DiscoverHors-Scène
Hors-Scène
Claim Ownership

Hors-Scène

Author: Hors-Scène

Subscribed: 15Played: 95
Share

Description

Hors-Scène est le podcast qui dévoile les dessous du théâtre. Retrouvez-nous un mardi sur trois pour partir à la rencontre de professionnel.les du secteur -auteur.rices, metteur.ses en scène, directeur.rices de salle, chercheur.ses etc- et mieux comprendre le théâtre français d'aujourd'hui.
Ce podcast est réalisé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
25 Episodes
Reverse
Comment pratique-t-on le théâtre au Rwanda ? Comment développer cet art et toucher le public ? En quoi le théâtre permet-il de questionner les conséquences de la période coloniale ?Ce sont les questions que j’ai posées à Bingo Regis dans ce deuxième épisode hors-série de Hors-Scène voyage. Bingo est acteur, auteur et metteur en scène. En novembre 2023, il a joué sa première pièce Indemarugamba, qui traite d’un sujet plus profond qu’il n’y parait : les cheveux, notamment les cheveux africains. Il travaille également sur deux autres projets artistiques, et en parallèle, il essaie de créer la première résidence internationale de théâtre au Rwanda.Si la langue principale parlée au Rwanda est le kinyarwanda, Bingo parle aussi français. [2.05 – 3.47] Quel est le parcours de Bingo ?[3.48 – 8.56] A quoi ressemble le théâtre au Rwanda et qu’est-ce que le théâtre radiophonique ?[8.56 – 17.17] Comment Bingo s’est intéressé puis formé au théâtre contemporain ?[17.17 – 20.16] Y a-t-il des espaces dédiés au théâtre au Rwanda ?[20.16 – 23.59] Le public s’y intéresse-t-il ?[24.00 – 30.43] L’argent : comment travailler dans ce milieu sans aucune aide de l’Etat ?[30.43– 32.11] Quels sont ses projets en cours ?[32.11 – 39.39] De quoi parle sa pièce « Indemarugamba » ?[40.00 – 42.26] Quel est le lien entre les cheveux et la colonisation ?[42.26 – 44.50] Quel est l’avenir de sa pièce ?[44.50 – 46.10] Quel.les artistes rwandais.es nous conseille-t-il ? Références historiques :1885-1922 : colonisation par les Allemands1922-1962 : colonisation par les Belges1962 : Indépendance1994 : Génocide perpétré contre les Tutsis Artistes conseillé.es :Dorcy RugambaCarole KaremeraDida NibagwireRessources citées :L’EspaceCoiffures : Amasunzu et Uruhanika Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy.Générique réalisé par Thomas Rodriguez.A partir de la musique : Winters CallAuteur: Mattias WestlundSource: http://mattiaswestlund.net/Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.frHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comment insuffler sa propre vision au Festival d’Avignon ? Quelles leçons tire-t-il de son premier festival ? Et enfin, quel a été le processus créatif pour sa pièce Dans la mesure de l’impossible ? Ce sont les questions que j’ai posées à Tiago Rodrigues, directeur du Festival d’Avignon, dans ce hors-série spécial Avignon 2023. Né au Portugal, Tiago Rodrigues a d’abord été comédien avant d’initier lui-même des projets. En 2003, il a fondé la compagnie Mundo Perfeito avec Magda Bizarro puis a créé des spectacles dans diverses institutions nationales et internationales. Il a ensuite pris la tête du Teatro Nacional Dona Maria II à Lisbonne de 2015 à 2021, avant d’être nommé à la tête du Festival d’Avignon. Cette 77e édition du Festival est la première qu’il réalise en tant que directeur. Il y tient aussi la casquette de metteur en scène, puisque sa pièce Dans la mesure de l’impossible a été jouée à l’Opéra d’Avignon. [2.09 – 5.20] De quoi parle Dans la mesure de l’impossible ? [5.21 – 8.44] Que représente l’humanitaire pour Tiago Rodrigues ? [8.45 – 14.35] Comment transposer des témoignages réels vers la scène ? [14.36 – 22.27] Comment travailler en équipe ? [22.28 – 29.50] Quoi insuffler dans le Festival d’Avignon en tant que nouveau directeur ?  [29.51 – 36.56] Quelle place donne-t-il aux jeunes artistes ? [36.57– 38.48] Quelles leçons tire-t-il de cette première édition ? Pour retrouver les références citées par Tiago Rodrigues, n’hésitez pas à regarder la programmation du Festival d’Avignon 2023. La pièce Dans la mesure de l’impossible sera jouée en Ecosse, France et Portugal en 2023 et 2024. Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy. Générique réalisé par Thomas Rodriguez. A partir de la musique : Winters Call Auteur: Mattias Westlund Source: http://mattiaswestlund.net/ Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr Un grand merci au journaliste Alan Bernigaud qui a participé à la création de cet épisode et à la couverture du Festival d’Avignon ! Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comment pratique-t-on le théâtre au Maroc ? Comment ce théâtre a-t-il évolué depuis la fin de la colonisation ? Est-ce qu’il est possible de vivre de son art au Maroc ?  Ce sont les questions que j’ai posées à Othman El Kheloufi dans ce premier épisode hors-série de Hors-Scène voyage. Othman est compositeur, chanteur, saxophoniste, metteur en scène et scénographe marocain. Il vient de monter sa pièce Mouchkil Watani (qui veut dire « Problème national » en daridja). Il écrit une thèse sur le rapport entre théâtre et musique dans le Maroc postcolonial et s’intéresse aussi à l’utilisation des patrimoines traditionnels dans le théâtre marocain.   Cet épisode n’a pas pour ambition de dépeindre tout le fonctionnement du théâtre marocain et toute son histoire mais plutôt de partager une expérience individuelle.  [1.55 – 5.23] Quel est le parcours d’Othman ?  [5.24 – 7.30] Quelle est l’histoire du théâtre marocain ?  [7.31 – 8.47] Quelles formes s’extraient du modèle occidental ?  [8.48 – 10.54] Peut-on parler d’un théâtre marocain ?  [10.55 – 15.31] Les pièces de théâtre sont-elles basées sur du texte ? Quels sont les genres les plus connus ?  [15.32 – 17.21] Pause : qu’est-ce qu’on appelle « amazighe » et « daridja » ?   [17.22– 18.38] Quelle est la place du public ?  [18.39 – 20.20] Est-ce que le théâtre est un art populaire au Maroc ?   [20.21 – 26.42] Comment fonctionne l’économie du théâtre ?  [26.43 – 31.22] Quel est le lien entre musique et théâtre ? Pourquoi travailles-tu sur cette thématique ?  [31.23 – 33.22] De quoi parle ta dernière pièce ?  [33.23 – 36.46] Y a-t-il un théâtre arabe ?  [36.47 – 37.17] Y a-t-il des tournées dans le monde arabe ?  [37.18 – 39.10] As-tu des artistes à nous conseiller ?     Références historiques :   1956 : indépendance du Maroc qui était sous protectorat français   1961-1999 : règne du roi Hassan II  Années de plomb : période durant le règne d’Hassan II marquée par la répression, les violences et la torture des opposants politiques  6/11/1975 : La Marche verte est une grande marche pacifique lancée par le roi Hassan II entre le Maroc et le Sahara espagnol, afin de récupérer cette partie du Sahara qu’il considérait comme marocaine. Cette marche a permis la signature des accords de Madrid, dans lesquels l’Espagne transfère sa souveraineté au Maroc et à la Mauritanie.  Printemps arabe : contestations populaires qui se sont produites dans différents pays du monde arabe à partir de décembre 2010     Œuvres et artistes conseillés :  Compagnie Dabateatr   Tayeb Saddiki   Ahmed Taïeb El Alj  Metteurs en scène Mohamed El Hor et Asmae el Houri  Metteuse en scène Naima Zitan et sa compagnie Aquarium  Chorégraphe Salima Moumni      Ressources citées :  Pour retrouver l’album d’Othman : https://www.deezer.com/en/artist/62835772  Halqa et Lbsat : formes de spectacles au Maroc avant le théâtre occidental  Auteurs post-indépendance : Ahmed Taïeb El Alj, Tayeb Saddiki  Pièces de Tayeb Saddiki : Maqamat Badii Ezzaman Al Hamadani, Al Haraz  Compagnie Dabateatr avec l'expérience Lkhbar f'lmasrah  Forme de théâtre sphérique : Halqa  Samuel Beckett Amazighe : une des deux langues officielles du Maroc avec l’Arabe  Place Jemaa el-Fna, au cœur de Marrakech   Les pièces précédents d’Othman : Haka Mika, Triq El Jadida  La Mise en scène de la vie quotidienne compile les 2 ouvrages du sociologue américain Erving Goffman : La Présentation de soi et Les Relations en public  Arab theatre institut : http://www.atitheatre.ae        Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy.  Générique réalisé par Thomas Rodriguez.  A partir de la musique : Winters Call  Auteur : Mattias Westlund  Source : http://mattiaswestlund.net/  Licence : https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr  
Comment s’est construit le spectacle Autophagies : histoires de bananes, riz, tomates, cacahuètes, palmiers. Et puis des fruits, du sucre, du chocolat d’Eva Doumbia ? Comment la nourriture est devenue le sujet de son spectacle ? Et enfin, quelle fonction donne-t-elle à son théâtre ?  Ce sont les questions que j’ai posées à Eva Doumbia pour ce format spécial Les Rencontres d’Avignon. Eva Doumbia est autrice, metteuse en scène et comédienne. Elle a fondé la compagnie La Part du pauvre et est également membre fondatrice du collectif d'artistes Décoloniser les arts. C’est une association qui milite pour une meilleure représentation des minorités ethniques dans la culture. On avait d’ailleurs reçu deux autres membres de cette association dans notre épisode sur les discriminations raciales dans le théâtre, vous pouvez les entendre dans notre 4e épisode de la saison 2 de Hors-Scène Le théâtre cent couleurs. Son spectacle Autophagies était joué au Festival d’Avignon 2021 et sera programmé dans différents théâtres pour la saison 2021-2022.     [1.55 – 4.41] Le spectacle Autophagies : nourriture et colonisation.  [4.42 – 8.56] Les processus de création.  [8.57 – 9.26] Le rôle de son théâtre.     Ressources citées :  - Romancier Armand Gauz  - Artiste plasticien Sylvain Wavrant        Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy.  Générique réalisé par Thomas Rodriguez.  A partir de la musique : Winters Call  Auteur: Mattias Westlund  Source: http://mattiaswestlund.net/  Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr  Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comment s’est construite la pièce La dernière nuit du monde, écrite par Laurent Gaudé et mise en scène par Fabrice Murgia ? Comment ce dernier définit-il son théâtre ? Et enfin, comment le théâtre permet de faire passer des messages politiques ?  Ce sont les questions que j’ai posées à Fabrice Murgia pour ce format spécial Les Rencontres d’Avignon. Fabrice Murgia est comédien et metteur en scène. Il dirige la compagnie belge Artara et a mis en scène des pièces telles que Le Chagrin des Ogres, Exils ou Notre peur de n'être. Il est également jusqu’à fin 2021 à la tête du Théâtre National de Wallonie- Bruxelles.     [1.44 – 5.24] Le spectacle La dernière nuit du monde.  [5.25 – 8.03] La nuit, un espace de résistance qui échappe encore au capitalisme.  [8.04 – 10.48] La fonction du théâtre.  [10.49 – 12.54] Les questions « nécessaires » d’égalité, de discriminations, d’écoresponsabilité.  [12.55 – 16.18] La prise de parole avec les sans-papiers de Belgique : un des rôles du théâtre.     Références citées :     - Opéra Daral Shaga  - 24/7 : Le capitalisme à l'assaut du sommeil de Jonathan Crary  - Le peuple Sami en Laponie  - Lettre ouverte des personnes sans-papiers à leurs voisins.voisines        Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy.  Générique réalisé par Thomas Rodriguez.  A partir de la musique : Winters Call  Auteur: Mattias Westlund  Source: http://mattiaswestlund.net/  Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comment s’est construite la pièce Penthésilé.e.s / Amazonomachie écrite par Marie Dilasser et mise en scène par Laëtitia Guédon ? Quelle fonction ces artistes donnent-elles à leur théâtre ? Et enfin, comment voient-elles l’évolution de la place des femmes dans le milieu ?  Ce sont les questions que j’ai posées à Marie Dilasser et Laëtitia Guédon pour ce format spécial Les Rencontres d’Avignon. Laëtitia est fondatrice de la compagnie 0,10 et est également directrice de la salle parisienne Les Plateaux Sauvages. Elle a mis en scène des pièces telles que Troyennes – Les morts se moquent des beaux enterrements et Intrépide. Marie Dilasser est autrice et a écrit de nombreuses pièces dont Les vieilles, Intermondes, Supposée Eve, Blanche-Neige histoire d’un prince etc. Leur pièce Penthésilé.e.s / Amazonomachie était jouée au Festival d’Avignon 2021 et sera programmée dans différents théâtres pour la saison 2021-2022.     [1.50 – 3.05] Le spectacle Penthésilé.e.s / Amazonomachie.  [3.06 – 5.26] La figure de Penthésilée, reine des Amazones.  [5.26 – 10.06] Le sujet du pouvoir et de la puissance des femmes.  [10.07 – 14.29] Utiliser le matériau antique pour comprendre le monde d’aujourd’hui.  [14.30 – 18.03] La fonction de leur théâtre.  [18.04 – 20.25] Le théâtre et le politique.  [20.26 – 21.15] La place des femmes dans le théâtre.     Ressources citées :  Les Troyennes d’Euripide  SAMO – A tribute to Basquiat : un projet sur le peintre Jean-Michel Basquiat dont le texte a été écrit par Koffi Kwahulé.  Bintou écrit par Koffi Kwahulé  Penthésilée de Heinrich von Kleist  SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques)  Les Guérillères de Monique Wittig  Les Amazones : Quand les femmes étaient les égales des hommes d'Adrienne Mayor  Comédien.nes Lorry Hardel et Seydou Boro        Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy.  Générique réalisé par Thomas Rodriguez.  A partir de la musique : Winters Call  Auteur: Mattias Westlund  Source: http://mattiaswestlund.net/  Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comment être joué.e au Festival Off d’Avignon ? Comment faire pour attirer le public quand il y a 1070 autres spectacles présentés rien que pour le OFF ? A quelles difficultés sont confrontées les compagnies ?   Ce sont les questions que je me suis posées lors du Festival d’Avignon 2021. Pour y répondre, j’ai décidé de suivre le quotidien de l’autrice et metteuse en scène Laëtitia Leroy. Avec sa compagnie Soleil Noir, elle joue pour la première fois sa pièce Hommes au théâtre La Petite Caserne, dans le cadre du Festival Off d’Avignon.  Pour rappel, le Festival d’Avignon est un festival de théâtre mais propose également des spectacles de danse, cirque, et aussi des débats, des lectures et des expositions. Cette année a lieu la 75e édition et 53 spectacles sont prévus. En parallèle, s’est développé le Festival Off d’Avignon, qui est un festival alternatif dans lequel des théâtres privés proposent également des spectacles. Cette année, 1070 spectacles seront joués, dont Hommes, la pièce de Laëtitia. Pour en savoir plus sur le fonctionnement du Festival, sa création etc., je vous conseille d’aller écouter notre 7e épisode de la saison 1, j’y interview Paul Rondin qui est le directeur adjoint du Festival d’Avignon.  [3.25] – [9.30] : Laëtitia revient sur les différentes étapes pour jouer au Festival Off d’Avignon (recherche d’un théâtre, préparatifs, risques financiers, craintes et espoirs).  [12.02] – [15.32] : Dominic Recchia, le directeur de La Petite Caserne, explique la manière dont il choisit les pièces jouées dans son théâtre, comment il définit les tarifs de location, et les difficultés pour les compagnies.  [15.44] – [18.32] : Laëtitia raconte le rythme effréné de ses journées.  [18.34] – [20.48] : Immersion dans les rues du Festival, pendant une séance de tractage.  [21.14] – [25.34] : Bruno Rochette, un des 3 directeurs de la compagnie Hercub, a commencé à venir au Festival d’Avignon en 1994. Il détaille l’évolution du Festival depuis qu’il vient.  [26.09] – [29.37] : Après quelques jours de Festival, Laëtitia exprime ses doutes et la peur de ne pas voir sa pièce décoller.   Si vous souhaitez savoir comment va évoluer le Festival pour la compagnie Soleil Noir, je vous invite à suivre Hors-Scène sur Instagram, Laëtitia nous y raconte son quotidien sur place.     Références citées :  Pièce Hommes écrite et mise en scène par Laëtitia Leroy et jouée par le comédien Wilhem Frénée.  Pièce Terreur écrite par Ferdinand von Schirach et jouée par la compagnie Hercub au Théâtre 11.     Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy.     Générique réalisé par Thomas Rodriguez.     A partir de la musique : Winters Call     Auteur: Mattias Westlund     Source: http://mattiaswestlund.net/     Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr  Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comment le théâtre vivant pourrait modifier ses pratiques pour être plus écologique ? Quelles sont les sources de pollution ? Est-ce que le fonctionnement du secteur qui incite à créer toujours plus de spectacles n’est pas à remettre en cause ? Ce sont les questions que j’ai posées à Ezra, le fondateur et directeur artistique de la compagnie Organic Orchestra. Cette compagnie mêle performance musicale et arts numériques et est composée d’artistes, mais aussi de techniciens et ingénieurs qui réfléchissent et agissent pour limiter l’impact énergétique de leurs spectacles. [1.24 – 3.57] Qu’est-ce qui a poussé la compagnie à s’intéresser à l’écologie ? [3.57 – 10.06] Comment la compagnie a procédé pour consommer moins d’1 kWh par spectacle ? [10.06 – 12.20] Comment faire pour être autonome en énergie ? [12.20 – 15.31] Le transport : une source de pollution importante [15.31 – 17.32] Les initiatives pour ne plus jeter les décors [17.32 – 19.19] Affiches jetables, panneaux lumineux etc : la communication aussi pollue [19.19 – 21.15] Ne serait-il pas préférable de limiter l’utilisation du numérique sur scène ? [21.15 – 23.45] Est-ce qu’on y perd artistiquement lorsqu’on recherche la sobriété ? [23.45 – 26.09] Le fonctionnement même du spectacle vivant et son obsolescence programmée est à revoir [26.09 – 28.33] Les collectifs qui existent dans ce domaine Œuvres et artistes conseillés : - Baro d'evel : compagnie toulousaine - Suis-je fou : musicien Ressources citées : · Projet Oniri · Salles La Nouvelle Vague à Saint-Malo et Bonjour Minuit à Saint-Brieuc · Logiciel Le Grand Méchant Loop Réseaux et collectifs :  Festina Lete et le réseau intergalactique des bateaux-spectacles https://www.facebook.com/festinalente2019 La Poursuite, Itinérance de projets culturels à vélo https://auvergnerhonealpes-spectaclevivant.fr/ressources/la-poursuite-eco-mobilite-a-velo-notamment-dans-le-spectacle-vivant/ Pour une écologie de la musique vivante (groupe à l'initiative de Leila Martial) https://www.facebook.com/groups/739595426794913/ Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy. Générique réalisé par Thomas Rodriguez. A partir de la musique : Winters Call Auteur: Mattias Westlund Source: http://mattiaswestlund.net/ Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.f Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Quelle place a le handicap dans le théâtre français ? Pourquoi est-il encore si difficile pour les artistes en situation de handicap d’être reconnu.es comme professionnel.les ? Ce sont les questions que j’ai posées à Olivier Couder et Nadia Sadji. Olivier est le fondateur et directeur artistique du Théâtre du Cristal, une compagnie créée en 1989 qui met en scène des spectacles avec des comédien.nes en situation de handicap. Il a fondé le festival IMAGO qui met en avant la création art et handicap contemporaine et il a aussi écrit le livre Présence du handicap dans le spectacle vivant. Nadia est comédienne et appartient depuis 2005 au Théâtre du Cristal. On la voit aussi dans la série Astrid et Raphaëlle sur France 2. Selon la définition présente dans la « Loi handicap » du 11 février 2005 « constitue un handicap toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. » Donc ce mot regroupe de multiples réalités, pour des handicaps très divers et qui ne sont pas visibles pour la grande majorité. En théorie, n’importe qui peut être admis au Théâtre du Cristal. L’admission est validée par la compagnie et également par l’Établissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT) « La Montagne », leur partenaire [3.32]. Selon Nadia et Olivier, le travail est presque similaire en présence de personnes en situation de handicap ou non, même s’il faut parfois davantage insister sur différents aspects. Leurs qualités de jeu sont en effet différentes, les personnes en situation de handicap ayant davantage de présence et de naturel. Nadia explique que l’appréhension d’un personnage et du texte est plus longue pour elle [10.26].  En France, il y a très peu de comédien.nes professionnel.les handicapé.es, il est d’ailleurs très difficile d’avoir des chiffres car beaucoup cachent leur handicap [13.54]. Une réticence persiste à l’idée de voir des personnes handicapées sur scène. Olivier y voit plusieurs explications : la peur d’être soi-même touché.e par le handicap et la gêne issue de notre histoire, lorsque des spectacles de foire exhibaient les « monstres ». Autre stéréotype : l’idée que le handicap serait une déficience totale et donc que les personnes handicapées seraient incapables de faire de l’art [19.32]. Même s’il y a aujourd’hui quelques progrès, Nadia regrette d’être toujours cantonnée aux rôles de personnages handicapées [25.05]. Selon Olivier, les pièces de théâtre ont un puissant facteur de déstigmatisation, car les représentations qu’on se fait du handicap sont totalement bousculées. En revanche, en France, il y a peu d’artistes handicapé.es militant.es et porte-parole qui pourraient agir plus frontalement [28.10].  Œuvres et artistes conseillés : - Dévaste-moi de Emmanuelle Laborit, mis en scène par Johanny Bert - Jérôme Bel - Pippo Delbono - Théâtre de l'Evasion à Sélestat - Théâtre La Bulle Bleue à Montpellier - Festival IMAGO - Compagnie Back to back Theatre - Variation singulière du Théâtre du Cristal qui passera aux Chapiteaux Turbulents (Paris), à la salle Victor Jara (Éragny-sur-Oise), à Plaisir et éventuellement au Vent se lève (Paris). Ressources citées : · Jonas Orphée de Patrick Dubost mis en scène par Dominique Houdard et Jeanne Heuclin · Fracas d’Olivier Brunhes · Le lit des autres de Delphine Dubois-Fabing · Django Reinhardt · Olivier Barthelemy dans le film Chacun pour tous · André Gide Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy. Générique réalisé par Thomas Rodriguez. A partir de la musique : Winters Call Auteur: Mattias Westlund Source: http://mattiaswestlund.net/ Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.f 
Comment sont représentées les minorités ethniques dans les pièces de théâtre ? À quelles discriminations sont confronté.es les professionnel.les racisé.es ? Ce sont les questions que j’ai posées à Gerty Dambury et Yasmine Modestine. Gerty est autrice et metteuse en scène. Elle est militante afro-féministe et a cofondé en 2015 Décoloniser les arts, une association qui milite pour une meilleure représentation des minorités ethniques dans la culture. Yasmine est autrice, comédienne et chanteuse. Elle a écrit les essais Quel dommage que tu ne sois pas plus noire et Noires mais blanches, blanches mais noires.  Avant d’aborder le sujet des discriminations ethniques, nous avons été confrontées au problème des termes à utiliser. Gerty et Yasmine préfèrent l’appellation "personnes racisées" car elle permet de marquer le processus de racialisation [1.26].  En France, il est difficile d’avoir des statistiques ethniques car la loi “Informatique et libertés” de 1978 interdit entre autres “de collecter ou de traiter des données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques”. Avec Décoloniser les arts, Gerty a effectué un comptage informel. Il y aurait ainsi moins de 10% de professionnel.les racisé.es dans le théâtre en France [5.15]. Les discriminations se manifestent de différentes manières : l’impossibilité d’accéder aux premiers rôles, le cantonnement à des rôles stéréotypés… Selon Gerty, ces représentations reflètent l’ignorance des metteur.euses en scène qui ne savent pas qu’il y a des personnes racisées en France depuis des centaines d’années [8.24]. D’ailleurs, dans son essai Noires mais blanches, blanches mais noires, Yasmine révèle que des personnages initialement noir.es sont devenu.es blanc.hes avec le temps [11.52]. Yasmine note quelques progrès comme les programmes d’Egalité des chances, même si elle rappelle qu’il ne faut pas systématiquement lier les discriminations sociales et ethniques. Le Conservatoire national a également bien évolué depuis la nomination de Claire Lasne Darcueil comme directrice, que vous pouvez entendre dans notre épisode (II ; 1) de Hors-Scène. Mais Gerty dénonce les solutions superficielles car il ne suffit pas de nommer une ou deux personnes racisées puis d’enterrer le problème [16.41]. Décoloniser les arts travaille sur différents volets : la nomination de personnes racisées dans les postes de pouvoir, la compréhension de l’histoire de la France et le harcèlement racial [26.10]. Gerty rappelle qu’en-dehors du théâtre, la question politique entre aussi en jeu. Dans le gouvernement, les personnes noires n’ont pas accès aux postes de pouvoir, et ce problème se retrouve dans la culture [29.27]. Chiffres cités : - 30% de la population française ne se considère pas blanche selon l’enquête « Trajectoires et Origines » de l’Institut national d'études démographiques (Ined) - En 2015, nombre de personnes racisées :  o 0 directeur.rice de Théâtre national. Depuis, Wajdi Mouawad a été nommé directeur de La Colline.  o 0 directeur.rice de Centre Dramatique National o Equipes permanentes : 5% dans les scènes nationales, 4,7% dans les CDN et 8,8% dans les Théâtres nationaux.  Références citées : - Ourika de Claire de Duras - Othello de William Shakespeare - Andromède de Pierre Corneille - Programme 1er Acte lancé par Stéphane Braunschweig et Stanislas Nordey  - Synavi - Syndicat National des Arts Vivants - FNCC – collectivités pour la culture - Metteur en scène Pierre Debauche  - Laboratoire des scènes francophones et écritures de l’altérité (SEFEA) de Sylvie Chalaye Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy. Générique réalisé par Thomas Rodriguez. A partir de la musique : Winters Call Auteur: Mattias Westlund Source: http://mattiaswestlund.net/ Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr
Comment s’organise le mouvement d'occupation des théâtres ? Quelles sont les revendications des occupant.es? Comment va évoluer le mouvement ? Ce sont les questions que je me suis posées. C'est pourquoi, j'ai décidé de vous emmener avec moi à Paris pour ce hors-série, auprès de ces personnes qui occupent les théâtres. C’est un mouvement qui a commencé le 4 mars 2021 à l’Odéon, puis qui s’est propagé au fil des jours dans toute la France. Au moment où j’écris ces mots, il y a environ 78 lieux occupés, et pas uniquement des théâtres. A l’intérieur de ces lieux, il y a des intermittent.es, des syndiqué.es, des non-syndiqué.es, des profesionnel.les du spectacle mais aussi des étudiant.es, des travailleurs et travailleuses précaires de multiples domaines : restauration, tourisme, hôtellerie etc.  Les personnes que j'ai rencontrées partagent leur vision du mouvement, expliquent leurs revendications et permettent d’avoir un meilleur aperçu du fonctionnement et des dysfonctionnements du théâtre français, voire de la société française aujourd’hui. Après mon arrivée à l'Odéon, et le début de l'Agora, j'ai parlé à Pierre, un technicien intermittent du spectacle qui m'a expliqué pourquoi le mouvement demande l'annulation de la réforme de l'assurance chômage. Je suis ensuite partie en manifestation avec Antoine (car le 20 mars était une journée de manifestations notamment contre les violences policières et contre le racisme). Je lui ai demandé s'il n'avait pas peur de noyer les revendications de la culture en prônant la convergence des luttes. De retour à l'Odéon, j'ai rencontré Claire, une autrice et metteuse en scène qui m'a raconté qu'elle avait déjà occupé plusieurs théâtres depuis le début du mouvement. Elle témoigne de son expérience dans ces lieux et explique ce qu'elle pense des institutions et de leur rôle. J'ai continué mon chemin et me suis rendue à La Colline. Les occupant.es étaient en AG exceptionnelle pour parler de leur organisation après l'annonce du confinement. Mais j'ai pu interroger Zoé, une occupante de la Colline, à distance. Elle m'a entre autres parlé de la situation pour les étudiant.es. J'ai enfin retrouvé Jean-Charles, un occupant de l’Odéon sorti quelques jours. Il nous en apprend plus sur l'organisation à l’intérieur d’un théâtre occupé et sur les liens avec la direction de l'Odéon. A aujourd’hui, une des demandes des occupant.es était la tenue du Conseil national des professions du spectacle, une instance qui a été créée par Jack Lang pour établir voire rétablir un dialogue entre les professions du spectacle et le ministère. Il devait avoir lieu le 22 mars mais il a été annulé, parce que la Ministre de la Culture Roselyne Bachelot est atteinte du Covid.  Pour l’instant le gouvernement reste relativement silencieux face à ces occupations. Reste à savoir si la lutte restera dans l’enceinte des théâtres ou se jouera aussi en extérieur.  Dans l'épisode, on entend l'Orchestre Debout, les occupant.es de l'Odéon lors de l'Agora du 20/03/2021 et les manifestant.es contre les violences policières. Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy. Générique réalisé par Thomas Rodriguez. A partir de la musique : Winters Call Auteur: Mattias Westlund Source: http://mattiaswestlund.net/ Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.frHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pourquoi le théâtre français n’est-il toujours pas égalitaire aujourd’hui ? Ce sont les questions que j’ai posées à Blandine Pélissier et Clotilde Moynot. Blandine est comédienne, traductrice de théâtre et metteuse en scène. Elle a cofondé le Mouvement HF pour l’égalité femmes-hommes dans les arts et la culture. Clotilde est comédienne et metteuse en scène. Elle organise depuis 2016 le festival Femmes ordinaires extraordinaires pour mettre à l’honneur les créatrices. Plusieurs facteurs sont à l’origine du manque de parité : l’absence de volonté politique, l’héritage culturel, le manque de formation [2.45]. Pourtant, les femmes écrivent, mais leurs œuvres ne sont pas sauvegardées [5.09]. Et passé un certain âge, elles sont carrément absentes des plateaux et des écrans [8.15]. Au niveau des salaires et des subventions accordées, les femmes sont souvent lésées [11.02]. Enfin, les agressions sexuelles perdurent dans un milieu qui a connu une faible vague MeToo [13.27]. Au sein des pièces, les personnages de femmes sont souvent stéréotypés. Dans le théâtre contemporain, des efforts sont réalisés ; pourtant, les clichés continuent d’influencer le jeu des comédiennes [15.34]. Afin de faire bouger les choses, Blandine a cofondé le mouvement HF en 2008 [19.49]. Clotilde de son côté a créé les Femmes de Plumes puis a œuvré à plus de représentation de femmes avec sa compagnie [22.15].Toutes deux pensent qu’il est nécessaire d’instaurer des quotas et l’anonymat des candidatures [26.00]. En parallèle, des artistes travaillent pour sortir au maximum de l’idée de genre, avec des personnages et/ou comédien.nes transgenres, avec des genres non définis [30.55]. Finalement, s’interroger sur les femmes dans le théâtre est aussi une manière d’évaluer l’effet néfaste du patriarcat et du capitalisme sur toutes les minorités [33.13]. Œuvres et artistes conseillés : - Pauline Bureau  - Le Monde Renversé du Collectif Marthe, adapté de Caliban et la Sorcière : Femmes, corps et accumulation primitive de Silvia Federici - Marie Dilasser - Penda Diouf - Solenn Denis et le collectif Denisyak Chiffres cités  Selon le rapport de l’Observatoire de l'égalité entre femmes et hommes dans la culture et la communication : - 2018 : 36% des aides à la création artistique accordées par le Ministère de la Culture à des femmes et 26% de la somme de ces aides accordée à des femmes  - 2019 : 27% de femmes dirigeaient un CDN ou CDR et 0% un Théâtre National - 2019-2020 : 38% des spectacles programmés mis en scène par des femmes / 27% écrits par des femmes - 1987-2019 : 11% de femmes ont reçu le Molière du metteur en scène et 14% ont reçu le Molière de l’auteur - 2017 : 48% de femmes travaillent dans le spectacle vivant - 2018 : 44% de femmes de 25 à 34 ans travaillent dans le spectacle vivant. 33% à partir de 45 ans Selon les travaux d’Aurore Evain : - XVIIe : 150 autrices – 17  dans le répertoire de la Comédie Française - XIXe : 350 autrices - 13 dans le répertoire de la CF - XXe : 1500 autrices – 5 dans le répertoire de la CF - 1958-2002 : 0 dans le répertoire de la CF Références citées : - Collectif La Barbe - Aurore Evain : anthologie Théâtre de femmes de l’Ancien Régime - Tunnel de la Comédienne de 50 ans créée par AAFA (Actrices et Acteurs de France Associés) - Les Callisto  - Instagram Paye Ton Rôle - L’auteur Philippe Malone - https://www.lematrimoine.fr/  - Rapports de Reine Prat : Mission EgalitéS - Les Femmes de plumes  - Le Cabaret des Triangles Exquis - Carole Thibaut, directrice du Théâtre des Îlets – CDN de Montluçon - Adelphes : Nous étions mutants, écrit par Léonie Casthel - Claire Rengade Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy. Générique réalisé par Thomas Rodriguez. A partir de la musique : Winters Call Auteur: Mattias Westlund Source: http://mattiaswestlund.net/ Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr
Comment les jeunes artistes peuvent intégrer le milieu du théâtre français ? Quelles difficultés doivent-ils/elles affronter ? Et comment le système pourrait évoluer pour leur laisser plus de place ? Ce sont les questions que j’ai posées à Audrey Robert et Matthieu Tricaud. Audrey est comédienne et autrice. Elle a créé le Collectif Les 8 Poings avec 12 de ses camarades de promo. Matthieu est auteur et metteur en scène. Il a créé plusieurs pièces au sein du collectif la Malle des Indes puis a fondé la compagnie Atomic Trésor. Il est également drag queen au sein du groupe Queer punk TATA BAND·E. En janvier 2020, il.elle ont participé à la création de la Fédération des pirates du spectacle vivant et en sont toujours des membres actifs. Il s’agit d’un groupement de jeunes créateur.rices qui développent un nouveau réseau d’entraide et réfléchissent à des solutions pour faire évoluer le fonctionnement du théâtre français. Au sortir de leur école, Audrey et Matthieu se sont aperçus qu’il.elle avaient finalement peu de connaissances sur le réel fonctionnement du milieu. Il.elle ont alors dû apprendre sur le tas au moment où il.elle auraient eu besoin d’avoir déjà ces connaissances [1.40]. Il.elle ont participé en janvier 2020 au « Sommet pirate des compagnies émergentes » initié par la Compagnie en eaux troubles où les jeunes créateur.rices ont partagé leur colère vis-à-vis du monde du théâtre qui ne leur laisse que trop peu de place. Ils.elles ont finalement décidé de se fédérer afin de trouver des solutions : c’est la naissance de la Fédération des pirates du spectacle vivant [7.29]. Parmi les points qui dysfonctionnent, Audrey et Matthieu notent : la mise en concurrence systématique des jeunes artistes, le manque de propositions pour leur donner leur chance, les logiques de copinage et l’intérêt donné principalement aux projets qui vont rapporter de l’argent [11.22]. Il.elle parlent d’ailleurs d’artistes « immergé.es » et non émergent.es car ils.elles ont plutôt la tête sous l’eau. La Fédération des pirates travaille sur deux chantiers : comment assurer une meilleure répartition des moyens de production théâtrale et comment on réussit à s’en passer quand on ne bénéficie pas de moyens. Ils proposent par exemple que des spectateur.rices participent aux décisions pour choisir les programmations, ou qu’une personne dans chaque institution  soit chargée de leur répondre et les aiguiller [16.43]. Audrey remarque que des aides financières existent mais par définition, les immergé.es ne peuvent y avoir accès [19.29]. Actuellement, la Fédération travaille sur un prochain Sommet et un abécédaire avec les notions qu’ils.elles ont mises en place. Ils.elles développent aussi le projet « Pavillon noir » pour mettre en lien les compagnies en recherche de lieu et les salles de spectacles en région qui sont souvent vides [23.58]. Avec la crise du Covid-19, il.elle se sentent encore plus exclu.es car il n’y a pas d’aide pour les personnes qui ne sont pas encore intermittentes et la priorité est donnée aux compagnies qui sont déjà connues [28.48]. Afin de continuer à jouer, la Fédération met en place des « abordages », donc des formes théâtrales express jouées dans la rue [32.10]. Personnes citées : - Stéphane Braunschweig  - Roselyne Bachelot Œuvres et artistes conseillés : - Les abordages de la Fédération des pirates du spectacle vivant - Mange tes mots – Cabaret littéraire - La compagnie du Théâtre du Roi de Cœur - Compagnie Champ Libre Pour les contacter : portdenassau@gmail.com Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy. Générique réalisé par Thomas Rodriguez. A partir de la musique : Winters Call Auteur: Mattias Westlund Source: http://mattiaswestlund.net/ Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.f 
Comment devient-on comédien.ne professionnel.le ? Doit-on nécessairement passer par une école de théâtre ? Comment les écoles peuvent œuvrer pour plus de diversité dans la profession ? Ce sont les questions que j’ai posées à Claire Lasne Darcueil, la directrice du Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Elle est aussi metteuse en scène et a co-dirigé le Centre dramatique régional Poitou-Charente pendant 12 ans.  Pour apprendre le métier de comédien, il existe plusieurs types de formations. Il y a d’abord 12 écoles nationales supérieures en France qui proposent une formation en 3 ans et délivrent le DNSPC - diplôme national supérieur professionnel de comédien. C’est ce que propose le Conservatoire. Il existe aussi de nombreuses écoles privées, comme les Cours Simon, les Cours Florent. Il y a aussi des classes d’art dramatique dans les conservatoires régionaux, départementaux et municipaux. Claire Lasne Darcueil décrit le programme des 3 années de formation, composé entre autres de cours de danse, chant, clown, dramaturgie, histoire du théâtre mais aussi d’un voyage en Inde et de la création de spectacles [2.11]. Le Conservatoire propose également une formation de metteur.se en scène [7.27]. Les concours d’entrée sont particulièrement ardus car le Conservatoire reçoit environ 1700 candidatures chaque année pour des promotions de 30 élèves. Les candidat.es sont alors jugé.es sur leur talent, leur capacité de travail et leur capacité à évoluer. Ces phases de concours sont pour Claire une véritable aventure humaine peuplée de rencontres émouvantes [10.48]. Depuis son arrivée en 2013, Claire agit particulièrement pour favoriser la diversité et ouvrir le théâtre à tous et à toutes. « Ce qu’on appelle la diversité, pour moi c’est juste le monde normal. Quand la diversité n’est pas présente, le monde me fait peur », explique-t-elle [16.24]. Pourtant, en France, les plateaux restent encore aujourd’hui des lieux d’expression blancs et masculins, ce qui est selon elle un véritable problème sur lequel elle essaie d’influer [18.45]. Un travail approfondi a également été effectué avec l’écriture d’une charte et la désignation de référent.es afin de lutter contre les propos et agressions sexistes et discriminatoires au sein de l’école [26.59]. Passer par une école n’est pas indispensable pour devenir comédien.ne mais quelle que soit la voie, il est nécessaire d’avoir une très bonne capacité de travail [22.28]. Parmi les avantages à passer par une école, elle cite la formation avec des professeur.es passionné.es, la rencontre avec les autres élèves qui deviendront de futur.es collègues et, pour les élèves qui sortent du Conservatoire et du Théâtre National de Strasbourg, le Jeune Théâtre National prend en charge le salaire des diplômé.es pendant 3 ans [24.13]. Depuis que la crise du Covid a commencé, les élèves ont d’abord continué les cours en visio puis sont maintenant de nouveau en présentiel, masqué.es et en petits groupes. Le Conservatoire a également annoncé la suppression des concours 2021. Cela s’explique par leur volonté d’allonger la formation des élèves des promotions actuelles, et ne pas prendre de risques inconsidérés en organisant les concours [29.27]. Œuvres et artistes conseillés : - Mariette Navarro - François Cervantès - Patrick Pineau - Ariane Mnouchkine - Tous des oiseaux, écrit et mis en scène par Wajdi Mouawad - Tg Stan  - Tiago Rodrigues Références citées : - Compte Instagram Paye ton rôle - https://cnsad.psl.eu/ : le site du Conservatoire, où retrouver toutes les ressources sur l’annulation Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy. Générique réalisé par Thomas Rodriguez. A partir de la musique : Winters Call Auteur: Mattias Westlund Source: http://mattiaswestlund.net/ Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr
Le théâtre peut-il soigner ? Pourquoi l’art permet-il de se construire voire de se reconstruire ? Ce sont les questions que j’ai posées à Luca Giacomoni et Christelle Fauché, mes invité.es de ce dixième et dernier épisode de l’Acte I de Hors-Scène. Luca est metteur en scène. Pour créer ses spectacles, il organise des ateliers de théâtre avec des amateur.rices pendant plus d’1 an. Il a travaillé auprès de personnes sous main de justice, de femmes victimes de violence et aujourd’hui, il travaille auprès de personnes ayant eu des expériences dites psychotiques. Christelle Fauché est psychologue et comédienne. Elle a théorisé le concept de Théâtre de la résilience, a fondé l’association Espace Résilience et a enseigné la dramathérapie. Christelle Fauché applique le théâtre de la résilience lors d’ateliers destinés aux adolescent.es. Il s’agit d’utiliser les outils issus du théâtre pour apporter des ressources environnementales afin de mieux gérer des situations, guérir des blessures de l’enfance et ne pas « tomber malade de son environnement » [1.40]. En parallèle, le cœur du travail de Luca est de faire en sorte qu’un texte puisse être porté par des personnes ayant une expérience directe de ce qui se joue au cœur de la pièce. C’est pour cela qu’il crée des ateliers auprès d'amateur.rices, qui joueront ensuite pour certain.es dans ses pièces [8.44].  Sans parler de « soin » ou de « guérison », Luca remarque que l’acte théâtral a le pouvoir de réaligner quelque chose à l’intérieur de l’humain. Christelle parle de la capacité du théâtre à libérer la parole, exprimer des ressentis et s’adresser à quelqu’un, ce qui a une dimension sociale et sociétale [12.55]. Les bénéfices sont indéniables. Luca prend l’exemple d’une femme victime d’excision qui est progressivement devenue ambassadrice contre cette pratique à la suite des ateliers à la Maison des Femmes de Saint-Denis. En effet, le théâtre permet de mettre à distance des choses trop difficiles pour être exprimées en-dehors du plateau [18.20]. La présence d’un.e thérapeute n’est pas forcément nécessaire, en revanche, Christelle rappelle l’importance de la présence d’un tiers lors de l’animation d’ateliers, afin d’éviter la « toute-puissance ou impuissance de l’animateur.rice face à une situation » [28.11].  Les bénéfices procurés par le théâtre n’existent pas forcément pour les professionnel.les car on leur a inculqué que le théâtre était de faire semblant. Un véritable problème selon Luca, pour qui le théâtre est un acte réel qui se déploie dans un espace symbolique [31.57]. En revanche, le théâtre peut avoir des effets bénéfiques pour le public, qui reçoit l’énergie de la scène et peut ainsi se libérer des carcans psychiques en voyant des personnages vivre des choses qu’on ne voit pas d’habitude [38.33]. Pour Luca, c’est d’ailleurs le rôle des artistes d’aller au fond des choses et de toucher une forme de vérité pour la partager [39.02]. Œuvres conseillées: Five easy pieces de Milo Rau Familie de Milo Rau Quelque Chose écrit par Capucine Maillard et mis en scène Andréa Bescond Références citées : L’Iliade d’Homère Les Métamorphoses d’Ovide Hamlet de Shakespeare La catharsis décrite par Aristote Metteur en scène Jerzy Grotowski  Le théâtre de la cruauté d’Antonin Artaud  Un merveilleux malheur de Boris Cyrulnik Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy. Générique réalisé par Thomas Rodriguez. A partir de la musique : Winters Call Auteur: Mattias Westlund Source: http://mattiaswestlund.net/ Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.frHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comment faire du théâtre en direct sur Internet ? Quels sont les critères à prendre en compte pour créer un spectacle ? Quelles sont les sensations pour les comédien.nes et pour le public ?  Ce sont les questions que j’ai posées à Robert Plagnol et Luce Mouchel. Robert est comédien et a joué pour le théâtre, le cinéma et la télévision. Il est également le fondateur du site directauthéâtre.com, où il propose des spectacles en direct, via l’application de visioconférence Zoom. Il y joue actuellement La femme de ma vie écrit par Andrew Payne. Luce Mouchel est également comédienne pour le théâtre, le cinéma et la télévision. Vous la retrouvez d’ailleurs régulièrement dans la série de TF1 Demain nous appartient. Depuis quelques semaines, elle joue le spectacle qu’elle a écrit, Un petit souffle et j’allais tomber, sur Direct au théâtre. Pendant le premier confinement, Robert a commencé à proposer de jouer gratuitement son spectacle La Femme de ma vie en direct sur Zoom. Il a ensuite décidé de poursuivre en créant le site Direct au théâtre afin de proposer plusieurs spectacles payants joués en direct sur Internet [2.15]. Luce a ensuite rejoint l’aventure et joue maintenant son spectacle Un petit souffle et j’allais tomber, qu’elle a écrit et qui a été mis en scène par Pierre-Alain Chapuis [5.06]. Comme tout spectacle, une pièce de théâtre sur Internet demande un vrai travail de mise en scène : transformer son domicile en décor de théâtre, trouver les bons éclairages, travailler ses déplacements etc. Sur Internet, les comédien.nes doivent aussi prendre en compte les cadrages, qui doivent être très précis et surtout en gros plan [8.06].  Luce et Robert décrivent des sensations de jeu équivalentes, voire parfois accrues, à celles ressenties sur un plateau. Seule différence : il.elle n’entendent pas le public. Pour contrebalancer cette distance, tous deux rejoignent le public à la fin de la pièce et discutent par Webcam interposées, ce qui finalement rapproche encore plus les artistes et les spectateur.rices que lors d’une pièce dans un théâtre [16.04]. Les bugs dus aux problèmes de connexion existent, mais Robert et Luce rappellent que les problèmes de direct arrivent aussi au théâtre et qu’ils n’auront qu’à s’adapter. Robert raconte d’ailleurs des anecdotes de direct où il ne pouvait plus entrer dans sa session Zoom [26.28]. Pour l’instant, ce système n’est pas rentable mais peut le devenir si suffisamment de spectateur.rices assistent aux pièces [28.05]. L’intérêt par d’autres artistes se fait sentir depuis que le reconfinement a été annoncé, cependant Robert défend cette nouvelle forme de théâtre, qui pourra perdurer même lorsque les théâtres rouvriront. Luce y voit une manière exceptionnelle de faire connaître ses textes et son travail, connaissant les difficultés qui existent pour se faire programmer [29.39].  Œuvres conseillées : La Femme de ma vie écrit par Andrew Payne et joué par Robert Plagnol Un petit souffle et j’allais tomber, écrit et joué par Luce Mouchel, mis en scène par Pierre-Alain Chapuis Squash et Synopsis d’Andrew Payne Le Plan B d’Andrew Payne  Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy. Générique réalisé par Thomas Rodriguez. A partir de la musique : Winters Call Auteur: Mattias Westlund Source: http://mattiaswestlund.net/ Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.frHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comment crée-t-on un spectacle de rue ? Comment fonctionne ce secteur en France ? Quel impact a la crise actuelle sur ce milieu ?  Ce sont les questions que j’ai posées à Guillermina Celedon et Jean-Raymond Jacob. Guillermina est directrice artistique du collectif Plateforme avec lequel elle a créé deux spectacles dans l’espace public : TRAFIC et Seul.e.s. Jean-Raymond est auteur et metteur en scène de la compagnie Oposito, et directeur artistique du Moulin Fondu qui est un Centre national des arts de la rue. Tous deux se connaissent très bien puisque le Moulin Fondu a accompagné le collectif de Guillermina dans la création de ses spectacles. Les arts de la rue concernent toutes les formes artistiques (performance, danse, théâtre, musique, cirque, opéra etc.) qui se déroulent dans l’espace public. Ces manifestations culturelles n’ont d’ailleurs pas forcément lieu dans la rue mais peuvent investir des parkings, des bâtiments en construction etc. [1.28]  Jean-Raymond a d’abord commencé le théâtre dans les salles quand Guillermina a débuté dès l’enfance en jouant dans des espaces publics. Les deux artistes ont été séduits par la diversité du public que permet la rue et la possibilité d’une culture pour tous et toutes, gratuite et accessible [4.58]. Le public est d’ailleurs très varié car les arts de la rue touchent aussi bien les habitué.es que des spectateur.rices moins averti.es qui tombent sur les spectacles par hasard [7.36]. La place des spectateur.rices dans la dramaturgie est fondamentale. Jean-Raymond se voit comme un "dresseur de foule" quand Guillermina préfère accompagner le public dans son placement tout en préservant une grande part de liberté [12.16]. Dans la création d’un spectacle de rue, la scénographie a une place très importante. Certains éléments sont à prendre en compte, comme savoir si les artistes vont jouer de jour ou de nuit, établir la jauge du public ou choisir entre déformer l’espace public ou s’y intégrer. Point également primordial : la météo, qui peut être variable, d’où la nécessité de créer des spectacles imperméables [15.10].   Mais si aujourd’hui les mairies et préfectures autorisent et organisent la venue des artistes de rue, cette discipline est assez jeune et sa prise en compte très récente. En quarante ans, Jean-Raymond a participé à faire reconnaitre le métier et créer un cadre juridique, lui qui finissait auparavant au commissariat pour avoir joué dans la rue. C’est d’ailleurs grâce à l’argent public que les artistes sont rémunéré.es aujourd’hui [23.55]. Enfin, Guillermina et Jean-Raymond reviennent sur la crise actuelle qui impacte directement leur profession car il.elle ne peuvent pas jouer. Cette situation les révolte car il.elle affirment avoir une assez bonne connaissance de leur public pour pouvoir mettre en place des mesures pour respecter les gestes barrières [26.28].  Œuvres conseillées : - La compagnie Les Arts Oseurs de Périne Faivre - Attentifs Ensemble de la compagnie Ici-même - Monstre(s) d'Humanité de la Compagnie N°8 - Rictus de Garniouze - Marie-Do Fréval et sa compagnie Bouche à bouche - Macbeth du Théâtre de l’Unité Références citées : - Teatro del silencio [6.27] - Compagnie Royal de Luxe [17.45] [21.00]  - The Bread and Puppet Theatre [23.18]  Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy. Générique réalisé par Thomas Rodriguez. A partir de la musique : Winters Call Auteur: Mattias Westlund Source: http://mattiaswestlund.net/ Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.frHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comment s’organise le Festival d’Avignon ? Quels impacts a eu l’annulation de la 74e édition cette année ? Et comment fonctionnent les autres festivals d’art vivant en France ? Ce sont les questions que j’ai posées à Paul Rondin, directeur délégué du Festival d’Avignon depuis 2013 aux côtés d’Olivier Py. Créé en 1947 par Jean Vilar, le Festival s’appelait à l’époque une Semaine d’Art en Avignon et présentait 3 spectacles [2.18]. En 74 ans, le Festival a considérablement grandi pour obtenir une réputation mondiale. En 2019, le Festival d’Avignon proposait 43 spectacles dans 43 lieux différents, pour un total de 413 représentations et 106 700 billets vendus. Du côté du OFF, il y a eu 1 592 spectacles dans 139 lieux différents et 97 530 places vendues.  Même s’ils sont souvent associés, le Festival d’Avignon et le OFF sont très différents [5.21] : d’un côté un projet public de la culture qui rémunère les artistes, et de l’autre des initiatives individuelles où les artistes payent pour jouer.  Paul Rondin détaille l’organisation du Festival d’Avignon : les choix de programmation [8.52], les grandes étapes pour préparer une édition [13.30], les personnes qui y travaillent : 33 permanents jusqu’à atteindre 1200 à 1500 salariés au mois de juillet [16.21]. Du côté des financements, le budget global du Festival est de 13 millions d’euros et provient à 55% de l’argent public, puis de la billetterie et du mécénat [17.55] Pour la seconde fois en 74 ans, le Festival a dû être annulé en 2020, ce qui a eu de graves conséquences économiques et sociales pour le territoire [23.08]. Afin d’aider les artistes et de préparer la reprise, le Festival a entièrement redistribué les 7 millions d’euros d’argent public aux équipes artistiques et à 500 personnes qui devaient travailler pour le Festival cette année. Aujourd’hui, les équipes préparent la 75e édition normalement.  Néanmoins, Paul Rondin rappelle l’importance de la crise environnementale et de la nécessité de prendre des mesures dès à présent, même s’il trouve les milieux de la culture assez « timides » et « timorés » sur le sujet [31.44]. Le Festival d’Avignon a ainsi mis en place divers moyens : énergie propre, utilisation de vélos pour les équipes techniques, recyclage de tous les déchets etc. Mais la France est aussi le pays qui compte le plus de festivals, environ 6000 par an, ce qui est l’occasion de « partager la culture dans un moment festif » [36.44]. Ces festivals, de toutes tailles et de tous genres, sont pour certains en danger. Les Etats généraux des festivals prévus les 2 et 3 octobre 2020 seront l’occasion de se questionner sur l’avenir des festivals en France. Œuvre conseillée : Moby Dick de Yngvild Aspeli Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy. Générique réalisé par Thomas Rodriguez. A partir de la musique : Winters Call Auteur: Mattias Westlund Source: http://mattiaswestlund.net/ Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.frHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comment fait-on du théâtre à domicile ? Quels sont les avantages et les contraintes des lieux non dédiés au spectacle ?  Ce sont les questions que j’ai posées à Jérôme Delage, comédien, et Caroline Di Paolo, costumière. Avec leur compagnie [24.92], il.elle investissent des lieux atypiques pour amener le théâtre là où il n’y en a pas : bars, écoles, jardins, domicile des spectateur.rices [2.30]. Afin de s’adapter au mieux aux lieux sans « recréer un théâtre dans un domicile », Jérôme et Caroline proposent des seuls-en-scène avec uniquement quelques accessoires [5.14]. Ces conditions créent des rapports privilégiés avec le public car elles permettent davantage d’interactions et une proximité impossible dans un théâtre [10.50]. Les fondateur.rices de la compagnie admettent qu’il y a peu de chance que les nouveaux publics aillent vers les théâtres par la suite car ces dernier.ères sont d’abord motivé.es par l’expérience du théâtre chez soi [14.11]. Si trouver un modèle de rémunération à cette forme particulière s’avère compliqué [16.29], Jérôme et Caroline proposent également des spectacles dans d’autres lieux atypiques –écoles, médiathèque, jardin -, ce qui leur permet d’être stable économiquement. Selon Jérôme, il est particulièrement intéressant de « se laisser surprendre par l’espace pour nourrir la pièce et sa proposition » [21.10]. Jérôme et Caroline donnent des conseils pour les artistes qui aimeraient créer dans des espaces alternatifs, un modèle qui permet selon Caroline de revenir à l’essence du théâtre [22.58]. Toujours dans la volonté de décloisonner le théâtre, il.elle proposent également des lectures audios théâtralisées [25.56]. Enfin, les deux fondateur.rices de la compagnie reviennent sur leurs projets en gestation [27.18]. Œuvres conseillées :  Caroline : Phèdre de François Gremaud et Gilles et Bérénice de la compagnie ATTENTION FRAGILE. Jérôme : 55 dialogues au carré de Jean-Paul Farré Références citées :  L'art et la manière d'aborder son chef de service pour lui demander une augmentation, un texte de Georges Perec Journal d'Adam/Journal d'Ève, un texte de Mark Twain  « Je peux prendre n'importe quel espace vide et l'appeler une scène. Quelqu'un traverse cet espace vide pendant que quelqu'un d'autre l'observe, et c'est suffisant pour que l'acte théâtral soit amorcé. » - Peter Brooke Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy. Générique réalisé par Thomas Rodriguez. A partir de la musique : Winters Call Auteur: Mattias Westlund Source: http://mattiaswestlund.net/ Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.frHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comment les théâtres sont-ils financés ? Qu’est-ce que le statut d’intermittent et qui y a droit ? Le théâtre va-t-il pouvoir se relever de la crise actuelle ?  Ce sont les questions que j’ai posées à Martial Poirson, professeur d’histoire culturelle, de littérature et d’études théâtrales à l’Université Paris 8. Il est également auteur de plusieurs ouvrages, dont Spectacle et économie à l’âge classique et Économie du spectacle. Condamné à être toujours déficitaire [2.54], le modèle économique du spectacle vivant repose en grande partie sur les financements de l’Etat [4.18]. Cette subvention destinée aux théâtres publics permet de garantir l’audace artistique et de conserver des prix abordables pour les spectateurs [7.09]. De leur côté, les théâtres privés ont un modèle complètement différent car ils sont obligés d’être rentables, ce qui explique les différences de pratique entre le public et le privé [10.23]. Martial revient ensuite sur le statut d’intermittent du spectacle, qui est lié au caractère atypique du travail dont une grande partie de l’activité ne se déroule pas sur scène et n’est donc pas rémunérée [12.52]. Mais ce régime exclut les jeunes créateurs qui ne peuvent pas y accéder dès le début de leur carrière. [18.25] Ce modèle économique fait aujourd’hui face à la crise sanitaire qui a contraint les théâtres à fermer [23.51]. Si l’Etat a annoncé quelques mesures dont l’année blanche, Martial note le manque d’informations et l’insuffisance des décisions prises [25.54]. L’impact sur le secteur est très important et met aussi en avant les lacunes de ce modèle. Parmi elles, la baisse d’ambition culturelle de l’Etat et le flou total qui encadre la création sur le numérique [29.57]. Pendant le confinement, les profesionnel.les du théâtre ont continué à travailler notamment sur les réseaux sociaux, or leurs prestations ne sont pas rémunérées. Le même problème se pose pour les captations qui ont été mises en ligne gratuitement, sans permettre la rémunération des artistes [34.31]. La nécessité d’inventer de nouveaux modèles s'avère indéniable. Œuvre conseillée : Le présent qui déborde de Christiane Jatahy Références et notions citées : La richesse des nations d’Adam Smith Loi de Baumol par Baumol et Bowen Festival Impatience du Centquatre destiné au théâtre émergent Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy. Générique réalisé par Thomas Rodriguez. A partir de la musique : Winters Call Auteur: Mattias Westlund Source: http://mattiaswestlund.net/ Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.frHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
loading
Comments 
Download from Google Play
Download from App Store