DiscoverSens de la visite
Sens de la visite
Claim Ownership

Sens de la visite

Author: Jérémie et Lisa THOMAS

Subscribed: 137Played: 1,588
Share

Description

Rencontrez à l'audio celles et ceux qui peuplent le monde de l'art: professionnels, artistes, passionnés, ou amateurs.


Dans les musées, les lieux d'expositions, les ateliers ou juste devant une oeuvre d'art... Nous sommes toujours à l'écoute d'une histoire intime, experte ou sensible. Pour susciter l'envie, d'aller les voir en vrai.


Production : Jérémie et Lisa THOMAS


Logo: Jean-Charles Abrial + Jaquette: Thomas Hayman


Soutenez-nous sur Patreon !

60 Episodes
Reverse
Parmi les grands musées parisiens, le Musée du Quai Branly - Jacques Chirac est celui que l’on visite pour découvrir toute la richesse des arts et des civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques. Plus de 3500 objets sont ainsi exposés sur son Plateau des Collections, dans ce vaste espace décloisonné, construit autour d'une allée centrale, qui serpente comme une rivière pour permettre au public de naviguer entre les cultures des 4 continents. Depuis le 17 septembre 2024, pour ajouter au plaisir de la déambulation et de la contemplation, le Musée du Quai Branly a décidé d'ajouter un nouveau sens à la visite, en intégrant le SON dans cet espace. Techniquement, ce sont plus de 120 relais d'écoute, connectés à un objet, une vitrine ou une aire géographique, qui diffusent en permanence ou au passage des visiteurs, une véritable bande-son composée de voix, d’ambiances, de créations musicales, d'archives, ou d’enregistrement de terrains. Un dispositif discret et délicat, de façon à ne pas perturber la visite, et à l’enrichir pour celles et ceux qui tendent un peu l’oreille… L’objectif du musée sera atteint si le son vous permet de vous rapprocher d’une œuvre, ou tout simplement vous donne envie d’en savoir plus sur ces civilisations venues d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques. Un épisode réalisé en collaboration avec le Musée du Quai Branly - Jacques Chirac. Soutenez-nous sur Patreon !
Pardonne, n'oublie pas

Pardonne, n'oublie pas

2024-09-1926:02

C’est en plein cœur de la Capitale, tout au bout de l'Île de la Cité, entre Notre-Dame de Paris et la Seine… qu’est situé le Mémorial des Martyrs de la Déportation. Un lieu unique par son histoire, son message et son architecture, auquel on accède en descendant un escalier pentu. Le début d’un parcours invitant au silence, au recueillement et à la réflexion. C’est à l’initiative d’une association d’anciens déportés et de résistants, le Réseau du Souvenir, qu'est inauguré le Mémorial en 1962. Ils veulent offrir à la Nation toute entière, aux familles, un lieu pour se réunir, se souvenir et rendre hommage à tous les déportés partis du sol de France, durant la seconde guerre mondiale, qui ne sont jamais revenus.  Dans les années 70, alors que certaines voix commencent à remettre en question l’existence des camps, il est décidé de créer dans les salles supérieures du Mémorial un parcours pédagogique complémentaire. Entièrement rénové en 2016, son objectif est clair: transmettre la mémoire de la déportation. Pour vous faire découvrir ce lieu, nous avons suivi le parcours du Mémorial: le parvis, la crypte, les salles pédagogiques… et même au-delà… Sur notre chemin, nous avons rencontré une médiatrice, un musicien, un historien, un collégien et une dame de 98 ans. Plusieurs voix, plusieurs générations, réunies ensemble, pour dresser le portrait de ce Mémorial pour faire entendre ce monument, cette mémoire, ce Mémorial. Soutenez-nous sur Patreon !
Pendant tout l’été 2024, les Musées Fabre à Montpellier et Paul Valéry à Sète, ont décidé de s’associer pour rendre hommage à l’artiste Jean Hugo.  2 expositions qui se complètent pour faire découvrir toute l’immensité et la richesse de l'oeuvre de cet artiste qui fût décorateur de théâtre, illustrateur, peintre, poète puis écrivain. Jean Hugo est l'arrière petit-fils de Victor Hugo, il naît en 1894 et commence sa carrière d'artiste au sortir de la première guerre mondiale. Il fréquente toutes les avant gardes artistiques pendant les années folles, et puis, en 1930, se retire à la campagne, pour peindre et écrire, jusqu'à sa disparition en 1984.  Autodidacte, observateur, humble, délicat, sensible, Jean Hugo avait beaucoup de talent… mais pas celui de se mettre en avant. Car, malgré plus de 1000 peintures, 300 dessins, une cinquantaine de mises en scène de théâtre, et des collaborations avec les plus grands artistes de son temps, on l’a surnommé un jour: le célèbre méconnu. Les 2 expositions de Sète et de Montpellier qui lui rendent aujourd'hui hommage offrent une plongée dans l'œuvre et la vie de ce personnage attachant. Et au travers des peintures, des photos et des archives présentées, il nous semble presque l'avoir connu… Ce sentiment de familiarité avec l'artiste, c’est le tour de force réussi par celles et ceux qui ont pensé et conçu cette rétrospective: les commissaires d'exposition, la scénographe qui a dessiné le parcours, mais aussi les enfants de Jean Hugo. Ils sont 7, et ils ont contribué par leur collection et leur implication à ce que son œuvre soit aujourd’hui accessible au plus grand nombre…  Un épisode réalisé en collaboration avec le Musée Fabre et le Musée Paul Valéry. Soutenez-nous sur Patreon !
Pendant tout l'été et jusqu’au 22 septembre 2024, le Musée des Beaux Arts de Rouen dévoile au public sur ses cimaises l’exposition: “Whistler, l'effet papillon”.  Une exposition qui met en lumière un artiste singulier et fascinant, de la seconde moitié du XIXème siècle: le peintre américain James Abbot Mac Neill Whistler. Alors, si son nom ne vous est pas immédiatement familier, sachez que vous connaissez sûrement une de ses toiles. Car elle fait partie des oeuvres les plus célèbres de l’histoire de l’art, c’est même une icône de la culture populaire, il s’agit du fameux "Portrait de la mère de l'artiste": Une femme, assise, de profil, les pieds sur un reposoir, dans une longue robe noire et austère, devant un mur gris. Peinte en 1871, cette œuvre, va connaître un tel retentissement, qu’elle devient quelques années après, un véritable modèle à atteindre ou à reproduire pour des générations d’artistes, qui veulent se mesurer au talent de Whistler. Mais bien au-delà de ce portrait, que les visiteurs auront la chance de voir dans cette exposition, c’est toute l'oeuvre de Whistler, composée d'harmonies de formes et de couleurs, qui va inspirer les peintres de son temps, jusqu’à faire émerger un mouvement artistique: le whistlerisme. Et son impact dans l’histoire de l’art ne s'arrête pas là… puisqu’il est admis aujourd’hui, que son coup de pinceau, radical pour l'époque, annonçait déjà la peinture abstraite américaine … Un peintre précurseur donc, un artiste influenceur, et une personnalité flamboyante, c’est le sujet de cette exposition et de cet épisode. Et au travers d’une scénographie inédite qui recrée l’ambiance des salons mondains de la fin du 19ème siècle, nous sommes venus écouter la vibration des couleurs whistleriennes, en compagnie de celles et ceux qui ont conçu, pensé et rendu accessible cette exposition: “Whistler, l’effet papillon…” Soutenez-nous sur Patreon !
C’est dans la tranquillité de son studio, en banlieue parisienne, que nous avons rencontré Christian Guemy, alias C215. L’un des artistes urbains français les plus reconnus sur la scène “street art” mondiale.  Depuis 2006, dans la rue, les institutions ou même les prisons, il réalise au pochoir des portraits colorés, de personnes à qui il veut rendre un hommage particulier : Anciens résistants, enfants, amoureux, laissés pour compte, toute une palette de visages, à destination des passants, avec un message: ne les oubliez pas. Avant de se rencontrer, et pour préparer notre entretien, Christian Guemy nous avait conseillé de lire un ouvrage qu’il a écrit en 2021: L’art de s’effacer. Un livre sincère et intègre, dans lequel il partage au lecteur sa vision du monde de l’art, ses réflexions sur la société actuelle, son rôle en tant qu'artiste, mais dans lequel il dévoile aussi, pudiquement, un peu de son histoire personnelle, un parcours de vie hors du commun, bouleversant, qui commence bien loin du monde qu’il va côtoyer ensuite. Soutenez-nous sur Patreon !
C’est dans son appartement parisien, là où il vit et dessine, que j’ai rencontré l’artiste Alireza Shojaian. Il a 35 ans, il est iranien, et il est exilé en France depuis 2019, forcé de quitter son pays, parce qu’il dessinait des corps masculins dénudés. En Iran, l’homosexualité et la représentation de la nudité sont un crime, et s’il voulait continuer à vivre et créer librement, il n’avait pas d’autre choix que de partir. Sa vie a basculé quelques années plus tôt, lorsqu’étudiant, au sein de son école d’art, il commence à représenter ses premiers corps masculins, comme un besoin irrépressible d’assumer ce qu’il ressentait au fond de lui. A la même époque, il découvre l’existence du mot “queer” et comprend qu’il fait partie de cette communauté militante dans laquelle se rassemble chaque personne qui n’accepte pas de se laisser dicter une sexualité, une identité ou un genre. Aujourd’hui, à Paris, il continue de mettre en scène dans ses dessins des hommes nus ou partiellement nus, fragiles, intimes, pour défendre sa propre vision de la masculinité et de la virilité. Un combat idéologique en somme, crayon en main, contre le pouvoir en place de son pays, et contre toutes les formes d’oppressions, ici ou ailleurs,…  Soutenez-nous sur Patreon !
Parce que son œuvre d’art est classée à part, que son sens de l’humour est détonnant, et son nom d’artiste fleure bon l’encre, le bois et la nostalgie d’une époque révolue, j’ai voulu percer le mystère qui se cache, derrière ce nom, le Tampographe Sardon, l’artiste créateur et concepteur des tampons aux formes et aux messages rigolos, poétiques, absurdes… mais souvent vulgaires. Je l’ai d’abord retrouvé, dans son antre du 20ème arrondissement de Paris, à côté du boulevard de Charonne et juste en contrebas du cimetière du Père Lachaise, au 4, rue du repos, là où il vend, 1 journée par semaine, ses fameux tampons. Mais la boutique, ce n’était que la première étape de notre rendez-vous. L'enregistrement allait avoir lieu juste derrière… chez son voisin, le Père Lachaise, dans les allées du cimetière. Voilà en tout cas, comment, par une belle matinée de décembre, je me suis retrouvé, en compagnie de Vincent Sardon, c’est son vrai nom, à arpenter les pavés du plus célèbre des cimetières parisiens, à la recherche de l’humour noir qui infuse l’encre de ses tampons.  Soutenez-nous sur Patreon !
Nous sommes allés rencontrer le dessinateur Riss, au Mémorial de la Shoah, pour découvrir une exposition temporaire qui présente une sélection de ses dessins, lorsqu'il qui a couvert pour son journal Charlie Hebdo, il y a 26 ans, l’intégralité du Procès Papon. Il sera condamné à 10 ans de prison, pour complicité de crimes contre l'humanité. Un procès qui marqua les annales judiciaires et l’histoire de notre pays, puisqu’il permit de mieux comprendre l’implication de l’Etat français dans la déportation des juifs. Comment dessine-t-on, au jour le jour, un procès? Quelles sont les spécificités et la force de ce dessin, le dessin d’audience, ou croquis de justice, comme on l’appelle? Et à titre personnel, qu’est-ce qui l’a particulièrement marqué au cours des 6 mois de ce procès historique…  Lorsque s’ouvre le procès, le 10 octobre 1997, en plein coeur de la salle d’audience, Riss est là, près du box de l’accusé. Crayon gras à la main et carnet à dessins sur les genoux, prêt à retranscrire ce moment judiciaire unique. Il va produire un travail d’archive et une œuvre artistique hors norme puisque c’est le seul dessinateur, et peut-être même le seul journaliste, à avoir couvert l’intégralité du procès. Au total, plus de 400 dessins, dont une soixantaine sont présentés ici dans l’exposition, qui font revivre les confrontations, les déclarations et les tensions de ce procès… Soutenez-nous sur Patreon !
L’ouverture d’un nouveau lieu culturel, ce n’est pas si fréquent et c’est toujours un événement. Alors, ne boudons pas notre plaisir, d'accueillir, depuis quelques jours la toute nouvelle Cité Internationale de la langue française.  Installée au cœur d’un lieu de patrimoine exceptionnel, le château de Villers-Cotterêts, dans l’Aisne, la Cité est entièrement dédiée à la langue française et à l’ensemble des cultures francophones. Avec 2 objectifs: Révéler cette langue dans toute sa richesse, sa diversité, et ses formes d’expression. tout en restant accessible aux adultes, aux jeunes générations, aux français et aux étrangers. Comment est-ce que l’on réfléchit et on conçoit un projet culturel d’une telle ampleur?  Et puis, quels sont les enjeux et les messages portés par cette Cité? C'est ce qui nous intéressait de comprendre, en venant dans ce sublime château de Villers-Cotterêts, où nous avons pu rencontrer 3 personnes qui chacune à leur façon, ont contribué à l’ouverture de la Cité: l'Académicienne Barbara Cassin, philologue et commissaire scientifique de l’exposition permanente, Mathieu Avanzi, dialectologue à l’origine de plusieurs dispositifs de médiation, et Xavier Bailly, directeur délégué de la Cité internationale de la Langue Française. Un lieu culturel géré par le Centre des Monuments Nationaux, avec qui nous avons réalisé en collaboration cet épisode. Soutenez-nous sur Patreon !
Dans ce nouvel épisode, nous sommes allés passer la journée à Laguépie, une petite commune du Tarn-et-Garonne, au milieu des élèves de la classe de CM1/CM2 de Muriel Sanchez, institutrice. Avec sa classe, elle a décidé de participer aux Enfants du Patrimoine. Une manifestation organisée par le réseau des CAUE, les Conseils d’Architecture, d’Urbanisme et de l'Environnement, soutenue par les Ministères de la Culture, de l’Education Nationale et de la Jeunesse, et qui propose à toutes les écoles des activités ludiques et pédagogiques, avec l’objectif de sensibiliser les élèves au patrimoine. Cette année, les Enfants du Patrimoine ont rassemblé plus de 40000 élèves et 500 partenaires culturels, en proposant près de 900 activités en France métropolitaine et d’outre-mer. Animés par cette mission de service public, celle de promouvoir la qualité du cadre de vie, les CAUE sont convaincus que les nouvelles générations sont aussi concernées par le patrimoine, celui du territoire où ils habitent. Alors, dans les villes ou les villages, le temps d’une journée, tout un maillage d’enseignants, d’acteurs culturels, d’architectes, de paysagistes, d’urbanistes, et d’autres professionnels, s’activent au service des enfants, pour les aider à regarder avec plus d’acuité et de curiosité tout ce qui les entoure, que ce soit un bâtiment, un paysage ou la nature. Soutenez-nous sur Patreon !
Emblème de la Renaissance, le Château de Chambord, c’est une silhouette reconnaissable entre mille, une renommée internationale, et surtout un chef d'œuvre architectural. Construit à partir de 1519, de l’imagination de François 1er, et très sûrement inspiré par Léonard de Vinci… Mais Chambord, ce n’est pas uniquement le Château.  C’est aussi, tout autour, un immense Domaine. Avec un village, des fermes et une forêt, à perte de vue, qui abrite un réservoir exceptionnel de faune et de flore, et un mur d’enceinte, de 32 km de long. Voulu dès l’origine par François 1er pour préserver le Domaine, ses premières pierres ont été posées il y a presque 500 ans. Conçu pour durer, il est resté debout toutes ces années… jusqu’en 2016, quand des inondations dévastatrices lui ont causé d’importants dégâts.  En 2020, le Domaine National de Chambord décide de lancer la restauration du Mur, avec la volonté que ce soit aussi un chantier d’insertion et d’inclusion, et fait appel à l’association Acta Vista, dont c’est la mission depuis plus de 20 ans. Ainsi, depuis 3 ans maintenant, tous les matins, à la lisière du Domaine, arrivent près du mur, des personnes de tous horizons, pour apprendre les gestes de restauration du patrimoine historique auprès d’artisans qualifiés.Très souvent étrangers, ils ont fui des pays en guerre ou en souffrance, pour commencer ici, à se reconstruire…  Voici l’histoire de ce chantier. Et d’un mur qu’on restaure. Soutenez-nous sur Patreon !
Pour ce dernier épisode de la saison, nous avons rencontré Nikos Aliagas.  Homme de télé et de radio, journaliste. Nous l’avons rencontré pour évoquer avec lui, sa véritable passion: La pratique photographique. Un déclic qui remonte à l’enfance, il se souvient d’ailleurs parfaitement de l’instant de cette rencontre, c’était en Grèce, dans le pays de ses origines. Ensuite, comme un besoin, il ne va jamais cesser de  photographier.  Depuis quelques années, dans l’ombre de son personnage télévisuel, il s’autorise à exposer son travail, et dans des institutions culturelles comme l’Hôtel de Ville de Paris, le Musée des Beaux Arts de Bordeaux ou la Fondazione dellAlbero d’Oro à Venise… où il partage simplement son regard, et son univers photographique, en noir et blanc, bien éloigné des lumières électriques des plateaux télé. Jusqu’au 31 octobre 2023, c’est dans un lieu exceptionnel, l’Abbaye de Jumièges, en Seine Maritime, que se tient sa dernière exposition Le Spleen d’Ulysse. Une centaine de photographies, récentes ou plus anciennes, sont regroupées ici autour de cette figure mythologique, pour illustrer des sujets qui lui tiennent à coeur comme l’exil, le voyage, la finitude, les racines, les traces du temps, et la solitude… Des sujets qui semblent ne jamais le laisser vraiment tranquille... Mais que la photographie apaise. Soutenez-nous sur Patreon !
En collaboration avec le Musée d’Arts de Nantes, nous vous faisons découvrir, de l’intérieur, sa grande exposition estivale 2023, HYPER SENSIBLE. Un regard sur la sculpture HYPERRÉALISTE. Installée dans le Patio du Musée, au cœur de ses collections, l’exposition explore ce courant artistique apparu il y a plus d’une cinquantaine d’années, dont le but est de créer en sculpture l’illusion de la réalité pour représenter l’humain et le vivant… Au-delà de la fascinante virtuosité de ces artistes pour représenter le réel au risque de le confondre, ce qui a suscité notre curiosité, c’était la relation entre ces œuvres et le public. Face à des sculptures hyperréalistes de femmes, d’hommes ou d’enfants, il très difficile de rester insensible. On a voulu se rendre compte par nous-mêmes de ce phénomène souvent fascinant d’effet miroir, d’introspection, d’attirance ou de répulsion que l’on peut ressentir face à ces œuvres. Nous avons donc passé 2 journées intenses face aux sculptures hyperréalistes mais surtout… à côté des gens qui les regardaient: le public évidemment, mais aussi les employés du musée, qui vivent chaque jour au milieu de ces œuvres troublantes de vérité. Pour les réaliser, les artistes de ce courant utilisent généralement une technique bien particulière, le moulage sur modèle vivant, avec des matériaux comme les résines polymères et la fibre de verre. Et pour que l’illusion soit presque parfaite, ils vont coiffer, habiller et accessoiriser, ces personnages.  Chacun à leur manière, ils scrutent le monde, ses failles et ses détails, pour reproduire toujours plus précisément la réalité de nos corps, de nos quotidiens et de nos existences. Soutenez-nous sur Patreon !
Nous avons retrouvé l’auteur, compositeur, interprète Albin de la Simone, au Musée d’Orsay, pour une visite, en sa compagnie, de l’exposition “Manet / Degas”. Invité d’honneur autour de cette expo, depuis quelques mois, il a pris ses quartiers au Musée d’Orsay, qui lui a laissé carte blanche pour piocher, dans les peintures de ces 2 artistes, des histoires à raconter en musique.. Résultat: une chanson de son nouvel album, les Cent prochaines années, sorti en mars dernier, est directement inspirée de la contemplation de deux tableaux de l’exposition:  La Prune de Manet, et L’Absynthe de Degas. Le rendez-vous était fixé avec Albin devant l’entrée de service du musée, à 08H30. Le moment où Orsay se refait une petite beauté juste avant d'accueillir ses premiers visiteurs, on avait donc un peu de temps devant nous pour se balader dans les salles désertées de cette expo qui présente en parallèle ces deux superstars de l’histoire de l’art: Edouard Manet et Edgar Degas.  Deux acteurs essentiels de la Nouvelle Peinture à la fin du 19ème siècle, précurseurs, inventeurs, géniaux, à leur façon, ils ont changé la façon de représenter le vivant. Une expo événement, à ne pas rater, que vous soyez admirateur de Manet, de Degas, ou des deux, ou d’aucun des deux d’ailleurs. Parce que ce qui est présenté ici, au-delà de certains de leurs chefs-d’oeuvre qui n’avaient jamais été réunis ensemble, c’est surtout leur histoire. Leur famille, leur époque et leur relation avec d’un côté, Manet le mondain, de l’autre, Degas le taciturne, que presque tout oppose, et qui pourtant, au cours de leur vie, successivement, se respectent, se détestent, ou s’admirent. Nous avons donc suivi Albin de la Simone, au fil de ces oeuvres exposées, dans lesquelles il s’est projeté de nouveau, pour nous, au micro. Une visite, au calme, de bon matin, seuls avec Degas et Manet. Et pour reprendre ses mots, lâchés à la fin de l’expo:  “c’était une belle façon de commencer une journée.” Soutenez-nous sur Patreon !
Dans ce nouvel épisode, nous sommes partis à Londres. Pour découvrir un lieu emblématique du street art de cette ville: le Graffiti Tunnel de Leake Street.  Situé juste derrière la Gare de Waterloo, il a été "créé" à l'origine en 2008 par Banksy. Un grand nombre de street artistes de renom y ont laissé leur empreinte. Aujourd'hui, c'est le seul endroit dans Londres où chacun peut graffer ou dessiner légalement. Avec Sophie, guide française expatriée à Londres, nous avons parcouru les 300 mètres de ce tunnel, qu'elle nous a fait découvrir. Elle nous a partagé sa passion de cet endroit, des artistes, de ce mouvement, et de la ville... Dans laquelle elle a décidé de vivre.   Soutenez-nous sur Patreon !
Artiste en fusion

Artiste en fusion

2023-03-1733:24

Direction le Viaduc des Arts, dans le Studio de Jeremy Maxwell Wintrebert, artiste souffleur de verre. A l’intérieur de son atelier qui modèle le verre en fusion, une équipe s’active autour de lui pour l’aider à concevoir et diffuser ses créations, vers les quatre coins du monde, et dans les musées, puisque certaines de ses oeuvres ont été exposées dernièrement au MusVerre ou au Palais de Tokyo…  Autodidacte né en 1980, son art du verre et du geste, il le peaufine depuis plus de 20 ans, ce qui lui permet aujourd’hui de réaliser des sculptures, lumineuses, parfois volumineuses, mais toujours sans moule, et à main levée.  Chaque jour, devant le four en fusion, Jeremy explore les possibilités infinies de création que lui offre le verre. Une matière qui exerce sur lui, depuis l'enfance, une véritable fascination.  Voici notre conversation, recueillie en fin de journée, après que l'atelier se soit vidé, pour découvrir avec lui, son univers, son parcours et le verre...  avec qui il entretient aujourd’hui, une relation singulière, filiale, quasi mystique…  Soutenez-nous sur Patreon !
"C'est notre musée"

"C'est notre musée"

2023-02-2035:19

Il y a quelques semaines, se tenait à la Collection Lambert, en plein coeur d’Avignon, une exposition intitulée “Notre musée, une collection sentimentale”.   À l'origine de ce projet qui s’est permis de bouleverser les règles de l’art:  un musée d’art contemporain, la Collection Lambert, associé à des structures du champ social, comme la Fondation Abbé Pierre, entre autres organisatrices du Festival “C’est pas du luxe”. et puis un artiste, Mohamed el Khatib. Ensemble, ils veulent créer une exposition pour que, chacun, chacune, puisse se ré-approprier l’espace et les collections d’un musée. Alors, ils ont eu l’idée d’impliquer dans leur démarche, des personnes éloignées du champ de la culture, souvent en situation de précarité, les pensionnaires de ces structures d’hébergement.  Au total, un collectif d’une vingtaine de personnes, venus d’horizons très différents, réunies pour créer cet évènement, où s’entrecroisaient et s’exposaient, au même niveau, des oeuvres d’art de la Collection Lambert et des objets, très personnels, apportés par chacun des co-commissaires.   Ce sont les histoires de ces objets, intimes, légères, ou bouleversantes, que nous sommes venus recueillir, au micro, et auprès des co-commissaires, quelques jours avant la fin de l’exposition. Soutenez-nous sur Patreon !
Le Louvre parfumé

Le Louvre parfumé

2023-01-0330:29

Dans ce nouvel épisode, vous allez suivre les pas (et le nez) d’un parfumeur dans les allées du Musée du Louvre. Pour Patrice Revillard, notre guide du jour, mais surtout le créateur du laboratoire de parfums Maelstrom, l’art, la peinture, et les natures mortes en particulier, sont une véritable source d’inspiration dans son métier. C’est donc avec l’objectif de dénicher des détails odorants et des odeurs évocatrices à l’intérieur des peintures, que nous nous sommes retrouvés sous la pyramide du Louvre. Dans notre quête olfactive, on a d’abord commencé par l’exposition temporaire “Les Choses. Une histoire de la Nature Morte”, puis nous avons continué ensuite avec les collections permanentes du Musée, dans la Grande Galerie des peintures italiennes, puis celle des Peintures françaises…  De salles en salles, face aux oeuvres, en prenant le réflexe d’y chercher un élément odorant, on découvre en soi une façon originale, instinctive et presque animale de regarder les oeuvres…  Une expérience inédite pour découvrir un musée, et pour nous, l’occasion d’échanger avec un parfumeur sur les liens entre l’art et le parfum, sur son métier et sur des choses plus intimes… car dès qu’on fait référence à l’odorat, on convoque inévitablement la mémoire, les sensations et les souvenirs… Soutenez-nous sur Patreon !
Dans ce nouvel épisode, nous allons parler de danse, d’art numérique, d’apesanteur, et d’exoplanètes…  Nous avons rencontré un duo d’artistes, aux parcours atypiques, qui créent, en binôme, des oeuvres d’art à mi-chemin entre l’art et la science: Jeanne Morel, danseuse et Paul Marlier, artiste nouveaux media. Conjoints dans la vie, leur collaboration porte un nom: “Art in Space”, un véritable laboratoire de création artistique et d’exploration scientifique. Jeanne danse en milieu extrême, en haut d’une montagne, à proximité d’un volcan ou dans des lieux à la gravité modifiée, pendant que Paul recueille les données biométriques de son corps, et de ses émotions, grâce à la technologie de captation cérébrale. A partir de ces informations théoriques, il va ensuite dessiner des oeuvres d’art numériques. Artistes et explorateurs en même temps, leur but est de partager aussi bien avec le public qu’avec le monde scientifique, les résultats de leurs expériences, entre ciel et terre. Nous avons retrouvé Jeanne et Paul, au Musée de l’Air et de l’Espace, au Bourget près de Paris. Dans ce décor tout en démesure, au milieu de satellites et d’engins spatiaux exposés comme des oeuvres, nous avons évoqué leurs parcours respectifs et ce qui les anime en tant qu’artistes chercheurs…  Dans la 2ème partie de l’épisode, et pour continuer à tisser des liens entre l’art et l’espace, nous irons au CNES, le Centre National d’Etudes Spatiales, pour écouter une conversation passionnante entre Jeanne Morel et Etienne Klein, physicien renommé et directeur du Laboratoire de recherche sur les sciences de la matière, qui a eu lui aussi la chance de voler en apesanteur.  L’occasion pour eux de nous partager cette “1ère fois” inoubliable, et puis leur vision d’un monde sans gravité.  Soutenez-nous sur Patreon !
Nous sommes allés rencontrer, dans son atelier parisien, Shelomo Selinger. Un artiste franco-israélien, sculpteur et dessinateur, de 94 ans.  C’est l’un des derniers rescapés de la Shoah. Revenu de l’enfer sur terre, c’est l’art qui lui a permis de surmonter les souffrances de ce traumatisme, et son oeuvre, depuis le début des années 60, est un hymne à la vie, à la mémoire et à l’amour. En taillant directement dans la pierre ou le bois, il évacue ses angoisses, comme il le dit lui-même, en représentant son expérience concentrationnaire, et surtout son amour inconditionnel de la Nature et de la beauté. Un entretien rare. Voici son histoire...  Soutenez-nous sur Patreon !
loading