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Truc culte ‐ RTS

Truc culte ‐ RTS
Author: RTS - Radio Télévision Suisse
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Description
Au micro d'Anya Leveillé, des auteur.e.s, cinéastes, bédéastes et musicien.ne.s, décortiquent une création artistique qui les marque, influence leur travail et qui résonne souvent avec aujourd'hui. Disponibilité des fichiers audio illimitée. - Pour un usage privé exclusivement.
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40 Episodes
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Un coucher de soleil, un paquebot fendant les vagues et un couple mythique sur la proue. En 1998, Rose (Kate Winslet) et Jack (Leonardo di Caprio) intègrent la galaxie des figures immortelles du cinéma, tout comme le film de James Cameron devient culte dès les premiers jours de son existence sur la toile.
Dès sa première rencontre avec « Titanic », à l’âge de dix ans, l’auteur romand Bruno Pellegrino a ressenti que ce film ne le quitterait plus. 25 ans plus tard, il constate que « Titanic » est rentré dans son ADN, et, ajoutera-t-on, dans son écriture. Dans ses livres, comme « Tortues » ou « Dans la ville provisoire », publiés aux Editions Zoé, il arrive que l’eau monte, qu’un navire s’encastre dans la jetée alors que le narrateur s’interroge sur les souvenirs, la mémoire et les traces laissées par les objets.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
A la fin des années 1960, dans la ville de Belo Horizonte au Sud-Est du Brésil, une bande de musiciens-amis se rassemblent autour d’un jeune chanteur-guitariste à la voix d’or, Milton Nascimento. Ce collectif à géométrie variable, bientôt connu sous le nom Clube da Esquina (le club du coin) donnera naissance, en 1972 et 1978, à deux albums traversés par le jazz, la folk, la bossa, l es percussions afro-brésiliennes et guitares psychédéliques.
Pour le guitariste de jazz et compositeur genevois, Louis Matute, les compositions, et l’esprit de Clube da Esquina résonnent avec ses albums, « How Great This World Can Be » et « Our Folklore », dans lesquels, il révèle son amour pour le jazz, la pop, les musiques latino-américaines et classiques dans lesquelles il a baignées.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans une petite cité ouvrière du Nord-Est de l’Angleterre, alors que les mineurs entament, en 1984, l’une des plus longues grèves de l’histoire britannique, le jeune Billy Elliot commence à prendre en cachette des cours de danse classique dans la classe de ballet de Mme Wilkinson. Pour vivre sa passion au grand jour, Billy devra affronter son père et son frère qui estiment que la danse n’est pas une discipline pour les garçons.
Sorti en 2000, ce film de Stephen Daldry a une résonance particulière pour la comédienne et metteuse en scène Émilie Charriot en raison des parallèles entre le parcours du jeune Billy et sa propre histoire. Après avoir été piquée par le virus du théâtre dans son enfance elle a, ensuite, dû batailler contre son père qui ne voulait pas la voir embrasser une carrière de comédienne.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ecrit et dessiné par Masami Kurumada, le manga « Saint Seiya » (« Les Chevaliers du Zodiaque ») a été adapté en 1986 pour la télévision japonaise par le dessinateur Shingo Araki, avant de passionner des millions d’enfants et d’adolescent.e.s aux quatre coins du monde. Aussi héroïques que sensibles, certains des chevaliers, sont des personnages androgynes aux longs cheveux, traits fins et armures roses. Autant d’éléments qui ont pu enflammer les sujets de discussion dans les cours d’école et permettre, aujourd’hui encore, de véhiculer d’autres représentations de genre.
Pour la chanteuse, autrice et compositrice Sandor, « Saint Seiya », qu’elle regardait enfant, imprègne aussi bien la dramaturgie de ses chansons que ses costumes de scène. Dans son deuxième album, « La Médaille », Sandor évoque les racines, le passage à l’âge adulte, le rapport au corps… Des thématiques universelles qui traversent également les « Chevaliers du Zodiaque ».Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Une ville fascinante, cruelle et poétique, qui aspire et inspire celui qui s’y promène. Dans son recueil posthume « Petits Poèmes en prose », Baudelaire invente une forme nouvelle (la poésie en prose) pour raconter une ville moderne, Paris, qu’il arpente inlassablement, et dont les « bizarreries » et les « monstres innocents » l’attirent et le repoussent.
Partageant avec Baudelaire, qu’il lit depuis son adolescence, l’attrait pour les grandes villes désordonnées, le réalisateur Lionel Baier raconte les scènes, presque cinématographiques, qui émanent de ces « Petits poèmes en prose ».Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Une jeune femme assise à une table, dans une pièce sombre, le regard pensif, fixant la flamme d’une lampe à huile. Peint par George de La Tour autour de 1640, le tableau « La Madeleine à la veilleuse » (conservé au Musée du Louvre) représente la figure de Marie-Madeleine retirée du monde et absorbée dans une intense méditation, songeant au côté éphémère et fragile de la vie humaine.
Pour le musicien et peintre Piers Faccini, cette Madeleine « retirée en elle-même » révèle une « plongée intérieure dans la rêverie » ; une rêverie essentielle tant dans la vie que dans l’acte de création.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
S’il est un ballet dont vous connaissez le nom, c’est certainement « Le Lac des Cygnes ». Une princesse-cygne blanc, son double maléfique noir, un prince tourmenté et une histoire d’amour impossible : voici les ingrédients de ce conte sublimé par la partition de Tchaikovsky et des chorégraphies légendaires, comme celles de Marius Petipa (1895) et de Rudolph Noureev (1964).
Mais qui dit ballet classique, dit tradition. En Europe, dans la plupart des compagnies de ballet, pour être distribuée sur une production du « Lac des Cygnes », une danseuse doit correspondre à des normes telle que la taille, le poids et… la blancheur. En 2022, interpréter un cygne blanc quand on est une danseuse noire ne va pas forcément de soi.
Pour la danseuse française, Chloé Lopez Gomes, « Le Lac des Cygnes » a marqué, à la fois, le début de sa passion pour le ballet, quand elle était enfant, et la fin de son contrat au Staatsballet de Berlin, où elle a subi des propos racistes de la part d’une maîtresse de ballet. Aujourd’hui, Chloé Lopez Gomes partage son histoire afin de faire bouger les lignes et amener plus de diversité dans l’univers élitiste et fermé de la danse classique.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans « Border » (La Frontière), sorti en 2018, le réalisateur danois Ali Abassi propose un conte de fées moderne, dans lequel des personnages en marge, doivent vivre parmi les humains et composer entre leur réelle identité et les rappels permanents à la norme. L’héroïne principale Tina, agente des douanes dotée d’un odorat surdéveloppé, s’interroge sur ses origines et sa vraie nature. Car à son odorat exceptionnel s’ajoute un corps disgracieux, monstrueux, même aux yeux de certains ; un corps dont l’origine se trouve de l’autre côté de la frontière humaine.
Pour Sabine Pakora, comédienne, autrice et metteuse en scène française d’origine ivoirienne, «Border» est un film fascinant qui « questionne l'identité, la marginalité, la norme et le surnaturel et qui me renvoie à ma propre histoire : moi qui suis toujours envoyée vers l'altérité, moi qui ne suis pas perçue comme une femme française à part entière».
Dans son spectacle, «La Freak, journal d’une femme vaudou», Sabine Pakora évoque à travers des souvenirs à la fois drôles, poignants et grinçants son vécu de femme noire et grosse dans l’Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Sorti en 2012, «Journey» de Jenova Chen marque un tournant dans le panorama du jeu vidéo, tant par son propos que par sa beauté. Pas de combats, ni de compétition ni même de mots dans cette production, juste vous et votre périple : un parcours initiatique qui vous mène vers le sommet d’une montagne à travers les dunes de sables infinies et les ruines de cités disparues.
Pour Mélanie Courtinat, artiste et créatrice d’univers immersifs, «Journey» est une expérience à la fois esthétique et spirituelle. Dans ses projets, exposés dans des musées, des galeries d’art et des festivals de cinéma aux quatre coins du monde, elle privilégie, avant tout, les sensations et l’émotion, plaçant le public au cœur de l’œuvre. Sa dernière création, « All unsaved progress will be lost », est un jeu en réalité virtuelle qui vous plonge dans un environnement contemplatif et mélancolique entre ruines de béton, paysages luxuriants et sentiment doux-amer de fin… de partie.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans ce livre-monde publié en 2019, Alain Damasio imagine un futur proche, en France, où les citoyennes et citoyens se sont laissés enfermer dans un techno-cocon… Dans les villes « intelligentes », rachetées pour les plus rentables d’entre elles par des multinationales, chaque action est analysée par une bague connectée et des capteurs qui truffent les rues afin de surveiller et de pousser les habitants à la consommation. Une espèce animale, cependant, échappe à la surveillance et au regard : les furtifs, des créatures merveilleuses de « chair et de sons » qui évoluent dans les angles morts de la vision humaine.
Porté par l’écriture et la langue poétique, en perpétuel mouvement, d’Alain Damasio, ce roman « tactil, visuel et sonore » a profondément marqué la danseuse et chorégraphe Yasmine Hugonnet, dont le travail autour du geste et du son questionne les frontières entre visible et invisible.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Depuis plusieurs décennies, la galaxie électro vibre aux sons et rythmes d’Aphex Twin. Véritable légende de la musique électronique, cet artiste sonore britannique né en 1971, explore les rythmes de danse et de transes techno, comme les textures oniriques de l’ambient, faisant son de toute machine qui lui tombe sous la main.
Parmi les productions d’Aphex Twin, son album « Selected ambient works '85-'92 » (paru en 1993) est souvent qualifié de chef-d’œuvre absolu de la musique électronique. Pour le batteur suisse Arthur Hnatek, qui navigue dans ses projets entre jazz et musique électronique, les textures sonores à la fois complexes et faciles d’accès d’Aphex Twin ont été fondateurs dans le développement de son jeu de batterie.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Sorti en 1984, «Brazil» de Terry Gilliam dépeint un monde rétro-futuriste régi par un système bureaucratique totalitaire dans lequel Sam Lowry, un employé de bureau sans ambition, s’échappe chaque nuit en rêve de son quotidien sinistre. Mais quand les rêves empiètent sur la réalité, Sam commence à dérégler les rouages de la machine administrative devenant, pour le système, un dissident à abattre.
Pour Joan Mompart, comédien, metteur en scène et directeur du Théâtre Am Stram Gram, la découverte de « Brazil » a été un « électrochoc ». Dans ses spectacles, dont « Le Magicien d’ Oz » (à découvrir dès le 30 septembre 2022 au Théâtre Am), il explore souvent des thématiques présentes dans « Brazil » comme la puissance de l’imaginaire ou la porosité entre rêve et réalité.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Sorti en 1980, « Fame » d’Alan Parker raconte le quotidien de huit jeunes d’origines et de milieux sociaux divers qui étudient à la High School of Performing Arts de New York. Toutes et tous veulent percer dans la danse, la musique, le théâtre, mais une poignée d’entre eux seulement arriveront à vivre de leur passion.
Plus qu’un film culte, « Fame » a été un véritable déclencheur de vocations. En découvrant ce film pour la première fois à l’âge de dix ans, le danseur genevois Kiyan Khoshoie se rappelle avoir été ébloui par les scènes de danse dont « l’énergie et la liberté donnaient l’envie d’aller au bout de ses rêves. »
Kiyan Khoshoie se produit dans le cadre de la sélection suisse en Avignon du 9 au 25 juillet 2022 au Théâtre du Train Bleu où il reprend « Grand Écart », un solo hybride à la croisée de la danse et du théâtre qui questionne les limites de la pratique artistique : celles du corps, de la dévotion et du pouvoir.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Guitariste, chanteur, compositeur et producteur américain, dont les titres les plus célèbres comme « After Midnight » ou « Cocaine » ont fait le tour du monde à travers les reprises d’Eric Clapton, J.J. Cale s’est toujours tenu à l’écart des feux de la rampe et de l’industrie musicale, jouant, enregistrant et produisant ses disques au moment, à l’endroit et avec les interprètes qu’il avait choisis.
« Shades », le sixième album studio de J.J. Cale (1981), est le préféré du musicien genevois Robin Girod. Un album dont les titres blues, pop ou funky, enregistrés à des moments et avec des artistes différents, pourraient faire penser à une compilation.
Et en parlant de compilation, Robin Girod, entouré de chanteur.euse.s du monde entier, a concocté un album hommage de reprises de J.J. Cale qui n’en sont pas ! Mais « Jay Jay », son jeu « laid back » (à la cool), sa voix nonchalante et sa toile sonore kaléidoscopique de son Oklahoma natal ne sont jamais très loin des titres de cet album en préparation intitulé « Don’t go to Strangers - A tribute to the Tulsa sound under the loving light of JJ Cale », dont la sortie est prévue pour cet automne (label : La Suisse Primitive Records).
En plus d'extraits de cet album, vous entendez dans cet épisode des extraits des morceaux suivants de J.J. Cale : "After midnight" ; "Carry on" ; "If you leave her".Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dix interprètes aux visages recouverts d’argile séchée, les yeux grands ouverts, qui déambulent sur un sol poussiéreux : dans « May B », la chorégraphe française Maguy Marin dépeint la condition humaine avec son lot de drames, d’événements absurdes et de joies intenses qui naissent de petits riens. Créée en 1981, « May B », qui a été inspirée à Maguy Marin par la lecture de « Fin de partie » de Samuel Beckett, n’a cessé de tourner dans le monde entier, devenant une pièce de référence du répertoire de la danse contemporaine.
C’est en suivant les répétitions de la troupe de Maguy Marin que la chorégraphe lausannoise Nicole Seiler découvre cette pièce qui la bouleverse et l’émeut aux larmes, car « May B », c’est avant tout « le reflet de notre humanité ».
Crédits : Les extraits de l'entretien avec Maguy Marin sur France Culture utilisés dans cet épisode viennent de l'émission « Par les temps qui courent », diffusée le 1er mars 2019 : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/par-les-temps-qui-courent/maguy-marin-l-art-n-est-pas-separe-des-etres-qui-le-font-4667043
Correction: ce descriptif a été modifié car le lien vers «Par les temps qui courent» n'était pas le bon.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Née en 1929 au Japon, la plasticienne, sculptrice, vidéaste et performeuse Yayoi Kusama est, aujourd’hui, une légende de l’art contemporain. Hantée, depuis son enfance, par des hallucinations qui prennent la forme de « polka dots » (des pois), elle exorcise ses visions en les répliquant sur des murs, des toiles, des corps et les fameuses installations « Infinity Rooms ». Recouvertes de miroirs dans lesquels des petites lumières se reflètent à l’infini, ces installations brouillent les notions d’espace et de temporalité, emmenant les visiteurs dans un univers fantastique, aussi beau qu’inquiétant.
Fascinée par “Gleaming lights of the souls”, l’une des "Infinity Rooms" de Yayoi Kusama, la metteuse en scène romande Muriel Imbach évoque le sentiment océanique qu’elle ressent quand elle pénètre dans cette installation, conservée au Musée d’art moderne Louisiana, au Danemark.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
A propos du « Ravissement de Lol V. Stein », publié en 1964, Marguerite Duras écrivait qu’il est « un livre à part. Un livre seul. Qui opère à lui seul une séparation entre certains lecteurs-auteurs qui ont adhéré à la folie de L.V. Stein et les autres lecteurs du livre ».
Pour l’acteur et réalisateur Nicolas Maury («Dix pour cent», «Garçon Chiffon»), ce roman de Marguerite Duras est «une musique très particulière». Il a voulu parler de ce livre car « c’est une façon moins embarrassante de parler de soi. Mais c’est aussi une façon de parler de soi, que de parler de ce qui nous frappe, nous caresse, nous contredit…»
Cet épisode de "Truc culte" a initialement été mis en ligne le 28 septembre 2021.
Les recommandations de Nicolas Maury :
- Le roman « Suite suisse », d’Hélène Bessette, Éditions Léo Scheer, 2008
- Le film « Poussières dans le vent », de Hou Hsiao-hsien, 1986
- L’autobiographie « Parure d’emprunt », de Paula Fox, Éditions Joëlle Losfeld, 2008Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Des lignes dansantes qui s’enchevêtrent, faisant apparaître des personnages joyeux et fantasques. Dans le tableau « El Carnaval », peint en 1945 par l’artiste cubain René Portocarrero, les corps s’entremêlent dans une liesse à la fois festive et nostalgique qui invite à l’ailleurs.
« Ce mélange des sensations me plaît. Plus on regarde ce tableau plus on voit de choses », explique le guitariste Thibault Cauvin. Foudroyé par ce tableau, découvert dans une galerie d’art à Miami, ce musicien s’est pris de passion pour la peinture. En jouant devant ce tableau, il a imaginé un spectacle traversé par les « Estudios sencillos » du compositeur et guitariste cubain Leo Brouwer, détenteur, lui aussi, d'une oeuvre de Portocarrero.
Crédits : Vous entendez dans cet épisode plusieurs extraits de l’album « Thibault Cauvin plays Leo Brouwer – 33 Estudios sencillos » (Deluxe version), de Thibault Cauvin, compositions par Leo Brouwer, label Sony Classical, 2020.
Vous entendez aussi un extrait du reportage "La star des guitaristes au travail", diffusé dans l'émission "Stupéfiant !", France 2, 2017.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Créé à Paris en 1913, « Le Sacre du printemps », d’Igor Stravinsky, a révolutionné l’histoire de la musique, déclenchant, au passage, un extraordinaire scandale artistique. Inspiré par des cérémonies de « l’ancienne Russie », Stravinsky pulvérise les codes de l’écriture musicale : en supprimant le développement mélodique pour se concentrer sur le rythme, il compose une œuvre d’une puissance inouïe qui continue à fasciner auditeur.ice.s et artistes.
Pour le pianiste de jazz fribourgeois Florian Favre, le «Sacre du printemps» s’écoute, parfois, comme «un film d’Hitchcock». Fasciné par son intensité, il reprend et réarrange des passages d’une partition qui électrise aussi bien le public d’une salle de concert que les aficionados de techno.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans "Nord perdu", publié en 1999, la romancière Nancy Huston raconte le départ de son Canada natal pour Paris où elle s’installe à l’âge de 20 ans. A travers des souvenirs de sa vie « ici » (la France) et « là» (le Canada), elle évoque l’exil, l’apprentissage d’une nouvelle langue (le français, qui deviendra sa langue d’écriture) et l’identité d’une expatriée écartelée entre son pays natal et son pays d’émigration.
Cette réalité, à laquelle se confronte Nancy Huston ainsi que la plupart des émigré.e.s, est également au cœur de la vie et de l’œuvre de l’autrice de bandes dessinées franco-libanaise Zeina Abirached. Dans ses romans graphiques (« Je me souviens Beyrouth », «Le Jeu des hirondelles : mourir, partir, revenir », « Piano Oriental », « Prendre refuge »), elle raconte sa double culture, le bilinguisme et la trace que laissent en nous les choses perdues ou pas encore découvertes.
Les recommandations de Zeina Abirached :
- « Espèces d’Espaces », de Georges Perec, Editions Galilée, 1974 ;
- « Terrains vagues », d'Oliver Rohe, Editions Allia, 2005 ;
- Les chansons de Fairuz et d’Oum Kalthoum.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.