Vivre FM - Breakfast in London

De nombreux remerciements aux champions olympiques, à tous les athlètes, aux supporters, aux Anglais, aux amis et partenaires.

 Du bleu, du blanc, du rouge, partout sur l'Image des Jeux aujourd'hui ! Pour une fois, le photographe a choisi de tourner le dos aux champions... Pour les curieux, sur la photo, nous sommes au tir sportif. Mais, c'est le public que l'on voit. Et sont réunis ici, les plus fervents supporters de l'équipe de France paralympique.Il y a ce jeune couple à droite, enveloppé dans des drapeaux tricolores. La demoiselle regarde vers le haut, la bouche grande ouverte d'admiration. Il y a ces deux petites filles, en plein centre, aux cheveux blonds comme les blés, qui portent le maillot de l'équipe de France et dont les deux joues et le front sont maquillés aux trois couleurs nationales. Et puis, il y a cette dame, plus à gauche, tout de noir vêtue et aux cheveux, comment dire... particuliers.  Nous ne sommes pas en train de critiquer sa coiffure, ni même son coiffeur, car elle porte une perruque, frisée, avec du bleu, du blanc et du rouge, encore une fois !D'autres supporters soutiennent la France de façon plus discrète et il faut avoir l'oeil plus attentif pour les identifier : sous gilet beige, un papi porte une chemise à carreaux, aux trois couleurs : son col le trahit. Presqu' à gauche, un autre porte une casquette à trois bandes que l'on voit uniquement par transparence.En tout cas, ils vibrent tous ensemble nos supporters, quand ce jour-là, la France remporte la médaille d'or. Ils ont chanté la Marseillaise aussi, à l'Olympic stadium, pour Assia El'Hannouni, pour Marie-Amélie Le Fur... Ils ont fait du bruit avec les mains et les pieds pour Charles Rozoy et Elodie Lorandi. Ils ont été faire play face aux défaites, admiratifs des Britanniques, toujours prêts à parcourir les kilomètres qui séparent les diffrents sites olympiques. Heureusement, sous un soleil radieux.Cet instantané des jeux les représentent bien ; bravo à tous les supporters !

Que d'émotion tout au long de ces Jeux. De nombreuses médailles françaises, notamment chez les athlètes féminines, l'équipe de France de cécifoot en finale diffusée sur France Télévisions, même si l'engouement pour les Paralympiques n'est pas aussi fort qu'à Londres, on a l'impression que l'intérêt du public français a été crescendo.  Nos athlètes français progressent et se font connaître, leurs exploits sont reconnus. Que de chemin parcourru depuis Pékin, en 2008. Tant de chemin, on l'espère, pas pour rien. Le handisport se fera-t-il oublier jusqu'à Rio, en 2016 ?Quatre années. Quatre années pour organiser des Jeux encore plus gigantesques - ça, ça regarde les Brésiliens - et quatre années pour faire progresser nos champions, les porter, les soutenir. Quatre années dans le secret des gymnases et des stades de France ou quatre années pour entretenir la passion toute nouvelle du public pour le handisport et le sport adapté ? Que va-t-il se passer d'ici 2016 et les Jeux de Rio au Brésil ? Nous avons posé la question à Jean-Paul Moreau, le chef de mission Londres 2012 pour la France.Et le prochain rendez-vous Paralympique sera peut-être l'occasion de susciter des vocations, de trouver de nouveaux sportifs, ce sont les Jeux d'hiver, en Russie, à Sochi.Les Jeux paralympiques d'hiver à Sochi en 2014, les Jeux paralympiques d'été à Rio en 2016, y serez-vous ? Pour une fois, ce n'est pas une question qui fâche : nous, nous y serons !

Dernière journée de compétitions aujourd'hui aux Jeux paralympiques de Londres, et place au marathon, la discipline reine des Jeux. Le marathon handisport, comment ça marche ? Hadrien Perraud

Le Crédit Coopératif, c'est 120 ans de banque coopérative, et une vocation : favoriser le développement d’une économie à forte plus-value sociale. Le Crédit Coopératif a des clientèles d‘élection : associations, organismes d’intérêt général, mutuelles, fondations, coopératives et PME-PMI groupées, entreprises sociales, entreprises socialement responsables et des particuliers qui en sont proches. Ils veulent agir pour une société où l’homme et son environnement priment sur le capital.  La Fondation Crédit Coopératif soutient le sport valide, le handisport et le sport adapté. Son Président, Jean-Claude Detilleux, répond aux questions de Vincent Lochmann.

Malakoff Mederic, avec la Fédération française handisport, est à l'origine du "Club des supporters Handisport", une page Facebook suivie avec ferveur (123 408 fans). Nantenin Keita, médaillée de bronze au 100m (athlétisme) est une employée de l'entreprise.

Les vélos ont pris la direction de la campagne anglaise depuis mercredi et, aujourd'hui, ce sont les finales. Le cyclisme aux Jeux paralympiques comment ça marche ? Hadrien Perraud

Il est en pleine course, Pierre Fairbank, le français. Seulement 200mètres à parcourir sur l'Olympic Stadium avec son fauteuil de course, on comprend que l'effort musculaire est intense.Il suffit de voir la largeur de ses bras, de ses épaules et ses mains comme scélées l'espace d'un instant sur les deux petits cercles noirs intérieurs de ses roues inclinéees qui lui permettent d'avancer.  Il les tient à 11 heures, c'est-à-dire juste un peu plus loin que le point le plus haut de la roue pour un maximum d'efficacité. Ses jambes sont pliées vers l'arrière, on ne les voit pas et sa tête est penchée vers le bas pour accompagner le mouvement.Le fauteuil comporte une troisième roue à l'avant, loin devant d'ailleurs, c'est cette petite roue qui franchit en premier la ligne d'arrivée et qui arrête le laser du chronomètre. Une structure unique en aluminium, légère, 7 à 10kilos tout de même, pleine de technologies réglées sur mesure, mais une structure fragile. Un des athlètes de l'équipe de France a vu son fauteuil exploser en mille morceaux dans le stade d'entraînement hier matin.De chaque côté de lui, les maîtres de la discipline. A sa gauche, le Brésilien Fernandes Ariosvaldo SILVA en vert et bleu regarde franchement vers l'avant  et file vers la médaille d'argent qu'il obtiendra. Et à sa droite, c'est le champion olympique, le chinois Shiran YU, tout de rouge vêtu qui file à toute allure vers la victoire.Mais Pierre Fairbank est venu de très loin, de Nouméa où il habite, et compte faire rouler son fauteuil dans plusieurs autres disciplines, ici à l'Olympic Stadium : le 200m, un véritable sprint, le 400m, où il faut faire preuve de plus d'endurance, et le relais 4X400m avec ses co-équipiers nationaux.Enfin, c'est avec un autre fauteuil, probablement plus solide et aux roues plus larges que Pierre Fairbank prendra le départ du marathon demain, avec 3 autres athlètes français : Denis Lemeunier, Julien Casoli et Alain Fuss. 42km195, sous le soleil on l'espère et avec des milliers de fauteuil. Une publicité humouristique alerte déjà les londoniens dans le métro sur les risques de la journée de demain. Attention à ne pas se faire renverser et place à l'exploit !

L'équipe de France paralympique compte 163 sportifs, et pas 164 comme prévu initialement. Le nageur français Hayri Simsek a été contrôlé positif à un diurétique en juin et donc exclu des Jeux de Londres. Le dopage est-il répandu chez les sportifs paralympiques ?Tout dépend des tests effectués, qui, de fait, peuvent décourager les fraudeurs. Nous avons demandé à Bruno Genevois, le président de l'Agence française de lutte contre le dopage si le dispositif de lutte anti-dopage était le même pour les jeux olympiques et paralympiques.Même dispositif du point de vue qualitatif, mais pas quantitatif. Les organisateurs des Jeux reconnaissent qu'il est impossible de contrôler tous les sportifs, en raison du nombre important de podium (500 contre 300 aux JO valides), soit 1500 médaillés d'or, argent ou bronze. Jose Antonio Pascual, le responsable de la lutte antidopage du Comité international paralympique a expliqué, en conférence de presse, qu'au moins un médaillé par podium serait contrôlé : 25% de tests supplémentaires par rapport à Pékin.

L'image est violente. Riadh Sallem, l'attaquant de l'équipe de France de rugby fauteuil est renversé, couché sur son bras gauche et son fauteuil roulant est retourné, les roues vers le haut. Image brutale donc, mais banale pour ce sport, si l'on en croit les bosses sur le métal du fauteuil de Ryadh. Les joueurs n'hésitent jamais à se bloquer, se foncer dessus, se renverser les uns les autres, alors mieux vaut avoir un matériel solide ! Le fauteuil comprend donc un cadre rigide à 4 roues avec une double roulette anti-bascule obligatoire et un double pare-choc spécifique au rugby. Celui-ci est un fauteuil défensif. Riadh Sallem est couché donc, mais pas dans l'herbe. Le rugby fauteuil se pratique en salle, sur un terrain de basket-ball et avec un ballon de volley-ball. Un sport complet, en somme.Face à Riadh et ses trois co-équipiers , quatre joueurs japonais n'ont pas fini d'en découdre. Un seul est visible sur la photo. Il porte un tee-shirt blanc, une barbiche, son fauteuil est d'un noir profond... comme son regard. On n'ira pas jusqu'à dire qu'il se réjouit de voir le Français en mauvaise posture, mais pas loin ! L'affrontement en rugby est aussi psychologique...Les bras de Riadh sont entourés de bandages, preuve que ce joueur atypique, né en Tunisie, est habitué à prendre des coups. Et le chemin est encore long, puisque le rugby fauteuil ne faisait que débuter hier. Il s'agit des qualifications et le fauteuil renversé du joueur tricolore est à l'image de ce premier match de qualification, puisque le Japon a battu la France.  Vite redréssée, l'équipe a affronté le Royaume-Uni, le pays organisateur, et ses milliers de supporters. Les résultats du match sur vivrefm.com.

L'anglais, ce n'est pas si difficile que ça, président, par exemple, ça se dit président. Et accessibilité ? Accesibility ! Leçon d'anglais n°9 ! Vincent Lochmann.

Ils viennent de Bourgoin Jallieu, de Toulouse ou de Clermont Ferrand, les rygbymen de l'équipe de France jouent leur qualification à Londres, aujourd'hui. Le rugby en fauteuil, comment ça marche ? Hadrien Perraud

Les Jeux paralympisques souffrent d'un manque de médiatisation. On en a beaucoup parlé, certains, comme les Anglais de Channel 4, font beaucoup mieux que France télévisions. Mais au lieu d'accuser les médias de manquer de courage, essayons de nous mettre à la place d'un public qui découvre pour la première fois le handisport. Est-il à même d'apprécier complètement les images qu'il voit sans zapper ou le paralympisme n'est-il pas assez spectaculaire ?Plusieurs réponses possible à cette question qui n'est qu'une hypothèse, question que nous avons posée à Jean Minier, le directeur technique national de la Fédération Française Handisport.D'abord, les très nombreuses catégories rendent-elle les sports paralympiques trop difficiles à comprendre ?Deuxième hypothèse, c'est le handicap qui fait peur. Le public est amené à voir, dans les stades ou à la télévision, des fauteuils roulants, des sportifs aveugles ou amputés et les Français ne seraient pas préparés à suivre des athlètes handicapés.Enfin côté performances pures, le handisport n'est-il pas un spectacle du même niveau que le sport valide. Pour Jean Minier, le directeur technique national de la FFH, cela dépend de la façon dont on le regarde. 

Elodie Lorandi a remporté mercredi la médaille d'or sur le 400m nage libre (catS10). C'est sa 3ème médaille à Londres. Retour sur le parcours de la sportive.