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Mis à jour le 23 décembre 2024 :
Après avoir fait son tour sur Paramount+, voici que Zorro sous les traits de Jean Dujardin arrive sur france.tv, avec les épisodes à découvrir gratuitement sur la plateforme ou en linéaire à partir de ce soir 21h10 pour quatre semaines.
En 1821, Don Diego de la Vega devient maire de sa bien-aimée ville de Los Angeles qu’il compte bien faire prospérer. Cependant, la municipalité est confrontée à des problèmes financiers du fait de l'avidité d'un homme d'affaires local. Diego n'a pas fait appel à son double Zorro depuis vingt ans. Mais, au nom de l’intérêt général, il n'a plus d'autre choix que de ressortir son masque et son épée. Très vite, Diego va rencontrer des difficultés à concilier sa double identité de Zorro et de maire, ce qui met à rude épreuve son mariage avec Gabriella, qui ignore son secret.
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Article publié le 5 septembre 2024 :
Los Angeles, Haute-Californie en 1821. Voilà bientôt 20 ans que Don Diego de la Vega a remisé son costume de Zorro au placard. Marié à Gabriella, il vit une relation monochrome ternie par un quotidien qui a érodé leur passion. Ainsi passent ses jours qui se suivent et malheureusement se ressemblent. Mais lorsque son père, alcade de la ville, décède, Don Diego hérite d’une cité qui prend l’eau, lestée par de nombreuses dettes et un esclavagisme flagrant mené sans vergogne par Don Emmanuel. Afin de redresser la barre et redonner leur liberté aux autochtones, il n’a d’autre choix que de ressusciter son pendant masqué pour le plus grand plaisir de son fidèle compagnon, Bernardo. La série éponyme de 8 épisodes, à voir sur Paramount+, signe le retour à la pointe de l'épée (et à la télé) de Zorro dans une comédie aiguisée, portée par une galerie d’acteurs qui portent haut les couleurs de personnages emblématiques.
https://www.youtube.com/watch?v=uRSr9QlgWA0
Pile : un Don Diego de la Vega pleutre, face : un Zorro plein de panache
Vouloir redonner vie à un personnage emblématique comme Zorro, déjà maintes fois revisité, n’est jamais chose aisée ! Il s’agit de respecter le cahier des charges initial afin de ne pas dénaturer une figure qui fait partie du patrimoine culturel français, voire international, tout en insufflant une part significative d’originalité pour éviter le piège du « déjà-vu ». Et dans cette entreprise délicate, Benjamin Charbit et Noé Debré, les deux scénaristes de cette nouvelle série à retrouver sur Paramount+, ont choisi d’offrir une version humoristique qui prend ses racines dans un anachronisme délicieux et une mise en abyme constante des personnages que l’on voit analyser en temps réel la situation – souvent ridicule – dans laquelle ils se trouvent. Des personnages, d’ailleurs, très en avance sur leur temps, qui font naître avec ce décalage des scènes absolument ubuesques. Ainsi, on peut voir le sergent Garcia (Grégory Gadebois) lire une lettre de griefs à Zorro (Jean Dujardin qui n’est jamais très loin de son personnage d’OSS) expliquant le travail qu’il a dû effectuer sur lui-même pour trouver son « zen » suite aux railleries subies par le héros masqué vingt ans auparavant. Ou encore Audrey Dana, excellente en Gabriella de la Vega, qui se lance dans un monologue sur les raisons qui l’ont poussée à embrasser Zorro alors que celui-ci est en plein combat.
Un Zorro toujours sans peur et sans reproche malgré des difficultés initiales à maîtriser son fameux Z qu’il signe de son épée ou à rentrer dans son costume, qui s’oppose à un Don Diego de la Vega naïf, vivant dans l’ombre de son père, Don Alejandro (joué par André Dussollier). Un contraste de personnalité que Jean Dujardin maitrise sans effort, mais qui, sur le long terme, devient quelque peu mécanique. Pour autant, cette nouvelle version de Zorro (à ne pas confondre avec la fiction espagnole plus sombre, avec Miguel Bernardeau, acteur d'Elite, sortie il y a quelques mois) est une série d’excellente facture — grâce également aux performances d’Éric Elmosnino, génial en « méchant » grandiloquent, appâté par le gain, et de Salvatore Ficarra qui habite avec maestria le rôle muet de Bernardo – une fiction qui ne se prend pas au sérieux et parvient à dépoussiérer l’image d’un héros légendaire.
Retrouvez les 8 épisodes de 45 minutes de Zorro sur Paramount+ vendredi 6 septembre et à une date ultérieure sur France 2.
Que vous soyez amateur de thrillers psychologiques, de drames humains ou de mystères intelligents, ces trois séries disponibles sur Canal+ vous emmènent dans des paysages différents.
The Tower
La première saison de The Tower nous plongeait dans une enquête palpitante après une chute mystérieuse du haut d’une tour résidentielle à Londres, qui laissait derrière elle des questions troublantes et un duo d'enquêtrices complexes. La détective Sarah Collins et sa jeune collègue, Lizzie Griffiths, se retrouvaient mêlées à un réseau de secrets et de conflits éthiques qui mettaient en lumière des dysfonctionnements au sein de la police.
https://youtu.be/z5bm-Eewd0I?si=rky08Z9-im2iIscL
La série reprend avec Sarah Collins toujours marquée par les événements de la saison précédente. Cette fois, une affaire d’agression brutale dans un quartier populaire déclenche une nouvelle vague de tensions. Tandis que Collins cherche à dénouer une enquête tortueuse, Lizzie lutte pour s’affirmer dans sa carrière et se distancer des erreurs passées. Les deux femmes devront encore une fois jongler entre loyauté, justice et leurs convictions personnelles.
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Three Pines
Adaptée des romans de Louise Penny, Three Pines suit l’inspecteur Armand Gamache campé par Alfred Molina, un enquêteur charismatique et réfléchi. Envoyé dans un paisible village québécois, il se retrouve confronté à des crimes troublants qui dévoilent les sombres secrets de cette petite communauté. Dans un format procédural, chaque épisode explore des histoires indépendantes tout en tissant un fil rouge autour d’un mystère central : une disparition inexpliquée qui hante Gamache. Au fil des enquêtes, Gamache se lie d’amitié avec des habitants du village, notamment Clara Morrow, une artiste locale pleine de sensibilité, et Olivier Brulé, un propriétaire de café dont le passé cache des zones d’ombre. Ces relations apportent une touche d’humanité et un contraste avec la noirceur des crimes.
https://youtu.be/x11Je5RAmVQ?si=Qn-a4G2JzKeLRvYb
Située dans les paysages enneigés et pittoresques du Canada, la série mêle humour absurde et noirceur dans un savant équilibre qui n'est pas sans rappeler Fargo. Les fans des romans retrouveront l’essence de l’œuvre originale, tandis que les novices seront séduits par cet univers riche.
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Bête noire
La saison 2 de Bête noire, le polar canadien, est enfin disponible, après une première qui explorait les conséquences d’une tragédie : une fusillade scolaire perpétrée par Jérémy, un jeune homme sans histoire. La série abordait avec une finesse rare les traumatismes laissés par cet acte, tout en tentant de comprendre les raisons qui ont conduit à un tel geste. Après les événements de la première saison, cette nouvelle édition poursuit l’exploration des répercussions à long terme sur les familles, les survivants et les institutions. Les acteurs qui ne sont pas familiers pour nous, incarnent leurs rôles avec une intensité qui résonne longtemps après chaque épisode. Dans la nouvelle saison, l’histoire se concentre sur un groupe de soutien qui se forme entre les parents des victimes et d’autres touchés indirectement par des drames similaires. Le scénario interroge les notions de pardon, de culpabilité et de résilience. En se concentrant sur les conséquences et non sur l’acte en lui-même, la série se distingue des autres thrillers psychologiques.
https://youtu.be/QPSl9BeJOks?si=U_EP5MrvwKRwqz2L
Direction Canal+ pour retrouver ces trois séries pleines de suspens !
Sophie Turner, qu’on ne présente plus grâce à son rôle iconique de Sansa Stark dans Game of Thrones, revient sur nos écrans avec la mini-série anglaise Joan disponible dès aujourd’hui sur Ciné+ OCS. La production avait remporté le prix de la meilleure série de Marseille Séries Stories, le festival spécialisé dans les adaptations de romans, et la série en question est tirée des mémoires de Joan Hannington elle-même. Surnommée « La Reine des Diamants », cette criminelle britannique est emblématique des années 1980. Joan s’impose comme une plongée palpitante dans un univers de rébellion, d’amour et de survie. À l’occasion du festival, sa créatrice Anna Symon avait répondu à nos questions et comment elle en était arrivée à écrire la série « J’ai lu ses mémoires. Joan Hannington est la vraie femme. J'ai trouvé l'histoire de cette femme incroyable, différente de tout ce que j'avais vu auparavant. Au départ, elle est une mère célibataire maltraitée par son compagnon, elle s'enfuit et entreprend un voyage extraordinaire pour devenir tout d'abord une voleuse opportuniste, puis une voleuse de diamants très expérimentée. En cours de route, j'ai romancé certaines parties de l'histoire. Mais la vraie femme, la vraie Joan, a participé au processus et a vu l'histoire et le drame, et elle pense que c'est fidèle à son expérience à l'époque. »
https://youtu.be/I6Zhb4lIgmg?si=tWNtetBz71p-1OGm
À la base de la série se trouve un fait divers marquant : Joan Hannington, une mère de famille piégée dans une relation abusive qui s’est transformée en l’une des voleuses de bijoux les plus audacieuses du Royaume-Uni. Après son premier vol de diamants dans la bijouterie qui l’emploie, son existence va être totalement bouleversée par sa rencontre avec Boisie Hannington, antiquaire mais aussi voleur professionnel. Ce dernier va l’entraîner dans une série de casses spectaculaires. Endossant différentes identités et différents costumes, Joan va s'enfoncer dans le monde du crime. Joan ne se contente pas de relater les crimes ; elle plonge dans les motivations profondes de son personnage. Joan n’est pas qu’une criminelle, c’est une femme complexe, tiraillée entre sa soif de liberté et son amour pour sa fille. Sa créatrice explique « j’ai rencontré la vraie Joan pour la première fois dans un café de Londres. Elle a fait de la prison. Mais elle a maintenant la soixantaine, alors que l'histoire de notre série se déroule dans les années 1980. Elle s'est retirée de la criminalité et mène une vie tranquille au bord de la mer avec ses chiens. Elle était très enthousiaste à l'idée d'être impliquée et de s'assurer que je n'aseptisais pas sa vie. Elle a eu une enfance terrible et a été victime de beaucoup de choses avec les hommes. Elle voulait donc que cette partie de l'histoire soit racontée, ainsi que ce que l'on pourrait appeler le plaisir des cambriolages. »
Au fil des épisodes, on découvre comment Joan navigue dans un monde dominé par les hommes. Avec intelligence et audace, elle construit un réseau et met au point des stratégies impressionnantes pour commettre ses vols, tout en évitant les forces de l’ordre. Le scénario explore également sa relation avec sa fille, une dynamique émouvante qui humanise encore davantage le personnage. Cette immersion dans les années 80 est omniprésente. Anna Symon insiste sur le fait que « la vraie Joan était une femme très élégante. Nous avons utilisé de nombreuses photos d'elle pour inspirer la conception des costumes. Ainsi, lorsque vous regardez la série, j'espère que vous appréciez le glamour qui s'en dégage. En fait, une grande partie de ce glamour provient de la personne qu'elle était. La robe de mariée que vous voyez lorsqu'elle se marie, une grande partie des tenues ont été authentiquement copiées sur ce qu'elle portait. L'histoire devient donc moins glamour au fur et à mesure qu'elle avance et que les conséquences de ses crimes se font sentir. Mais nous avons décidé d'essayer de garder l’aspect élégant et léché tout au long de la série. L'une des raisons pour lesquelles Joan est attirée par le crime est qu'elle aime le strass et les paillettes, dirons-nous. Nous voulions donc reproduire l'expérience qu'elle vit lorsqu'elle pénètre dans ces mondes, à savoir qu'elle se sent très excitée et enthousiasmée par la richesse de son environnement ».
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En conclusion, Joan « c’est l'histoire d'une femme qui devient riche, qui fait des choix terribles, qui suit une femme qui fait tout avec son cœur et qui est une mère aimante. Mais elle emprunte des chemins terribles pour arriver à ce qu'elle veut. » On retrouve l’intégralité de la mini-série sur Ciné+ OCS.
Voici l'occasion de (re)découvrir les aventures des familles Bouley et Lepic, et de retrouver leurs problématiques familiales et éducatives toujours aussi actuelles ! Les premiers sont une famille recomposée dont les parents prônent le dialogue et l’éducation positive. Une philosophie plutôt attirante sur le papier, mais parfois compliquée à respecter dans les faits. Les Lepic, eux, représentent une vision plus traditionnelle de l’éducation basée sur l’autorité, le travail et la réussite scolaire. Mais là encore, leurs velléités sont quelque peu contrariées par la réalité. Si, à première vue, tous les opposent, les deux familles, et surtout les parents, vont se rapprocher et même devenir amis, unis par un thème universel : les enfants. Dans le double épisode, intitulé On va marcher sur la lune, qui reprend l’intrigue cinq ans après le dernier chapitre, les parents Lepic et Bouley semblent quelque peu s’ennuyer. Fabienne s’improvise autrice de romans érotiques, Renaud est mis en pré-retraite, Denis cherche toujours sa voie professionnelle et Valérie est devenue complotiste. Pour les sortir de cette torpeur, leurs enfants respectifs les inscrivent à un concours leur permettant de gagner un voyage sur la lune !
france.tv propose gratuitement les 9 saisons de Fais pas ci, fais pas ça et diffuse le 18 décembre l'épisode inédit XXL à suivre dès 21h05 sur France 2.
https://www.youtube.com/watch?v=B9XPz1wgDOo
Deux familles, deux visions de l'éducation
Créée par Anne Giafferi et Thierry Bizot, Fais pas ci, fais pas ça est une série humoristique qui a profondément marqué le paysage audiovisuel français. Par son aspect comique évidemment, né entre autres des visions éducatives opposées des deux familles. Grâce à sa longévité également : la série affiche 68 épisodes au compteur (plus le nouveau chapitre inédit) pour 10 ans d’existence, la diffusion sur France 2 s’étalant entre 2007 et 2017. Une longévité qui a permis au public de suivre l’évolution des Lepic et des Bouley : la croissance des enfants, le besoin d’entretenir son couple, l’épanouissement personnel, les errances et les succès professionnels. Des préoccupations du quotidien dans lesquelles chacun peut se retrouver. Et c’est justement cette proximité qui a contribué au succès de Fais pas ci, fais pas ça. En abordant avec justesse et sensibilité des thématiques telles que l'éducation, l'adolescence, les relations familiales et amicales, la fiction s’est faite la porte-parole d’une vie finalement normale, mais passionnante. Et si la fiction signée France Télévision arbore fièrement son étiquette de comédie, elle n’en oublie pas d’émouvoir. Un équilibre parfaitement tenu tout au long de la vie télévisuelle de cette série portée de main de maître par un casting hétéroclite et talentueux. Bruno Salomone et Isabelle Gelinas, le couple Bouley, avaient déjà une popularité certaine au début de la série, tirant leur expérience professionnelle principalement de la télévision. Valérie Bonneton et Guillaume de Tonquédec, eux, étaient essentiellement des acteurs de théâtre qui ont trouvé, avec cette fiction, un nouveau terrain de jeu dans lequel ils se sont complètement épanouis. Un casting qui a, par ailleurs, vu défiler durant les dix années de diffusion de Fais pas ci, fais pas ça, des invités de marque comme Isabelle Nanty, Anémone, François-Xavier Demaison ou encore Patrick Bruel.
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L’intégralité des 9 saisons de Fais pas ci, fais pas ça est d’ores et déjà disponible sur la plateforme gratuite france.tv qui propose également en avant-première le nouveau double épisode.
Disponible sur Prime Video, The Sticky est une petite pépite de comédie noire qui ne ressemble à rien d’autre. Inspirée d’un événement aussi improbable que réel — le « Grand vol de sirop d'érable » au Canada —, la série mélange crime, humour absurde et critiques sociales avec une aisance désarmante. Quand on parle de crimes, on pense souvent à des braquages de banques ou à des affaires sordides, mais un vol de sirop d’érable ? Eh bien, c’est arrivé. Au cœur de l’intrigue de l’affaire criminelle surprenante survenue en 2012. , nous suivons Ruth Landry (incarnée par une brillante Margo Martindale comme à son habitude), une femme simple et endettée vivant dans une petite ville québécoise. Lorsqu'elle découvre un complot impliquant le vol massif de sirop d’érable, Ruth se retrouve plongée dans une aventure rocambolesque qui met à mal son quotidien tranquille.
Le scénario, qui aurait pu tomber dans la caricature, réussit à équilibrer l’absurde et le sérieux. C’est drôle, parfois touchant, et ça joue brillamment sur cette idée : et si les choses les plus improbables révélaient les aspects les plus profonds de la société ?
https://www.youtube.com/watch?v=hvjIKMb5oSc
La série repose énormément sur son casting, et il y a de quoi. Margo Martindale (qu’on ne présente plus après ses rôles marquants dans The Handmaids’ Tale ou BoJack Horseman) incarne Ruth avec une authenticité bluffante. Elle est à la fois drôle, maladroite, mais terriblement humaine. Elle nous rappelle que même les gens les plus ordinaires peuvent faire des choses extraordinaires quand les circonstances l’exigent. Puis Chris Diamantopoulos est parfait en entrepreneur louche qui pense pouvoir tout contrôler, et les personnages secondaires sont tout aussi savoureux. Entre les complices un peu perdus et les autorités complètement dépassées, tout le monde apporte sa petite touche à l’histoire. On notera notamment Jamie Lee Curtis, qui incarne Bea, une femme de pouvoir au sein de la Fédération du sirop d'érable du Québec (oui, c’est une véritable institution gouvernementale). Bea est un personnage complexe : elle est à la fois terrifiante et fascinante, naviguant entre son attachement au sirop comme symbole national et son obsession pour le contrôle. Le sirop d’érable, bien plus qu’un simple produit, devient une métaphore des luttes de pouvoir dans un monde où même les choses les plus insignifiantes peuvent avoir une énorme valeur.
Visuellement, la série ne fait pas dans le superflu. Les paysages québécois sont magnifiques, et il y a ce petit côté « fait maison » qui colle bien au ton général. On sent que tout a été pensé pour appuyer le côté local de l’histoire, tout en restant universel.
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Bon, seul point peut-être noir, même si la série se déroule au Québec, ils parlent en anglais. Mais au moins, The Sticky peut toucher un plus large public avec sa présence sur Prime Video !
Pour ce week-end, pourquoi ne pas explorer des séries qui allient émotion, compétition et ambitions démesurées ? Voici notre sélection avec trois œuvres incontournables disponibles sur vos plateformes préférées. Entre drame, humour, et biopics palpitants, préparez-vous à vivre des moments intenses !
Senna sur Netflix
Actuellement en tête du top séries de la plateforme, Senna revient comme son nom l’indique sur le pilote de F1 qui a marqué une génération. La série est assez différente du film datant de 2010 même si on y suit bien la vie du légendaire pilote de Formule 1 Ayrton Senna campé par Gabriel Leone. Cette série nous plonge dans l’ascension fulgurante de ce prodige brésilien, depuis ses débuts dans les courses locales jusqu’à ses multiples victoires en championnat du monde. À travers huit épisodes intenses, Senna retrace non seulement ses exploits sportifs, mais aussi ses batailles personnelles contre les pressions de l’industrie et les tragédies qui ont marqué sa carrière. Les amateurs de Drive to Survive le savent, l’immersion dans un bolide de F1 est fascinante. Plus qu’une simple célébration des talents de Senna, cette série explore les sacrifices et les enjeux qui accompagnent la quête de l’excellence, même si le public sait pertinemment comment l’histoire se termine. Il faut mentionner les reconstitutions soignées des courses mythiques, Senna capture l’essence d’un homme qui a inspiré des millions de fans à travers le monde. Parfaite pour les amateurs de sport et les passionnés de récits humains inspirants.
https://www.youtube.com/watch?v=PHI5gMSX6GE
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Clipped sur Disney+
Cette mini-série événement revient sur l’affaire Donald Sterling, ancien propriétaire des Los Angeles Clippers, dont les propos racistes ont déclenché un scandale retentissant en 2014. Clippedexplore l’impact de cette affaire sur la NBA, la société américaine et les joueurs de l’équipe. Avec une performance magistrale de Laurence Fishburne, la série décortique les dynamiques de pouvoir, d’argent et de discrimination dans le sport professionnel.
Avec un scénario incisif, Clipped va bien au-delà de l’affaire Sterling : elle met en lumière les défis persistants liés au racisme systémique dans le sport et dans la société. Les dialogues percutants et les performances du casting en font une série incontournable pour ceux qui cherchent une fiction ancrée dans la réalité contemporaine. Certains éléments clés de l'affaire sont intégrés, notamment les fameux enregistrements audio ayant révélé ses commentaires racistes. Ces enregistrements, réalisés à son insu par sa maîtresse V. Stiviano et publiés par TMZ, jouent un rôle central dans la narration. Cependant, la série n'utilise pas les enregistrements originaux de Sterling. À la place, ceux-ci sont recréés pour correspondre au ton et au contexte dramatique de la série.
https://www.youtube.com/watch?v=WPIcQNMQchQ
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The English Game sur Netflix
On finit sur le sport le plus fédérateur sans doute au monde, le football. Dans l'Angleterre du XIXe siècle, The English Game retrace les débuts du football moderne et la transition d'un sport aristocratique réservé à l'élite vers une pratique populaire et accessible à toutes les classes sociales, et surtout les obstacles à cette transition. À travers les parcours de Fergus Suter, un joueur issu de la classe ouvrière écossaise, et Arthur Kinnaird, membre de l'aristocratie britannique, la série explore les tensions sociales, les luttes de pouvoir, et les bouleversements qui ont contribué à redéfinir ce sport. La série s'inspire d'événements réels et met en lumière des figures historiques clés dans l'évolution du football, notamment la professionnalisation des joueurs et l'émergence des clubs issus des usines et des mines. Julian Fellowes, connu pour son talent à dépeindre les dynamiques sociales dans Downton Abbey, tisse ici une fresque historique riche. Les tensions entre classes sociales et la quête de justice se mêlent au drame sportif, rendant chaque épisode à la fois captivant et émouvant. Le football symbolise aujourd’hui encore l’effacement de la barrière des classes sociales.
https://www.youtube.com/watch?v=hBOlhdSYhv8
[bs_show url="the-english-game"]
Trois séries qui racontent des temps forts de leurs domaines respectifs différemment !
Star Wars : Skeleton Crew, la nouvelle série événement de l’univers Star Wars, a débarqué sur Disney+ le 2 décembre 2024 avec un double épisode, en avance sur la date officielle annoncée du 4 décembre. Créée par Jon Watts et Christopher Ford, connus pour leur collaboration sur la dernière trilogie Spider-Man, cette série s’inscrit dans la même chronologie que The Mandalorian et Ahsoka, juste après les événements de Retour du Jedi se déroulant après la chute de l'Empire, pendant que la Nouvelle République s'efforce d'établir son autorité dans la galaxie. Et une petite mention qui a son importance, les personnages de Star Wars: Skeleton Crew sont entièrement originaux et ne proviennent pas d'un comics ou d'une autre œuvre préexistante dans l'univers étendu de Star Wars.
https://youtu.be/Urrwgk5af6k?si=iyUmzpLHLVqwjWpT
L’histoire suit quatre enfants (enfin dont un qui ressemble à un éléphant très mignon) : Fern (Ryan Kiera Armstrong), Wim (Ravi Cabot-Conyers), KB (Kyriana Kratter), et Neel (Robert Timothy Smith) – qui découvrent un artefact mystérieux sur leur planète natale. Cet objet les entraîne bien malgré eux dans une aventure intergalactique où ils seront confrontés à des dangers inattendus, y compris des pirates de l’espace menés par Vane, un antagoniste déjà vu dans The Mandalorian. Jude Law incarne Jod Na Nawood, un personnage énigmatique servant de guide et protecteur pour ce groupe d’enfants perdus, à la fois mentor bienveillant et figure ambiguë. D'autres personnages secondaires enrichissent le récit : Nick Frost prête sa voix à SM-33, un droïde grincheux et vieillissant, tandis que Tunde Adebimpe et Kerry Condon interprètent les parents de deux des enfants. Les créateurs ont également intégré des figures familières de la saga, renforçant ainsi les liens avec l’univers élargi de Star Wars.
Le premier épisode se distingue par son atmosphère à la fois palpitante et poignante. Une scène mémorable met en lumière l’un des thèmes centraux de la série : l’exploration de l’inconnu à travers les yeux d’un enfant. L’équilibre entre humour, émerveillement et tension rappelle les classiques d’Amblin Entertainment, comme Les Goonies, qui ont inspiré Jon Watts. Cette influence se ressent dans la dynamique de groupe des enfants et leur capacité à faire face à des situations à la fois extraordinaires et dangereuses. Avec Skeleton Crew, Star Wars continue d’élargir son univers tout en rendant hommage à l’esprit d’exploration et d’aventure qui a défini la franchise. La série combine une esthétique soignée, des personnages mémorables et une narration accessible à tous, consolidant ainsi sa place dans l’héritage de la saga. Et que serait un projet Star Wars sans l’implication de Bryce Dallas Howard en réalisation ?
[star-wars-skeleton-crew]
La série n’est peut-être pas la plus attendue de la franchise, mais ne la manquez pas puisqu’elle promet d’enchanter la galaxie Star Wars avec une aventure qui parle autant à l’enfant curieux qu’à l’adulte nostalgique. De plus, elle a parfaitement sa place sur Disney+ aux côtés de Percy Jackson ou d’autres titres comme Hardy Boys.
L’Italie est souvent synonyme de Dolce Vita et de nourriture exquise. Mais la botte transalpine a aussi des coutumes très fortes qu’il faut absolument suivre et des références culturelles ou religieuses qu’il convient de respecter. Génération 56k, Un Miracle et L’Amie Prodigieuse sont trois séries italiennes, que nous avons choisies pour cette nouvelle reco du week-end, qui dépeignent le pays du caffè sous des angles différents mais tous caractéristiques d’une facette particulière de l’Italie.
Génération 56k – Netflix
Série feel good par excellence, Génération 56k est un bonbon de nostalgie qui suit les retrouvailles complètement fortuites, à l’âge adulte, de Daniel (Angelo Spagnoletti) et de Matilde (Cristina Capelli), deux anciens camarades de classe. Elle, était une petite fille téméraire n’ayant pas la langue dans sa poche, lui, un garçon rêveur et romantique, fou amoureux d’Ines (Claudia Tranchese), la meilleure amie de Matilde. Suite à un quiproquo, Daniel va tomber sous le charme de Matilde qu’il ne reconnait pas immédiatement. Problème : la jeune femme est sur le point de se marier à l’homme parfait. Comédie romantique faite d’allers-retours entre les années 90 et l’époque actuelle, Génération 56k (référence au modem de l’époque qui révolutionne le quotidien des héros) est un réel vent de fraîcheur – grâce également aux géniaux Gianluca Fru et Fabio Balsamo de la bande comique The Jackal — qui souffle depuis Naples et Procida et nous permet de (re)plonger dans la musique du mythique groupe des 883. Une mini-série de 8 épisodes à voir sur Netflix.
https://www.youtube.com/watch?v=gMgg3v0fUOw
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Un miracle (Il Miracolo) – Arte.tv
Dans une Italie fictive, en proie aux divisions face à un référendum imminent, une découverte inattendue vient exacerber les tensions. Une statuette de la Vierge Marie pleurant du vrai sang humain, découverte sur les lieux d'un crime mafieux, va pousser le pays au bord du précipice. Pour certains, cette statue est le signe d'un renouveau spirituel, pour d’autres, le symbole d’une manipulation politique. Fabrizio Pietromarchi (Guido Caprino), le Premier ministre du pays en quête de légitimité, Sandra Roversi (Alba Rohrwacher) une chercheuse obsédée par la vérité, Votta (Sergio Albelli) un général des carabiniers rongé par le doute, Clelia (Lorenza Indovina) une femme au passé trouble et Marcello (Tommaso Ragno) un prêtre en quête de foi vont s’unir malgré eux pour tenter d’apporter une explication logique à cet événement étrange. Un miracle (Il Miracolo) est une fiction déclinée en 8 épisodes, à découvrir sur arte.tv.
https://www.youtube.com/watch?v=n_OCF5UYkCk
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L’Amie prodigieuse – Canal+
L’Amie prodigieuse, le livre, est une saga littéraire en quatre ouvrages qui s’est vendu à des millions d’exemplaires à travers le monde. Ce n’est donc guère une surprise que le monde de la télévision se soit intéressé au phénomène et ait voulu adapter cette histoire passionnante de deux amies, Elena Greco dite Lenù et Raffaella Cerullo, surnommée Lila dans le Naples rugueux des années 50. Achetée tout d’abord par HBO en collaboration avec la RAI, L’Amie Prodigieuse a atteint des records d’audience en Italie. En France, les trois premières saisons sont à voir sur Canal+ alors que le quatrième et dernier opus est prévu pour 2025, toujours sur la chaîne cryptée.
https://www.youtube.com/watch?v=mu1Q4QWtHUU
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Trois séries, photographies d’une Italie tour à tour tendre, romantique ou divisée, qui permettent de voir l’Italie dans toutes ses nuances.
Premier projet sorti entièrement de l’imagination de Doria Tillier – qui interprète également l’héroïne éponyme - Iris est une série magique, dont la légèreté apparente cache en réalité une profondeur touchante sur les difficultés de dépasser des lignes quand la normalité est de mise. Et c’est tout le problème l'héroïne, spécialiste des soliloques très francs destinés à dénoncer les absurdités de la vie et les concessions aberrantes auxquelles les gens sont prêts à s’abaisser pour éviter les désaccords. Un comportement authentique qui engendre des situations tour à tour drôles, touchantes ou cruelles qui font réfléchir sur les conséquences d’un trop-plein d’honnêteté. Série particulièrement rafraîchissante, Iris est une fiction made in Canal+ qui va droit au cœur.
https://www.youtube.com/watch?v=GAu7U_u2NIc
Iris, « entre pragmatisme et légère démence »
C’est un François Morel absolument brillant dans le rôle de Tom, un peintre taciturne qui se présente comme le pendant idéal d’Iris, qui prononce ces mots à l’héroïne pour décrire son comportement inhabituel, certes, mais qui ne le laisse pas indifférent. Avec cette série originale estampillée Canal+, récompensée comme Meilleure Série de 26’ au Festival de la Fiction de La Rochelle 2024, Doria Tillier, aux manettes de la création, de l’écriture et de la réalisation (à quatre mains avec Jean-Baptiste Pouilloux) et qui joue également le rôle principal, parvient à allier une comédie aux situations profondément cocasses, voire burlesques, à une réflexion sociétale sur le traitement sévère réservé aux êtres originaux. Iris ne fait rien contre les autres, mais elle le fait avec une sincérité désarmante qui déstabilise ses interlocuteurs, dans le meilleur des cas, les irritent dans le pire. Mais au cours des six épisodes qui nous permettent d’entrer dans l’univers de la jeune femme, on va la voir mettre un peu d’eau dans son vin et apprendre à lâcher du lest sur les choses bénignes. Et c’est ce qui rend le personnage si attachant. Iris dit tout ce qu’elle pense, certes, mais lorsqu’elle se trouve face à des arguments valables, elle ne s’obstine pas, elle sort de ses retranchements et pondère ses positions.
Ainsi, à travers Iris, Doria Tillier a su façonner une héroïne tout en relief, fuyant les clichés et les banalités du quotidien. Des tribulations particulièrement jouissives que la jeune femme vit, entourée d’un casting inspiré. Un condensé de talents qui laisse pourtant l’espace nécessaire à chacun de donner vie, là encore, à des personnages atypiques. Nous avons déjà cité François Morel, mais son interprétation tout en sensibilité de Tom mérite au moins un deuxième passage. On notera aussi la prestation de l’excellente Anaïde Rozam (qui se distinguait déjà dans la série Culte), dans le rôle de Daphné, cousine quelque peu irascible d’Iris et journaliste très fan de sa propre personne, prête à tout pour passer à l’antenne. De Jeanne Balibar, qui joue l’éditrice patiente et compréhensive d’Iris, capable également de gérer les sorties de route de son directeur, Manuel (interprété par un Denis Podalydès très en forme) à Pascale Arbillot, dans le rôle de la collègue et amie indéfectible de l’héroïne, Iris – la série – a su mettre la cerise sur un gâteau scénaristique, délicieux de dialogues (« sachez que la gêne est bilatérale ») d’intelligence et de sensibilité.
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Les six épisodes de 26 minutes d’Iris sont à retrouver à partir du 25 novembre sur Canal+ tous les lundis à partir de 22h à raison de deux épisodes par semaine et dans leur intégralité sur myCANAL.
Loin des yeux mais toujours près du cœur, voilà comment pourrait être résumée la relation entre Saïd et Maëlle, les deux héros d’Amours Solitaires. À peine rentrée d’un voyage de deux ans en Chine, Maëlle décide de faire une surprise à sa bande d’amis à qui elle a caché son retour. Mais rien ne se passe comme prévu : Maxine, sa meilleure amie, lui en veut d’avoir ignoré ses messages, et Saïd, son ex grand amour, semble complètement avoir surmonté leur séparation au bras de sa nouvelle chérie, Alma. Décontenancée, Maëlle va tenter de se reconstruire une vie auprès du beau Raphaël. Mais les déclarations enflammées de Saïd résonnent toujours dans la tête de la jeune femme qui réalise que tirer un trait sur son ex est une entreprise simplement impossible. Amours solitaires, série à voir gratuitement sur france.tv et arte.tv, est une fiction honnête sur les relations sentimentales d’une Gen Z sérieuse dans ses relations mais incertaine dans la manière de les gérer.
https://www.youtube.com/watch?v=n-ts6wkIZcM
Amours solitaires et confusion sentimentale
Après Maud et Simon, Lewis et Noa, c’est au tour de Maëlle (Nina Aboutajedyne) et de Saïd (Younès Boucif) d’être au cœur de cette nouvelle saison d’Amours Solitaires. Une série directement inspirée du compte Instagram éponyme tenu par Morgane Ortin. Un compte qui recense des messages enflammés, des déclarations d’amour désespérées ou, au contraire, exaltées et comme dans le cas de nos deux héros, des paroles confuses d’un couple qui s’aime toujours, mais que la distance, de nombreux malentendus et tout autant de non-dit empêchent de s’aimer. Photographie diablement réaliste de ces amours actuelles, ces 8 nouveaux épisodes brossent sans détour l’incertitude des sentiments qui accompagne le retour d’un ou d'une ex. En effet, jusqu’au retour de Maëlle, Saïd pensait vivre une histoire sereine avec Alma (Mathilde La Musse). Maëlle qui a eu besoin de partir à l’autre bout du monde, persuadée que Saïd allait la rejoindre. Mais ce dernier, n’ayant pas les mêmes besoins, ou du moins pas au même moment, a choisi d’éviter une confrontation qui les aurait faits tous les deux souffrir. Une confrontation qui arrive finalement sous la forme de plusieurs tête-à-tête sur un banc public, leur banc public, qui permettent aux téléspectateurs de prendre toute la mesure de leurs sentiments.
Mais cette nouvelle saison d’Amours Solitaires se penche aussi sur l’amitié avec cette bande de potes qui s’accepte avec leurs défauts et leurs erreurs de jugement. Il y a Maxine (la géniale Tokou Bogui), une maître-nageuse qui n’a pas sa langue dans sa poche et qui, initialement, réserve un accueil glacial à Maëlle. Théo (Sidi Mejai) un garçon peu sûr de lui, fou amoureux de Nour (Sawsan Abès) mais qui enchaîne les maladresses avec elle. Et puis, il y a Raphaël (Maxence Danet-Fauvel, vu dans Skam), un ex furtif d’Alma qui flashe sur Maëlle. Mais l’attirance que celle-ci continue d’éprouver pour Saïd est telle qu’elle aveuglerait quiconque la regarderait en face, réduisant à néant les chances de nouveau couple. Amours Solitaires est une capsule moderne de ces relations sérieuses et à la fois bancales, profondes et capables de se terminer par échange de messages, toutes certainement incertaines.
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Amours Solitaires : Maëlle & Saïd se décline sous la forme de huit épisodes de 26 minutes, à retrouver gratuitement dès le 22 novembre sur les plateformes france.tv et arte.tv.
Certaines fois, les séries sont issues de l’imagination de leurs créateurs et dans d’autres cas, elles tirent leur inspiration de livres qui ont souvent été des best-sellers. Les trois séries au cœur de notre recommandation rentrent dans cette dernière catégorie. Leurs intrigues sont d’abord nées sur le papier avant d’émerger sur le petit écran. Elles se nomment Dune: Prophecy, Silo et Under The Dome et toutes sont des séries qui ont réussi le passage du roman à la télévision. C’est parti pour une nouvelle reco du week-end !
Dune: Prophecy – Max
Dune: Prophecy situe son action dix mille ans avant que Paul Atreides ne devienne l'Élu. La série événement, proposée par Max depuis le 18 novembre, nous plonge au cœur d'une période où l'humanité, victorieuse d'une guerre contre les machines, cherche à reconstruire. Mais les ambitions des différentes familles nobles menacent cette paix, ô combien fragile. C'est dans ce contexte que naît le Bene Gesserit, un ordre mystérieux de femmes dotées de pouvoirs extraordinaires, destiné à façonner l'avenir du monde. Basée sur le roman La Communauté des sœurs de Brian Herbert (le fils de Frank Herbert, auteur de la saga originale Dune) et de Kevin J. Anderson, cette fiction particulièrement attendue, produite par Denis Villeneuve, rassemble un casting renversant avec notamment Emily Watson (oscarisée pour son rôle dans Breaking The Waves), Mark Strong et Olivia Williams.
https://www.youtube.com/watch?v=CzVHWNosS2o
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Silo - Apple TV+
Dans un futur où la surface de la Terre est devenue inhabitable, 10 000 survivants sont réfugiés dans un silo géant organisé en une société hiérarchisée et contrôlée. Seul un pacte, transmis de génération en génération et destiné à justifier cet enfermement, maintient l'ordre. Jusqu’au jour où Allison Becker (Rashida Jones) commence à douter de la vérité assénée par les autorités et va tout faire pour ouvrir les yeux aux habitants du silo, quitte à y laisser sa vie. Une mission que va reprendre Juliette Nichols (l’excellente Rebecca Ferguson) quelques années plus tard. Tirée du best-seller de Hugh Howey, publié en 2012 aux États-Unis, la fiction à découvrir sur Apple TV+, a complètement convaincu aussi bien la critique que le public. Les dix premiers épisodes ont été diffusés au printemps 2023 alors que la seconde saison est commencée depuis le 15 novembre 2024.
https://www.youtube.com/watch?v=8ZYhuvIv1pA
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Under the Dome – Prime video
Un matin, les habitants de Chester's Mill, petite ville tranquille du Maine, découvrent avec horreur qu’un dôme a emprisonné leur ville, la coupant du reste du monde. Personne ne peut en sortir, personne ne peut y rentrer. Un mystère qui laisse les autorités pantoises, alors que les prisonniers, notamment Dale (Mike Vogel) et Julia (Rachelle Lefevre), essaient également de trouver des réponses à ce phénomène. Mais cet isolement forcé va rapidement mettre à l'épreuve la solidarité des habitants, tout à tour incrédules, en colère ou tout simplement résignés, le dôme va devenir le théâtre de luttes de pouvoir et de divisions au sein de la communauté. Under The Dome est une série de science-fiction adaptée du livre éponyme écrit par l’un des plus grands maîtres de l’horreur : Stephen King. La fiction, dont les trois saisons ont été à l’origine diffusées sur CBS, souffre de débuts quelque peu laborieux, dus en partie au grand nombre de personnages, mais trouve sa vitesse de croisière dans la deuxième moitié de la première saison. Malgré ce petit déséquilibre, Under The Dome vaut le coup d’œil et c’est sur Prime Video, qui propose l’intégrale des 39 épisodes, qu’il faudra le jeter !
https://www.youtube.com/watch?v=f_Y5YeYrqUk
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Avides lecteurs et voraces seriephiles, ces trois fictions sont pour vous !
Révélé dans l’émission culte Groland par son personnage de journaliste débraillé et alcoolique, Gustave Kerven s’est tourné, depuis 2004, vers la réalisation avec un rythme plutôt intense d’un film tous les deux ans. Des productions souvent considérées comme des ovnis dans le paysage cinématographique français. Aussi, il n’y avait pas de raison pour que le téléfilm Je ne me laisserai plus faire, réalisé pour Arte change ces (bonnes) habitudes. Et de notre côté, on fait une entorse aux séries pour vous parler de cet unitaire décalé. Revenge movie qui se place du côté des plus faibles, cette œuvre originale spécialement pensée pour la télévision raconte les aventures rocambolesques d’Emilie, une septuagénaire sur le point de se faire expulser de son Ehpad suite au décès de son fils, et de Linda, une jeune femme de ménage et sa seule vraie amie, embarquant dans un road-trip destiné à faire payer les personnes qui les ont fait souffrir.
https://www.youtube.com/watch?v=kvWQW9gFR8U
Je ne me laisserai plus faire… mais je rirai beaucoup !
Récompensé au festival de la fiction 2024 de La Rochelle comme meilleure réalisation, Je ne me laisserai plus faire est un téléfilm difficilement classable. Comédie ? De toute évidence, grâce à ses dialogues hilarants, faits de banalités volontairement affligeantes, mais que l’on entend encore bien trop souvent, à ses situations ubuesques ou encore à ses personnages profondément drôles. Yolande Moreau, par ailleurs souvent castée dans les films de Kerven, et Laure Calamy forment un duo de vengeresses au grand cœur, drôles et plutôt créatives dans les moyens de rééquilibrer la balance. Tout au long de leurs aventures, elles vont rencontrer des personnages haut en couleur incarnés par un casting renversant. De Jonathan Cohen, George, mais que tout le monde appelle Tony, un repris de justice assoiffé par l’argent, à Marie Gillain, interprète de la belle-fille d’Emilie enceinte de Tony, qui n’hésite pas à annoncer sa grossesse lors des funérailles de son mari, en passant par Alison Wheeler, qui prête ses traits à la directrice d’Ehpad qui pense « sentir » les choses, tout le monde sert avec talent un texte brillant écrit par Gustave Kerven.
Peut-on classer Je ne me laisserai plus faire comme une fable ? Certainement, avec une morale très humaine : il n’est jamais trop tard pour redresser des torts ! Une leçon qu’apprennent les deux inspecteurs de police, chargés de rattraper les deux héroïnes. Joués par Anna Mouglalis et Raphaël Quenard (toujours très juste), ils ont eux-mêmes été victimes de gestes déplacés dans leur jeunesse et, galvanisés par la quête pas si cocasse finalement d’Émilie et de Linda, vont leur emboîter leur pas, en initiant, eux aussi leur vengeance personnelle. Ainsi, Je ne me laisserai plus faire délaisse quelque peu la comédie pour prendre un tournant moins léger. Comédie, fable, drame : le téléfilm se tient au bord de chacun de ces genres, flirte intelligemment avec chacun d’eux pour finalement nous offrir un produit éclectique, maîtrisé et particulièrement réussi. Un téléfilm qui ne rentre dans aucune case à regarder sans modération !
[bs_movie url="je-ne-me-laisserai-plus-faire"]
Je ne me laisserai plus faire est à retrouver dès le 22 novembre sur Arte.tv et la semaine d’après, le 29 novembre, sur Arte à 20h55.
Ça c’est Paris ! nous plonge dans tout ce que la capitale a de plus clinquant et de plus dansant : les cabarets ! Ou plutôt LE cabaret, nommément le Tout-Paris, qui tente de s’accrocher tant bien que mal à une gloire passée. Mais la revue vieillissante, l’obsolescence des lieux et l’indolence de la gestion de Gaspard Bertille, héritier de l’établissement, a eu raison des lieux. Ainsi, la mort dans l’âme, il n’a d’autres choix que de vendre… À moins qu’il ne parvienne à monter une nouvelle revue ! À l’impossible, nul n’est tenu et pourtant, Gaspard va revenir sur sa décision commerciale et tenter d’insuffler du renouveau dans le cabaret où il a grandi. Au grand dam de sa femme avec qui il devait ouvrir une maison d’hôte en Normandie. Ça c’est Paris ! série en six épisodes à retrouver en avant-première et gratuitement sur france.tv dès le 20 novembre, raconte cette entreprise, ce nécessaire renouveau.
Ça c’est Paris ! : des strass, des plumes et un casting renversant
Ça c’est Paris ! la fiction spectaculaire – au sens premier du terme – de France Télévisions vous plonge immédiatement dans ce Paris si particulier des cabarets. Ici, le Tout-Paris est un établissement qui a rencontré un succès de taille, mais qui, érodé par le temps, est devenu moribond. Une situation pour le moins réaliste, a fortiori avec les fermetures récentes du Lido ou de Chez Michou. Pour autant, ce revers, Gaspard Bertille (Alex Lutz) va en faire un moteur pour relancer une affaire héritée de son père. Contre vents, marées… et son épouse (jouée par Anne Marivin) qui, elle, était déjà passée à la prochaine étape de leur vie. Mais Gaspard est loin d’être un homme d’affaires conventionnel et, comme la première image de la série nous le suggère, le Tout-Paris est une véritable maison pour lui. Lui qui accompagnait sa mère, Babeth (interprétée par une Charlotte de Turckheim aux cheveux blond platine) danseuse, et qui a vu son père, directeur et meneur de revue, faire de l’établissement un incontournable du tourisme parisien. Une humanité dans les affaires, devenue rare à la télévision, qui va faire office de fil rouge narratif durant les six épisodes de la série. Mais pas que. Ça c’est Paris ! c’est aussi du divertissement pur avec des chorégraphies imaginées par Kamel Ouali et exécutées par les danseuses du Paradis Latin, sollicitées pour l’occasion, et une bande originale entraînante composée par Bertrand Burgalat.
Mais le véritable clou de ce spectacle télévisuel réside dans le choix des acteurs : Dominique Besnehard, à l’initiative de la série Dix pour Cent, qui retrouve d’ailleurs Nicolas Maury dans le rôle d’Adrien Baudry, le nouveau directeur artistique dont le talent confine à la folie, qui n’hésite pas à réveiller une revue qui était devenue quelque peu soporifique. Line Renaud, Christian Louboutin, Bernard Le Coq et Monica Bellucci, magnifique meneuse de revue, font également des apparitions remarquées. Toutefois, Ça c’est Paris ! fait aussi la part belle à de nouveaux comédiens comme Nastasia Caruge, en mère célibataire qui doit jongler entre sa position au sein de la revue et l’éducation de son fils, Katarzyna Sawczuk, qui interprète une jeune femme, victime d’un chantage féroce ou encore Darren Muselet, qui prête ses traits à Jordan, un ancien détenu qui cherche à se réinsérer.
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Mini-série événement déclinée en 6 épisodes de 55 minutes, Ça c’est Paris ! est disponible sur la plateforme de streaming france.tv dès le 20 novembre et en diffusion traditionnelle sur France 2, à partir du 27 novembre à 21h05.
Mis à jour le 16 novembre 2024 :
Projetée à Séries Mania cette année, voici que Las Mesía arrive enfin sur arte.tv. Un frère et une sœur se confrontent à leur enfance traumatique sous l’emprise d’une mère abusive devenue catholique fanatique. Entre splendeur et kitsch, humour et terreur, onirisme et suspense, un tourbillon émotionnel mené avec maestria par Javier Ambrossi et Javier Calvo, alias « los Javis », héritiers revendiqués de Pedro Almodóvar et de la Movida. Il s'agit de leur quatrième série, et ce projet est tout aussi unique que les autres.
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Article publié le 25 avril 2024 :
Leur collaboration dure maintenant depuis plus de sept ans, Javier Ambrossi et Javier Calvo ou « Los Javis » comme on les appelle dans leur Espagne d’origine, sont des artistes dont les projets attirent du monde. C’est la même chose pour La Mesías, leur dernière série en date, où on sent que le couple a passé une nouvelle étape. Leur maturité transparait à l’écran et ils proposent ici une série aux allures de thriller sur des thèmes difficiles avec des traumatismes d’enfants et liés à la religion. Comme à leur habitude, ils écrivent, réalisent et produisent La Mesías, dont les deux acteurs principaux sont Macarena García, la sœur d’Ambrossi, et Roger Casamajor. L’histoire n’est pas facile à expliquer, on comprend que c’est un frère et une sœur qui n’ont pas vécu une enfance toute rose qui a laissé de lourds impacts dans leur vie d’adultes. Entre flashback et présent, ils vont essayer de se reconstruire alors qu’ils sont toujours hantés par leur passé. C'est clairement une série qui détonne de leur parcours jusqu'ici et montre une autre facette du duo.
Originellement diffusée sur Movistar+, on attend encore une acquisition française.
https://youtu.be/nQKEnY_KsrQ?si=6b7AZZGrymkjHv9B
[bs_show url="la-mesias"]
Los Javis étaient de passage au festival Séries Mania 2024 le mois dernier où La Mesías était présente dans la catégorie Panorama International. On a ainsi pu leur poser quelques questions sur leur carrière et sur la série.
https://dai.ly/kGGqOAQgJEMigsAwSgq
Né en 1956, David E. Kelley est un ancien avocat qui s’est fait connaître à Hollywood grâce à des séries – judiciaires tout d’abord – comme Ally McBeal ou The Practice. Travaillant régulièrement depuis les années 90, il continue de connaître le succès encore aujourd’hui avec des fictions comme Présumé Innocent sur Apple TV+ avec Jake Gyllenhaal et La Défense Lincoln, dont la saison 3 est sortie le 17 octobre 2024 sur Netflix. Entre les deux, le mari de Michelle Pfeiffer a été à la barre d’œuvres télévisuelles plus éclectiques, lorgnant même du côté du suspense. Pour approfondir le travail créatif de David E. Kelley, on vous a concocté une reco du week-end qui lui est dédiée avec des séries comme Big Sky, The Undoing ou encore Goliath.
Big Sky – Disney+
Helena dans le Montana. Jenny Hoyt (Katheryn Winnick) est une ancienne flic sollicitée pour retrouver deux sœurs enlevées par un chauffeur de poids lourd. Contrainte de s’adjoindre les services des détectives Cassie Dewell (Kylie Bunbury) et de Cody Hoyt (Ryan Philippe), son ex-mari, elle se retrouve plongée dans une affaire qui va bien plus loin que la disparition des deux jeunes femmes. Tandis que tous traquent le coupable, la petite ville tranquille va être chamboulée par les secrets que va révéler cette affaire. Avec Big Sky, à voir sur Disney+, David E. Kelley montre l’étendue de son savoir-faire qui va bien au-delà des séries judiciaires. Ici, il fait montre d’une narration maîtrisée et d’une tension savamment distillée qui participent à l’excellente facture de cette fiction déclinée en trois saisons.
https://www.youtube.com/watch?v=-SWh_yodDno
[bs_show url="the-big-sky"]
The Undoing – Max
Grace (Nicole Kidman) et Jonathan Fraser (Hugh Grant) forment un couple modèle de la haute société new-yorkaise. Elle est une psychiatre renommée, lui, un oncologue pédiatrique respecté. Mais cette façade parfaite s'effondre quand le corps d'Elena Alves (la jeune actrice italienne Matilda De Angelis), mère d'un élève boursier, est retrouvé sans vie. Et lorsque Jonathan disparaît dans la foulée, les certitudes de Grace vacillent. The Undoing, disponible sur Max est une mini-série pleine de suspense, courte – seulement six épisodes – et particulièrement efficace. Ici encore, David E. Kelley a laissé l'univers du droit et des avocats de côté au profit de l’élite new-yorkaise, mais la fluidité narrative qui est sienne est bien au rendez-vous. Pour preuve, The Undoing a notamment reçu quatre nominations aux Golden Globes 2021.
https://www.youtube.com/watch?v=BqeQVi1nPqs
[bs_show url="the-undoing-2020"]
Goliath – Prime Video
Diplômé de Berkeley, Billy McBride (Billy Bob Thornton) était autrefois un avocat brillant, cofondateur du prestigieux cabinet Cooperman/McBride. Aujourd'hui, il végète dans un hôtel de passe, hanté par les fantômes d'un passé glorieux et d'une tragédie qui l'a brisé. Son alcoolisme, alimenté par la culpabilité d'avoir permis à un meurtrier de s'en sortir, l'a éloigné de son ancienne vie. Mais lorsqu'une jeune avocate (Nina Arianda) lui propose une affaire compliquée, Billy voit une lueur d'espoir pour se racheter. Une affaire pour laquelle il va se retrouver face à son ancien associé (William Hurt) et son ex-femme (Maria Bello) qui ne voient pas d’un si bon œil le retour de Billy, le David de leur Goliath. Lancée en 2016 sur Prime Video, Goliath est une série en 4 saisons, soit 32 épisodes, qui propose quatre grandes affaires avec à chaque fois, un casting particulièrement alléchant comme Haley Joel Osment, J.K Simmons, Dennis Quaid, Mark Duplass, Amy Brenneman pour ne citer qu’eux.
https://www.youtube.com/watch?v=uOPnIrjrDiE
[bs_show url="goliath"]
Enquêtes palpitantes ou affaires judiciaires, vous êtes désormais prêts à devenir un expert du travail de David E. Kelley !
Canal+ met les couverts dans les grands pour servir la suite de The Chef ! Le film, tourné en un long plan séquence, avait ravi aussi bien la critique que le public qui s’étaient complètement laissés happer dans cette brigade saisie à feu vif à l’heure la plus haute de leur service. The Chef, la série, situe son action huit mois après les événements du long-métrage. Alors qu’Andy Jones se remet de son infarctus, Carly, elle, tente tant bien que mal de diriger sa cuisine avec tout ce que cela implique de conflits humains, de caprices de clients et d’étreinte financière imposée par son associé, Liam, bien conscient des difficultés associées à l’ouverture d’un restaurant gastronomique en plein Londres. Des difficultés qui échappent à Carly, concentrée, elle, à proposer une carte originale et haut de gamme.
https://www.youtube.com/watch?v=NX8J7_7_rLw
The Chef : cuisine et trahisons
La première scène de The Chef, série à découvrir sur Canal+, est une entrée qui a de quoi faire saliver nos papilles ! Un plan-séquence de onze minutes qui réussit l’exploit de présenter tous les personnages – brigade en cuisine, équipe en salle, l’associé de Carly, la nouvelle recrue – de nous faire visiter les lieux, le Point North, un nouveau restaurant gastronomique, et bien entendu de donner le ton de la série. Une fois que cette entrée est digérée, le reste des épisodes se déroule de manière moins frénétique, mais tout aussi passionnante. Au-delà des péripéties de Carly (Vinette Robinson) qui doit effectivement lutter pour maintenir à flot une cuisine sur le point d’imploser d’un moment à l’autre, The Chef aborde tout autant le poids financier lié à l’ouverture d’une affaire – et le choix cornélien de rogner sur la qualité des produits pour faire des économies tout en proposant un menu de qualité – que les problèmes mentaux très courants dans le secteur de la restauration. Les horaires, la pression constante, la nécessité de satisfaire les clients sont autant de leviers qui poussent les chefs, sous-chefs et commis vers la dépression, l’alcoolisme, la toxicomanie et le burn-out. Et en se faisant le porte-drapeau de ces problèmes bien réels, quoique peu souvent abordés dans ce genre de fiction, The Chef ajoute une étoile à la qualité de sa narration.
Bien consciente de l’héritage qu’elle doit honorer, la série britannique réussit complètement à respecter son passé tout en injectant une juste dose de nouveauté, notamment au niveau des personnages. Si l’on retrouve des visages connus comme Freeman (Ray Panthaki) un sous-chef autoritaire et sanguin, Camille (Izuka Hoyle) la préposée aux entrées, Emily (Hannah Walters) la cheffe pâtissière ou encore Beth (Alice Feetham) une des serveuses, la série culinaire britannique s’est enrichie de nouveaux acteurs comme Shaun Fagan dans le rôle de Bolton, Stephen Odubola, interprète de Johnny, la nouvelle recrue ou encore Ahmed Malek, qui prête ses traits à Musa, un serveur. Andy Jones (Stephen Graham), le chef star du film, est lui en retrait, occupé à gérer son amertume de voir Carly et son ancienne brigade avancer sans lui, de ne pas supporter son inactivité et de voir son restaurant Jones & Sons lui échapper.
[bs_show url="boiling-point-2023"]
La première saison de The Chef, composée de 4 épisodes de 52 min, est à retrouver à partir du 14 novembre sur Canal+, à raison de deux chapitres par semaine.
Série lancée en 2022 sur Apple TV+, Bad Sisters dresse le portrait des cinq sœurs Harvey : Eva, Grace, Ursula, Bibi et Becka. Devenues très tôt orphelines, elles se sont juré d’être toujours là les unes pour les autres. Mais cette promesse va être mise à rude épreuve lorsqu’un enquêteur extrêmement zélé, mandaté par le cabinet d’assurance de John Paul, le mari décédé de Grace, commence à explorer d’un peu trop près la vie de ces sœurs qui avaient toutes un prétexte pour faire disparaître la victime, un pervers toxique et manipulateur.
https://www.youtube.com/watch?v=IZUrhfCl0Xc
Bad Sisters : cinq sœurs, deux détectives et un meurtre
Comédie dramatique saupoudrée d’une bonne dose de mystère à découvrir sur Apple TV+, Bad Sisters est surtout une fiction sur la solidarité familiale. De cette solidarité absolue, inconditionnelle, que l’on trouve dans les fratries particulièrement unies. Les sœurs Harvey, Eva (Sharon Horgan, également créatrice et showrunneuse de la série, Grace (Anne-Marie Duff), Ursula (Eva Birthistle), Bibi (Sarah Greene) et Becka (Eve Hewson, récemment vue dans Un Couple parfait), unies plus que jamais par la mort de leurs parents, ont fait ce pacte de toujours se protéger les unes les autres, quoi qu’il arrive. Un pacte sincère en théorie, mais compliqué à respecter dans les faits, a fortiori quand un élément périphérique vient se mettre en travers de leur bonne entente. Ici, cet élément périphérique se nomme John Paul (Claes Bang), un personnage détestable, égoïste et manipulateur qui se trouve être le mari de Grace. Et ainsi se pose la question des conséquences d’un mauvais choix amoureux sur les membres d’une même famille. En voulant défendre constamment les agissements plus que répréhensibles de son mari, la cadette de la sororité Harvey a petit à petit dérivé vers le large au lieu de s’agripper à la bouée familiale. Pour autant, lorsque Tom Claffin (Brian Gleeson) commence à se plonger dans les événements qui ont précédé la disparation de JP, les sœurs se regroupent pour ne faire qu’un, et ce, sans même savoir ce qui est réellement arrivé à leur beau-frère ni même qui est l’auteure de son assassinat. Mais la situation dramatique n'empêche pas les « mauvaises sœurs » en bonnes irlandaises, de se prêter à de nombreux traits d’humour noir, toujours très à propos qui ne manquent jamais d’alléger la narration globale de la série qui, ne l’oublions pas, décrit les sévices psychologiques infligés par un homme détestable.
Et c’est d’ailleurs par de nombreux allers-retours temporels que Sharon Horgan fait plonger les téléspectateurs non seulement dans le quotidien de Grace et de JP mais dans celui des quatre autres sœurs Harvey qui, elles aussi, ont subi d’une manière ou d’une autre les manipulations de leur beau-frère. Des allers-retours qui permettent également de mettre en lumière les incohérences relevées par Tom et son demi-frère Matt Clafin (Daryl McCormack), prêts à tout pour prouver que la mort de JP n’était pas un accident afin de ne pas payer son assurance-vie et sauver l’entreprise familiale de la faillite. Et comme toile de fond de toutes ces manigances, Sharon Horgan, sœur de Shane, ancien joueur de rugby national, a choisi de montrer les paysages éclectiques de l’Irlande. Entre paysages verdoyants, petites villes pittoresques et reliefs côtiers, ce ne sont pas seulement Dublin et Belfast qui sont ici dépeints, c'est toute la beauté du pays qui est magnifiée. Et si chacune des sœurs Harvey parle avec un accent très local, les acteurs eux-mêmes font partie des célébrités originaires du pays. Ainsi, Eve Hewson est la fille de Bono, chanteur de U2 irlandais de souche, alors que Brian Gleeson (Thomas Claffin) est le fils de Brendan Gleeson, visage connu du cinéma international et fervent défenseur du dialecte irlandais.
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Les dix premiers épisodes de Bad Sisters sont à retrouver sur Apple TV+ alors que la seconde saison est proposée dès le 13 novembre à raison de deux chapitres le premier jour puis d’un seul, les semaines suivantes.
La saison 3 d’Hippocrate, à voir sur Canal+, ne perd pas de temps pour nous happer dans la frénésie narrative à laquelle elle nous a habitués ! Ainsi, le premier épisode s’ouvre immédiatement sur une intervention délicate d’Alyson qui doit venir en aide à un jeune patient de 20 ans, issue d’une famille originaire des pays de l’est particulièrement en colère d’avoir dû attendre plus de 6h pour voir arriver un médecin. Se sentant en danger, la jeune médecin fait appel à Hugo et ensemble, ils vont se démener pour sauver le malade tout en se débattant pour obtenir un SMUR qui n’arrive pas, faute de véhicule disponible. Va s’ensuivre une course contre la montre où toute l’équipe des urgences de l’hôpital Raymond-Poincaré va se relayer pour tenter d’apporter les soins nécessaires à ce patient entre la vie et la mort. Lassée des aberrations administratives, Chloé, elle, a décidé de monter une clinique clandestine, destinée à accueillir des sans-papiers et sans toit en besoin urgent de soins. Olivier, qui a choisi de fermer les urgences à 20h pendant l’été, doit faire face aux conséquences de sa décision qui, dans les faits, n’est pas si facile à respecter. Quant à Arben, il peine lui aussi à refuser des patients et désobéit à la première occasion.
https://www.youtube.com/watch?v=IWCJ9gw6l-I
Hippocrate saison 3 : crise sanitaire et choix cornélien
Thomas Lilti, le créateur d’Hippocrate, série originale de Canal+ qui fête ses 40 ans, est un ancien médecin généraliste qui n’a pas hésité à remettre sa blouse pour prêter main forte aux équipes médicales, prises d’assaut par le Covid. Une expérience qui lui a fait vivre la crise sanitaire de plein fouet entre les manques de lit et de personnel qui ont obligé les soignants à prendre des décisions drastiques. La saison 3 d’Hippocrate dépeint exactement cette situation post-pandémie, et les conséquences directes aussi bien sur les patients — retard dans la prise en charge, aggravation des pathologies — que sur le personnel médical qui, malgré leur serment d’Hippocrate de « donner des soins à quiconque […] le demandera » se retrouve face à des problèmes logistiques et administratifs qui les obligent à refuser des patients. Chloé (Louise Bourgoin, toujours aussi juste) décide de faire fi de ces injonctions et monte des urgences clandestines. Hugo (Zacharie Chasseriaud) et Alyson (Alice Belaïdi) font appel au système D pour soigner, coûte que coûte, chacun de leurs malades, emportant dans leur sillon Arben (Karim Leklou), lui aussi, convaincu que leur désobéissance est l’unique recours pour pratiquer une médecine encore humaine.
Mais cette saison 3 d’Hippocrate évite un manichéisme qui ne lui ressemblerait pas. Olivier (Bouli Lanners), nouveau chef des urgences arrivé en saison 2) ne vit pas mieux que ses équipes les décisions qu’il a lui-même prises. D’ailleurs, son « on fait du mieux avec les moyens qu’on a » qu’il assène dans l’épisode 2 résonne comme une acceptation amère de la situation inextricable dans laquelle il se trouve. Mais comment préserver des médecins pleins de bonne volonté mais en sous-effectif tout en faisant face à un flot de malades toujours plus important ? Même le personnage de Géraldine Nakache, qui interprète Nathalie Ferrand, la directrice de l’hôpital Raymond-Poincaré, se pose la question et nous avec…
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Cette saison place la série Originals Canal+ au sommet du paysage télévisuel français, en surpassant encore la précédente. L'aspect réaliste ne met en rien de côté les aspects artistiques, avec une réalisation et une musique reconnaissables qui permettent des scènes mémorables. Les six épisodes de la saison 3 d’Hippocrate sont à retrouver dès le 11 novembre sur Canal+.
Il y a les voyages à l’étranger puis ceux qui vous dépaysent complètement comme ceux proposés par les trois séries de cette recommandation du week-end. Trois titres, certains appartenant entièrement à la science-fiction, d’autres lorgnant vers d’autres genres, qui situent leur action dans l’espace. Elles se nomment Ascension, Avenue 5 et Battlestar Galactica et sont là pour vous offrir une expérience spatiale de haut vol !
Ascension sur TF1+
1963. Dans le plus grand secret, et par crainte des conséquences de la guerre froide, le gouvernement américain envoie une soixantaine de scientifiques avec leurs familles dans l’espace à bord d'un vaisseau. Un voyage de cent ans vers un futur incertain certes, mais censé assurer la survie de l'humanité. Ascension nous plonge à mi-parcours du voyage, alors qu’un meurtre brutal vient troubler la quiétude de cette communauté figée dans le temps. Cet événement dramatique va faire naître de nombreuses interrogations chez les passagers qui commencent sérieusement à douter de la véritable nature de la mission. Ascension est une mini-série de 6 épisodes à voir sur TF1+, avec notamment Tricia Helfer, Brian Van Holt et Gil Bellows, au carrefour de la science-fiction, du thriller et de la fiction sociale avec le haut du vaisseau réservé aux élites et le bas, dédié aux basses besognes pourtant vitales au fonctionnement de l’engin. Au-delà du mystère entourant le meurtre, celui-ci est la preuve que l’équilibre d’un éco-système aussi serein puisse-t-il paraître, ne tient finalement qu’à un fil.
https://www.youtube.com/watch?v=AJqQ4OdPcAo
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Avenue 5 sur Max
À la fin du XXIe siècle, le tourisme spatial n’est plus un rêve, mais une industrie florissante. À bord de l'Avenue 5, un paquebot spatial à la pointe de la technologie, les voyageurs les plus fortunés peuvent désormais admirer de près les merveilles de l’univers. Mais lorsque des incidents à répétition viennent perturber cette croisière de luxe, le capitaine Clark (Hugh Laurie, le fameux Dr House) et son équipage, interprété par des acteurs comme Josh Gad — qui prête sa voix au bonhomme de neige Olaf dans la Reine des neiges — ou encore Zach Woods (Silicon Valley, The Office) vont devoir se battre pour assurer la sécurité de tous les passagers et leur annoncer que le retour sur Terre pourrait bien leur prendre trois ans ! Les deux saisons d’Avenue 5, soit 17 épisodes au total, à découvrir sur Max, sont la preuve que science-fiction et comédie font bon ménage !
https://www.youtube.com/watch?v=w8Zr3f-_Ft8
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Battlestar Galactica sur Prime Video
Série culte par excellence, Battlestar Galactica est le remake de la série éponyme de 1978 qui n’avait duré qu’une saison. Dans la version de 2004, menée de main de maître par Ronald D. Moore, les Cylons, des créatures de métal autrefois esclaves de l’humanité, sont de retour après des décennies de paix fragile. Armés de technologies nouvelles et destructrices, ils s'abattent sur les Douze Colonies, réduisant à néant des mondes entiers dans un feu nucléaire. Seul le vieux Galactica, vaisseau appartenant à une époque révolue, parvient à échapper à cette apocalypse. Ce vestige légendaire, dernier recours de l'humanité, guide une flotte hétéroclite de survivants vers un horizon incertain : la Terre. Sans doute l’une des fictions spatiales les plus réussies, Battlestar Galactica offre tout au long de ces cinq saisons, toutes disponibles sur Prime Video, une qualité scénaristique de haut vol transcendée par un casting cinq étoiles : Tricia Helfer (encore), Katee Sackhoff, Jamie Bamber, Edward James Olmos ou encore Mary McDonnell. À voir absolument !
https://www.youtube.com/watch?v=oGODQkSNF_Y
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Trois séries pour une seule direction : l’espace ! Décollage imminent…
Au début des années 90, en 1992, 1993 et 1994 plus précisément comme l’indique le titre de la trilogie à voir sur arte.tv, l’Italie est la définition même de la corruption, et ce, jusque dans les plus hautes sphères politiques. Lassé de cette situation simplement invivable, le juge Di Pietro décide de lancer une opération radicale et de grande envergure qu’il nomme « Mains Propres ». Une opération qui sert de fil rouge aux différentes intrigues de cette série italienne qui suit parallèlement le parcours de cinq autres personnages, chacun symbolisant les profonds changements alors en mouvement à l’époque. De Leonardo Notte, jeune publicitaire qui va saisir ce séisme systémique pour introduire Silvio Berlusconi dans la politique italienne, à Veronica Castello, présentatrice télé prête à tout pour rentrer dans le cœur des téléspectateurs, 1992, 1993 et 1994 brossent un portrait réaliste de ces années charnières qui ont introduit ce que d’aucuns appellent la « deuxième république » italienne.
https://www.youtube.com/watch?v=jupsM3k1h_I
1992, 1993, 1994 : les débuts en politique de Silvio Berlusconi
En Italie, les années 1990 sont irrémédiablement attachées à l’arrivée fracassante sur la scène politique de Silvio Berlusconi (ici interprété par Paolo Pierobon). Adoré par certains, détesté par d’autres, le nom de cette figure italienne a résonné bien au-delà des confins transalpins. Mais pour comprendre son ascension, la trilogie 1992, 1993, 1994, à voir dans son intégralité sur arte.tv à partir du 8 novembre, positionne le curseur quelques années auparavant et entraîne le téléspectateur dès les premières minutes de son introduction dans l’opération « Mains Propres » (Mani Pulite en version originale), à travers les yeux de Luca Pastore (Domenico Diele) jeune recrue de cette équipe d’incorruptibles courageusement menée par le procureur Antonio Di Pietro (Antonio Gerardi). Un bouleversement judiciaire qui a eu des répercussions assourdissantes sur le haut fonctionnariat, mais aussi sur la manière d’appréhender la politique, que Leonardo Notte (Stefano Accorsi), talentueux publicitaire et coureur de jupons invétéré, a choisi de rendre plus spectaculaire, du jamais vu à l’époque. Mais le nom de Silvio Berlusconi n’est pas seulement associé au domaine politique. Dans les années 80, il était un homme de télé, créateur de la chaîne Canale 5 connue pour ses émissions de variétés et ses présentatrices souvent danseuses et chanteuses (des showgirls comme on les appelle de l’autre côté des Alpes). Veronica Castello (Miriam Leone) en est le meilleur exemple. Dans les années 90, Lorella Cuccarini était considérée comme la présentatrice « préférée des italiens » mais Veronica ne l’entend pas de cette oreille et pour voler ce titre — et être aimée de tous — elle va être prête à tout, même à s’acoquiner avec un producteur libidineux.
1992, 1993, 1994 est une série nostalgique, dans ses références, historique, à travers les événements majeurs qu’elle décrit, mais aussi profondément humaines, grâce aux différents héros de cette fiction chorale qui ont vécu ces années comme une épreuve ou une opportunité en or pour marquer leur passage d’une pierre blanche. C’est aussi un rappel de ce que l’Italie a été et continue d’être par certains égards encore aujourd’hui : paradoxal et très friand de divertissement.
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L’intégralité de la trilogie 1992, 1993, 1994, soit 26 épisodes de 52 minutes, est à retrouver sur arte.tv dès le 8 octobre 2024.








Oh put**** Le ramassis de conneries....
J’ai re-tenté l’écoute après quelques déceptions sur des épisodes précédents. Bon, bah je m’arrêterai là. Extrêmement pénible à écouter. Les intervenants sont peu ou pas intéressants, et en aucun cas pertinents..
Globalement intéressant. Mais certaines interventions sont inutiles ou forcées...