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Géopolitique, le débat
Géopolitique, le débat
Author: RFI
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Géopolitique parcourt les grandes régions du monde auxquelles sont associés des enjeux majeurs. Marie-France Chatin invite au débat chercheurs et experts, afin que soient expliqués et mis en lumière les différents mécanismes qui régissent les rapports entre les sociétés et leur environnement. Les invités de Géopolitique confrontent leurs regards sur un sujet d’actualité internationale. Une émission présentée par Marie-France Chatin. Réalisation et technique : Nathalie Laporte. Avec la collaboration de Cécile Lavolot.
162 Episodes
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Des Jeux Olympiques de Berlin en 1936 – arènes de la propagande nazie- aux poings levés, gantés de noir, des Américains Tommie Smith et John Carlos aux Jeux de Mexico en 1968, du rallye Dakar que s’est offert l’Arabie Saoudite en 2020 à la diplomatie des stades de la Chine en Afrique en passant par la prochaine Coupe du monde de Football attribuée au Qatar : pourquoi le sport est-il devenu un enjeu de géopolitique, comment les États s’en servent-ils pour exercer leur soft power, leur pouvoir d’influence ?
Qui sont les champions de la diplomatie sportive ? Alors que le rideau est tombé, ce dimanche, sur les JO de Tokyo, que reste-t-il de l’idéal olympique, des jeux apolitiques, du baron Pierre de Coubertin ? On en débat avec nos 3 invités :
- Carole Gomez, directrice de recherche en Géopolitique du sport à l’IRIS (Institut de Relations internationales et stratégiques).
- Kévin Veyssière, créateur en 2019 du Football Club Geopolitics, un site et un compte Twitter -qui totalise aujourd’hui près de 40 000 abonnés-, auteur du livre du même nom «Football Club Geopolitics : 22 histoires insolites pour comprendre le Monde», aux éditions Max Milo.
- Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, auteur en 2014 de «Géopolitique du sport», l’édition mise à jour est publiée chez EKHO.
L’espace est bel et bien devenu, dans le domaine militaire, une zone de confrontation. L’attaque de satellites, en orbite ou depuis la Terre, ne relève plus de la politique fiction. L’espace n’en continue pas moins d’être un attracteur stratégique... l’enjeu étant pour les États d’accroître leurs capacités en matière de communications ou de renseignement. Les États-Unis ont mis en place une armés spécifique, et la France transformé l’armée de l’air en armée de l’air et de l’espace. La décennie 2020 devrait être celle du retour sur la Lune, de l’exploitation des ressources spatiales et d’un accroissement de la dépendance à l’espace. (Rediffusion)
Sera-t-elle aussi celle d’un premier combat en orbite ? On assiste en ce début de XXIème siècle à une multiplication des enjeux de puissance dans le spatial et à un accroissement du nombre des acteurs spatiaux, avec mise en place de systèmes militaires. Les nations dépendent de plus en plus de l’espace. Le chiffre d’affaires du spatial mondial passera de 298 milliards de dollars en 2018 à 485 milliards en 2028. Et chaque jour, nous utilisons en moyenne 45 satellites pour téléphoner, naviguer sur internet et payer par carte bancaire.
Invités :
- Isabelle Sourbes-Verger, géographe, spécialiste des politiques spatiales. Directrice de recherche au Centre Alexandre Koyré du CNRS
- Alain Dupas, physicien, consultant international sur les stratégies aérospatiales et co-auteur du « Destin cosmique de l’humanité », éditions Odile Jacob
- Jean Daniel Testé, général de brigade aérienne (2S), PDG de l’Observatoire de la Terre Appliquée, ancien commandant interarmées de l’espace
- Marc Julienne, responsable du Centre des Études asiatiques à l’Institut Français des Relations Internationales. Auteur d’une recherche sur les « ambitions spatiales de la Chine ». 
 
Édition réalisée en partenariat avec la revue DIPLOMATIE.
Américains et Chinois ont fait du ciel une priorité. Les premiers ont plus d’avance que les seconds pour des raisons historiques d’abord, budgétaires ensuite. Les États-Unis qui ont repris en 2020 les vols habités –abandonnés depuis 2011- grâce au vaisseau conçu par SpaceX, la firme fondée par le milliardaire américain Elon Musk confirment cette option avec la deuxième mission régulière, incluant le Français Thomas Pesquet. La Chine n’est pas en reste, elle qui a lancé, ces trois dernières années, plus de fusées dans l’espace que tout autre pays, ainsi que des missions vers la Lune et vers Mars. (Rediffusion)
Les États-Unis ont longtemps bénéficié dans l’espace d’une avance technologique telle qu’il leur était difficile d’imaginer être jamais rattrapés. L’avance se réduit avec une Chine dotée de moyens financiers et techniques largement supérieurs à ceux de la défunte URSS, et qui s’équipe d’une puissante industrie de l’espace. En décembre 2019, Donald Trump lançait la création d’une force spatiale devenue la 6ème branche des forces armées américaines. L’administration Biden semble jouer la continuité. En quoi le spatial est-il un enjeu de géopolitique ?
Invités :
- Isabelle Sourbes-Verger, géographe, spécialiste des politiques spatiales. Directrice de recherche au Centre Alexandre Koyré du CNRS
-  Alain Dupas, physicien, consultant international sur les stratégies aérospatiales et co-auteur du « Destin cosmique de l’humanité », éditions Odile Jacob
-  Jean Daniel Testé, général de brigade aérienne (2S), PDG de l’Observatoire de la Terre Appliquée, ancien commandant interarmées de l’espace
-  Marc Julienne, responsable du centre des Études asiatiques à l’Institut Français des Relations Internationales. Auteur d’une recherche sur les « ambitions spatiales de la Chine ». 
Édition réalisée en partenariat avec la revue DIPLOMATIE.
Après Milan, Paris a repris le flambeau avec une poignée de défilés pour le prêt-à-porter masculin fin juin 2021, puis la haute couture au début du mois de juillet 2021. Les Fashion Weeks ont repris, mais pas partout, et se pose la question de savoir si elles ont encore un sens à l'heure du numérique. Quelles séquelles la pandémie va-t-elle laisser ? Dans quelle mesure a-t-elle fait bouger les lignes alors que les maisons de luxe taillent dans leurs effectifs et que les grandes chaînes de «fast fashion» élaguent dans leur patrimoine immobilier ? État des lieux des rivalités de pouvoir qui se jouent dans l'industrie de la mode. 
Invitée : 
- Sophie Kurkdjian, enseignante en Histoire sociale et culturelle de la mode et assistant professor à l'American University de Paris. Institut d'Histoire du Temps Présent, CNRS. «Géopolitique de la mode. Vers de nouveaux modèles ?», éditions Le Cavalier Bleu.
L'Asie de l'Est est sans nul doute la région du monde qui concentre aujourd'hui à la fois le plus d'intérêts et aussi de tensions, se trouvant prise entre les deux fronts d'une rivalité sino-américaine qui oblige les États de cette partie du monde à adapter leur positionnement vis-à-vis des deux grandes puissances, et particulièrement d'une Chine dont l'assurance politique et militaire croissante s'exerce aux dépens de ses voisins. L'Asie de l'Est, un laboratoire? 
Invités : 
- Nadège Rolland, chercheuse au National Bureau of Asian Research, et non-resident fellow au Lowy Institute
- Marc Julienne, chercheur, responsable des activités Chine au Centre Asie de l'IFRI. «L'Asie de l'Est face à la Chine» POLITIQUE ÉTRANGÈRE été 2021
- Antoine Bondaz, directeur des Programmes Corée et Taiwan à la Fondation pour la Recherche Stratégique et enseignant à Sciences Po.  
 
Également, la revue DIPLOMATIE consacrée à la Chine.
→ Centenaire du PCC: où va la Chine de Xi Jinping
→ Les grands dossiers de diplomatie n° 62
Relocaliser ! C'est le nouveau mot d'ordre qui suscite le débat depuis que le coronavirus est passé par là. Urgence pour certains de rapatrier les productions stratégiques, ou à tout le moins de diversifier les sources d'approvisionnement dans la perspective d'un nouveau choc. Est-on en train de redécouvrir le lien indissociable entre l'industrie et les notions de puissance et d'indépendance stratégique ? 
Invité : 
- Cyrille P. Coutansais, directeur de recherche au Centre d'Études Stratégiques de la Marine, rédacteur en chef de la revue Études Marines, enseignant à Sciences Po. «La (re)localisation du monde», éditions du CNRS.
Les régions polaires sont engagées dans un processus de changements climatiques majeurs qui font redouter une cristallisation des rivalités pour l’accès aux richesses minières et énergétiques, ainsi qu’aux nouvelles routes maritimes dégagées par la fonte de la banquise. Les scénarios-catastrophes qui font état d’une nouvelle guerre froide, voire d’un conflit armé, sont-ils exagérés ?
Invités : 
-  Camille Escudé-Joffres, géographe et docteure en Science politique. Enseignante au CERI de Sciences Po
-  Anne Choquet, enseignante chercheure en Droit à Brest Business School, chercheure associée à l’UMR Amure et vice-présidente du Comité National Français des Recherches Arctiques et Antarctiques
- Camille Escudé-Joffres et Anne Choquet, co-auteures avec Frédéric Lasserre de «Géopolitique des Pôles. Vers une appropriation des espaces polaires ?», éditions le Cavalier Bleu
- Thierry Garcin, chercheur associé à l’Université de Paris. «Géopolitique de l'Arctique», deuxième édition chez Economica.
Selon les experts du GIEC, pour chaque degré supplémentaire de la température terrestre, environ 7% de la population mondiale perdra 20% de ses ressources en eau. L'Afrique du Nord, le Proche-Orient et les pays d'Asie Centrale sont les plus touchés. Au Sahel, 150 millions de personnes ont vu diminuer de 40% leurs ressources en eau en vingt ans. En 2017, le Pape François s'inquiétait de l'imminence d'une grande guerre mondiale pour l'eau. 
Invité : Franck Galland, président d'ES2, Cabinet d'ingénierie-conseil spécialisé en résilience urbaine, chercheur associé à la Fondation pour la Recherche Stratégique. Fondateur du réseau Aqua Sûreté et expert Eau au ministère des Armées. «Guerre et eau. L'eau, enjeu stratégique des conflits modernes», Collection le Monde comme il va, chez Robert Laffont.
Les analyses politiques, géopolitiques, sociologiques et économiques ne manquent pas depuis plus d’un an pour tenter de comprendre les causes et les conséquences de la pandémie. Plus rares sont les réflexions sur les liens qu’entretiennent les pandémies et la mondialisation. Le Covid-19 est généralement décrit comme une crise de la mondialisation. Laquelle est brandie, depuis plusieurs mois, par ceux qui prédisent qu’elle vit ses dernières heures et que le protectionnisme va revenir en force. Regard avec nos invités qui sont les deux auteurs de «Crises épidémiques et mondialisation. Des liaisons dangereuses?», éditions Odile Jacob.
Avec : 
-   Anne Levasseur-Franceschi, économiste. Spécialiste en économie de la santé.
-   Gilles Dufrénot, macroéconomiste, professeur à Aix Marseille Université. Chercheur associé au CEPII.
L’après pandémie est marqué par une remontée spectaculaire des cours des matières premières, qui fait dire à certains que l’on est entré dans un nouveau super-cycle... c’est-à-dire une hausse des prix de l’énergie, des métaux et des produits agricoles. Laquelle hausse serait destinée à durer au moins dix ans. Super-cycle ou banal rattrapage ? Le super-cycle des années 2000 avait été marqué par l’émergence de la Chine. De quoi est-il question aujourd’hui en cette sortie de pandémie ?
Avec 
  	Philippe Chalmin, professeur d’Histoire économique à l’Université Paris-Dauphine. Président de l’Observatoire de la formation des Prix et des Marges des Produits Alimentaires. Co-directeur avec Yves Jegourel du rapport « CYCLOPE », édition 2021, chez Economica.  	Yves Jegourel, professeur des Universités à Bordeaux. Président de Commodities for Nations.    	Jean-François Di Meglio, président d’ASIA CENTRE. Centre d’expertise et d’études sur l’Asie.
La pandémie de Covid-19 a exposé la fragilité de nombreux pays quant à l’approvisionnement en biens et en services essentiels, ainsi qu’à leur souveraineté industrielle. La crise sanitaire a mis en lumière les interdépendances entre pays. La globalisation, qui est venue nourrir l’hégémonie des multinationales et engendrer des hyperpuissances, ne peut disparaître. Elle est condamnée à changer.
Invité : Cyrille Coutansais, directeur de Recherches au  CESM, le Centre d’Études Stratégiques de la Marine, rédacteur en chef de la revue Études Marines, enseignant à Sciences Po et auteur de nombreux ouvrages. Le dernier « La (re)localisation du Monde », CNRS éditions.
Cette semaine a été marquée par la tournée européenne de Joe Biden rythmée par la réunion du G7 en Cornouailles, le sommet de l’OTAN à Bruxelles, le sommet USA/Europe, puis la rencontre avec Vladimir Poutine. Cette visite se voulait un signal du retour des USA sur la scène internationale. Un retour très espéré par les Européens qui ont obtenu une amélioration de leurs relations avec Washington sur le plan commercial avec pour commencer cette trêve de cinq ans dans le conflit vieux de plus de 17 ans entre les deux géants de l’aéronautique que sont Boeing et Airbus.
Mais, de nombreux dossiers sont encore en suspens, sujets de tensions entre les deux rives de l’Atlantique. Regard sur cette visite marathon ponctuée d’un enchaînement de sommets et sur ce qu’elle révèle du début de la présidence Biden et le ton qui veut être donné. Les Européens ont-ils les moyens de rétablir des relations équilibrées avec les USA ?
Nos invités :
  	Alexandra de Hoop-Scheffer, politologue. Spécialiste des USA  et des Relations transatlantiques. Directrice à Paris du Think Tank German Marshall Fund of the United States.  	Martin Quencez, chercheur et directeur adjoint du German Marshall Fund à Paris.
Regard sur la place de l’Iran dans son environnement régional, la relation de Téhéran avec les USA, la Chine. Et ces questions : l’Iran est-il prêt à accepter de renégocier avec les USA un retour à l’accord sur le nucléaire avec l’objectif de voir, à un horizon encore incertain, une levée des sanctions ? Ou choisira-t-il de conserver le statu quo ? Un statu quo au nom de la «résistance à l’Occident» chère au Guide suprême Ali Khamenei, au profit des gardiens de la révolution et du sérail, et au mépris de la population qui endure au quotidien les conséquences des sanctions et des choix politiques de ses dirigeants ? La voie des négociations est étroite. L’apaisement est-il possible ?
Invités :  
  	Marie Ladier-Fouladi, directrice de recherches à l’EHESS.  « La République islamique d’Iran vue de l’intérieur », éditions du Croquant.  	Azadeh Kian, sociologue, professeure à l’Université de Paris. Directrice du Centre d’Enseignement, de Documentation et de Recherche pour les études féministes. « Femmes et pouvoir en Islam » Michalon 2020.  	Pierre Razoux, directeur académique et de la recherche de l’Institut FMES.  	Thierry Coville, économiste. Chercheur à l’Iris.
Le 18 juin 2021, les Iraniens sont appelés à se rendre aux urnes pour élire un successeur à Hassan Rohani à la présidence de la République islamique d’Iran, à qui la Constitution interdit de briguer un 3ème mandat consécutif. L’élection se déroule dans un climat de mécontentement général face à la grave crise économique et sociale que traverse le pays. Depuis plusieurs mois, les autorités appellent à une participation massive alors que les rares projections disponibles laissent présager d’une très forte abstention après le taux record de 57%, enregistré lors des législatives de février 2020.
Il faut dire que la motivation n’est pas forcément là après l’invalidation par le Conseil des gardiens de la Constitution de la candidature de plusieurs personnalités jugées insuffisamment loyales envers la République islamique. En Iran, le rôle du président est généralement faible mais cette fois le scrutin revêt une plus grande importance que le simple remplacement d’Hassan Rohani. Ainsi il s’avère décisif pour avoir un aperçu de l’avenir du pays.
 
Invités :
  	Marie Ladier-Fouladi, directrice de recherches à l’EHESS. « La République islamique d’Iran vue de l’intérieur » éditions du Croquant.  	Azadeh Kian, professeure de Sociologie à l’Université de Paris. Directrice du Centre d’Enseignement, de documentation et de recherche pour les études féministes. « Femmes et pouvoir en Islam » Michalon 2020.  	Pierre Razoux, directeur académique et de la recherche de l’Institut FMES.  	Thierry Coville, économiste. Chercheur à l’Iris.
Le fonctionnement de la machine diplomatique des Papes est généralement assez méconnu, particulièrement et par définition lorsque celui-ci est secret.  L’expertise du Vatican dans la médiation internationale et le rôle diplomatique que tient le plus petit État du monde, capable du haut de ses 44 hectares de s’affirmer comme un acteur majeur de la géopolitique internationale n’en sont pas moins réels.
On a en mémoire le succès de Jean XXIII dans la crise des missiles à Cuba en 1962, plus récemment celui du rapprochement entre Washington et La Havane finalement mis à mal par la Présidence Trump. Et l’on sait les difficultés que connaît cette machine diplomatique aujourd’hui que ce soit avec le Venezuela ou la Chine… avec quelques progrès à souligner concernant cette dernière.
Le Saint-Siège entretient des relations diplomatiques officielles avec 183 États. Seuls certains pays musulmans, la Corée du Nord ou la Chine s’y refusent. De tout temps, le Saint-Siège a été la cible de services secrets étrangers, persuadés que le Vatican dispose d’un réseau sans équivalent. Pendant la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide, Rome a été un véritable nid d’espions de toutes nationalités. Le Vatican n’a officiellement pas de service d’espionnage… Reste que la chute du communisme a marqué la victoire de Jean-Paul II, le pape dont on sait qu’il s’est le plus impliqué dans des opérations secrètes. Et que l’Église n’est pas à l’abri d’affrontements souterrains opposant certains groupes en son sein.
Invités :
- Constance Colonna Cesari, journaliste. Réalisatrice. Spécialiste de la diplomatie du Vatican. « Dans les secrets de la diplomatie vaticane », éd. du Seuil.
- Yvonnick Denoël, historien et éditeur. Spécialiste du renseignement. « Les espions du Vatican », éditions Nouveau Monde.
Élections ce dimanche 6 juin 2021 au Mexique au cours desquelles 95 millions de Mexicains sont appelés à voter. En plein cœur de la pandémie du Covid, elles définiront ce qui reste du mandat du président Lopez Obrador, dont l’entrée en fonction en décembre 2018 avait suscité de grands espoirs, également le destin du Mexique pour les prochaines décennies. Des élections législatives et locales dans un contexte d’hyperprésidence. Le plus grand scrutin de l’histoire récente du pays…
20.000 mandats sont à renouveler dont ceux des 500 députés, 15 des 31 postes de gouverneurs et des milliers de fonctions locales, dans la plupart des 2.467 municipalités mexicaines.
Lopez Obrador pèse de tout son poids dans la campagne alors que son Mouvement de Régénération Nationale ; Morena, parti de gauche, joue sa majorité à la Chambre des députés. Sa victoire semble assurée, portée par la popularité du président qui dépasse les 60% malgré une gestion pour le moins controversée de la pandémie.
Invités :
  	Hélène Combes, directrice de recherche au CNRS, rattachée au CERI-Sciences Po  	Christophe Ventura, directeur de recherche à l’Iris, l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques  	Gaspard Estrada, directeur exécutif de l’Observatoire Politique de l’Amérique Latine et des Caraïbes de Sciences Po.
L’Inde fait la Une de la presse internationale, depuis plusieurs semaines, évoquant le tsunami de Covid-19 qui submerge le pays alors que, dans un premier temps, a circulé l’idée d’une exception indienne. La deuxième vague épidémique ravage l’Inde, depuis le mois de mars 2021, emportant le pays dans une tragédie sans fin… jusqu’à mettre en difficulté le Premier ministre à l’occasion de scrutins électoraux laissant apparaître les premiers signes d’une perte de popularité.
Il faut dire que le pays compte en moyenne plus de 350.000 nouvelles infections quotidiennes, un chiffre jamais atteint par aucun pays. Une catastrophe sanitaire à des années lumière des discours officiels au travers desquels le gouvernement mettait en avant sa gestion exemplaire de la pandémie, le rôle de l’Inde dans la production de vaccins, lesquels étaient gratuitement distribués chez les voisins du géant asiatique. L’image plus que la réalité, les intentions plus que les résultats semblent résumer aujourd’hui la politique de Narendra Modi. Comment en est-on arrivé là ?
Invités :  
  	Sabine Jansen, rédactrice en chef de Questions internationales « L’Inde une puissance singulière », et professeure de Relations internationales au CNAM, Conservatoire National des Arts et Métiers  	 Christophe Jaffrelot, directeur de recherche au CERI de Sciences Po et du CNRS. Président de l’Association Française de Science Politique, AFSP  	Jean-Luc Racine, directeur de recherches émérite au CNRS et chercheur senior à Asia Centre.
À l’approche du 20ème anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 perpétrés aux États-Unis faisant notamment s’effondrer les tours du World Trade Center à New York, deux chercheurs de l’Institut Français des Relations Internationales dressent le bilan de la guerre globale contre le terrorisme qui a suivi. Une guerre qui se poursuit sans véritable issue en vue. Al-Qaïda a fait preuve de beaucoup de résilience et de nouveaux groupes comme le groupe État islamique sont apparus. 
La chute du «califat» proclamé par Daech n’a pas signé la fin de cette organisation, ni de son idéologie mortifère. Le monde compterait deux à trois fois plus de combattants jihadistes aujourd’hui qu’au début du siècle. Quel usage a-t-il été fait de ces 20 ans ? :
Comment expliquer qu’en dépit des centaines de milliers de vies perdues et des sommes considérables dépensées, la menace soit encore si élevée ? Elie Tenenbaum et Marc Hecker sont nos invités. Leur ouvrage «La guerre de vingt ans. Djihadisme et contre-terrorisme au XXIe siècle» vient de paraître chez Robert Laffont.  
  	Élie Tenenbaum, directeur du Centre des Études de sécurité de l’IFRI.  	 Marc Hecker, directeur de la Recherche et de la Valorisation à l’Ifri. Également rédacteur en chef de la revue Politique Étrangère.
«L'heure est venue de mettre fin à cette guerre sans fin», a déclaré Joe Biden, le 14 avril 2021, en annonçant que «d'ici au 11 septembre prochain, toutes les troupes américaines auraient quitté le sol afghan». Quel bilan tirer de cette guerre de 20 ans, la plus longue menée par les États-Unis ? Pourquoi la coalition occidentale s'est-elle enlisée dans le bourbier afghan ? À qui a profité le conflit ?
Comment les insurgés ont-ils réussi à mettre à genoux la première puissance mondiale ? Quel a été le rôle du Pakistan voisin ? La victoire des Talibans est-elle assurée après le retrait occidental ? Ont-ils changé depuis 2001 ? Quel est le rapport de force Talibans/Al-Qaïda/EI aujourd'hui en Afghanistan ? 
 
On en débat avec : 
- Gilles Dorronsoro, professeur à l'Université Paris1-Sorbonne, vient de publier «Le gouvernement transnational de l'Afghanistan. Une si prévisible défaite» chez Karthala
- Romain Malejacq, professeur à l'Université de Radboud aux Pays-Bas, auteur de «Warlord Survival : the delusion of State Building in Afghanistan», Cornell University Press 2019
- Le général Dominique Trinquand, Expert sur les questions militaires, ancien chef de la mission militaire française à l'ONU.
Alors qu’elle célébrait, le 11 avril 2021, le centième anniversaire de sa fondation, la Jordanie est généralement l’un des pays du Moyen-Orient les moins placés sous les feux de la rampe, en sa qualité sans doute d’oasis de stabilité et de sécurité. Une économie stagnante même avant la pandémie, qui s’est contractée de 5% l’an dernier (2020) alors que le chômage touchait 25% de la population et jusqu’à 48% des Jordaniens âgés entre 20 et 24 ans. Les guerres dans les pays voisins que sont la Syrie et l’Irak ont particulièrement affecté le pays, lequel de petite taille est dépourvu de richesses en son sous-sol.
Peu de pétrole ou de gaz, pas beaucoup d’eau pour ce territoire coincé entre Israël, la Syrie, l’Irak et l’Arabie Saoudite. Amman n’en sait pas moins tirer profit de sa localisation stratégique et de sa politique étrangère docile pour s’attirer l’aide de ses alliés : Pays du Golfe et États-Unis. Mais cette aide s’assèche. En 2011, la Jordanie recevait 5 milliards de dollars d’aide de la part des États du Golfe. Elle n’en recevait plus que la moitié en 2018. Les Jordaniens sont décrits comme ayant perdu confiance dans leurs leaders qui sont vus comme corrompus et incompétents. Récemment, l’image d’unité cultivée par la famille royale s’est trouvée écornée par des dissensions révélées au grand jour avec l’annonce de l’assignation à résidence du Prince Hamza Ben Hussein le demi-frère du roi Abdallah II, mis à l’écart du trône en 1999. Le Prince Hamza est mis en cause ainsi que deux personnalités proches de l’Arabie Saoudite dans une tentative de déstabilisation du royaume, en collaboration avec une puissance étrangère non identifiée. Regard sur la scène politique jordanienne et la place de la Jordanie dans un Moyen-Orient en pleine recomposition. 
Invités : 
- Agnès Levallois, maîtresse de recherche à la Fondation pour la Recherche Stratégique et vice-présidente de l’IREMMO
- Hana Jaber, directrice scientifique de la Fondation Lokman Slim et chercheuse associée à la Chaire Histoire du monde arabe contemporain
- Marc Lavergne, géopolitologue, directeur de recherche au CNRS.






