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Into The Wind
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Into The Wind

Author: Tip & Shaft

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Description

Into The Wind, c'est le podcast des marins qui font des phrases.

Dans Into The Wind, les marins prennent le temps de revenir sur leur parcours et se racontent au long cours, depuis leurs débuts et leurs galères jusqu'à la gloire et aux sommets des podiums...
En explorant leurs trajectoires, Into The Wind cherche à comprendre comment se construisent ceux qui vont sur la mer en course, pour une journée, une semaine, un mois ou un trimestre, seul ou en équipage, en baie ou autour du monde.

Les marins, hommes ou femmes, sont souvent de peu de mots. En leur donnant du temps et en les laissant parler, Into The Wind n'a qu'un objectif : prendre le large avec eux.

Into The Wind est animé par Pierre-Yves Lautrou et produit par Tip & Shaft (http://www.tipandshaft.com), le média expert de la voile de compétition. Pour vous abonner, c'est ici : https://www.tipandshaft.com/abonnement

Générique : In Closing - Days Past
© Tip & Shaft 2018-2021, tous droits réservés.
147 Episodes
Reverse
Gilles Martin-Raget est une légende de la photo de voile. Mais pour autant, vous ne trouverez pas grand-chose sur lui en ligne, à part de nombreuses photos, évidemment. Car l'homme est discret même s'il promène sa silhouette longiligne sur les plans d'eaux depuis plus de 40 ans.Né à Arles - un comble pour un photographe ! -, il plonge, adolescent, dans l'univers maritime par la littérature, comme beaucoup dans ces années 1970 où Moitessier et les autres influencent une génération. C'est à l'université à Montpellier qu'il se met à pratiquer et découvre la régate avant de s'y jeter à corps perdu. On est en Méditerranée, alors il enchaîne les embarquements en équipage sur des maxis - avec, souvent un appareil photo pas loin : le journalisme le titille depuis longtemps.En 1983, le défi français d'Yves Rousset-Rouard recrute pour la Coupe de l'America et les marins qui connaissent les navigations en équipage sur de gros bateaux ne sont pas nombreux : le voilà embarqué dans sa première coupe, d'abord comme coureur et puis, une fois le défi français éliminé, comme journaliste. C'est le début d'une longue passion pour l'aiguière d'argent.Rapidement, sa plume et son regard font mouche, et il enchaîne les couvertures d'évènements, en particulier pour Voiles et voiliers. Il sera de la Coupe, bien sûr, et de toutes les éditions depuis 40 ans, emmenant régulièrement femme et enfants s'installer à l'autre bout du monde. Mais aussi des Jeux Olympiques (3 fois), de la Nioulargue et des Voiles de Saint-Tropez - "la plus belle course du monde" - et aussi, des grandes courses au large (Vendée Globe, Route du Rhum...).Mais s'il a souvent fait la route vers l'Ouest depuis le Sud, Gilles Martin-Raget n'a jamais renoncé à sa Méditerranée, dont il sait lire les couleurs et les lumières mieux que personne, sur l'eau mais aussi à terre. Depuis sa maison marseillaise, on embrasse les rades sud et nord d'un coup d'œil : à portée de téléobjectif, ou presque, les ronds olympiques sont déjà sillonnés par les coureurs de Paris 2024. Pour une fois, Gilles Martin-Raget n'aura pas besoin de faire ses valises...Diffusé le 22 mars 2024Générique : In Closing – Days PastPost-production : Grégoire Levillain
Avec ses lunettes rondes et son air de jeune homme de bonne famille, on donnerait facilement le bon Dieu sans confession à Fabien Delahaye. Ses adversaires... un peu moins ! Car à même pas 40 ans, le discret Normand a déjà parcouru un sacré bout de chemin, et souvent en tête de la flotte.Jugez plutôt. Issue d'une famille éloignée de la voile, il découvre la pratique par le biais de l'école. S'ensuivent de longues années de voile légère, en Equipe, en 420 puis en 470, à Ouistreham, où il apprend la rigueur du support olympique. Mais le large le tente pour devenir pro : les études bouclées, il se lance dans les sélections en Mini et en Figaro, avant de monter son propre projet.A 24 ans, il se jette dans le grand bain, et apprend à nager assez vite : 1er bizuth pour sa première saison, vainqueur de la transat AG2R avec Armel Le Cléac'h l'année suivante, 2e de la Solitaire et champion de France pour sa troisième saison ! Les trois saisons suivantes il court sous les couleurs de Skipper Macif, multipliant les places d'honneur, remportant au passage la Transat Jacques Vabre en 2013, avec Sébastien Rogues en Class40.En 2015, saturé de Figaro, il découvre l'Imoca avec Jean-Pierre Dick, qu'il accompagne dans son dernier Vendée Globe. Puis c'est Charles Caudrelier qui le recrute pour analyser la performance de Dongfeng dans la Volvo Ocean Race 2017-2018, remportée par l'équipe franco chinoise. A l'occasion, Fabien Delahaye développe une expertise reconnue en la matière, pour laquelle il est souvent sollicité.Sevré de la vie de marin à terre, il retrouve ensuite le circuit Figaro pour trois saisons, entrecoupées Transat Jacques Vabre en Class40 (2019) ou en Imoca (2021), puis de coaching et d'analyse de performance ; ces saisons denses - parfois plus de 200 jours sur l'eau - sont sa marque de fabrique.A l'image de nombreux figaristes, il s'est engagé depuis 2022 dans un projet Class40, avec Legallais, et un bateau neuf à la clé. Après une Transat Jacques Vabre abrégée pour cause d'avarie, il a remis son plan Lombard à l'eau le dernier jour de février, avant de le convoyer à Lorient en solo depuis Caen, histoire de préparer une saison chargée. Il a promis que cette année, il ne ferait que du Class40. Stakhanoviste, on vous dit !Diffusé le 15 mars 2023Générique : In Closing – Days PastPost-production : Grégoire Levillain
Avec ses lunettes rondes et son air de jeune homme de bonne famille, on donnerait facilement le bon Dieu sans confession à Fabien Delahaye. Ses adversaires... un peu moins ! Car à même pas 40 ans, le discret Normand a déjà parcouru un sacré bout de chemin, et souvent en tête de la flotte.Jugez plutôt. Issue d'une famille éloignée de la voile, il découvre la pratique par le biais de l'école. S'ensuivent de longues années de voile légère, en Equipe, en 420 puis en 470, à Ouistreham, où il apprend la rigueur du support olympique. Mais le large le tente pour devenir pro : les études bouclées, il se lance dans les sélections en Mini et en Figaro, avant de monter son propre projet.A 24 ans, il se jette dans le grand bain, et apprend à nager assez vite : 1er bizuth pour sa première saison, vainqueur de la transat AG2R avec Armel Le Cléac'h l'année suivante, 2e de la Solitaire et champion de France pour sa troisième saison ! Les trois saisons suivantes il court sous les couleurs de Skipper Macif, multipliant les places d'honneur, remportant au passage la Transat Jacques Vabre en 2013, avec Sébastien Rogues en Class40.En 2015, saturé de Figaro, il découvre l'Imoca avec Jean-Pierre Dick, qu'il accompagne dans son dernier Vendée Globe. Puis c'est Charles Caudrelier qui le recrute pour analyser la performance de Dongfeng dans la Volvo Ocean Race 2017-2018, remportée par l'équipe franco chinoise. A l'occasion, Fabien Delahaye développe une expertise reconnue en la matière, pour laquelle il est souvent sollicité.Sevré de la vie de marin à terre, il retrouve ensuite le circuit Figaro pour trois saisons, entrecoupées Transat Jacques Vabre en Class40 (2019) ou en Imoca (2021), puis de coaching et d'analyse de performance ; ces saisons denses - parfois plus de 200 jours sur l'eau - sont sa marque de fabrique.A l'image de nombreux figaristes, il s'est engagé depuis 2022 dans un projet Class40, avec Legallais, et un bateau neuf à la clé. Après une Transat Jacques Vabre abrégée pour cause d'avarie, il a remis son plan Lombard à l'eau le dernier jour de février, avant de le convoyer à Lorient en solo depuis Caen, histoire de préparer une saison chargée. Il a promis que cette année, il ne ferait que du Class40. Stakhanoviste, on vous dit !Diffusé le 8 mars 2023Générique : In Closing – Days PastPost-production : Grégoire Levillain
Il le dit très simplement : "Moi, ce qui m'intéresse, c'est la compétition". Toute sa vie, ou presque, Daniel Souben, 63 ans, n'a cherché qu'une chose : aller plus vite que le voisin. Forcément, après plus de cinq décennies de régates, ça vous pose un homme ; discret et peu connu du grand public, le Vannetais né en pays bigouden est une figure du milieu, très respectée de ses pairs.Cette passion, elle débute dès le plus jeune âge, grâce à un père passionné, et un frère qui devient naturellement l'équipier. A l'âge où l'on pratique l'Optimist, il est déjà en 420, écume les régates locales dès ses 10 ans, titille le haut des classements alors qu'il est encore ado, et les premiers podiums nationaux et mondiaux arrivent alors qu'il n'a pas 18 ans. C'est parti pour une longue carrière dans la voile olympique, en 470, d'abord, en Tornado ensuite.La sélection pour les JO se refusera à lui, mais il sait se diversifier : dès la fin des années 1980, les coureurs au large en multicoque viennent chercher les marins de l'olympisme, appréciés pour leur finesse de barre et leur rigueur. Souben est de ceux-là : sur Jet Services, puis avec Laurent Bourgnon sur Primagaz.Pendant ce temps, il n'oublie pas qu'il est prof de gym en disponibilité : à la fin des années 1980, il est sollicité par un groupe de très jeunes marins qui veulent faire du catamaran de sport, alors que la filière jeune est inexistante. Il lance avec eux la Cataschool et les fait grandir : les frères Morvan, Matthieu Vandame, son fils Matthieu Souben, Arnaud Jarlegan, Gurvan Bontemps font tous de très belles carrières dans la voile, au plus haut niveau.Au début des années 2000, il devient enfin professionnel en passant chez Banque Populaire, dont il structure l'équipe Orma, avant de travailler avec Franck Cammas puis Jean-Luc Nélias. Il rencontre ensuite Géry Trentesaux, qui lui demande d'organiser une équipe gagner le Tour de France à la voile. Daniel Souben, qui n'a pas couru en monocoque depuis le 470, se met à la tâche avec méthode et professionnalisme : ce sera l'aventure Courrier Dunkerque, soldée par trois victoires dans le TFV entre 2008 et 2014.En 2015, il pose sac à terre, mais son savoir-faire reste demandé : il coache et route nombre de marins - Erwan Le Roux, Yann Eliès, Sébastien Rogues (qui gagne la Transat Jacques Vabre avec son fils Matthieu en 2021) - et prend, en 2022, la tête d'Orlabay, le centre d'entraînement de La Trinité-sur-Mer. Avec toujours les mêmes objectifs : être devant, et transmettre.Diffusé le 16 février 2023Générique : In Closing – Days PastPost-production : Grégoire Levillain
Diffusé le 2 février 2023Générique : In Closing – Days PastPost-production : Grégoire Levillain
Ils sont quelques marins espagnols à être recherchés pour leurs talents de navigateur ; mais dans le club fermé des coureurs au large ibères admis chez les Frenchies, Alex Pella est le premier d'entre eux. Sans doute parce qu'il parle un français parfait, hérité de sa famille maternelle ; aussi parce qu'il a l'enthousiasme contagieux ; et surtout parce qu'il excelle dans le métier, en solo, en double et en équipage...Barcelonais bercé par la mer en famille, il commence, à la vingtaine, par être préparateur de Figaro à la fin des années 1990 et découvre la Bretagne, pas encore le centre du monde de la course au large. : toute sa carrière il alternera entre séjour "là-haut", comme il dit, et préparation de ses projets sur les rives de la Méditerranée. "Maintenant, je suis mi-espagnol, mi-breton !" rigole-t-il.Il fait ses armes sur les Mini Transats (2003, 2005, 2007) se faisant rapidement remarquer, multipliant les embarquements sur tout ce qui navigue - une de ses marques de fabrique. Il ne met pas longtemps à passer en Class40 puis en Imoca, avec, notamment une 5e place sur la Barcelona World Race en 2011.Mais c’est sa victoire magistrale sur la Route du Rhum en Class40, en 2014, avec un projet 100% espagnol, qui le fait changer de catégorie. Francis Joyon, Sidney Gavignet, Lalou Roucayrol l'appellent - il est de l'équipage d'Idec qui tourne autour de la planète en à peine plus de 40 jours en 2017. Insatiable, il enchaîne ensuite avec - entre autres - Soldini sur Maserati, avec Le Blévec sur Actual, Pilliard sur UseItAgain...A 51 ans , l'équipier très recherché s'est trouvé un nouveau projet depuis l'an dernier : le sien. Il a racheté l'ex  Club Med, catamaran de 33 mètres vainqueur de The Race en 2000. Objectif : boucler  à l'hiver 2025 en 100 jours le trophée océanique Elcano, du nom du capitaine qui termina le voyage de Magellan, premier tour du monde à la voile recensé, contre les vents et les courants, voilà plus de 500 ans. "C'est dingue, c'est le tour du monde originel, et il est à l'envers ! Je me suis dit tout de suite que c'était pour moi."Diffusé le 19 janvier 2023Générique : In Closing – Days PastPost-production : Grégoire Levillain
Tip & Shaft vous propose d’écouter ou de réécouter les 3 épisodes d'Into The Wind les plus suivis de l'année 2023. Votre podcast revient dans son format habituel le vendredi 19 janvier. D'ici là, toute l’équipe de Tip & Shaft vous souhaite une très bonne année 2024 !C'est une histoire de ministe - une de plus. Mais un ministe devenu architecte naval, qui collabore avec les équipes les plus prestigieuses de la discipline, du team Imoca Charal jusqu'à Alinghi Red Bull Racing. Tout en ayant appris son métier sur le tas. Cette histoire, c'est celle de Sam Manuard, qui a fait de l'éclectisme une quasi-discipline.Elle commence par un atavisme familial, qui a vu son grand-père et son père construire des bateaux - dans son jardin, pour le second, qui emmène, à la fin des années 1970, sa famille naviguer vers l'Afrique puis le Brésil. Le jeune Sam vit la voile d'abord comme un mode de vie, mais une fois étudiant, c'est la Mini Transat qui l'attire, et en particulier les objets fascinants que sont les Minis 6.50.A la fin des années 1990, il se lance dans son premier dessin, en pur autodidacte, et le construit dans la foulée, pour s'aligner sur sa première Mini Transat en 2001 qu'il finit 4e. C'est le début d'une passion pour la classe et ces bateaux qui dure encore, 20 ans plus tard. Au cours de ces années Mini, il démâte à 60 milles de l'arrivée, en tête de l'édition 2003 de la transat, voit l'un de ses plans l'emporter en 2005 aux mains de Corentin Douguet, fait connaissance avec Kristian Hajnsek et Andraz Mihelin, duo slovène qui l'emmènera loin...Son premier dessin hors Mini 6.50 est le Mach45, puis il enchaîne avec la Class40, révolutionnant le genre en 2010, avec le lancement du premier Mach40 - on en est à la version 5. Il finit 4e de la Route du Rhum en 2010 en Class40, gagne la Transat Jacques Vabre en Multi50 avec Yves Le Blevec en 2011, nourrissant en permanence son travail d'architecte de ses navigations en course.En 2018, Armel Tripon lui commande son premier Imoca, L'Occitane. Là aussi, un bateau radical qui tape dans l'œil des spécialistes : quelques jours avant le départ du Vendée Globe 2020, c'est le team Charal qui vient le chercher pour le prochain Imoca de Jérémie Beyou. Curieux, touche-à-tout et passionné de tous les bateaux, Sam Manuard a dessiné des skiffs, des classes A, un Mini de série en lin... et collabore avec Beneteau via ses amis slovènes de la Mini 2005 : son First 36 est Bateau européen de l'année ! Jusqu'aux Suisses d'Alinghi Red Bull, qui l'ont recruté pour la prochaine Coupe de l'America.Quand on écoute Sam Manuard parler travail, ce sont les mots "plaisir", "rencontre", "apprendre", "génial" qui reviennent souvent. Deux heures de conversation qui passent très vite ! Diffusé le 17 mars 2023Générique : In Closing – Days PastPost-production : Grégoire Levillain
C'est l'histoire d'un jeune Parisien, d'abord passionné par la moto, les circuits et l'odeur de l'huile sur la piste. Mais, qui, fauché par une voiture, se retrouve paraplégique dans un fauteuil roulant à 20 ans. On est en 1978, et Denis Hugues se dit qu'il ne va pas vivre vieux. Il monte une boîte de coursiers et commence à s'intéresser à la voile, grâce à l'un de ses amis qui construit un bateau à Nice. Avec lui, il découvre la mer, le vent, le voyage, et de fil en aiguille, multiplie les embarquements, avant de goûter à ses premières régates.Dans cette deuxième moitié des années 1980, la Mini Transat - créée en 1977 - peut se courir en double. Denis Hugues se lance dans l'aventure avec Jack Viau, mais elle s'arrête peu après les Canaries, où ils sont récupérés par un cargo après une voie d'eau. En 1989, il tente de récidiver en solitaire, mais doit renoncer, hospitalisé à l'issue du convoyage entre La Rochelle et Concarneau. Deux ans plus tard, il est à nouveau au départ, et finit la course en 29e position - tous les concurrents déjà arrivés sortent sous voile à la rencontre de ce ministe hors du commun.Il a des velléités de poursuivre sa carrière de coureur, mais il devient, après la création de la classe Mini, organisateur de la Mini Transat 1993, puis des deux éditions suivantes. Un rude métier, marqué par plusieurs disparitions de coureur - Pascal Leys, Marie-Agnès Peron, Philippe Graber...En 2001, les Rochelais décrochent l'organisation de l'épreuve et l'appellent comme directeur de course : 22 ans plus tard, incontournable, l'homme qui parle à l'oreille des ministes est toujours là, venant de conclure, à 65 ans, sa douzième Mini Transat à la tête de la "DC".Pas d'usure ni de fatigue du 6.50 chez celui qui dirige aussi des courses en Figaro et en Class40. Et toujours le même émerveillement devant la lumière qui brille dans les yeux des marins qui bouclent leur Mini Transat.Diffusé le 15 décembre 2023Générique : In Closing – Days PastPost-production : Grégoire Levillain
Pas facile de porter sur ses épaules le poids d'un projet poursuivi par le sort et arrêté en septembre dernier par le sponsor : pourtant, Nicolas Troussel n'a pas longtemps baissé les bras lorsque Corum L'Épargne a mis fin au projet Imoca, dont il était le skipper, après un nouveau démâtage lors du dernier Défi Azimut. A peine sac à terre posé, il est parti en chasse pour trouver de nouveaux partenaires, convaincu que des opportunités existent encore pour participer au prochain Vendée Globe. Car le Vendée est un objectif de longue date pour le Trégorrois qui fêtera ses 50 ans l'an prochain. Initié à la voile par les croisières familiales et les navigations en baie de Morlaix, où il fréquente, ado, Jérémie Beyou et Armel Le Cléac'h, il sait très vite qu'il vivra sur la mer. Première Solitaire du Figaro en 1999 à 25 ans, vainqueur de l'AG2R en 2004 avec Armel Le Cléac'h, il décroche le graal deux ans plus tard en remportant la Solitaire, et de nouveau en 2008, grâce à des coups météo magistraux qui font sa réputation. S'enchaînent ensuite une deuxième place en Class40 sur la Route du Rhum 2010 et des saisons en équipage en M34 sous les couleurs du Crédit Mutuel de Bretagne. Il ne parviendra pas à convaincre la banque bretonne de monter sur le Vendée Globe, mais sa rencontre avec Corum L'Épargne en 2018 lui ouvre enfin l'accès au tour du monde en solo qui le démange depuis de longues années. Un projet qui avancera dans la douleur, entre démâtage dans le Vendée Globe (2020), avarie de quille sur la Bermudes 100 Race (2022) et un nouveau démâtage en 2023, qui signera la fin du projet. Sans se défausser, Nicolas Troussel dit qu'il "comprend la décision du sponsor". Mais il est déjà dans la suite : le bateau est prêt à être décoré, lui seul peut courir le Vendée Globe à bord, il a des milles pour la sélection, bref "il y a un coup à jouer" pour être au départ le 10 novembre 2024. Avis aux candidats ! Diffusé le 1 décembre 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain
Il avait construit ce dont beaucoup de coureurs rêvent : un vrai projet, adossé à une belle cause, une équipe solide, des sponsors fidèles et 15 années de carrière. Mais un peu avant 40 ans, Tanguy de Lamotte a décidé de changer de vie, "parce que c'était le bon moment" et "parce que je savais que je voulais faire autre chose". Alors, après une dernière Transat Jacques Vabre avec Sam Davies, en 2017, il a confié la barre de son Imoca à la Britannique et le projet à David Sineau, jusque-là team manager, et a pris le chemin de San Francisco avec femme et enfants, où il travaille désormais dans les bateaux électriques. Avant, il y a eu un parcours étonnant, avec la rencontre avec un prof de gym du lycée Hoche, à Versailles, ex cador du 470, qui lui fait découvrir la voile et lui ouvre son réseau, puis l'école d'architecture de Southampton. Mais contrairement à beaucoup de Français qui y suivent le cursus, il ne rentre pas au pays et fait ses gammes comme préparateur auprès de marins anglo-saxons, comme Ellen MacArthur et Brian Tomphson. Son objectif est de dessiner des bateaux, pas forcément de courir. S'il se lance dans la Mini en proto (courue en 2005), c'est pour prouver que son coup de crayon vaut le coup ; s'il enchaîne en Class40 ensuite, même chose. Les saisons s'enchaînent sans crier gare, il participe au lancement de Karver, multiplie les titres (Mondial, Fastnet, Normandy Channel Race, Solidaire du Chocolat...) et rencontre au cours de ces années son sponsor Initiatives. A l'issue de son contrat, ils réfléchissent à la suite et c'est Franck Vallée, patron d'Initiatives, qui lui suggère le Vendée Globe. Ce n'est qu'après une mûre réflexion qu'il acceptera de se lancer dans une aventure qui va "changer sa vie". A son retour, il enchaîne sur un nouveau cycle de 4 ans, change deux fois de bateaux mais doit abandonner son second Vendée Globe après quelques jours de course, après la perte de sa tête de mât. Et depuis ? "Pas de regrets", Tanguy de Lamotte, qui suit ses anciens collègues depuis la baie de San Francisco : "C'est une autre aventure !". Diffusé le 17 novembre 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain
Voilà près de 30 ans que Jean-Marie Liot photographie des bateaux de course ; 30 ans qu'il doute, qu'il hésite, et prend la mer ou les airs, ses boîtiers d'appareil photo à la main, se demandant si la lumière est bonne, si le cadrage convient, s'il n'a pas loupé une vague d'étrave qui explose ou un sillage qui fume. Un doute salvateur, capable de produire cette "plaque" déjà légendaire d'une meute de Class40 cavalant dans les embruns au reaching au départ de la Transat Jacques Vabre. - reprise partout, y compris dans Paris Match sur une double page. Car sous ses airs de jeune premier qui débute, Jean-Marie Liot est incontournable : Vendée Globe, Route du Rhum, Transat Jacques Vabre, Tour Voile, Normandy Channel Race, banques images... À 52 ans, s'il donne l'impression d'être motivé et impliqué comme au premier jour, il est de tous les grands rendez-vous. Pourtant, quand il se met à la photo au début des années 1990, c'est d'abord qu'il y voit un moyen d'assouvir sa passion de la mer et des bateaux, transmise par son père - d'ailleurs, il passera son PPV (diplôme de skipper pro) après son école de photo suivie à Paris. Il apprendra sur le tas ensuite, en s'inspirant de ses modèles Gilles Martin-Raget et Franco Pace, ouvrira une galerie au Crouesty, avant d'être aspiré par les compétitions. Sans oublier de se diversifier : qui sait, sur les pontons, que Jean-Marie Liot s'est aussi spécialisé dans la photo culinaire, une "discipline différente". Et l'on veut croire, en l'écoutant, que ça ne vaut pas une séance en mer, le plus beau studio photo du monde... Diffusé le 3 novembre 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain
Il fait penser à ces grands profs de fac qui vous marquent longtemps, ceux dont les cours magistraux se dégustent comme des spectacles, et dont vous savez, en sortant de l'amphi, que vous êtes moins bête que lorsque vous êtes rentré. Jean-Yves Bernot est de ceux-là : référence absolue de son domaine - la stratégie météo - et formidable pédagogue - il a écrit des dizaines de bouquins, que tous les coureurs ont dans leur bibliothèque. Il naît loin de la mer - pas très longtemps après la guerre même s'il ne veut pas dire son âge ! -, mais passe ses vacances en Bretagne. Ce sont les Glénans (l'école) qui l'embarqueront définitivement vers le vent et les vagues : après un bac + 5 en maths à Reims, il bifurque vers l'océanographie à Brest - mais l'appel de la course est le plus fort. Le Triangle Atlantique (1975), les courses du Rorc, la Solitaire du Figaro (1983) forgent le marin qui se retrouve très vite à la table à cartes, où il n'est pas manchot, à l'époque où le GPS n'est pas encore arrivé. Fort en équations, passionné de météo, il accompagne dans les années 1980 les débuts de MacSea (bientôt MaxSea), pionnier des logiciels de navigation. C'est là qu'il développe sa méthode, associant expérience maritime, climatologie, routage et - surtout - stratégie : son expertise est là, dans l'exercice de la prise de décision. Très vite, tout le monde s'arrache Bernot, devenu "le Sorcier" qui sait lire entre les isobares. Jeantot, Poupon, le Corum Sailing Team, le Pôle Finistère course au large, feront appel à lui. Le Rochelais (il s'y est installé en 1983) continue à naviguer sur The Race (2001) et la Volvo Ocean Race (2001-2002). Le tour du monde est son domaine : les participants au Vendée Globe se préparent avec lui ; MacArthur, Joyon, Gabart sont routés pour leurs records victorieux. Mais jamais il n'a renoncé à former les débutants et les amateurs, "ouvrir les portes" est un atavisme familial pour ce fils d'instit. Sur la Transat Jacques Vabre 2023, il route François Gabart et Tom Laperche, avant d'accompagner le second sur l'Arkea Ultim Challenge-Brest. Des heures à venir, derrière les écrans, à ausculter le ciel, l'océan et les cerveaux des marins. Diffusé le 20 octobre 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain
Sur le papier, la voie de Nicolas Lunven était toute tracée : avec un père participant à plusieurs reprises de la Course de l'Aurore, la filiation semblait évidente. Sauf que non : les exploits paternels datent d'avant sa naissance, en 1982, et il commence par des croisières familiales. Mais bon sang ne saurait mentir, et il embarque en course dès l'adolescence. Mais pas de formation en voile légère ni par la Mini Transat : Lulu, comme beaucoup l'appellent, fait ses armes en habitable, et en particulier sur le Tour Voile, auquel il participera 11 fois. En tentant sa chance lors du Challenge Esoir Crédit Agricole, c'est la révélation : le Figaro sera sa passion. Charles Caudrelier l'appelle pour prendre la barre de son Figaro en 2007, et il finit premier bizuth. Deux ans plus tard, il remporte la Solitaire, à 25 ans, au milieu des cadors de l'époque. Sa carrière est lancée : Solitaire, TFV, Sydney-Hobart, il enchaîne et s'autorise une pause en 2014, pour participer à la Volvo Ocean Race sur Mapfre. L'expérience est de courte durée, mais elle confirme que Nicolas Lunven entre désormais dans la catégorie des équipiers recherchés puisqu'il embarque sur l'Imoca Safran. Et s'il retourne en Figaro ensuite, c'est pour survoler la saison 2017 et entrer dans le club fermé des doubles vainqueurs de l'épreuve. Sa carrière s'accélère et le téléphone sonne : nouvelle Volvo Ocean Race sur Turn The Tide On Plastic, nouvelle saison en Imoca, avec PRB puis Initiatives-Coeur, pige chez Banque Pop pour remplacer Clarisse Crémer pendant sa grossesse, retour à The Ocean Race avec Malizia et, finalement, en septembre de cette année, il remplace Kevin Escoffier à la barre d'Holcim-PRB. Voilà comment, à 40 ans, on devient un candidat plus que sérieux au départ du prochain Vendée Globe. Avec rigueur, sérieux et discrétion. Mais ne vous fiez pas à sa réputation tranquille : derrière son regard clair, Lulu sait faire aller - très - vite les bateaux....  Diffusé le 6 octobre 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain
On l'avait un peu oublié, mais Benjamin Dutreux n'a que 33 ans. Et déjà, dans son sillage, Solitaire du Figaro, Transat Jacques Vabre, Route du Rhum, Vendée Globe et The Ocean Race... Après une brillante carrière dans la filière multicoque chez les jeunes et un premier job chez un constructeur de catas de sport, le voilà qui plonge dans le Figaro en 2015. Il n'a jamais couru en solitaire mais 4 saisons plus tard, il rentre dans le top 5 en 2018 pour sa dernière participation. Entre temps le virus du Vendée Globe l'a rattrapé : il part au Japon racheter le plan Farr de Kojiro Shiraishi en 2019 et se lance dans une campagne express : Transat Jacques Vabre à l'arrache et... plus aucune course pour cause de Covid, jusqu'au Défi Azimut 2020, sa première course en solo en Imoca, moins de 2 mois avant le départ. C'est mal connaître Benjamin Dutreux que de s'inquiéter pour lui. Il joue les premiers rôles sur son Imoca à dérives devant une meute de foilers dès le départ, ne cédant une incroyable 5e place que sur le tard pour se classer finalement 9e. Pas question de s'arrêter là : dans les mois qui suivent il enchaîne une nouvelle Transat Jacques Vabre avec Damien Seguin, participe à The Ocean Race Europe avec Team Germany tout en négociant l'ex 11th Hour Racing ! Puis il trouve un nouveau sponsor - Guyot Environnement -, le convainc de s'engager sur The Ocean Race en 2023, et participe à la Route du Rhum 2022, qu'il termine en 8e position. A peine le temps de souffler, et quelques semaines plus tard, départ d'Alicante avec une équipe qui a doublé de taille. Ce second tour du monde va s'avérer un long chemin de croix, avec un abandon sur délaminage du fond de coque après Le Cap, un démâtage après Recife, et un funeste refus de tribord au futur vainqueur à La Haye... Benjamin Dutreux en parle sans fioriture, grandi - lui comme son équipe - par l'expérience. Et en l'écoutant longuement, on comprend qu'il n'est pas du genre à lâcher facilement. Une chose est claire, il faudra compter sur Benjamin Dutreux lors du Vendée Globe 2024.  Diffusé le 22 septembre 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain
Ils ne sont pas nombreux à avoir été champion du monde de Class40 et... champion de France de saut à skis ! A notre connaissance, un seul athlète connaît ce privilège : Aurélien Ducroz.  A 40 ans, le Chamoniard, pur produit de la vallée, finit d'accomplir sa mue : celle d'un athlète de haut niveau qui a dominé sa discipline - le freeride - et devient un candidat sérieux aux premiers rôles dans un autre sport - la course au large. Tombé dans le ski tout petit, il vise les JO de 2002 en saut à skis, avant de bifurquer vers le freeride : pendant une dizaine d'années, il fait partie des cadors du circuit, avec deux titres de champon du monde (2009-2011) et quatre victoires à l'Xtreme de Verbier (record en cours). Mais en 2007, il croise la route d'Adrien Hardy, alors ministe, et chope le virus : 4 ans plus tard, il est au départ de la Mini Transat. Pendant de nombreuses années, il court en saisonnier : l'hiver à la montagne, l'été en mer, enchaîne les transats (Québec-Saint-Malo, Transat Jacques Vabre) et les Tour Voile. Jusqu'à ce qu'en 2020, il convainque Crosscall de se lancer dans la construction d'un Class40 dernière génération. Avec son plan Lombard Lift V2, il s'installe en deux saisons dans le top 10 de la classe. Après la déception d'un démâtage dans la Route du Rhum 2022, il vise une belle perf sur la Transat Jacques Vabre avec un certain Vincent Riou. Avant de revenir au solo en 2024 sur la Transat CIC. Et de rêver à un prochain Vendée Globe... Même si, comme il le répète, "il n'est pas d'ici", le montagnard a largement conquis ses galons de marin.  Diffusé le 8 septembre 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain
A son âge, on vous demande plutôt de songer sagement à la retraite. C'est mal connaître Anne Liardet, 62 ans, la mer et les bateaux à voile dans le sang. La voilà donc, 38 ans après sa première Mini Transat, en 1985, en train de préparer sa deuxième participation sous les couleurs de Cancer@Work, un réseau d'entreprises engagées autour du maintien dans l’emploi des personnes malades du cancer, elle qui a vaincu une tumeur au sein en 2015. A un mois du départ, budget non bouclé et en pleine préparation, elle a pris le temps de raconter une vie dense, pleine, faite d'opportunités, de rebonds, de joies, d'échecs et de beaucoup, beaucoup d'eau salée. Née à Bourges mais Brestoise dès l'âge de 1 an, elle arrête ses études pour le plancher d'une voilerie qui n'est pas encore Incidence. Elle sera aussi préparatrice, ministe, figariste, tentera le record New York-San Francisco, participera à la Route du Rhum. Puis elle arrêtera tout pendant plus de dix ans pour s'occuper de ses trois enfants, reviendra pour participer au Vendée Globe, enchaînera quelques Transat Jacques Vabre puis un nouveau Rhum avant de repartir en voilerie, de devenir team manager de Jean Le Cam, de se relancer sur la Mini Transat - sans oublier une petite pige pour Biotherm et Paul Meilhat sur The Ocean Race...  Et la retraite attendra : après la Mini Transat cette année, elle aimerait bien boucler la boucle en 2026, en participant à la Route du Rhum sur Acapella, le trimaran de Charlie Capelle... C'est elle qui le dit, le plus simplement du monde : "Le large, c'est là où je me sens bien". Diffusé le 25 août 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain
Tip & Shaft vous propose d’écouter ou de ré-écouter les 2 épisodes d'Into The Wind les plus suivis de l'année 2023. Votre podcast revient dans son format habituel le vendredi 12 janvier. D'ici là, toute l’équipe de Tip & Shaft vous souhaite une très bonne année 2024 !Des participants au Vendée Globe, nous en avons reçu beaucoup dans Into The Wind ; des summiters de l'Everest - la montagne - , un seul : Maxime Sorel.Un mois après avoir gravi le plus haut sommet de la planète, le Cancalais de 36 ans est venu raconter ses 43 jours d'expédition  - "un demi-Vendée Globe" - et le niveau d'engagement incroyable que ce type d'exploit demande, dans une zone où l'espèce humaine n'est pas tout à fait la bienvenue... Forcément marqué, physiquement et mentalement par son exploit, le skipper de l'Imoca V and B - Monbana - Mayenne est pourtant déjà passé à la suite de son projet.Car Maxime Sorel est du genre hyper actif : s'il ne court sa première grande course, la Route du Rhum, qu'en 2014, en Class40, alors qu'il travaille encore dans le génie civil, il a enchaîné depuis - sans souffler ou presque. Quatre saisons en Class40, avec une 2e place et une victoire dans la Transat Jacques Vabre (2017-2019) mais aussi deux abandons dans The Transat 2016 et la Route du Rhum 2018, avant de sauter dans le grand bain de l'Imoca pour un Vendée Globe conclu en 10e position, après à peine une saison en 60 pieds dans les pattes.Il décroche un bateau neuf dans la foulée, mis à l'eau en 2022, qu'il emmène à une très belle 5e place sur le Rhum. Pas mal pour un marin qui n'est pas passé par la Mini Transat ou la Solitaire du Figaro... Puis il enchaîne avec 3 mois de préparation à l'Everest dans les Alpes, conclus par l'arrivée au sommet du monde en pleine nuit. Place, désormais, à la prochaine Transat Jacques Vabre, avec Christopher Pratt. Avant, bien sûr, le Vendée Globe 2024.Hyper actif, on vous dit ! Première diffusion le 15 juin 2023Rediffusé le 5 janvier 2024Générique : In Closing – Days PastPost-production : Grégoire Levillain
Tip & Shaft vous propose d’écouter ou de ré-écouter les 2 épisodes d'Into The Wind les plus suivis de l'année 2023. Votre podcast revient dans son format habituel le vendredi 12 janvier. D'ici là, toute l’équipe de Tip & Shaft vous souhaite une très bonne année 2024 !On l'avait laissé, en mai 2019, à la fin de l'enregistrement de l'épisode 6 d'Into The Wind, sur une petite frustration : celle d'avoir balayé en une poignée de minutes un monument du sport français - la victoire de Groupama dans la Volvo Ocean Race 2011-2012 - et un autre sommet du sport auquel peu de coureurs au large se sont attaqués : la Coupe de l'America. Mais Franck Cammas - à l'époque fraîchement nommé coskipper du Gitana Team - était attendu pour une réunion et nous avions déjà largement dépassé l'horaire prévu...Un peu moins de trois ans plus tard, la carrière de l'Aixois a continué, toujours aussi riche : après trois saisons où il a tout gagné avec Charles Caudrelier à bord de l'Ultim Edmond de Rothschild, il a repris sa liberté, même s'il est de l'équipage en standby pour une tentative de Trophée Jules Verne. Deux dossiers d'envergure sont sur son bureau : sa collaboration avec le Charal Sailing Team pour la conception et le développement de Charal 2 de Jérémie Beyou, avec qui il participera à la prochaine Transat Jacques Vabre, et son implication dans le défi français pour la 37e Coupe de l'America mené par Stéphane Kandler et Bruno Dubois, qui, si elle n'est pas officielle, est corroborée par de nombreuses sources.Il n'en fallait pas moins pour qu'on lui propose de s'asseoir quelques heures en plein hiver pour creuser les sujets survolés trop vite lors de notre premier enregistrement et s'attarder sur sa nouvelle vie de "freelance" lui qui, pour la première fois depuis deux décennies, n'est plus au centre d'un projet. Et on n'a pas été déçu : 3 heures de discussion denses et détaillées, où l'on plonge avec lui dans les arcanes de la technique, de l'humain et de la gestion de projet au plus haut niveau. Passionnant ! Première diffusion le 13 janvier 2023 Rediffusé le 29 décembre 2023Générique : In Closing – Days PastPost-production : Grégoire Levillain
Enfant, ses parents ne l'emmenaient pas en bateau, mais en... camping-car. Alors comment le petit Bellion, à la voie toute tracée - naissance à Versailles, prépa HEC, EM Lyon - se retrouve-t-il, à 47 ans passés, à la tête de sa deuxième campagne de Vendée Globe en duo avec Jean Le Cam ?  "Les rencontres", vous répond-il. Et une capacité certaine à suivre sa petite musique intérieure...  Mais au début, il y a la littérature maritime, qu'il dévore méthodiquement, en particulier les Damien et La Longue Route de Moitessier, forcément. A peine entré en école de commerce, il rencontre deux acolytes avec lesquels il part pour un voyage-épopée de 40 000 milles autour du monde à bord de Kifouine. Premier voyage initiatique.  Le deuxième se fait à bord d'un 50 pieds avec un équipage mixte handivalide, avec lequel il établit le record de la Route des Epices. Puis c'est la découverte de la compétition en flotte, qui l'attire irrépressiblement, avec Team Jolokia et un équipage riche de ses différences et rapide sur l'eau.  En 2014, son rêve de Vendée Globe finit par éclore et il se lance, monte son projet, apprend l'Imoca juste ce qu'il faut pour prendre le départ à l'automne 2016, néophyte ou presque du solitaire Des Sables d'Olonne à l'entrée dans le Grand Sud, c'est un chemin de croix qu'il documente presque implacablement, jusqu'à ce que - nouveau voyage initiatique - il surmonte sa peur et se fasse confiance. Bingo : il rentre dans les 10, premier bizuth, étonnant son monde.  Pour Eric Bellion, le Vendée Globe ne se court qu'une fois. Il devient alors conférencier, formateur, consultant. Court le Rhum en goélette et finit hors temps. Jusqu'au départ du Vendée Globe 2020, qu'il commente depuis la terre : il doit se rendre à l'évidence, l'appel du globe est le plus fort.  Il se retrouve alors à monter un projet à deux bateaux avec Jean Le Cam, avec un plan David Raison, à dérives. Le sien est mis à l'eau en juin ; l'exemplaire du Roi Jean suivra en septembre.  Un sourire aux lèvres, il finit par l'admettre, en déclinant son programme sur 4 ans : le voilà en train de rentrer progressivement dans le moule. Le voyageur devenu un coureur - presque comme les autres... Diffusé le 14 juillet 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain
Il était programmé pour une tout autre carrière, mais la passion pour la mer et les bateaux à voile a pris le dessus. Une passion qui s'empare de David Sineau alors qu'il est enfant, chez ses grands-parents aux Sables d'Olonne, où, petit parisien, il passe tous ses étés, naviguant en planche et en 470 avec son frère. Excellent élève, il suit la voie royale : prépa HEC à Sainte-Geneviève puis l'Essec, dont il sort diplômé en 1996. Il entre dans la carrière : consultant en stratégie, postes dans le digital, ... mais le démon de la Mini s'est emparé de lui ! Il se lance dans l'édition 2003 de la Mini Transat, qu'il termine 3e en bateau de série, enchaîne avec des saisons en proto, couronnées par une place de  2e, derrière Yves Le Blévec, en 2007. Amateur très éclairé, il joue avec les cadors. Et pendant ce temps, il poursuit sa carrière professionnelle, devenant entrepreneur. Au début des années 2010, il doit vendre son entreprise, et se lance dans la Solitaire du Figaro - deux participations, dont la première qui se termine dans les cailloux -, car la passion de la course est toujours là, bien présente, qu'une belle carrière en entreprise ne compense pas. C'est comme ça, alors qu'il n'a pas encore trouvé de nouveau job, qu'il file un coup de main début 2014 à son ami Tanguy de Lamotte, qui structure son projet Initiatives Coeur pour sa deuxième participation au Vendée Globe. Neuf ans et deux - bientôt trois - campagnes de Vendée Globe plus tard, David Sineau est toujours là, désormais team manager d'Intiatives Coeur et directeur général de l'entreprise qui porte le projet aux couleurs de Mécénat Chirurgie Cardiaque. Son job : "Se mêler de tout et être au courant de tout" et faire tourner une boutique d'une dizaine de personnes et 3 partenaires avec qui il faut signer "tous les quatre ans". Ministe diplômé d'une grande école de commerce, il incarne, à un peu plus de 50 ans, la professionnalisation de la course au large. Et l'alignement possible entre une passion dévorante et un vrai job, loin des parcours tout tracés de ses copains de promo.  Diffusé le 30 juin 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain
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Comments (1)

Franck M.

super tous les podcast... découverte de cet univers avec le sentiment de discuter avec des potes au bistrot décontracté

Dec 19th
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