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Vivons heureux avant la fin du monde
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Vivons heureux avant la fin du monde

Author: ARTE Radio

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Comment s’habiller, échanger, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale et écologique, Delphine Saltel explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Une production ARTE Radio.
30 Episodes
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À quoi sert de running ? Pourquoi se retrouve-t-on chaque week-end en petite foulée à la queue leu leu autour des parcs, tous en leggings et baskets fluos ? Comment peut-on trouver du plaisir à cracher ses poumons ? Que signifie cette lubie généralisée autour de la course à pied ? Le capitalisme postindustriel nous a-t-il transformé en hamsters camés à la dopamine et au gel énergétique ? Prêts à se flinguer les ménisques pour compenser le vide intersidéral de nos existences sédentaires de bons petits soldats du secteur tertiaire ? D’où vient cette obsession masochiste de la performance, du cardiotraining et des chaussures à 200 euros ?   Delphine Saltel consulte différents spécialistes pour repenser sa propre addiction au running, et éclairer notre pratique collective. À la lumière de la paléoanthropologie, de la sociologie et de la philosophie, se dégagent quelques pistes pour renouer avec nos instincts de chasseur-cueilleur, échapper au grand méchant Nike et courir hors des sentiers battus. Avec : - Guillaume Millet : professeur de physiologie de l’exercice à l’université Jean Monnet de Saint-Etienne, auteur d' Ultra-trail : plaisir, performance et santé, Éditions Outdoor-éditions, 2012, Défatiguez-vous., Éditions Marabout, 2024. - Olivier Bessy : professeur au département de géographie et d’aménagement de l’université de Pau, auteur de Courir de 1968 à nos jours, Éditions Cairn, 2022 et Le Grand raid de la Réunion : une folle Diagonale, Éditions Orphie, 2023. - Guillaume Le Blanc : philosophe, écrivain et professeur de philosophie politique et sociale à l’université Paris-Diderot, auteur de Courir, Éditions Flammarion, 2012. - Vicky : fondatrice du club de course à pied féministe Run VNR. - Extrait du spectacle “Madame Foresti” de Florence Foresti  Ressources : - Born to run de Christopher McDougall, publié en 2009, trad. Éditions Guérin, 2012. - Free to run de Pierre Morath, production ARTE France, YUZU Productions, 2015. - Le marathon de Jean-Claude et autres épreuves de fond, Cyrille Martinez, Verticales, 2022 - Courir, de Marathon à Athènes, les ailes aux pieds,  Andrea marcolongo, Gallimard, 2024 - Vidéos de Francis Chaouloff, directeur de recherche à l'INSERM  Merci à Pierre Manil, Cyrille Martinez, Andrea Marcolongo, Marie Morand, Guillaume Lalu, le GANG groupe athéltique de Noisy le grand  Enregistrements : septembre, octobre 24 - Réalisation : Charlie Marcelet - Accompagnement éditorial : Mina Souchon - Illustration : Yasmine Gateau - Production : ARTE Radio
S'épanouir sur le transat ou le canap Pour cet épisode allégé spécial pause estivale, Delphine Saltel retrouve certains des intervenants qu’elle a enregistrés cette année pour qu’ils partagent un conseil, une idée, des pistes de réflexion ou d’activité à pratiquer, quelque chose que l’on puisse expérimenter ou laisser tranquillement infuser avant de redémarrer la vie normale à la rentrée. Anis Rhali est réalisateur et scénariste. Sa chaîne YouTube a des milliers d'abonnés et pour ARTE Radio il a réalisé L’école c’est de la merde. On a aussi pu l'entendre dans l’épisode de Tu t’es vu quand t’as pas bu ? Il raconte comment son enfance de fils unique lui a appris à kiffer la solitude, même en vacances. Julie Neveux est linguiste, maîtresse de conférences à La Sorbonne en linguistique. Elle est l’autrice du Langage de l’amour auquel a été consacré l'épisode Comment parler d'amour. Elle trouve que l’été est une saison idéale pour l’endophasie. Quèsaco l’endophasie ? C’est notre faculté à se parler en silence, dans notre tête. Que disent nos voix intérieures ? Comment se brancher sur sa fréquence mentale ? Zineb Fahsi est professeure de Yoga et autrice d’un essai abrasif sur sa propre discipline Le Yoga, nouvel esprit du capitalisme. Elle est intervenue dans l’épisode Le yoga, c’est de droite ? Elle nous recommande une position que chacun.e peut tenter à son petit niveau, n’importe où. C’est tout simple et avec Zineb Fahsi, ça peut même devenir politique. Alors, fermez les yeux, ouvrez les oreilles, et vivez heureux avant la fin de l’été. Enregistrements : juin-juillet 2024 - Texte, voix, prises de son et montage : Delphine Saltel - Réalisation et mixage : Arnaud Forest - Illustration : Yasmine Gateau - Production : ARTE Radio
Le mythe de l'allumeuse

Le mythe de l'allumeuse

2024-06-2646:233

Le consentement expliqué à ma fille Comment parler de sexe à son ado sans se faire claquer la porte au nez ? Bourrelée d'angoisses maternelles mais incapable d'aborder frontalement la question avec sa fille de 15 ans, Delphine Saltel prend le biais de s’intéresser à un mot. Une injure misogyne qui guette toujours les filles dans les situations de séduction : Allumeuse. La professeure de philosophie Christine van Geen y a consacré un essai entier : « Allumeuse, genèse d’un mythe ». Elle décortique méthodiquement le terme, son étymologie et l’ambiguïté qu’il fait peser sur le désir et le consentement. Qu’est-ce qu’une allumeuse ? Une fille qui veut ou qui ne veut pas ? Que lui reproche-t-on ? De s’offrir ou de se refuser ? En clarifiant les sous-entendus que charrie cette figure féminine, Christine van Geen renverse les étiquettes que l’on a peur d’endosser et les rôles que l’on se sent obligé.e de performer dans les scénarios amoureux. Avant les départs en vacances et en colo, Delphine Saltel propose avec cet épisode une boîte à outils pour bricoler les nouvelles règles du jeu sexuel et déclencher la discussion que l’on se doit tous et toutes d’avoir avec nos enfants sur le consentement. Avec :- Christine van Geen, professeure de philosophie, autrice de « Allumeuse, genèse d’un mythe », Le Seuil, 2024- Irène Théry, sociologue du droit, de la famille et de la vie privée, autrice de « Moi aussi, la nouvelle civilité sexuelle », Le Seuil, 2023- Les récits de Norah et Juliette. Merci à Pauline, Nina et Inès. Enregistrements : mai-juin 2024 - Texte, voix, prises de son et montage : Delphine Saltel - Réalisation et mixage : Arnaud Forest - Stagiaire : Adélaïde Martin - Lecture : Timothée Lerolle - Illustration : Yasmine Gateau - Production : ARTE Radio
Reste dans ta classe !

Reste dans ta classe !

2024-04-2953:262

Quelle école pour nos enfants ? Il y a dix ans, Delphine Saltel avait inscrit ses deux filles à l'école maternelle de son secteur, un quartier du sud de Paris au bord du boulevard périphérique. L’établissement, classé en REP (réseau d'éducation prioritaire), était déserté par les classes moyennes qui préféraient envoyer leurs enfants dans une école privée catholique toute proche. Cette situation tristement banale, avait inspiré le podcast Y'a deux écoles où Delphine Saltel interrogeait ses voisins, des spécialistes et ses propres angoisses. Pourquoi choisit-on une école plutôt qu'une autre ? Que dit la sociologie ? Et que valent nos convictions face au réel ? Depuis, la valse des ministres de l’Éducation nationale n'a cessé de nous remettre sous le nez la crise d’un système scolaire à deux vitesses qui creuse les inégalités. Delphine Saltel retourne voir les parents et les élèves qu’elle avait enregistrés en 2014, leur demande où ils en sont, ce qui a fonctionné ou non dans leur stratégie, comment le choix de l’école a influencé leur mobilité sociale. En croisant leurs expériences et le regard de chercheurs comme Marco Oberti, Laélia Véron ou Karine Abiven, elle essaie de clarifier ce que fabriquent nos angoisses scolaires collectives. Avec :- Fatiha Abram, assistante maternelle et Anas, son fils- Marianne, parent d’élève- Marco Oberti, Professeur des universités en sociologie à Sciences Po et au Centre de Recherche sur les Inégalités Sociales- Karine Abiven et Laélia Véron, maitresses de conférences en stylistique et langue française, autrices de Trahir et venger, paradoxes des récits de transfuge de classe. Extraits :- Discours d’Annie Ernaux pour la réception de son Prix Nobel de Littérature- Pierre Bourdieu (INAthèque)- “La place”, d’Annie Ernaux (1983) Bibliographie :- « Sociologie de l'école », 6ᵉ édition, Marie Duru-Bellat (avec Agnès van Zanten et Géraldine Farges), Armand Colin, collection U, 2022.- « Enseignement privé et ségrégation scolaire. L’enjeu de la diversité socio-territoriale », Marco Oberti, La Vie des idées, 25 avril.  2023.- « Trahir et venger : Paradoxes des récits de transfuges de classe » Karine Abiven et Laélia Véron, Editions La Découverte, 2024.- « Changer : méthode » d’Édouard Louis, Édition du Seuil, 2021.- « Héritocratie », Paul Pasquali, Editions La Découverte, 2021. Enregistrements : mars 2024 - Texte, voix, prises de son et montage : Delphine Saltel - Réalisation et mixage : Thomas Loupias - Assistance éditoriale : Juliette Cordemans - Illustration : Yasmine Gateau - Production : ARTE Radio
Sobriété mode d’emploi Peut-on survivre sans éthanol ? Quand on hérite d’une culture latine qui érige depuis des siècles le vin en boisson totem, symbole de culture et de convivialité, comment arriver à se détendre, à fraterniser, à s’enjailler sans s’imbiber ?Depuis quelques années, le Dry January nous invite à prendre un temps de pause dans nos consommations ordinaires. Un défi collectif qui oblige à reconsidérer nos rituels alcoolisés et à décaper les représentations qui entourent une substance psychotrope, addictogène et cancérigène. Delphine Saltel chronique les hauts et les bas de son mois de janvier sobre, accompagnée du sociologue Nicolas Palierne qui replace nos pratiques dans le grand mouvement de « dénormalisation » de l’alcool. En 50 ans, la consommation annuelle individuelle moyenne est passée de 26 litres d’alcool pur par an à 12 litres. Quelles prises de conscience, quels éclairages historiques peuvent nous aider à renouveler les codes et les imaginaires sociaux qui nous poussent à boire ?Anis Rhali, youtubeur et scénariste, a grandi dans un milieu où l’alcool ne va pas de soi. Il partage joyeusement quelques clés pour mettre en pratique la sobriété sans désespérer. Avec :- Nicolas Palierne, docteur en sociologie, enseignant à l’université de Poitiers- Anis Rhali, scénariste, comédien, youtubeurMerci à Ludovic Gaussot, maître de conférence à l’université de Poitiers et à la cave sans alcool « Le Paon qui boit » Bibliographie :- « Pour une sociologie de l’alcoolisme sous le prisme du genre », thèse soutenue en décembre 2023 à l’EHESS, Nicolas Palierne- « Modération et sobriété : études sur les usages sociaux de l’alcool », Ludovic Gaussot, Éditions L’Harmattan, 2004- « La culture de l’ivresse, essai de phénoménologie historique », Véronique Nahoum Grappe, Éditions Quai Voltaire, 1991- « Boire : Une affaire de sexe et d’âge », ouvrage collectif sous la direction de Marie-Laure Déroff et Thierry Fillaut, Presses de l’EHESP, 2015- « Sans Alcool, 1001 boissons pour un nouvel art de vivre à la française », Augustin Laborde, Maud Catté, Fabien Humbert, Éditions Massin, 2023 Enregistrements :janvier 2024 - Texte, voix, prises de son et montage : Delphine Saltel - Réalisation et mixage : Arnaud Forest - Stagiaire : Juliette Cordemans - Illustration : Raphaëlle Macaron - Production : ARTE Radio
La zone grise de l'alcool Faut-il attendre de planquer des mignonnettes de vodka dans le placard de sa salle de bains pour considérer qu’on a un problème avec l’alcool ? Tout le monde lève le coude, mais personne ne tombe jamais vraiment d’accord sur la définition de l'alcoolisme. Est-ce boire tous les jours ? Boire seul ? Avant 18h ? Chacun y va de sa petite frontière personnelle entre le bon vivant et le pochtron qui doit partir en désintoxication. En se focalisant comme ça sur la déviance des normes sociales, on évite de réfléchir à ce qui se passe avant l’enfer de l’addiction, dans la zone grise de nos consommations ordinaires : cette alcoolisation ambiante et totalement banalisée dans laquelle on trempouille quotidiennement avec notre religion bien franchouillarde de l’apéro, du pot de départ ou du dîner bien arrosé. On vit tellement immergés là-dedans, partout, tout le temps, qu’on ne réfléchit plus à ce que ça nous fait à tous, collectivement. Sans attendre le Dry January pour s’atteler à la réflexion, Delphine Saltel a lu Jour Zéro, le journal de bord que l’autrice Stéphanie Braquehais s’est mise à tenir quand elle a décidé d’arrêter de boire. Au fil des jours de sobriété, elle arrive à s'extirper peu à peu des automatismes de consommation et de la convivialité éthylique pour regarder notre apérocratie en face. Ressources : - « Jour Zéro », Stéphanie Braquehais, Editions L'iconoclaste, 2021. Enregistrements : novembre-décembre 23 - Texte, voix, prises de son et montage : Delphine Saltel - Réalisation et mixage : Annabelle Brouard - Stagiaire : Juliette Cordemans - Illustration : Raphaëlle Macaron - Production : ARTE Radio
Inspiré du podcast de Delphine Saltel Delphine Saltel s'interroge avec humour sur le couple, la famille et la sexualité. Dans ce livre, elle fait appel à des experts, sociologues ou philosophes, pour éclairer ce qu’elle et nous avec, vivons au quotidien.  Une coédition ARTE Éditions / Philosophie Magazine. D’où provient notre modèle conjugal ? Pourquoi est-il en crise ? Comment vivre en famille quand les histoires d’amour durent de moins en moins longtemps ? Qu’attend-on des parents d’aujourd’hui ? Où en sont nos scénarios sexuels ? Comment se dépatouiller avec la monogamie, les modes de garde des enfants, le chéquier du compte commun ?Dans cet ouvrage inspiré du podcast « Vivons heureux avant la fin du monde », produit par ARTE Radio, Delphine Saltel mêle le récit de soi aux rencontres avec des anonymes, des penseurs-ses et des activistes. Tirant des traits d’union entre nos difficultés intimes et l’éclairage des sciences humaines, elle livre un essai tonique, informé et incarné qui repolitise la grande aventure du couple. 19,00€ - 248 pagesAvec l'éclairage des sociologues Eva Illouz, Irène Théry, Céline Bessière, Claude Martin, du philosophe Pierre Zaoui, de l’historienne Bibia Pavard ou de la psychologue Isabelle Roskam. Feuilleter le début du livre. Le podcast Vivons heureux avant la fin du mondeComment s’habiller, échanger, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale et écologique, Delphine Saltel explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Une production ARTE Radio. Enregistrements : septembre 2023 - Texte : Delphine Saltel - Mixage : Samuel Hirsch - Production : ARTE Radio
Les positions du bien-être et de la productivité Dans l’imaginaire occidental, le yoga a été importé d’Inde par des hippies qui refusaient le moule petit-bourgeois : métro, boulot, dodo. Aujourd’hui, Amazon met à disposition de ses employés en entrepôt des cabines baptisées « Amazen » : on peut y méditer, s’étirer et réaligner ses chakras avant de repartir empaqueter les commandes. Chez Google, un programme de méditation est proposé aux employés, il s’intitule “Search inside yourself”. Quoi de mieux qu’une séance en savasana pour se recentrer avant un conf call ? Ou une posture du “guerrier II” pour libérer son potentiel ? Malgré ses côtés gentiment baba cool, le yoga s’est tranquillement intégré au monde de l’entreprise et aux techniques de management. Delphine Saltel interroge Marie Kock et Zineb Fahsi, deux Yogis qui ont chacune enquêté sur la discipline qu’elles pratiquent et enseignent. Comment d’ancestrales sagesses indiennes ont pu être digérées par l’économie de marché ?  En nous incitant à travailler d’abord sur nous-mêmes, le yoga ne risque-t-il pas de devenir une courroie de transmission de l’idéologie libérale ordinaire ? Compter sur la respiration ventrale pour surmonter nos difficultés, n'est-ce pas une manière de les dépolitiser ? Merci à Binge Audio et au centre Sésam de Lyon. Avec :- Zineb Fahsi, enseignante de yoga et autrice de « Le Yoga, nouvel esprit du capitalisme », Éditions Textuel, 2023.- Marie Kock, autrice de « Yoga, une histoire-monde, de Bikram aux Beatles, du LSD à la quête de soi », Éditions La Découverte, 2019.- Jeanne Pouget, professeure de yoga, créatrice du blog Citta Vritti- Victoire Tuaillon, journaliste, pratiquante et enseignante de yoga Ressources :- « Le nouvel esprit du capitalisme », Luc Boltanski, Ève Chiapello, Éditions Gallimard, 1999- « Politiser le bien-être », Camille Teste, Éditions Binge Audio, 2022- Extrait du film l’Inde fantôme, de Louis Malle, 1968 Le podcast Vivons heureux avant la fin du monde est aussi disponible en livre !Delphine Saltel s'interroge avec humour sur le couple, la sexualité et la parentalité. Un essai tonique, informé et incarné qui repolitise nos grands bouleversements intimes. Un livre ARTE Éditions / Philosophie Magazine, disponible en librairie. Enregistrements : septembre-octobre 23 - Texte, voix, prises de son et montage : Delphine Saltel - Réalisation, mixage et musique originale : Arnaud Forest - Illustration : Raphaëlle Macaron - Production : ARTE Radio - Arnaud Forest
Le yoga made in France à la loupe On s’inscrit au Yoga pour aller mieux, dompter le stress qui nous ratatine la cervelle, relaxer ses lombaires, sourire enfin à la vie. Mais bizarrement, il arrive qu’on ne se sente pas si bien que ça, une fois positionné en lotus sur son tapis. Surgit parfois un sentiment de malaise ou une vague impression de ridicule : qu’est-ce qu’on fabrique là en legging à chanter Shiva ou Krishna ? Comment réussir à toucher sa clavicule droite avec son orteil gauche ? Pourquoi s’infliger le gong du bol tibétain ? Est-ce qu’on ne serait pas en pleine carte postale exotico-néo coloniale ? Dans ce premier épisode, Delphine Saltel, tente de prendre position sur le Yoga, en tout cas celui que l’on pratique aujourd’hui dans les studios qui fleurissent en centre-ville. Elle mouille la brassière en prenant un cours de Hatha Yoga, rencontre des Yogis et des enseignants, soulève la question de l’appropriation culturelle et se penche sur l’histoire moderne de cette discipline multimillénaire. Derrière le mythe d’un yoga ancestral pur et authentique, se dégagent des pistes pour distinguer postures et impostures, et trouver une pratique éclairée du “chien tête en bas”. Remerciements à Victoire Tuaillon et au centre Sésam de Lyon. Avec :- Marie Kock, enseignante de Yoga et autrice de Yoga, une histoire-monde - De Bikram aux Beatles, du LSD à la quête de soi, Éditions de la découverte, 2019- Pulan Devii, analyste culturelle- Zineb Fahsi, professeur de Yoga et autrice de Le Yoga, nouvel esprit du capitalisme, Éditions Textuel, 2023 Ressources :- Mark Singleton, Aux origines du Yoga postural moderne, Éditions Almora, 2020- Extrait du film L’Inde fantôme, de Louis Malle, 1968 Le podcast Vivons heureux avant la fin du monde est aussi disponible en livre !Delphine Saltel s'interroge avec humour sur le couple, la sexualité et la parentalité. Un essai tonique, informé et incarné qui repolitise nos grands bouleversements intimes. Un livre ARTE Éditions / Philosophie Magazine, disponible en librairie. Enregistrements : septembre 23 - Texte, voix, prises de son et montage : Delphine Saltel - Réalisation, mixage et musique originale : Arnaud Forest - Illustration : Raphaëlle Macaron - Production : ARTE Radio
Pourquoi il faut prendre soin de nos objets Quelles relations entretenons-nous avec les objets ? Les chaudières, les valises, les tablettes numériques, les parapluies ? Toutes ces choses précieuses ou banales que nous utilisons chaque jour pour nous faciliter la vie, mais auxquelles on accorde peu d’attention. Peut-on continuer à les balancer à la déchèterie dès qu’ils ont la batterie qui flanche, ou une rayure sur la carlingue ? Alors que l’on sait pertinemment que les ressources naturelles nécessaires à leur fabrication s’épuisent ? que les tortues marines nagent au milieu de carcasses de frigos ? Pourquoi sommes-nous si infoutus de les dépanner ? De s’intéresser à ce qui se passe sous leur capot, dans les tréfonds de leurs mécanismes ? Et est-ce qu’un objet nous appartient vraiment si on est incapable de le réparer ? Aux prises avec un lave-vaisselle agonisant, Delphine Saltel consacre un épisode à l'importance de la maintenance de nos objets. Les gestes que l’on est censé déployer pour faire durer les choses, mais que l’on fait si peu ou si mal. Dans une société de consommation obsédée par l’innovation, ça ne passionne pas grand-monde de décrasser le filtre de son aspirateur ou de passer un coup de percarbonate de soude sur les joints de sa salle de bains. Pourtant, Jérôme Denis et David Pontille, deux sociologues rattachés à l’école supérieure des Mines, ont consacré des années d'enquête à cette activité banale et invisible : l’art de faire durer les choses. D’en prendre soin. Ils montrent à quel point c’est une pratique politique et subversive, une autre manière d’être attentif au monde, à sa fragilité et à ce qui nous arrive. Avec :- David Pontille, directeur de recherche au CNRS, co-fondateur d'un programme consacré aux politiques de maintenance et co-auteur de l’ouvrage Le soin des choses. Politiques de maintenance (La Découverte, 2022).- Coralie Barbe, restauratrice du patrimoine spécialisée dans les livres anciens et directrice d’un atelier qui porte son nom.Merci aux chercheurs Jérôme Denis et Julie Madon ainsi qu’à l’association 8connect et le Repair Café du Pré Saint-Gervais qui nous ont accueillis et fait découvrir leur activité. Et merci à Hortense Martin, stagiaire. Vivons heureux avant la fin du mondeComment s’habiller, échanger, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale et écologique, Delphine Saltel explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Une production ARTE Radio. Le podcast Vivons heureux avant la fin du monde est aussi disponible en livre !Delphine Saltel s'interroge avec humour sur le couple, la sexualité et la parentalité. Un essai tonique, informé et incarné qui repolitise nos grands bouleversements intimes. Un livre ARTE Éditions / Philosophie Magazine, disponible en librairie. Enregistrements : mai 23 - Texte, voix, prises de son et montage : Delphine Saltel - Réalisation, mixage et musique originale : Daphné Paysage - Illustration : Raphaëlle Macaron - Production : ARTE Radio - Daphné Paysage
Faut-il canceler Blanche-Neige et bannir T'choupi ? Quand on devient parent, lire une histoire chaque soir à ses enfants fait partie des missions de base. Certains pédiatres disent même que c’est aussi important que de leur donner du lait. Pour les calmer, développer le langage, l’imaginaire, les faire rêver et réfléchir. Mais que faire des histoires glauques ou violentes qu'on nous a racontées mille fois quand on était petits ? La chèvre de Monsieur Seguin qui finit déchiquetée par le loup parce qu’elle n’a pas voulu rester sagement attachée à son piquet. Le Petit Chaperon rouge qui se fait dévorer toute crue parce qu’elle n’a pas écouté sa maman. Ou encore La Petite Fille aux allumettes qui meurt carrément de froid sur le trottoir un soir de Noël. Doit-on transmettre ces récits sous prétexte qu’ils font partie de notre tradition culturelle ? Quels messages subliminaux envoient-ils à nos enfants ?  Ces questions se posent d’autant plus quand on a des filles : a-t-on vraiment envie de perpétuer les injonctions larvées des contes où c’est systématiquement la plus jolie et la plus gentille du royaume qui s’en sort en chopant le prince charmant ? Faut-il réveiller la Belle au bois dormant ? Canceler le petit Chaperon Rouge ? Réécrire une version où Cendrillon chausserait du 42 ? Toutes ces questions de mère angoissée, Delphine Saltel les soumet à la professeure de littérature Jennifer Tamas. Elle est spécialiste des 17ᵉ et 18ᵉ siècle, l’époque des frères Grimm et de Charles Perrault d’où provient une bonne partie des contes et des histoires que l’on raconte encore aujourd’hui aux petits. Elle s’intéresse aux questions de "cancel culture" parce qu’elle enseigne aux États-Unis, dans une université du New Jersey, face à des étudiants qui souvent se méfient des valeurs que véhicule notre passé littéraire. Elle milite pour une relecture attentive de cet héritage, et nous incite à décaper le sens des textes encroûtés sous le vernis des interprétations successives. Exemples à l’appui, elle démontre magistralement que, derrière l’histoire littéraire officielle et les blockbusters de Walt Disney, se cache une foule d'héroïnes et d’autrices oubliées, une sorte de “matrimoine” qu’il est urgent de redécouvrir. Avec Jennifer Tamas, agrégée de Lettres modernes et professeure de Littérature française à Rutgers university (New Jersey).Autrice de « Au NON des femmes, Libérer nos classiques du regard masculin », Seuil, 2022 Lecture : extraits de « La Belle et la bête » de Madame de Villeneuve (1740) lus par Emma Bouvier.  Bibliographie :- « La Belle et la bête », Madame de Villeneuve, 1740- « Finette Cendron », Madame d’Aulnoy, 1698 Vivons heureux avant la fin du mondeComment s’habiller, échanger, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale et écologique, Delphine Saltel explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Une production ARTE Radio. Le podcast Vivons heureux avant la fin du monde est aussi disponible en livre !Delphine Saltel s'interroge avec humour sur le couple, la sexualité et la parentalité. Un essai tonique, informé et incarné qui repolitise nos grands bouleversements intimes. Un livre ARTE Éditions / Philosophie Magazine, disponible en librairie. Enregistrements : mars 23 - Texte, voix, prises de son & montage : Delphine Saltel - Réalisation, mixage & musique originale : Arnaud Forest - Lectures : Emma Bouvier - Illustration : Raphaëlle Macaron - Production : ARTE Radio - Arnaud Forest
La nature n'est pas un joli décor Comment faire du jardin un espace politique ? Soit une manière de mieux comprendre la catastrophe écologique en cours - et d'y résister. Après l’épisode « Vite, un jardin ! » qui sondait la notion de rupture métabolique pour expliquer comment les citadins d’aujourd’hui se retrouvent complètement hors-sol, coupés de la nature et de son fonctionnement, Delphine Saltel part à la recherche de solutions pratiques. Elle part en excursion dans l’Yonne pour découvrir le jardin du pépiniériste-activiste Eric Lenoir. Auteur du « Grand traité du jardin punk », une sorte d’anti-manuel de jardinage, il défend une autre manière de cultiver la terre et de faire pousser des plantes. Dans son jardin, pas de pelouse, de haies de thuya ni de jolies plates-bandes décoratives. Eric Lenoir prend le temps de ne rien faire. Tel le punk à chien posté sur le bitume, il observe et essaie de comprendre ce qui se passe autour de lui. À rebours de l’agitation et des automatismes culturels, il se met à l’écoute du sol, des espèces végétales et animales qui y vivent. Comment les chardons aident le saule marsault à résister au manque d’eau ? Pourquoi tel coléoptère favorise la présence d’un champignon essentiel à la connexion souterraine des racines des feuillus ? Une démonstration de patience punk et d’humilité face à la complexité fabuleuse des écosystèmes. Avec Eric Lenoir pépiniériste et jardinier, auteur du « Grand traité du jardin punk »Et Hervé Brunon, Historien des jardins et du paysage, directeur de recherche au CNRS (Centre André Chastel, Paris). Bibliographie :- Eric Lenoir, « Grand traité du jardin Punk », Éditions Terre Vivante, 2021- Karel Capek, « L’année du jardinier », Éditions de l’Aube, 2021- Hervé Brunon, « L'intime de l'humus », dans Jardins [Catalogue de l’exposition de Paris, Galeries nationales du Grand palais, 2017]- Revue Les carnets du paysage Vivons heureux avant la fin du mondeComment s’habiller, échanger, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale et écologique, Delphine Saltel explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Une production ARTE Radio. Le podcast Vivons heureux avant la fin du monde est aussi disponible en livre !Delphine Saltel s'interroge avec humour sur le couple, la sexualité et la parentalité. Un essai tonique, informé et incarné qui repolitise nos grands bouleversements intimes. Un livre ARTE Éditions / Philosophie Magazine, disponible en librairie. Enregistrements : juillet 22-février 23 - Texte, voix, prises de son & montage : Delphine Saltel - Réalisation & mixage : Solène Moulin - Musiques originales : Solène Moulin, Arnaud Forest - Illustration : Raphaelle Macaron - Production : ARTE Radio - Solène Moulin, Arnaud Forest
Pourquoi le langage trahit nos sentiments amoureux “On était faits pour se rencontrer”, “Tu es la femme de ma vie”, “Je t’aimerai toujours”, “Il faut qu’on parle”…  Dans une histoire de couple, à chaque étape, de la rencontre à la rupture, on a besoin de mots. Pour comprendre ce qui nous arrive, déclarer nos sentiments, se raconter une histoire. Mais si chaque relation amoureuse est unique, le langage, lui, nous est commun. Et il est rempli de figures de styles, de métaphores romantiques, d’expressions figées dont on hérite sans toujours savoir d’où elles viennent ou ce qu’elles signifient exactement. Un peu comme si notre langue maternelle était une maison, dans laquelle on a grandi et qu’on connaît par cœur. Pas besoin de se demander quel placard ouvrir pour trouver le café ou les chaussettes. C’est confortable, familier, mais c’est ce qui fait que la plupart du temps, on ne pense pas entièrement à ce qu’on est en train de dire. Les phrases nous sortent de la bouche de manière automatique. Or, ce qu’on dit influence directement nos histoires d’amour, notre manière de les vivre et ce qui se passe au sein du couple. Il est donc essentiel de réfléchir à ce que les mots d’amour charrient comme signification, leurs sous-entendus, et les malentendus qu’ils produisent. C’est le travail des linguistes. Vivons heureux avant la fin du monde (17) : Comment parler d'amourUn podcast de Delphine Saltel Avec Julie Neveux, maîtresse de conférences en linguistique à Sorbonne université, qui a écrit un essai formidable, « Le Langage de l’amour - De la rencontre à la rupture, comment les mots révèlent nos sentiments » (Grasset, 2022). Elle nous aide à prendre conscience de ce que nous disons vraiment quand nous parlons. À débusquer les pièges cachés dans les plus jolies déclarations, les résidus d’éternité, de monogamie et de romantisme échevelé qui ne correspondent pas forcément à nos besoins, à nos envies et à nos façons d’aimer. Ressources- La Clinique de l’amour de Delphine Saltel dans "Les pieds sur Terre" sur France Culture. - La théorie de la fiction-panier, Ursula K. Le Guin (texte intégral). - « Je suis une fille sans histoire », Alice Zeniter, Éditions L'Arche, 2021. Le podcast Vivons heureux avant la fin du monde est aussi disponible en livre !Delphine Saltel s'interroge avec humour sur le couple, la sexualité et la parentalité. Un essai tonique, informé et incarné qui repolitise nos grands bouleversements intimes. Un livre ARTE Éditions / Philosophie Magazine, disponible en librairie. Enregistrements : novembre 22 - Texte, voix, prises de son & montage : Delphine Saltel - Réalisation & mixage : Arnaud Forest - Illustration : Raphaelle Macaron - Production : ARTE Radio
Vite, un jardin !

Vite, un jardin !

2022-09-2928:42

Tout le monde en rêve, mais que signifie notre désir de jardin ? En ville, le contact avec la nature se cantonne souvent à l’arrosage de ficus en open space ou la contemplation des ronds-points fleuris. On peut s’en accommoder mais à l’heure où les forêts partent en fumée et la biodiversité en capilotade, il est temps de réfléchir à la pauvreté des rapports que nous entretenons avec les arbres, les plantes, les fleurs, et tout ce qui pousse autour de nous. Peut-on espérer être un tant soit peu à la hauteur de l’urgence écologique si on ne sait même pas faire la différence entre un saule et un frêne ? Planter des semis ? Soigner le mildiou ? Bichonner un kiwi ? Après un été passé à regarder la planète en feu, Delphine Saltel entame une série consacrée à nos désirs de jardin et au besoin vital de changer notre relation au monde vivant. Ce seizième épisode de "Vivons heureux avant la fin du monde" débute par un rembobinage historique en compagnie de la géographe Flaminia Paddeu, qui apporte un éclairage historique sur la disparition progressive des jardins en ville, et le fossé qui s’est ainsi creusé entre les citadins et la nature. Qu’est-ce que cela change d’avoir une parcelle de terre près de chez soi et de s’en occuper ? De profiter d'un espace, privé ou collectif, potager ou botanique, pour développer une relation pratique, physique, profonde avec les écosystèmes ? La biologiste Anne-Caroline Prévot débroussaille les allées vers un jardin politique... Avec :Flaminia Paddeu, géographe, maitresse de conférences à l'université Sorbonne Paris Nord et chercheuse au laboratoire PleïadeAnne-Caroline Prévot, biologiste de la conservation, écologue, directrice de recherches au CNRS Bibliographie : Sous les paves la terre, Flaminia Paddeu, Editions Seuil, Collection anthropocène, 2021 La Nature à l’oeil nu, Anne-Caroline Prévot, CNRS Editions, 2022 Merci à Xavier de la Porte  Vivons heureux avant la fin du mondeComment s’habiller, échanger, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale et écologique, Delphine Saltel explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Une production ARTE Radio. Enregistrements : juillet-septembre 22 - Texte, voix, prises de son & montage : Delphine Saltel - Réalisation & mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Arnaud Forest, Samuel Hirsch - Illustration : Raphaelle Macaron - Production : ARTE Radio - Arnaud Forest, Samuel Hirsch
Mince, une injonction !

Mince, une injonction !

2022-07-0638:151

La tyrannie de la minceur et comment s'en débarrasser C’est comme un murmure au fond du cerveau. Des pensées parasites permanentes. Au sujet du ventre (est-ce qu’on va voir mon bourrelet avec ce t-shirt ?), des fesses (pourquoi j’ai repris du gratin dauphinois ?) ou des cuisses (ce petit paréo sera parfait pour cacher ma culotte de cheval). En effet, ça ne vole pas très haut, et on est au courant qu’il y a mieux à faire que de surveiller ses kilos. Mais le fait est que ça nous pourrit la vie, surtout si on est une femme. Les psychologues appellent ça l’anxiété corporelle : une forme de haine de soi chevillée à la cellulite et qui condamne à manger des endives. D’où vient cette tyrannie de la minceur ?  Pourquoi intériorise-t-on si docilement la règle sociale qui fait de la minceur une condition sine qua non de la beauté ? Alors qu’elle rend tout le monde malheureux, et provoque de graves troubles du comportement alimentaire chez 5% des adolescentes ? Et surtout, comment s’en libérer ?  Pour ce dernier épisode avant la plage , Delphine Saltel sonde les méandres de notre rapport au corps et l’obsession contemporaine pour la taille 38. Désespérée de voir sa fille stresser sur son poids à même pas 12 ans et demi, elle part à Poitiers consulter deux chercheurs en psychologie sociale qui étudient les mécanismes de la comparaison sociale, l’exposition passive aux normes de minceur et leur impact sur la psyché féminine.  Elle croise le récit d’Eloïse, une jeune femme fascinée par l’élection de Miss France et touchée par l’anorexie, avec celui de la réalisatrice féministe Ovidie. Une plongée dans le bain culturel qui abreuve nos posts Instagram et nos imaginaires conditionnés. Car il est urgent de dégraisser nos méconnaissances, et de faire fondre les injonctions au summer body Merci à Xavier de La Porte Avec : - Ovidie, autrice et réalisatrice- Armand Chatard, professeur de Psychologie sociale à l’université de Poitiers- Leila Selimbegovic, Maître de conférences à l’Université de Poitiers- Eloïse Références :- Tu n’es pas obligée, Ovidie et Diglee, Editions la ville brûle, 2022- Beauté fatale, Mona Chollet, Editions de la découverte, 2012- L’impact de l’exposition à des images de minceur idéalisée sur l’insatisfaction corporelle chez des jeunes femmes françaises et italiennes, Rachel Rodgers et Henri Chabrol, Elsevier, 2009- The impact of exposure to unrealistically high beauty standards on inhibitory control, Leïla Selimbegovic, Catherine Juneau, Ludovic Ferrand et al., Presses Universitaires de France, 2019- The effect of experimental presentation of thin media images on body satisfaction: a meta-analytic review, Lisa Groesz et al., International journal of eating disorders, 2001 Vivons heureux avant la fin du mondeComment s’habiller, échanger, voyager, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale, écologique et sanitaire, Delphine Saltel (Que sont-ils devenus ?, Y'a deux écoles) explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce nouveau podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Enregistrements : mai-juin 22 - Texte, voix, prises de son : Delphine Saltel - Réalisation et mix : Charlie Marcelet - Illustration : Mathilde Rives - Production : ARTE Radio
Repenser le cocktail freudo-porno-sexo pour changer le scénario Comment continuer à faire l’amour sans se poser de questions quand on est hétéro, mais aussi fan de Virginie Despentes ? Intellectuellement, on peut tout à fait adhérer aux idées féministes qui démontent les pratiques érotiques standard, à base de pénétration et de domination masculine. Mais en pratique, il n’est pas forcément évident de rebooter son répertoire à fantasmes. Peut-on vraiment dégommer les scénarios sexuels incrustés dans notre psyché ? Qu’en faire ? Comment les assumer sans s’aliéner à ce fichu patriarcat ? En proie à ces grandes questions et à un vague sentiment de culpabilité, Delphine Saltel rencontre le philosophe Alexandre Lacroix, homme, cis, hétéro, marié, père de 5 enfants, et philosophe. Dans son dernier livre « Apprendre à faire l’amour » paru aux éditions Allary, il essaie d’interroger la sexualité hétéro standard, à sa manière. En puisant dans sa discipline quelques outils sexologiques originaux, Alexandre Lacroix nous incite à passer au rayon X les scripts sexuels dominants dont nous avons hérité. Car pour revisiter nos automatismes et notre imaginaire érotique, il faut déjà prendre conscience des règles et des conventions sociales auxquels on obéit souvent inconsciemment quand on fait l’amour. Analyser le cocktail freudo-porno-sexo qui nous abreuve, et changer nos habitudes pour espérer modifier le scénario.  Merci à Xavier de la Porte. Bibliographie :- « Apprendre à faire l’amour », Alexandre Lacroix, Allary éditions- « Trois essais sur la théorie sexuelle », Sigmund Freud, 1906- « Human sexual response », William Masters et Virginia Johnson, 1966- « Le rapport Hite », Shere Hite, Robert Laffont, 1977- « Connemara », Nicolas Mathieu, Actes Sud, 2022- « Réinventer l’amour », Mona Cholet, La Découverte, 2021 Vivons heureux avant la fin du mondeComment s’habiller, échanger, voyager, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale, écologique et sanitaire, Delphine Saltel (Que sont-ils devenus ?, Y'a deux écoles) explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce nouveau podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Le podcast Vivons heureux avant la fin du monde est aussi disponible en livre !Delphine Saltel s'interroge avec humour sur le couple, la sexualité et la parentalité. Un essai tonique, informé et incarné qui repolitise nos grands bouleversements intimes. Un livre ARTE Éditions / Philosophie Magazine, disponible en librairie. Enregistrements : avril 2022 - Texte, voix, entretiens, réalisation : Delphine Saltel - Mise en ondes & mix : Anna Buy - Illustration : Mathilde Rives - Production : ARTE Radio
Vivons heureux pendant que d'autres pédalent Depuis la pandémie, les applications de "quick commerce" ont révolutionné les comportements du citadin moyen. La recette miraculeuse ? Commander en trois clics sur son smartphone une barquette de guacamole pour l’apéro ou un pack de lait UHT, et se les faire amener à domicile en quelques minutes par un livreur à vélo. Et ceci tous les jours, de l’aube à minuit, pour un surcoût dérisoire de même pas deux euros. Flink, Cajoo, Gorillas, Getir… Une dizaine de jeunes start-up européennes se disputent, après celui de la livraison des repas, ce nouveau marché des courses d’épicerie disruptées. Leur arme fatale : un réseau de dark stores, des mini-entrepôts disséminés dans les grandes métropoles et qui permettent aux livreurs d’être à proximité des clients. Des siècles de civilisation et d’innovation technique pour ne plus bouger ses fesses du canapé... Que raconte ce business de la paresse ? Sous prétexte de nous simplifier la vie, comment cette économie change-t-elle  le visage de la ville ? Notre rapport aux autres, au travail, au temps ? D'ailleurs, quelle vie mènent ceux qui pédalent toute la journée avec des sacs isothermes sur le dos ? En rencontrant un livreur à vélo sans papiers, des geeks du numérique, et un économiste affûté et pédagogue, Delphine Saltel éclaire ce qui se passe à l’ombre des dark stores et des dark kitchens. Au cœur de nos petits arrangements avec la flemme. Avec :- Hubert Guillaud, rédacteur en chef d’Internet Actu- Abdallah M,  livreur à vélo- Dan Geiselhart, auteur avec Lauren Boudard de « Les Possédés, comment la tech a pris le contrôle de nos vies », Editions Arkhê- Romaric Godin, spécialiste de l’économie à Mediapart, auteur de l’article « L’innovation, potion magique de l’économie française ? Des Trente Glorieuses à nos jours, la grande illusion du progrès » dans le numéro 19 de la Revue du Crieur Merci à Jérôme Pimot, Joseph Confavreux, Xavier de la Porte et Paola Tubaro. Pour aller plus loin : - Antonio Casilli, « En attendant les robots », Seuil- Cédric Durand, « Technoféodalisme, critique de l’économie numérique », Editions La Découverte- Gurvan Kristanadjadja, « Uberisation piège à con », Robert Laffont- Romaric Godin, « La monnaie pourra-t-elle sauver le monde, vers une économie écologique et solidaire », Editions La Découverte,- Le média dirigé par Hubert Guillaud InternetActu s’est arrêté après 21 ans de loyaux services mais tout le contenu, passionnant, reste disponible là. - Le blog d’Hubert Guillaud- La newsletter TechTrash de Dan Geiselhart et Lauren Boudard Vivons heureux avant la fin du mondeComment s’habiller, échanger, voyager, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale, écologique et sanitaire, Delphine Saltel (Que sont-ils devenus ?, Y'a deux écoles) explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce nouveau podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Enregistrements : mars 22 - Texte, voix, entretiens, réalisation : Delphine Saltel - Mise en ondes & mix : Charlie Marcelet - Illustration : Mathilde Rives - Production : ARTE Radio
Rencontre avec l'autrice jeunesse Marie Pavlenko Comment parler à nos enfants de la crise écologique sans leur refiler une angoisse trop lourde à porter ? Le réchauffement planétaire sera vraisemblablement un processus long auquel nos enfants et les enfants de nos enfants devront s'habituer. Qui les forcera à vivre dans les décombres de nos rêves de croissance et de technologie. Comment le leur dire ? Comment leur donner des ressources pour faire face à cette situation ? C'est une question d’éducation, mais aussi de récit, de fiction. Car les histoires qu'on se raconte et que l'on raconte aux autres participent à la prise de conscience écologique et nous poussent à l'action. Pour défricher quelques pistes, Delphine Saltel rencontre l’autrice jeunesse Marie Pavlenko. Elle écrit des albums jeunesse et des romans pour adolescents (science-fiction, fantasy, vie quotidienne). Il y est toujours question de la nature, des animaux, du monde vivant qui nous entoure, mais jamais de manière didactique ou culpabilisante. Elle nous donne ainsi des clés précieuses pour sortir de l’hébétude qui nous saisit face au dernier rapport du GIEC. Le but de cette démarche ? Comprendre ce qui se joue dans l’expérience de la nature, apprécier la capacité des livres à nous reconnecter au monde vivant, et déjouer l’amnésie environnementale et générationnelle qui nous menace.  Vivons heureux avant la fin du monde (12) : Comment parler de l'effondrement avec ses enfants Quelques livres de Marie Pavlenko à lire et à offrir aux adolescents :- « Et le désert disparaîtra », Flammarion- « Un si petit oiseau », Flammarion- « Je suis ton soleil », Flammarion- « Un été avec Albert », Flammarion Quelques liens pour prolonger la réflexion sur l’extinction de l’expérience de nature :- Se mobiliser contre l’extinction d’expérience de nature, Anne-Caroline Prévot, Espaces naturels.- Children’s affiliations with nature: structure, development, and the problem of environmental generational amnesia, Kahn, P.H. In P. H. Kahn & S. R. Kellert (Eds.), Children and nature: psychological, sociocultural, and evolutionary investigations, pp. 93–116. MIT Press.- Biodiversity conservation and the extinction of experience. Miller, J.R.  Trends in Ecol. Evol. 20, 430–434.- Transformation of Experience: Toward a New Relationship with Nature- Ré-ensauvageons la France. Plaidoyer pour une nature sauvage et libre. Stéphane Durand et Gilbert Cochet,  Collection Mondes Sauvages. Enregistrements : janvier 22 - Texte, voix, entretiens et montage : Delphine Saltel - Réalisation et mix : Arnaud Forest - Musique originale : Arnaud Forest - Illustration : Mathilde Rives - Production : ARTE Radio - Musique originale : Arnaud Forest
La séparation (3/3) : ce qu’on ne vous dit jamais sur la garde alternée Le dernier volet de notre trilogie sur la séparation est consacré aux enfants, à ce qui leur arrive quand le duo parental splitte pour de bon et qu’il faut inventer la vie d'après. On n'a pas forcément tous la fantaisie ni les moyens de se construire un "sépartement", un appartement commun mais séparé, comme le font Romane Bohringer et Philippe Rebbot dans leur joli film “L'amour flou” (2018), et dans la série qui a suivi.Alors, Delphine Saltel préfère centrer cet épisode sur le mode de garde encouragé par la loi française depuis 2002 : la “résidence alternée”. La vie découpée en semaines paires ou impaires, les usines à gaz logistiques, les dilemmes éducatifs, et autres tribulations familiales en tous genres que cela entraine. Avant, lors d'une rupture conjugale, les juges aux affaires familiales confiaient la garde à l'un ou l'autre des parents. Dans la très grande majorité des cas, c’était la mère : le père, lui, avait juste un week-end sur deux. Aujourd'hui, on valorise le système plus égalitaire du "une semaine sur deux et la moitié des vacances scolaires", notamment parce qu'il permet aux enfants de garder un lien fort et régulier avec les deux parents. Ça semble mieux pour tout le monde, en tout cas sur le papier. Mais surprise, malgré ce consensus apparent, la résidence alternée n’est pas si répandue que ça. Elle est même minoritaire : d’après les chiffres du dernier recensement de 2020, 12 % seulement des enfants de couples séparés vivent en alternance chez leurs parents. Pourquoi un tel fossé entre le modèle conforme à nos idéaux et nos pratiques réelles ? Et que révèle-t-il ? Il faut aller voir ça de plus près, débusquer ce qui se cache dans les angles morts pour mieux comprendre les défis, les galères et les questions que nous pose cette nouvelle manière de faire famille… Avec :- Emilie Biland, sociologue- Claude Martin, sociologue- Benoit Hachet, sociologue - Irène Théry, sociologue- Reportage dans un centre de médiation familial- Témoignages de Stéphanie D. , mère divorcée et Mathilde G,  qui a vécu en résidence alternée dans son enfance.  Bibliographie :- Gouverner la vie privée : L’encadrement inégalitaire des séparations conjugales en France et au Québec, Emilie Biland, ENS Editions- Une semaine sur deux, Comment les parents séparés se réinventent, Benoît Hachet, Les Arènes- “Etre un bon parent”, une injonction contemporaine, Claude Martin, Presses Ehesp.- Le démariage, Justice et vie privée, Irène Théry, Editions Odile Jacob- Au tribunal des couples, Enquête sur les affaires familiales, Collectif Onze, Editions Odile Jacob Merci aux équipes des centres de médiation Olga Spitzer et à Xavier de la Porte. Le podcast Vivons heureux avant la fin du monde est aussi disponible en livre !Delphine Saltel s'interroge avec humour sur le couple, la sexualité et la parentalité. Un essai tonique, informé et incarné qui repolitise nos grands bouleversements intimes. Un livre ARTE Éditions / Philosophie Magazine, disponible en librairie. Enregistrements : sept-décembre 21, janvier 22 - Texte, voix, entretiens et montage : Delphine Saltel - Réalisation et mix : Anna Buy - Musique originale : Arnaud Forest - Illustration : Mathilde Rives - Production : ARTE Radio - Musique originale : Arnaud Forest
Paye ta séparation

Paye ta séparation

2021-12-1741:00

La séparation (2/3) : L'argent dans le couple est tabou et source d'injustices Le deuxième volet de notre petit "guide de survie en cas de séparation" est consacré à une question sonnante : la guerre économique qui se déclenche à l’heure d’une rupture. Quand on vit en couple, l’argent reste souvent un sujet tabou que l’on a tendance à laisser sous le tapis. On perpétue un idéal romantique où les préoccupations bassement  matérielles entacheraient la pureté des sentiments.  Mais au moment d’une séparation, on a plus tellement les moyens de la jouer grand prince : on doit sauver sa peau et quelques billes pour pouvoir retomber sur ses pieds.  Alors, le désamour vire au conflit armé, et les porte-monnaies en prennent un coup. Pour décrypter la violence des négociations économiques entre ex-amoureux, nous retrouvons la grande sociologue Irène Théry ("la Sociologue et l'ourson") qui nous livre quelques munitions. Tout d’abord, elle nous invite à débusquer les injonctions contradictoires cachées derrière le principe de co-parentalité : quel est le prix du lien que l’on souhaite absolument maintenir avec son ex pour élever les enfants dans une atmosphère à peu près respirable? Si on ne veut pas y laisser trop de plumes,  il est urgent de comprendre comment la conjugalité creuse les inégalités, au sein du couple hétérosexuel en tout cas. Toute une série de mécanismes insidieux planqués dans la vie de tous les jours que décrit magistralement la sociologue Céline Bessière dans "Au Tribunal des couples" et "Le genre du capital", deux ouvrages du collectif Onze. A travers les séances de médiation conjugale où des couples en instance de séparation négocient leur arrangement financier, les conseils avisés d’une gestionnaire de patrimoine ou le récit cash et poignant de Béatrice, une quadragénaire fraîchement divorcée, se dessinent peu à peu nos illusions romantiques et quelques pistes pour conquérir l’équité économique de notre nouvel idéal amoureux. Avec- Irène Théry, sociologue- Céline Bessière, sociologue - Héloïse Bolle, gestionnaire de patrimoine chez Oseille & compagnie- Béatrice M., divorcée - Reportage dans un centre de médiation conjugale Bibliographie : - Le démariage, Justice et Vie privée, Irène Théry, Editions Odile Jacob - Le genre du Capital, Céline Bessière et Sibylle Gollac, Editions La découverte - Au tribunal des couples, Enquête sur les affaires familiales, Collectif Onze, Editions Odile Jacob - Les bons comptes font les bons amants , Héloïse Bolle, Editions Le Cherche Midi Merci aux équipes des centres de médiation Olga Spitzer ; à Julien Simonnot, avocat de la famille ; à Delphine Dhilly. Vivons heureux avant la fin du mondeComment s’habiller, échanger, voyager, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale, écologique et sanitaire, Delphine Saltel (Que sont-ils devenus ?, Y'a deux écoles) explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce nouveau podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Le podcast Vivons heureux avant la fin du monde est aussi disponible en livre !Delphine Saltel s'interroge avec humour sur le couple, la sexualité et la parentalité. Un essai tonique, informé et incarné qui repolitise nos grands bouleversements intimes. Un livre ARTE Éditions / Philosophie Magazine, disponible en librairie. Enregistrements : septembre, novembre 21 - Texte, voix, entretiens et montage : Delphine Saltel - Réalisation et mix : Karen Beun - Musique originale : Arnaud Forest - Illustration : Mathilde Rives - Production : ARTE Radio - Musique originale : Arnaud Forest
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Comments (5)

Mat C

Hyper intéressant, ça répond directement à une sensation de malaise que j'avais vis à vis de la pratique du Yoga que j'ai pu voir. Je trouve le concept d'appropriation culturel super bien illustré, alors que ça restait encore flou jusqu'à présent pour moi.

Dec 22nd
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MC ML

D'ordinaire je me sens concernée par vos chroniques. Mais là, j'ai l'impression que nous n'habitons pas sur la même planète. Et pourtant je ne suis pas si loin. Je pratique le yoga à Massy ou à Orsay. Pas d'encens, pas de bouddhas, pas de brassière. Groupe mixte, plus de diversité à Massy c'est vrai, plus ou moins en chaire, tenues pour être à l'aise. Dans un cas la prof a fait 4 années de formation, mais l'autre est aussi très pro. On sort bien dans son corps et dans sa tête. Venez en banlieue

Dec 3rd
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Rebirth

Un éclairage et une justesse qui font un bien fou.

Jan 15th
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ID19842040

Super podcast qui permet de réfléchir sur différents sujets du quotidien!

Nov 10th
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Sylvie Henon

Excellents épisodes, j'adore !

May 8th
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