Jérôme Prieur est célèbre pour avoir, en compagnie de Gérard Mordillat, conçu et réalisé la série Corpus Christi. Mais il est assi un écrivain reconnu, un homme passionné d’histoire, un paysan de Paris, bref, un homme dont les passions nourrissent le travail et la création. Pour Fréquence Protestante, à l’occasion de la parution de son nouveau livre, « Mon reliquaire, supplément à Corpus Christi » (Fario, 180 p. 19,50 €), Jérôme Prieur retrace un peu de sa vie, beaucoup de son œuvre et de son rapport au monde.
Professeur de droit à l’Université de Strasbourg, Julien Jeanneney compte parmi les nouvelles personnalités du débat public. Inspiré par les événements politiques et les problèmes constitutionnels posés par le blocage auquel est confronté le Président de la République, il publie « Contre la proportionnelle » (Gallimard, collection Tracts, 62 p. 3,90 €) un libelle qui réfute un à un les arguments favorables à l’abandon, total ou partiel, du scrutin majoritaire établi depuis 1958 (et qui ne fut remplacé qu’entre 1985 et 1986). Julien Jeanneney décrit, par le prisme d’une question qui pourrait paraître technique mais qui, grâce à lui, reste vivante et limpide, les enjeux de la crise de confiance que notre pays traverse depuis quelques décennies.
Maître de Conférences à l’Université de Paris-Est Créteil, Pierre-Emmanuel Guigo est historien de la politique. Il vient de publier « Pierre Mauroy, le dernier socialiste » (Passés/Composés, 385 p. 23 €). Pour Fréquence Protestante, ce jeune chercheur dresse le portrait de ce grand élu local et national, que nos concitoyens gagneraient à redécouvrir : trop souvent caricaturé en homme politique archaïque, Pierre Mauroy fut un authentique social-démocrate, aussi attentif à la justice sociale que réaliste sur le terrain des engagements européens de la France.
Le philosophe et historien Marcel Gauchet publie « Le nœud démocratique, aux origines de la crise néolibérale » (Gallimard, 250 p. 20 €) réflexion sur les causes et conséquences des grands bouleversements de notre civilisation depuis cinquante ans.Pour Fréquence Protestante, il explique que le déploiement du néolibéralisme, avant d’être une excroissance du libéralisme économique, est d’abord le résultat d’une profonde transformation du politique. Attentif à ne pas verser dans des anathèmes, ou bien dans une forme subtile de nostalgie, Marcel Gauchet nous explique aussi de quelle manière il a travaillé. Rencontre avec un de nos penseurs les plus dynamiques, exigeants, stimulants.
Théologienne et femme de lettres aujourd’hui reconnue, Marion Muller-Colard est aussi la directrice de la maison d’édition Labor et Fides, qui fête cette année son centième anniversaire –le 19 octobre, un vaste programme se déroulera au Temple de l’Etoile à Paris pour célébrer l’événement.Pour Fréquence Protestante, Marion Muller-Colard évoque son enfance et sa jeunesse, décrit de quelle façon sa foi s’est confortée en elle, comment la théologie s’est affirmée comme une vocation –lors même qu’un parcours universitaire plus traditionnel paraissait lui convenir –enfin la manière dont elle a repris le flambeau d’une maison prestigieuse et protestante.Rencontre avec une personnalité lumineuse dont nos contemporains sont heureux de suivre les élans spirituels et les propositions littéraires.
Jean Mouttapa compte parmi les plus grands éditeurs d’ouvrages consacrés aux religions et à la spiritualité. Pour Fréquence Protestante, cet écrivain généreux, qui donnera prochainement des conférences au centre Loyola (naguère appelé« Centre Sèvres ») dévoile son parcours, les singularités mais encore l’évolution de son métier.
Homme de théâtre, écrivain, Gérald Garutti est aussi un homme d’action, puisqu’il dirige le Centre des Arts de la Parole et qu’à ce titre il fait vivre la culture dans la Cité. Pour Fréquence Protestante, il explique de quelle manière la langue française peut se déployer dans notre monde. A cent lieues d’une conception rabougrie du langage, et cependant rigoureux, Gérald Garutti nous donne à espérer.
Olivier Cotte n’est pas seulement scénariste de bandes dessinées. Historien du cinéma d’animation, écrivain, il vient de publier une remarquable biographie de Walt Disney (Perrin 416 p. 24 €). Pour les auditeurs de Fréquence Protestante, il explique le parcours de cette grande figure du cinéma mondial, évitant l’hagiographie comme le dénigrement. L’occasion de mieux comprendre le parcours d’un inventeur hors-normes.
Et si l’homme de science nous faisait découvrir ses passions parallèles ? Patrick Cabanel nous révèle que son frère et lui ne sont jamais allés au cinéma dans leur enfance, parce que leurs parents ne les emmenaient jamais en ville pour un tel divertissement. Mais passé l’adolescence, notre ami devint cinéphile. Et puis amateur de peinture… Et de théâtre. Avec humour et sincérité, Patrick Cabanel nous parle de la relation qu’il entretient avec toutes les formes d’art – à l’exception de la musique, dont il ne parvient pas à goûter les beautés. Cet ultime rencontre, à la semblance d’une flânerie, vous séduira pas sa bonne humeur.
Patrick Cabanel fut un grand lecteur : Alexandre Dumas, Balzac, Victor Hugo, Zola, toute la grande littérature française lui est devenue familière alors qu’il n’avait pas quinze ans. Notre interlocuteur demeure fidèle à cette passion de jeunesse et nous révèle vers quels ouvrages le porte sa sensibilité. Soucieux de rendre hommage aux romanciers sociologues, il célèbre aussi les écrivains d’histoire : Alain Corbin parmi ses les grands aînés, Patrick Boucheron et Ivan Jablonka parmi ses confrères et amis.
Auteur d’une remarquable biographie de Ferdinand Buisson (éditée chez Labor et Fides), Patrick Cabanel présente les grands principes de l’école fondée par la Troisième République, inspirés, portés, soutenus par les protestants. Dans un même élan, l’historien nous propose une analyse de l’école publique de nos jours.
Question sensible que celle-ci : jadis, tous les Français n’étaient pas catholiques, et tous nos concitoyens ne le sont pas aujourd’hui. L’aspiration centralisatrice des pouvoirs politiques successifs a toujours été démentie par les faits, par les situations. Contre les emballements du présentisme, Patrick Cabanel arpente les siècles avec patience, humour et lucidité.
Patrick Cabanel explique de quelle manière il s’est tourné vers l’histoire du protestantisme. Après avoir voulu se consacrer à l’exode rural, notre invité a pris conscience que le sujet n’était pas assez riche, ne rendait pas compte de l’ampleur de ses désirs. Il s’est alors tourné vers l’histoire du protestantisme, dont il nous trace avec passion les étapes les plus importantes, à la lueur de son nouveau livre, « Le droit de Croire » (Passés/Composés).
Patrick Cabanel accompagne votre été. Cet historien généreux, protestant bien connu, toujours soucieux de conduire une pédagogie rigoureuse autant que joyeuse, vous ouvrira les portes de sa pensée, de son rapport au monde, et vous fera découvrir quelques uns de ses chemins de traverse. Une série de six épisodes à découvrir au fil des semaines, avec un des écrivains d’histoire les plus prolifiques de notre temps. Son dernier ouvrage, « La liberté de croire, la France et ses minorités religieuses » (Passés/Composés, 384 p. 23€) nous servira souvent de guide, mais vous aurez le plaisir de parcourir, au gré des conversations, de multiples épisodes de notre histoire commune, éclairés par un homme éclectique aimant réfléchir à contre-courant des idées reçues. Premier épisode : Les géographies de Patrick Cabanel Patrick Cabanel est né à Alès. Il nous décrit les paysages de son enfance- aussi bien Nîmes que les Cévennes- et la découverte de la vie parisienne quand il devint étudiant préparant l’entrée à l’Ecole Normale Supérieure. Ce sont autant les parfums, les saveurs de la jeunesse que les sentiments de l’entrée dans l’âge adulte qui bercent ce premier épisode.