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Playlist de chercheur·es
Playlist de chercheur·es
Author: Exploreur
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Description
Playlist de chercheur·es, le podcast qui donne de la voix aux sciences ! Des chercheuses et chercheurs sélectionnent trois morceaux qui résonnent avec leur sujet de recherche pour un papotage scientifique en musique.
10 Episodes
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La playlist d’Onaïa Savary, doctorant en climatologie : « We didn’t start the fire », So Much (For) Stardust, Fall Out Boy, 2023« Dry County », Keep the faith, Jon Bon Jovi, 1994Générique de l’émission C’est pas sorcier, extrait de « Boogie Body », Rock the factory, 1993Si on vous disait qu’il sera bientôt possible de faire du vin à Saint-Malo, vous n’y croiriez probablement pas. Et pourtant, sans la mise en place de mesures adéquates, le changement climatique ne cessera de s’amplifier et de transformer nos environnements… avec de nombreuses conséquences.Le 12 décembre 2015, 196 pays signaient l’Accord de Paris lors de la COP21 (Conférences des Parties) et s’engageaient à faire les efforts nécessaires pour « limiter l’augmentation de la température à +1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels » (les niveaux préindustriels désignent toutes les périodes antérieures à la révolution industrielle). Dix ans plus tard, le constat de la communauté scientifique est sans appel : il est aujourd’hui impossible d’atteindre cet objectif sans réduction drastique des émissions de gaz à effet serre d’origine humaine. Le « budget carbone » sera épuisé d’ici 2028 si rien ne change – en accord avec les recommandations des expert·es du GIEC (Groupe d’expert·es intergouvernemental sur l’évolution du climat). Le « budget carbone », c’est la quantité de gaz à effet de serre que l’humanité peut produire pour respecter cet objectif.Ce scénario climatique profile une planète de plus en plus suffocante et appauvrie en ressources naturelles. C’est ce nouvel environnement que décrit Jon Bon Jovi dans sa chanson « Dry County » (« Comté aride ») sortie en 1994. Le chanteur, guitare à la main, en plein milieu du désert étasunien, raconte l’impuissance des populations face aux sécheresses, dans ces régions où il n’y a plus de pétrole, et surtout plus d’eau. Peut-on s’attendre à de telles sécheresses en Europe ? C’est la question que se pose Onaïa Savary, doctorant en climatologie à l’Université de Toulouse et Météo France. L’anticipation du changement climatique prévoit un assèchement du Sud de l’Europe et une augmentation des précipitations au Nord – ce qui n’est pas sans conséquences sur les ressources naturelles en France. Prenez le vin et le fromage, par exemple. Bientôt, on pourra boire du vin breton, tout en mangeant du fromage ayant perdu son goût d’antan.Face à ce constat, il est important de rappeler notre capacité à agir. Un changement global et une réflexion commune autour des questions environnementales sont nécessaires pour espérer limiter les conséquences du changement climatique… et continuer à manger du fromage accompagné de son verre de vin. Onaïa Savary est doctorant en climatologie à l'Université de Toulouse et à Météo France, au sein du centre national de recherches météorologiques - CNRM (Météo France, CNRS). Il prépare une thèse intitulée « Prévisibilité des sécheresses dans un contexte de climat changeant ».Playlist de chercheur·e est une série de podcasts Exploreur - Communauté d'universités et établissements de Toulouse. Journaliste : Eva Bouloux. Conception, coordination et suivi éditorial : Clara Mauler et Hélène Pierre. Coproduction et réalisation avec Campus FM : François Berchenko et Thomas Delafosse.
La playlist de Cécile Formosa, chercheuse en bio-ingénierie :« Penicilline », So Much Trouble, Izïa, 2011« L'hymne de nos campagnes », Mamagubida, Tryo, 1998« Ta fête », Racine carrée, Stromae, 2013Pourra-t-on un jour faire voler un A380 avec des algues ? Si on parle d'algues, c'est parce qu'elles peuvent être à la base - comme d'autres matériaux - de « biocarburants », c'est-à-dire des carburants produits à partir de matériaux organiques non fossiles, contrairement au pétrole, charbon et gaz (d'où le « bio »). Dans le cas de l'aviation, ces biocarburants pourraient réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre du secteur.Mais envoyer un jour nos algues voler au-dessus des nuages, ça c'est la fin de l'histoire. Et oui, récolter une algue - en particulier des microalgues - et passer à un biocarburant capable d'alimenter un moteur, ça demande pas mal d'étapes ! Tout ce travail doit d'abord passer par la recherche, comme celle que conduit Cécile Formosa au CNRS depuis plusieurs années - avec des outils impressionnants et mystérieux tels que le microscope à force atomique (un type de microscope qui peut fonctionner en milieu liquide, ce qui permet son utilisation en biologie par exemple).Aussi, pour explorer ces aspects et revenir sur son parcours de chercheuse, Cécile nous raconte comment, d'une jeunesse marquée par une conscience écologique - et Tryo - à un post-doctorat en Belgique - un peu influencé par Stromae - on peut faire avancer la science et contribuer à lutter contre les problématiques environnementales actuelles. Derrière ces microalgues, dites-vous qu'il y a beaucoup de recherche et qu'au bout, hé ! Il y a la mer ; et que ça, ça n'a rien d'éphémère... Cécile Formosa est chercheuse en bio-ingénierie au CNRS, au sein du Toulouse biotechnology institute, bio & chemical engineering - TBI (INSA Toulouse, INRAE, CNRS).Playlist de chercheur·e est une série de podcasts Exploreur - Communauté d'universités et établissements de Toulouse. Journaliste : Manon Aubin. Rédaction : Gauthier Delplace. Conception, coordination et suivi éditorial : Clara Mauler et Hélène Pierre. Coproduction et réalisation avec Campus FM : François Berchenko et Thomas Delafosse.
La playlist de Camille Joannès, enseignante-chercheuse en sciences infirmières :
« Quand c’est ? », Racine carrée, Stromae, 2013
« Je suis », La cour des grands, BigFlo et Oli, 2017
« Je cherche », Notre époque, Tarmac, 2003
« Cancer, cancer, qui est le prochain ? » chante Stromae dans son morceau « Quand c’est ? » sorti en 2013 – comme s’il était possible de prédire la maladie. Certains facteurs sont bien connus comme étant à l’origine de leur apparition, le tabagisme pour le cancer par exemple. Mais ces liens de cause à effet ne sont pas suffisants pour comprendre la santé d’une personne.
Chaque individu naît, grandit, évolue et vieillit dans un environnement qui lui est propre, influencé par des caractéristiques sociales, ce qui peut favoriser le développement de certaines maladies. Ces écarts de santé entre les groupes sociaux font référence aux inégalités sociales de santé. Bien loin de se limiter à une problématique d’accès géographique aux soins, elles peuvent concerner le genre, le handicap ou encore la situation socio-économique. Nous ne sommes pas toutes et tous égales et égaux en ce qui concerne la santé.
Afin de limiter les effets de ces inégalités, Camille Joannes, enseignante-chercheuse en sciences infirmières, entourée d’autres chercheur·es, s’attache à comprendre certains mécanismes d’une vulnérabilité en santé chez les personnes en explorant leur parcours de vie et évalue des interventions visant à améliorer l'accès aux soins et l'état de santé des individus concernés.
Camille Joannès est enseignante-chercheuse en sciences infirmières à l’Université de Toulouse, au sein du centre d’épidémiologie et de recherche en santé des populations de Toulouse – Cerpop (Inserm, Université de Toulouse).
Playlist de chercheur·e est une série de podcasts Exploreur - Communauté d'universités et établissements de Toulouse. Journaliste : Manon Aubin. Rédaction : Eva Bouloux. Conception, coordination et suivi éditorial : Clara Mauler et Hélène Pierre. Coproduction et réalisation avec Campus FM : François Berchenko et Thomas Delafosse.
La playlist de Jeanne Gente, doctorante en sciences de l’éducation et de la formation :
« Pendant 24h », Mesdames, Suzane et Grand Corps Malade, 2020
« Kid », Fair 2018, Eddy de Pretto, 2017
« Like a girl », Cuz I Love You, Lizzo, 2019
« Tu seras viril mon kid, tu hisseras ta puissance masculine », chante Eddy de Pretto pour rappeler que les inégalités entre les filles et les garçons peuvent commencer très tôt, dès les bancs d'école.
« Les femmes sont plus féministes, et les hommes plus masculinistes, surtout les jeunes », souligne Bérangère Couillard, présidente du Haut Conseil à l’Égalité, dans le dernier rapport sorti en janvier 2025. C’est également ce que constate Jeanne Gente, doctorante en sciences de l’éducation et de la formation, lors de son terrain de recherche, et plus particulièrement lors d’une séance à propos du masculinisme dans un collège. Les inégalités filles-garçons s’ancrent dès le plus jeune âge.
Dans sa chanson « Kid » sortie en 2017, Eddy de Pretto dénonce ces stéréotypes présents dès l’école et revendique une pluralité de masculinités, et donc de féminités. De plus en plus de jeunes garçons, notamment par le biais des réseaux sociaux, se retrouvent confrontés à des discours sexistes valorisant la domination et la violence masculines. Discours auxquels ils adhèrent de plus en plus.
Il est important, pour la doctorante, que la recherche sur ces sujets se poursuive, afin de fournir les clés nécessaires aux actrices et acteurs de l’éducation pour parler d’égalité dès le plus jeune âge. Quant aux plus jeunes, la sensibilisation à ces problématiques contribue à développer leur esprit critique, afin de mieux analyser la société qui les entoure.
Jeanne Gente est doctorante en sciences de l'éducation et de la formation à l’Université Toulouse - Jean Jaurès, au sein du laboratoire éducation, formation, travail et savoirs - EFTS (Université Toulouse - Jean Jaurès, École nationale supérieure de formation de l'enseignement agricole).
Playlist de chercheur·e est une série de podcasts Exploreur - Communauté d'universités et établissements de Toulouse. Journaliste : Manon Aubin. Rédaction : Eva Bouloux. Conception, coordination et suivi éditorial : Clara Mauler et Hélène Pierre. Coproduction et réalisation avec Campus FM : François Berchenko et Thomas Delafosse.
La playlist de Caroline Zamora, doctorante en psychologie cognitive :
Bonne journée, Stromae, 2022
Ne m’oublie pas, Robert Lopez et Kristen Anderson-Lopez, 2017, extrait du film Coco, Lee Unkrich et Adrian Molina, 2017
Queen Tings, Masego, 2018
Avachie dans son fauteuil en rotin, visage fourbu, paupières éteintes, Coco s’extrait progressivement de son apathie au son des cordes de guitare grattées par Miguel, son arrière-petit-fils… Les paroles qu’il entonne sont celles que le père de Coco lui chantait quand elle était enfant. En les entendant, on dirait que celle-ci recouvre à la fois sa mémoire et sa vitalité : son visage s’illumine et ses lèvres s’agitent. Cette scène du film d’animation Coco, réalisé par Lee Unkrich et Adrian Molina en 2017, illustre parfaitement les liens entre musique, mémoire et bien-être, auxquels s’intéresse Caroline Zamora, doctorante en psychologie cognitive et positive !
La psychologie positive, fondée à la fin des années 1990, est une branche de la psychologie qui s’intéresse au bien-être. Plutôt que de s’attarder sur les éléments pathologiques d’un individu, elle étudie les mécanismes et les conditions qui renforcent sa résilience : la capacité à surmonter des chocs émotionnels et s’épanouir, malgré des difficultés (comme un traumatisme, une maladie, un deuil, une extrême précarité).
Parce qu’avec l’âge, les pathologies se développent et les pertes se multiplient, vieillir requiert de la résilience. « Bien vieillir », c’est ce qui intéresse notre chercheuse.
La recette du bien-être tiendrait aux ingrédients suivants : ressentir des émotions positives, avoir des liens sociaux agréables, être engagé·e dans des activités, avoir le sentiment d’accomplir des choses et d’appartenir à quelque chose de plus grand que soi, et donner du sens à sa vie. Rien que ça.
Bonne nouvelle, la musique serait à même de nous y aider. Elle peut raviver la mémoire autobiographique, comme Coco se souvenant de son père. Des patient·es atteint·es d’Alzheimer retrouveraient une partie de leur mémoire à l'écoute de morceaux appartenant à leur passé.
La musique a une fonction sociale, émotionnelle et communicative forte. On berce un bébé avec des chansons pour réguler ses émotions. On parle de « contagion émotionnelle » lorsqu’on ressent une émotion synchronisée qui nous lie les uns aux autres lors d’un moment musical partagé (rappelez-vous votre dernier concert). Même lorsque vous écoutez de la musique seul·e, vous partageriez une émotion identique à celle de ses compositeur·ices (en avant les playlists tristes quand on a le blues). D’ailleurs, celles et ceux qui aiment la musique triste auraient des traits empathiques élevés. Contagieuse et collective, la musique ne demande qu’à être partagée – en témoigne Coco en duo avec son arrière-petit-fils Miguel.
Caroline Zamora est doctorante en psychologie cognitive à l’Université Toulouse - Jean Jaurès, au sein du laboratoire cognition, langues, langage, ergonomie - CLLE (Université Toulouse - Jean Jaurès, CNRS, Université Bordeaux Montaigne). Elle est également animatrice d’ateliers culturels séniors.
Playlist de chercheur·e est une série de podcasts Exploreur - Université de Toulouse (conception, coordination et suivi éditorial : Clara Mauler et Hélène Pierre ; visuel : Delphie Guillaumé), coproduite et réalisée avec Campus FM (François Berchenko et Thomas Delafosse). Journaliste : Al Baylac. Cet épisode a été réalisé dans le cadre de La Nuit européenne des chercheur·es.
La playlist de Jule Deltour, doctorant en psychologie interculturelle :
Jimmy P. (psychothérapie d’un indien des plaines), Arnaud Desplechin, 2013
« Cours particulier avec Paul B. Preciado (1/2) », Les couilles sur la table, Victoire Tuaillon et Paul B. Preciado, 2019
Cardigan, Taylor Swift, 2020
À l’approche des élections présidentielles étasuniennes qui auront lieu en novembre 2024, Taylor Swift et ses 283 millions d’abonné·es sur Instagram auraient-iels le pouvoir de faire basculer les résultats du scrutin ? Depuis 2019, année de sortie de son morceau « You need to calm down », la chanteuse se distingue par son soutien à la communauté LGBTQIA+ et son influence grandissante sur le paysage politique. Si bien que la Commission européenne a fait appel à elle pour motiver les jeunes électeur·ices à se mobiliser pour les élections européennes de ce 10 juin.
Aux portes d’une banlieue pavillonnaire arc-en-ciel peuplée de personnalités trans et queers (Laverne Cox, RuPaul, Ellen DeGeneres…), une bande de réactionnaires en colère brandissent des pancartes haineuses – à quoi Taylor Swift répond : You need to calm down ! (Vous devez vous calmer !)
Cinq ans plus tard, les réactionnaires ne se sont pas calmé·es et le système politico-social peine à reconsidérer l’identité de genre (sentiment personnel et intime d’appartenance à un genre) et se penser en dehors de la binarité de genre (catégorisation socio-culturelle en uniquement deux formes distinctes, complémentaires et liées au sexe biologique : masculin et féminin). Les personnes trans, queers et non-binaires (dont l’identité de genre ne correspond pas à celle assignée à la naissance) risquent ainsi une transphobie ambiante au-delà du clip coloré de l’américaine.
Le face-à-face entre une Amérique puritaine et une Amérique progressiste, mis en jeu dans le morceau de Taylor Swift, est un exemple net de contact culturel. C’est ce qui intéresse la psychologie de l’interculturation : que se passe-t-il quand il y a un contact de cultures ?
Cette psychologie a été historiquement appliquée à des contacts entre cultures nationales, comme lors des enjeux migratoires des XXe et XXIe siècles. Mais l'interculturation est, pour l'équipe toulousaine de l'IPCC (pôle interculturation psychique et contacts culturels), partout ! Contacts entre ruraux et néo-ruraux, entre cultures professionnelles, générations, genres…
L'interculturation serait le ciment de toute culture. Comme pour le caramel, fruit de la rencontre entre le sucre et l’eau, on parle de culture tierce pour qualifier une culture originale, issue du contact entre groupes culturels.
Rejoindre l’autre dans son système de sens, démêler les nuances et les complexités de ce caramel culturel, faciliter la rencontre avec autrui – voilà le travail du psychologue interculturel. Et ainsi tenter d’éviter de se diviser autour de deux sujets qui peuvent fâcher lors des tablées familiales : la politique et Taylor Swift. À moins que les deux ne soient liés !
Jule Deltour est doctorant en psychologie interculturelle à l’Université Toulouse II - Jean Jaurès, au sein du pôle interculturation psychique et contacts culturels - IPCC du laboratoire cliniques psychopathologique et interculturelle (Université Toulouse II - Jean Jaurès).
Playlist de chercheur·e est une série de podcasts Exploreur - Université de Toulouse (conception, coordination et suivi éditorial : Clara Mauler et Hélène Pierre ; visuel : Delphie Guillaumé), coproduite et réalisée avec Campus FM (François Berchenko et Thomas Delafosse). Journaliste : Al Baylac. Cet épisode a été réalisé dans le cadre de La Nuit européenne des chercheur·es.
La playlist de Nathalie Raimondi, enseignante-chercheuse en génie chimique :
Wonka’s Welcome Song, Danny Elfman, 2005
Faux flash info présentant l’accident de la centrale de Tchernobyl le 26 avril 1986, Exploreur, 2023
Écotopia, Ernest Callenbach, 1975
Une chocolaterie c’est un peu comme une cuisine à échelle industrielle : les aliments circulent, cuisent, bouillent, bullent, fument, fusionnent… de la chimie en somme ! C’est ce lien entre cuisine et chimie que met en avant l’enseignante-chercheuse Nathalie Raimondi pour évoquer son travail en génie chimique.
Pour réussir une mayonnaise, il ne suffit pas de mélanger les ingrédients ensemble. Comment on les introduit, dans quel ordre ou encore la façon d’agiter le récipient : tout cela compte ! C’est aux équipements que s’intéresse le génie chimique : comment optimisent-ils les réactions et diminuent-ils les risques d’emballement thermique - principale cause d’accident dans l’industrie chimique.
Miser sur un réacteur plus compact et modulable permettrait notamment de maitriser les processus de refroidissement du réacteur tout en réduisant les déchets chimiques… compris Mister Wonka ?
Nathalie Raimondi est enseignante-chercheuse en génie chimique à l’IUT Paul Sabatier, au sein du Laboratoire de génie chimique – LGC (Université Toulouse III – Paul Sabatier).
Playlist de chercheur·e est une série de podcasts Exploreur - Université de Toulouse (Clara Mauler et Hélène Pierre), coproduite avec Campus FM (François Berchenko et Thomas Delafosse). Journaliste : Al Baylac. Visuel : Delphie Guillaumé. Ces recherches et cet épisode ont été financé(e)s par l'Agence Nationale de la Recherche (ANR). Cet épisode est réalisé et financé dans le cadre du projet Science Avec et Pour la Société "CONNECTS" porté par l'Université de Toulouse. Cet épisode a été réalisé dans le cadre de La Nuit européenne des chercheur·es.
La playlist de Laura Martin, doctorante en civilisation américaine :
Incidents in the Life of a Slave Girl, Harriet Jacobs,1861
Twelve Years a Slave, Steve Mc Queen, 2013, d’après Twelve Years a Slave, Solomon Northup, 1853
Stand Up, Cynthia Erivo, 2019
Steve Mc Queen reçoit en 2014 l’Oscar du meilleur film pour son adaptation du roman de Solomon Northup Douze ans d’esclavage (Twelve years a slave). Le réalisateur porte à l’écran ce récit autobiographique d’un homme noir drogué, enchainé et vendu en 1841 comme esclave à un propriétaire blanc d’une plantation de coton à La Nouvelle-Orléans. L’abolition de l’esclavage sera votée et promulguée en 1865 sur le sol étasunien.
Les grandes muselées de l’époque esclavagiste restent probablement les femmes noires, à l’image de Patsey, jeune esclave tenant tête à son maître dans le film de Mc Queen. Au croisement des enjeux de race et de genre, elles sont aux prises avec des réalités qui leurs sont spécifiques (le viol ou la maternité). Ne pas prêter attention à leur voix, c’est risquer de tomber dans une narration misérabiliste ou débilitante de leurs histoires, ou même dans un voyeurisme sexuel. On parle de « male gaze » pour qualifier ce regard masculin qui prédomine dans la culture visuelle occidentale et qui tend à sexualiser ou objetiser le corps des femmes.
Parce qu’elles n’avaient pas les moyens d’écrire leurs histoires ou le temps de les transmettre, les archives des femmes noires esclaves sont rares. Les retrouver et faire entendre leurs voix relève du devoir de mémoire. C’est de leur côté que se tourne la doctorante Laura Martin, afin de comprendre leurs modalités d’expression dans une société esclavagiste et post-esclavagiste.
Laura Martin est doctorante en civilisation américaine à l’Université Toulouse - Jean Jaurès, au sein du CAS - Centre for anglophone studies (Université Toulouse - Jean Jaurès).
Playlist de chercheur·e est une série de podcasts Exploreur - Université de Toulouse (Clara Mauler et Hélène Pierre), coproduite avec Campus FM (François Berchenko et Thomas Delafosse). Journaliste : Al Baylac. Visuel : Delphie Guillaumé. Cet épisode a été réalisé dans le cadre de La Nuit européenne des chercheur·es.
La playlist de Vincent Burlat et Bastien Dauphin, enseignant-chercheur et doctorant en biologie végétale :
Tistou les pouces verts, Maurice Druont, 1957
Another brick in the wall Part 2., Pink Floyd, 1979
L’effet papillon, Bénabar, 2008
Si les murs servent souvent à isoler, chez les plantes, la paroi végétale fonctionne davantage comme une interface avec le monde extérieur : elle leur permet de se développer, de communiquer ou encore de se défendre.
La paroi végétale, c’est cette mystérieuse enveloppe qui entoure les cellules des plantes. Elle est constituée d’un ensemble de micro-parois, à l’instar du mur érigé brique par brique par le jeune Pink, protagoniste de l’opéra-rock The Wall des Pink Floyd, qui entreprend de dresser un mur métaphorique entre lui et le monde - brique après brique - pour fuir la réalité.
Chaque cellule acquière sa forme et sa fonction - comme celle de conduire la sève, par exemple. Mais, là où la magie opère, c’est que ces parois sont mouvantes ! Ce sont les protéines qui, faisant office de moteur, lui permettent de se remodeler tout au long de sa vie et selon ses besoins.
Source d’inspiration pour l’humain, les plantes, en plus de nous aider à respirer en absorbant le CO₂ et en dégageant de l’oxygène, nous soignent et nous nourrissent. On retrouve les composés présents dans la paroi végétale dans le papier sur lequel on écrit, dans le tee-shirt en coton que l’on porte ou dans la confiture que l’on mange… et peut-être même dans le biocarburant pour les déplacements de demain.
Étudier le fonctionnement de la paroi végétale revient donc à pointer du doigt le trésor d’adaptation que sont les plantes, et les nombreuses briques qu’elles constituent dans la construction de nos quotidiens.
Vincent Burlat et Bastien Dauphin sont respectivement enseignant-chercheur et doctorant en biologie végétale à l’Université Toulouse III - Paul Sabatier, au sein du laboratoire de recherche en sciences végétales - LRSV (CNRS, Université Toulouse III - Paul Sabatier, INP Toulouse).
Playlist de chercheur·e est une série de podcasts Exploreur - Université de Toulouse (Clara Mauler et Hélène Pierre), coproduite avec Campus FM (François Berchenko et Thomas Delafosse). Journaliste : Al Baylac. Visuel : Delphie Guillaumé. Ces recherches et cet épisode ont été financé(e)s par l'Agence Nationale de la Recherche (ANR). Cet épisode est réalisé et financé dans le cadre du projet Science Avec et Pour la Société "CONNECTS" porté par l'Université de Toulouse.
La playlist de David Vanderhaeghe, enseignant-chercheur en informatique graphique :
Little swedish girl, Rez, 1999
Le moine et le poisson, Michaël Dudok de Wit, FOLIMAGE, 1994 (musique de Serge Besset d'après Corelli)
Generation Z, NOFX, 2016
En 1996, Mickael Dudok de Wit reçoit le César du meilleur court métrage pour son court d’animation Le moine et le poisson dans lequel un moine tente en vain d’attraper un poisson particulièrement joueur. Réalisé à l’encre de Chine et à l’aquarelle, ce haïku visuel s’est imposé comme une référence dans le domaine de l’animation. Or, ces techniques traditionnelles appliquées à l'animation demandent temps et patience. Afin d'alléger la charge de travail, de nombreux·ses artistes se tournent aujourd'hui vers des logiciels numériques. Mais comment reproduire le mordant de l’encre de Chine ou l’humidité brillante de l’aquarelle ?
David Vanderhaeghe est lui aussi tombé en amour du travail de Mickael Dudok de Wit. Dans cet épisode de Playlist de chercheur.e, il revient sur son parcours : de ses années Demoscene – une sous culture qui mélange infographie, programmation et musique assistée par ordinateur – à ses recherches actuelles sur l’animation graphique.
David Vanderhaeghe est enseignant-chercheur en informatique graphique à l’Université Toulouse III - Paul Sabatier, au sein de l’IRIT - Institut de recherche en informatique de Toulouse (CNRS, Université Toulouse III - Paul Sabatier, Touloupe INP, Université Toulouse Capitole, Université Toulouse - Jean Jaurès). Ces recherches et cet épisode ont été financé·es par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR).
Playlist de chercheur·e est une série de podcasts Exploreur - Université de Toulouse (Clara Mauler et Hélène Pierre), coproduite avec Campus FM (François Berchenko et Thomas Delafosse). Journaliste : Al Baylac. Visuel : Delphie Guillaumé. Cet épisode a été réalisé dans le cadre de La Nuit européenne des chercheur·es.













