Vlan!

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Auteur: Gregory Pouy

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Etre serein dans une société en mouvement: écologie, géopolitique, développement personnel, sexualité... Tous les mardis, on parle avec des chercheurs et chercheuses (sociologues, psychologues, anthropologues, historiens, scientifique) pour vous aider à mieux comprendre où nous allons.

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486 Episodes
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Anne Ghesquière est entrepreneure, autrice, et fondatrice du podcast Métamorphose. Dans cet épisode, nous plongeons ensemble dans les profondeurs de la psyché humaine pour questionner notre capacité à changer.Nous sommes très proche avec Anne et cet épisode était une pépite, voici donc un petit extrait de notre conversation.J’ai interrogé Anne sur ce que signifie véritablement "changer" : est-ce que l’on évolue ou est-ce que notre essence reste la même, malgré les années, les épreuves, les prises de conscience ? Ensemble, nous avons évoqué l’idée que parfois, il ne s’agit pas tant de changer que d’accepter qui l’on est. Anne partage des réflexions personnelles puissantes sur l’acceptation de soi, la résilience, et cette part de folie créative qui sommeille en chacun de nous.Dans cet échange intimiste, on parle aussi de liberté, de destin, et de cette danse mystérieuse entre ce que nous sommes, ce que nous croyons devoir être, et ce que nous choisissons de devenir.Citations marquantes"Est-ce qu'on change vraiment, ou est-ce qu'on apprend simplement à mieux se connaître ?""La résilience n’est pas possible pour tout le monde, et c’est OK.""Ce n’est pas que j’ai changé, c’est que je retiens davantage.""Notre vie est une œuvre — comment la créer à notre image ?""Et si ce que l’on prend pour de la folie était simplement une forme d’art inexprimée ?"Questions posées dans l’interviewEst-ce que tu crois que les gens changent vraiment ?Que veut dire « changer » selon toi ?Est-ce qu’on peut évoluer sans changer fondamentalement ?Que penses-tu de l’idée que l’humain est « un peu fou » par essence ?Est-ce que la résilience est accessible à tous ?Est-ce qu’on est vraiment libre ?Comment fais-tu pour reconnaître tes anciens schémas ?As-tu appris à dire non ?Quelle est ta vision du destin versus le libre arbitre ?Comment faire pour exprimer notre part créative refoulée ? Suggestion d'épisode à écouter : #295 Les étapes de la rencontre avec soi avec Anne Ghesquière (https://audmns.com/FBVhPXW)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Retrouvez l'ensemble des épisodes du podcast Points de Suspensions ici#5 - Le talent est-il une fiction ? Dans l'imaginaire collectif le talent est souvent perçu comme un don ou comme le fruit du mérite, du travail individuel. Pourtant, le talent comme capacité innée ne repose sur aucune réalité scientifique !Dans cet épisode, Léa Lejeune reçoit Samah Karaki, neuroscientifique et autrice de l’essai Le talent est une fiction (2023), qui nous invite à repenser le modèle contemporain du succès et met à jour les facteurs sociaux, culturels ou individuels qui permettent de développer des compétences hors du commun.Pour aller plus loin sur ce sujet, Mélanie Murciano, journaliste chez Usbek & Rica interroge notre quête permanente de modèles de réussite, ces légendes sportives ou ces génies créatifs qui nous inspirent tant. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Olivier, Marpeau est gynécologue de profession et créateur du compte Instagram « Mon Gynéco » avec plus de 1 million de followers.Avoir 2 hommes qui parlent de la santé des femmes et plus spécifiquement de la santé gynécologique, ca peut paraître étrange et pourtant je suis convaincu que les hommes devraient s'en soucier beaucoup plus.J'ai posé l'intégralité des questions que j'ai reçue suite à une story Instagram anodine - pourtant j'ai eu des centaines de questions!Avec Olivier, j’ai eu une conversation à la fois fluide, engagée et incroyablement nécessaire. Depuis plusieurs années, Olivier s’est donné pour mission de rendre la santé gynécologique plus accessible, plus compréhensible, et surtout moins taboue. Ce qui m’a particulièrement frappé chez lui, c’est son désir sincère de remettre du dialogue et de la pédagogie là où, souvent, il n’y a que silences et gêne.Dans cet épisode, nous avons parlé de ce que signifie être un homme dans un domaine encore très genré, et de ce que cela change dans l’écoute et la relation aux patientes. J’ai voulu comprendre avec lui pourquoi tant de femmes vivent avec des douleurs que l’on considère à tort comme normales, pourquoi certains gestes médicaux comme la pose de stérilet se font encore sans anesthésie, et comment l’endométriose peut rester invisible pendant des années.Nous avons aussi abordé la question de la contraception, de la fertilité, et de la congélation d’ovocytes, sujets qui soulèvent souvent plus de peurs que d’informations. J’ai questionné Olivier sur les limites du discours médical, sur les responsabilités qu’on fait peser (toujours) sur les femmes, et sur ce qu’il faudrait changer, concrètement, dans l’éducation à la santé.Ce qui ressort de cet échange, c’est qu’on ne peut plus se permettre d’ignorer la complexité des corps féminins, ni de continuer à invisibiliser leur souffrance. Et pour cela, il faut écouter, expliquer, transmettre. Olivier le fait avec douceur, rigueur et une vraie volonté de faire avancer les choses. C’est une conversation qui, je l’espère, fera bouger les lignes — et les consciences.`Citations marquantes« Les hommes n'ont aucune idée de ce que vivent les femmes au quotidien. »« Ce n’est pas en cachant les choses qu’on rassure les femmes, c’est en leur expliquant. »« On pose un stérilet sans anesthésie. Pourquoi ? Parce que la douleur des femmes est encore invisible. »« Beaucoup de femmes vivent avec des douleurs qu’on leur a dit normales... mais qui ne le sont pas. »« On devrait enseigner la fertilité à tous, pas seulement quand il est presque trop tard. »Questions structurées posées dans l’interviewPourquoi as-tu voulu créer le compte “Mon Gynéco” ?Qu’est-ce qui t’a le plus surpris en tant que gynécologue sur la santé des femmes ?Pourquoi les hommes sont-ils si peu informés ?Quels sont les tabous encore présents en gynécologie ?Comment expliquer qu’on pose un stérilet sans anesthésie ?Quelle est ta vision de l’éducation à la fertilité ?Pourquoi tant de femmes souffrent sans diagnostic pendant des années ?Que penses-tu du discours médical sur la contraception ?Quels sont les risques ou les réalités de la congélation d’ovocytes ?Que souhaiterais-tu dire à toutes les femmes qui hésitent à consulter ?Timestamps clés00:00 – Introduction de l’épisode et présentation d’Olivier04:12 – Pourquoi les hommes doivent comprendre la santé gynéco09:30 – La douleur féminine : une question négligée15:40 – Le tabou autour du stérilet et de la contraception22:05 – L’endométriose : symptômes, délais, souffrance invisible29:10 – La congélation d’ovocytes : explications claires et sans langue de bois34:45 – L’éducation sexuelle : un levier pour l’autonomie41:00 – Les consultations gynéco : ce qu’il faut vraiment savoir46:20 – Message d’Olivier pour les femmes (et les hommes) Suggestion d'autres épisodes à écouter : #347 La gynécologie sans tabou avec Olivier Marpeau (Mongyneco) -partie 1 (https://audmns.com/tjfnTeq) #308 Libérer la parole sur la santé des femmes avec André Ulmann (https://audmns.com/hAQtMJz) #297 Briser les tabous autour de la ménopause avec Davina Mc Call (https://audmns.com/wpkwLZi)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Olivier, Marpeau est gynécologue de profession et créateur du compte Instagram « Mon Gynéco » avec plus de 1 million de followers.Avoir 2 hommes qui parle de la santé des femmes et plus spécifiquement de la santé gynécologique, ca peut paraître étrange et pourtant je suis convaincu que les hommes devraient s'en soucier beaucoup plus.J'ai posé l'intégralité des questions que j'ai reçu suite à une story Instagram anodine - pourtant j'ai eu des centaines de questions!Avec Olivier, j’ai eu une conversation à la fois fluide, engagée et incroyablement nécessaire. Depuis plusieurs années, Olivier s’est donné pour mission de rendre la santé gynécologique plus accessible, plus compréhensible, et surtout moins taboue. Ce qui m’a particulièrement frappé chez lui, c’est son désir sincère de remettre du dialogue et de la pédagogie là où, souvent, il n’y a que silences et gêne.Dans cet épisode, nous avons parlé de ce que signifie être un homme dans un domaine encore très genré, et de ce que cela change dans l’écoute et la relation aux patientes. J’ai voulu comprendre avec lui pourquoi tant de femmes vivent avec des douleurs que l’on considère à tort comme normales, pourquoi certains gestes médicaux comme la pose de stérilet se font encore sans anesthésie, et comment l’endométriose peut rester invisible pendant des années.Nous avons aussi abordé la question de la contraception, de la fertilité, et de la congélation d’ovocytes, sujets qui soulèvent souvent plus de peurs que d’informations. J’ai questionné Olivier sur les limites du discours médical, sur les responsabilités qu’on fait peser (toujours) sur les femmes, et sur ce qu’il faudrait changer, concrètement, dans l’éducation à la santé.Ce qui ressort de cet échange, c’est qu’on ne peut plus se permettre d’ignorer la complexité des corps féminins, ni de continuer à invisibiliser leur souffrance. Et pour cela, il faut écouter, expliquer, transmettre. Olivier le fait avec douceur, rigueur et une vraie volonté de faire avancer les choses. C’est une conversation qui, je l’espère, fera bouger les lignes — et les consciences.`Citations marquantes« Les hommes n'ont aucune idée de ce que vivent les femmes au quotidien. »« Ce n’est pas en cachant les choses qu’on rassure les femmes, c’est en leur expliquant. »« On pose un stérilet sans anesthésie. Pourquoi ? Parce que la douleur des femmes est encore invisible. »« Beaucoup de femmes vivent avec des douleurs qu’on leur a dit normales... mais qui ne le sont pas. »« On devrait enseigner la fertilité à tous, pas seulement quand il est presque trop tard. »Questions structurées posées dans l’interviewPourquoi as-tu voulu créer le compte “Mon Gynéco” ?Qu’est-ce qui t’a le plus surpris en tant que gynécologue sur la santé des femmes ?Pourquoi les hommes sont-ils si peu informés ?Quels sont les tabous encore présents en gynécologie ?Comment expliquer qu’on pose un stérilet sans anesthésie ?Quelle est ta vision de l’éducation à la fertilité ?Pourquoi tant de femmes souffrent sans diagnostic pendant des années ?Que penses-tu du discours médical sur la contraception ?Quels sont les risques ou les réalités de la congélation d’ovocytes ?Que souhaiterais-tu dire à toutes les femmes qui hésitent à consulter ?Timestamps clés00:00 – Introduction de l’épisode et présentation d’Olivier04:12 – Pourquoi les hommes doivent comprendre la santé gynéco09:30 – La douleur féminine : une question négligée15:40 – Le tabou autour du stérilet et de la contraception22:05 – L’endométriose : symptômes, délais, souffrance invisible29:10 – La congélation d’ovocytes : explications claires et sans langue de bois34:45 – L’éducation sexuelle : un levier pour l’autonomie41:00 – Les consultations gynéco : ce qu’il faut vraiment savoir46:20 – Message d’Olivier pour les femmes (et les hommes) Suggestion d'autres épisodes à écouter : #297 Briser les tabous autour de la ménopause avec Davina Mc Call (https://audmns.com/wpkwLZi) #308 Libérer la parole sur la santé des femmes avec André Ulmann (https://audmns.com/hAQtMJz) #189 Les psychédéliques pour améliorer votre santé mentale? Avec Françoise Bourzat (https://audmns.com/tgOZoDG)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Cet épisode est tiré de ma newsletter, pour vous abonner c'est ici!!!Comme je vous. le dis je vous remercie mille fois pour me suivre dans cette aventure de Vlan!J'adore mon célibat actuel, cette liberté exquise de décider de mon emploi du temps sans compromis.Et pourtant, je suis un incorrigible romantique !Ce paradoxe délicieux me constitue et colore ma vie de nuances fascinantes.Cette dualité n'est sans doute pas étrangère à mon histoire familiale.J'ai grandi avec des parents qui se sont rencontrés jeunes, ont eu des enfants à 24 et 26 ans et sont restés ensemble jusqu'à la fin malgré les tumultes de la vie – chose de plus en plus rare, j'ai l'impression.Ils ont incarné devant moi la possibilité d'un amour durable, même si le chemin n'était pas toujours facile.N'est-ce pas incroyable que nous puissions simultanément chérir notre indépendance et rêver de construire à deux ?L'amour reste cette aventure extraordinaire qui transcende les époques.Au 18ème siècle, Benjamin Franklin déclarait qu'un "homme sans femme n'est rien d'autre qu'un demi-homme" (on était moins subtil à l'époque...d’autant moins quand on sait que les femmes célibataires étaient, elles, brûlées vivent pour sorcellerie), et aujourd'hui encore, malgré toutes nos avancées, le couple demeure cette quête collective qui nous anime presque tous.Qu'y a-t-il de si captivant dans cette danse à deux ? Pourquoi continuons-nous à nous lancer dans cette entreprise hasardeuse, malgré les cicatrices et les déceptions ?Peut-être parce que l'amour, dans ses plus beaux moments, nous offre cette alchimie rare entre sécurité et aventure, entre connaissance profonde et éternelle découverte.J'ai connu des histoires d'amour intenses - dont une qui m'a conduit à imprimer un livre de 400 pages de nos échanges et à déménager à New York !Ces expériences m'ont transformé, enrichi, parfois blessé, mais jamais je n'ai regretté de m'être lancé et de vivre pleinement les choses (c’est ce que me disais ma psy).Chaque relation a ajouté une couche de compréhension à ma carte du monde émotionnel.À travers cette newsletter, je vous invite à explorer avec moi les mystères et les joies de l'amour moderne, ses défis et ses trésors cachés.Je partagerai mes découvertes (j’ai beaucoup cherché), mes erreurs (nombreuses !) et les pépites de sagesse glanées en chemin.Car si j'ai renoncé au mythe paralysant de l'âme sœur, je n'ai certainement pas abandonné la quête d'un amour authentique et vibrant.Comme l'écriture elle-même, l'amour nous enseigne ce que nous ne savions pas connaître sur nous-mêmes. Embarquons ensemble dans cette exploration joyeuse !Mon parcours amoureux : des cicatrices comme boussoleMa première histoire d'amour a duré sept ans. Je l'ai rencontrée dès les premières semaines d'école de commerce, nous nous sommes fiancés, le mariage était planifié. Vingt ans plus tard, nous sommes toujours proches, mais cette relation était fondamentalement dysfonctionnelle — principalement à cause de moi, je dois l'admettre.J'avais endossé la cape du sauveur pour surmonter ma timidité. Mon besoin d'appartenance était si intense et elle incarnait tout ce que je n'étais pas.C'était profondément injuste pour elle mais j’y reviendrais.J'ignorais alors mes propres besoins, mes névroses, mon style d'attachement.Elle est devenue malveillante malgré elle, et cette histoire était condamnée dès le départ.Ma deuxième relation significative m'a conduit chez un psychologue, perdu que j'étais. Sans doute l'une des décisions les plus sages de ma vie. C'est aussi à cette période que j'ai commencé à consulter des voyantes, cherchant désespérément des réponses que je ne trouvais pas en moi.Puis est venue LA relation passionnelle de ma vie.Une relation tellement intense qu’elle est difficile à expliquer.Pour vous donner une idée: j'ai compilé les trois premiers mois de nos échanges dans un livre de 400 pages imprimé en deux exemplaires (un pour elle et l’autre pour moi), et j'ai déménagé à New York pour elle.Cette femme réputée pour son légendaire self-control ne maîtrisait plus rien non plus.Certains parleraient d'âme sœur ou de flamme jumelle — j'ai cherché toutes les explications possibles. Après quatre ans d'une intensité intacte, elle est partie sans un mot d'explication.Huit ans ont passé, et il m'en a fallu 6 pour m'en remettre. Je le dis ici car dans cette société ou tout va de plus en plus vite parfois on n’accepte plus chez les autres mais aussi chez soi même que certains processus prennent du temps.Quoiqu’il en soit cette rupture m'a transformé.Comme me l'a fait remarquer un ami, peu d'hommes parlent ouvertement de leurs blessures amoureuses. Je n'avais pas le choix — cette histoire m'a bouleversé dans ma chair.Je crois que c’est important d’en parler et c’est la raison pour laquelle j’ai accepté l’invitation d’Anne du podcast Métamorphose à l’époque.C’est essentiel de montrer la vulnérabilité sans faux semblant et que les hommes ne sont évidemment pas insensibles aux ruptures. J’espère que cela aura permis à d’autres hommes de se connecter avec eux même.Et puis, je suis heureux d’avoir fait un kinsugi de cette rupture en co-créant un kit de secours pour cœur brisés.Durant ces six années de deuil, j'ai sabordé des relations avec des femmes extraordinaires, les comparant inévitablement à elle. J'ai finalement réussi à briser ce lien toxique grâce à un travail acharné avec psychologues, énergéticiens, voyantes, astrologues, constellations familiales, et même l'ayahuasca. J'ai tout essayé pour m'en libérer.J'ai su que j'étais guéri quand je suis retombé amoureux. Même si cette nouvelle histoire fut brève pour d'autres raisons, elle a confirmé ma guérison. Aujourd'hui, je reste ouvert à construire quelque chose avec quelqu'un, mais ce n'est pas simple.Les raisons de cette difficulté sont précisément l'objet de cette newsletter et je vous livre ce qui selon moi cloche en 5 grands points !Raison #1 : Nous sommes des idéalistes irréalistes par essenceNous avons grandi bercés par des mythes grecs(ne les sous-estimons pas, ils sont centraux), des histoires comme celle de Roméo et Juliette, des contes pour enfants ou encore des films hollywoodiens qui nous ont fait croire que l'impossible devenait possible par amour.Mais ces récits se concentrent presque exclusivement sur la quête amoureuse, rarement sur ce qui vient après."Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants." Mais qu'est-ce que cela signifie concrètement ? Comment ont-ils géré leurs névroses respectives ? Leurs univers distincts ? Leurs problèmes de communication ? Leurs baisses de désir ? Leurs potentielles tentations extraconjugales ?Dis rapidement, notre idéal romantique est incompatible avec la réalité d'une connexion humaine.Ces expressions comme "ma moitié" sous-entendent que nous serions incomplets avant de rencontrer l'autre. "The one" ou "l'âme sœur" suggèrent qu'une seule personne au monde peut nous convenir.Vous l’aurez compris, j'ai personnellement expérimenté ce mythe de l'âme sœur — et en ai payé le prix fort.Cet idéal présuppose que notre partenaire devrait tout comprendre de nous sans communication verbale, alors même que nous peinons à nous comprendre nous-mêmes (personnellement, je me découvre encore chaque jour).Cela est évidemment accentué par un individualisme (pour ne pas dire égoïsme) sous stéroïdes.L'autre vit dans un univers parallèle, avec un système proche mais fondamentalement différent du nôtre.De manière anecdotique, lors d'un de mes événements sur l'IA, une personne a partagé qu'elle se sentait plus "vue" et "entendue" par ChatGPT que par son médecin ou ses amis.Notre société d'hyper-optimisation nous a fait perdre la capacité à prendre le temps — ou à l'accorder à l'autre.La conséquence est ce manque d’écoute mutuel et donc des incompréhensions en pagaille.Et si vous ajoutez à cela des différences culturelles, comme je l'ai vécu, cela complique encore davantage la situation.Esther Perel m'a fait réaliser que nos attentes sont démesurées : nous demandons à une seule personne de nous apporter ce qu'autrefois tout un village nous fournissait — sécurité, identité, amitié, sexualité, complicité émotionnelle et intellectuelle, goûts communs...Je ne vous fais pas la leçon, je suis le premier à tomber dans ce piège, tout en sachant parfaitement son absurdité.Le couple exige des compromis et un travail constant de construction à deux.Par ailleurs, nous entrons dans une relation avec une vision identitaire, un rêve de qui nous voulons devenir — souvent flou ou fantasmé.Quand on s'engage, ce n'est pas seulement l'autre qu'on cherche, mais une version future de soi-même. Ici aussi je plaide totalement coupable et ma 1ère longue relation s’inscrivait à 200% dans cette dynamique.Mais comme le souligne Esther, ce processus est inconfortable car l'autre ne change pas à notre rythme et ne comprend pas nécessairement le rôle implicite que nous lui avons assigné (m'apaiser, m'ouvrir, m'élever, m'intégrer…).Le changement personnel étant douloureux, nous finissons par reprocher à l'autre ce qui nous fascinait initialement. Ainsi, un partenaire choisi pour sa légèreté devient "irresponsable", une personne stable devient "ennuyeuse"…Le fantasme identitaire se heurte inévitablement à la réalité relationnelle.Et bien sur, les applications de rencontre aggravent le problème en alimentant l'illusion d'une offre infinie, comme si l'amour n'était qu'à un swipe de distance.Pour y avoir passé du temps, je vous rappelle (particulièrement si vous êtes en couple) que c'est aussi illusoire que ces couples Instagram où tout semble parfait.Raison #2 : Les papillons dans le ventre sont souvent un dangereux leurreNous avons tous éprouvé ces fameux papillons dans le ventre, cette sensation vertigineuse que nous pourchassons comme le nectar ultime de l'amour.C'est le moment où nous nous sentons le plus vivants d’ailleurs souvent considéré comme l'indicateur suprême de l'amour véritable.Franchement, quoi de plus délicieux que cette vibration viscér
Matthieu Dardaillon est entrepreneur social, fondateur de Ticket for Change – une structure qui a accompagné de nombreux projets à impact, dont l’application bien connue Yuka – et il est aussi l’auteur du livre Anti-Chaos. J’avais très envie d’inviter Matthieu, parce que son livre entre incroyablement en résonance avec ce que je cherche à faire avec Vlan! : donner du sens, créer du lien, aider chacun à retrouver de la clarté dans un monde de plus en plus complexe.Dans cet épisode, nous avons eu une conversation très ouverte, presque intime, sur nos peurs, nos contradictions, nos espoirs aussi. On vit une époque de bascule, où tout s'accélère, où les repères se brouillent, où l’impuissance peut nous paralyser. C’est précisément cela que Matthieu aborde dans son ouvrage et dans notre échange : comment vivre et surtout agir dans un monde chaotique ? Comment retrouver notre pouvoir d’agir dans un système qui semble parfois aller droit dans le mur ?Ce qui m’a frappé, c’est à quel point nos réflexions se croisent. On parle de polycrises, de fin de modèle, de croissance absurde, mais aussi de rêve, de joie d’agir, d’entrepreneuriat du quotidien. Matthieu partage des outils concrets, comme le modèle ABZ ou la règle des deux jours, pour passer de la réflexion à l’action. Il explique aussi pourquoi l’écoute – la vraie, l’écoute empathique et générative – est fondamentale pour co-construire le monde de demain.J’ai aussi osé parler de mes propres contradictions, comme cette tension entre l’envie d’un mode de vie communautaire et l’imaginaire individuel dans lequel j’ai grandi. Et Matthieu, avec beaucoup de bienveillance, m’a aidé à poser des mots là-dessus, à me questionner sur mes valeurs, mes besoins, et sur les petits pas concrets que je peux poser pour avancer vers ce futur désirable.Ce qui est beau dans la pensée de Matthieu, c’est qu’elle ne moralise jamais. Il ne cherche pas à convaincre, mais à inspirer. Il ne juge pas ceux qui n’en font pas assez, mais célèbre ceux qui essaient. Il croit profondément en la puissance de l’exemple, en la valeur de la recherche collective, et surtout en la capacité de chacun à contribuer, depuis là où il est.Cet épisode est un souffle. Un moment suspendu pour réfléchir, ressentir, rêver, mais aussi agir. J’espère qu’il vous parlera autant qu’il m’a nourri.Citations marquantes« On est chacun contributeur, là où on agit au quotidien. »« Ce qu’il faut, c’est donner envie, pas convaincre. »« Le rêve est une étoile polaire dans le brouillard. »« On a besoin d’imaginer de nouvelles boussoles collectives. »« L’entre-deux-mondes est un lieu d’inconfort, mais aussi de création. »10 questions structurées posées Pourquoi as-tu écrit le livre Anti-Chaos ?Est-il normal de se sentir submergé aujourd’hui ?Quelles sont les causes profondes de cette sensation d’impuissance ?À quoi pourrait ressembler le monde de demain ?Comment peut-on vivre dans l’entre-deux-mondes ?Est-ce que tout le monde peut être un entrepreneur du changement ?Comment bien s’entourer pour réussir un projet à impact ?Quelle est la place du rêve dans un monde en mutation ?Comment gères-tu tes contradictions personnelles ?C’est quoi, pour toi, un rapport sain à l’argent ?Timestamps clés pour YouTube00:00 – Introduction par Grégory Pouy02:00 – Pourquoi Matthieu a écrit Anti-Chaos05:00 – Comprendre le chaos systémique10:00 – Vivre dans l’entre-deux-mondes13:00 – Le nouveau paradigme est déjà en marche18:00 – Reprendre son pouvoir d’agir26:00 – La question de la croissance30:00 – Le rôle du rêve35:00 – Imaginaire collectif vs. réalités personnelles40:00 – Le modèle ABZ : de la vision à l’action47:00 – Le rapport à l’argent51:00 – Les quatre niveaux d’écoute55:00 – Les projets actuels de Matthieu Suggestion d'autres épisodes à écouter : #200 Comment j'envisage le monde aujourd'hui (https://audmns.com/XqycjtL) #335 Trouver du reconfort dans un monde en chaos avec Marie Robert (https://audmns.com/ICuFMra) #266 S'organiser pour affronter le chaos à venir avec Arthur Keller (https://audmns.com/OOxiCQp)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Emmanuelle Duez est fondatrice de The Boson Project, un cabinet de conseil qui milite pour une transformation en profondeur de l'entreprise et de la société. Dans cet épisode, nous parlons d'engagement, de quête de sens, d'alignement personnel, et de la manière dont ces éléments s'entremêlent dans un monde en mutation.j'ai eu le plaisir de la recevoir il y a plusieurs années pour parler de l'engagement et ici c'est un extrait de notre conversation bien sur.J’ai questionné Emmanuelle sur ce qui pousse les individus à s’engager, alors même qu’ils n’y trouvent pas toujours un intérêt personnel immédiat. Elle m’a partagé sa vision très personnelle de l'engagement comme un moteur de vie, une façon de vibrer, de se sentir vivant à chaque instant. On a aussi échangé sur le rôle fondamental de l’alignement intérieur : comment peut-on réellement servir une cause sans d’abord être profondément ancré dans ses valeurs et sa propre histoire ?C’est une conversation dense, inspirante, parfois bouleversante, qui pose les bonnes questions sur notre place dans le monde, notre rapport aux autres, et notre désir de contribution. Un épisode miroir pour tous ceux qui se posent des questions sur leur trajectoire, leur cohérence, et leur envie de faire bouger les lignes.Citations marquantes"S'engager, c’est une mise en mouvement. C’est un point de bascule.""L’alignement, c’est quand ce qu’on fait sonne juste avec ce qu’on est.""Plus t’es profondément ancré, plus t’es solide.""Les gens profondément alignés sont solaires, ce sont des étoiles polaires.""L’engagement, à titre égoïste, me permet de vibrer chaque seconde."Questions poséesComment convaincre les gens de s'engager quand ils ne voient pas leur intérêt personnel ?Qu'est-ce que l'engagement t’apporte personnellement ?Pourquoi est-ce si important d’être aligné avec soi-même avant de s’engager ?Que signifie réellement être aligné dans sa vie personnelle et professionnelle ?Comment réaligner les organisations sur leurs valeurs profondes ?Pourquoi certaines personnes s’engagent pour de mauvaises raisons ?En quoi l'engagement peut-il être destructeur s’il est mal orienté ?Comment as-tu personnellement travaillé ton propre alignement ?Quel rôle a joué ton entourage dans ton parcours ?Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pierre Haski, journaliste, chroniqueur à France Inter et surtout ancien président de Reporters Sans Frontières.Je ne vais pas y aller par 4 chemins, j'adore écouter Pierre sur France Inter, je le trouve didactique, clair et surtout il garde son courage.L'épisode a été enregistré à la toute fin décembre 2024 afin de vous donner le contexte de notre conversation.Si vous suivez l’actualité avec un soupçon de perplexité, vous le connaissez sans doute pour sa capacité à rendre la géopolitique intelligible dans un monde toujours plus complexe. Pierre est aussi l’auteur d’un ouvrage sur la Palestine, sujet brûlant s’il en est, qu’il aborde avec la profondeur d’un expert mais aussi l’humilité de l’homme de terrain.Dans cet épisode, j’ai voulu aller plus loin que les simples flashs d’info ou les réactions épidermiques. J’ai questionné Pierre sur ce qu’il appelle “la marge du monde” – ces zones que l’on regarde peu, mais où se jouent les équilibres de demain. Nous avons évoqué la guerre en Ukraine, le conflit israélo-palestinien, la position ambigüe de la France, l’émergence du Sud global, le rôle grandissant de la Chine… et surtout les fractures qui nous empêchent souvent de comprendre ce que vivent “les autres”.Ce qui m’a profondément marqué dans cet échange, c’est cette manière qu’a Pierre de relier ses expériences personnelles – à Zanzibar, à Jérusalem, en Afrique du Sud – à la grande Histoire. Il ne prétend pas avoir toutes les réponses, mais il sait poser les bonnes questions et nous invite à décentrer notre regard.Dans cet épisode, nous parlons aussi de l’aveuglement occidental, de la montée des nationalismes, des tensions internes à l’Europe, de la puissance des narratifs et des dangers d’un monde où plus personne ne croit en rien. Passionnant, percutant, nécessaire.5 citations marquantes“Il y a le réel, et il y a des réalités – chacun a la sienne.”“Les témoignages contradictoires, c’est là où commence le travail du journaliste.”“Le monde n’est plus unipolaire, il devient confus et conflictuel.”“Si on ne comprend pas comment pensent les autres, on ne résoudra aucune crise.”“Quand un peuple ne croit plus en rien, on peut lui faire faire n’importe quoi.” – citation d’Hannah Arendt citée par Pierre10 questions structurées posées dans l’interviewComment passe-t-on de correspondant à France Inter ?Quelle est l’origine de ton intérêt pour la géopolitique ?En quoi consiste ton travail de vulgarisation à France Inter ?Pourquoi l’Occident ne comprend plus le Sud global ?Que signifie l’accusation d’apartheid portée par l’Afrique du Sud contre Israël ?Quelle est la portée symbolique du Sud global dans le nouvel ordre mondial ?Pourquoi l’ONU ne reflète-t-elle plus les rapports de force actuels ?Quelle est la position réelle de la France dans le monde multipolaire ?Comment expliquer les sympathies pro-russes en Europe et ailleurs ?En quoi les médias jouent-ils un rôle dans la polarisation et la désinformation ?Timestamps clés optimisés pour YouTube00:00 Introduction et présentation de Pierre Haski02:00 Zanzibar : la révélation du journalisme05:30 La pédagogie géopolitique sur France Inter08:00 Fractures de perception entre Nord et Sud12:00 Israël, Palestine et l’hypocrisie occidentale16:00 Le nouvel ordre mondial en gestation20:00 La France et son rôle européen affaibli28:00 L’OTAN, Trump et les risques de retrait américain36:00 Pourquoi certains sont pro-russes ?48:00 La Russie, la religion et les narratifs conservateurs53:00 TikTok, manipulations électorales et algorithmes58:00 France, médias et polarisation1:01:00 Israël-Palestine : l’impossibilité de l’unanimité moraleDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pierre Haski, journaliste, chroniqueur à France Inter et surtout ancien président de Reporters Sans Frontières.Je ne vais pas y aller par 4 chemins, j'adore écouter Pierre sur France Inter, je le trouve didactique, clair et surtout il garde son courage.L'épisode a été enregistré à la toute fin décembre 2024 afin de vous donner le contexte de notre conversation.Si vous suivez l’actualité avec un soupçon de perplexité, vous le connaissez sans doute pour sa capacité à rendre la géopolitique intelligible dans un monde toujours plus complexe. Pierre est aussi l’auteur d’un ouvrage sur la Palestine, sujet brûlant s’il en est, qu’il aborde avec la profondeur d’un expert mais aussi l’humilité de l’homme de terrain.Dans cet épisode, j’ai voulu aller plus loin que les simples flashs d’info ou les réactions épidermiques. J’ai questionné Pierre sur ce qu’il appelle “la marge du monde” – ces zones que l’on regarde peu, mais où se jouent les équilibres de demain. Nous avons évoqué la guerre en Ukraine, le conflit israélo-palestinien, la position ambigüe de la France, l’émergence du Sud global, le rôle grandissant de la Chine… et surtout les fractures qui nous empêchent souvent de comprendre ce que vivent “les autres”.Ce qui m’a profondément marqué dans cet échange, c’est cette manière qu’a Pierre de relier ses expériences personnelles – à Zanzibar, à Jérusalem, en Afrique du Sud – à la grande Histoire. Il ne prétend pas avoir toutes les réponses, mais il sait poser les bonnes questions et nous invite à décentrer notre regard.Dans cet épisode, nous parlons aussi de l’aveuglement occidental, de la montée des nationalismes, des tensions internes à l’Europe, de la puissance des narratifs et des dangers d’un monde où plus personne ne croit en rien. Passionnant, percutant, nécessaire.5 citations marquantes“Il y a le réel, et il y a des réalités – chacun a la sienne.”“Les témoignages contradictoires, c’est là où commence le travail du journaliste.”“Le monde n’est plus unipolaire, il devient confus et conflictuel.”“Si on ne comprend pas comment pensent les autres, on ne résoudra aucune crise.”“Quand un peuple ne croit plus en rien, on peut lui faire faire n’importe quoi.” – citation d’Hannah Arendt citée par Pierre10 questions structurées posées dans l’interviewComment passe-t-on de correspondant à France Inter ?Quelle est l’origine de ton intérêt pour la géopolitique ?En quoi consiste ton travail de vulgarisation à France Inter ?Pourquoi l’Occident ne comprend plus le Sud global ?Que signifie l’accusation d’apartheid portée par l’Afrique du Sud contre Israël ?Quelle est la portée symbolique du Sud global dans le nouvel ordre mondial ?Pourquoi l’ONU ne reflète-t-elle plus les rapports de force actuels ?Quelle est la position réelle de la France dans le monde multipolaire ?Comment expliquer les sympathies pro-russes en Europe et ailleurs ?En quoi les médias jouent-ils un rôle dans la polarisation et la désinformation ?Timestamps clés optimisés pour YouTube00:00 Introduction et présentation de Pierre Haski02:00 Zanzibar : la révélation du journalisme05:30 La pédagogie géopolitique sur France Inter08:00 Fractures de perception entre Nord et Sud12:00 Israël, Palestine et l’hypocrisie occidentale16:00 Le nouvel ordre mondial en gestation20:00 La France et son rôle européen affaibli28:00 L’OTAN, Trump et les risques de retrait américain36:00 Pourquoi certains sont pro-russes ?48:00 La Russie, la religion et les narratifs conservateurs53:00 TikTok, manipulations électorales et algorithmes58:00 France, médias et polarisation1:01:00 Israël-Palestine : l’impossibilité de l’unanimité morale Suggestion d'autres épisodes à écouter : #312 Les défis géopolitiques d’un monde hors de contrôle avec Thomas Gomart (https://audmns.com/jscnrns) #321 (partie 1) Israël-Palestine : Comprendre et décrypter le conflit avec Vincent Lemire (https://audmns.com/FvEjGWR) #299 Une autre histoire de l'humanité avec Christian Grataloup (https://audmns.com/AuGwnAl)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Cet épisode est tiré de ma newsletter (à laquelle vous pouvez vous abonner ici bien sur et est disponible intégralement en vidéo sur la chaine Youtube :)La semaine dernière, je discutais avec un ami de longue date, père de deux garçons adolescents. La voix incertaine, il m'a confié : "Je ne sais plus quoi leur dire. Comment être un homme aujourd'hui ? Quels conseils leur donner quand moi-même je n'y comprends plus rien ?" Son désarroi m'a profondément touché, car il résonne avec une question que je me pose depuis l'adolescence : qu'est-ce qu'être un homme dans notre société ?Est-il encore possible d'incarner une masculinité qui ne soit ni toxique ni effacée ? Comment naviguer entre les attentes contradictoires qui bombardent les hommes quotidiennement ? Et surtout, pourquoi est-il devenu si difficile de simplement être soi-même ? Est-ce que cela signifie même quelque chose ?La confusion règne partout. La bouleversante série "Adolescence" sur Netflix nous plonge dans la réalité de jeunes garçons perdus, tiraillés entre les modèles masculinistes qui prolifèrent sur les réseaux sociaux et une société qui condamne - à juste titre - les comportements toxiques. Pendant ce temps, l'affaire Gérard Depardieu révèle nos incohérences collectives : comment comprendre qu'un comportement de prédateur puisse encore être défendu au nom du "génie artistique", y compris par des figures féminines respectées ? De manière anecdotique, j'écris cette newsletter alors que simultanément j'observe de jeunes adolescents simuler une bagarre et jouer à la loi du plus fort.Dans ma propre histoire, des femmes m'ont parfois qualifié de "trop sensible" ou "tellement fragile" pour avoir simplement exprimé mes ressentis avec vivacité. Ces expériences m'ont amené à m'interroger profondément : notre société sait-elle ce qu'elle attend des hommes ? Savons-nous, en tant qu'hommes, ce que nous voulons être ?Cette confusion n'est pas seulement théorique - elle se manifeste dans nos comportements quotidiens, dans nos relations, dans notre façon d'élever nos enfants. Elle a des conséquences réelles sur la santé mentale des hommes, sur les dynamiques de couple, sur l'éducation des garçons qui tentent désespérément de trouver des repères dans ce brouillard identitaire. Les modèles masculins manquent cruellement : les pères sont souvent absents, les films & séries sont caricaturaux et les algorithmes des réseaux sociaux avantagent les avis extrêmes.J'observe des hommes qui, comme des caméléons, changent de personnalité selon qu'ils cherchent à séduire, à impressionner leurs pairs masculins, ou à répondre aux attentes contradictoires de la société.La masculinité est devenue un champ de mines - un pas trop appuyé vers la virilité et vous êtes un dinosaure toxique; un pas trop léger et vous êtes invisible, insignifiant. Ce numéro d'équilibriste épuise des générations entières d'hommes qui ne savent plus qui ils sont censés être.Aujourd'hui, je plonge sans retenue dans cette question explosive : qu'est-ce qu'être un homme au XXIe siècle, quand personne – ni les hommes, ni les femmes, ni la société – ne semble capable de formuler une réponse cohérente ?Mon histoire d’homme un peu perduParadoxalement, pour un homme, parler de masculinité reste compliqué. On craint de dire une bêtise, de ne pas être légitime. J'avais d'ailleurs expliqué à Angelo Foley cette « peur d'être un homme » sur son podcast il y a quelques années. Mais aujourd'hui, je me sens plus légitime que jamais pour mettre les deux pieds dans le plat.Mon histoire personnelle offre peut-être quelques clés de compréhension. Enfant, j'avais un père pompier de Paris, musclé et "viril" – une sorte de super-héros. Mais un super-héros chroniquement absent, qui ne prenait pas de temps pour ses enfants. Commercial avec le Maghreb, il était souvent en voyage et par ailleurs, il ne nous a pas beaucoup accompagné, pas appris à faire du vélo, pas joué avec nous. Il était un excellent bricoleur mais chaque fois qu’on essayait de l’aider et d’être curieux, il nous rejetait en nous disant que nous étions des incapables…Ce n’était pas nécessairement méchant mais juste réaliste, on lui faisait perdre du temps, très basique.Si je partage cela, c’est parce que je ne crois pas être le seul homme à avoir eu un père absent et donc un manque d’amour inconscient et surtout un père aimant et gentil mais loin de la paternité idéale.Il nous a quitté il y a 9 ans et je n’ai pas eu l’occasion de parler de cela avec lui malheureusement.Il y a d’autres sujets que j’ai abordé avec lui, j’y reviendrais peut-être.En parallèle, ma mère avait arrêté de travailler pour s'occuper de mon frère et moi. J’ai passé de très nombreuses journées dans le jardin de la cité, à écouter les conversations de ma mère et ses amies pendant des années.C'est peut-être de là que vient mon appétence pour les femmes, les conversations profondes, et ma facilité à m'entendre avec elles.J’ai grandi avec une bande de garçons et adolescent, nous trainions et faisions les 400 coups et beaucoup de skateboard. Mais mon caractère s'est véritablement ancré vers 13-14 ans, quand je me suis lié d'amitié avec Émilie. Ma première meilleure amie.Nous nous écrivions, nous nous appelions jusqu'à rendre fous nos parents respectifs.Quand ils en avaient assez, j'allais dans la cabine téléphonique du quartier (ceux qui savent, savent…) pour poursuivre nos échanges. Cette relation – parfaitement platonique puisqu'elle était la petite amie de mon meilleur ami – avait une profondeur incomparable avec les discussions entre garçons. Elle a nourri en moi une sensibilité qui ne demandait qu'à éclore.Depuis lors, mes amitiés sont très majoritairement féminines. Elles représentent sans doute 90% de mon entourage proche.On qualifie la sensibilité, l'écoute, et la vulnérabilité de valeurs féminines, pourtant, elles ne sont pas des qualités genrées – elles sont simplement humaines. Marque de notre société, et de manière très curieuse, même aujourd'hui, je ressens le besoin de préciser que j'ai toujours été attiré sexuellement par les femmes. Comme si une petite voix m'imposait cette clarification, de peur que vous ne fassiez d'autres suppositions. Preuve que les préjugés ont la peau dure, même à l'intérieur de moi-même.J’ai conscience que c’est idiot mais j’ai choisi de vous partager de manière sincère ce que je ressens.En 2 mots, ma vie s'est construite sur des amitiés homme-femme authentiques. Contrairement à ceux qui doutent de leur possibilité, je trace une ligne claire dans mon esprit entre mes « amies » et mes « intérêts romantiques potentiels ». Cette sensibilité est peut-être la raison pour laquelle vous êtes majoritairement des femmes à suivre cette newsletter et mon podcast par ailleurs.   La quête d’une masculinité authentiqueComme je l’ai décrit dans ma dernière newsletter, ces dernières années, j'ai travaillé sur ma «gentillesse » parfois excessive pour renforcer ce que l’on pourrait nommer ma « colonne masculine» : plus décisif, plus ancré, plus fort.Et d’ailleurs, je ne peux que constater que depuis que je vis à Lisbonne, je me suis lié d'amitié avec des hommes avec lesquels j'adore échanger. J'ai même créé un cercle d'hommes dans mon salon pour libérer une parole authentique entre nous – car, en vérité, les hommes se parlent rarement de cœur à cœur.Alors, parlons-nous franchement : c'est extrêmement compliqué d'être un homme aujourd'hui (je ne prétends pas que c'est simple d'être une femme, loin de là). En vérité, nous dansons tous ensemble une chorégraphie complexe de genre et d'identité. Mais cette réflexion se concentre spécifiquement sur la masculinité contemporaine.Je ne l’ai pas dit dans ma dernière newsletter mais ma « gentillesse » et mon côté « débonnaire» viennent partiellement d'un rejet du modèle masculin que j'observais autour de moi : mon grand-père, mes oncles, mon père….Mais ce faisant, comme pour beaucoup d'hommes, ma masculinité s'est construite en creux – par opposition plutôt que par affirmation.Mon ami Jerry Hyde  que j’ai reçu sur Vlan avec sa femme Mai Hua, l'a judicieusement noté : une certaine masculinité misogyne a parfaitement compris la frustration des jeunes hommes d'aujourd'hui. L'absence de modèles masculins positifs a créé un vide facilement exploitable. On leur a fait croire que le féminisme les avait privés de leur héritage légitime, que les hommes étaient naturellement destinés à dominer, et qu'il fallait revenir aux anciennes normes.Cette rhétorique toxique, combinée au fait que dans les classes populaires, les jeunes femmes réussissent souvent mieux à l'école et trouvent des emplois mieux rémunérés, a privé de nombreux hommes de leur rôle traditionnel de « pourvoyeurs ». Résultat : de nombreux jeunes hommes adhèrent massivement à cette vision régressive.Plus inquiétant encore : certaines femmes adhèrent aussi à cette vision. Pourquoi ? Parce qu'au fond, elles non plus ne veulent pas d'un homme perçu comme faible, insipide, fade, glissant, trop conciliant ou constamment dans l'excuse.Il faut admettre que ce n’est pas très sexy. La misogynie est culturelle et ne dépend pas du genre – les femmes absorbent ces mêmes messages toxiques. Encore aujourd’hui, beaucoup de femmes se construisent aussi, entre autres, avec l’idée que l’homme doit pouvoir subvenir seul au besoin d’un foyer et doit « protéger », créant par là même une dépendance financière et donc une relation de pouvoir à l’avantage des hommes.Nous sommes loin de cette masculinité en creux.Et en comparaison, l'image de l'homme misogyne paraît claire et séduisante pour certaines : puissant, identifiable, riche, entouré de belles femmes, propriétaire de belles voitures etc…Pour des jeunes désorientés, anxieux, perdus, ou pour des personnes plus âgées élevées dans des visions dépassées, cette masculinité toxique devient malheureusement une option attractive. Nature ou culture : au-delà des clichésPour démêler ces questions complexes, j'ai voulu remonter à la source – au moment où la cult
David Darmon est médecin généraliste, professeur des universités, et directeur du département d’enseignement et de recherche en médecine générale à Nice. C'est une sommité au niveau français et même international.Nous parlons beaucoup d'IA. un peu tous les jours désormais (au moins dans mon cercle) et évidemment on a beaucoup entendu que l'IA allait remplacé les médeçins généralistes car plus accessible (en particulier quand vous êtes dans une zone éloignée des centres urbains).Et ca tombe bien car David Darmon a passé les 10 dernières années à comprendre aux impacts de l’intelligence artificielle sur le monde de la santé. Il était donc plus que naturel de l’inviter dans Vlan! pour discuter de ces transformations profondes.Dans cet épisode, nous parlons de la manière dont la médecine évolue à l’ère de l’IA, mais aussi de ce que cela dit de notre rapport à la santé, aux médecins et à la prévention. J’ai questionné David sur les maladies chroniques devenues la norme, sur l'inefficacité de notre système à répondre à cette nouvelle réalité, et sur la nécessité de repenser notre approche – non plus seulement curative, mais véritablement préventive.Nous avons également évoqué les déserts médicaux, les limites de notre système de formation, les dangers d’une médecine trop technicisée, mais aussi les opportunités qu’offre l’IA : accompagnement personnalisé, délégation intelligente, suivi asynchrone... sans jamais perdre de vue l’humain au centre du soin.David partage aussi des initiatives passionnantes menées à Nice, notamment autour du partenariat avec les patients – une vision de la médecine profondément collaborative et empathique, loin des clichés sur le manque d’écoute du corps médical.Un épisode riche, à la fois ancré dans le présent et tourné vers l’avenir, qui interroge notre manière de vivre... et de prendre soin.5 citations marquantes :"Le patient est l’expert de la vie avec la maladie.""On soigne les patients en équipe, pas en silo.""L’IA peut faire gagner du temps, mais elle ne remplace pas l’humain.""Ce que tu fais pour moi, sans moi, tu le fais contre moi.""70% des déterminants de santé sont en dehors du champ médical."10 questions posées pour résumé l'épisode :Quelle est la réalité de la santé en France aujourd’hui ?Comment expliquer l’essor des maladies chroniques ?Est-ce que la médecine doit devenir plus préventive ?À quoi pourrait ressembler la médecine avec l’IA ?Quelles sont les limites actuelles de l’IA en santé ?Pourquoi manque-t-on d’empathie dans la relation médecin-patient ?Comment formez-vous les médecins à Nice différemment ?Quelles données sont nécessaires pour faire avancer la médecine personnalisée ?L’IA est-elle un bon palliatif au manque de médecins ?Est-ce qu’on sera mieux soignés demain grâce à l’IA ?Timestamps :00:00 – Introduction de l’épisode01:00 – La réalité de la santé post-guerre à aujourd’hui04:50 – Déserts médicaux : causes et solutions07:30 – Vers une médecine plus fonctionnelle ?10:40 – L’éducation à la santé, un enjeu national12:40 – Les applications de l’IA dans la médecine20:30 – La révolution du dossier médical numérique25:20 – Manque d’empathie : comment y remédier28:00 – Le patient, acteur central du soin33:00 – IA & délégation des tâches médicales39:00 – Problèmes éthiques & souveraineté des données49:00 – Puces, quantification, et médecine préventive55:30 – Est-ce que l’IA nous soignera mieux demain ? Suggestion d'autres épisodes à écouter : Vlan #94 Futur de la médecine: vers moins de médicaments avec Thierry Picard (https://audmns.com/WpdMhQo) #323 La bouche , le baromètre de notre santé avec Bruno Donatini (partie 1) (https://audmns.com/NCbnuVu) #239 Comment repenser le système de santé en France? Avec Jean Charles Samuelian (https://audmns.com/mTSHtnB)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Jérôme Colin est journaliste, écrivain et réalisateur. Dans cet épisode, nous parlons de son dernier roman Les Dragons, une plongée bouleversante dans l’univers psychiatrique des adolescents.Ceci est un extrait de l'épisode que nous avons enregistré ensemble car cette semaine j'ai découvert la série "adolescent" qui m'a bouleversé de justesse et m'a fait pensé à cet épisode que nous avions enregistré ensemble.Je me suis dis que c'était important de ressortir cet extrait et peut être vous donner envie d'écouter l'intégralité de l'épisode bien sur.Dans cet extrait nous parlons en particulier du mal être des adolescents, de maladie mentale!J’ai rencontré Jérôme dans un moment rare, intense, presque brut. Il m’a parlé de ces ados qui ne veulent plus vivre, non pas parce qu’ils sont ados, mais parce que le monde que nous leur proposons est devenu invivable. Jérôme a fait une immersion de trois mois dans un centre psychiatrique pour écrire Les Dragons, et ce qu’il a entendu m’a profondément ébranlé : « Ce n’est pas l’adolescence, c’est la main de l’homme. »J’ai questionné Jérôme sur notre responsabilité d’adultes, sur l’école comme fabrique à normativité, sur la solitude imposée par la société, sur la difficulté à offrir un idéal mobilisateur à notre jeunesse. Mais aussi sur ce que ça veut dire d’aimer inconditionnellement son enfant, même quand il va mal.Un épisode fort, qui ne laisse pas indemne.Citations marquantes« Ce n’est pas l’adolescence, c’est ce que le monde leur fait. »« La vraie question, c’est pourquoi vous, les adultes, vous voulez vivre. »« L’isolement est une maladie — et le monde y trouve son compte. »« On ne se répare pas seul, il faut les autres. »« Le capitalisme ne propose plus d’idéaux à long terme. »Questions structurées poséesEst-ce qu’avoir des pensées suicidaires est inhérent à l’adolescence ?Les chiffres de la santé mentale des jeunes explosent-ils parce qu’on les écoute plus ?Qu’as-tu appris en immersion dans un centre psychiatrique pour ados ?Quelle est la part de responsabilité des adultes dans la souffrance des jeunes ?Comment les jeunes perçoivent-ils notre génération ?En quoi l’école est-elle une machine à conformer ?Pourquoi l’exclusion scolaire est-elle si problématique ?Quelle vision les jeunes ont-ils du monde et de l’avenir ?Comment établir un lien avec un ado en souffrance ?Comment offrir de l’espoir à un adolescent dans un monde incertain ?Timestamps clés00:00 – Le monde dans lequel les ados veulent mourir01:00 – Immersion dans un centre psychiatrique pour écrire Les Dragons03:00 – Nell : « Pourquoi vous voulez vivre ? »05:30 – L’école comme première zone d’exclusion07:45 – Le regard apocalyptique des ados sur les adultes08:45 – Que dire à un parent d’ado en crise ?10:40 – L’impact des écrans et la solitude des jeunes12:30 – Manque d’idéaux et effondrement de l’espérance13:30 – Le rôle de la rébellion et l’appel à sortir Suggestion d'épisode à écouter : #279 Le mal-être adolescent: conséquence d'une société violente ? avec Jerôme Colin (https://audmns.com/MsDIGME)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Christopher Laquieze est un penseur autodidacte à la trajectoire singulière. Il n’a pas étudié la philosophie dans un cadre académique classique, mais a construit sa sagesse à travers les épreuves de la vie, la lecture passionnée et une quête personnelle du sens. Il est l’auteur du livre Le Silence de la Joie, une œuvre aussi poétique que profondément philosophique.J’ai découvert Christopher à travers son compte Instagram qui cumule plus de 300 000 followers et que je suivais avec beaucoup d’intérêt, intrigué par la densité et la lucidité de ses propos. Et ce que je peux vous dire, c’est que notre rencontre ne m’a pas déçu — bien au contraire. Dans cette période un peu dystopique et effrayante, j'avoue envie de vous parler de joie et de la manière dont on pouvait la trouver.Et ca tombe bien, dans cet épisode, nous avons plongé ensemble dans une réflexion vertigineuse sur le silence, la joie, le réel et la réalité.Nous avons parlé du silence de la joie, cette joie qui naît sans cause, comme un souffle venu du fond de l’âme. Une joie qui, pour Christopher, est un cri, une forme de révolte face à l’absurdité du monde. J’ai voulu comprendre ce que signifiait pour lui cette forme de joie silencieuse, mais aussi pourquoi il considérait le monde comme “tragique” et comment, malgré tout, il choisit d’y affirmer son existence.Christopher m’a partagé son parcours : une adolescence chaotique, une dépression sévère, une dérive dans la spiritualité dogmatique, et enfin, une renaissance à travers la philosophie. Une philosophie brute, vécue, ancrée dans le réel. Il raconte comment la philosophie l’a aidé à déconstruire des croyances, à abandonner des illusions, mais aussi comment elle peut être déstabilisante, voire destructrice.Nous avons abordé la notion de désir — non pas comme manque, mais comme élan vital — et évoqué des penseurs majeurs : Spinoza, Nietzsche, Camus, Clément Rosset, Pessoa... Autant d’influences qui éclairent sa pensée et nourrissent ses réflexions.Dans cet épisode, j’ai questionné Christopher sur le développement personnel, les dangers de la pensée positive poussée à l’extrême, la mémoire, la solitude, l’amitié, et cette idée si bouleversante : peut-on vraiment “passer à côté de sa vie” ?C’est une conversation d’une rare intensité, lucide, parfois brutale, mais toujours profondément humaine. Une plongée dans l’âme, un dialogue avec nos zones d’ombre, et une invitation à repenser ce que signifie vivre avec joie, malgré tout.5 citations marquantes« La joie, c’est apprendre à désespérer sans tomber dans le désespoir. »« Le silence n’est pas une absence de langage, mais une présence de sens. »« Ce n’est pas parce qu’une chose est bonne que je la désire, mais parce que je la désire qu’elle devient bonne. »« La philosophie ne sauve pas toujours ; elle peut aussi nous détruire. »« On ne se définit pas parce qu’on est, mais parce qu’on n’est pas. »10 questions que l'on se poseQu’est-ce que représente pour toi “le silence de la joie” ?Pourquoi qualifies-tu le monde de tragique ?Le silence est-il le grand oublié de notre société connectée ?Pourquoi t’es-tu autant intéressé à la philosophie ?Est-ce que la philosophie peut nous sauver ?Quelle est ta vision du développement personnel aujourd’hui ?Comment animes-tu la joie en toi au quotidien ?Que signifie “désirer ce que l’on a déjà” ?Comment différencies-tu le réel et la réalité ?Est-ce que l’on peut passer à côté de sa vie ?Timestamps00:00 – Introduction : réel vs réalité02:00 – Nos perceptions façonnent notre réalité04:00 – Le langage, la poésie, et la manière de dire le monde06:30 – Mémoire, souvenirs et illusions : quand la fiction transforme le passé09:00 – Solitude, isolement, et rapport à soi12:00 – Peut-on se perdre ? Peut-on passer à côté de sa vie ?15:00 – Nier le réel pour se réfugier dans un récit personnel17:30 – Le deuil, l’imaginaire et les objets symboliques20:00 – Les illusions joyeuses et le risque de désillusion23:00 – L’éternel retour, Spinoza et le désir de ce qui est26:00 – Le conatus et l’énergie vitale du quotidien30:00 – Amour, désir et joie selon Spinoza34:00 – Friction vs confort : le rôle du labeur dans la joie38:00 – Ce que l’on est, ce que l’on n’est pas : se définir par la négation41:00 – Clôture de l’épisode : ouvrir et fermer la porte à l’expérienceDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Christopher Laquieze est un penseur autodidacte à la trajectoire singulière. Il n’a pas étudié la philosophie dans un cadre académique classique, mais a construit sa sagesse à travers les épreuves de la vie, la lecture passionnée et une quête personnelle du sens. Il est l’auteur du livre Le Silence de la Joie, une œuvre aussi poétique que profondément philosophique.J’ai découvert Christopher à travers son compte Instagram qui cumule plus de 300 000 followers et que je suivais avec beaucoup d’intérêt, intrigué par la densité et la lucidité de ses propos. Et ce que je peux vous dire, c’est que notre rencontre ne m’a pas déçu — bien au contraire. Dans cette période un peu dystopique et effrayante, j'avoue envie de vous parler de joie et de la manière dont on pouvait la trouver.Et ca tombe bien, dans cet épisode, nous avons plongé ensemble dans une réflexion vertigineuse sur le silence, la joie, le réel et la réalité.Nous avons parlé du silence de la joie, cette joie qui naît sans cause, comme un souffle venu du fond de l’âme. Une joie qui, pour Christopher, est un cri, une forme de révolte face à l’absurdité du monde. J’ai voulu comprendre ce que signifiait pour lui cette forme de joie silencieuse, mais aussi pourquoi il considérait le monde comme “tragique” et comment, malgré tout, il choisit d’y affirmer son existence.Christopher m’a partagé son parcours : une adolescence chaotique, une dépression sévère, une dérive dans la spiritualité dogmatique, et enfin, une renaissance à travers la philosophie. Une philosophie brute, vécue, ancrée dans le réel. Il raconte comment la philosophie l’a aidé à déconstruire des croyances, à abandonner des illusions, mais aussi comment elle peut être déstabilisante, voire destructrice.Nous avons abordé la notion de désir — non pas comme manque, mais comme élan vital — et évoqué des penseurs majeurs : Spinoza, Nietzsche, Camus, Clément Rosset, Pessoa... Autant d’influences qui éclairent sa pensée et nourrissent ses réflexions.Dans cet épisode, j’ai questionné Christopher sur le développement personnel, les dangers de la pensée positive poussée à l’extrême, la mémoire, la solitude, l’amitié, et cette idée si bouleversante : peut-on vraiment “passer à côté de sa vie” ?C’est une conversation d’une rare intensité, lucide, parfois brutale, mais toujours profondément humaine. Une plongée dans l’âme, un dialogue avec nos zones d’ombre, et une invitation à repenser ce que signifie vivre avec joie, malgré tout.5 citations marquantes« La joie, c’est apprendre à désespérer sans tomber dans le désespoir. »« Le silence n’est pas une absence de langage, mais une présence de sens. »« Ce n’est pas parce qu’une chose est bonne que je la désire, mais parce que je la désire qu’elle devient bonne. »« La philosophie ne sauve pas toujours ; elle peut aussi nous détruire. »« On ne se définit pas parce qu’on est, mais parce qu’on n’est pas. »10 questions que l'on se poseQu’est-ce que représente pour toi “le silence de la joie” ?Pourquoi qualifies-tu le monde de tragique ?Le silence est-il le grand oublié de notre société connectée ?Pourquoi t’es-tu autant intéressé à la philosophie ?Est-ce que la philosophie peut nous sauver ?Quelle est ta vision du développement personnel aujourd’hui ?Comment animes-tu la joie en toi au quotidien ?Que signifie “désirer ce que l’on a déjà” ?Comment différencies-tu le réel et la réalité ?Est-ce que l’on peut passer à côté de sa vie ?Timestamps00:00 – Introduction de l’épisode01:45 – Le concept du “silence de la joie”03:06 – Pourquoi le monde est-il tragique ?04:17 – Le silence dans une société ultra-connectée06:16 – Le parcours personnel de Christopher vers la philosophie08:33 – La philosophie peut-elle être destructrice ?13:49 – Une critique de la spiritualité et du développement personnel21:16 – Comment naît la joie dans l’absurde ?23:42 – L’éternel retour et la joie selon Nietzsche30:55 – Désirer ce que l’on a déjà, selon Spinoza35:04 – La gratitude face au quotidien38:44 – Conclusion Suggestion d'autres épisodes à écouter : #335 Trouver du reconfort dans un monde en chaos avec Marie Robert (https://audmns.com/ICuFMra) Vlan #90 Booster sa confiance en soi à l'ère numérique avec Charles Pepin (https://audmns.com/oVsnEHR) #336 Le bonheur doit être le projet de notre siècle avec Arthur Auboeuf (https://audmns.com/LkXQumL)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Cet épisode est une lecture de ma newsletter disponible ici. Vous pouvez retrouver la vidéo de cet épisode sur Youtube sur la chaîne de Vlan!Dans cette époque particulièrement dystopique, la gentillesse trône au sommet de la hiérarchie des vertus recherchées.On la réclame, on la valorise, on l'érige en panacée contre toutes les violences contemporaines. Partout, on implore la bonté, on quémande la générosité, on s'abreuve avidement aux sources des énergies positives.Et je m'y plie avec dévotion depuis ma plus tendre enfance.Je me suis toujours défini comme un « gentil » et c'est probablement ainsi que mon entourage me décrirait sans hésiter quoique c’est sans doute présomptueux de ma part. Mais cette vertu tant louée dissimule-t-elle des zones d'ombre que je refuse obstinément de reconnaître ou plutôt contre lesquelles je ne travaille pas assez?Il y a quelques mois, le jour de mon anniversaire, une amie autrice britannique, Taiye Selasi, m'a lancé cette phrase qui m'a ébranlé : « The problem, Greg, is that you are a nice guy when you should be kind instead ».Encore une fois, une nuance linguistique anglaise qui m'échappait. Car comme vous sans doute, à cet instant précis, j'étais incapable de distinguer entre « nice » et « kind », les deux se fondant dans le même mot français : « gentil ». Je lui ai donc demandé d'éclairer ma lanterne.Gentil ou authentique : le dilemme qui vous détruitElle m'a expliqué que « kind » incarnait une forme de bienveillance et de bonté du cœur qui circule dans les deux sens – envers les autres, mais aussi, et c'est crucial, envers soi-même.Une personne « kind » connaît intimement ses propres limites et pose des frontières claires aux autres. Tandis qu'une personne « nice » serait rongée par un besoin viscéral d'être aimée, au point que toutes ses barrières s'effondrent – transformant cette prétendue qualité en authentique défaut.Elle m'a alors recommandé la lecture de « No More Mister Nice Guy » de Robert Glover, que j'ai reçu sans tarder sur Vlan !L'épisode étant en anglais, j'ai décidé d'en faire cette newsletter pour vous expliquer pourquoi ce sujet me touche personnellement, et partager avec vous ce que j'en retire.Il y a tant de personnes méchantes et sournoises dans ce monde, pourquoi donc questionner la gentillesse ?Existe-t-il véritablement un « syndrome du gentil » ?La gentillesse pourrait-elle cacher des faces obscures ? Comment être gentil de manière juste ? Doit-on adhérer entièrement à la réflexion de Robert Glover ? Quelles critiques peut-on lui adresser ?La gentillesse comme bouclier contre les coupsPour saisir pourquoi ce sujet me touche particulièrement, je dois vous embarquer dans la construction de mon identité, et je pressens que cela résonnera avec certains d'entre vous.Ma mère n'était pas fondamentalement maltraitante, mais elle nous battait, mon frère et moi, de façon régulière (oui j’ai traité le sujet avec elle depuis).J'ai donc appris très tôt cette équation fatale : pour être aimé, il fallait être gentil, se plier en quatre pour tenter désespérément de faire plaisir.Bien sûr, je suis naturellement doté d'une bonté et d'une générosité profonde, mais vous remarquerez sans doute que la gentillesse dans laquelle je me suis enfermé n'était pas authentiquement la mienne. J'y reviendrai.Mon objectif premier ? Éviter les coups, tout simplement, mais surtout – gagner l'amour de ma mère. Cela implique que j'ai également intégré l'idée que les coups pouvaient s'entrelacer à l'amour – mais c'est un autre sujet que j'explorerai en temps voulu.Mon enfance s'est structurée sur ces fondations : la gentillesse comme mécanisme instinctif de protection et le rire comme échappatoire vitale. Comment refuser d'aimer une personne gentille ? Une personne qui s'évertue à devancer vos moindres attentes ?Au fil des années, je me suis métamorphosé en véritable caméléon, tentant de devenir ce que j'imaginais que les autres attendaient de moi, fuyant le conflit comme la peste.“Qu'est-ce qu'ils vont penser ?” : le mantra des dominésIl y a évidemment une part naturelle de socialisation et un besoin viscéral d'appartenance dans tout cela.Particulièrement quand, comme moi, vous êtes métis sans racines solides d'un côté puisque « descendant d'esclaves », portant le fardeau de la culpabilité d'être différent, écrasé par la pression sociétale d'être un « bon français », ce qui en France, avec notre modèle d'intégration républicaine, suppose d'être « plus blanc que blanc ».Ma mère nous a inculqué très tôt l'obligation d'être plus polis, plus irréprochables que quiconque, nous martelant régulièrement cette question : « qu'est-ce qu'ils vont penser ? ».Déjà qu'on nous montrait du doigt dans le village de mes grands-parents paternels – il semblait évident qu'on devait faire profil bas.Cqfd : cette stratégie est vouée à l'échec. On vous reprochera toujours votre couleur de peau jusqu'à ce que vous vous intégriez socialement, c'est-à-dire jusqu'à ce que vos revenus ou votre statut vous permettent de transcender cette réalité.Et même dans ce cas, dans certains contextes, cela reste illusoire.Pour être sincère, les gens tombent toujours des nues quand j'évoque le racisme ordinaire qui a jalonné mon existence, car après tout « on ne dirait pas vraiment que tu es noir toi, on pourrait penser que tu es italien, israélien, libanais, marocain, etc. ».J'ai entendu cette phrase un nombre incalculable de fois et ma réponse reste invariablement la même : « ce qui est certain, c'est que je ne suis pas blanc, et je peux t'assurer que la rue, la police, les institutions me le rappellent régulièrement ». Je vous le confie ici : je suis né d'un père bourguignon et d'une mère martiniquaise, elle-même métisse noire et indienne – et aujourd'hui, j'en porte fièrement l'héritage.Par ailleurs, il faut savoir qu'une règle tacite règne presque universellement (y compris sur les continents africain et asiatique) : plus la peau est claire, plus on vous valorise – le noir occupant le bas de l'échelle, particulièrement pour les femmes malheureusement pour elles, les études sont unanimes.Je vous raconte tout cela car ce phénomène a exacerbé un complexe qui grandissait insidieusement en moi.Votre gentillesse vous étouffe - et les autres le sententComme Robert Glover l'explique, être un "nice guy" suppose de dissimuler sa véritable nature pour éviter de froisser quiconque.Cette dynamique rappelle étrangement le "doublethink" décrit par Orwell dans "1984" – cette capacité à maintenir simultanément deux croyances contradictoires. D'un côté, notre authenticité profonde, et de l'autre, l'image que nous projetons pour être acceptés.Le terme qui définirait le plus justement ce type de gentillesse serait peut-être « débonnaire », qui signifie selon le Larousse « être bon jusqu'à la faiblesse ».Un terme rarement utilisé mais qui capture parfaitement ce que Robert Glover décrit, et que j'adopterai désormais dans cette newsletter pour définir ce type de « gentillesse ».Cela me permet en outre de préserver le terme « gentil » qui me semble fondamentalement précieux.Les débonnaires, donc, sont tellement obsédés par la dissimulation de leur véritable nature et par les désirs des autres qu'ils en oublient leurs propres aspirations.Une voix intérieure nous souffle : « ça sera plus simple comme ça, sinon ça va créer du conflit et on doit pouvoir l'éviter ». Deux scénarios se présentent alors : soit notre interlocuteur, presque malgré lui, repousse les limites et devient maltraitant – un comportement infantile qui révèle le besoin que quelqu'un fixe des frontières.Soit le débonnaire accumule tant de frustrations qu'il finit par exploser, provoquant précisément les tensions qu'il s'efforçait d'éviter.Dans les deux cas, nous sommes inéluctablement perdants.Je suis gentil, donc je ne suis pasSelon Robert Glover, la débonnaireté s'enracine dans deux terrains principaux : une honte toxique accompagnée d'une petite voix intérieure qui murmure « je ne suis pas assez bien comme je suis » ou simplement « je ne suis pas assez », et une angoisse dévorante d'être abandonné ou blessé.On retrouve ici les personnes avec un attachement anxieux. J'ai d'ailleurs consacré un épisode de Vlan ! à ce sujet, si vous souhaitez l'approfondir.En deux mots, la théorie de l'attachement, développée par John Bowlby, distingue trois types principaux d'attachement : anxieux, sécurisé et évitant. Ces modèles d'attachement se forgent généralement durant l'enfance.L'attachement anxieux se développe lorsque la réponse aux besoins émotionnels de l'enfant est imprévisible ou incohérente.En grandissant, ces individus vivent dans la crainte perpétuelle de perdre l'affection ou l'attention d'autrui, cherchant à compenser cette insécurité fondamentale par des comportements de dépendance affective marqués.Une personne ayant développé un attachement anxieux sera particulièrement vulnérable à la codépendance.Elle s'enferme dans une dynamique où ses besoins, ses désirs et son équilibre émotionnel dépendent étroitement du regard et de l'attention de l'autre.Cette dépendance excessive engendre souvent un cercle vicieux : plus la personne s'accroche, plus elle risque d'éloigner l'autre, confirmant ainsi sa peur primordiale de l'abandon.Vivre par procuration : l'existence fantômeLa codépendance est un concept initialement forgé dans le contexte des addictions, spécifiquement pour décrire le comportement des proches de personnes dépendantes à l'alcool ou à des substances. Il émerge aux États-Unis dans les années 1970, en parallèle de la prise de conscience des dynamiques relationnelles au sein des familles d'alcooliques.Originellement, être codépendant signifiait adopter un comportement centré sur l'autre, jusqu'à s'oublier soi-même, dans une tentative désespérée de contrôler, sauver ou protéger la personne dépendante.Au fil du temps, le concept de codépendance a transcendé le cadre strict des addictions pour décrire des relations affectives marquées par une anxiété relationnelle intense. Aujou
Anne-Sophie Simpère est journaliste et auteure engagée. Depuis plusieurs années, elle enquête sur les mécanismes d’influence qui façonnent nos sociétés dans l'ombre.Dans son dernier travail d’investigation, elle met en lumière un réseau méconnu du grand public, mais dont l’impact est colossal : le réseau Atlas.Je n'en n'avais jamais entendu parlé et j'ai été sensibilisé par un article de Anne Sophie tant et si bien que j'ai décidé de la contacter pour en faire un épisode ensemble.Car ce que j'ai découvert m'a vraiment epoustouflé!Nous savons tous que les lobbies existent et qu’ils influencent les décisions politiques et économiques. Mais ce que révèle Anne-Sophie, c’est l’ampleur d’un système structuré, international, et profondément enraciné dans les sphères du pouvoir. Le réseau Atlas, créé en 1981 aux États-Unis, regroupe plus de 500 think tanks dans une centaine de pays et fonctionne comme une véritable machine à influencer les idées.Son objectif ? Diffuser une vision ultralibérale et conservatrice du monde, en infiltrant les débats publics, les médias, et même les formations politiques. Officiellement, ces organisations défendent « la liberté économique ». Mais derrière ce discours, ce sont des stratégies bien rodées qui sont mises en place pour défendre les intérêts des grandes fortunes et des multinationales.En France, des structures comme l’IFRAP, Contribuables Associés ou l’Institut de Formation Politique en sont des relais. Ces think tanks participent activement à la diffusion d’un discours qui pousse toujours plus loin la dérégulation économique, la privatisation des services publics et la remise en cause des politiques sociales et environnementales.Anne-Sophie nous explique comment ce réseau agit :- Astroturfing : la création de faux mouvements citoyens pour donner une illusion de soutien populaire.- Chambres d’écho médiatiques : des experts issus des think tanks du réseau sont invités partout pour diffuser les mêmes éléments de langage.- Manipulation de l’information : des études biaisées, des rapports tronqués et des messages simplifiés pour toucher l’opinion.- Stratégie de long terme : financer des écoles, former des jeunes leaders politiques, et s’assurer une présence constante dans les sphères de pouvoir.Nous parlons aussi de la droitisation du débat public, de l’influence des médias, et de la manière dont ce type de réseau a participé à l’élection de personnalités comme Donald Trump ou Javier Milei.Mais au-delà du constat, cet épisode pose aussi une question essentielle : comment nous protéger face à ces stratégies d’influence invisibles ? Parce que nous sommes tous concernés.Si vous voulez mieux comprendre les forces invisibles qui influencent nos opinions et nos décisions, cet épisode est fait pour vous. 5 citations marquantes :« Le réseau Atlas n’a pas besoin d’un gros budget : il mise sur l’influence, la mise en réseau et la formation de talents pour façonner l’opinion publique. »« Ils ne disent jamais d’où ils parlent. Un think tank financé par des industriels du tabac pourra se présenter comme un institut de recherche indépendant sur la santé publique. »« La droite et l’extrême droite ont compris que la bataille des idées se gagne en occupant l’espace médiatique avec des discours simplifiés et émotionnels. »« Ce qui est terrifiant, c’est de voir des gens voter contre leurs propres intérêts, manipulés par des récits qui désignent les pauvres comme les coupables du problème économique. »« En contrôlant les universités, les think tanks, les médias et les politiciens, ces groupes s’assurent une influence totale sur la société. »10 questions posées dans l’épisode :Qu’est-ce que le réseau Atlas et comment fonctionne-t-il ?Pourquoi ce réseau est-il méconnu alors qu’il a une influence mondiale ?Quels sont les principaux think tanks français liés à ce réseau ?En quoi les méthodes de lobbying du réseau Atlas sont-elles problématiques ?Pourquoi le discours public semble-t-il se droitiser ces dernières années ?Quel rôle jouent les médias et les journalistes dans cette influence ?Comment le réseau Atlas utilise-t-il l’astroturfing pour manipuler l’opinion ?Quel impact ce réseau a-t-il eu sur des élections comme celle de Javier Milei en Argentine ?Comment les citoyens peuvent-ils se protéger de ces stratégies d’influence ?Quelles solutions existent pour garantir plus de transparence dans le lobbying ?Timestamps YouTube :00:00 - Introduction : qui est Anne-Sophie Simpere ?01:23 - Le réseau Atlas : une influence méconnue04:09 - Pourquoi ce réseau pose problème07:48 - Les techniques de manipulation utilisées10:29 - Comment les idées se sont droitisées en France15:39 - Fake news et désinformation : un outil clé du réseau Atlas20:19 - Trump, l’extrême droite et le rôle du réseau Atlas25:29 - Le financement opaque des think tanks français30:17 - Pourquoi les citoyens devraient s’y intéresser35:26 - L’astroturfing : créer de faux mouvements populaires47:52 - Comment se protéger de la manipulation de l’informationDistribué par Audiomeans. 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Julien Bobroff, physicien spécialiste de la matière quantique et professeur à l’Université Paris-Saclay, a le don de rendre accessible l’un des domaines les plus fascinants et mystérieux de la science : la physique quantique.Dans cet moment tiré d'un épisode enregistré il y a 2 ans et demi (lien plus bas), nous parlons de quelque chose d’assez troublant : nous sommes majoritairement faits de vide. Nos atomes sont essentiellement composés d’espace vide, et pourtant, nous ne passons pas à travers les murs et nous ne sommes pas transparents. Pourquoi ? C’est là qu’intervient le principe d’exclusion de Pauli, une règle fondamentale de la physique quantique qui explique pourquoi la matière a une structure et pourquoi nous pouvons interagir avec notre environnement.J’ai questionné Julien sur les bases de la matière : comment les atomes sont-ils construits ? Pourquoi les électrons ne s’effondrent-ils pas sur le noyau ? Il nous explique avec des images simples et percutantes comment les particules quantiques se comportent, et pourquoi ces découvertes ont des implications bien concrètes.Nous avons également parlé de la révolution technologique en cours, rendue possible grâce à la physique quantique. Des ordinateurs quantiques capables de résoudre des problèmes complexes aux capteurs ultra-précis, en passant par la cryptographie quantique qui promet une sécurité absolue des communications, ces avancées pourraient bien changer le monde dans les années à venir.Si vous vous êtes déjà demandé comment fonctionne la physique quantique ou pourquoi nous pouvons toucher les objets alors que nous sommes essentiellement du vide, cet épisode va éclairer vos lanternes !10 questions structurées posées dans l’interview :Un physicien quantique m’a dit que nous sommes principalement du vide. Qu’en penses-tu ?Pourquoi ne sommes-nous pas transparents si nous sommes constitués d’atomes essentiellement vides ?Qu’est-ce que le principe d’exclusion de Pauli et pourquoi est-il si important ?Comment expliquer que nous puissions toucher d’autres objets alors que nous sommes majoritairement du vide ?Peux-tu rappeler les bases de la structure de la matière, de l’atome à l’électron ?Quelles ont été les grandes étapes de l’histoire de la physique quantique ?Quelles sont les applications concrètes des découvertes en physique quantique ?Comment fonctionne un ordinateur quantique et en quoi est-il différent des ordinateurs classiques ?Peut-on vraiment utiliser la physique quantique pour améliorer la cryptographie et la sécurité des données ?Comment vois-tu l’avenir des technologies quantiques dans les années à venir ?Récapitulatif des timestamps clés :00:00 – Sommes-nous faits de vide ? Introduction à la physique quantique.00:21 – Explication de la structure des atomes et du vide.00:50 – Pourquoi ne passons-nous pas à travers les murs ? Le principe d’exclusion de Pauli.02:32 – Pourquoi ne sommes-nous pas transparents malgré le vide atomique ?04:55 – Comment la matière est-elle constituée, des électrons aux molécules ?05:50 – Les applications actuelles et futures de la physique quantique.07:44 – Cryptographie, capteurs ultra sensibles, ordinateurs quantiques : les 4 révolutions en cours.10:05 – Pourquoi la physique quantique est un enjeu technologique et industriel majeur. Suggestion d'épisode à écouter : #225 Comprendre (simplement) la physique quantique avec Julien Bobroff (https://audmns.com/NHILyGr)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Salomé Saqué, journaliste engagée et autrice du livre Résister, revient sur le succès de son ouvrage et nous alerte sur les dangers de la montée de l’extrême droite en France et à l’international.C'est la 2eme fois que Salomé vient sur ce podcast (lien plus bas) et notre conversation est très à la cool car nous nous connaissons bien et je pense que ca rend la conversation d'autant plus agréable mais vous me direz :)Son objectif n’était pas seulement d’informer à travers son petit ouvrage, mais de donner des outils à chacun pour éveiller les consciences et amorcer des conversations essentielles.Mais cette réussite n’efface pas son inquiétude. Car si elle documente l’extrême droite depuis des années, elle observe une accélération préoccupante de ses stratégies et de son implantation politique. Pourquoi cette montée en puissance ? Elle nous explique que l’extrême droite ne répond pas aux problèmes qu’elle instrumentalise, mais sait parfaitement exploiter la colère sociale et les inégalités grandissantes. Ce sont ces injustices économiques et sociales, bien réelles, qui nourrissent un vote de rejet et de désespoir.Nous avons analysé ensemble les dynamiques internationales, notamment la montée du parti d’extrême droite allemand AFD, qui a doublé son nombre de voix en quatre ans. Salomé insiste sur un fait alarmant : les partis traditionnels de droite adoptent de plus en plus les idées et le langage de l’extrême droite, brisant ainsi le « cordon sanitaire » qui les séparait autrefois. Une stratégie qui, selon elle, ne fait que légitimer et renforcer ces idéologies.Nous avons également évoqué la stratégie de dédiabolisation du Rassemblement National, qui oscille entre une façade rassurante et des liens toujours plus explicites avec les figures du trumpisme et de l’extrême droite mondiale. Marine Le Pen et Jordan Bardella tentent d’apparaître comme fréquentables, tout en tissant des alliances avec des figures comme Elon Musk ou Steve Bannon. Mais jusqu’où peuvent-ils aller sans se dévoiler totalement ?Salomé me partage aussi sa vision des risques réels d’un basculement autoritaire. Contrairement à l’idée d’un coup d’État brutal, elle explique que les régimes autoritaires s’installent progressivement, par des lois liberticides qui paraissent anodines, des changements subtils dans les institutions, et une normalisation des discours extrémistes. Elle cite une étude qui montre qu’il suffirait de 18 mois pour détruire l’État de droit en France, de façon parfaitement légale. Une réflexion glaçante qui nous amène à nous interroger sur la résilience de nos démocraties.Une autre question fondamentale traverse notre échange : sommes-nous encore en démocratie ? Beaucoup, notamment à gauche, estiment que les nombreuses restrictions sur les libertés publiques, la répression des manifestations et la concentration des pouvoirs sous la présidence Macron montrent déjà une dérive autoritaire. Salomé nuance : oui, la démocratie française est affaiblie, mais nous n’avons pas encore basculé. Et c’est précisément maintenant qu’il faut réagir, avant qu’il ne soit trop tard. Elle insiste sur le fait que l’histoire montre que les populations qui basculent dans des régimes autoritaires ne l’ont souvent pas vu venir.Nous avons également abordé le parallèle entre notre époque et la dystopie de La Servante Écarlate. Dans la série, le basculement vers un régime oppressif ne se fait pas en un jour. Il est progressif, insidieux, et s’installe alors que les citoyens sont trop sidérés ou désabusés pour réagir. Un parallèle troublant avec ce que nous observons aujourd’hui : l’abondance d’informations, la multiplication des crises et des scandales rendent difficile la prise de recul et la mobilisation.Face à cela, comment résister sans sombrer dans le désespoir ? Salomé reconnaît que l’ampleur du combat peut paraître écrasante. Elle-même lutte parfois contre le sentiment d’impuissance. Mais elle rappelle une citation essentielle de Jean-Paul Sartre : « La résistance est un refus de céder au désespoir. »Et c’est là que la joie entre en jeu. Contre toute attente, c’est sur ce thème que nous terminons notre conversation. Pour Salomé, l’un des enjeux majeurs de la résistance est de préserver la joie, non pas comme un luxe, mais comme une nécessité pour tenir dans la durée. Rester ensemble, créer du lien, se nourrir d’art, de culture, d’engagement collectif… c’est cela qui nous rendra forts face à la montée des périls.Un épisode riche, puissant et essentiel pour comprendre les enjeux politiques d’aujourd’hui et se préparer aux défis de demain.5 Citations Marquantes :« Résister, c’est un refus de céder au désespoir. »« On ne lutte pas contre l’extrême droite en reprenant ses idées. Ça ne marche nulle part. »« Ce qui me remplit de joie, c’est de voir que l’information circule, qu’elle ne reste pas entre journalistes. »« Il faut comprendre que l’extrême droite ne répond absolument pas aux problèmes sociaux qu’elle instrumentalise. »« On ne bascule pas du jour au lendemain dans un régime autoritaire, c’est insidieux. »10 Questions que l'on se pose :Comment vis-tu le succès de ton livre et son impact sur les lecteurs ?Qu’est-ce qui t’inquiète le plus dans la montée des extrêmes droites en Europe ?Penses-tu que l’algorithme des réseaux sociaux favorise leur ascension ?En quoi le cas de l’Allemagne est-il révélateur des dynamiques actuelles ?Comment expliques-tu la stratégie de dédiabolisation du Rassemblement National ?L’extrême droite est-elle vraiment une réponse aux problèmes socio-économiques ?Quels sont les risques concrets d’un pouvoir autoritaire en France ?Sommes-nous toujours en démocratie aujourd’hui ?Comment lutter contre la montée du nihilisme et la lassitude face aux informations anxiogènes ?Quelle place donnes-tu à la joie et au collectif dans la résistance ?Timelaps :00:00:00 – Introduction et accueil de Salomé Saqué00:00:34 – Le succès du livre : au-delà des ventes, l’impact sociétal00:02:05 – Pourquoi il faut encore plus documenter et agir collectivement00:03:41 – La montée de l’AFD en Allemagne : quelles dynamiques ?00:05:33 – La stratégie de dédiabolisation du Rassemblement National00:10:48 – Le vote d’extrême droite : colère sociale ou adhésion idéologique ?00:17:06 – Pourquoi il ne faut pas banaliser la menace autoritaire00:26:32 – La démocratie est-elle en danger ? Décryptage des signaux d’alerte00:31:49 – Ce qui se joue aux États-Unis et pourquoi cela nous concerne00:41:03 – La servante écarlate : une fiction trop proche de la réalité ?00:44:53 – Comment résister sans sombrer dans le désespoir Suggestion d'autres épisodes à écouter : #255 La réalité de la jeunesse aujourd'hui avec Salomé Saqué (https://audmns.com/HUAXmJY) #305 Faut-il être extrême pour se faire entendre ? Avec Vincent Edin (https://audmns.com/kYHqCah) #289 L'extrême droite est-elle inévitable en 2027 avec Jerome Fourquet (https://audmns.com/HRiLHBN)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ibrahim Maalouf, est un musicien hors pair mais également professeur. Dans l'épisode (lien en dessous) nous avons parlé de mille choses mais je voulais vous faire ressortir cet extrait pour parler du lien profond entre improvisation et vulnérabilité.Dans ce moment, il explique pourquoi improviser, c'est comme se regarder dans un miroir, sans filtre, sans masque. Il faut accepter de se voir tel que l’on est, avec nos forces et nos failles. Un exercice difficile, mais essentiel pour être sincère dans sa musique – et peut-être même dans sa vie.Nous parlons aussi de la transmission : comment enseigner cette capacité à lâcher prise, notamment à des musiciens de haut niveau ? Ibrahim partage une approche surprenante : il apprend à ses élèves à se tromper volontairement, car l’erreur est le point de départ de la créativité.Enfin, il nous invite à une réflexion plus large sur l’universalité et le vivre-ensemble. Pour lui, l’improvisation est bien plus qu’une technique musicale, c’est un art de la connexion, un moyen de réunir des personnes aux parcours et aux cultures différentes.Un moment que j'espère inspirant qui nous questionne sur notre rapport à l’authenticité, à la perfection et à la manière dont nous interagissons avec le monde. Suggestion d'épisode à écouter : #236 Comment réussir à improviser sa vie? avec Ibrahim Maalouf (https://audmns.com/EQamRPM)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Sébastien Devaud, alias Agoria, est bien plus qu’un simple DJ ou producteur : il est un artiste complet, explorateur de sons et de concepts. Et pour moi c'est une différence vraiment essentielle quand j'ai réfléchi à qui recevoir sur Vlan! pour parler de musique électronique.Dans cet épisode, nous parlons de son parcours exceptionnel, de l’impact de la French Touch, de ses débuts dans les raves clandestines, jusqu’à jouer pour les Jeux Olympiques et exposer au Musée d’Orsay.Dans cette conversation, nous plongeons dans les racines de la musique électronique, son histoire contestataire et l’évolution du mouvement depuis les raves interdites des années 90 jusqu’à son institutionnalisation avec des événements comme les Jeux Olympiques de Paris 2024, où Agoria a eu l'honneur de jouer. Nous discutons aussi de la French Touch, ce mouvement qui a propulsé la musique électronique française sur la scène mondiale avec des artistes comme Daft Punk, DJ Mehdi, Etienne de Crécy ou encore Bob Sinclar. Agoria nous explique pourquoi ce phénomène a pris tant d’ampleur et comment, en parallèle, il a développé sa propre identité musicale, plus influencée par la techno de Détroit que par l’électro parisienne.On parle aussi du festival des Nuits Sonores, qu’il a cofondé à Lyon, avec une ambition claire : offrir un espace d’expression à la musique électronique et aux cultures alternatives, dans des lieux atypiques et éphémères. Agoria nous raconte les coulisses de la création de ce festival, ses premiers échanges avec la mairie de Lyon, et comment ce qui était au départ un événement contestataire est devenu l’un des rendez-vous incontournables du paysage électronique européen.Mais cette conversation dépasse largement le cadre de la musique. Agoria est un artiste qui réfléchit en permanence au rôle de la création dans notre société et à la manière dont la technologie, et en particulier l'intelligence artificielle, transforme notre façon de produire et de consommer l’art. Il s’interroge sur la place grandissante de l’image dans l’industrie musicale et sur l’évolution des algorithmes qui façonnent nos goûts et influencent même les programmations des festivals. Peut-on encore être un artiste à l’ère des réseaux sociaux et du streaming optimisé pour la rentabilité ? Où se situe la frontière entre l’artiste et le businessman ?Enfin, nous abordons un autre sujet fascinant : la transe musicale et l’impact de la fête sur notre rapport au monde. Que ce soit dans les raves des années 90 ou à Burning Man, Agoria partage son point de vue sur ces expériences collectives où la musique transcende les individus et crée des moments de pure liberté.Et pour finir, il revient sur son exposition au Musée d’Orsay, où il a présenté une œuvre mêlant technologie et art vivant, et sur son expérience de jouer pour la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris 2024. Un accomplissement incroyable qui symbolise à quel point la musique électronique a parcouru du chemin depuis ses débuts underground.5 citations marquantes :"L’artiste, c’est celui qui se réinvente en permanence, pas celui qui suit une tendance.""Les raves étaient le dernier espace de liberté connu.""Aujourd’hui, un DJ est booké pour son nombre de followers, pas pour son talent.""L’intelligence artificielle ne crée pas, elle médianise la création.""La musique électronique a toujours été une musique de révolte et de communion."10 questions posées dans l’épisode :Comment ton enfance musicale a influencé ton passage vers l’électro ?Pourquoi la musique électronique a-t-elle été si mal perçue à ses débuts ?Quel était le rôle des raves dans la construction d’une nouvelle culture ?Quelle était l’ambition derrière la création des Nuits Sonores ?Que penses-tu de Burning Man et de sa réputation ?Comment la French Touch a-t-elle marqué la musique électronique ?En quoi l’image a-t-elle pris trop d’importance dans la musique actuelle ?Quel est l’impact de l’IA sur la création musicale et artistique ?Comment as-tu vécu le fait de jouer pour les Jeux Olympiques ?Qu’est-ce qui différencie un artiste d’un businessman dans la musique aujourd’hui ? Timestamps pour YouTube :00:00 Introduction et passion pour la musique électronique02:05 L’enfance d’Agoria et ses premières influences06:00 Pourquoi la techno était-elle interdite dans les années 90 ?10:00 L’esprit des raves et la connexion avec la foule14:40 Burning Man : utopie ou illusion ?20:00 L’impact de l’audio et du langage dans la transmission des émotions32:00 La nuit, un espace de liberté totale37:00 La création des Nuits Sonores et leur philosophie45:00 Artiste vs. Businessman : où est la vraie création ?54:00 Jouer pour les Jeux Olympiques et exposer au Musée d’Orsay58:30 IA, musique et futur de la création Suggestion d'autres épisodes à écouter : Vlan #120 Comment créer du lien à travers la musique ? Avec Derek Barbolla. (https://audmns.com/tIEDRlA) Vlan #110 Pourquoi les artistes peuvent changer le monde avec Abd Al Malik (https://audmns.com/ugsfNVj) #236 Comment réussir à improviser sa vie? avec Ibrahim Maalouf (https://audmns.com/EQamRPM)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Commentaires (14)

Léa.S

Épisode extrêmement inspirant grâce à l'invité qui est passionnante car passionnée !

Sep 18th
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François

épisode super intéressant. la vulgarisation fonctionne à merveille pour expliquer les choses pas si simples !

Jul 12th
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Adrien Heinzelmeier

C'est dommage ces clichés sur la sobriété ou de la collapsologie. Bien sûr que ce ne sont pas la lampe à huile et un survivalisme post-apocalyptique. Mon imaginaire c'est un groupe de potes dans une maison en bois bien isolée avec un grand jardin, pas de pub dans l'espace publique, du streaming 720p, du vélo, de la forêt partout pour créer des îlots de fraîcheur et d'humidité, des produits végétariens locaux de saison aux saveurs exceptionnelles, moins de bullshit job et plus de temps pour boire une bière au coucher du soleil. Une vie moderne bas carbone, quoi.

Apr 13th
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Adrien Heinzelmeier

Oui, restons positifs ! Ceux qui subissent le plus sont ceux qui ignorent la crise climatique. Connaître les causes et les conséquences du problème permet de faire des choix de vie plus résilients : apprendre à vivre sans pétrole, sans déchets et sans stress pour vivre avec plus de verdure, plus de lien social et plus de temps. Ça fait un bien fou !

Mar 30th
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Adrien Heinzelmeier

Pour donner un ordre d'idée, il y a 20.000 ans l'Europe a connu une aire glaciaire : la scandinave est sous une calotte glaciaire qui s'étend jusqu'à Berlin et la France a le même climat que la Sibérie. La moyenne de température était à -5°C.

Mar 30th
Réponse

Adrien Heinzelmeier

Et surtout, +2°C en moyenne globale, ça peut vouloir dire +10°C localement. La moyenne est lissée sur les cycles jour/nuit, etc...

Mar 30th
Réponse

Mia

Très beau message ! Bien envie de changer le monde et comme le dit Alice Barbe je vais essayer de le faire à ma sauce et peu importe les études que je fais actuellement 😊

Mar 3rd
Réponse

Adrien Heinzelmeier

Hyper intéressant, merci Greg et Alice :) En plein dans mes interrogations actuelles autour de l'inaction climatique des politiques.

Mar 2nd
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Van Bcht

superbe épisode, une discussion de fond extrêmement riche et des échanges drôles et légers rendant ce 100ème épisode une grande réussite !

Mar 27th
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Amandine Llr

J’adore écouter vos podcasts ! Elles sont très enrichissantes 😊 Continuez comme ça !

Oct 29th
Réponse

Lauriane Lotti

merci !

Oct 15th
Réponse

Jennifer Néant

Merci pour cette très belle interview. J'aime bcp la liberté de parole de cet homme : sa vision de la vie va à l'encontre de tout ce que nous propose le monde d'aujourd'hui (le consumérisme, l'égoïsme, la violence...).

Jul 3rd
Réponse

Valentin Moi

j'aime bien, j'ai la sensation de me cultiver en écoutant vlan

Jan 18th
Réponse (1)