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Reportage France – dkpod
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Qui sont les électeurs de Marine Le Pen ? Et quelles sont leurs motivations ? A l’approche des élections européennes, le Rassemblement National engrange des soutiens notamment dans les zones rurales ou péri-urbaines. C'est là que nous mène le 4ème volet de notre série de reportages le long de la Nationale 1 dans le nord de la France. Deux ans après l'élection d'Emmanuel Macron, la défiance envers le chef de l’État reste très forte. Illustration dans le département de l'Oise, à une centaine de kilomètres de Paris.
Pour accéder à Ponchon, petit village apparemment paisible d’un peu plus de 1.000 habitants, il faut d’abord sortir de la route nationale à 2X2 voies, emprunter une route bien plus petite, bifurquer une ou deux fois, avant d’entrer dans des ruelles étroites. Le long de la mairie et ancienne école communale, un chemin grimpe jusqu’à l’entrée de l’école primaire. C’est là que se retrouvent quelques papas et beaucoup de mamans, venus récupérer leurs enfants après la classe. La discussion est conviviale.
Entre deux éclats de rire, nous nous présentons, et expliquons le thème du reportage. Devant la réticence de plusieurs parents, une jeune femme propose de témoigner de son rejet de la présidence Macron. « Au bout de deux ans, on n’en veut plus, explique Sylvie, assistante maternelle. On est dans une petite commune, et rien ne s’est passé. Ma collègue a traversé la rue mais n’a pas trouvé de travail… » Notre interlocutrice fait ici référence aux propos du chef de l’Etat qui avait laissé entendre qu’il était facile aujourd’hui de trouver un emploi quand on le souhaite réellement. La collègue en question poursuit : « il n’y a pas. Je suis au chômage depuis un an et demi, je fais les boîtes d’intérim, plein de démarches, mais ce n’est pas facile de trouver du travail. »
Il se trouve qu’à Ponchon, où sont installés quelques exploitations agricoles, un centre équestre, mais très peu de commerces, Marine Le Pen a la préférence des électeurs. Au premier tour de la présidentielle 2017, elle a décroché à près de 40% des voix. Au second tour : 57%, très largement au-dessus de la moyenne nationale (un peu moins de 34%). « A Ponchon, on a voulu voter Le Pen pour faire changer les choses », explique Sylvie. « Mais rien ne s’est passé. Puisque c’est Macron qui est passé. »
« Voter Le Pen ? Pourquoi pas »
Ponchon n'est pas la seule commune dans ce secteur de l'Oise à ne pas avoir été entendue en 2017. Sur le marché de Noailles, gros village traversé par la Nationale 1, c’est l’heure du rangement pour les commerçants du marché. Alvana remet dans son camion les vêtements qui n’ont pas été vendus. La hausse des prix du carburant et le sentiment d’une perte générale de pouvoir d’achat semblent jouer beaucoup dans sa colère : « c’est de pire en pire. On perd plus qu’on ne gagne d’argent. On ne sait même pas si on va pouvoir continuer à vivre sur les marchés. A l’âge que l’on a, on ne peut pas trouver de boulot autre part, on n’a aucun diplôme. On ne s’en sort pas ». Et quand on lui demande si elle a voté lors de la dernière présidentielle ? « Oui, je vote toujours. » Pour Macron ? « Non, du tout. » Vous seriez tentée par le vote Le Pen ? « Pourquoi pas. Si ça pouvait changer quelque chose. On verra en temps et en heure », conclut la commerçante dans un rire entendu.
« Comme Louis XIV, qui se croyait supérieur… »
A quelques dizaines de kilomètres de là, nous nous arrêtons dans le plus petit village du département de l’Oise en nombre d’habitants. Ils ne sont que 28 à Gouy-les-Groseillers, une seule vraie rue, dans un paysage sans grand relief. Des dizaines d'éoliennes barrent l’horizon dégagé ce matin-là. Ici, Marine Le Pen a réalisé l’un de ses plus beaux scores. Par 17 voix contre 4, soit 81% des suffrages, la candidate frontiste avait écrasé au second tour le futur président. Allait-il être facile d’y recueillir des témoignages expliquant ce choix collectif ? Sûrement pas. Les deux premières personnes sollicitées, des agriculteurs au travail dans leur exploitation, refusent avec courtoisie. Le troisième est, lui, beaucoup moins amène. Après avoir écouté notre demande, il déclare qu’il n’a plus « aucune envie de répondre à des journalistes, qui de toutes façons, déforment tout. » Au bout de la rue, nous trouvons finalement un couple de retraités. Le mari taille la haie qui entoure la maison, semble prêt à témoigner mais, expliquant qu’il est malentendant, va chercher son épouse. « C’est contre Macron je pense qu’ils ont voté », estime Marie-Thérèse. « Y’aurait eu quelqu’un d’autre, ça n’aurait peut-être pas été pareil. Contre Macron, il n’y avait que le choix de l’autre côté. » Marie-Thérèse raconte que quand elle était en activité, elle travaillait à Paris, et faisait 2h30 de route quotidiennement. « Impossible aujourd’hui. Ce serait trop cher. » Derrière la clôture, quelques poules élevées avec son mari, histoire aussi de faire des économies et de manger des œufs bio. Cette dame dit ne pas voter Marine Le Pen, préférer des candidats « à gauche » du président. Mais à l’entendre, elle partage certaines vues de la candidate RN au sujet du locataire de l’Elysée : « On a l’impression qu’il prend les Français pour des imbéciles. Il n’est pas à la hauteur de ce qu’il prétendait être. Comme Louis XVI, qui se croyait supérieur à tout le monde. Et puis malheureusement, il y a eu une Révolution. Parce qu’ils étaient taxés, et ils en ont eu un petit peu marre. Les gros qui prenaient sur les petits… »
► Et demain vendredi, dernier volet de cette série. Nous serons à Sarcelles, ville de banlieue parisienne où Emmanuel Macron s'était rendu pendant la campagne présidentielle. Nous verrons si ses habitants pensent que les promesses ont été tenues.
► Les précédentes escales:
Pouvoir d'achat: Macron ne convainc pas les classes populaires [Nationale 1, 1/5]
Deux ans après son élection, E. Macron garde des fidèles plus mitigés [Nationale 1, 2/5]
Pour les anciens de Whirlpool-Amiens, le souvenir amer du «ramdam» Macron-Le Pen [Nationale 1, 3/5]
Troisième volet de notre série de reportages dans le Nord de la France, deux ans tout juste après l'élection d'Emmanuel Macron. Retour à Amiens, dans l'usine Whirlpool qui fut le théâtre, dans l'entre-deux tours de la présidentielle, d'un des grands moments de la campagne: la visite quasi simultanée du futur président et de son adversaire Marine Le Pen, venus apporter leur soutien aux salariés menacés de licenciement. Depuis, l'usine a été fermée, les activités délocalisées en Pologne. Le site et une partie des salariés ont été repris. Mais ils ne produisent rien. Rencontrés par Bruno Faure, les syndicalistes chargés de suivre le dossier sont très inquiets. Écoutez leur propos, entrecoupés d'archives sonores.
Jeudi, suite de notre série Nationale 1. Nous verrons que dans les zones rurales à une heure de voiture de Paris, les électeurs sont attirés par le parti de Marine Le Pen.
►À écouter aussi : Pouvoir d'achat: Macron ne convainc pas les classes populaires [Nationale 1, 1/5]
►À écouter aussi : Deux ans après son élection, E. Macron garde des fidèles plus mitigés [Nationale 1, 2/5]
En France, c’est une des conséquences des affaires de pédophilie dans l’église. De plus en plus personnes baptisées ont recours à l’apostasie. Ce qui signifie qu’ils décident de renier leur foi officiellement. Pas de chiffre, mais les différents évêchés et même la Conférence des évêques de France le concède : depuis plusieurs mois, le nombre de débaptisation a augmenté.
Pour répondre à la crise des « gilets jaunes », Emmanuel Macron a organisé le grand débat national. Dans ses conclusions, le président de la République a évoqué la suppression de l’ENA, l’école nationale d’administration. Cette école qui forme des hauts fonctionnaires depuis 1945 est sous le feu des critiques. Il est ainsi question de repenser le fonctionnement de la haute fonction publique. Les résultats sont attendus sous six mois. Mais pendant ce temps-là, des étudiants préparent le concours de l’ENA qui aura lieu en août. Malgré les critiques faites contre cette école à cause de son manque de diversité et son évolution future, ils ne se laissent pas déconcentrer.
La Région Île-de-France a décidé de proposer une aide pour réduire le coût des transports. Une aide qui entre en application dès ce 1er mai et favorise le covoiturage sur des courtes distances. Un dispositif expérimenté entre octobre 2017 et octobre 2018 et désormais généralisé pour qu’un conducteur fasse les trajets avec au moins un passager supplémentaire. Un système avec de nombreux avantages. Reportage.
C’est un constat partagé par tous les spécialistes de la protection de l’enfance : les jeunes majeurs placés en foyer ou en famille d’accueil sont mal préparés à basculer dans le monde des adultes. Pour ces jeunes qui ont connu des parcours souvent chaotiques, faire des études, trouver un emploi ou encore un logement se révèle être un véritable parcours du combattant. Ces derniers mois, associations, députés et anciens de l’Aide sociale à l’enfance se mobilisent pour qu’une prise en charge devienne obligatoire après 18 ans.
Le parc Astérix fête ses 30 ans ! C'est dans les années 80 qu'Albert Uderzo, un des pères d'Astérix découvre les parcs d'attraction aux Etats-Unis. Dès son retour en France, il ne rêve que d'une chose: créer un parc autour du héros de sa bande dessinée. Ce projet, il ne l'abandonnera jamais. A la découvert d'un parc à l'envergure devenue internationale.
Une conférence de presse pour annoncer aux Français de nouvelles mesures alors que le mouvement des « gilets jaunes » se poursuit chaque samedi. Qu’en ont pensé ces derniers ? Alexis Bédu était dans un café d’Ivry-sur-Seine où s’est retrouvée une quinzaine d’entre eux.
En France, les médecins peuvent prescrire de l’activité physique et l’écrire sur une ordonnance. Ce serait, selon une étude, plus efficace que la recommandation simple. Depuis deux ans, une loi permet cette prescription pour les malades atteints d’affections longue durée, diabète ou hypertension par exemple, mais pas de remboursement pour l’heure par l’Assurance maladie. Il faut dire que les bienfaits de l’activité physique sur la santé ont été prouvés, à la fois pour prévenir ou pour soigner certains troubles. La ville de Strasbourg fait figure de pionnière en France. Elle a mis sur pied un dispositif dédié depuis 2012.
Des élèves des quartiers difficiles dans une des plus prestigieuses grandes écoles de France. C'est le pari d'un programme qui vise à intégrer des talents issus des banlieues au sein de HEC, l'école des Hautes études commerciales. Depuis une dizaine d’années, cette institution a mis en place une série d'initiatives en faveur de l’égalité des chances. Reportage au campus de Jouy-en-Josas dans les Yvelines, en banlieue ouest parisienne.
Prendre moins l’avion voire ne plus le prendre du tout : ils sont de plus en plus nombreux à renoncer à des vacances aux antipodes ou à privilégier des moyens de transports plus doux pour des raisons environnementales. Pétitions, appels sur les réseaux, le mouvement flyingless, « voler moins » en français, tente de décoller. Encore peu structuré, hormis aux États-Unis ou en Suède, il repose essentiellement sur des initiatives individuelles.
Lundi de Pâques... à Paris l'incendie qui a détruit en partie la Cathédrale Notre-Dame oblige les fidèles à célébrer cette fête dans l'église Saint-Sulpice, dans le 6è arrondissement. Mais le débat reste vif sur la reconstruction de Notre-Dame : faut-il reconstruire, restaurer ou restituer le monument endommagé ? Dès le lendemain du sinistre, le président de la République, Emmanuel Macron, a déclaré vouloir que la reconstruction du plus visité des monuments français « soit achevée d’ici cinq années ». Les architectes Jean-Christophe Quinton et Piétro Crémonini livrent leur réflexion sur ce débat.
Depuis les premières manifestations des « gilets jaunes », des cellules spéciales de la police ont été créées pour repérer les casseurs et les éléments violents. Des policiers venus de différents services, regroupés dans des « cellules enquête gilets jaunes » c'est leur nom, qui dissèquent des milliers de vidéos des manifestations pour identifier les auteurs de violences parmi les « gilets jaunes ». Reportage dans l'une des plus grosses cellules de France, à Rouen, en Seine-Maritime, où 8 enquêteurs y travaillent à temps complet.
Les Compagnons du devoir forment depuis 900 ans des apprentis menuisiers, charpentiers et tailleurs de pierre. Mardi matin, tous étaient sous le choc après l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris dont ils sont voisins.
L'émotion des riverains, des passants et des touristes était vive hier soir pendant l'incendie de Notre-Dame de Paris. Nombreux se sont réunis toute la soirée pour des moments de chants et de prières. Pour exprimer leur colère aussi. Bruno Faure est allé à leur rencontre.
► À lire aussi : Incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris: ce que l'on sait sur le sinistre► [Vidéo]
Les océans couvrent la majeure partie de notre planète, pourtant, nous les connaissons peu ; et quand on pense aux mystères cachés dans les abysses et à la faune singulière qui les habite, de l’holothurie au calmar géant, on ne peut s'empêcher de frissonner. L'exposition qui débute au Museum national d'Histoire naturelle de Paris, « Océans, une plongée insolite », nous emmène dans un voyage merveilleux, au cœur d'une biodiversité pleine de surprises.
Depuis un siècle ans tout juste, elle organise en France, la pratique du football, LE sport numéro 1. La Fédération française de football (FFF) a été créée en avril 1919. L'anniversaire est marqué par une exposition qui ouvre ce mercredi 10 avril à Paris à l'Institut du monde arabe. Elle retrace l'histoire de cette institution bénéficiant d'une délégation de service public. La « fédé », plus de deux millions de licenciés, forme les jeunes talents, organise les compétitions et grâce aussi aux performances de l’Équipe de France, est devenue une entreprise prospère.
La sortie des Britanniques du marché commun risque de peser sérieusement sur les opérateurs économiques et notamment sur les producteurs de champagne. Le Royaume-Uni est pour leurs vins le premier marché à l'exportation en volumes. Depuis l'annonce du Brexit, ce marché est en repli. Voilà pourquoi les champenois ont décidé d'agir.
Liens utiles :- Champagne Drappier- L’Union des Maisons de Champagne, UMC- Comité interprofessionnel du vin de Champagne (Comité Champagne), CIVC - Champagne Pipier-Heidsieck- La cave Lavinia
En France pour la sécurité des citoyens, faut-il aller jusqu'à mettre des micros dans les rues ? La ville de Saint-Étienne va expérimenter un nouveau dispositif. Des capteurs de sons vont être installés dans un quartier dit sensible pour écouter ce qu'il s'y passe. La municipalité espère ainsi permettre à la police d'intervenir plus efficacement. Mais ce nouveau système ne fait pas l'unanimité auprès des habitants.
Le risque d'une sortie sans accord du Royaume-Uni de l'Union européenne demeure. Auquel cas, le Royaume-Uni deviendra du jour au lendemain un pays tiers. Un pays avec qui en outre, il n'y aura plus d'accord bilatéral. Il va donc falloir changer les habitudes aux frontières. Alors le port de Caen-Ouistreham en Normandie, se prépare.