SOUS-TERRAIN

SOUS-TERRAIN est un podcast de Noria Research qui dévoile les rouages de l’enquête de terrain en sciences sociales. Qu’est ce que cela veut dire, “faire du terrain”? Qui le chercheur rencontre-t-il au cours de ses enquêtes ? Au fond, comment fait-on concrètement pour produire des connaissances en sciences sociales ? Chaque épisode vous propose une immersion sonore dans le quotidien d’un chercheur ou d’une chercheuse, pour vous faire découvrir, de façon inédite, l’artisanat de la recherche.   Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

8# Entre marchandisation et fragmentation: Le réseau électrique au Liban

Alix Chaplain est l'invitée du huitième épisode de SOUS-TERRAIN, le podcast qui dévoile les rouages de l'enquête de terrain en sciences sociales.Sans générateur privé, c'est un pays qui serait plongé dans le noir. En 2023, le Liban a été épinglé par l'ONG Human Rights Watch pour avoir manqué à ses devoirs en matière de respect du droit à l'électricité. Les capacités du fournisseur public EDL, sont bien inférieures à la demande. Depuis les années 90 et la fin de la guerre civile, les coupures d'électricité n'ont cessé de s'aggraver, s'élevant parfois jusqu'à 20h par jour. Face à ces contraintes, chacun a recours à des solutions alternatives lorsqu'il en a les moyens, utilisant pour les uns des générateurs privés et pour les autres de l'énergie solaire. Les disparités dans l'accès à l'électricité constituent fatalement un facteur d'aggravation des inégalités et les systèmes palliatifs déployés par les uns et les autres ne sont pas sans conséquences pour l'environnement. Face à la faillite du réseau conventionnel assuré par EDL, à quel système les particuliers, les entreprises ou encore les institutions ont-elles recours pour garantir un accès à l'électricité? Une transition énergétique dans un tel contexte est-elle seulement possible? C'est ce qu'a étudié Alix Chaplain, docteure en études urbaines au Centre de Recherches Internationales (CERI) de Sciences Po Paris. Au cours de son travail d'enquête, elle aussi s'est promenée la nuit dans les villages pour dévoiler ces modes alternatifs d'accès à l’électricité.N.B : Cet épisode a été enregistré avant l'offensive israélienne au Liban. Nous sommes pleinement conscientes de l'actualité tragique et des événements en cours et apportons notre soutien aux victimes. Nous avons toutefois décidé de le publier car les sujets abordés restent d'une grande pertinence pour comprendre les dynamiques politiques et économiques du pays. Nous espérons que cet épisode pourra apporter un éclairage utile, même dans ce contexte difficile.Un podcast écrit par l'équipe de Noria Research: Camille Abescat, Iris Lambert, Sixtine Deroure, Claire Lefort-Rieu, Mathilde Thon-Fourcade et Cécile Jeanmougin.Cet épisode a été réalisé en partenariat avec le CERI de Sciences Po Paris.Réalisation sonore: Gregory Cales / Joachim Gaury / Lucas LazoHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

10-29
27:33

7# Étudier les pratiques de gouvernement: Le cas de l'UPK au Kurdistan

Tom Préel est l'invité du septième épisode de SOUS-TERRAIN, le podcast qui dévoile les rouages de l'enquête de terrain en sciences sociales. Cet épisode est exceptionnellement enregistré depuis un petit café du Kurdistan au cœur du vieux bazar d’Erbil, dans la rue 501. Des hommes assis sur de vieux bancs de fer recouverts de tapisseries jouent aux dominos en buvant du thé sucré. Derrière, un marchand trie ses plateaux de loukoum colorés. La chaleur moite de la fin de journée ralenti les gestes et les discussions. Cette indolence apparente masque l’agitation qui règne dans les hautes sphères de la région autonome : les élections du parlement régional, initialement prévues pour octobre 2022 puis repoussées à de nombreuses reprises jusqu’en juin 2024, risquent d’être à nouveau ajournées en raison des querelles qui opposent les deux principaux partis kurdes autrefois alliés, communément appelés PDK et l’UPK. Les rivalités sont telles que la région elle-même est territorialement divisée en deux zones militarisées distinctes, l’une à l’Ouest, contrôlée par le PDK et la famille Barzani, et l’autre, à l’Est, appelée “zone verte”, tenue par l’UPK. C’est ce parti, fondé en 1975 par le peshmerga Jalal Talabani, qu’étudie Tom Préel, doctorant au Centre Européen de Sociologie et de Science Politique de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Plus précisément, sa recherche explore les pratiques de gouvernement de l’UPK, et les façons plus ou moins contraignantes par lesquelles le parti s’impose aux individus dans la zone verte. Un podcast écrit par l'équipe de Noria Research: Camille Abescat, Iris Lambert, Sixtine Deroure, Claire Lefort-Rieu, Mathilde Thon-Fourcade et Cécile Jeanmougin.Cet épisode a été réalisé en partenariat avec le Centre Européen de Sociologie et de Science Politique – Université de Paris I – Panthéon Sorbonne – CNRS.Réalisation sonore: Loom audio   Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

09-23
37:09

6# Les Batwas au Burundi: s’adapter aux asymétries de l’enquête

Zoé Quetu est l'invitée du sixième épisode de SOUS-TERRAIN, le podcast qui dévoile les rouages de l'enquête de terrain en sciences sociales. Parmi les communautés qui vivent au Burundi, pays situé dans la région de l’Afrique des Grands lacs (à l’est du continent) une, minoritaire sur le plan démographique, reste particulièrement marginalisée : ce sont les “Batwa”. Après avoir été assimilés à une “race”, et déjà victimes de ségrégation, c’est sous la colonisation européenne au fin du XIXe siècle que cette population, spécialisée dans les activités artisanales, est alors peu à peu, elle aussi, considérée comme une “ethnie”, aux côtés des Hutu et des Tutsi. A partir des années ‘90, les Batwas, déjà exclus socialement, le deviennent également économiquement à la suite d’une crise dans le secteur de la porterie, à savoir l’activité principale dont ils vivent au quotidien. Au point d’ailleurs que le nom de “twa” devient synonyme de pauvreté. Comment cette population a-t-elle été assujettie de la sorte ? Et comment les Batwas utilisent-ils aujourd’hui cette identité ethnique comme levier de mobilisation ? C’est à ces questions que s’est attachée à répondre notre invitée, Zoé Quetu, doctorante au laboratoire des Afrique dans le Monde - le LAM - une unité mixte de recherche du CNRS rattachée à Sciences Po Bordeaux dans son travail de thèse intitulé “Les Twa du Burundi : quand des mobilisations s’articulent autour de l’autochtonie”.Un podcast écrit par l'équipe de Noria Research: Camille Abescat, Iris Lambert, Sixtine Deroure, Claire Lefort-Rieu, Mathilde Thon-Fourcade et Cécile Jeanmougin.Cet épisode a été réalisé en partenariat avec l’unité de recherche Les Afriques dans le monde (LAM, UMR5115 du CNRS/Sciences Po Bordeaux/UBM)Réalisation sonore: Loom audio   Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

09-05
28:17

5# Femmes, Mères, Veuves : Santé mentale et changement climatique

Jean-Marc Goudet est l'invité du cinquième épisode de SOUS-TERRAIN, le podcast qui dévoile les rouages de l'enquête de terrain en sciences sociales.Depuis des années, les images impressionnantes du Bangladesh où l'on voit des rues inondées par des torrents de boue, des toits arrachés par la violence des rafales de vent et des hommes et des femmes qui se serrent dans des gymnases de fortunes, nous sont de plus en plus familières. Pourtant, aussi marquantes soient-elles, ces images ne représentent que les effets immédiats de ces catastrophes climatiques et tendent à invisibiliser les répercussions de ces drames sur le long terme. On sait déjà, par exemple, que le changement climatique est lié à une augmentation de 7 à 40% des troubles mentaux, allant de l'anxiété au psycho-traumatisme et au suicide, avec des risques élevés d'abus de substances et de troubles du sommeil. Jean-Marc Goudet est médecin et sociologue, et travaille précisément sur les façon dont le changement climatique affecte la santé mentale, notamment au prisme du genre. Un podcast écrit par l'équipe de Noria Research: Camille Abescat, Iris Lambert, Sixtine Deroure, Claire Lefort-Rieu et Cécile Jeanmougin.Ce podcast est co-produit par Noria Research et le CEPED (Centre Population et Développement - IRD - Université de Paris)Réalisation sonore: Loom audio   Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

03-04
28:41

4# Langage et identité: les Garifunas du Honduras

Stéphanie Brunot est l'invitée du quatrième épisode de SOUS-TERRAIN, le podcast qui dévoile les rouages de l'enquête de terrain en sciences sociales.Nation unifiée par l'imaginaire d'une même langue parlée, le Garifuna, cette population d'environ 500 000 personnes s'étend le long de l'Atlantique depuis le Belize, en passant par le Guatemala, le Nicaragua et enfin le Honduras où on y trouve encore près de 140 000 locuteurs. Se considérant comme "un coin d'Afrique en Amérique latine", le peuple Garifuna s'autodéfinit principalement comme afrodescendant historiquement affilié aux Cimarrons, ces esclaves noirs issus de la traite négrière qui se rebellèrent contre leurs maitres et s'enfuirent loin des routes utilisés par les colons partis à leur recherche et d'où ils formèrent les communautés dites "Palenquera". Mais si le peuple Garifuna a résisté au fil des siècle aux tentatives d'asservissement des différentes vagues de colonisation française, anglaise et hollandaise, la préservation de leur langue, minoritaire sur un continent majoritairement hispanophone, reste un enjeu majeur pour la protection de leur identité. Stéphanie Brunot analyse ces dynamiques et les transformation des pratiques langagières de la communauté, au croisement de la sociologie et de la sociolinguistique.Un podcast écrit par l'équipe de Noria Research: Camille Abescat, Iris Lambert, Sixtine Deroure, Claire Lefort-Rieu et Cécile Jeanmougin.Ce podcast est co-produit par Noria Research et le CEPED (Centre Population et Développement - IRD - Université de Paris)Réalisation sonore: Loom audio   Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

02-14
34:59

3# Terres et violences politiques en Ethiopie

Mehdi Labzaé est l'invité du troisième épisode de la série SOUS-TERRAIN, le podcast qui dévoile les rouages de l'enquête de terrain en sciences sociales. L'histoire récente de l'Ethiopie est marquée par un conflit ayant opposé pendant près de deux an le gouvernement fédéral éthiopien d'Abiy Ahmed et des milices nationalistes dirigé par l'ancien parti au pouvoir, le Front de Libération du Peuple du Tigré. Cette guerre aura provoqué la mort de 600 000 à 800 000 personnes ainsi que le déracinement de près de deux millions d'Ehtiopiens dans le pays au niveau de ses frontières. Mehdi Labzaé se questionne sur le rôle de l'Etat dans les phénomènes d'appropriation et d'expropriation des terres, qui ont certainement nourri des dynamiques de ressentiment à l'échelle locale. Concrètement, dans les rues et dans les bureaux, qui incarne les appareils de l'Etat? Comment s'exercent au jour le jour les pratiques de dominations venues attiser les braises à l'origine d'une guerre au bilan sidérant? Un podcast écrit par l'équipe de Noria Research: Camille Abescat, Iris Lambert, Sixtine Deroure, Claire Lefort-Rieu et Cécile Jeanmougin.   Ce podcast est co-produit par Noria Research et le CEDEJ  (Centre d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales) Réalisation sonore: Loom audio   Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

12-14
33:59

2# Les services de renseignements égyptiens: enquêter face au secret

Sarah Daoud est l'invitée de notre série SOUS-TERRAIN, le podcast qui dévoile les rouages de l’enquête de terrain en sciences sociales.  Cet épisode nous plonge dans l'enquête de la chercheuse entre l'Egypte et les territoires palestiniens. Elle y a étudié le rôle des renseignements égyptiens sur deux types de négociations, connus sous le nom de “dossier palestinien”.  Comment faire de la recherche sur et avec des acteurs bercés par la culture du secret, devenus professionnels des formules évasives et des commentaires sibyllins ? Comment réussir à décortiquer les mécaniques de prise de décisions au sein des renseignements? A quel point est-il possible d’ouvrir la fameuse “boîte noire” des services de renseignement? Sarah Daoud explore ce que cela signifie pour une chercheuse de se plonger dans un travail lié aux services de renseignements, où l'accès à l'information reste largement verrouillé et où se déploient de multiples dynamiques de domination. Erratum: Lorsque Sarah parle des services de renseignement généraux palestiniens (8:56) elle veut dire en fait parler des services de renseignements généraux égyptiens. Un podcast écrit par l'équipe de Noria Research: Camille Abescat, Iris Lambert, Sixtine Deroure, Claire Lefort-Rieu et Cécile Jeanmougin.   Ce podcast est co-produit par Noria Research et le CEDEJ  (Centre d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales) Réalisation sonore: Loom audio  Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

07-21
39:38

1# Ouïghours, la résistance discrète en exil

Léo Maillet est le premier invité de notre série SOUS-TERRAIN, le podcast qui dévoile les rouages de l’enquête de terrain en sciences sociales.  Cet épisode propose une immersion sonore dans son quotidien de chercheur entre la Chine et la Turquie pour étudier les dynamiques de réappropriation culturelle et de résistance politique du peuple ouïghour.  A partir d’une étude portant sur le Naan, un pain plat de forme ronde, objet singulier occupant une place centrale dans la culture Ouïghour, Léo Maillet nous raconte la résistance discrète de ces derniers en exil. Un podcast écrit et produit par l'équipe de Noria Research: Camille Abescat, Iris Lambert, Sixtine Deroure, Claire Lefort-Rieu et Cécile Jeanmougin.   Réalisation sonore: Loom audio Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

06-21
50:41

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