toute responsabilité de l’Allemagne. Un acte qui entraînera l’exclusion de quatre savants allemands de l’Académie des sciences. Après la guerre, certains académiciens déclarent qu’ils ne collaboreront plus avec l’Allemagne.
Comment Bonaparte a-t-il pu être élu à l’Institut de France en 1797, alors qu’il n’avait que 28 ans, et surtout qu’il n’avait pas la moindre contribution scientifique ? Quel fut le comportement du « membre de l’Institut, général en chef des armées d’Égypte », puis du Consul, puis de l’Empereur, vis-à-vis de l’Institut ? Pourquoi démissionna-t-il au retour de l’île d’Elbe pour se déclarer « protecteur de l’Institut » ? Et quel fut le comportement de l’Institut vis-à-vis de l’Empereur ? Un mélange de servilité, d’hypocrisie, d’opportunisme, de lâcheté… Mais Napoléon a aimé les sciences et on ne peut pas nier qu’il les a protégées et… utilisées.
Au micro d’Étienne Ghys, l’historien des sciences Jean Dhombres évoque la relation complexe entre Napoléon Bonaparte et Pierre Simon de Laplace, l’un des mathématiciens les plus importants du Premier Empire. En avril 1814, alors que Napoléon est vaincu, le Sénat doit valider son abdication. Laplace est alors le chancelier du Sénat en charge de cette validation.
Au micro d’Étienne Ghys, le mathématicien Michel Broué décrit l’action politique qui a permis de libérer Leonid Pliouchtch, cybernéticien soviétique incarcéré dans un hôpital psychiatrique à cause de son opposition au régime de Brejnev dans les années 1960. Laurent Schwartz et Henri Cartan en particulier, membres éminents de l’Académie des sciences, ont beaucoup œuvré pour cette libération finalement obtenue en 1976. On apprendra en particulier que Joan Baez organisa un « concert privé » pour Broué et Pliouchtch pour fêter cette victoire !
Pierre Dac (1895-1975) fut une figure de la Résistance en introduisant l’humour dans les communiqués de Radio Londres. Par la suite, il devint l’un des humoristes loufoques les plus célèbres, inventeur du schmilblick, « un objet imaginaire ne servant absolument à rien et qui peut donc servir à tout ». Dans cet épisode (qu’il ne faut pas trop prendre au sérieux), Étienne Ghys tente un rapprochement entre le comédien et le discours mathématique de son époque, forgé en bonne partie par le mathématicien polycéphale Bourbaki.
Depuis très longtemps, les philosophes et les scientifiques discutent de la nature de l’espace, c’est-à-dire de l’objet de la géométrie. Dans cet épisode, Étienne Ghys présente l’approche d'Henri Poincaré selon laquelle l’espace est une conséquence du mouvement.
Alexis Clairaut (1713-1765) a été élu à l’Académie des sciences à l’âge de 18 ans (et il est probable que ce « record de jeunesse » ne sera jamais battu). En 1734, alors qu’il est en pleine activité scientifique et qu’il s’apprête à partir en expédition en Laponie, il publie un livre élémentaire de géométrie. En commentant ce livre, Étienne Ghys présente la difficulté de l’enseignement des mathématiques : abstraites ou concrètes ?
Il y a un peu plus d’un siècle, Henri Poincaré décrivait le processus d’invention mathématique dans une conférence restée célèbre. Dans cet épisode, Étienne Ghys propose une relecture de ce texte. Par quel processus une découverte scientifique peut-elle se produire ?
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