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Author: RFI

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SessionLab, c’est une conversation en toute intimité au cœur des musiques et de leurs créateurs. Hortense Volle s’invite à domicile, en loge ou en tourbus, pour tisser un portrait sensible où les artistes prennent le temps de se raconter. 
Podcast original en audio 3D. Diffusion bimensuelle : le mercredi sur toutes les plateformes et le dimanche suivant sur RFI, à 14h10 TU, en alternance avec Session Musique. Réalisation : Benjamin Sarralié. Mixage en Dolby Atmos pour une écoute immersive au casque : Jérémie Besset. Responsable d'unité de production RFI Labo : Xavier Gibert.

99 Episodes
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Ne vous fiez pas au titre de son dernier album, Un peu pitoyable, Augustin aka San-Nom est drôle, malin et sacrément doué. Du haut de ses 25 ans, il nous émeut par la justesse de ses mots, entre rap et chanson, et des projets pétris de caractère. Rencontre dans un café parisien pour parler de Rien, de Silence et surtout de musiques. Originaire de Reims, dans le nord-est de la France, Augustin n’a pas de formule précise, il a soif de liberté. Entre la chanson française qui l’a bercée pendant son enfance et le rap qu’il a commencé il y a 8 ans, cet écorché vif semble avoir deux visages. D’un côté, un jeune clown désabusé par l’état du monde qui chante la noirceur en la travestissant. De l’autre, une vielle âme qui émeut à coup de fulgurances et de mots qui tranchent.Avec trois albums aussi politiques qu’introspectifs à son actif (Rien, Silence et Un peu pitoyable , ce grand fan de Renaud mais aussi des rappeurs français Virus et Lino, est parfois irrévérencieux, souvent taquin, mais toujours sincère, incisif et tendre.Résultat : on l’écoute volontiers raconter aussi bien la lâcheté générale que sa rupture sentimentale.En ce début de printemps, les terrasses des Grand Boulevards, dans le centre de la capitale, sont pleines à craquer. Mais nous, avec San-Nom, c’est dans la pénombre d’un salon du Delaville café que l’on s’est s’installés et, histoire de lui tirer le portrait, on est revenu en sa compagnie sur quelques-unes de ses punchlines.                                                       Pour suivre San-Nom                                              YouTube / Facebook / Instagram                                                              Titres diffusésExtraits de Un peu pitoyable (Augustin Brousseloux / Yvem Agence – 2024) : « Augustin » ; « Est-ce que » ; « Pas la fête » ; « Galérien » ; « 250 BPM » ; « De ma part »Extraits Silence (Sony Music Entertainment France – 2022) : « Zig Zag» ; « Et encore » ; « Monts et Merveilles (Live Session) ; « Si je n’étais pas né » ;  « Tous ensemble » ; «  Rien du tout » ; « Hamingja » Extraits Rien (Sony Music Entertainment France –2020) : « Saucisse » ;  « Barbapapa » ;  « Je vous déteste » ; « Je nous déteste » ; « « Léo Férré »Et aussi :« Gossip » de Lisa Leblanc ; « Bienvenue chez nous » des Cowboys Fringants; « 12eme lettre » de Lino; « Mes potes » de Deadi feat San-Nom; « Rien du tout » de Kekra; « Miss Maggie » de Renaud; « Marquis de Florimont » de Virûs                                                Journaliste : Hortense Volle                                              Réalisation : Benjamin Sarralié                                   Mixage 3D en Dolby ATMOS : Jérémie Besset                   Responsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert
Son magistral troisième album au maloya revisité a pour titre Bleu. Au Babel Music Xp (Marseille), elle a irradié la scène avec le projet  « Lagon Noir ». Par une fin d’après-midi d’un jour tout gris, pour dessiner les contours de son portrait, on a demandé à l’artiste réunionnaise Ann O’aro d’invoquer la couleur de ses émotions. Poète, compositrice, musicienne et chanteuse, Anne-Gaëlle Hoarau de son vrai nom, c’est un ouragan de vie, d’envies et un sourire juvénile aussi, derrière lequel il est bien difficile de deviner un passé de violence, d’abus, de dérive à la marge de la folie.  Et pourtant c’est bel et bien ce que raconte, pour partie, le blues écorché de ses trois albums.Pour le comprendre, revenons un peu en arrière...En 2007, à 17 ans, Ann O’aro est jeune bachelière. Elle quitte la côte ouest de l’île de la Réunion et le lieu-dit de son enfance profanée : Tan Rouge. Direction le Canada. C’est là-bas qu’elle découvre la musique de son île et ses héros, Danyèl Waro en tête. Tatoueuse itinérante, elle vit beaucoup de trocs. Expulsée du Québec, elle débarque à Paris, trouve refuge dans un squat d’artistes, découvre la musique de rue et des arts du feu.En 2011, Ann O’aro est de retour à la Réunion.  Elle a 21 ans et commence à se réapproprier son corps et sa vie. Avec la naissance de son premier enfant puis avec la danse.Sept ans plus tard, nous sommes en 2018, les pulsations lancinantes des percussions traditionnelles du maloya (le kayamb, le rouler, le sati), parfois soutenue de flûtes et même d’une trompette, font s’envoler sa voix et jaillir des images qui sonnent. Le premier album de celle qui a appris la musique « en lisant les partitions comme des livres » est un véritable manifeste poétique de l’intime.En 2020, Anna O’aro a 30 ans, a publié un 1er recueil de poèmes et est devenue trio. Avec Teddy Doris au trombone et Bino Waro aux percussions, elle fait valser les fantômes et s’amuse. Avec les mots et leur sonorité. Avec les mélodies. Et avec le maloya aussi, qu’elle revisite encore et toujours. Dans une langue d’une puissance évocatrice cinglante, elle pose sur Langoz, son 2ème album, un regard lucide et souvent implacable sur elle-même mais également et surtout sur la société réunionnaise d’hier et d’aujourd’hui.Quatre ans plus tard, en 2024 donc, Ann O’aro est devenu quartet (avec Brice Nauroy aux machines). Et sur son troisième opus, Bleu, c’est nouveau et loin d’être anodin, elle se met au piano pour accompagner son chant.Voilà, dans les grandes lignes, le parcours d’Ann O’aro. Le reste, je vous laisse le découvrir entre deux éclats de rires, à Marseille, alors qu’avec un autre quartet au pedigree de haute volée, Lagon Noir, d’Ann O’aro s’apprête à irradier la scène du Babel Music Xp, le hub méditerranéen des musiques planétaires.Par une fin d’après-midi d’un jour tout gris, me voici attablée avec une artiste qui de ses fêlures a fait des fleurs et nous en offre toutes les couleurs, graves et légères, intimes et universelles….Pour suivre Ann O’aroYouTube / Facebook / InstagramTitres diffusésExtraits de Bleu (Cobalt – 2024) : « Bleu » ; "Lanbordaz  » ; « In Utero Militari » ; « Vane Lo Sor « ; « Les ailes du cafard » ; « Lacrimosa » ; « Kalu » ; « Saple » ; « Lak Otab » ;  « Bouyon Lo Rosh »Extraits de Longoz  (Cobalt – 2020) : « Longoz » ; « Pik Drwat » ; « Talon Malgash » ; « Wa Sobaté » ; « Aswar » Extraits de Ann O’aro (Cobalt – 2018) : « Lo shien » ;  « Kap Kap » ; « Le corps Conquis » ; « Zardin » ; « Dann fon laba » ; « Oktob »Et aussi :« Lam Santyé (Kwasa Kwasa) » avec Lagon NoirUn extrait du concert de Lagon Noir au Babel Music XP (mars 2024).Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque :Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert
Entre chants polyphoniques et électro onirique, l’élégant premier album de l’artiste franco-camerounaise Cindy Pooch, In nomine corpus, brille par son épure, impressionne par son ampleur et l’émotion brute qui s’en dégage. Au Babel Music Xp (Marseille), rencontre avec une intense trentenaire qui prend la musique comme la vie : à bras le corps. Cindy Pooch est née en France, a grandi au Cameroun, puis est revenue dans l’hexagone pour suivre des études littéraires. Dans les jam sessions lyonnaises, notre autrice, compositrice et interprète autodidacte apprend la grammaire musicale, reprend des titres de jazz et de soul et rencontre les musiciens qui lui font découvrir le maloya réunionnais.Après avoir longtemps tourné avec des groupes d’expressions créoles ou caribéennes, (Ti’kaniki, An’ Pagay, The Bongo Hop), c’est en solo que Cindy Pooch réinvente aujourd’hui une chanson qui va droit à l’âme. Porté par sa voix, son élégant premier album, In nomine corpus, impressionne par son ampleur et l’émotion brute qui s’en dégage, entre chants polyphoniques et électro onirique.Empreints d’une rare poésie, ses textes en français et dans une moindre mesure en banen, la langue camerounaise de sa grand-mère maternelle, abordent des thématiques fortes, porteuses de doutes et de questionnements autant que de certitudes musicales.Rencontre dans le sud de la France, quelques heures avant son concert en apesanteur au Babel Music Xp (Marseille), avec une intense trentenaire qui prend la musique, comme la vie : à bras le corps !Pour suivre Cindy PoochYouTube / Facebook / Instagram Titres diffusésExtraits de l’album In nomine corpus (InFiné - 2023) : « Issemou » ; «Redondant d amour » ;  « Poulileu » ;  « Secret précieux » ; « Tout ou rien » ; « Délicatesse » ;  « Le feu » ; « Le goût de ça » ; « Nyanga » ; « Je saute » ; « Rien de mal »Extrait de l’EP Issemou (InFiné - 2023) : « In Nomine Corpus » ; « O Se yate » ; « Pas t’écrire de chanson » ; « Le sang »Et aussi :« Kadansé » ; « Molem »; « Bor an Bor » de Ti’kaniki« Silver and Gold »  de Kirk Franklin with The Family & God’s PropertyExtrait du concert de Cindy Pooch au Babel Music Xp (Marseille – mars 2024)Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque :Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert
Au festival « Montréal en Lumière » (Québec), rencontre avec le DJ, turnbalist, compositeur et conteur visuel canadien Kid Koala qui, en près de 30 ans de carrière, a acquis une réputation de touche-à-tout inventif et complètement décalé. De son vrai nom Eric San, Kid Koala est né à Vancouver mais habite Montréal depuis plus de 20 ans maintenant. Dj, il est également et surtout turnbalist : son but n’est pas d’enchaîner un disque A et un disque B, mais de créer une musique, par l’utilisation des platines, avec des techniques comme le scratch.C'est grâce au label expérimental Ninja Tune que Kid Koala s’est fait connaître dès la sortie, en 2000, de son 1er album Carpal Tunnel Syndrome : « syndrome du canal carpien » en français. Un syndrome qui peut résulter de nombreuses maladies, affections, accidents et sollicitation permanente… du poignet !Le succès de cet album est immédiat et permet à Kid Koala de multiplier les collaborations, notamment avec Dan the Automator au sein de plusieurs projets, dont Gorillaz ou DELTRON 3030.Depuis, Kid Koala a sorti plusieurs albums solo dont il a dessiné lui-même les pochettes. Le dernier en date est la bande-son d’un jeu de société inclus dans la jaquette du vinyl. Son pitch ? Un groupe de créatures qui s’unissent grâce au pouvoir de la musique pour sauver leur habitat de la destruction.Et comme avec Kid Koala, les projets se suivent mais ne se ressemblent pas, il a également signé un roman graphique, acomposé des trames sonores pour le cinéma et les jeux vidéo et a même livré une série, plus introspective que festive, estampillée Music to Draw, entendez « musique pour dessiner ».Si l’étendue de son spectre créatif a de quoi étourdir, ses pérégrinations ont au moins deux points communs : sa capacité inépuisable à s’émerveiller et sa volonté d’inclure le public dans ses aventures.Mars 2024, sous-sols de la « Place des Arts », le plus vaste complexe culturel et artistique du Canada, situé en plein centre-ville de Montréal. Dans quelques heures, pour la 25ème édition du festival Montréal en Lumière, Kid Koala va y présenter l’une de ses dernières créations, « The Storyville Mosquito » : une performance de haute voltige où l’on assiste à la réalisation en temps réel d’un film muet d’animation !L’orchestre à cordes, les marionnettistes et les vidéastes qui l’accompagnent profitent de notre venue pour faire une pause. Et c’est dans les loges de « la cinquième salle », que nous accueille un quinqua au visage adolescent qui n’a de cesse d’envisager la musique comme un jeu...Pour suivre Kid KoalaYouTube / Facebook / Instagram / XKid Koala en tournée Titres diffusésExtraits de l’album 12 bites Blues (Ninja Tune – 2012) : « 1 bit blues - 10,000 miles » ; « 2 bit Blues  » Extrait de l’album Creatures of the Late Afternoon (Envision Records – 2023) : « Things are gonna change » feat Lealani Extraits de l’album Somme of my best friends are djs (Ninja Tune - 2003) : « Shanky Panky » ; « Vacation Island »Extrait de l’album Floor Kids - Original Video Games Sound Track (Arts & Crafts - 2018) : « Five Spot Stomp »Et aussi :« Crazy in love » (Kid Koala version) par Emeli Sandé, extrait de la B.O. du film de Baz Luhrmann, The Great Gatsby (2013)« Strictly business » par EPMD (1988)Extraits de l’album Deltron 3030(2000) de Deltron 3030 : « Positive Contact » ; « 3030 » ; « St. Catherine St. »Extraits de l’album It takes a nation of millions to hold us back (1988) de Public Enemy : « Security of the first world » ; « Night of the living baseheads » ;  « Show’Em whatcha got » ; « Mind terrorist » « Terminator x to the edge of panic »« Its All Over » de The Slew Extraits de l’album Doing it to death (1973) des J.B.’s : « Introduction to the J.B.’s » ; « Doing it to death part. 1 »Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque :Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert
Son magnétisme est avéré, son énergie débridée et sa « west african trap » bien plus que dansante ! Rencontre avec l’artiste franco-sénégalaise Poundo, non pas à New York où elle a vécu, mais à Marseille où, quelques mois après la sortie de Home, elle se sent, comme partout, chez elle. Poundo est née et a grandi en région parisienne. Entrée en musique par la danse (elle a notamment fait partie de la compagnie de Marie-Claude Pietragalla et fait le show aux côtés d’Aya Nakamura), celle qui est aussi passionnée de mode a eu mille vies, entre la France et les États-Unis, avant de sortir il y a quatre ans son premier EP et de s’imposer avec sa west african trap.Si je rencontre cette artiste franco-sénégalaise à Marseille, c’est que quelques mois seulement après la sortie de son 2ème projet, Home (2023), elle est à l’affiche du Babel Music Xp : un rdv majeur des musiques actuelles du monde, à la fois « festival » ouvert au grand public au Dock des Suds et « salon » réservé aux professionnels, à la Friche la Belle de Mai, un lieu de création et d’innovation situé dans le quartier du même nom, née de l’ancienne usine de la Seita.Quelques heures avant son concert, c’est à la Friche la Belle de Mai, où se tiennent donc le marché et les rencontres pro du Babel Music Xp que je retrouve Poundo qui vient de terminer ses balances. Je lui ai préparé une petite sélection de disques (de John Coltrane, Fela Kuti ou The Roots) qui devrait lui évoquer des souvenirs…Pour suivre PoundoYouTube / Facebook / InstagramTitres diffusés :Extraits de l’EP Home (Poundo & The Bubus– 2023) : "Home" ; "Cemetery" ; "Wautin B’Nautz" ; "No Waratsawé O Peu" ; "Never Alone" ; " We’ll Be Dancing" feat Rudy GomisExtraits de l’EP We Are More (Poundo & The Bubus – 2020) : « We are More » ; « Yay » ; « Ma Gnalo » ; « My Life. My Crown » ; « O Wasso Wara » Et aussi :« Feu Vert » de Pierre Belkos ; « Olé » de John Coltrane ; « Alagbon Close » de Fela Kuti ; « When the people cheer » de The Roots ; « Lua Kata Kema » de José Carlos Schwarz ; « Utrus Horas » de l’Orchestra BaobabUn extrait du concert de Poundo au Babel Music XP (Marseille, mars 2024)Un extrait de « Gatax » chanté par Rudy Gomis sur la scène du Théâtre de Verdure de l'Institut Français de Dakar pour l’émission tv de Dider Awadi, SargalJournaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque :     Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert
De la rumba à la bass music, en passant le R’n’B et le hip hop, le dj, chanteur et producteur congolais Pierre Kwenders, trois albums pop à son actif, maîtrise à la perfection la science du crossover. Rencontre à domicile, au Club Sagacité, avec un sapeur invétéré que l'on surnomme « le lover boy montréalais ». Né José Louis Modabi, à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, Pierre Kwenders arrive à Montréal à l’adolescence et adopte alors, en hommage à son grand-père, son nouveau blaze.Les clins d’œil à ses origines, Pierre Kwenders aime bien. Son premier album, paru en 2014, est ainsi titré Le Dernier Empereur Bantou. Depuis, celui que l’on surnomme aussi « Vié Mogo », « PKChu » ou « Pierre Chaude » a sorti deux autres albums. Des albums pop, inspirés par son héritage congolais et chantés en français, en anglais, en lingala mais aussi tshiluba et en kikongo.Artiste multi-facette, Pierre Kwenders est aussi le co-fondateur de Moonshine, un collectif pluridisciplinaire qui organise les fêtes afro-centrées les plus folles de Montréal et qui a ambiancé « La Nuit Blanche » pour la 25ème édition du festival « Montréal En Lumière ».Installé depuis près de 25 ans dans la métropole québécoise, Pierre Kwenders m’a donné rendez-vous non pas là où il vit, mais dans un lieu qu’il contribue à faire vivre, le Club Sagacité.Ensemble, nous sommes revenus sur certaines des figures musicales, de Douk Saga à Papa Wemba, qui l’ont façonnées.Pour suivre Pierre KwendersYouTube / Facebook / Instagram / Tik TokTitres diffusésSingles : « Good Problem » feat Clay & Friends (2024) ; « Sikoyo » (2023) feat Branko & Fédération Internationale du Bruit ;  « Niata » (2023) ; « SMT » (2023) ; « Gbadolite » (2019) feat Uproot Andy, Mooshine ; « Douk Saga (2018) feat Mooshine ; « Popolipo » (2016) feat Throes +the ShineExtraits de l’album José-Louis And The Paradox Of Love (Pierre Kwenders / Arts and Crafts Productions – 2022) : « L.E.S. (Liberté Egalité Sagacité) ; « Papa Wemba » ; « Religion Désir » ; « Kilimandjaro » ; « Coupé » ; « Radio Trottoir – Interlude » feat Babel Bukasa ; « Church (Likambo) » feat Africa Intshiyetu Choir « ; « Heartbeat » Feat Anaiis » ; « Imparfait » feat SongeExtraits de l’album MAKANDA at the End of Space, the Beginning of Time  (Pierre Kwenders / Bonsound– 2017) : « Sexus Plexus Nexus » ; « Makanda » feat Palaceer Lazaro & Sassy Black ; « Rendezvous » ; « WTFU »Extrait de l’album Le Dernier Empereur Bantou (Pierre Kwenders / Bonsound – 2014) : « Cadavere » ; « Mardi Gras » ; « Ali Boma Ye » ; « Kuna Na Goma » feat BalojiEt aussi :ZAO avec « Ancien Combattant » ; PAPA WEMBA avec « Fa Fa Fa Fa Fa (Sad Song) »; Clement BAZIN Feat Pierre Kwenders avec « Sentiment - NoKliché Remix »; SHABAZZ PALACES avec « An Echo From the Hosts that Profess Infinitum »; DOUK SAGA avec « Sagacité »Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert
Banjo, chiac (variante du français acadien) et « folk trash », telle était la recette à succès du premier album de la canadienne Lisa LeBlanc. Douze ans plus tard, la native du Nouveau Brunswick revisite en mode symphonique son jubilatoire troisième album, Chiac disco. Rencontre dans la « belle province », lors de la 25ème édition du festival « Montréal en Lumière », avec une artiste à la sincérité désarmante et à l’énergie flamboyante. Lisa LeBlanc est née et a grandi en Acadie : un territoire francophone du Nord de l’Amérique qui, au Canada, regroupe plusieurs provinces de l’extrême est pays et notamment, le Nouveau Brunswick. Dans le sud de cette province certains, comme Lisa LeBlanc puisque c’est son coin, parle le chiac : une variante du français acadien, un argot qui mélange anglais et (vieux) français.Chiac, banjo et « folk trash », telle est la recette du premier  album de Lisa LeBlanc qui a rencontré un succès phénoménal dès sa sortie en 2012, au Canada et au-delà, grâce à des textes aussi poétiques qu’ironiques.En 2016, c’est en anglais que Lisa LeBlanc conquiert à nouveau les cœurs avec Why You Wanna Leave, Runaway Queen ?, un road-trip musical détonnant entre folk, blues cajun, bluegrass et rock.Six ans plus tard, retour au chiac avec un pétillant troisième album qui navigue entre le glamour du disco-funk et la ruralité du chiac.Cet album jubilatoire, Chiac disco, mais aussi certains de ses classiques, Lisa LeBlanc les a revisité en mode symphonique pour la 25ème édition du festival « Montréal En Lumière ». Et c’est là, dans la métropole québécoise, que j’ai eu un « fun » fou comme on dit au Québec, à « jaser » en toute intimité avec une artiste « crissement » libre !Pour suivre Lisa LeBlancYouTube / Facebook / Instagram / Tik TokTitres diffusésExtraits de l’album Chiac Disco (Lisa LeBlanc / Bonsound – 2022) : « Pourquoi faire aujourd’hui  » ;« Entre toi pi moi pi la corde de bois » ;  « Gossip » ; « Veux-tu rentrer dans ma bubble ? » ; « La poudre aux yeux » ; « Le menu Acadien  » ; « Gossip II » ; « Tite gêne » ; « Dans l’jus » ;  « Me semble que c’est facile »Extraits de l’album Why you wanna leave, runaway queen (Lisa LeBlanc / Bonsound – 2016) : « 5748 km » ; « I ain’t perfect Babe »Extrait de l’EP Highways, heartaches and time wasted (Lesa LeBlanc/ Bonsound – 2014) : « Gold diggin’ Hoedown »Extraits de l’album Lisa LeBlanc (Lisa LeBlanc / Bonsound – 2012) : « Aujourd’hui ma vie c’est d’la marde » ;  « Kraft Dinner » ;  « Cerveau ramolli » ; « J’pas un cowboy » ; « Y fait chaud » ; « Juste parce que j’peux »Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert
Alors que sort son 1er EP, XX99, rencontre à domicile avec MiiRA : une artiste franco-brésilienne à la voix enchanteresse dont les chansons en portugais, sans frontière ni âge, tirent leurs racines des deux côtés de l’Atlantique. Celle qui se place en héritière du mouvement tropicaliste dit chanter pour se libérer. De quoi ? C’est ce que j’ai voulu savoir… Mayra Matte Nunes, aka MiiRA est née en 1989 à Florianopolis, une île du sud du Brésil. Très peu de temps après, elle était encore bébé, sa famille s’installe en France.Bercée par la voix de son père, Mayra découvre Milton Nascimento, Chico Buarque, Elis Regina : autant d’artistes brésiliens qui construisent sa première maison. Plus tard, grâce à une formation classique, puis jazz, elle s’ouvre à de nouveaux pans de la musique contemporaine.A 21 ans, elle fonde avec le guitariste Nicolas Mollet, Mayra & Mr.Mow, un groupe de folk /pop avec lequel elle tournera beaucoup et sortira un album et deux EPs, principalement chantés en anglais.Aujourd’hui, Mayra renoue avec son histoire personnelle et les deux pôles de sa culture sous le nom de MiiRA. Ses chansons en portugais, sans frontière ni âge, tirent leurs racines des deux côtés de l’Atlantique et mêlent les influences de la musique populaire brésilienne, du hip-hop et de la musique sacrée. Avec, au centre : une production éthérée et sa sublime voix feutrée.Rencontre à son domicile, dans le 13ème arrondissement de Paris, la veille de la sortie de son 1er EP, XX99, avec une artiste qui chante pour se libérer. De quoi ? C’est ce que j’ai voulu savoir…Pour suivre MiiRAYouTube / Facebook / InstagramTitres diffusésExtraits de l’EP XX99 (Wedge – 2024) :« XX99 » ; « Lembro  » ; « Mae » ; « Na Beira Do Rio » ; « Voce »Et aussi des extraits de :« Albertura Minas » ; « Planeta Blue » ; « Maria, Maria » ; « Estorias da floresta » de Milton Nascimento« Desafio » ; « Chamega » ; « Ui! (Você Inventa) » et « Nave Maria » de Tom Zé« Apesar de você » de Chico Buarque« Magic Lady » et « Vicious » de Mayra & Mr Mow « Mayra (Sad Walk) » de Chico & Rita New York BandJournaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert
Alors que sort son quatrième album solo, Hélicoptère, le meneur historique du Saïan Supa Crew a accepté d’appuyer sur « pause » et de rembobiner. Avec délice mais non sans émotions, entre rap et chansons, cet « africain de France » qui a toujours « le majeur en l’air » revient sur plus de 25 ans de carrière. Portrait. Fils du Nigéria, Samuël Adebiyi, dit Féfé, est né au mi-temps des années 70, en région parisienne, dans le 9.2. et grandi au pied d’une tour, toujours en région parisienne, dans le 9.3. Il forme OFX, son premier groupe de rap, à 20 ans et en a 23 quand sort le premier album du Saïan Supa Crew, un véritable « raz de marée » !De sa gestuelle d’art martial, de son léger chuintement sur les sifflantes, Féfé fait une identité qui s’imprime. Il croit que cela ne finira jamais. Et puis le Saïan se sépare après trois albums et une décennie de folie.En 2009, le rappeur, producteur, compositeur et beatmaker est devenu chanteur. Il a 33 ans et son 1er album solo, Jeune à la retraite, est certifié disque d’or à coup de mélodies imparables et de refrains accrocheurs.J’étais connu pour avoir du flow, être technique et là j’arrivais avec une guitare ! Donc, déjà, j’avais beaucoup de gens qui me regardaient de travers avant même que je ne dise un mot ! (Rires) Mais je crois qu’en tant qu’artiste, il n’y a qu’en sortant de notre zone de confort qu’on créer vraiment. Je suis très fier d’avoir pris ce virage là, parce qu’aujourd’hui je vois que tous les rappeurs chantent et je me dis que, comme d’hab', j’étais un peu en avance sur le truc et ça me fait plaisir.Depuis, loin des effets de mode et du rap game, Féfé mélange avec brio hip hop old-school et chansons pop fondues de swing et de soul.Et le voilà aujourd’hui qui débarque en Hélicoptère, titre de son 4ème projet solo. C’est quelle affaire ?  Un feu d’artifice musical qui enchaîne les cadences sur des textes sensibles. Féfé n’a pas peur de se montrer tel qu’il est, et moi ça me plaît !Alors, à celui qui imagine encore et toujours qu’un autre monde est possible, j’ai proposé d’appuyer sur « pause » et de rembobiner….Extraits de l’album Hélicoptère (Chapter Two Records / Wagram Music – 2024) : « Falling Star » ; « Quelque Part » ; « Langues Etrangères » ; « Baladeur »Extraits de l’album 365 jours par Féfé et Leeroy (Tôt ou Tard – 2019) : « Come Back » ; « Autotunite Aiguë »Extraits de l’album Mauve (FE2 – 2017) : « Naija » ;  « On est là »   Extraits de l’album Le Charme des premiers jours (Universal – 2013) : « Doux Pays » ; « Le Charme des premiers jours » ; « Soldat Fou »Extraits de l’album Jeune à la retraite (Mercury – 2009) : « Jeune à la retraite » ; « Clichés » ; « Dans ma Rue » ; « Mes Héros » ; « Miss Wesh Wesh Yo » ; « VPC - (Vilain Petit Canard) » ; « C’est comme çà » ; « Pause » ; « Ride Home » feat PatriceEt aussi des extraits de :« Prologue (2Q's Rap) » écrit par  Big Daddy Kane, C. Semenya, Ice-T, Kool Moe Dee, Melle Mel, R. Temperton, S. Garrett et Quincy Jones (1989)« Back on the block » écrit par Big Daddy Kane et Quincy Jones« Je n’ose y Croire » de OFX (1996)« Klr » ; « Angela » ; « A Demi-Nue » ; « Pichy and Scratchee Show » ; « Malade Imaginaire » ; « Raz de Marée » du Saïan Supa CrewPour suivre FéféYouTube / Facebook / Instagram Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert
Première femme à connaître un succès international avec un instrument habituellement réservé aux hommes, Sona Jobarteh, deux albums à son actif, est également engagée dans la réforme du système éducatif de son pays, la Gambie. Rencontre, à Paris, avec une artiste et activiste de 40 ans, bien décidée à questionner les mentalités pour mieux penser l’avenir de son continent. Sona Jobarteh est née en Angleterre, le pays de sa mère, et a passé son enfance entre l’Europe et la Gambie, le pays de son père.Héritière d’une des plus grandes familles de griots d’Afrique de l’Ouest, Sona Jobarteh apprend la kora dès l’âge de quatre ans auprès de son frère. Et ce n’est qu’à l’adolescence, après avoir étudié la musique classique occidentale dans de prestigieuses institutions, qu’elle décide de s’y consacrer pleinement, d’en explorer avec modernité et une élégante virtuosité toutes les dimensions.Pour vous conduire jusqu’à cette artiste aussi brillante qu’exigeante, l’une des rares joueuses professionnelles de kora et la première à connaître un succès international avec cet instrument habituellement réservé aux hommes, nous aurions pu partager notre traversée de Paris en métro. Mais son ambiance était bien trop éloignée de la voix suave de Sona Jobarteh. Sur Badinyaa Kumoo (2022), son 2ème album, elle s’enroule en langue mandingue autour des 21 cordes de son instrument pour évoquer le rôle et la condition des femmes ou encore l’accaparement du pouvoir par les anciens au détriment de jeunes plus qualifiés.Nous aurions pu également vous plonger artificiellement dans une ambiance trouvée sur internet au bercement typique de Gambie, ce petit pays d'Afrique de l'Ouest bordé par le Sénégal où vit Sona Jobarteh aujourd’hui et où, non contente de bousculer des traditions séculaires pour mieux les préserver, elle s’est engagée à réformer le système éducatif. Je pense qu'il y a une connexion directe entre les taux de migrations, de pauvreté et le manque d’éducation (...) Il y a un nombre incalculable de gens qui passent 15 ans à étudier et qui se retrouvent avec un bout de papier complètement inutile dans un pays qui n’a ni l’électricité, ni l’eau courante. La seule chose que vous pouvez faire, c’est quitter le pays et tenter votre chance ailleurs. Donc il y a un lien de cause à effet, comme si nous piégions les gens sur une trajectoire qui mène forcément à l’échec (...) Ce qui distingue l’école que j’ai créée, ce n’est pas forcément le diplôme, qui ne représente rien.  Ce que les étudiants obtiennent, c’est de ne pas quitter l’institution avant d’avoir trouvé une place sur le marché et d’être en capacité de travailler (...) C’est vraiment le but de mon académie : rendre les étudiants fiers et responsables du développement de leur nation, plutôt que de nourrir l’impatience de l’abandonner.Mais non, en ce matin venteux du mois décembre, nous allons juste vous inviter à vous mettre au chaud et à vous installer confortablement dans le lobi d’un hôtel du quartier de Pigalle, au lendemain de son concert à La Cigale, pour converser en toute intimité avec Sona Jobarteh.Une artiste et une activiste dont le charisme irrésistible nous plongent d’emblée dans un tête à tête qui promet d’être aussi intense que passionné. Il va être question de l’art et de la culture mandingue, de la famille, d’actions pour le changement, mais également et surtout d’unité, le mot que Sona Jobarteh a sans soute le plus employé….Extraits de l’album Badinyaa Kumoo (West African Guild Records – 2022) : « Musolou » ; « Dunoo » feat Musa Filly Jobarteh ; « Kambengwo » feat Youssou N Dour ; « Ubuntu » ; « Gambia » ;  « Meeya » ; « Fondinkeeya »Extraits de l’album Fasiya (West African Guild – 2011) : « Jarabi » ;  « Mamamuso » ;  « Saya » ;  « Suma » ; « Mamaké » Extraits de l’album Motherland – The Score, bande originale du film documentaire Motherland, réalisé par Owen Alik Shahadah (West African Guild Records – 2011) : « Sahel » ;  « Reflections »  Pour suivre Sona JobartehYouTube  / Facebook / Instagram / X (anciennement Twitter)Journaliste : Hortense VolleTraduction et voix française : Melody LinhartRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert
A Bamako, on se l’arrache pour animer mariages et autres baptêmes. A Paris, c’est au sein du groupe Debademba que son chant de griot, ample et puissant, a d’emblée forcé le respect. A 40 ans, cet artiste ivoiro-malien est désormais bien décidé à briller en solo. Portrait. Mohamed Diaby est né en Côte d’Ivoire d’un père malien et d’une mère ivoirienne, la griotte Koumba Kouyaté. Elevé dans la tradition des djélis, Mohamed Diaby est révélé au grand public en 2007 grâce l’émission « Case Sanga », le tremplin télévisuel malien pour la découverte des jeunes talents, et son tube « Zouloukalanani ».En France, c’est au sein du groupe Debademba, formé avec le guitariste Abdoulaye Traore, qu’on le découvre. Et d’emblée, sa maîtrise vocale force le respect : son chant de griot, ample et puissant, entre dans la lignée des grandes voix ténor de la musique mandingue. Et, surtout, Mohamed Diaby a la rare capacité d’adapter cette voix de soliste à tous les styles.Vous allez comprendre pourquoi sous peu, on se connaît un peu tous les deux, c’est mon « petit ». Mais c’est la 1ère fois que je l’interviewe. Et c’est le festival nomade et francilien dédié aux musiques d’Afrique, Africolor, qui m’en donne la possibilité. Car Mohamed Diaby a accepté d’y remplacer, au pied levé, la chanteuse malienne Nawaha Doumbia.Pour l’heure, en cet après-midi glacée de décembre, c’est à son hôtel, à Montreuil, que nous avons rdv.Et pour dessiner les contours de son portrait, j’ai choisi de revenir avec lui sur les artistes, tels Oumou Sangaré ou Soum Bill, qui l’ont façonné… Titres diffusés :Extraits de l’album Le message d’Afrique (Keyzit – 2017) : « Mali Kalan » ; « Djougouya » ; « Mama Koumba »Extraits de l’EP Djangou Gallo (2014) : « Zouloukalanani »  »Extrait de l’album « Debademba » par Debademba : « Sidebemonebo » ; « Agnakamina » ; « Loundotemena » Et aussi des extraits de : « Papa » de Boddhi Satva avec Mohamed Diaby; « Betehi » de Koumba Kouyaté; « Human Nature » de Michael Jackson; « Souaressi » de Sory Kandia Kouyaté; « Souareba » de Salif Keïta; « Saa Magni » d' Oumou Sangaré; « Samba » des Amazones de Guinée; « Génération Sacrifiée » des 12 salopards; « Zouglou 3.0 » de Soum Bill« Radio Vinyle #16 » avec Salif Keita au micro de Vladimir Cagnolari et Soro Solo (2013) ;Concert de Mohamed Diaby à Abidjan le 22 juillet 2022 (ITW Soum Bill) ;Concert de Mohamed Diaby au festival Africolor le 10 décembre 2023.Pour suivre Mohamed DiabyYouTube / Facebook / TikTokJournaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert
Des textes qui viennent du bitume, une voix qui pourrait décrocher la lune, un son unique qui revisite de manière organique les codes de la trap et de la drill : à 30 ans, le musicien et chanteur franco-camerounais Yamê a créé avec son 2ème album, « ELOWI », sa « propre catégorie ». Portrait d’un mega geek, passionné de jeux vidéos et de grosses motos, qui slalome avec brio entre les genres et les références avec pour point de convergence : l’amour des mélodies, de la scène et ses racines africaines. Né en région parisienne, d’une mère franco-malgache et d’un père sénégalo-camerounais, Yamê a vécu de ses 5 à ses 10 ans à Douala, au Cameroun. À la maison, il joue de tous claviers : de l’ordi comme du piano. Et se délecte de la variété française comme des tubes de Meiway et de Papa Wemba.Après des études d’Histoire, un boulot de gestionnaire de données dans une entreprise de la Tech et des nuits passées à écumer les jam sessions parisiennes avec son clavier, Yamê décide de se lancer professionnellement dans la musique en 2020 et choisi le rap pour s’exprimer.Trois ans après la sortie de ses premières mixtapes, son deuxième projet, « ELOWI », détourne de manière organique les codes de la trap et de la drill. Et le style hybride de Yamê, entre rap et chant haut perché, est validé de part et d’autre de l’Atlantique par Stromae, Damso, Booba ou Timbaland. Résultat : en quelques mois, Yamê passe de quasi inconnu à révélation française incassable de l’année 2023 !Pour vous raconter cette ascension fulgurante, direction Rennes, dans l’ouest de la France, où se tiennent les 45ème Trans Musicales. Après Lous and the Yakuza ou Zaho de Sagazan, Yamê y est en résidence pour y créer son live puis le jouer cinq soirs de suite.Le rendez-vous est pris pour le vendredi après-midi, juste avant d’assister le soir même à son 3ème concert aux Trans et d’y recueillir les impressions d'un public breton averti et exigeant.Ça, c’est ce qui était prévu. L'entretien a bien eu lieu à 17h avec Yamê mais le soir, juste avant son concert, je fais une rencontre qui, elle, ne l’était pas : celle de l’auteur-compositeur, arrangeur, musicien et chanteur sénégalo-camerounais, M’Backé Ngoup’Emanty, le papa de Yamê.Du coup, cette SessionLab a deux salles et deux ambiances : celle de l’espace presse où je converse en tête a tête avec un artiste autodidacte de 30 ans, un méga geek, passionné de jeux vidéos et de grosses motos qui slalome avec brio entre les genres et les références. Et celle du Théâtre de L’Aire Libre, où je recueille les propos bienveillant et inspirants du patriarche. À plusieurs heures d’intervalles, ces moments s'accordent et se répondent, cela fait sens, c'est aussi ça la magie du son…Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier GibertPour suivre Yamê :YouTube / Instagram / Facebook / TikTok Titres diffusés : Singles : « Kodjo » version acoustique (2023) ; « Kodjo » (2022) ; « BB démarre » (2021)Extraits de l’album Elowi (DBS Records / Naïve – 2023) : « Ayo Mba » ; « Mon bail » ; « Call of Valhalla » ; « Lowkey » ; « Bahwai » ; « Déter » ; « Bécane » ; « Business » ; « Quête »Extraits de l’album Agent 237 (DBS Records – 2021) : « Intro - La lettre » ; « Carré d'as » ; « Plaines »Extrait de l’EP Bantou Mixtape Vol.1 (Yamê– 2020) : « Sentiments »Et aussi des extraits de : « Becane » (A Colors Show)« J’ai pas de face » d’Akhenaton
Alors que vient de sortir son troisième album, Step Up, le plus international des beatmakers français sur la scène reggae mondiale, nous reçoit à domicile, dans les Yvelines, à l’ouest de Paris. Dans son studio, entouré de sa basse, de sa MPC et de ses nombreux claviers, il raconte à Hortense Volle son rapport aux machines, sa découverte de la Jamaïque, sa passion pour la culture de cette île et la manière dont il a façonné son propre son entre reggae et bass music. Portrait. S’il a fait ses armes sur scène, en tant que bassiste, aux côtés de tonton David, Nuttea ou encore Babylon Circus, Manudigital s’est ensuite concentré sur la production pour Biga*Ranx et Soom T, entra autres.Depuis ses débuts en solo, l’auteur des albums Digital Pixel (2016) et Bass Attack (2018) a également sorti une pléiade d’EPs et de projets collaboratifs. L’occasion de s’entourer d’artistes des quatre coins du globe tels qu’Alborosie, L’Entourloop, Skarra Mucci ou encore Joseph Cotton.Musicien, compositeur, producteur, « riddim maker », « selecteur » au sein du sound system Digital Sound, Manudigital est aussi connu pour ses nombreux concepts vidéo comme les incontournables « Digital Session ». Muni de son clavier Casio MT40 ou « Sleng Teng Keyboard », il arpente les rues de Kingston, New York ou Trinidad à la rencontre d’artistes tels que Capleton, Elephant Man ou encore Queen Omega qui, en sa compagnie, revisitent en une prise leurs classiques.Manudigital dans SessionLab, c'est aussi l'occasion de revenir sur l'histoire du reggae, en musique, depuis son ancêtre, le ska, né dans les années 50, jusqu’au reggae digital, dont l'artiste a fait sa marque de fabrique et qui, au mi – temps des années 80, a révolutionné la manière de produire de la musique en Jamaïque.Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert Pour suivre Manudigital :YouTube / Instagram / Facebook / TwitterTitres diffusésExtraits de l’album Step Up (X-Ray Production – 2023) : Step Up (ft. Joseph Cotton & Bellyman) ; Quieren Mas (ft Alika & Blackout JA) ; Dub and Bass (ft. Caporal Negus) ; Reggae Music and Love (ft. Alborosie & Yami Bolo)Extrait de l’album Bass Attack (X-Ray Production – 2018) : Dem A Poison (Ft. Soom T)Extrait de l’EP Digital Lab vol.3 (X-Ray Production – 2015) : Already Midnight (Ft. Marina P)Extraits de l’album Digital Kingston Session vol.2 (X-Ray Production - 2021) : Digital Kingston Session (Ft. Capleton) ; Digital Kingston Session Ft. Elephant ManExtrait de l’album Digital Kingston Session vol.1 (X-Ray Production - 2018) : Don’t call me local (Ft. Queen Omega)Et aussi des extraits de :Under me Sleng Teng – Wayne SmithJ'ai trouvé le son – Tonton DavidOnly Just Begun – Manu Digital feat Joseph CottonNiggers Are Scared of Revolution – The Last PoetsMy boy Lollipop – Millie SmallTake It Easy [1966] – Hopeton LewisStorm Dance – Biga RanxGreen island – Donald drummondPeople funny boy – Lee Perry
Sa voix, sublime, l’artiste montréalais Fernie la met au service d’un RnB aussi lumineux que délicat, à l’image de son 1er album : Aurora. À 25 ans, cet interprète bouleversant, noir et queer, considère la musique comme un "safe space" : un lieu sûr, un refuge, pour se dévoiler, partager ses émotions et affirmer son identité. Portrait. Adopté au Brésil par une mère brésilienne et un père allemand, Fernie a grandi dans l’Ouest anglophone de l’île de Montréal, au Québec. Sa voix, agile et claire, Fernie la met d’abord mise au service des chorales, à l’école. Il se forme ensuite auprès des professeurs de la West Island Music Academy.A 18 ans, il partage sur SoundCloud The Acoustic EP : cinq titres enregistrés à la maison en une journée. Cinq ans plus tard, il livre Aurora, un premier album très remarqué au Québec et au Canada dans lequel cet auteur-compositeur entend se montrer tel qu’il est, en toute transparence. Résultat : des textes empreints de vulnérabilité et des mélodies teintées d’une subtile mélancolie pour un RnB aussi lumineux que délicat. Rencontre à Paris, quelques heures avant son concert à la Cigale pour le MaMA, avec un artiste noir et queer, qui considère la musique comme un "safe space", un lieu sûr, un refuge, pour se dévoiler, partager ses émotions et affirmer son identité. Un artiste qu’il va falloir suivre de très très près !Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert Pour suivre Fernie :Instagram / Facebook / YouTube / Tik TokTitres diffusés: Singles : Nothing left (lonely song) (2023) ; Dolla Bill feat. Magi Merlin (2022) ; Inspire feat Mozes Jones (2019) ; We love (2018)Extraits de l’album Aurora (2021) : Aurora ; September ; New Beginnings ; All my wishes ; Back there ; Divine ; Borealis ;Extraits de The Acoustic EP (2016) : Intro ; Let it go ; Evangeline ; I Fucked Up ; RiseEt aussi des extraits de :Fergalicious de FergieStarships de Nicki MinajI Gotta Feeling de The Black Eyed PeasFernie en concert au MaMA 2023
En 1993, le légendaire porte-drapeau du reggae panafricain sortait sur cassette, en Côte d’Ivoire, son tout premier album : Djeli. Trente ans, quatre Disques d’or, un prix Rfi Découvertes et une Victoire de la musique plus tard, le griot rasta de 55 ans à la large carrure de guerrier mandingue est resté fidèle à lui-même : un éternel rebelle. Portrait. Conçu entre Bamako, où il vit, Abidjan et Paris, le onzième album international de Tiken Jahh Faloy, Braquage de pouvoir, annonce d’emblée la couleur : la situation du continent africain demeure au cœur de ses préoccupations.Tout en renouant avec son reggae roots d’antan, le rastaman ivoirien ranime la flamme du rebelle dans ce qu’il fait de mieux : cibler avec son franc-parler les responsables d’une Afrique corrompue, prise en otage, et s’adresser en bambara, en français et en anglais, à la jeunesse africaine.Tiken Jah Fakoly lui rappelle que "Le peuple a le pouvoir", mais que dire "Ça va aller"ne suffit pas pour s'en emparer.  La répétition a ses vertus et le griot rasta de 55 ans à la large carrure de guerrier mandingue veut y croire : tant que ça ne change pas, il ne lâche pas ! Pour ne rien gâter, Braquage de pouvoir nous vaut le premier ska chanté par Tiken Jah Fakoly : Farana("Laissez-moi tranquille" en bambara).Moi je ne compte pas laisser Tiken tranquille ! Je vais au contraire profiter de l’occasion qui m’est offerte à Marseille, après son bouillonnant concert à la Fiesta des Suds, pour revenir avec lui sur son rapport à l’Histoire, à la tradition, à l’actualité, mais aussi sur ses nombreux engagements.D’autant qu’en ce jour d’octobre 2023, fait rare, l’Océan Vicking, le bateau de SOS Méditerranée, est à quai. Tiken est monté et à bord et a rencontré les équipes de cette association qui, selon lui, "mène un combat pour l’Humanité". Il nous raconte…Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier GibertSite officiel de Tiken Jah Fakoly / Facebook / Instagram / YouTube► Titres diffusés : Extraits de l’album Braquage de Pouvoir(Wagram Music / Chapter Two Records) – 2022) : Où est-ce que tu vas ; Ça va aller ; Farana ; Gouvernement 20 ans ; Enfant de la rue ; Tous ensemble ; Beau continent ; Te prendre dans mes bras ; Laissez le peuple libre ; Le peuple a le pouvoirExtrait de l’album Racines (Barclay– 2015) : Slavery Days Extrait de l’album Dernier Appel(Barcaly – 2014) : Dernier appel ;Extraits de l’album L’Africain (Barclay – 2007) :L’africain ; Ouvrez les frontières ; Non à l’excision Extraits de l’album Françafrique (Barclay – 2002) : Françafrique ; On a tout compris (Mangercratie) Extraits de l’album Mangercratie (Epic Records – 1996) : Le descendant ; Mangercratie ; Djeli Et aussi des extraits de : Africa Unite de Bob MarelySlavery Days de Burning SpearReportage Le Griot du peuple (Espace francophonie - 2000)Tiken Jah Fakoly au festival Nuits Métis 2016 et Tiken Jah Fakoly à la Fiesta Des Suds 2023
Musicienne, autrice-compositrice, productrice et interprète aux multiples facettes, Marina Satti réconcilie avec une virtuosité éblouissante chant polyphonique et pop urbaine. Yenna, son premier album, réussit l’alchimie entre patrimoine hellénique, folk balkanique, musiques arabes, hip-hop et électro et fait naître, dans une crise sans fin, le renouveau inespéré de la musique grecque. Portrait. Marina Satti est née il y a 36 ans à Athènes, en Grèce, d’un père soudanais et d’une mère crétoise. Mais c’est à Héraklion, en Crète, qu’elle a grandi. Passionnée de dessin et de chant dès l'enfance, elle a appris le piano à l'âge de 7 ans avant de se former au chant classique auprès de professeurs émérites. Ont suivi des études d'architecture, d'art dramatique, de jazz mais aussi d'écriture musicale et de production au Berklee College of Music de Boston, aux Etats-Unis. Et c'est finalement en s'inspirant de l'esprit de communion des fêtes de villages et de la ferveur des chœurs de son pays natal que Marina Satti a trouvé sa voie.La première fois qu'on l’a vu, c’était en 2017. Marina Satti dansait dans les rues d'Athènes (sa ville) entourée d'une bande de filles. Son énergie solaire et sa voix envoûtante étaient magnifiées par un plan séquence euphorisant. Il s'agissait de la vidéo de Mantissa.Cinq ans et de nombreuses apparitions live très remarquées plus tard, celle que l'on compare souvent à la chanteuse espagnole Rosalia s’est imposée avec son 1er album, Yenna (2022), comme LA révélation méditerranéenne des musiques actuelles. Avec une virtuosité éblouissante, elle réconcilie chant polyphonique et pop urbaine et réussit l’alchimie entre patrimoine hellénique, folk balkanique, musiques arabes, hip-hop et électro.Rencontre à Marseille, quelques heures avant son concert à la 32e Fiesta des Suds, le rendez-vous automnal des musiques festives planétaires, avec une artiste au langage musical unique, audacieux et terriblement dansant ! Une artiste qui, dans une crise sans fin, fait naître le renouveau inespéré de la musique grecque.Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier GibertPour suivre Marina Satti :Instagram / Facebook / YouTube Titres diffusés : Singles : Tucutum (2023) ; Mantissa (2017) ; Koupès (2016)Extraits de l’album Yenna (Walnut Entertainment – 2022) : Yiati Pouli M ; Pali ; Kritiko ; Interlude ; Ase Me Na Figo ; Prosefhi ; Adii Dromi ; Spirto ke Venzini ; Ponos Krifos ; Nani ; MiroloiEt aussi des extraits :Des journaux de France 2, France 24 et RFI sur la crise de la dette de 2009 en Grèce.Du reportage Dans l’Épire, un chant qui revient du fond de la Grèce / “Invitation au Voyage” du 04/04/2023 – Arte La performance de Fonès au TEDx Academy 2016 Fonès et Marina Satti at Pohoda in the AirΖΕΪΜΠΕΚΙΚΟ ΙΙ - ΔΙΟΝΥΣΗΣ ΣΑΒΒΟΠΟΥΛΟΣ, ΣΩΤΗΡΙΑ ΜΠΕΛΛΟΥ, ΜΑΡΙΝΑ ΣΑΤΤΙ, ΜΙΚΡΟΣ ΚΛΕΦΤΗΣ Chants Polyphoniques et Musique d’Epire - 1984 (Enregistrement Radio France) 
De la brousse ivoirienne où Asna a grandi, aux rues de Marrakech où elle a étudié ; de Youssou N’Dour qui l’a bercée, aux Daft Punk dont elle est une fan incontestée ; des tambours sacrés aux scènes afro-électro du monde entier, celle qui se définit comme “une exploratrice sonore” et qui est aussi douce et souriante que sa musique est furieusement hybride, va vous en mettre plein les oreilles en mode 140 bpm ! Portrait. Asna est née il y a 38 ans à Abidjan, d’un père sénégalais et d’une mère ivoiro-sénégalaise. Et c’est dans la capitale ivoirienne qu’elle a fait, il y a huit ans maintenant et en autodidacte, ses débuts en tant que dj.Depuis, Asna s’est produite aux Trans Musicales de Rennes, à l’Afropunk à Paris, au Nyege Nyege en Ouganda, ou encore à la Boiler Room de Atlas Electronic au Maroc. Et à chaque fois, elle a fait sensation. Résultat : Asna, qui est artiste visuelle de métier, et désormais aussi productrice, est aujourd’hui l’une des nouvelles figures de la scène afro-électro.Dans ses mix explosifs, où se rencontrent coupé-décalé, afro-house, gqom sud-africain ou encore percussions traditionnelles d’Afrique de l’Ouest, Asna explore ses propres racines et révèle, par effet de miroir, les aspirations d’une génération affranchie et décomplexée. Quant à ses productions ciselées (à retrouver sur les compilations Nyamakala Beats du label Blanc Manioc), elles sont taillées pour la transe, à l’image du dancefloor-killer Abissa.En attendant son 1er projet solo, je rencontre Asna à Marseille, dans le sud de la France, où elle s’apprête à signer le closing de la Fiesta des Suds : à partir de 3h et jusqu’à 5h du matin, dans ce lieu fiévreux que l’on appelle le Dock des Suds, elle va refermer la non moins fiévreuse after de ce festival dédié aux musiques festives mondiales !De la brousse ivoirienne où elle a grandi aux rues de Marrakech où elle a étudié, de Youssou N’Dour qui l’a bercée aux Daft Punk dont elle est une fan incontestée, des tambours sacrés aux soirées abidjanaises La Sunday, celle qui se définit comme “une exploratrice sonore” et qui est aussi douce et souriante que sa musique est furieusement hybride, va vous en mettre plein les oreilles en mode 140 bpm !Journaliste : Hortense Volle Réalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert► Pour suivre Asna :Soundcloud / Instagram / Facebook Titres diffusés :Extraits de la compilation Nyamakala Beats #3 (Blanc Manioc - 2022) : Atalaku ; Abissa avec anyoneIDExtraits du mix de DJ Asna à l’Altas Electronic / Boiler Room (2019) Et aussi des extraits de : Dozo Foly de PraktikaSet de Youssou N’DourAround the World de Daft PunkL’Abissa 2017 Mix de DJ Black Charles à CasablancaRoukasskas de Kasskass Rizer (son duo avec anyoneID)Immigré de AwanaMek3fe de Dj Babatr, l’un de ses morceaux fétiches du moment
Chanteuse, rappeuse, multi-instrumentiste, autrice-compositrice, militante antiraciste et activiste de la communauté LGBTQIA+, la brésilienne Bia Ferreia passe avec une agilité folle du rap à la trap, de la soul au reggae et des rythmes afro-brésiliens au RnB. Portrait d’une artiste au propos hautement politique, au flow parfois rageur, toujours précis. Au rire ravageur aussi ! Bia Ferreira est née il y a tout juste 30 ans dans une famille évangélique du Minas Gerais, au sud-est du Brésil.À l'âge de 3 ans, elle commence à étudier le piano ; à 12 ans, elle écrit sa première chanson ; à 16 ans, elle quitte le domicile familiale et à 18 ans elle compose Cota Não é Esmola, sur l’importance du système des quotas pour l’accès de la population noire à l’Université. On retrouve ce titre huit ans plus tard sur son 1er album, Igreja Lesbiteriana, Um Chamado (2019), et il fait aujourd’hui partie des lectures obligatoires pour l’examen d’entrée à l’Université de Brasília aux côtés de chansons d'artistes tels que Tom Zé, Elza Soares ou Beto Guedes.Sur son 2ème album, Faminta (2022), celle qui définit sa musique comme de la MMP (Música de Mulher Preta), de la « musique de femme noire », passe avec une agilité folle du rap à la trap, de la soul au reggae et des rythmes afro-brésiliens au RnB. Bia Ferraira y prêche l’amour et la révolution, la révolution par l’amour. Et bien qu’elle chante en portugais, de part et d’autre de l’Atlantique, son combat pour l’émancipation sociale et affective de tous ceux qui, comme elles, sont victimes de discriminations et d’oppression, touche en plein coeur.A Toulouse, sur les rives du festival Rio Loco, rencontre avec une artiste au propos hautement politique, au flow parfois rageur, toujours précis. Au rire ravageur aussi !Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéTraduction : Tiago MendesVoix française : Manon IattoniMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier GibertPour suivre Bia Ferreira : YouTube / Instagram / Facebook Titres diffusés :Extraits de l’album Faminta (2022) : Dois Dedim ; Grandona ; Quando Voce Me Olha ; Corre ; Eu Tava Em Casa ; Tecnologia Afrodiasporica ; Deixa Que Eu Conto ; A Conta Vai ChegarExtrait de l’album Igreja Lesbiteriana, Um Chamado (Colmeia 22– 2019 ) : Cota Não é Esmola ; So Voce Me Faz Sentir ; De Dentro do AP ; Nao Precisa Ser Amelia
Alors que sort The Louder The better, son solaire et toujours aussi abrasif sixième album, rencontre avec Soom T : la rappeuse, chanteuse et toasteuse écossaise qui fait rimer musicalité et spiritualité. À la fin des années 90, à Glasgow sa ville natale, Soom T touche au punk puis bascule vite dans le hip-hop. Et c'est finalement sur la scène reggae-dub qu’elle gagne ses lettres de noblesse, écumant les sound systems du monde entier jusqu’à récolter le surnom de "princesse du raggamuffin".En 2015, à 36 ans, après plus de quinze ans d’activité et près de cinq cents titres à son actif, Soom T livre son premier album : Free as a Bird. Cet opus et les suivants révèlent le large spectre de son talent, entre poésie urbaine et prose spirituelle. Jusqu’en 2022, où Soom T revient avec Good, un cinquième album à la croisée de la pop, du reggae, du dub et du jazz.Je rencontre Soom T au festival Rio Loco (Toulouse), quelques semaines seulement avant la sortie de The Louder the Better, son solaire et toujours aussi abrasif sixième album. Avec une générosité sans faille, un débit mitraillette et un accent à couper au couteau, Soom T se révèle intarissable sur Glasgow, la ville qui a forgé son identité, mais aussi sur le coin des Highlands où elle prévoit bientôt de se retirer "loin de la folie de Babylone" et même sur "l’expérience la plus surnaturelle et la plus incroyable de (s)a vie".Ames sensibles, vous êtes au bon endroit !Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéTraduction et voix française : Melody LinhartMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier GibertPour suivre Soom T :  Facebook / Instagram / YouTubeTitres diffusés :Singles : Good Will Come (2023) ; No Worries (2023) ; Don’t Make me (2023) ; Path of the Wanderer feat. Tom Fire (2023) ; We Are the Glasgow Girls feat. Hilary Brooks (2012) ; Pull It Up – Remastered (2011)Extraits de l’album Good (Renegade Masters - 2022) : Yes My People ; World We Live In ; Amazing Grace ; My Shelter ; Born FreeExtrait de l’album Born Again (Strong fondation / Believe – 2018 ) : Warriors ; Stand My Sister ; Life StoryExtrait de l’album Free as a Bird (Chapter Two / Wagram Music - 2015 ) : Politic Man ; I Pray ; City Zoo ; End of the Road Et aussi :Insane in the Brain de Cypress HillKilling in the Name de Rage Against The MachineBen et 2 Bad (Refugee Camp Mix) de Michael JacksonJump Up Quickly de Mungos Hi Fi feat. Soom T
Sur les rives du festival Rio Loco (Toulouse), rencontre avec l’une des pionnières du hip hop à La Havane : Telmary Diaz. De la chanson campesina (paysanne) au jazz, en passant les prières propres à la santeria (culte africain), elle nous raconte comme elle a trouvé sa voix et en a fait un instrument de pouvoir.  Telmary Diaz est née il y a une quarantaine d'années dans les Caraïbes et plus précisément à La Havane, la capitale de Cuba. Sa mère était journaliste à Radio Rebelde (la radio créée clandestinement en 1958 par Che Guevara dans la jungle de la Sierra Maestra) et son père, sociologue. Elle, est devenue chroniqueuse du quotidien. On la surnomme : la "poétesse de la rue". A la fin des années 90, celle qui est tour à tour poétesse, rappeuse et artiste de spoken word, s’est imposée comme une pionnière en matière de musiques urbaines à Cuba. D’abord au sein du groupe hip hop Free Hole Negro puis du collectif jazz Interactivo.En 2007, le succès de son 1er album solo Diaro donne carrément naissance à la catégorie Meilleur album hip hop au Cubadisco, l’équivalent des Victoires de la Musique. Dans le même temps, il pose les bases du style unique de Telmary, puisé dans les racines africaines de la culture cubaine et en grande partie basée sur l’improvisation : une voix profonde et mélancolique, un phrasé tantôt doux, tantôt rapide porté par un mélange de rythmes afro-cubains et de jazz. Le tout avec une seule ambition : transmettre un message positif et valorisant, toujours conscient.Après de nombreuses distinctions et notamment une nomination aux Grammy Latin Awards pour son 3e album, Fuerza Arara (2018), Telmary Diaz collabore aujourd’hui avec une pléiade d’artistes cubains et internationaux, tout en se produisant avec son groupe, Habana Sana, dans les plus grands festivals. Et c’est justement au RIO LOCO, à Toulouse, un événement festif et familial qui se tient depuis bientôt 30 ans en bord de Garonne, que nous la rencontrons.De l’ile de Cuba au Canada où elle a vécu, de la chanson "campesina" (paysanne) au jazz, en passant les prières propres à la santeria (culte africain), Telmary Diaz nous raconte comment elle a trouvé sa voix et en a fait un instrument de pouvoir.Facebook / Instagram / YouTubeJournaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier GibertTitres diffusés : Extraits de l’album Maradentro (Unfit Records – 2021) :   Mardentro ; Equivocao 8.6 ; Hablate feat Pedrito Martinez ; Salvate ; Calienta El Bombo  Extrait de l’album Fuerza Arara (Unfit Records – 2018) : Fuerza Arara ; Cogela Como Arde feat El Ruzzo ; Soy El Verso ; Como Se Pone La Habana Extrait de l’album Libre (BisMusic - 2016) : El Poder de los Ancestros  Extrait de l’album A Diario (BisMusic – 2007) : Marilu feat Interactico ; Fiesta feat Athanai ; Que Equivoca’o feat Roberto Carcasses ; Libre ; Spiritual Sin Egoismo Et aussi :Extraits de l’émission de Valérie Nivelon, La Marche du Monde (RFI) Samara de Camaron de la IslaSuperfinos Negros de Free Hole Negro
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