DiscoverPolitistes dans la Cité
Politistes dans la Cité
Claim Ownership

Politistes dans la Cité

Author: Politistes dans la Cité

Subscribed: 17Played: 128
Share

Description

Chaque mois, dans Politistes dans la Cité, l’Association française de science politique vous propose une conversation avec une ou un politiste dont les recherches ont, à un moment donné, fait écho à l’actualité et contribué au débat public, sous des formats variés allant de l’expertise à la mobilisation en passant par l’innovation pédagogique ou des publications à destination du grand public. Et parce que la science politique n'est pas qu'une discipline mais aussi un métier, Politistes dans la Cité revient sur les parcours multiples d'enseignant.e.s chercheur.e.s et sur la manière dont se concilient la science, la recherche et l'enseignement, au quotidien. Bonne écoute, et n’hésitez pas à nous faire part de vos impressions et réactions afin d’alimenter la réflexion !
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
37 Episodes
Reverse
Pour ce 37e épisode de Politistes dans la Cité, nous poursuivons avec notre série spéciale Congrès de l'AFSP 2024, qui se tiendra du 2 au 4 juillet à Sciences Po Grenoble, l'occasion de parler de cette institution où on retrouve de nombreuses et nombreux politistes aux spécialités et trajectoires très différentes, et aujourd’hui, nous vous proposons un entretien avec une collègue assez exceptionnelle à tout point de vue: Martine Kaluszynski.Martine Kaluszynski, aussi connue sous le nom de "Martine Kalu" est directrice de recherche au CNRS au laboratoire PACTE, spécialiste des questions de police, de justice et de la construction de l’État républicain en France sous la Troisième République. Dans cet épisode, nous avons abordé de nombreux thèmes, allant du goût de notre invitée pour la "part sombre" de la République comme le crime et la prison, et comment ils s'articulent à une réflexion d'ensemble sur la genèse et les transformations de l'État républicain en France, à celles et ceux qui l'ont inspirée dans son travail et sa pratique de la socio-histoire (Michelle Perrot, Alain Corbin, Michel Foucault...) et de la pluridisciplinarité. Nous avons également parlé des espaces de dialogues avec d'autres acteurs non universitaires en revenant, notamment, sur le projet CRIMINOCORPUS, et sur les enjeux de diffusion des connaissances à un jeune public et à un public large sur les questions de prison, de dangerosité et de perceptions du crime. Cet esprit de transmission des connaissances s'est aussi incarné dans la carrière de Martine Kaluszynski par un fort investissement dans l'enseignement à Sciences Po Grenoble, au travers d'un séminaire de recherche "Crimes et Châtiments" qu'elle a animé pendant 25 ans, mais aussi, dans le fait d'assumer la co-direction du Master Sciences de Gouvernement Comparées avec Olivier Ihl. Enfin, nous sommes revenues sur un moment marquant de sa carrière, puisque Martine Kaluszynski s'est aussi vue décerner la Légion d'Honneur en 2019. L'occasion pour elle d'un bilan de carrière, avec ses moments heureux et ses parts plus douloureuses, comme dans le rapport de la communauté universitaire au handicap, et dans un contexte de relations sociales dégradées dans l'ESR. Mais c'est aussi ça "le métier" assume celle qui se définit avant tout comme une défricheuse, une passeuse et parfois même une "accoucheuse"!Un grand merci à Martine Kaluszynski qui me permet de "boucler la boucle" de cette saison 4 de Politistes dans la Cité! Bon Congrès de l'AFSP aux politistes et visiteur.e.s curieux.ses et bonne écoute à toutes et tous!Pour aller plus loin"A quoi sert la Prison? Entretien avec Martine Kaluszynski", Le P'Tit Libé, n°108, mai-juin 2019. Plateforme CRIMINOCORPUSMartine Kaluszynski, "La femme (criminelle) sous le regard du savant au XIXe siècle" inColine Cardi et Geneviève Pruvost (dir.) Penser la violence des femmes, La Découverte, 2012Martine Kaluszynski, "Le retour de l’homme dangereux Réflexions sur la notion de dangerosité et ses usages", Champ Pénal, 5, 2008. Jacques Commaille et Martine Kaluszynski (dir.), La fonction politique de la justice, La Découverte, 2007 Martine Kaluszynski, La République à l’épreuve du crime : la construction du crime comme objet politique, 1880-1920, L.G.D.J, 2002. Martine Kaluszynski, "Les artisans de la loi. Espaces juridico-politiques en France sous la IIIe République", Droit et Société, 1998
Pour terminer la saison 4 de Politistes dans la Cité, nous vous proposons une mini-série en deux épisodes, spéciale Congrès de l’AFSP 2024. A l’occasion de cette grande rencontre des politistes qui aura lieu cette année à Sciences Po Grenoble, du 2 au 4 juillet 2024, nous tendons le micro à deux politistes: un y ayant été formé, l'autre y ayant fait sa carrière. Pour ce premier épisode, nous avons le plaisir de recevoir Fabien Escalona, journaliste à Mediapart, et ancien de Sciences Po Grenoble, qu’il a connu comme étudiant pendant presque 10 ans, de la première année de Bachelor jusqu’au doctorat en science politique. Dans cet épisode, il a été question du choix des études dans un IEP, à Grenoble, de la formation et des enseignements marquants, jusqu’à la thèse que Fabien Escalona a consacré aux partis sociaux-démocrates, sous la direction de Pierre Martin.Il a aussi été question de bifurcation professionnelle, et des raisons qui ont poussé Fabien Escalona à renoncer à une carrière universitaire pour embrasser celle de journaliste, au sein du journal Mediapart. Dans cet entretien, nous sommes également revenus sur le contenu du métier de journaliste, du coût d’entrée lorsqu’on est formé à la recherche et à l’écriture académique, mais aussi des liens qu’il est possible de conserver avec les sciences sociales, notamment lorsqu’on est en charge du débat d’idées.Un grand merci à Fabien Escalona d’avoir accepté d’accompagner cette série spéciale Congrès de l’AFSP, et bonne écoute !Pour aller plus loinFabien Escalona, Une république à bout de souffle, Seuil, 2023.Fabien Escalona, « Transformations et reconversions partisanes » in Florence Haegel et Simon Persico (dir.), Partis politiques, Larcier, 2023.Fabien Escalona, « Un totem nommé République. Le rapt conservateur des principes républicains », Revue du Crieur, n°19, 2021, p. 6-29.Fabien Escalona, La reconversion partisane de la social-démocratie européenne : du régime social-démocrate keynésien au régime social-démocrate du marché, Dalloz (coll. La Nouvelle bibliothèque des thèses), 2018.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans ce nouvel épisode de Politistes dans la Cité, nous tendons le micro à Marie Bassi, maîtresse de conférences en science politique à l’Université Côte d’Azur à Nice, et actuellement en détachement en tant que coordinatrice du CEDEJ Khartoum (le Centre d’études et de documentation économiques, juridiques et sociales sur le Soudan, provisoirement relocalisé au Caire). Elle est également Fellow de l’Institut Convergences Migrations. Spécialiste des politiques d’immigration et d’asile en Italie et des réseaux de solidarité envers les exilés, Marie Bassi a entamé, dès la fin de sa thèse, une  reconversion thématique en s’intéressant aux trajectoires migratoires et à l’engagement politique de la diaspora soudanaise. Cette reconversion a été concomitante aux mouvements de protestation qui traversent le Soudan depuis plusieurs années, et qui ont culminé en 2019, avec un soulèvement révolutionnaire qui aboutit à la chute du régime en place depuis 30 ans. 4 ans après, en avril 2023, une guerre d'une violence extrême éclate au Soudan et ravage le pays depuis lors.  Dans cet épisode, il a été question de la faible visibilité et du désintérêt des médias et de la communauté académique pour la question soudanaise, et de la façon dont on peut, en tant qu’enseignante-chercheuse, susciter cet intérêt et mobiliser un collectif, dans un cadre universitaire et scientifique. Il a aussi été question de la manière dont un engagement personnel et collectif peut accompagner une mutation en termes d’objet de recherche, des dilemmes inhérents à ce type de changement, et du besoin de mobilité dans l’enseignement supérieur et la recherche. Un grand merci à Marie Bassi pour cette riche conversation et bonne écoute !Pour aller plus loin:Marie Bassi, Pauline Brücker et Alice Franck, « Supporting a revolution from afar: The construction of unity between generation of Sudanese exiles in France », Mediterranean Politics, 2024, 29(2), 210–234.Marie Bassi, « La construction locale de l’encampement : les centres pour migrants au prisme de l’économie politique sicilienne (2010-2019) », Raisons politiques, vol. 86, no. 2, 2022, p. 43-67.Marie Bassi et Farida Souiah, « La violence du régime des frontières et ses conséquences létales : récits et pratiques autour des morts et disparus par migration », Critique internationale, 2019, n°83, p. 9-19.Marie Bassi, « Mobiliser aux frontières de l’Europe ? La construction militante de l’enjeu migratoire en Sicile (1980-2010) », Critique internationale, n°81, 2018, p. 149-171.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans ce nouvel épisode de Politistes dans la Cité, nous tendons le micro à Damien Simonneau, maître de conférences en science politique à l’INALCO où il enseigne notamment les relations internationales depuis 2021. Après un doctorat à Sciences Po Bordeaux sur les mobilisations pro-barrière en Israël et aux États-Unis publié en 2020 sous le titre L'obsession du mur : Politique de militarisation des frontières en Israël et aux États-Unis (Peter Lang, 2020), ses recherches ont croisé une réflexion sur les dispositifs de sécurité et la notion de frontière mis en lien avec les recompositions des sphères politiques nationales et des mobilisations sociales. A la suite des massacres du 7 octobre 2023, Damien Simonneau est intervenu dans les médias, fort de son expertise sur les murs, les dispositifs de sécurité, les mobilisations et la question de l'occupation. Au cours de cet entretien, nous avons abordé de nombreuses questions sur l'intervention en contexte de crise et de polarisation, où les chercheuses et chercheurs se trouvent pris dans un cadrage médiatique focalisé sur l'événement, où le chercheur évolue à l'ombre d'une logique de camps et sur les conditions à poser pour intervenir, quitte à refuser de le faire. Notre discussion a également longuement porté sur la question du rapport aux émotions et à la neutralité, sur la réflexivité à laquelle enjoignent de telles situations de crise, sur la nécessité de s'interroger sur ses valeurs, ses choix d'objets et d'éventuels angles morts. Il a également été question de réception auprès de publics divers, dont celui des étudiants. Un grand merci à Damien Simonneau d'avoir accepté de nous partager ses analyses et ses questionnements de politiste engagé dans la Cité et bonne écoute !Pour aller plus loinDamien Simonneau, Vers la recolonisation israélienne de Gaza ? Retour sur le désengagement de 2005, Yaani blog, 9 mars 2024Damien Simonneau, « Quelle stratégie israélienne pour Gaza », The Conversation, 22 octobre 2023Damien Simonneau, « Il y a un lien évident entre les attaques contre la démocratie et la poursuite de l’occupation », Interview dans La Croix, 25 juillet 2023.Damien Simonneau, L'obsession du mur : Politique de militarisation des frontières en Israël et aux États-Unis, Peter Lang, 2020Damien Simonneau et Pietro Castelli Gattinara, « Prendre part aux logiques d’exclusion : les mobilisations anti-migrants en France, en Italie et aux États-Unis », Critique internationale, n°83, 2019.Damien Simonneau, « Construction de la menace et construction des problèmes publics: Les mobilisations pro-« barrière frontalière de l’Arizona », Études internationales, Vol.49, 2018Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour ce 33e épisode de Politistes dans la Cité, nous tendons le micro à Valérie Rosoux, directrice de recherche du FNRS en Belgique et professeur à l’Université Catholique de Louvain où elle enseigne la science politique et les relations internationales.Spécialiste du rôle de la mémoire et du poids du passé dans les processus de négociations et de médiation internationales, notamment dans les sociétés en proie à des violences de masse, Valérie Rosoux est la seule universitaire qui ait accompagné l’ensemble des travaux de la Commission parlementaire spéciale sur le passé colonial belge de 2020 à 2022.Dans cet épisode, Valérie Rosoux est revenue sur les débats qui traversent la Belgique depuis quelques années dans la confrontation de son passé colonial (notamment en lien avec le Congo, le Rwanda et le Burundi) et comment elle s'est positionnée par rapport à eux. Pourquoi accepter d'intégrer une Commission spéciale que certains voulaient uniquement "de façade" ? Comment prendre des initiatives pour améliorer les dispositifs existants ? Comment se positionner par rapport aux nombreux dissensus qui ont jalonné le travail de cette commission pendant 2 ans et demi mais aussi comment gérer les émotions et la conflictualité qu'on ramène aussi chez soi ? Enfin, que retenir de ce travail alors même que la Commission n'a pas été en mesure de produire des recommandations, ce que beaucoup ont considéré comme un échec ?Ce sont de toutes ces thématiques que Valérie Rosoux a accepté de nous parler, en détail et avec franchise.Dans cet épisode, il a aussi été question de son positionnement dans la Cité, de la nécessaire modestie dont doivent faire preuve les chercheuses et chercheurs dans le rapport aux sociétés étudiées, sans chercher nécessairement à "avoir le dernier mot", et enfin de ce que permet le milieu académique belge, par rapport au système français, notamment de par son ouverture internationale mais aussi de par des conditions de vie et de travail qui rendent la Belgique francophone particulièrement attractive pour les jeunes chercheuses et chercheurs français.Un grand merci à Valérie Rosoux pour cet échange et très bonne écoute!Pour aller plus loin:Sur la Commission parlementaire sur le passé colonial belge:Site de la Commission avec la liste de toutes les auditions (videos et transcriptions intégrales) Rapport initial des experts Rapport final des experts   Valérie Rosoux, Representing the Absent, Nomos, 2023 (ouvrage en open access, co-dirigé avec Hélène Ruiz Fabri et Alessandra Donati) Valérie Rosoux, “How not to mediate conflict?”, International Affairs, 2022 (article lauréat du Centenary Prize du Royal Institute of International Affairs)  Valérie Rosoux, "Negotiating on Behalf of Previous Generations: Justice in Post-Conflict Contexts", International Negotiation, 25, 2020. Valérie Rosoux, "Israeli and Palestinian stories. Can mediators reconfigure incompatible narratives?", Global Policy, 10 (S2), 2019. Valérie Rosoux, "The Administration of Post-War Memory in the Franco-German and Franco-Algerian Negotiations", International Journal of Politics, Culture and Society, 32 (2), 2019. Valérie Rosoux, "Reconciliation Narrative: Scope and Limits of the Pax Europeana", Journal of Contemporary European Studies, vol. 25 (3), 2017 (JCES Anniversary Prize). 
Alors que l'année 2024 s'ouvre sur une actualité marquée par l'adoption d'une loi sur l'immigration largement décriée par la communauté académique (voir ici le communiqué de l'AFSP), Politistes dans la Cité donne la parole à Hélène Thiollet, chercheuse au CNRS (CERI, Sciences Po), spécialiste des migrations au Moyen-Orient et dans la Corne de l'Afrique et très engagée dans la structuration d'un dialogue entre mondes académique, médiatique et politique, notamment autour de projets comme Desinfox Migrations mais aussi l'émergent Groupe international d'experts sur les migrations (GIEM), inspiré du GIEC. Dans cet épisode, il a d'abord été question de la trajectoire d'Hélène Thiollet, imprégnée de pluridisciplinarité, de goût pour les lettres classiques, la mythologie et les terrains "lointains", avant d'arriver à la géographie puis à la science politique et à la manière dont celle-ci permet de comprendre et de déconstruire les représentations et "idées reçues" - un terme à repenser - sur le phénomène migratoire. Et parce que le "fact checking" n'est pas suffisant et que les connaissances sur les migrations ne manquent pas, Hélène Thiollet est revenue sur les différentes initiatives auxquelles elle a participé pour former les journalistes et les chercheurs à intervenir dans l'espace public afin de mieux faire circuler et diffuser ces connaissances. Comment sortir de la personnalisation des échanges entre chercheur.e.s, médias et décideurs? Comment faire intervenir le plus de chercheur.e.s possible en préservant leur autonomie? Et surtout comment rendre ces liens durables, surtout dans un contexte politique très polarisé sur la question et où les différents mondes nourrissent parfois des suspicions mutuelles?Dans cet épisode, il a aussi été question de conditions de travail, de ce que permet le statut de chercheur CNRS, notamment dans le temps qu'il offre à ses membres pour participer à de telles entreprises collectives.Merci à Hélène Thiollet pour cet épisode riche, bonne écoute, et bonne reprise!Pour aller plus loin:Site d'Hélène Thiollet Site de Desinfox MigrationsHélène Thiollet et Antoine Pécoud (dir.), Research Handbook on The Institutions of Migration Governance, Edward Elgar Publishing, 2023.Hélène Thiollet, Camille Schmoll, Catherine Lejeune et Delphine Pagès el Karoui, Migration, Urbanity and Cosmopolitanism in a Globalized World, Springer, 2021.Hélène Thiollet (dir.), Migrants. Migrations. 50 questions pour vous faire votre opinion, Armand Colin, 2016. Hélène Thiollet, Camille Schmoll et Catherine Wihtol de Wenden (dir.), Migrations en Méditerranée. Permanences et mutations à l’heure des revolutions et des crises, CNRS Editions, 2015. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour terminer l'année 2023, et alors que la COP 28 remet la question climatique au cœur de l'actualité, nous avons le plaisir de nous entretenir avec François Gemenne,  Chercheur à la Fondation nationale de la recherche scientifique, directeur de l'Observatoire Hugo  de l'Université de Liège en Belgique,  François Gémenne est aussi, et surtout dans le cadre de cet épisode, connu comme un expert du GIEC, le  Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat.   Co-auteur du dernier rapport réalisé en 2023, François Gémenne est revenu sur le rôle qu'il a joué dans la rédaction du chapitre consacré aux migrations, ainsi que sur la cuisine interne de cette "vaste revue de littérature" qu'est le rapport du GIEC, des dilemmes et des défis auxquels sont confrontés les panels d'auteurs, que ce soit vis-à-vis de leurs collègues et, surtout, des décideurs. Il a aussi été question de la place des sciences sociales et des critiques fréquentes de politisation dont elles font l'objet par rapport aux autres sciences qui ont, de longue date, investi les questions climatiques. Dans cet épisode, nous avons également évoqué le rôle politique joué par François Gemenne en tant que conseiller en campagne(s) présidentielle(s), dans l'équipe de Benoît Hamon (PS) en 2017 et de Yannick Jadot (EELV) en 2022 Comment tracer la ligne rouge entre activités politiques et scientifiques lorsqu'on n'aime pas être qualifié d'activiste ni de militant? Comment s'adresser à un large public quitte à être pris pour "quelqu'un de droite"? Et finalement, est-ce que cela change quelque chose d'évoluer en permanence entre la France et la Belgique? Ce sont toutes ces questions auxquelles François Gemenne a accepté de répondre et dont nous le remercions vivement. Attention, en raison des conditions d'enregistrement la qualité sonore est un peu moins bonne que d'habitude mais nous vous souhaitons néanmoins une très bonne écoute, et surtout une bonne fin d'année ! Pour aller plus loin: Quentin Girard, "François Gémenne, vert vénère", Libération, 4 novembre 2022  François Gémenne, L'écologie n'est pas un consensus. Dépasser l'indignation, Fayard, 2022.  François Gémenne, Géopolitique du climat. Les relations internationales dans un monde en surchauffe, Armand Colin, 2021. François Gémenne, Mc Leman Robert (dir.), Routledge Handbook of Environmental Displacement and Migration, Routledge, 2018. François Gémenne (dir.), L'enjeu mondial: L'environnement, Presses de Sciences Po, 2015 Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour ce 30e épisode de Politistes dans la Cité, nous donnons la parole à Yann Raison du Cleuziou,  professeur de science politique à l'Université de Bordeaux, et chercheur à l'Institut de recherche Montesquieu.   Spécialiste des religions et plus particulièrement du catholicisme en France, Yann Raison du Cleuziou analyse les transformations du monde catholique français, survenues notamment depuis La Manif pour Tous. Le retour en force d'un conservatisme de droite, voire d'affinités avec l'extrême-droite, constitue l'un des fils rouges de ses ouvrages récents comme Une contre-révolution catholique (Seuil, 2019) ou encore A la droite du père (Seuil, 2022). Dans cet épisode, il a été question de la place particulière de l'étude des religions et du catholicisme dans la science politique française, de la familiarité du chercheur à son objet mais aussi de sa manière de le mettre à distance. Nous avons aussi échangé sur la difficulté à faire dialoguer le monde des sciences sociales et celui des religions, mutuellement suspicieux, et de comment Yann Raison du Cleuziou se prête à un exercice de "traduction" entre ces espaces, que ce soit dans les médias ou dans ses recherches.  Enfin, fidèles à l'esprit de cette 4e saison, nous avons terminé cet entretien sur l'exercice du métier de politiste et sur les réflexions de notre invité après 15 ans de "turbo-prof" entre Paris et Bordeaux. Merci à Yann Raison du Cleuziou pour cet échange riche, dont nous vous souhaitons une très bonne écoute! Pour aller plus loin Yann Raison du Cleuziou, "Le Pape François représente-t-il les catholiques français",  France Culture, La question du jour, 22 septembre 2023.  Yann Raison du Cleuziou & Florian Michel (dir.), A la droite du père. Les catholiques et les droites de 1945 à nos jours , Seuil, 2022 Yann Raison du Cleuziou, « Pour les catholiques conservateurs, l’adhésion au « grand remplacement » est un prolongement de la hantise du déclin », Le Monde, 19 janvier 2022.   Yann Raison du Cleuziou, "National-populisme et christianismes. Les ressorts d’un ralliement paradoxal",  Esprit, Le populisme en débat, 463, 2020. Yann Raison du Cleuziou, Une contre-révolution catholique. Aux origines de la Manif pour tous,  Seuil, 2019.  Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour cet épisode de rentrée de Politistes dans la Cité, nous tendons le micro à Annabelle Allouch, maîtresse de conférences en sociologie à l'Université Jules Vernes à Amiens et rattachée au CURAPP.  Sociologue de l'éducation, spécialiste des politiques éducatives et du rapport entre usagers et institutions scolaires dans une perspective comparée France/Royaume-Uni/Etats-Unis, notre invitée a été formée à la science politique depuis son entrée à l'IEP de Strasbourg, puis à Paris 1 et à l'EHESS et s'est emparée depuis son doctorat de la question du mérite et de la méritocratie.  Avec les réformes ayant touché l'enseignement supérieur et notamment l'instauration de la plateforme Parcoursup, Annabelle Allouch a été régulièrement sollicitée par les médias, et parfois prise à parti, sur des thèmes particulièrement sensibles, même si moins polarisés que par le passé selon notre invitée. De par ses ouvrages La société du concours  (Seuil, 2017) Mérite (Anamosa, 2021) ou encore Les nouvelles portes des grandes écoles (PUF, 2022), Annabelle Allouch est souvent présentée comme une sociologue critique voire une adversaire du mérite et des réformes en cours, thèmes sur lesquels nous sommes notamment revenues dans cet épisode.  Dans cet épisode, il a aussi été question de l'intervention sur des sujets apparemment "techniques", de style d'écriture, de la place des émotions en sciences sociales, et enfin, des conditions de travail.  En effet, en écho au titre de l'épisode, cette rentrée est aussi l'occasion d'alerter sur la dégradation des conditions de travail des enseignant.e.s-chercheur.e.s, et de la condition particulière des "turbo-profs", qui travaillent à des centaines de km de leur lieu de vie et de leurs familles, des entraves à la mutation et à la mobilité dans l'enseignement supérieur et la recherche.  Autant de thèmes importants et, nous l'espérons, mobilisateurs en ce début d'année, que nous vous souhaitons d'accompagner par l'écoute de ce podcast... Bonne rentrée! Pour aller plus loin MESRI, DGRH, Bilan de la mise en oeuvre du dispositif des mutations prioritaires des universitaires. 2015-2019.   Annabelle Allouch, Les nouvelles portes des Grandes écoles, PUF, 2022.   Annabelle Allouch, Mérite, Anamos a, collection « Le mot est faible ». 2021.  Annabelle Allouch, « De l’individu au politique. L’angoisse comme régime d’expérience.  » (avec Clémentine Vidal-Naquet et Christelle Rabier), in Tracés"Angoisse" (Dir. Annabelle Allouch, Christelle Rabier, Nicolas Rabain, Clémentine Vidal-Naquet); ,°38, 2021, p. 7-28. Annabelle Allouch, "Accès à l'université. Les réformes de l'angoisse" , AOC, 2 mai 2018. Annabelle Allouch, « L’ouverture sociale par le marché ? Sociologie de la captation des classes populaires à l’Université d’Oxford.  », Revue française de Sociologie, n° 2, 2017, p.233-265 Annabelle Allouch, La société du concours. L’empire des classements scolaires,  Paris : le Seuil/La République des idées, 2017.  Annabelle Allouch, « L’éthique des élites scolaires. Du mérite à la responsabilité chez les étudiants de l’Université d’Oxford et de Sciences Po  », L’année sociologique, n°66, 2016, p.193-224.  Annabelle Allouch, "Self, Career and Nationhood: The contrasting aspirations of British and French elite graduates" (avec Sally Power, Phil Brown et Gerbrand Tholen), British Journal of Sociology, vol. 64, n° 4, 2013, p. 578-596.
Pour ce dernier épisode de la saison 3 de Politistes dans la Cité, nous tendons le micro à Manuel Cervera-Marzal,  chercheur qualifié FNRS et professeur associé à la faculté des sciences sociales de l' Université de Liège , spécialiste de la désobéissance civile et du populisme, notamment du populisme de gauche, et dont les travaux s'inscrivent au croisement de la philosophie politique et de la sociologie politique.   A l'occasion des Rencontres de la science politique , qui se tiendront à Sciences Po Paris les 26 et 27 juin 2023, cet épisode vise à interroger la question de l'engagement dans l'espace public à l'aune de celle de la précarité des jeunes chercheur.e.s.  Derrière le CV et la trajectoire "d'excellence", l'enchaînement de contrats après la thèse, les publications foisonnantes et un dynamisme apparemment à toute épreuve, Manuel Cervera-Marzal est régulièrement intervenu, notamment sur les réseaux sociaux, pour témoigner des dégats causés par la précarité financière et géographique et de ses liens ambivalents avec l'exposition médiatique. Dans cet épisode, nous sommes notamment revenus sur l'expérience de Manuel Cervera-Marzal au sein du Club des chroniqueurs de l'émission d'Arte 28 Minutes, qui a débouché sur un article publié sur le site AOC en janvier 2023 "Faut-il aller à la télé?". Cela nous a permis d'aborder la question de l'engagement de l'intellectuel (total ou spécifique) dans la Cité, des étiquettes dont on peut faire l'objet lorsqu'on intervient dans les médias, de l'intérêt qu'il peut y avoir à s'exprimer sur des sujets dont on n'est pas spécialiste, mais aussi de la réprobation que peut susciter, dans le milieu universitaire, ce qui est perçu comme une surexposition médiatique et un pas de côté qui peut coûter cher lorsqu'on cherche à être recruté. Dans cet entretien, il a beaucoup été question des différentes facettes de la maltraitance institutionnelle dans le monde de l'enseignement supérieur et de la recherche, de la remise en question permanente, de la perte d'estime de soi, de la difficulté à se mobiliser lorsqu'on est dans la tourmente, et de ce que change, au bout de 7 ans, l'accès à un poste enfin stable, dans son cas en Belgique. Un grand merci à Manuel Cervera-Marzal d'avoir accepté d'intervenir sur ces nombreux sujets, et pour sa liberté de ton! Pour aller plus loin: Faut-il aller à la télé? Le sociologue et les sollicitations médiatiques,AOC, 23 janvier 2023 (accès gratuit à raison d'un article par mois, sous  condition de renseignement d'une adresse e-mail)Lien ver s l'émission Hors-SérieManuel Cervera-Marzal,  "La France insoumise, un « mouvement » qui n’en a que le nom ? Effacement symbolique et transformations pratiques de la forme partisane", Politix: Revue des Sciences Sociales du Politique, 2023, 138, p. 45-70. Manuel Cervera-Marzal, Portrait du politiste en funambule, Le Bord de l'Eau, 2022. Manuel Cervera-Marzal, Les nouveaux désobéissants: Citoyens ou Hors-la-loi?, Le Bord de l'Eau, 2023. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans ce nouvel épisode de Politistes dans la Cité, nous tendons le micro à Claire Sécail, chargée de recherche au CERLIS/CNRS, spécialiste des médias et de communication politique. Dans cet entretien, nous sommes revenues sur son parcours marqué par une forte interdisciplinarité, entre l'histoire, sa discipline d'origine, mais aussi les études de communication et la science politique. Bien que vantée et mise en avant par les institutions, et "évidente" du point de vue des objets qui sont les siens, cette interdisciplinarité a aussi constitué un défi pour la chercheuse dans son parcours de recrutement sur lequel elle est revenue dans la première partie de cette émission. Dans la seconde partie de l'entretien, nous sommes longuement revenues sur l'étude qu'elle a publiée sur la campagne présidentielle de 2022 vue par Cyril Hanouna, l'animateur de Touche pas à mon Poste (TPMP) sur C8, et qui a valu à Claire Sécail de faire l'objet d'une forte attention médiatique mais aussi de discours de haine pour avoir montré en quoi TPMP participait d'une extrême-droitisation du débat public. Comment travaille-t-on sur une telle émission ? Comment la construit-on comme un objet de science politique ? Comment gère-t-on la réception de son travail ? Quelle mission s'assigne-t-on en tant que chercheuse lorsqu'il est question de démocratie et de débat public ? Une conversation à nouveau très riche, qui se conclut comme toujours par une question insolite, cette fois-ci sur les émissions "du bon vieux temps".  Pour aller plus loin Claire Sécail, Emmanuelle Fantin, Valérie Schafer, « L’animal médiatique, au croisement des études animales et de l’histoire culturelle », Le Temps des médias, n° 40, printemps 2023.  Claire Sécail, « L’élection présidentielle 2022 vue par Cyril Hanouna.  2.2 La campagne (janvier-avril 2022) », 9 novembre 2022.  Claire Sécail, « L’élection présidentielle 2022 vue par Cyril Hanouna.  1.2 La pré-campagne (septembre-décembre 2021) », 26 janvier 2022.  Claire Sécail, Les meetings électoraux. Scènes et coulisses de la présidentielle de 2017, Presses universitaires du Septentrion, 2020.  Claire Sécail, Le Crime à l’écran. Le fait divers à la télévision française (1950-2010), INA/ Nouveau monde Editions, 2010.   Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans ce nouvel épisode de Politistes dans la Cité, nous tendons le micro à Alexandre Dézé, maître de conférences en science politique à l'Université de Montpellier et chercheur au CEPEL. Spécialiste des partis politiques d'extrême droite, Alexandre Dézé est revenu sur le cheminement intellectuel et politique qui l'a amené à se consacrer à ces partis depuis les années 1990, sur la manière dont il est possible de rester détaché de ses jugements moraux en situation d'enquête, et surtout lorsqu'on est à l'étranger.  Faisant le constat d'une faible cumulativité des recherches sur le Front National, Alexandre Dézé est par ailleurs revenu sur les raisons qui le poussent à intervenir dans la Cité, notamment autour de la question des sondages, à laquelle il a consacré en 2022 un ouvrage critique et grand public intitulé 10 leçons sur les sondages politiques (De Boeck), paru en pleine élection présidentielle. Cette question des sondages nous a longtemps occupés puisqu'Alexandre Dézé a fait l'objet d'une plainte de l'IFOP pour diffamation, suite à la critique qu'il avait émise d'un sondage produit par ce même institut. Sans qu'il soit possible d'entrer dans les détails d'une affaire toujours en cours sur le plan judiciaire, nous sommes revenus sur les menaces qui pèsent sur la liberté académique et sur les soutiens qu'il est possible de mobiliser dans ce genre d'affaires, à commencer par le mécanisme de protection fonctionnelle de l'Université.   Cet échange a enfin été l'occasion d'aborder d'autres aspects du métier, et notamment l'activité de directeur de collection chez De Boeck, et la manière dont Alexandre Dézé conçoit son rôle en matière d'élaboration de manuels de science politique plus appropriés que par le passé au public étudiant. Un grand merci à Alexandre Dézé, à qui l'AFSP réitère tout son soutien dans son combat pour la défense des libertés académiques! Pour aller plus loin: Lien vers l'Observatoire des Atteintes à la Liberté Académique   "'Une tentative de rappel à l'ordre': l'IFOP poursuit un chercheur qui a critiqué la méthodologie d'un sondage", Libération, 4 avril 2022. L'IFOP tente de faire taire les universitaires. Pétition en soutien à notre collègue Alexandre Dézé (via Le Blog de Médiapart) Alexandre Dézé, 10 leçons sur les sondages politiques, De Boeck, 2022.  Humberto Cucchetti, Alexandre Dézé et Emmanuelle Reungoat, Au nom du peuple? Idées reçues sur le populisme, Le Cavalier Bleu, 2021.   Sylvain Crépon, Alexandre Dézé et Nonna Mayer (dir.),Les Faux-semblants du Front national. Sociologie d’un parti politique, Presses de Sciences Po, 2015.  Alexandre Dézé, « Pour une iconographie de la contestation », Culture et conflits, n°91-92, 2013, p. 13-29  Alexandre Dézé, Le Front national : à la conquête du pouvoir ?, Armand Colin, 2012.   Alexandre Dézé, Jean-Louis Missika et Bertrand Denis, Parler pour gagner : sémiotique des discours de la campagne présidentielle de 2007, Presses de Sciences Po, 2011.  Myriam Aït-Aoudia et Alexandre Dézé « Contribution à une approche sociologique de la genèse partisane. Une analyse du Front national, du Movimento sociale italiano et Front islamique de salut », Revue française de science politique, vol. 61, n°4, 2011, p. 631-657.  Yohann Aucante et Alexandre Dézé (dir.), Les systèmes de partis dans les démocraties occidentales. Le modèle du parti-cartel en question, Paris, Presses de Sciences Po, 2008.     
Dans ce nouvel épisode de Politistes dans la Cité, nous tendons le micro à Frédérique Matonti professeure de science politique à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et chercheuse au Centre européen de sociologie et de science politique.  Spécialiste d'histoire sociale des idées politiques, notamment au travers de l'histoire du parti communiste, thème sur lequel nous sommes revenus au tout début de l'épisode, mais aussi des questions de genre, Frédérique Matonti a également co-fondé Politika portée depuis 2017 par le LabEx Tepsis et qui se veut être une vitrine internationale de la recherche en sciences sociales, plurilingue et en accès libre.  A côté de l'université, Frédérique Matonti est également engagée dans le débat public et intervient régulièrement dans les médias, notamment à la faveur de ses travaux sur la parité, les "scandales" politico-médiatiques sur la vie privée des hommes et des femmes politiques, mais aussi, plus récemment, sur ce qu'elle analyse comme le retour en force d'une vague réactionnaire et la diffusion des idées d'extrême-droite dans le paysage médiatique, politique, universitaire. Nous sommes ainsi longuement revenues dans cet entretien sur son dernier essai intitulé Comment sommes-nous devenus réacs ? (Fayard, 2021). Qu'est-ce qu'être "réac"? Pourquoi faut-il assumer ses positions, de droite comme de gauche? Toutes les recherches sont-elles définies par une identité politique ? Une conversation à nouveau très riche que nous avons le plaisir de diffuser un 8 mars... Bonne écoute ! Pour aller plus loin: Site de Politka  et lien vers l'atelier sur l'élection présidentielle 2022. Frédérique Matonti, Comment sommes-nous devenus réacs? , Fayard, 2021. Frédérique Matonti, « Il n’y a plus de digues pour empêcher l’extrême-droite d’imposer sa vision du monde », Libération, 7 novembre 2021 Frédérique Matonti « Le vêtement en politique. Représentation, ressemblance et faux pas », Travail, genre & société, n°41, 2019.   « L’ordre des sexes en politique », Entretien avec Frédérique Matonti, Politika, 2017.  « Quel genre de politique? Entretien avec Frédérique Matonti », La Suite dans les Idées, France Culture, 8 avr il 2017. Frédérique Matonti, Le genre présidentiel. Enquête sur l'ordre des sexes en politique , La Découverte, 2017. Frédérique Matonti,  « Retour au concept : le structuralisme des Cahiers pour l’analyse », Raisons politiques, n°67, 2017.  Frédérique Matonti, Intellectuels communistes. Essai sur l’obéissance politique. La Nouvelle Critique (1967-1980), La Découverte, 2005  Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans ce nouvel épisode de Politistes dans la Cité, nous tendons le micro à Benoît Pélopidas, professeur associé à Sciences Po Paris, rattaché au CERI, et également affilié au Centre pour la sécurité internationale et la coopération de l’Université de Stanford.  Benoît Pélopidas est spécialiste des questions liées au nucléaire militaire. En 2022, il a notamment publié Repenser les choix nucléaires aux Presses de Sciences Po, un ouvrage qui s'inscrit dans un vaste programme collectif sur les savoirs liés au nucléaire et qui a notamment bénéficié de plusieurs financements, nationaux et européens, refusant le financement d'acteurs de la filière tout comme d'activistes antinucléaires afin d'éviter les conflits d'intérêts.  Dans cet entretien, nous sommes revenus sur ce que signifie faire une recherche indépendante sur un thème aussi crucial que politiquement sensible que le nucléaire militaire, thème sur lequel prolifèrent d'un côté les discours de légitimation des dirigeants, et de l'autre les discours militants, pro ou anti-nucléaire.  Outre les critères de définition de l'indépendance, en passant par l'évaluation et les financements et l'importance de la pluridisciplinarité, Benoît Pélopidas est aussi revenu sur les résultats inédits du programme de recherche, qui posent les jalons d'une autre discussion démocratique sur le nucléaire militaire. Enfin nous avons abordé la question de la diffusion des savoirs dans le champ politique: faut-il accepter toutes les invitations, et sous quelles conditions? Que signifie adopter une posture critique? Celle-ci se confond-elle avec une position "anti-nucléaire"? Merci à Benoît Pélopidas pour cette discussion et les bases qu'il propose pour penser l'éthique de la recherche en sciences sociales. Très bonne écoute! Pour aller plus loin: Lien vers le site du p rogramme d’études des savoirs nucléaires  Benoît Pelopidas,Repenser les choix nucléaires, Paris, Presses de Sciences Po, 2022 Voir aussi un entretien écrit sur le site du CERI et un entretien vidéo dans Médiapart.     Benoît Pelopidas et Kjolv Egeland, « No such thing as a free donation? Research funding and conflicts of interest in nuclear weapons policy analysis », International Relations, publié en ligne le 22 décembre 2022.      Sébastien Philippe et Tomas Statius, Toxique. Enquête sur les essais nucléaires français en Polynésie. Paris, PUF 2021.     Benoît Pelopidas, « Imaginer la possibilité de la guerre nucléaire pour y faire face. Le rôle de la culture populaire visuelle de 1950 à nos jours », Cultures & Conflits,  2021/3-4, p. 173-212.     Thibaud Boncourt, Marielle Debos, Mathias Delori, Benoît Pelopidas et Christophe Wasinski, « Que faire des interventions militaires dans le champ académique. Réflexions sur la nécessaire distinction entre expertise et savoir scientifique », 20/21 Revue d'histoire, 2020/1, p. 130-150.  Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour inaugurer l'année 2023, nous avons le plaisir de tendre le micro à Audrey Célestine,  maîtresse de conférences en études anglophones à l’Université de Lille, rattachée au CERAPS (le Centre d’études et de recherches administratives politiques et sociales), et ancienne membre de l’Institut universitaire de France.  Dans cet épisode, nous sommes d'abord revenues sur la trajectoire d'Audrey Célestine, docteur en science politique, recrutée dans un département d'études anglophones, et donc sur les atouts et les défis d'être à cheval entre plusieurs disciplines, et d'enseigner dans des formations où les sciences sociales sont parfois peu présentes, avant d'entrer dans le coeur du sujet de son rapport à l'espace public.  Ces dernières années, et surtout depuis 2021 où il a été question tant dans l'espace politique que médiatique de wokisme, de cancel culture et d'islamo-gauchisme à l'université, Audrey Célestine s'est retrouvée partie-prenante, parfois malgré elle, de débats houleux, portant notamment sur les usages du concept de race, tantôt entre universitaires, tantôt sur les plateaux télévisés et dans les médias en général. Toutes les critiques sont-elles bonnes à prendre, comment y répondre, et toute critique est-elle nécessairement disqualifiante du point de vue scientifique?  Cette question nous a occupées pendant un long moment, avant d'aborder un deuxième thème, celui du mode d'écriture et des deux ouvrages récemment publiés par notre invitée (Une famille française en 2018 et Des vies de combat en 2020), l'un mettant en pratique le style de l'égo-histoire, l'autre proposant un galerie de portraits de femmes noires aussi différentes que Rosa Parks, Nina Simone, Marie Josée Pérec ou encore Toni Morrison. Ces ouvrages, bien que différents, ont en commun l'objectif assumé de s'adresser à un autre public que celui des universitaires (même si ces derniers se sont avérés de fidèles lectrices et lecteurs...) Merci à Audrey Célestine pour cet entretien à nouveau très inspirant, et  pour être revenue sur les dessous de tous ces dispositifs d'intervention dans la Cité. Bonne écoute, et bonne année 2023! Pour aller plus loin Audrey Célestine, « La transformation des identifications raciales en Martinique sous l’effet des migrations vers la France hexagonale », Critique internationale,  n°95, 2022, p. 66-85.      Audrey Célestine,Des vies de combats, Femmes, noires et libres , Éditions L’Iconoclaste, 2020. Réédité en format poche  en 2022.  Audrey Célestine, La fabrique des identités : L'encadrement politique des minorités caribéennes à Paris et New York, Karthala, 2018.   Audrey Célestine, Une famille française , Textuel, 2018.  Arte 28 minutes. Le magazine de l’actualité    Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour bien terminer l'année 2022, nous avons le plaisir de tendre le micro à Daniel Mouchard, professeur de science politique à l'Institut d'études européennes de l'Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle, pour parler d'une reconversion professionnelle temporaire dans le milieu politique, une autre facette de l'engagement que nous avions déjà un peu exploré dans l'épisode avec Pascale Laborier.   Spécialiste des mouvements sociaux et des questions de représentation, co-fondateur de la revue Raisons Politiques,Daniel Mouchard a en effet une trajectoire peu commune de politiste, puisqu'en 2010, soit quelques années après son recrutement, il est appelé à rejoindre le cabinet du maire de Paris de l'époque, Bertrand Delanoë, d'abord comme conseiller chargé de l'enseignement supérieur de la recherche et de la laïcité, avant de devenir 4 ans plus tard, suite à l'élection d'Anne Hidalgo, directeur du cabinet de la maire adjointe en charge de l'ESR et de la vie étudiante, puis de réintégrer son poste à l'université en 2018. Dans cet entretien, Daniel Mouchard est revenu sur cette parenthèse de 8 ans à la mairie de Paris, sur cette "fenêtre d'opportunité" particulière alors qu'il occupait déjà des fonctions administratives à l'Université, sur les raisons de son choix et les dilemmes rencontrés au moment de prendre un poste clairement politique et partisan, sur certaines activités typiques du conseiller en cabinet, et sur la transformation de son rapport au temps.  Nous sommes aussi revenus sur ce qui peut faire la force d'une formation de politiste lorsqu'on occupe ce type de fonctions, et les défis à relever, notamment en temps de crise majeure, comme lors des attentats de 2015.  Une conversation à nouveau très riche, qui se conclut par un dilemme de taille pour notre invité dans la question insolite...! Bonne écoute, nous nous retrouvons en 2023! Pour aller plus loin Daniel Mouchard (dir.), «. Démocraties urbaines », Raisons politiqu es, 3, 79, 2020     Daniel Mouchard, « Les 'sans' », in Danièle Tartakowsky (dir.), Paris Manifs, PUR, 2011     Daniel Mouchard, « Les mouvements sociaux, laboratoire de la démocratie  », LaViedesIdées, 7 septembre 2010.      Daniel Mouchard,Etre représenté: mobilisations d'exclus dans la France des années 1990, Economica, 2009. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans ce 21ème épisode de Politistes dans la Cité, nous nous entretenons avec Vanessa Codaccioni, maîtresse de conférences habilitée à diriger des recherches en science politique à l'Université Paris 8, responsable du Master de science politique et rattachée au CRESPPA.  Spécialiste des procès politiques et des questions de justice et de répression, Vanessa Codaccioni a été extrêmement sollicitée dans l'espace public: journaux, plateaux-télé, mais aussi commission parlementaire et tribunaux, à la faveur d'une conjoncture délicate allant de la séquence des attentats de 2015 en France au mouvement des Gilets Jaunes.  Dans cet entretien, notre invitée est revenue sur sa trajectoire, ses motivations à parler dans l'espace public, et sur comment une socio-historienne, habituée au "confort des archives", s'est retrouvée interpellée par les médias sur des sujets allant de l'État d'exception aux violences policières, tout en interpellant elle-même au travers d'ouvrages grand public et de tribunes pour dénoncer les excès de l'appareil d'État, ce qui lui a valu notamment une réputation de politiste "anti-flic" pendant le mouvement des Gilets Jaunes. Dans cet épisode, il a été question d'espaces et de séquences encore peu explorées dans le podcast (comment intervenir dans un procès ou au lendemain d'un attentat?), mais aussi de documentaires, de films et de séries....On vous souhaite une très bonne écoute! Pour aller plus loin:  Vanessa Codaccioni, La société de vigilance. Auto-surveillance, délation et haines sécuritaires , Paris, CNRS, 2021.  Vanessa Codaccioni : « Les policiers incarnent le monopole de la violence physique légitime de l’Etat », Le Monde , 25 avril 2021    Intervention de Vanessa Codaccioni dans le Compte rendu n°10 de la Commission d’enquête relative à l’état des lieux, la déontologie, les pratiques et les doctrines de maintien de l’ordre  de l’Assemblée nationale, 14 octobre 2020     Intervention de Vanessa Codaccioni dans le documentaire de David Dufresne, Un pays qui se tient sage  (2020)     Vanessa Codaccioni, La légitime défense. Homicides sécuritaires, crimes racistes et violences policières , Paris, CNRS Éditions, 2018  Vanessa Codaccioni,Justice d’exception. L’État face aux crimes politiques et terroristes , CNRS Éditions, 2015  Vanessa Codaccioni, Punir les opposants. PCF et procès politiques (1947-1962), CNRS Éditions, 2013         Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans ce nouvel épisode de Politistes dans la Cité, nous échangeons avec Olivier Schmitt, professeur de relations internationales au Center for War Studies  de l'Université du Sud Danemark, et qui a été pendant deux ans, de 2020 à 2022, directeur scientifique de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), une institution peu connue du grand public mais qui a pourtant pour ambition de former les élites militaires et civiles de l'État aux enjeux de sécurité et de défense. Mais quelle est la valeur ajoutée d'un politiste dans ce type d'institution ? A l'inverse, que peut-on y trouver en tant qu'universitaire, spécialiste de science politique et de relations internationales ?  Dans la première partie de cet épisode, il a beaucoup été question du défi de la circulation des savoirs entre l'université, la haute administration et le monde de la défense, et du constat posé par notre invité, d'une distance persistante entre ces mondes, et du cloisonnement des cultures professionnelles, y compris dans des institutions qui visent le contraire. Dans le fil d'une actualité qui nous poursuit, celle de la guerre en Ukraine, il a ensuite été question du positionnement d'Olivier Schmitt sur les réseaux sociaux, Twitter notamment, et notamment des idées reçues qu'il s'est efforcé de déconstruire sur la toile, à partir d'un ouvrage grand public, Pourquoi Poutine est notre allié? paru en 2017, et qui a retrouvé une grande actualité depuis février 2022.  Enfin, en revenant sur la trajectoire d'un internationaliste atypique passé par Aix en Provence, Genève, Londres, Montréal avant d'aterrir à Odense, nous avons terminé l'entretien en parlant des défis de l'internationalisation dans la carrière des politistes aujourd'hui, et des choix qu'il faut parfois faire (tôt) entre rester en France ou partir à l'étranger. Merci beaucoup à Olivier Schmitt pour cet échange très riche, et bonne écoute à toutes et à tous! Pour aller plus loin Page personnelle d'Olivier Schmitt: https://olivier-schmitt.com/ Olivier Schmitt et Charles-Philippe David, La Guerre et la Paix. Approches et Enjeux de la Sécurité et de la Stratégie , 4e éd., Presses de Sciences Po, 2020      Olivier Schmitt, Allies that Count. Junior Partners in Coalition Warfare, Georgetown University Press, 2018     Olivier Schmitt, Raymond Aron and International Relations , Routledge, 2018     Olivier Schmitt, Pourquoi Poutine est notre Allié?, Hikari Éditions, 2017.   Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour ouvrir la rentrée universitaire et la saison 3 de Politistes dans la Cité, nous tendons le micro à Émilie Frenkiel, spécialiste de la Chine contemporaine, maîtresse de conférences en science politique à l’Université Paris Est Créteil (UPEC), directrice adjointe du LIPHA (le laboratoire interdisciplinaire du politique Hannah Arendt), membre du comité de rédaction de La Vie des idées , et surtout principale artisane du lancement de conventions citoyennes étudiantes au sein l’UPEC en 2020.      Ce dispositif participatif inspiré de la Convention citoyenne pour le Climat (on vous renvoie  à l'épisode 1 de Politistes dans la Cité avec Loïc Blondiaux)  ne vise rien de moins qu’une transformation en profondeur des pratiques universitaires : de l’alimentation sur le campus à une formation intellectuelle plus horizontale et inclusive, qui soit en phase avec les enjeux du 21e siècle, à commencer par celui du climat. Des thématiques qui ont trouvé un fort écho médiatique suite aux manifestations de diplômés de grandes écoles appelant à « bifurquer » et à remettre en cause le contenu de leurs formations.     Dans cet épisode, nous sommes revenues sur la configuration particulière qui a donné envie à Emilie Frenkiel de se lancer dans une aventure certes innovante, mais aussi chronophage.  Plusieurs facteurs, allant des suites de la Convention citoyenne pour le climat  à l’ouverture d’un nouvel Institut d’études politiques à Fontainebleau , en passant par la crise du Covid, un terrain chinois devenu inaccessible et le passage des enseignements au distanciel, vont donner l’impulsion à ces innovations. Comme souvent dans le podcast, il a également été question de la « bifurcation » d’une trajectoire intellectuelle : des intellectuels chinois qui tentaient de réformer leur pays à des dispositifs pédagogiques et scientifiques innovants en banlieue parisienne.     La diffusion de cet épisode coïncidant avec le lancement de la deuxième édition de la convention citoyenne étudiante à l’UPEC, nous espérons que cela suscitera nombre de réflexions et débats dans la communauté des politistes. Bonne écoute !      Pour aller plus loin     La présentation de la prochaine convention citoyenne étudiante et le film sur la première édition peuvent être consultés ici : https://algopo.osp.cat/processes/CCE2     Emilie Frenkiel, « Multiplions ces écoles de la démocratie que sont les conventions citoyennes étudiantes  », 1er juin 2022, Le Monde    Emilie Frenkiel, «Participatory budgeting and representation in China », Journal of Chinese Governance, 2020.   Emilie Frenkiel,  «Quand les citoyens écrivent la loi. La Convention citoyenne pour le climat», La vie des idées, 8 mai 2020  Emilie Frenkiel et Simeng Wang, « Participer dans le monde chinois : une jeunesse connectée  », Participations, 2017/1.      Emilie Frenkiel, Conditional Democracy: the Intellectual Debate on Political Reform in China, ECPR Press, 2015      Emilie Frenkiel, Parler politique en Chine, Presses Universitaires de France, 2014.    Emilie Frenkiel et Jean-Louis Rocca, La Chine en mouvements, Presses Universitaires de France, collection Vie des Idées, 2013.      
Pour clôturer cette deuxième saison de Politistes dans la Cité, nous avons le très grand plaisir de nous entretenir avec Anna Colin Lebedev, maîtresse de conférences en science politique à l'Université Paris Nanterre, rattachée à l'Institut des sciences sociales du politique. Spécialiste des conflits armés et de l'action protestataire dans les espaces post-soviétiques, elle fait partie d'une petite communauté de chercheuses et chercheurs spécialistes de la zone post-soviétique qui était déjà en "état d'alerte" depuis 2013 avec la guerre du Dombass. Mais depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, elle est sans doute la politiste la plus présente dans les médias, notamment parce qu'elle a entamé une intense activité d'information et de diffusion de connaissances via Twitter. Son compte @colinlebedev est ainsi passé de 3 000 à 65 000 abonnés en l'espace de quelques mois et a constitué une mine d'informations, notamment pour les journalistes. Attachée depuis longtemps à la diffusion des connaissances au grand public, Anna Colin Lebedev nous fait entrer dans son "atelier" de fabrique de "fils Twitter", revenant sur des cas particulièrement sensibles (comment tweeter sur la question des tortures ?), sur les risques de ce type d'interventions (en raison, aussi, de la circulation de fake news), mais aussi la manière dont le rapport "chercheuse-journaliste" a pu être mis à son profit, en proposant un cadrage plus académique dont les journalistes, pour une fois, semblaient demandeurs, de France Culture à BFM en passant aussi par Brut ! Nous avons aussi parlé de la manière dont on se sent légitime (ou pas) pour s'exprimer sur un sujet dans un moment de crise telle que celui de la guerre, quand on est d'abord identifiée comme spécialiste de la Russie. Il a aussi été question de la place déclinante des études sur les aires comparées, et de leur marginalisation dans la science politique française. Ce podcast, enregistré au terme d'une période d'intenses sollicitations poussant quasiment au surmenage, a aussi été l'occasion d'interroger la difficulté des institutions universitaires à soutenir les chercheuses et chercheurs qui sont amenés, de par l'urgence de certaines crises comme celle de l'Ukraine, à intervenir dans l'espace public. Car, faut-il le rappeler, tout ce travail ô combien nécessaire de diffusion de connaissances est chronophage, bénévole, peu valorisé et se surajoute à toutes les autres activités d'une enseignante-chercheuse. Comme cette conversation était passionnante et aussi parce qu'il faudra patienter jusqu'à la rentrée universitaire pour découvrir la saison 3, nous avons souhaité vous livrer cet épisode in extenso. Bonne écoute donc, et n'hésitez pas à nous laisser des commentaires, directement sur les plateformes ou bien à l'adresse afsp@sciencespo.fr !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
loading