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Selim Derkaoui vient de publier Rendre les coups. Boxe et lutte des classes aux éditions Le passager clandestin. Dans cette enquête, le journaliste nous emmène à la rencontre de boxeurs et de boxeuses en France pour essayer de comprendre le rapport de classe à la fois complexe et évident qui traverse ce sport, ceux qui le pratiquent, ceux qui se passionnent pour lui devant leur écran. Dans cet entretien, Selim Derkaoui raconte l'expérience charnelle et la douleur de la rencontre entre deux corps, ce que cette pratique dit des rapports de domination et comment les politiques publiques tentent de la récupérer afin de calmer les nerfs et canaliser les rages. Le ring comme lieu d'inscription de classe et de résistances, la boxe comme pratique politique.
Pour ce lundisoir, nous avons convié Josep Rafanell i Orra qui vient de publier un excellent petit traité de cosmo anarchie (Divergences). Plutôt que de bavarder, nous lui avons demandé d'éclaircir certains des points clefs du livre : pourquoi nous faut-il tout destituer à commencer par cette drôle d'idée qu'est le sujet ? En quoi une nouvelle idée du communisme s'oppose radicalement à cette autre drôle d'idée : la société ? Comment la fin du monde pourrait aussi receler la resurgissement des mondes ? Que peut-être une fuite de la politique qui ne renonce en rien à la lutte partisane ? 
Une histoire globale des révolutions vient de paraître, c’est un pavé de 1200 pages, 72 autrices et auteurs, 93 articles. L’ouvrage est impressionnant, peut-être même intimidant, il n’en est pas moins incontournable et fera date. Pour ce lundisoir, nous accueillons Ludivine Bantigny, Eugenia Palieraki, Boris Gobille et Laurent Jeanpierre qui l’ont pensé et coordonné. Ils nous parlent de ce qui les a poussé à produire une telle enquête, de la nécessité d’ordonner les archives révolutionnaires et de la manière dont ce travail nous permet d’éclairer les soulèvements en cours et à venir.On dit que la révolution est exception. Il se trouve qu’elle est plutôt la norme. Le XX° siècle aura été, plus encore que le XIX° siècle, le siècle des révolutions. Et il semble que ce siècle, à l’échelle planétaire, n’a pas fini de s’éterniser. En réalité, il n’y a pas la Révolution. Car une révolution qui veut persévérer dans l’être historique, une révolution qui tient à son devenir, cette révolution dessine et trace une constellation. Constellation dont les astres scintillent de révolutions soeurs.Avec Une histoire globale des révolutions, Ludivine Bantigny, Quentin Deluermoz, Boris Gobille, Laurent Jeanpierre et Eugénia Palieraki et leurs 67 contributrices et contributeurs, ne ne sont pas contentées d’une rhapsodie ou d’un catalogue géohistoriques des grands soirs mal connus et oubliés. Nous n’avons pas sous les yeux le cabinet des curiosités de la Nature en révolte. Et bien qu’il s’agisse d’une enquête sur les « constellations révolutionnaires », les autrices et auteurs ne sont pas les cosmologues contemplatifs d’un ciel indifférent ; ils et elles sont plus proches, en réalité, de l’astrologue théorico-tactique qui, à l’aide de son érudition, de sa finesse méthodique et de son objectivité, ne nous fournit pas son manuel insurrectionnel fantoche, ni ses mille et une leçons pour une révolution réussie, mais les quelques conditions de rigueur, parfois même négatives, d’une approche effective et éthique de la Révolution.
Quid sit hierarchia ? Ce soir nous plongeons dans l'histoire des anges, des astres et de la hiérarchie. On pourrait nous croire à jamais convertis à l’anarcho-spiritualisme . En un sens, c’est peut-être bien vrai. Mais sous l’œil patient de Ghislain Casas, auteur de La dépolitisation du monde (VRIN),  l’angélologie médiévale se change en théorie du pouvoir – théorie de la hiérarchie – théorie du pouvoir sacré. Qui croit parler mystique en parlant des anges, parle plutôt d’un pouvoir si pur qu’il se change en lumière. Au moment où les anges abandonnent le cosmos et le mouvement des sphères pour s’affairer au gouvernement des esprits hors les astres, jetant les bases très lointaines de la Modernité, nous découvrons que leur « hiérarchie » fut pour les scolastiques du XIII° siècle – au moins en ce qui concerne le gouvernement des prêtres –, aussi importante politiquement que l’ensemble des arts de gouverner du XVI° et XVII° siècle.
Faire tenir ensemble la psychanalyse et le féminisme, la psychanalyse et la politique, Scum Manifesto et Sigmund Freud : tel est le pari de Silvia Lippi et Patrice Maniglier, qui co-signent aux éditions du Seuil Sœurs. Pour une psychanalyse féministe. Un titre aux allures de manifeste, et un ouvrage qui prend acte des critiques adressées à la psychanalyse, mais qui moins que de la détruire vise au contraire à la recommencer — à partir du féminisme, et de l’introduction du concept de sororité dans la clinique psychanalytique. C’est donc tout à la fois une autre psychanalyse et une autre modalité de relation — que #MeToo, sur le divan et dans la rue a participé à faire exister en pleine lumière — qu’il s’agit de penser ici, « une relation qui se tisse entre des femmes en tant que femmes, mais aussi plus généralement une alliance entre personnes qui s’effectue du point de vue de leur position féminine, c’est-à-dire ce à quoi elles sont à la fois incluses et soustraites à la problématique phallique. » Exister et guérir hors du paradigme d’un pouvoir dont finalement personne ne veut, exister et guérir ensemble à partir d’un commun symptôme, « symptôme partagé » sur lequel se construit la relation sororale, c’est l’horizon de cette réflexion qui fait dialoguer psychanalystes et psychotiques pour faire entendre une voix qui n’attend plus qu’on l’autorise à parler. « La femme est traumatique, la femme est politique » : mais comment penser justement le lien entre la femme et la sœur en échappant au piège de l’essentialisation ? Tout le monde peut-il être « sœur », et peut-on être « soeur » sans être traumatisée, et traumatisée sans être victime ? Qu’est-ce, concrètement, qu'une psychanalyse sororale ? On en parle dans lundi soir.
Partons d’un constat simple : nous héritons, pour nommer l’ennemi de tout un tas de mots et de concepts : le fascisme, l’extrême-droite, l’autoritarisme, la réaction, etc. Pourtant, à chaque fois que nous les convoquons, nous sentons bien qu’ils ne recouvrent pas tout à fait ce qui se trame ou nous fait face. Lorsque le gouvernement Macron juge opportun d’interdire l’abaya et d’organiser le rejet des migrants dans la méditerranée, assiste-t-on à l’endofascisation du parti de l’économie ? Lorsque des milliardaires de la Silicon Valley investissent dans le transhumanisme pour abolir la démocratie, peut-on parler d’une nouvelle hybridation du conservatisme ? Lorsque de Cyril Hanouna à Papacito, nos écrans diffusent en continue l’affect fun de l’asservissement et de la bêtise, faut-il prendre au sérieux la réaction ? Pour tenter d’y voir plus clair, nous lançons cette nouvelle série de lundisoir et pour entamer cette recherche nous avons invité Pablo Stefanoni & Marc Saint-Upéry pour nous parler d’un livre passionnant : La rébellion est-elle passée à droite ? Une présentation plus détaillée du livre comme de cette série est publiée ici : Des insurrections sans lumières.
Déserter, bifurquer, s’évader, autant de mots pour dire le refus de participer à un système mortifère. Si le constat semble sans appel pour un certain nombre d’individus vivant au quotidien le malaise et le clivage que leur situation professionnelle leur impose, l’échappée belle n’est pas toujours si simple. Ces derniers temps, c’est une drôle de classe qui s’est retrouvée en première ligne du front de la désaffiliation : celle des ingénieurs. Qui peut assumer aujourd’hui de faire partie des techniciens de la destruction du monde ? Alors comment partir ? Que faire de compétences si chèrement acquises, et problablement utiles, autrement ? Comment sortir d’une cage que tout le monde considère comme dorée ? Ce lundisoir nous poursuivons avec Olivier Lefebvre une discussion entamée l’an dernier. Ingénieur-déserteur, il vient de publier une Lettre aux ingénieurs qui doutent.
Parmi les machines qui hantent nos vies quotidiennes, le tapis roulant est celle qui traverse le plus insidieusement tous les secteurs d’activité : des tapis mobiles sur chaîne d’assemblage aux tapis de caisse de la moindre supérette en passant par ceux dévolus à l’exercice corporel du fitness. Travail posté, rituel consumériste et souci hygiénique de soi : trois postures qui, chacune à sa manière, nous condamnent à l’éternel recommencement d’une marche forcée. Pour cette rentrée et ce lundisoir, nous avons invité Yves Pagès à venir parler de son dernier livre : Les chaînes sans fin, histoire illustrée du tapis roulant.
Alors que l’attention médiatique se concentre sur le conflit en Ukraine, ou plus récemment sur l’équipée sauvage de Prigozhin, nous nous intéressons ce lundi à l’appareil d’État russe et à la Russie en générale, trop souvent perçue comme un bloc monolithique sans contradictions internes.  Pourtant, la Russie n’est pas toujours le “Far-Est” ou l’État défaillant que l’on veut bien présenter. Avec ses propres caractéristiques structurelles et logiques endémiques, l’État russe semble avoir pleinement embrassé le monde de l’économie, tout en se drapant de valeurs néo-traditionalistes en opposition à un Occident "décadent". Un “capitalisme national périphérique” ou une mafia d’État ? Pour en parler, nous avons reçu Alexander Bikbov, sociologue russe, et Jean-Marc Royer, contributeur régulier de lundimatin, auteurs de nombreux "Carnets de guerre".
Pour ce lundisoir, on prend le réel par ses marges. A l’occasion de la parution d’Au bord des mondes, dont nous avons publié un extrait la semaine dernière, Mohamed Amer Meziane est venu nous présenter les propositions qu’il déploie dans ce travail. Prenant pour point de départ l’idée selon laquelle le développement des technosciences et le colonialisme vont de paire avec un désenchantement du monde, et face aux insuffisances des approches du tournant ontologique en anthropologie, le philosophe explore les pistes que pourrait ouvrir une métaphysique qui s’appuie sur l’étude minutieuse des traditions, des mythes, des rêves et des croyances. Si ce qui préside à l’extraction, c’est une ontologie « anti-métaphysique », que peut permettre une anthropologie métaphysique ?
Ce lundisoir, nous accueillons le philosophe Jacques Deschamps qui vient nous parler de sa revigorante Éloge de l'émeute tout juste publiée aux éditions Les liens qui libèrent. Il y sera donc question de cette pratique ancestrale et chère à tout bouleversement historique : sortir dans la rue pour s'en prendre aux symboles du pouvoir ; et dans les meilleurs jours parvenir à l'abattre. À mille lieues des arguties de plateaux télé et de leur sociologie de comptoir, Jacques Deschamps voit dans les pratiques émeutières des gestes éminemment politiques depuis lesquels s'entre-ouvre le présent. L'émeute est partout, dans les rues, dans les champs mais aussi dans les têtes. Partout où il s'agit de se retrouver et de résister contre le règne de la bêtise, de la mort et de la tristesse.
Qu’est-ce que l’ultra-gauche ? Les moins bien renseignés pensent qu’il s’agit d’un épouvantail régulièrement agité par les ministres de l’Intérieur confrontés à des formes débordantes et autonomes de contestation ; un concept fourre-tout repris à l’emporte-pièce par des journalistes dont la culture historique et politique déborde quant à elle plutôt rarement. Pourtant, l’ultra-gauche n’est pas qu’une opération policière et médiatique sur la langage et les évènements, ou du moins, ne l’a pas toujours été. Afin d’y voir plus clair, Serge Quadruppani vient de publier une fascinante histoire personnelle de le l’ultra-gauche aux éditions Divergences. A travers son expérience personnelle, il retrace une histoire des idées politiques qui ont accompagné les menées révolutionnaires les plus audacieuses du siècle passé : des conseils ouvriers de 1917 jusqu’au mouvement des gilets jaunes en passant par la révolution  allemande, mai 68 et ses suites, l’Italie des années 70, etc. C’est de tout cela dont il est venu nous parler, accompagné de quelques complices de longue date.
Des gigantesques peintures murales en soutien aux mouvements en cours aux banderoles de têtes noires et blanches, si vous êtes allés dans la rue à Nantes ou à Paris ces huit dernières années, la signature Black Lines n’a pas pu vous échapper. Ce lundi, nous avons invité deux membres du collectif afin de discuter de l’idée qu’ils se font de l’art, de la manière dont ils se sont rencontrés, travaillent et agissent au cœur des mobilisations. Leurs banderoles comme autant de fines pellicules qui viennent matérialiser le point de contact entre dispositif policier et foule insurgée.
Chelsea Manning est probablement la « lanceuse d’alerte » la plus connue au monde. Analyste pour l’armée américaine, elle est arrêtée en 2010 pour avoir transmis 750 000 documents classés secret défense à Wikileaks, l’organisation de Julian Assange. Ces révélations quant aux exactions commises par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan feront la Une de tous les journaux mais lui vaudront aussi une condamnation à 35 ans de prison.Après 7 années de détention dans des conditions d’isolement et de surveillance unanimement assimilés à de la torture, sa peine est commuée par Barack Obama et Chelsea Manning retrouve la liberté. En 2019, un grand jury exige qu’elle témoigne dans une procédure probablement liée à Wikileaks, la lanceuse d’alerte s’y refuse et est à nouveau incarcérée pendant près d’une année. Récemment, elle a publié Readme.txt, ses mémoires dans lesquelles elle revient sur son enfance, son enrôlement dans l’armée américaine, sa décision de faire fuiter les documents insupportables auxquels elle avait accès et l’enfer carcéral qui a suivi. Plutôt que de revenir sur ce passé déjà largement documenté, nous avons proposé à Chelsea Manning de nous parler du présent et de l’avenir, notamment son travail sur l’anonymat et le chiffrement de l’internet avec l’organisation NYM. 
Garantir le respect des contrats économiques privés, garantir le taux de rendement du capital, défendre les droits des propriétaires : voilà la mission centrale et première de l’État. Pour ce faire, il faut des moyens, des méthodes et des infrastructures. Le sociologue Camille François a travaillé sur prérogative quotidienne et banale des services de l’État : expulser de leur domicile des personnes qui ne payent plus leur loyer.Il décrypte la chaîne des « petites mains » – employées des bailleurs HLM, juges, employées des préfectures, élus locaux, travailleuses sociales, policiers – qui s’échinent docilement à expulser les locataires de chez eux. Il montre toute la violence symbolique qui se déploie dans un dispositif où des employées de bureau accomplissent un sale boulot au service de l’ordre capitaliste. A mille lieux de l’indignation bon marché qui souhaiterait que la défense farouche de la propriété privée s’accompagne d’un peu d’humanité, le sociologue décrit et décortique les mécanismes et dispositifs, sociaux, institutionnels et même psychologiques qui permettent et maintiennent cette logique infâme, de gré et de force.
Ce soir lundimatin accueille Edouard Jourdain pour son livre Le Sauvage et le Politique. Courte synthèse extrêmement serrée des derniers acquis de l’anthropologie anarchiste (Clastres, Salhins, Graeber, Scott), son livre tombe à pic pour notre exploration des rapports entre « philosophie, anthropologie et anarchisme » - depuis que Catherine Malabou est venue nous en démontrer les difficiles articulations. Nous essaierons de comprendre ce qu’est le « sauvage », pourquoi le roi est « un excrément », « un tas d’ordure », comment le sacré est la première forme de constitution, comment la magie se distingue du miracle, et pourquoi Proudhon, mine de rien, c’est quand même pas mal. https://lundi.am/Nouvelles-conjurations-sauvages
Qu’est-ce-qu’une carte et pourquoi la carte? Parcequ’elle est le support privilégié du pouvoir qui contemple, et se contemple, à travers la spatialisation de sa domination politique, économique et policière sur les formes de vie, la carte est trop souvent l’outil du conquérant, du stratège, et pire encore, du gestionnaire. Mais une autre lecture géographique est possible, à travers la contre-cartographie proposée par le Kollektiv Orangotango+ et de nombreux contributeurs qui publient aux Éditions du commun “Ceci n’est pas un atlas - La cartographie comme outil de luttes”. Pour en parler, nous avons reçu Nepthys Zwer et avons choisi d’incorporer à notre vidéo quelques cartes qui, d’un continent à l’autre, illustrent aussi bien les prédations faites sur l’espace et les personnes, que les récits de ceux qui y résistent.
Envers et contre elle, Annie Le Brun traverse l'époque. Elle occupe ce point où sensible et politique, littérature et subversion, restent indissociables. L'expérience du surréalisme dont elle témoigne est tout le contraire d'un mythe, le contraire d’un passé. On y entend le vif des rencontres et de le plein des singularités, la puissance du collectif quand il chemine vers l’inconnu. Autant dire que sa manière de soutenir les désirs, de chasser toute tendance à la résignation ou  de faire entendre la joie d’être ensemble, nous a beaucoup parlé à lundisoir. On y a parlé d’esthétique critique, de communisme des ténèbres et de ces lignes de crête sur lesquelles il faut se tenir pour rester inaccaparé. Ou encore, pour reprendre un passage des Vases communicants qu’elle nous avait apporté, de ces « réserves monstrueuses de beauté » dans lesquelles puiser pour « se garder de reculer et de subir » .
Mathieu Yon, après avoir mené une quête existentielle et mystique d’inspiration chrétienne, mais qui l’a aussi bien conduit en Inde, est devenu, à la trentaine, un paysan maraîcher qui cultive de manière autonome un hectare. Il est par ailleurs impliqué dans la vie syndicale du monde paysan, puisqu’il est membre de la Confédération paysanne. Dans un livre intitulé Notre lien quotidien. Le besoin d’une spiritualité de la terre (Nouvelle cité), il raconte son parcours existentiel, évoque son expérience du travail de la terre et esquisse une vision de la société fondée sur le « temps vécu ».Contre l’arraisonnement de l’agriculture par le grand capital, il milite notamment pour une alliance de la paysannerie et des classes populaires. Et plus singulièrement, plus intimement, il travaille aussi à retrouver le sens de certains mots : « Mon métier est fait d’imprévus et de petits riens, de ces moments qui tendent à disparaître, dans le monde de contrôle incontrôlé que nous avons édifié. Dans mon champ à l’aube, il y avait une gelée blanche sur l’herbe. Je ne l’avais pas anticipée, me fiant aux prévisions météorologiques. J’avais oublié la présence de la rivière en bordure de la parcelle. En voyant mes courges marquées par le gel, je me suis senti comme un écolier qui apprend à lire et bute sur un mot : ’’Rivière’’. Un mot simple, dont j’avais oublié le sens paysan ». Nous avons profité de l’un de ses passages à Paris, dans le cadre de ses activités syndicales, pour nous entretenir avec lui.
Elon Musk et Jeff Bezos aujourd’hui, Steve Jobs et Bill Gates hier, Thomas Edison et Andrew Carnegie un siècle plus tôt… De nombreuses célébrités entrepreneuriales peuplent nos imaginaires. Ces grands hommes seraient des créateurs partis de rien, des visionnaires capables d’imaginer des innovations révolutionnaires, des génies aux capacités hors du commun. C’est cette mythologie que vient démolir Anthony Galluzzo dans son excellent Le Mythe de l’entrepreneur, défaire l’imaginaire de la Silicon Valley qui vient de paraître aux éditions Zones. Car ce que recouvre toujours la figure sympathique de l’entrepreneur, c’est la brutalité du monde de l’économie et l’antagonisme fondamental qui le traverse.
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