Discover
Invité culture

1855 Episodes
Reverse
L'invitée culture est la réalisatrice Hafsia Herzi dont le troisième long métrage La petite dernière sort sur les écrans le 22 octobre. Adapté du récit autobiographique de Fatima Daas, le film raconte le parcours d'une jeune femme homosexuelle, musulmane et banlieusarde. L'actrice Nadia Melliti, dont c'est le premier rôle, a reçu le prix d'interprétation féminine au festival de Cannes pour son interprétation.
Eka ashate veut dire « Ne flanche pas » en langue innue. C'est le titre du quatrième roman de Naomi Fontaine publié aux éditions Mémoire d'encrier. L'autrice a recueilli les récits de ses aînés pour raconter l'histoire de son peuple soumis à une colonisation féroce au Québec. Un livre porteur d'espoir également où la culture innue est toujours vivante. ► Eka ashate - Ne flanche pas publié aux éditions Mémoire d'encrier
Après avoir parcouru les scènes du monde entier, l'accordéoniste français Vincent Peirani est de retour avec un nouvel album intitulé Time Reflections. Lui qui a beaucoup joué avec le maître de la kora malien Ballaké Sissoko retrouve ici les racines de son tout premier groupe ; le quintet de jazz Living Being. Dans ce nouvel opus, il explore la notion du temps – une interrogation née pendant la pandémie de Covid-19 – en fusionnant jazz, pop, dub et musiques baroques. À écouter aussiL’accordéoniste français Vincent Peirani : « La meilleure école c’est d’accompagner les chanteurs »
Michel Bussi, auteur de romans policiers à succès, s'est lancé le défi de raconter le génocide du Rwanda, avant et après 1994. Une vaste fresque hautement documentée, intitulée Les ombres du monde, où l'histoire du pays et de cette tragédie qui a fait un million de morts en cent jours, est racontée par trois femmes, trois générations : la grand-mère Espérance, la fille rescapée et la petite fille née en France. Ancien enseignant-chercheur en géographie, Michel Bussi, né en 1965, a grandi en Normandie. C’est en 2006, à l’âge de quarante ans, qu'il publie son premier roman, Code Lupin. Cinq ans plus tard, son polar Nymphéas noirs, maintes fois récompensé, le révèle au grand public. Depuis, 21 titres ont paru aux Presses de la Cité, douze millions d’exemplaires ont été vendus dans 38 pays : l’œuvre de Michel Bussi est aujourd’hui incontournable, en France comme à l’étranger.
La couleur de l'eau, c'est le titre de l'exposition de Nicolas Floc'h au FAB, le Festival des Arts de Bordeaux qui fête sa dixième édition. Le photographe explore depuis une dizaine d'années les fonds marins et fluviaux pour les traduire en image. Sa série de photographies, réalisée dans la Garonne qui traverse Bordeaux et l'océan où le fleuve se jette, se déploie comme autant de peintures abstraites. Des images qui invitent au rêve et au voyage. Pour aller plus loin : L'exposition La couleur de l’eau – Garonne Océan au FAB de Bordeaux Nicolas Floc'h
Les invités Culture sont le photographe Yann Arthus-Bertrand et le géographe et historien Hervé Le Bras. Ils publient un livre d'exception, France, un album de famille (éditions Actes Sud). Il contient 900 photographies de Français, assorties de textes, qui dessinent un portrait de la France des années 2020. Du 20 octobre au 2 novembre 2025, une exposition se tiendra dans les salons d'honneur de l'hôtel de ville de Paris, avec un studio photo. Ils sont au micro d'Isabelle Chenu. À lire aussiYann Arthus-Bertrand, la Terre vue du cœur
Après des études de droit en RDC et en Belgique, Blaise Ndala s’installe au Canada en 2007. Il travaille pour Avocats sans frontières Canada, puis il intègre le Bureau de l’enquêteur correctionnel. Son précédent roman, Dans le ventre du Congo, a reçu le prix Ahmadou Kourouma, le prix Ivoire et le prix Cheikh Hamidou Kane. Présentation du roman L'équation avant la nuit : Lorsque Daniel Zinga accepte l’invitation de Beatriz Reimann pour une conférence à Washington, il s’attend à parler de littérature, du Congo au cœur de ses livres, et à nourrir le trouble que la professeure exerce sur lui. Mais rien ne se passe comme prévu. Beatriz a reçu un courrier anonyme : une vieille photo où posent côte à côte son père Walter Reimann, le prix Nobel de physique Werner Heisenberg et Adolf Hitler. Que faisait son père avec ces hommes ? Pour Daniel et Beatriz, c’est le début d’une enquête entre Washington, Santiago, Montréal, Berlin et Lubumbashi qui explore cette page méconnue de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale : la course entre les Alliés et l’Allemagne nazie pour fabriquer la bombe atomique grâce à l’uranium du Congo belge. (éditions JC Lattès) Illustration musicale : Fela Kuti « Mister Follow Follow »
La biennale Euro-Africa se tient du 6 au 12 octobre à Montpellier, dans le sud de la France. Le chorégraphe burkinabè Salia Sanou y présentera en avant-première le 10 octobre sa nouvelle pièce D'un lointain si proche, un spectacle hybride interprété en physique et à distance avec des danseurs et des danseuses du Cameroun, la musicienne Ange Fandoh et le vidéaste Nicolas Clauss. Entre installation et performance, cette création mêle danse, musique, vidéo et poésie. Rencontre avec Salia Sanou, quelques jours avant la représentation. Pour aller plus loin : D'un lointain si proche du chorégraphe Salia Sanou À lire aussiBiennale Euro-Africa: l’exposition «Mix and Match», quand le textile devient langage [1/2] À lire aussiSalia Sanou en un mot, un geste et un silence
L'Invité Culture du jour est le grand Femi Kuti, multi-instrumentiste nigérian. Il est le fils de Fela Kuti, créateur révolutionnaire de l'afrobeat : ce mélange de musique traditionnelle nigériane, de highlife ghanéen, de funk et de jazz qui a toujours été un outil de résistance et de lutte contre les inégalités sociales. Aujourd'hui, Femi Kuti suit les traces de son père et porte son héritage. Il est au micro de Lisa Giroldini. RFI : Parlons d’abord de votre dernier album, Journey Through Life. Avec son titre, mais aussi avec la pochette de l’album, est-ce qu’on peut comprendre qu’il s’agit d’un bilan de votre carrière ? Femi Kuti : Oui, on pourrait dire ça. Mais plus important encore, ce sont mes pensées actuelles, la manière dont je me sens aujourd’hui. Ce sont les vertus qui m’ont guidé. Donc, j’ai pensé qu’il était important de chanter les règles que je me suis fixées, que j’ai suivies. Et, espérons-le, cela peut aider d’autres personnes. L’album est sorti à un moment où ma fille subissait une opération, donc ça m’a probablement poussé à me recentrer sur le plan politique, social et personnel. Cela m’a beaucoup fait réfléchir à cette époque. Vous jouez de l’afrobeat depuis toujours. Vous poursuivez la tradition initiée par votre père Fela Kuti, mais comment y apportez-vous votre propre patte ? Je savais que je devais trouver ma propre personnalité, et écouter du jazz m’a aidé. Parce que j’ai essayé d’être comme Charlie Parker ou Dizzy Gillespie, et j’ai compris que je n’y arriverais jamais. Et alors, je me suis dit : « Wow, je peux être Femi Kuti ». Tu vois ? J’aime mon père, j’ai de l’admiration pour lui, mais pourquoi je voudrais vivre sa vie ? J’ai mes propres douleurs, mes propres peines de cœur, je dois faire face à mon propre parcours, à ma propre pratique. Alors, je cherche Femi Kuti. L’afrobeat se caractérise par son aspect social et politique. Quels sont, selon vous, les messages essentiels à transmettre aujourd’hui ? Tellement de choses. Tellement. Il faut avoir le cœur brisé aujourd’hui quand on voit la guerre à Gaza ou en Ukraine, ou en sachant que le Congo est encore un endroit aussi chaotique. Même au Nigeria : Boko Haram, la corruption du gouvernement... Moi, je suis profondément convaincu que l’Afrique devrait être le plus beau continent, et donner envie au monde entier. Si les dirigeants étaient vraiment engagés et s’ils aimaient leur peuple, l’Afrique devrait rayonner de joie, tu vois ? Je sais que c’est possible. Et quand je rentre chez moi ou que je lis les nouvelles, j’ai vraiment le cœur brisé. Et je ne peux pas forcer les gens à croire en mes idées, sinon je ressemblerais à un dictateur. Ma conclusion, c’est : la politique a échoué. Vous écoutez la jeune génération ? Je n’écoute aucune musique. J’ai lu dans un livre que Miles Davis, pour trouver son propre son, a arrêté d’écouter les autres. Je fais la même chose depuis 25 ans. Aujourd’hui, tout le monde se dit musicien. Tu peux ne même pas savoir lire ou écrire la musique. Parce que quand tu commences un vrai parcours d’études musicales, c’est tellement difficile que tu fuis. Mais tu veux quand même être musicien, alors tu triches. Voilà où on en est : on a plein de tricheurs (rires). Apprenez à lire, apprenez à écrire, apprenez à jouer des instruments de musique. Je donne juste un conseil : si tu veux durer, comme un Miles Davis ou un Stevie Wonder, il faut le faire correctement. Femi Kuti sera en concert le 7 octobre à Marseille, le 8 octobre à Toulouse, le 10 octobre à Tours et le 11 octobre à Aubervilliers. À lire aussiFemi Kuti ou la tentative de l’aventure intérieure sur «Journey Through Life»
Journaliste, essayiste et romancière, Vanessa Schneider est aujourd'hui grand reporter au Monde. Elle a publié plusieurs essais et six romans, parmi lesquels Tu t'appelais Maria Schneider, consacré à sa cousine actrice (Grasset, 2018), qui a connu un grand succès et a été adapté au cinéma. Son nouveau livre, La peau dure, est une lettre ouverte à son père, l'écrivain, haut-fonctionnaire et psychanalyste Michel Schneider, décédé en 2022. « Pour Vanessa. » C'est ce que Michel Schneider a inscrit sur une pochette destinée à sa fille. Après sa mort, elle y trouve, parmi des papiers, un roman d'un auteur qui leur est cher, Sándor Márai : Ce que j'ai voulu taire. Est-ce un message ? Quels silences cache encore cet homme qui, de romans en essais, de conversations sans fard en actions éloquentes, avait pourtant l'air d'avancer dans la vie à découvert, sans gêne ni retenue ? En revisitant son enfance de fils illégitime ou son engagement politique, en racontant leur vie de famille et leur relation pleine de tendresse et de fureur, Vanessa Schneider essaie de rassembler les morceaux d'un père qui se refusait à être défini. Avec une distance littéraire remarquable, l'autrice dresse dans La peau dure (Éditions Flammarion) le portrait d'un père en même temps qu'elle dépeint une génération d'hommes érigée sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale, à la fois singulièrement libre et redoutablement égoïste.
L'invité culture aujourd'hui est l'écrivain Laurent Gaudé qui publie une suite à son roman d'anticipation intitulé Chien 51. Dans ce premier volume qui se déroulait dans le futur sous un régime autoritaire, on avait fait la connaissance d'un policier surnommé « Zem » qui donne son titre au deuxième volume où là, le personnage décide de s'échapper de la ville de Magnapole pour retourner en Grèce son pays natal. Laurent Gaudé en quelques dates 1972 : Naissance à Paris. 1997 : Première pièce de théâtre. Onysos le Furieux est publié en tapuscrit (Théâtre Ouvert). 2000 : Première création théâtrale. Onysos le Furieux est mis en scène par Yannis Kokkos au Théâtre National de Strasbourg. 2001 : Premier roman. Cris paraît aux éditions Actes Sud. 2002 : La Mort du roi Tsongor obtient le prix Goncourt des Lycéens. 2004 : Le Soleil des Scorta obtient le prix Goncourt. 2018 : Salina, les trois exils, dixième roman, paraît aux éditions Actes Sud. 2022 : Chien 51, premier volume du diptyque d'anticipation, paraît aux éditions Actes Sud. 2025 : Zem, le deuxième volume paraît aux éditions Actes Sud et sortie en salles de l'adaptation cinématographique de Chien 51. À lire aussiLaurent Gaudé, quel sera le monde de demain? PRÉSENTATION DE ZEM : De retour dans les rues de Magnapole, Zem Sparak, l’ancien flic déclassé de la zone 3 – le « chien » au matricule 51 –, assure désormais la sécurité rapprochée de Barsok, l’homme qui a promis d’abolir les différences de classe et de réunifier la ville. À l’approche du jour censé célébrer l’avancée des Grands Travaux, et alors que toutes les caméras sont tournées vers le port où arrive un cargo chasseur d’icebergs, un container livre une funeste découverte : assis côte à côte, cinq cadavres anonymes portent les traces d’atroces souffrances. L’occasion pour Zem de retrouver l’inspectrice chargée de l’enquête, Salia Malberg. Ensemble, ils vont tenter de comprendre ce que cache le consortium GoldTex : à Magnapole, comme ailleurs, le confort des uns semble bâti sur la vie de milliers d’autres… Ce nouveau roman de Laurent Gaudé est un miroir tendu à nos sociétés consuméristes en proie à l’effondrement. Mais il abrite aussi l’idée d’un ailleurs, d’un refuge face au désastre, nommé résistance. (Éditions Actes Sud) Site de l'auteur : Laurent Gaudé À lire aussiLaurent Gaudé retrace des vies brisées par la nuit du 13 novembre 2015 dans «Terrasses»
Le festival des scènes francophones, les Zébrures d'automne, à Limoges, fait un focus sur le Moyen-Orient cette année. C'est dans ce cadre que s'inscrit la pièce franco-libanaise Et le cœur ne s'est pas arrêté. Elle réunit le metteur en scène François Cervantès, établi à Marseille, et le collectif libanais Kahraba. Une pièce onirique, pleine de poésie, à trois personnages et une maison aussi vivante que les humains... Muriel Maalouf a rencontré l'auteur et metteur-en-scène. À écouter aussiLes Zébrures d'automne : le Bottom Théâtre, une compagnie pour dire notre présent
Un couple iconique au cinéma : Yves Montand et Simone Signoret. Ces deux stars, qui vécurent ensemble pendant 30 ans, sont les héros d'un film en salles ce mercredi 1er octobre : Moi qui t'aimais de Diane Kurys. À écouter aussi« Moi qui t'aimais » : l'amour houleux entre Montand et Signoret incarnés par Roschdy Zem et Marina Foïs
Ils partagent la vie et le même instrument : la pianiste russe Ludmila Berlinskaya et le Français Arthur Ancelle, son partenaire à la ville comme à la scène. Ces ambassadeurs passionnés du piano à quatre mains poursuivent, depuis plus de dix ans, leur mission de révéler ce répertoire au grand public. Dans American Dream, leur 10e album, le duo fusionnel explore, entre autres, les univers contrastés de deux compositrices américaines, entre rêves exaltés et tourbillons de vie. Entretien avec ce tandem pianistique aussi complice qu'engagé. À lire aussiJusqu’où doit aller le boycott russe?
Le Moyen-Orient est à l'honneur des Zébrures d'automne, le festival des scènes francophones qui se tient tous les ans à l'automne à Limoges. Avec Rekord, l'autrice et metteuse en scène Sumaya Al-Attia remonte à ses origines franco-irakiennes. Dans une sorte de road-movie, on part de la France pour traverser le désert, en passant par la Jordanie, puis l'Irak. Une pièce en arabe et en français qui raconte l'exil. À lire aussiLe Festival des Francophonies à Limoges s’ouvre là «où on peut rêver l'avenir en bien»
L'archive et l'enquête documentaire forment la matière des pièces de théâtre d'Émilie Rousset. Affaires Familiales, sa dernière création, nous plonge dans le droit de la famille : divorces, adoptions, violences conjugales sont au cœur de cette pièce présentée au théâtre de la Bastille à Paris, au sein d'une tournée jusqu'en mars 2026. À lire aussiDe la politique au théâtre, il n’y a qu’un spectacle: «Le Grand débat»
Comment continuer à vivre lorsque les crises d'anxiété se multiplient et paralysent au point de ne plus réussir à sortir de chez soi ? C'est ce qu'a vécu le dessinateur et scénariste de bande dessinée français Quentin Zuttion. Il raconte aujourd'hui son quotidien d'anxieux dans un nouveau roman graphique intitulé Sage. Une plongée intime dans ses souvenirs d'enfance et dans les méandres des troubles mentaux pour tenter de comprendre ses angoisses et les apprivoiser.
Aujourd’hui, l’invitée culture est Marie-Hélène Roux, la réalisatrice de Muganga, celui qui soigne, le premier biopic consacré au combat du docteur Denis Mukwege, gynécologue congolais, prix Nobel de la paix 2018, surnommé « l’homme qui répare les femmes ». Depuis son hôpital de Panzi, il a soigné des dizaines de milliers de femmes victimes de viols utilisés comme arme de guerre en République démocratique du Congo. À écouter aussiMuganga, le combat du docteur Mukwege
Un couple de grands bourgeois entre en conflit avec les gardiens de leur résidence secondaire. Dans la comédie féroce Classe moyenne, qui sort en salles le mercredi 24 septembre, après avoir été repérée il y a quelques mois au Festival de Cannes, à la Quinzaine des cinéastes, le réalisateur Antony Cordier orchestre un jeu de massacre qui voit les personnages rivaliser de coups bas et de manipulation. Antony Cordier en parle sur RFI.
Elle écrit comme elle joue avec une puissance comme née de l'urgence. Séphora Pondi, qui fait partie des dernières recrues de la Comédie française, sort son premier roman : Avale, aux éditions Grasset. Il a pour décor la banlieue parisienne et comme héros un jeune homme désœuvré, frustré, et une jeune femme comédienne montante. Deux parcours dont la rencontre va nous exploser en pleine figure. L'autrice a choisi la forme du thriller et nous tient en haleine de bout en bout. Elle est l'invitée de Muriel Maalouf.