Tunisie, Terre de passages

Selon l'ONU, en 2023, 8565 personnes sont décédées sur les routes de l'exil. C'est le bilan le plus élevé de ces dix dernières années. Un chiffre tragique en hausse de 20% par rapport à 2022. Et de toutes les routes de l’exil, la plus meurtrière est celle de la Méditerranée.Dans ce contexte, "Tunisie, Terre de Passages" plonge au cœur de la réalité migratoire de ce pays, qui, en tant que point de transit et de départ, présente une multitude de défis cruciaux pour l'Union européenne, notamment dans sa politique d'externalisation des frontières. Mais que se passe-t-il réellement pour les personnes qui traversent la Tunisie ? Grâce à une enquête de terrain qui donne la parole aux personnes concernées, cette série de podcast de six épisodes immersifs nous plonge dans les récits bouleversants des exilés subsahariens, les violences aux frontières, les défis de l'émigration tunisienne, l'enjeu des financements européens, les tragédies en Méditerranée, tout en éclairant sur la dérive autoritaire du Président Kais Saied, et les menaces qui pèsent sur la liberté de la presse. Cette série est aussi accompagnée d'articles, de portraits et d'infographies.“Tunisie, terre de passages” ne se contente pas d'observer, cette série de reportages veut faire résonner les voix de celles et ceux qu’on entend peu ou pas, et ce à travers une expérience multimédia rendant tangibles, et mesurables les parcours ainsi que les vies souvent invisibilisés ou seulement réduits à des chiffres.Autrice : Eléonore Plé Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

La liberté de la presse en danger 6/6

Cet épisode est le dernier de cette série. Il est consacré à la liberté de la presse. L’entretien mené avec Walid Bourouis, journaliste en exil, a été enregistré avant le renforcement sécuritaire observé depuis début mai. En Tunisie, les arrestations et la répression des voix dissidentes s'intensifient, visant les exilés subsahariens et les associations qui les soutiennent. Le Haut-commissariat aux droits de l'homme de l'ONU a dénoncé l'intimidation et le harcèlement des avocats et journalistes critiques du régime, comme Saadia Mosbah, militante contre le racisme. La Tunisie chute au 118e rang sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse de RSF, perdant 48 places en deux ans. RSF attribue cet effondrement à la dérive autoritaire de Kaïs Saïed. Entre mai 2022 et avril 2023, 257 journalistes ont été agressés et 80 sont actuellement poursuivis, selon le syndicat national des journalistes tunisiens.Journaliste - Eléonore Plé Production - Specto MédiaRéalisation sonore - Charlotte Glorieux Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

05-23
43:34

Quoi qu'il en coûte 5/6

Lumière sur les financements français et européens en Tunisie. La coopération migratoire au prix des droits humains ? Cet épisode donne la parole à Sophie Duval, anciennement chargée de plaidoyer au sein de l'ONG CCFD Terre Solidaire afin de décrypter les financements à destination de la Tunisie. A travers les projets et montants croissants depuis 2015, il semblerait donc que l’UE et ses Etats membres, dont la France, soient particulièrement enclins à poursuivre leur soutien en matière migratoire de manière inconditionnelle. Journaliste : Eléonore PléRéalisation : Charlotte GlorieuxProduction : Specto Média Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

05-14
51:42

Le plus grand cimetière du monde 4/6

30 000 décès, ce sont 30 000 décès recensés en Méditerranée depuis 2014, ce qui fait de cette mer le plus grand cimetière du monde pour les personnes en exil. Ce chiffre serait malheureusement bien supérieur.La Tunisie est, avec la Libye, le principal point de départ pour des milliers de personnes exilées qui cherchent à rejoindre l’Europe. Les premières côtes italiennes dont l’île de Lampedusa sont situées à moins de 150 km de la région de Sfax. Sur toute l'année 2023, le nombre de personnes interceptées par les autorités tunisiennes s'est établi à 70 000, soit plus du double pour la même période l'année précédente, selon le porte-parole de la Garde nationale. Dans le détail, plus de 54 000 candidats étaient des étrangers, en majorité des ressortissants d'Afrique subsaharienne, et le reste des Tunisiens, plus de 15 000.Dans cet épisode, nous donnons la parole à des Tunisiens désireux de quitter leur pays, à celles et ceux qui luttent pour découvrir la vérité concernant un proche disparu ainsi qu’à des exilés qui ont pris la mer et nous racontent l’horreur de la traversée.Journaliste : Eléonore PléRéalisation sonore : Norma SuzanneComposition originale : Norma Suzanne Production : Specto MédiaHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

04-30
34:41

La dérive autoritaire de Kaïs Saïed 3/6

La révolution tunisienne a eu lieu en 2011, en 28 jours, les Tunisiens se sont débarrassés du dictateur, Ben Ali. 28 jours de manifestation et de répression. Le vendredi 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi, 26 ans, s'immolait par le feu devant le gouvernorat de Sidi Bouzid, ville à l'époque de 40 000 habitants dans le centre de la Tunisie. Sans le savoir, ce jeune marchand ambulant de fruits et légumes, à la merci d'une administration corrompue qui, régulièrement, confisque ou détruit son outil de travail, déclenche un mouvement de grande ampleur. C’était, entre décembre 2010 et janvier 2011, et nous suivions tous à distance cette révolution qui se déroulait sur nos écrans d’ordinateurs, tant les réseaux sociaux ont été importants dans ce mouvement libératoire. Que s’est-il passé au lendemain de la révolution ? Dans cet épisode, nous analyserons la dérive autoritaire de Kaïs Saïed et sa politique migratoire. Invité : Hatem NaftiProduction : Specto Média Journaliste : Eléonore PléRéalisation sonore : Norma SuzanneHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

04-16
53:20

Immersion à la frontière tuniso-algérienne 2/6

En Tunisie, des centaines de subsahariens sont déportées quotidiennement dans le désert près des frontières avec la Libye et l’Algérie, selon un rapport de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) publié le 18 décembre dernier. Ces déplacements forcés avaient largement été documentés fin juillet dans les médias internationaux, mais cette pratique illégale se poursuit depuis l’automne en toute impunité. Depuis juin, au moins 5 500 d’entre eux ont été expulsés vers la frontière avec la Libye et plus de 3 000 vers celle avec l’Algérie, mais les chiffres pourraient être bien supérieurs. Côté algérien, «des groupes auraient, plusieurs fois par semaine, été déportés depuis Tunis, Sfax et El Amra». Les forces de sécurité tunisiennes utilisent des véhicules officiels ou des bus pour amener les personnes exilées vers ces zones inhospitalières. Ils sont souvent abandonnés dans le désert, sans eau, sans vivres et sans moyens de communication. Dans cet épisode, nous irons en immersion à la frontière avec l'Algérie pour tenter de documenter ce qui s’y passe.Production : Specto MédiaJournaliste : Eléonore PléRéalisation sonore : Norma SuzanneHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

04-09
29:06

"Quand la garde tunisienne, elle t'arrête, elle te tabasse..." 1/6

À travers ce documentaire sonore immersif, on explore la situation migratoire de ce pays, devenue intenable ces derniers mois. Mon enquête de terrain aux frontières tunisiennes m'a permis de récolter le témoignage de nombreuses personnes exilées d’origine subsaharienne, qui font face à des épreuves tragiques et des Tunisiens qui veulent à tout prix quitter ce pays. Cette série de podcast apporte également un éclairage sur le contexte politique tunisien, sur les financements européens et sur la liberté de la presse.  Dans ce premier épisode, on découvre le témoignage de Nouroudine, Kamal et Mohammed. Ils viennent du Nigéria, du Cameroun et de sierra léone. Ils nous racontent les violences et les épreuves auxquelles ils font face. en retraçant une partie de leur parcours jusqu'à leur arrivée en Tunisie où tous ne rêvent que d'une chose, construire une vie meilleure en Europe. À Tunis, devant les locaux de l’IOM, l’organisation internationale pour les migrations, je rencontre Nouroudine et Kamal. Ils vivent dans un camp de fortune, dorment dans des tentes dans l’espoir d’obtenir de l’aide de cette organisation.Réalisation : Eléonore PléRéalisation sonore : Norma SuzanneIdentité graphique : Baptiste Cazaubon et Amandine BeghoulProduction : Specto MédiaHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

04-01
21:08

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