Des patients se racontent de l'intérieur "En 2020, pendant le confinement, je me mets à développer un toc : tout enregistrer autour de moi. Quelques mois plus tard, mon état de santé mentale s’aggrave et je décide d’aller en clinique psychiatrique. Je n’avais pas franchement anticipé que là-bas, mon toc se transformerait en un projet de podcast collectif." Enregistré dans la clinique où Violette est internée, ce documentaire est une immersion sonore au cœur de la vie de patients en psychiatrie. Les témoignages et parcours de vie questionnent les stéréotypes et clichés souvent associés à la folie, et invitent à repenser la notion même de vulnérabilité. Issu d'une trentaine d'heures d'enregistrements, ce récit choral et collectif engage une réflexion sur la tolérance, la santé mentale, et l'institution médicale. Biographie Violette Gitton est auteure réalisatrice pour le cinéma. En parallèle, elle exerce en tant que coach enfants : elle veille à la sécurité physique et morale des comédien.ne.s mineur.e.s, et conseille l’équipe mise en scène quant à leur direction. Malheur niveau 2 est son premier podcast. Remerciements Merci à la joyeuse bande du parc, David, Achille, Sébastien, Emmanuel, Fabien, Clémence, Diana, Léo et Marguerite. Merci à Martin pour les lasagnes, à ma mère pour le cadenas. À Elie Hantouche et Caline Majdalani ; à tous mes proches enregistrés et à Noémie. Enregistrements : septembre 2020 - Réalisation : Samuel Hirsch et Violette Gitton - Mixage : Samuel Hirsch - Illustration : Camille Deschiens - Production : ARTE Radio
Rencontrer la mort plus tôt que prévu Quand un enfant décède, les pensées se tournent naturellement vers sa famille proche : ses parents, ses frères et sœurs. Mais qu'en est-il de ses potes ? De cette amie avec qui il trainait toute la journée à l’école, de celui avec qui elle mangeait à la cantine, de tous ses amis avec qui il se confiait sans avoir peur d’être jugé ? Ces enfants trouvent difficilement leur place dans cette épreuve douloureuse et souvent inédite, pour eux, de la mort. Non pas parce qu’ils ne veulent pas s'investir, mais parce qu’ils ne savent pas comment faire, ni comment réagir. A vrai dire, eux aussi sont des enfants. Dans les témoignages de ce documentaire, ces enfants devenus grands parleront de cette solitude, de ce manque d’accompagnement, de ce traumatisme, de cette pudeur. Mais surtout de la manière dont cette mort soudaine a été décisive dans leur construction personnelle. RemerciementsLauriane, Nicolas, Leila, Elise et Marie-Frédérique Bacqué, psychologue. Entretien et réalisation : Camélia Kheiredine - Enregistrements : avril-juin 2024 - Réalisation : Charlie Marcelet - Illustration : Aline Bureau - Production : ARTE Radio
Un jour, j'ai dû interrompre ma grossesse J’ai 36 ans. Je suis enceinte. Je vais donner la vie. Suite à la première échographie, je suis forcée d’interrompre ma grossesse à cause d'une anomalie fœtale grave. Je vais donner la mort. J’ai été enceinte pendant 3 mois. C’est l’histoire d’une maternité avortée. D’un amour empêché. C’est l’histoire d’une disparition. D’une apparition désincarnée. De quelque chose qui apparaît en mourant. Pour rompre ce silence, j'ai mené mon enquête. En retraçant mon histoire avec le « presque père », Gianni. En interrogeant d'autres femmes ayant vécu des pertes similaires. J'ai également rencontré des spécialistes afin d'éclairer les zones d'ombre qui entourent la perte d'un enfant. Non seulement pour moi, mais aussi pour toutes les femmes. Car c’est avant tout une histoire de femmes. Une expérience passée sous silence. Un tabou qui fait l’objet de préjugés. Une absence de mots. Un vide dévastateur. De ce vide est né le désir d’écrire. Pour rendre visible aussi tous les aspects corporels et émotionnels partagés par des milliers de femmes lors du deuil périnatal. Pour partager avec d’autres les textes féministes qui m’ont aidée à traverser l’impensable. Ce documentaire a bénéficié de l'aide à l'écriture de podcasts du Ministère de la Culture. Réalisatrice de documentaires et créatrice sonore, Laure Chatrefou signe des récits intimes pour ARTE Radio, dont Maman, sa femme et moi et L’amour, les hommes et moi. Elle réalise aussi des installations immersives, des films documentaires ou des créations sonores mettant en lumière des pratiques culturelles locales, comme le Debaa de Mayotte, le Fon ker de La Réunion ou les touloulous de Guyane. Ses œuvres sont exposées en France et à l'international, du Mucem à Marseille au Musée d’art moderne de Rabat. Elle collabore également avec le Centre Pompidou et le musée d’arts de Nantes pour la création de podcasts. AvecCaroline Reniche, sage-femme ;Diane de Wailly, psychologue spécialisée dans le diagnostic anténatal et l’accompagnement de femmes et de couples endeuillés ;Lisa Carayon, maîtresse de conférences en droit à l'université Paris spécialiste en droit de la santé, de la famille et des migrations ;Mathilde Lemiesle, autrice et illustratrice de « Mes presques riens » ;Anne Sophie Giraud, chercheuse en anthropologie de la personne, du corps et la parenté. LecturesLudmilla Dabo, Anna Holveck, Perrine Kervran, Agathe Rémi, Sabine Zovighian, Antoine Bault, Chloé Assous-Plunian et Anne Guillou. TémoignagesGianni Fileccia, Alice, Lucie, Axelle, Sophie, Céline, Marine et Cécile. RemerciementsÀ toutes les voix entendues dans le documentaire et à celles qu’on n’entend pas.À Judith Aquien, autrice de Trois mois sous silence, le tabou de la condition des femmes en début de grossesse (Éditions Payot) ; Emmanuelle Berthiaud, historienne du genre, de l'enfance et de la médecine, autrice de Enceinte. Une histoire de la grossesse entre art et société (Éditions de la Martinière) ; Marc Dupont, Directeur d’hôpital à l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) ; Maud Trichet, intervenante en santé sexuelle au planning familial de Nantes ; Félicia Joinau-Zoulovits, Cheffe de service en gynécologie-obstétrique - Hôpital Le Raincy à Montefermeil ; Myriam Gervais, maitresse de cérémonie au crématorium du Père-Lachaise et l’équipe Père-Lachaise ; Sophie Louÿs , sage-femme.À Gianni Fileccia, ma fille Thelma Chatrefou-Fileccia, Sophie et son mari, Justine Weisz, Anne Guillou, Anne-Céline Genevois, Hoang Ngyuen Le, Clarice Guimaraes, Bastien de Sordi, Mina Souchon, Mathilde Guermonprez.Pour tous les précieux conseils, remerciements à Perrine Kervran, Arnaud Forest, Silvain Gire et Chloé Assous-Plunian. Pour aller plus loinLe corps des femmes, Camille Froidevaux Metterie, 2018 ;L’horreur d’un pareil amour, Marguerite Duras, 1976 ;Attendre un enfant après une interruption médicale de grossesse, Diane de Wailly, 2018 ;Trois mois sous silence, Judith Aquien, 2021 ;Enceinte, une histoire de la grossesse, Emmanuelle Berthiaud, 2013 ;Mes presque riens, Mathilde Lemiesle, 2021 (Instagram) ;Lettres à Madame Hanska, Honoré de Balzac, 1846-1850."Mon corps, mes droits ! L'avortement menacé ?", in Penser les droits reproductifs comme un tout : avortement, contraception et accouchement sous X en droit français, Lisa Carayon, 2019. Prise de son, montage : Laure Chatrefou - Texte et voix : Laure Chatrefou - Enregistrements : 2023-2024 - Réalisation, mixage et musique originale : Arnaud Forest - Musique originale et violoncelle : Cécile Lacharme - Musique additionnelle : “Thoughts on Wings” de Timothée Couteau - Illustration : Mathilde Lemiesle - Extrait de film : "Annie Colère" de Blandine Lenoir (2022) - Production : ARTE Radio
Plongée dans le karaoké taïwanais, exutoire et refuge émotionnel Adrien s'est installé à Taïwan il y a cinq ans. Rapidement, il a dû comprendre la place sacrée du Karaoké, une véritable institution à Taïwan, en Corée ou encore au Japon, plus grands consommateurs de "KTV" au monde. Exutoire permettant de briser les tabous et les pressions sociales, le karaoké est aussi un rituel codifié, intégré à tous les aspects de la vie : au boulot, en famille, en politique ou entre amis. Dans cette petite pièce insonorisée et éclairée aux néons, une bande d'amis - Dai-yun, Yan, Hsiao-Yin et Wei-chu - raconte leur relation au karaoké et chantent leurs morceaux préférés, entre rires, larmes et confidences. Derrière le stéréotype de soirées alcoolisées et des chansons hurlées à tue-tête, le karaoké se révèle comme une expérience sociale, un outil de communication et d'expression intime, dans une société où la parole fait souvent défaut. En bref, "une thérapie collective". RemerciementsMerci à Wei-chu, Dai-yun, Hsiao-yin et Yen, et à tous ceux qui ont chanté lors de l'enregistrement. Merci à Nathanel Amar, A-Kai, Yannick Dauby, Lin Chung-hua et Grégoire Bienvenu pour leurs réflexions sur la pratique du karaoké. En hommage à Shen Yu-mei, qui m'a appris mes premières chansons en langue taïwanaise. Chansons présentes dans l'épisode- Lang Ren Qing Ge (浪人情歌) – Wu Bai & China Blue (伍佰 & China Blue)- Da Hai (大海) – Zhang Yusheng (張雨生)- Bei Dong (被動) – Wu Bai (伍佰)- Farewell My Love (心愛的再會啦) - Wu Bai & China Blue (伍佰 & China Blue)- Wo Ai Tai Mei (我愛台妹) – MC HotDog (熱狗) & A-Yue (張震嶽)- First Love (初戀) – Utada Hikaru (宇多田光)- Zhang San De Ge (張三的歌) – Lee Shou-Chuan (李壽全)- Qiu Niao (秋鳥) – Cass Phang (彭羚)- Train Station (車站) – Hsiu-Ching Chang (張秀卿)- Wen Rou De Ci Bei (溫柔的慈悲) – Lin Liang-Le (林良樂)- A Man on the Sea (海上的人) – Fire EX. (滅火器)- Ai Cuo (愛錯) – Sinje Lee (李心潔)- Love You Ten Thousand Years (愛你一萬年) – Wu Bai & China Blue (伍佰 & China Blue) Réalisation : Charlie Marcelet - Enregistrements : juin 2024 - Illustration : GGDOG - Production : ARTE Radio
Une chorale inclusive et solidaire Des enfants, âgés de 10 à 15 ans, présentent des troubles du spectre de l'autisme. Ils chantent avec des adultes dits « normaux ». Ensemble, ils forment un chœur qui, au fil des mois, se prépare à donner un grand concert. Du plaisir de chanter à la difficulté d’être accepté tel que l'on est, l’aventure de cette chorale qui se déroule à Lyon raconte les différences, que l’on soit autiste ou pas, et tout ce qui permet de les abolir jusqu’à ne former qu’une seule voix. Avec :- Les enfants : Alassane, Alexandre, Assia, Elfie, Ilyes, Joël, William.- Les adultes du chœur des Phonies Polies à Lyon, dirigé par Maude Georges, de l'association Lavéli- Nicolas Petit, orthophoniste, Centre Hospitalier Le Vinatier- Pascale Maddalena, infirmière à l’ITTAC, Centre Hospitalier Le Vinatier- Florence Chevigny, éducatrice spécialisée à l’ITTAC, Centre Hospitalier Le Vinatier Merci aux enfants, à Nicolas Petit, à Maude Georges, au chœur d’adultes des Phonies Polies, à l’équipe des soignants du Centre Hospitalier Le Vinatier. Elise Andrieu fait des documentaires pour la radio depuis 20 ans pour France Culture (Les pieds sur terre, LSD, Une histoire particulière, Toute une vie, Sur les docks…), ARTE Radio, Création Collective ou La Balise. Elle a à cœur de transmettre des histoires sensibles et singulières, quels que soient les gens qu’elle rencontre. Nicolas Petit est orthophoniste et docteur en sciences cognitives. Il exerce différentes activités autour de la communication : comme objet de soin, comme objet d'étude scientifique, et comme besoin intime dans sa pratique de l'écriture et du chant. Enregistrements : de décembre 2023 à mars 2024 - Réalisation : Arnaud Forest - Illustration : Gala Vanson - Production : ARTE Radio
Les athlètes en équilibre C’est l’histoire d’un coup de feu, d’une poignée de secondes, d'une perte d’équilibre, ou d'un glissement d’orteil.Dans les courses sportives, un faux départ est un mouvement en avant qui anticipe l'autorisation de s'élancer. ll faut être rapide comme l'éclair, mais pas trop. Le faux départ est imperceptible à l’œil nu, mais en un clin d'œil, il disqualifie et réduit à néant des mois, voire des années d'effort. Clément, Stella, Cédric, Julie, Wilhem, cinq athlètes de haut niveau, nous racontent l’instant d’avant. Suspendu, manqué et ce que ça a changé.C'est le récit d'une course qui n'a jamais eu lieu ou d'un plongeon qui est devenu une chute. Remerciements : Aux champion.ne.s, Clément Mignon, Julie Danaux, Cédric Lavanne, et tout spécialement Stella Akakpo et Wilhem Belocian de l'équipe de France d'Athlétisme, qualifiés pour les JO de Paris 2024.Un grand merci à Gilbert Avanzini, Docteur en sciences et techniques des activités physiques et sportives, Michel Herren, philosophe et entraineur olympique, et Alexandre Bourrasseau, juge arbitre et fédéral d’athlétisme.Merci à Ghani Yalouz, ancien directeur de L'INSEP. Ce documentaire a obtenu le label Olympiades culturelles Paris 2024, et a bénéficié de l'aide à l'écriture de podcasts du ministère de la Culture. Sophie Dusigne est autrice et directrice artistique. En janvier 2024, elle est commissaire de l'exposition de création Lignes de départ au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême. Elle enseigne les arts narratifs au Cesan et à l'Iscom. Enregistrements : novembre 2024 - Réalisation : Sophie Dusigne - Musique, mixage et mise en onde : Thomas Loupias - Illustration : Yasmine Gateau - Production : ARTE Radio - Thomas Loupias
Transmettre la guerre par les mots Ce qui anime le plus Jean Hatzfeld depuis toujours, c’est raconter des histoires. Les histoires de ces gens qui ont tout perdu, et qui ont eu parfois le courage de tout reconstruire. Il a été le témoin de pas mal de terrains de guerre, son porte-bonheur toujours dans ses bagages. Mais après avoir été blessé par balle et avoir lui-même frôlé la mort en Bosnie, et suite à un reportage au Rwanda, il change finalement de rythme, échange le journalisme pour la littérature et l'immédiat pour le temps long. Il part à la rencontre des rescapés du génocide au Rwanda, pour leur donner la parole et la porter vers le grand public à travers plusieurs livres. Remerciements : Merci à Martin Bacholle qui a imaginé ce projet et qui a tout fait pour qu’il existe. Merci à Camille, Julien, Arman, Jean et Karen de m’avoir fait confiance. Et un grand merci à ARTE Radio d’y avoir cru. Une pensée spéciale à la famille et aux proches d’Arman Soldin. Tatiana Benhamou est une autrice et réalisatrice de podcast indépendante. Ligne de fuiteLes reporters sont des personnages à part, reporters de guerre et journalistes de terrain, ils sont la figure flamboyante et héroïque de la profession, une figure qui est aussi très complexe. Souvent inadaptés au quotidien une fois de retour, la plupart ne vivent que dans l'attente du prochain départ. Ils sont souvent sur le fil, prenant parfois trop de risques et trop isolés sur le terrain. Certains d'ailleurs y perdent la vie. Leur addiction au terrain les pousse dans une fuite en avant dont ils ont parfaitement conscience, mais décrocher reste pour eux encore plus difficile que de continuer à faire face à la misère et aux tragédies qu’ils nous rapportent. Alors que se passe-t-il dans la tête lorsqu’on décide de partir, caméra ou carnet à la main, pour traverser la Manche sur un zodiac avec des migrants ? Pour traverser Kaboul cachée sous une burqa afghane ? Franchir à découvert une ligne de front Bosniaque, ou se jeter dans les tranchées du Donbass ? Et puis, qu'est-ce que ça fait de voir et d'emmagasiner tant de violence, de peur, de mort, de misère ? C'est ce que Camille, Julien, Arman, Jean et Karen racontent, avec sincérité et sans tabou. Ils dévoilent leur ressenti, leurs motivations profondes et la peur qu'il faut apprivoiser. Ils disent ce qui les anime et les pousse à aller toujours plus loin, pour informer le monde des tragédies en cours. Et puis aussi ce qui fait que parfois, on arrête ou qu'on change de façon de faire. Enregistrements : avril 2023 à avril 2024 - Prise de son et montage : Tatiana Benhamou - Réalisation : Charlie Marcelet et Tatiana Benhamou - Musique originale : Charlie Marcelet - Illustration : Laure Guillebon - Production : ARTE Radio - Charlie Marcelet
Première reporter à Kaboul Après avoir été marqué par la misère sociale dans son propre pays lors d’un reportage en banlieue, Karen Lajon, grand reporter au Journal du dimanche, demande être envoyée uniquement dans les zones de guerre, là où la souffrance est inévitable et donc plus supportable. Elle nous raconte comment elle a fait, en 2001, pour être la première à entrer dans Kaboul, à l’encontre de la volonté de son chef d’info, et pourquoi elle a toujours été convaincue que faire les choses à sa façon était le seul chemin pour être en accord avec elle-même. Remerciements : Merci à Martin Bacholle qui a imaginé ce projet et qui a tout fait pour qu’il existe. Merci à Camille, Julien, Arman, Jean et Karen de m’avoir fait confiance. Et un grand merci à ARTE Radio d’y avoir cru. Une pensée spéciale à la famille et aux proches d’Arman Soldin. Tatiana Benhamou est une autrice et réalisatrice de podcast indépendante. Ligne de fuiteLes reporters sont des personnages à part, reporters de guerre et journalistes de terrain, ils sont la figure flamboyante et héroïque de la profession, une figure qui est aussi très complexe. Souvent inadaptés au quotidien une fois de retour, la plupart ne vivent que dans l'attente du prochain départ. Ils sont souvent sur le fil, prenant parfois trop de risques et trop isolés sur le terrain. Certains d'ailleurs y perdent la vie. Leur addiction au terrain les pousse dans une fuite en avant dont ils ont parfaitement conscience, mais décrocher reste pour eux encore plus difficile que de continuer à faire face à la misère et aux tragédies qu’ils nous rapportent. Alors que se passe-t-il dans la tête lorsqu’on décide de partir, caméra ou carnet à la main, pour traverser la Manche sur un zodiac avec des migrants ? Pour traverser Kaboul cachée sous une burqa afghane ? Franchir à découvert une ligne de front Bosniaque, ou se jeter dans les tranchées du Donbass ? Et puis, qu'est-ce que ça fait de voir et d'emmagasiner tant de violence, de peur, de mort, de misère ? C'est ce que Camille, Julien, Arman, Jean et Karen racontent, avec sincérité et sans tabou. Ils dévoilent leur ressenti, leurs motivations profondes et la peur qu'il faut apprivoiser. Ils disent ce qui les anime et les pousse à aller toujours plus loin, pour informer le monde des tragédies en cours. Et puis aussi ce qui fait que parfois, on arrête ou qu'on change de façon de faire. Enregistrements : avril 2023 à avril 2024 - Prise de son et montage : Tatiana Benhamou - Réalisation : Charlie Marcelet et Tatiana Benhamou - Musique originale : Charlie Marcelet - Illustration : Laure Guillebon - Production : ARTE Radio - Charlie Marcelet
De Lampedusa à Kiev Arman Soldin, journalistes AFP, est tragiquement décédé le 9 mai 2023 près de Tchassiv Iar, en Ukraine. Dans cet épisode, il retrace son parcours, de stagiaire à Lampedusa, à reporter de guerre confirmé à Kiev. Il raconte son expérience dans les tranchées du Donbass, le quotidien en Ukraine. Il parle aussi de sa dépendance au terrain et des raisons qui l’ont toujours poussé à vouloir être là où l’histoire se déroule, pour informer au mieux et faire connaitre la souffrance des populations touchées par l’injustice. Remerciements : Merci à Martin Bacholle qui a imaginé ce projet et qui a tout fait pour qu’il existe. Merci à Camille, Julien, Arman, Jean et Karen de m’avoir fait confiance. Et un grand merci à ARTE Radio d’y avoir cru. Une pensée spéciale à la famille et aux proches d’Arman Soldin. Tatiana Benhamou est une autrice et réalisatrice de podcast indépendante. Ligne de fuiteLes reporters sont des personnages à part, reporters de guerre et journalistes de terrain, ils sont la figure flamboyante et héroïque de la profession, une figure qui est aussi très complexe. Souvent inadaptés au quotidien une fois de retour, la plupart ne vivent que dans l'attente du prochain départ. Ils sont souvent sur le fil, prenant parfois trop de risques et trop isolés sur le terrain. Certains d'ailleurs y perdent la vie. Leur addiction au terrain les pousse dans une fuite en avant dont ils ont parfaitement conscience, mais décrocher reste pour eux encore plus difficile que de continuer à faire face à la misère et aux tragédies qu’ils nous rapportent. Alors que se passe-t-il dans la tête lorsqu’on décide de partir, caméra ou carnet à la main, pour traverser la Manche sur un zodiac avec des migrants ? Pour traverser Kaboul cachée sous une burqa afghane ? Franchir à découvert une ligne de front Bosniaque, ou se jeter dans les tranchées du Donbass ? Et puis, qu'est-ce que ça fait de voir et d'emmagasiner tant de violence, de peur, de mort, de misère ? C'est ce que Camille, Julien, Arman, Jean et Karen racontent, avec sincérité et sans tabou. Ils dévoilent leur ressenti, leurs motivations profondes et la peur qu'il faut apprivoiser. Ils disent ce qui les anime et les pousse à aller toujours plus loin, pour informer le monde des tragédies en cours. Et puis aussi ce qui fait que parfois, on arrête ou qu'on change de façon de faire. Enregistrements : avril 2023 à avril 2024 - Prise de son et montage : Tatiana Benhamou - Réalisation : Charlie Marcelet et Tatiana Benhamou - Musique originale : Charlie Marcelet - Illustration : Laure Guillebon - Production : ARTE Radio - Charlie Marcelet
Ligne de fuite Dans cet épisode, Camille Toulmé et Julien Goudichaud, journalistes indépendants, nous dévoilent comment et pourquoi ils ont franchi un certain nombre de lignes rouges pour aller au bout de leur projet de reportage : faire monter Julien à bord d'un zodiac, caméra à la main, pour qu’il traverse la Manche aux côtés des migrants. Des mois à tourner dans Calais, à essuyer des refus, chercher des solutions, jusqu’à perdre la boussole, et mettre un pied dans la folie. Remerciements : Merci à Martin Bacholle qui a imaginé ce projet et qui a tout fait pour qu’il existe. Merci à Camille, Julien, Arman, Jean et Karen de m’avoir fait confiance. Et un grand merci à ARTE Radio d’y avoir cru. Une pensée spéciale à la famille et aux proches d’Arman Soldin. Tatiana Benhamou est une autrice et réalisatrice de podcast indépendante. Ligne de fuiteLes reporters sont des personnages à part, reporters de guerre et journalistes de terrain, ils sont la figure flamboyante et héroïque de la profession, une figure qui est aussi très complexe. Souvent inadaptés au quotidien une fois de retour, la plupart ne vivent que dans l'attente du prochain départ. Ils sont souvent sur le fil, prenant parfois trop de risques et trop isolés sur le terrain. Certains d'ailleurs y perdent la vie. Leur addiction au terrain les pousse dans une fuite en avant dont ils ont parfaitement conscience, mais décrocher reste pour eux encore plus difficile que de continuer à faire face à la misère et aux tragédies qu’ils nous rapportent. Alors que se passe-t-il dans la tête lorsqu’on décide de partir, caméra ou carnet à la main, pour traverser la Manche sur un zodiac avec des migrants ? Pour traverser Kaboul cachée sous une burqa afghane ? Franchir à découvert une ligne de front Bosniaque, ou se jeter dans les tranchées du Donbass ? Et puis, qu'est-ce que ça fait de voir et d'emmagasiner tant de violence, de peur, de mort, de misère ? C'est ce que Camille, Julien, Arman, Jean et Karen racontent, avec sincérité et sans tabou. Ils dévoilent leur ressenti, leurs motivations profondes et la peur qu'il faut apprivoiser. Ils disent ce qui les anime et les pousse à aller toujours plus loin, pour informer le monde des tragédies en cours. Et puis aussi ce qui fait que parfois, on arrête ou qu'on change de façon de faire. Enregistrements : avril 2023 à avril 2024 - Prise de son et montage : Tatiana Benhamou - Réalisation : Charlie Marcelet et Tatiana Benhamou - Musique originale : Charlie Marcelet - Illustration : Laure Guillebon - Production : ARTE Radio - Charlie Marcelet
Sur les traces de la date de naissance de mon père À la maison, on n’a jamais fêté l’anniversaire de mon père, on n’avait pas de date pour souffler les bougies. Mon père est ce qu’on appelle un « 01 ». Il fait partie de ces immigrés qui ne connaissaient pas leur date de naissance exacte et auxquels la préfecture en a donné une d’office. Souvent, c'était le 1er janvier. Seulement, mon père ne connait pas non plus son année de naissance. Sur ses papiers marocains et français, on lit 1953. Mais il n'y croit pas. D’après le récit de sa mère Yamna, il serait né en été et elle se souvenait aussi qu’elle était enceinte de lui lorsqu'elle a vu le roi du Maroc passer par son village pour annoncer l'indépendance du pays. Mais moi, je crois surtout que l’âge venant, mon père espère qu’il est plus jeune que prévu et qu’il lui reste de longues années devant lui… bref, il a peur de vieillir. Alors, en bonne fille et en bonne journaliste, je décide de mener l’enquête avec lui.Mais entre la France et le Maroc, 70 ans plus tard, pas si facile de trouver des traces du passé. Pas facile non plus de se retrouver embarquée avec ses parents et toute sa famille dans une enquête qui piétine et qui met les nerfs à vif. Entre les archives et les récits familiaux, les retournements inattendus et les secrets de famille, allons-nous trouver sa date de naissance ? Et surtout comment rester fidèle à la mémoire de ses parents quand elle est douloureuse et traumatique ? Remerciements à mes parents, Ahmed et Brigitte Rami, aux membres de ma famille, à mon amie et doctorante, Zineb El Gharbi, aux archives de l'INA, et à l'état civil de M'haya. Anissa Rami est journaliste indépendante société et culture. Enregistrement : octobre-décembre 2023 - Prise de son, montage : Anissa Rami - Réalisation : Samuel Hirsch et Anissa Rami - Musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustration : Yasmine Gateau - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
Des thérapeutes à l'écoute des pédocriminels Ils sont six hommes et femmes. Six thérapeutes : psychiatres, psychologues, sexologues, assistant sociaux, et criminologues. Ils ont entre 30 et 60 ans et toutes les semaines, ils se retrouvent pour parler de leurs patients. Des patients bien particuliers puisqu’il s’agit en grande majorité de pédocriminels. Lors de ces réunions hebdomadaires, les thérapeutes évoquent ensemble leurs cas, le chemin thérapeutique qui se fait ou pas, les difficultés personnelles qu’ils peuvent rencontrer. Ils discutent, échangent, ne sont pas toujours d’accord et rient aussi, contre toute attente. Ces thérapeutes travaillent au sein d'une structure spécialisée dans la prise en charge des auteurs d’infractions à caractère sexuel. Ce centre a été mis en place suite aux manquements révélés par l’affaire Dutroux – une affaire qui a laissé une trace indélébile en Belgique. Désormais, la sanction judiciaire pour les auteurs d’infractions à caractère sexuel s’accompagne d’un suivi thérapeutique sous contrainte. Ce ne sont pas des « Dutroux » qui sont pris en charge dans cet établissement, ceux-là sont plus rares qu’on ne le pense, ce sont des gens de toutes les catégories sociales, de tous les milieux, des adolescents jusqu’aux personnes âgées. Nos six thérapeutes, Marie-Hélène, Jessica, Ludivine, Dorothée, Jean-Marc, Bertrand et Luca ainsi que leurs collègues Dorothée, Gauthier et Justine, se retrouvent dans la maison de Tournai en Wallonie. C’est là qu’ils font leurs consultations ou s’occupent d’une ligne téléphonique anonyme à destination de personnes qui se questionnent sur des comportements sexuels potentiellement inadéquats. C’est aussi là que se tient leur réunion hebdomadaire. Ils sont passionnés par leur métier, par la conviction de sa nécessité, car prendre en charge des auteurs de violences sexuelles, c'est indispensable pour éviter de nouvelles victimes. « En septembre 2021 est sorti Le loup, un livre pour enfants de Mai Lan Chapiron qui évoque l’inceste afin d’en briser le tabou et s’inspire de celui qu’elle a subi. En découvrant le livre, je suis sidérée. Je connais Mai Lan depuis toujours, nous ne sommes pas proches, mais nos familles sont liées depuis trois générations. Et il m’a toujours semblé impossible, inconcevable, inimaginable que dans mon entourage, il puisse y avoir des violences quelconques faites aux enfants. En découvrant le livre je suis aussi impressionnée par la réflexion et la maturité de Mai Lan car elle dit à propos du loup – et donc de son agresseur - que « pour apprendre à être moins sauvage et à ne plus attaquer les gens » lui aussi peut avoir de l’aide. Et je me demande : qui sont ces gens qui soignent les loups ? » Enregistrements : Septembre, octobre 2023 - Mixage : Charlie Marcelet - Illustration : Yasmine Gateau - Production : ARTE Radio
Un drame Post Mortem en 4 actes Suite à la disparition de son père, Leslie s’interroge sur son appréhension de la mort. Sa quête va l’amener à la rencontre joyeuse de quatre personnages qui la fréquentent au quotidien : Mathieu thanatopracteur, son frère Julien conseiller funéraire et maître de cérémonie, Eddy responsable de chambre mortuaire, André photographe de tombes et passionné de cimetières. À travers des questionnements intimes sur leur pratique et leur propre rapport à la mort, surgiront des scènes de préparation de corps. Des écoutes de musiques mortuaires inattendues. Des découvertes de rituels. Des partages de poèmes, d’objets ou de lettres laissées auprès des défunts. Des balades au Père Lachaise. De l’humour noir. Du rire, des larmes et des actes d’amour. Entre conversations téléphoniques lunaires avec sa mère, et enquête sur un sujet tabou et effrayant, Leslie tente de se familiariser avec ce qui lui fait peur, tout en essayant de faire son deuil. Scénariste et réalisatrice radio, Leslie Menahem écrit des fictions diffusées sur France Culture et France Inter. Elle réalise également plusieurs podcasts documentaires avec ARTE Radio, la RTBF, la RTS, et Audible. Elle est également dramaturge au théâtre et à l’opéra. À la télévision, elle écrit pour Karambolage sur ARTE, et développe sa série « Motel », produite par La Belle Affaire Productions et Laïdak Films. Au cinéma, elle développe son long métrage « Les autonautes de la cosmoroute » avec Ikki Films. Enregistrements : Septembre 2023 - Texte et narration : Leslie Menahem - Réalisation : Leslie Menahem et Annabelle Brouard - Musique originale et mixage: Annabelle Brouard - Illustration : Donatien Mary - Production : ARTE Radio - Annabelle Brouard
Le grand jeu de la lutte des classes C’est quoi les différences entre le bridge et la belote ? « Tout » répondent à l'unisson les aficionados. Pas si évident, à priori, pour Romain Cavallin et Matthieu Cauchy, qui ne pensent pas que l’écart entre 32 et 54 cartes soit insurmontable pour jouer ensemble. Pourtant, entre une partie de belote au fin fond de la Picardie et un match de bridge à 200 mètres du château de Versailles, lorsque les cartes sont distribuées, tout le monde n’a pas les mêmes atouts dans son jeu. Entre la meringue et le flan, entre le rosé et le crémant, embarquez avec nous dans le match bridge vs. belote.Et vous alors, vous êtes plutôt bridge et mocassin à glands ou belote et toile cirée ? Romain Cavallin et Matthieu Cauchy sont photographes. Ils travaillent régulièrement en duo avec le projet Obscura Machine. Bridge vs Belote est leur second podcast après Le répondeur du maire. Enregistrements : mai, octobre 2023 - Prises de son et montage : Romain Cavallin et Matthieu Cauchy - Mix : Charlie Marcelet - Illustration : Laurianne de Lepine - Production : ARTE Radio
Mon grand frère n’aime pas les bobos Dans la famille de Juliette, il y a : dix profs, cinq ingénieurs, quatre chercheurs, trois marionnettistes, deux maraîchers bio, un clown qui est aussi DJ, un écrivain, une herboriste… Et son grand frère, 1m83 de virilité, chargé d’affaires dans le BTP, fan de bagarre et de rugby, régulièrement accusé d’être le facho de la famille. C’est aussi l’idole de sa petite sœur depuis leur enfance. Aujourd’hui, elle cherche à comprendre ce qui l’a fait dévier d’un chemin tout tracé par leur milieu socioculturel. Tous deux ont pourtant en commun la passion de la sociologie. Derrière les mots bruts de grand frère résonne une analyse rafraîchissante des inégalités sociales et une vision dérangeante de l’entre-soi intello. Ouvrage mentionné : "Chantier interdit au public. Enquête parmi les travailleurs du bâtiment", Nicolas Jounin, Éditions La Découverte, 2009. Enregistrements : mai-juin 2023, archives de 2000 - Texte, voix, prises de son et montage : Juliette Flamant - Réalisation et mixage : Arnaud Forest - Production : ARTE Radio
Mon père, une vie d’ouvrier Christian est le père de Nicolas, il a 68 ans et il passe sa retraite à se soigner. Les hanches, les genoux, le dos, il est tout cassé. Christian était menuisier pendant 38 ans à la cité universitaire d’Antony, la plus grande d’Europe. Pendant longtemps, il a fait son job : construire, réparer et poser des meubles, pour les étudiants. Il travaillait le bois, se sentait utile et il adorait son métier. Évidemment, cet artisan magicien capable de fabriquer des meubles, mais aussi des jouets faisait l’admiration de son fils, qu’on peut entendre grâce à des conversations enregistrées il y a 30 ans sur le magnétophone familial. Mais le métier de Christian a changé. On a externalisé, réduit les effectifs et on a commandé les meubles plutôt que de les fabriquer. Peu à peu, on lui a confié d’autres tâches, souvent plus pénibles, il était seul, il faisait beaucoup de manutention et de moins en moins de menuiserie. Alors, il a voulu se reconvertir, mais une cheffe l’a pris en grippe et ses projets ont été bloqués. Il a dû se contenter de ces taches qui n’avaient plus de sens, son corps a pris des coups et a fini par lâcher. Finalement, il est parti écœuré et usé, sa retraite n’est pas une récompense, elle est une épreuve. Nicolas enrage de voir son père dans cet état. Alors il a voulu le faire témoigner, dans ce podcast qui est autant un hommage à son père qu’à la classe ouvrière. Nicolas Lansalot est journaliste et réalisateur de documentaires pour RMC Sport. C’est son premier podcast. Enregistrements : mai-juin 2023 - Réalisation : Arnaud Forest - Illustration : Chez Gertrud - Production : ARTE Radio
Comment un lycée du 93 se débrouille avec la laïcité "Enlève ton voile ! " Chaque matin, à l'entrée du lycée, le rituel des surveillants qui interpellent les élèves traduit un malaise qui est devenu un débat de société. Mais alors comment parler tranquillement et faire retomber la pression ? Au lycée Paul-Éluard de Saint-Denis, dans le cadre d'un atelier radio, des élèves, surtout des filles qui portent le voile, débattent avec leurs enseignants et leurs pairs d’un sujet sensible : la relation entre laïcité et religion et la manière dont chacun la vit, parfois au plus intime, sous le régime de la loi de 2004.“Et vous, vous vous débrouillez comment avec la laïcité ?” À partir de cette simple question posée tout au long d’une année scolaire, la parole, libre, se déploie en d’étonnantes nuances devant le micro : si certaines lycéennes vivent l'application de la loi comme une violence et une négation de ce qu'elles sont, d'autres la vivent avec plus de sérénité parce que “C’est chacun sa croyance !”Avec, en fond sonore, le train-train de la vie lycéenne, les rires, les doutes et les chansons, les sorties au musée, les cours, l'atelier théâtre et l'exercice de la photo de classe. Une réalité quotidienne pas facile, mais loin de tout catéchisme religieux… ou républicain. Merci pour leur accueil à la direction, à l'ensemble du personnel et aux élèves du lycée Paul-Eluard de Saint-Denis. Merci en particulier à Andréa, Bassim, Binta, Brizio, Carla, Deborah, Havir, Leïla, Marianne, Maeva, Sadia, Lucie-Rose, Yasmine et leurs camarades des classes de première HGGSP et terminale de l'année scolaire 2022-23 ; et à Camille Taillefer, professeure d’histoire-géographie, ainsi qu'à Jean-Pierre Aurières, professeur d'histoire-géographie, Fanny Capel, professeure de français, Hassina Ouacif, agente d’entretien, Gilles Petel, professeur de philosophie, Julie Rual, professeure d’art plastiques, Mona Railhes, conseillère principale d’éducation, Loïc Vidal, professeur de français et de théâtre, Thierry Blotin, atelier musique, Jonathan Navarre, professeur d'EPS, Pierre Gandolfi, professeur de physique. Enregistrements : novembre 2022 à mai 2023 - Prises de son, entretiens et montage : Marina Julienne et Irène Berelowitch - Réalisation : Annabelle Brouard - Illustration : Laurianne de Lépine - Production : ARTE Radio
Gagnant du concours de podcasts 2023 Afin d’arrondir ses fins de mois, S. lance des paquets par-dessus le mur d’une prison. Drogues, cartes SIM ou dürüms, les colis sont empaquetés dans des balles de tennis cellophanées. Une opération dangereuse régie par des consignes strictes imposées par « son grand ». Inspirée d’une rencontre avec un lanceur de colis, l’écriture de cette fiction se base principalement sur l’enregistrement de son témoignage. Par souci de protection et de préservation de l'anonymat, Noé a décidé, en accord avec son témoin, de remplacer sa voix par celle d’un comédien. Noé Béal travaille dans le monde de la radio depuis quelques années. Il commence à faire ses armes en tant qu’animateur socio-culturel et réalisateur chez Comme un Lundi, une association de réalisation et de production sonore et visuelle qui accompagne et valorise l’expression de publics précarisés par la parole. 1er prix du concours de podcasts 2023 "Un été tout neuf" : Le jury a été emballé par ce podcast dans lequel la fiction se met au service du travail documentaire, pour faire entendre un témoignage fort sur un aspect peu connu de la vie en prison. Un récit tendu et maîtrisé, porté par une mise en ondes d'une grande justesse. Enregistrements : été 2023 - Réalisation : Noé Béal - Aide à la conception : Virgile Guillaud, Naïm Bakhtiar, Zana - Mix : Charlie Marcelet - Production : ARTE Radio
Avec son nouveau coeur mon père se libère d'un lourd secret « Il y a trois ans, mon père Jean attend la greffe d’un nouveau cœur. Au même moment, j’entends pour la première fois battre dans mon ventre le cœur de ma fille Aglaé. En parallèle, le cœur de ma grand-mère paternelle, Geneviève, est à bout de souffle. C’est donc un moment où, sur quatre générations, il se passe quelque chose d’intense dans nos corps et dans nos cœurs. Mon père est greffé avec succès. Après la transplantation, je lui demande comment il se sent. Il me répond : “Tu sais, j’ai l’habitude de me dissocier : d’un côté ma tête et de l’autre mon corps”. Et là, je sais de quoi il veut me parler. » (Léa Chatauret) Léa Chatauret Après des études de sociologie et de Sciences politiques à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, Léa Chatauret est monteuse de films documentaires montrés dans de nombreux festivals (Berlinale, Visions du Réel, Cinéma du Réel, IDFA...). Elle intervient régulièrement à la Cinéfabrique, pour le GREC, au DEMC de l'Université Paris-Cité, et participe à plusieurs commissions d'aides sélectives. Remerciements Jean Chatauret, Catherine Mabille, Elise et Noémie Chatauret, Marie Baget, Franck Thomas et Aglaé Chatauret Thomas, ainsi que les nombreuses oreilles attentives et amicales. Ressources : - Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE) - Service National d'Accueil Téléphonique de l'Enfance en Danger Prix Europa 2023 du meilleur documentaire audio.Mention pour la qualité chirurgicale de la réalisation à Longueurs d'Ondes 2023. Ce documentaire est également disponible en version allemande sur le site de la SWR et de l'audiothèque de l'ARD - This documentary is also available in German version on the SWR and ARD websites. Enregistrements : septembre 19-mai 23 - Musique originale (piano) : Arno Ledoux - Prises de son, entretiens et montage : Léa Chatauret - Réalisation : Léa Chatauret & Samuel Hirsch - Mixage : Samuel Hirsch - Illustration : Laure Guillebon - Production : ARTE Radio - Arno Ledoux
Grande taille, petits problèmes Jeanne, 31 ans, mesure 1m85. Soit 21 cm de plus que la Française moyenne et 9 cm de plus que le Français moyen. Depuis qu’elle est petite, elle est grande : dès son enfance, celle qui est déjà perçue comme hors norme doit faire avec les “Tu n’auras jamais de petits copains” ou “Il fait beau, là-haut ?”. Conséquences : le sentiment d’encombrer en permanence, une maladresse récurrente et des tentatives grotesques de compenser sa taille, dans la rue, en soirée et même au lit. La très grande taille pour les femmes n’est pas un handicap, mais c’est quelque chose qui dérange la norme du genre. Et en effet, comment ne pas angoisser quand les statistiques prouvent que les femmes très grandes ont moins d'enfants et sont moins souvent en couple que les femmes de taille « normale » ? Comment dédramatiser ? Comment le vivent ces 2% de femmes dont la tête dépasse la foule ? Dans ce premier podcast, Jeanne Paravert est allée à la rencontre de nombreuses femmes à la taille « hors norme », âgées de 24 à 80 ans : la sociologue Marie Buscatto, 1m88, (La TRÈS grande taille au féminin, CNRS Editions), Aïsha, 1m80 (1m90 avec les talons qu’elle arbore fièrement), ainsi que Léa, une comédienne-danseuse, la musicienne Blumi (Emma Broughton) qui a composé la musique de ce podcast et la comédienne Sandrine Kiberlain (1m74). Enregistrements : octobre 2022-mars 2023 - Réalisation et mixage : Samuel Hirsch - Musique originale : Blumi - Saxophone et trompette : Mattia Feliciani - Mixage musique originale : Yann Arnaud - Illustration : Charles Berberian - Production : ARTE Radio - Blumi, Mattia Feliciani
Lou-Salomé Bienvenu
Je lui souhaite de réussir à s'accomplir autrement qu'à travers le regard de son père et ses frustrations d'une autre époque ...
jdc
Sympa ce podcast. Nostalgique.
Isabelle Chanteloup
Captivant et dérangeant. Comment peut-on être si dur/fort et si sensible !? Si animal et si cérébral Ecoute passionnante.
jdc
C'est génial, varié, immersif et bien monté.
Lena Hic
🥺