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Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon

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Author: Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon
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© ENS ÉDITIONS
Description
Serait-il plus naturel de douter que de croire ? Pourquoi les grands alpinistes se détournent-ils de l’Everest ? Comment réconcilier la mémoire et l’histoire ? Pourquoi la culture est-elle supposée diminuer le « sex appeal » ? Comment écrire l’histoire d’un art avant l’histoire ? Quel rôle peut jouer la fiction dans le militantisme écologique ? Faut-il éduquer les enfants ? Comment la différence des sexes se formulait-elle il y a plus de trois siècles ? Tout objet peut-il être matière d’un examen philosophique ? Le souci de soi est-il dissociable du souci des autres ? Sommes-nous gouvernés par des algorithmes ?
Dans Le sens des mots, un podcast des Éditions de l’ENS de Lyon, acteur référent de l'édition en sciences humaines depuis près de 50 ans, les auteur(e)s prennent le micro et nous parlent de leur livre en 3 mots et moins de 8 minutes. Des mots, des idées, des notions, des concepts mais aussi des questions pour découvrir un livre, décrypter la recherche et nous aider à appréhender le monde qui nous entoure. Au fil de 10 épisodes par saison, au rythme d'un nouvel épisode chaque mois, découvrez nos livres autrement, dépassez vos idées reçues sur la recherche et l’édition universitaire et entendez la voix de nos auteur(e)s.
Abonnez-vous à ce podcast sur la plateforme d'écoute de votre choix, et à notre newsletter (https://6f86cc53.sibforms.com/serve/MUIEADU3sFZeLROG3kdshU1ncxfaE0FUvxgvo3gfiUmjsoQWL5xuQD_Ydq55VNiXxpYWnz4fIbkMPszkDpq7RWd8UFz6ur7iy3Y69wUD3GlreSCNfRajzvjvU2xHmE1O3klCargZrlNnHT4Io0KZeCTNB43bMbbG1X6x7Qka3I92GZHSJlLHs3bBY1_SPOs-tZ-x0NFSoYi53jGU) pour ne rater aucun épisode !
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12 Episodes
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Comment Bombay, devenue Mumbai, s’affirme aujourd’hui comme la capitale du marché de l’art contemporain indien ? Comment l’art contemporain s’est-il développé sur ce territoire ? Quels sont les ressorts de cette industrie, certes plus discrète que celle du Bollywood, mais tout aussi globalisée ? Et enfin, quels sont les acteurs et les lieux qui ont participé à l’essor de l’art contemporain et de son marché à Mumbai ?
Cet ouvrage, Mumbai hors cadre, est une invitation à découvrir – ou redécouvrir – l'une des plus grandes métropoles d’Asie, à partir d’un objet d’étude original : l’art contemporain. Christine Ithurbide nous propose une plongée captivante dans ce monde : ses galeries internationales, ses espaces de production, ses réseaux de travailleurs, ses univers souterrains.
Elle nous entraîne dans une géographie de l’art contemporain complexe et méconnue qui met en lumière de multiples réseaux d’ateliers et de travailleurs invisibles, installés dans les quartiers industriels où les œuvres sont fabriquées, dans une logique de pouvoirs et de castes toujours persistante.
Telle Joyce décrivant les Gens de Dublin, Christine Ithurbide a su pénétrer le cœur de Mumbai et nous amène à repenser la géographie de l’art comme une géographie du pouvoir.
Le sens des mots invite aujourd’hui Christine Ithurbide, auteure de Mumbai hors cadre. Une géographie de l'art contemporain en Inde.
Elle a choisi de nous parler de son livre en trois notions : art contemporain indien, territoire et travailleurs.
Christine Ithurbide est chargée de recherche CNRS à Passages, Bordeaux (UMR 5319). Diplômée en géographie et en histoire de l’art, ses recherches portent sur les reconfigurations sociales et spatiales des industries culturelles en Inde dans le contexte de la mondialisation et du déploiement des technologies numériques. Elle a été consultante pour l’Unesco de New Delhi, en charge d’un rapport sur les politiques artistiques en Inde, et co-auteure avec Tejshree Savara du Legal Handbook for the Artist Community in India (2020).
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Pourquoi n'y a-t-il pas eu de grands artistes femmes ? c’est le titre que la grande historienne de l’art américaine Linda Nochlin avait donné à son essai en 1971. Elle y affirmait alors à l’époque « l’histoire de l’art féministe est là pour semer la zizanie, remettre en question et voler dans les plumes du patriarcat ».
C’est un fait. Les femmes sont mal représentées dans le monde des arts. Entre 2015 et 2020, une exposition monographique sur cinq au Centre Pompidou était consacrée à une artiste femme. Dans les expositions, les collections publiques et privées, et sur le marché de l'art contemporain, les femmes peinent, encore, à émerger. Elles sont pourtant majoritaires dans les écoles d'art et presque la moitié des artistes sont des femmes. Mais alors, comment expliquer ce paradoxe ? Les artistes femmes seraient-elles moins talentueuses que les hommes ? Leur travail de moins bonne qualité ?
Cet ouvrage de sociologie, fondé sur une enquête d’envergure, propose un éclairage inédit sur les inégalités de genre dans les carrières artistiques en s'intéressant aux parcours des diplômées d’une prestigieuse école des beaux-arts française. Du recrutement dans l’école à l’exposition en galerie, en passant par la formation artistique et la construction d’un réseau professionnel, cet ouvrage rend compte des mécanismes défavorables aux carrières artistiques féminines et saisit les ressorts qui permettent de réussir malgré tout.
Le Sens des mots invite aujourd’hui Mathilde Provansal à parler de son livre, Artistes mais femmes. Une enquête sociologique dans l'art contemporain.
Cet ouvrage a reçu le Prix de thèse “Valois – jeunes chercheuses et chercheurs” du Ministère de la culture, et le prix de l'Observatoire national de la vie étudiante.
Mathilde Provansal a choisi de nous parler de son livre en 3 mots : visibilité, école, et carrière.
Mathilde Provansal est normalienne et docteure en sociologie. Elle a réalisé sa thèse de doctorat, dont est tiré cet ouvrage, à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous la direction de Marie Buscatto. Elle poursuit ses recherches sur les inégalités liées au genre dans les arts et enseigne à l’université LMU de Munich.
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La dépression tire-t-elle son origine d’un déséquilibre en sérotonine ? Le coup de foudre amoureux serait-il le résultat d’une compatibilité phéromonale particulière ? L’allaitement maternel est-il la stricte condition du lien affectif mère-enfant ? Des variations génétiques peuvent-elles être tenues responsables de l’échec scolaire ?
Les neurosciences et la génétique ont connu un véritable essor lors de ces trente dernières années. Avec leur diffusion, tant scientifique que médiatique, s’impose désormais une tendance à « biologiser le social » c’est-à-dire, à importer des grilles d’analyses et d’action inspirées de la biologie ou puisées au sein des sciences du vivant dans un nombre grandissant d’univers. En particulier lorsqu’il s’agit d’intervenir sur notre santé ou notre bien-être.
Le Sens des mots invite Sinem Gunes, Justine Vincent et Laurine Thizy à parler de l'ouvrage collectif Biologisations. Les usages sociaux de l'argument biologique en santé , qu’elles ont codirigé avec Irem Nihan Balci. Un ouvrage, publié par ENS Éditions dans la collection Sociétés,
espaces, temps.
Elles ont choisi de nous en parler en 3 mots : santé, biologisation et pouvoir.
Cet ouvrage fait suite au colloque international « Biologiser les faits sociaux. La “biologie” comme justification des discours et des pratiques », organisé à l’ENS de Lyon les 22 et 23 novembre 2018 par le laboratoire junior franco-turc Corps Ordonnés. Ce laboratoire junior réunit de jeunes chercheur·es en sciences sociales français·es et turc·ques autour de questionnements sur la façon dont les institutions disciplinent les corps. Il a été fondé en 2016 par un partenariat étudiant entre Galatasaray Üniversitesi d’Istanbul (GSÜ) et l’ENS de Lyon.
Ont contribué à ce volume :
Camille Bajeux, Irem Nihan Balci, Maëlys Bar, Abigail Bourguignon, Marlène Bouvet, Léa Delmaire, Pascal Ducournau, Marie Gomes, Sinem Gunes, Béatrice Jacques, Aurore Koechlin, Sébastien Lemerle, Dominique Memmi, Laurine Thizy, Justine Vincent.
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En 1978, Georges Liénard et Émile Servais publiaient en Belgique Capital culturel et inégalités sociales, issu de leur thèse commune. Un livre qui rendait alors compte de l’une des premières enquêtes d’envergure sur les mécanismes de socialisation des enfants, sur les rapports à l’école selon les classes sociales, et plus généralement sur la transmission du capital culturel entre les générations.
Près de 50 ans plus tard, cet ouvrage fait l’objet d’une réédition dans la collection Bibliothèque idéale des sciences sociales, et nous (re)donne accès à un texte important, précurseur, et injustement méconnu.
Mais qu’est-ce que le capital culturel et le capital symbolique ? En quoi jouent-ils un rôle dès la maternelle ? En quoi par exemple l’organisation matérielle et spatiale de la maison nous dit des choses sur le rapport à la culture selon les familles ?
Cette réédition nous permet de mieux comprendre la fabrique des inégalités et les processus sociaux qui contribuent à les produire, dès le plus jeune âge. Toutes les questions posées par cette enquête sont encore d’actualité, et les chiffres nous le confirment. Aujourd’hui en France, seulement 10% d’enfants d’ouvriers accèdent à l’université.
Le sens des mots invite Georges Liénard à parler du livre qu’il a coécrit avec Émile Servais, aujourd’hui disparu, intitulé Capital culturel et inégalités sociales. Morales de classes et destinées sociales.
Georges Liénard a choisi de nous en parler en trois notions : capital culturel, transmission et morales de classe.
Georges Liénard est sociologue, professeur ordinaire émérite de l’université de Louvain et membre associé au CIRTES (Centre interdisciplinaire de recherche Travail, État et Société). Il a été directeur de la FOPES-UCL (Faculté ouverte en politique économique et sociale). Ses recherches portent notamment sur les processus structurant les inégalités culturelles et sur la multidimension des modes de pouvoir social et de pouvoir symbolique (pouvoir, compromis, domination et violence sociale et symbolique).
Émile Servais (1939-2017) est sociologue, professeur extraordinaire à l’université de Louvain et haut fonctionnaire au ministère de la Région wallonne. Il a aussi été président pendant plus de trente ans d’un grand mouvement d’action sociale et politique. Ses recherches portaient sur les processus des inégalités culturelles et sociales ainsi que sur les mouvements d’initiative citoyenne et sur l’analyse des institutions.
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Vous êtes-vous déjà demandé comment nous sont parvenus les plus grands textes américains dans la période de l'entre-deux-guerres ? Savez-vous pourquoi le roman noir américain a connu un vif succès en France à partir de 1945 ? Et qui a œuvré à la diffusion de la littérature française aux États-Unis ?
Ils ont créé la première agence littéraire en France ; ce sont William et Jenny Bradley. Leurs noms ne sont pas familiers, et pourtant, ils ont fait connaître les plus grands auteurs à partir des années 20. Du côté français, on peut citer : Clemenceau, Cendrars, Colette, Gide, Malraux, Sartre et Camus. Et du côté américain : Dreiser, Hemingway, Faulkner, Stein, Dos Passos, Chandler et Baldwin.
Le sens des mots invite aujourd’hui Laurence Cossu-Beaumont à parler de son livre, Deux agents littéraires dans le siècle américain. William et Jenny Bradley, passeurs culturels transatlantiques .
Ce livre nous plonge dans l’histoire intime d’un couple franco-américain, mais aussi dans l’histoire littéraire, du livre et de l’édition, et surtout dans l’histoire avec un grand H ! Dans son ouvrage, Laurence Cossu-Beaumont nous emmène à la rencontre des acteurs du monde du livre, au cœur des sociabilités mondaines. Des salons de l’île Saint-Louis aux villégiatures de la Côte d’Azur, jusqu’aux rives américaines vers lesquelles les paquebots transportaient livres, lettres et voyageurs.
Elle a choisi de nous en parler en trois mots : mariage, traversées et siècle américain.
Laurence Cossu-Beaumont est professeure à l’université de la Sorbonne Nouvelle, en histoire et culture des États-Unis. Son travail se situe au croisement des études africaines-américaines, de l’histoire du livre et des échanges culturels transatlantiques en France et aux États-Unis aux XIXe et XXe siècles.
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Depuis près de 30 ans, les psychothérapies ont connu en Inde une forte expansion, nettement renforcée par l’explosion du libéralisme et de la mondialisation.
Mais comment ce pays qui fascine tant aborde-t-il la souffrance psychique et la maladie mentale ? Que se passe-t-il dans le cabinet des psychothérapeutes indiens ? L’étude de la psychanalyse en Inde peut-elle faire progresser nos connaissances dans ce domaine ? Et enfin, comment la psychanalyse contribue-t-elle à diffuser des valeurs individualistes dans une société de castes pourtant réputée pour sanctifier le groupe et dénier toute valeur à l’individu ?
Le Sens des mots invite aujourd’hui Anne Gagnant de Weck à parler de son livre Un divan à Delhi. Psychothérapie et individualisme dans l'Inde contemporaine.
À partir d’une riche ethnographie et de portraits approfondis de jeunes femmes en thérapie, ce livre est la première enquête de sciences sociales sur la pratique psychanalytique aujourd’hui à Delhi. Il montre en quoi l’expérience contemporaine de la thérapie est le reflet des profondes transformations qui traversent la société indienne.
Anne Gagnant de Weck a choisi de nous parler de son livre en 3 mots : psychothérapie, individualisme et middle class.
Ancienne élève de l’École normale supérieure de Lyon, Anne Gagnant de Weck est actuellement professeure dans le secondaire et chargée d’enseignement dans le supérieur. Ses recherches portent d’une part sur les mutations contemporaines de la société indienne et d’autre part sur les transformations de la société française liées à la montée en puissance des questions écologiques. Tiré de sa thèse de doctorat en sociologie, Un divan à Delhi est son premier livre.
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Quelles sont les relations entre religions et classes sociales ? Quel rôle joue la religion dans la reproduction des inégalités de classe ? Mais aussi, comment la religion impacte-t-elle les trajectoires de mobilité sociale ? Et enfin, quels sont les déterminants sociaux du religieux ?
Le Sens des mots invite aujourd’hui Juliette Galonnier et Ana Perrin-Heredia à parler du livre qu’elles ont co-dirigé avec Anthony Favier et Yannick Fer, Religions et classes sociales.
À la croisée de plusieurs disciplines, cet ouvrage rassemble onze enquêtes pour renouer avec ce champ d’investigation, en partie délaissé ces dernières années par les sciences sociales. Un livre qui interroge nos manières de voir (ou de ne pas voir) ces liens entre religion et classes sociales, et qui nous aide à comprendre la fabrique des frontières sociales et la reproduction des inégalités.
À travers une immersion dans différents contextes historiques, aires géographiques, traditions religieuses mais aussi auprès de groupes sociaux très divers, ce livre démontre l’actualité et les enjeux de ces questions.
Juliette Galonnier et Ana Perrin-Heredia ont choisi de nous en parler en 3 mots : frontières, classements et désajustements.
Soyez indulgents pour la qualité sonore, cet entretien a été enregistré à distance !
Juliette Galonnier est Assistant Professor au Centre de recherches internationales (CERI/Sciences Po). Ses travaux de recherche portent sur la construction sociale des catégories raciales et religieuses ainsi que sur leur imbrication fréquente. Ses investigations empiriques se concentrent sur l’islam en situation minoritaire, dans une perspective comparée (France, États-Unis). Elle a récemment co-dirigé deux ouvrages : Les politiques de lutte contre la radicalisation (Presses de Sciences Po, 2022) et Qualifier le racisme (Mouvements/La Découverte, 2022). À Sciences Po, elle enseigne les méthodes qualitatives et la sociologie des religions.
Ana Perrin-Herredia est chargée de recherche au CNRS, rattachée au Centre de recherche sur les liens sociaux (CERLIS / Université de Paris). Ses travaux portent sur les usages du capital économique et les logiques de distinction dans la construction des groupes sociaux et les rapports entre (fractions de) classes. Ses enquêtes ethnographiques, en particulier auprès des classes populaires, lui permettent notamment d’investiguer les ressorts, les plus discrets, de la domination économique. Sur ce sujet, outre plusieurs chapitres d’ouvrage et articles de revue, elle a publié avec Hélène Ducourant, Sociologie de la consommation (Armand Colin, 2019).
Ont contribué à ce volume :
Véronique Altglas, Gabrielle Angey, Julien Beaugé, Lorraine Bozouls, Maureen Burnot, Christel Coton, Lucine Endelstein, Anthony Favier, Yannick Fer, Juliette Galonnier, Drissa Koné, Stéphanie Maffre, Thierry Maire, Ana Perrin-Heredia et Detelina Tocheva.
Cet ouvrage a été publié avec le soutien de l’Association française de sciences sociales des religions (AFSR), du Centre universitaire de recherches sur l’action publique et le politique (CURAPP-ESS) et du Centre Maurice Halbwachs (CMH).
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L’apparition du Big Data ainsi que les progrès de l’intelligence artificielle ont durablement impacté les manières de gouverner. La donnée, devenue enjeu politique majeur, n’est plus uniquement utilisée pour quantifier la société et l’observer, elle est désormais massivement collectée puis analysée pour mieux comprendre et identifier nos besoins et nos attentes. À partir de gigantesques masses de données, les algorithmes permettraient à présent de «prédire» nos comportements pour mieux les gouverner.
Mais comment sont fabriqués ces algorithmes et par qui ? Sont-ils neutres et objectifs ? Quels sont les enjeux sociaux, éthiques et politiques liés à l’usage de ces données ? Des stratégies commerciales et marchandes sont elles à l’œuvre derrière cette exploitation ? Peut-on encore protéger nos données ?
Le Sens des mots invite aujourd’hui Anaïs Théviot à parler du livre qu’elle a dirigé sous le titre, Gouverner par les données ? Pour une sociologie politique du numériquedans la collection Gouvernement en question(s). Elle a choisi de nous en parler en 3 mots : Big data, humain et politiste.
Cet ouvrage collectif est une invitation à rentrer dans la boîte noire des algorithmes. De l’analyse des publicités ciblées sur les réseaux sociaux, aux usages de l’application Waze, de l’exploitation des données pour influencer les intentions de votes ou cibler les attentes des consommateurs, cet ouvrage propose ici les bases d’une sociologie politique des données et du numérique. Il entend aussi donner des outils aux lecteurs pour dépasser et déconstruire les mythes et les croyances véhiculés par le big data.
Vous pouvez retrouver cet ouvrage en version papier sur le site d’ENS Éditions et en version numérique sur la plateforme OpenEdition Books.
Anaïs Theviot est maîtresse de conférences en science politique rattachée au laboratoire ARENES (UMR 6051) et à l’université catholique de l’Ouest. Elle s’intéresse au militantisme partisan en ligne et est l’autrice de Faire campagne sur Internet, paru aux Presses universitaires du Septentrion en 2018. Anaïs Theviot est responsable d’un projet MUTADATA, financé par l’Agence nationale de la recherche. Il porte sur les reconfigurations des campagnes électorales en France et aux États-Unis, au prisme des big data. Est d’ailleurs paru en 2019 aux Éditions du Bord de l’eau, Big data électoral. Dis-moi qui tu es, je te dirai pour qui voter.
Ont contribué à cet ouvrage :
Pierre-Yves Baudot, Anne Bellon, Jonathan Bonneau, Lucien Castex, Antoine Courmont, Laurianne Enjolras, Laurence Grondin-Robillard, Ouassim Hamzaoui, Florian Hémont, Thomas Jammet, Baptiste Kotras, Clément Mabi, Guillaume Marrel, Marc Ménard, André Mondoux, Julien Rossi.
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Nous les avons entendus et lus, dans les manifestations ou bien encore dans les médias ou sur les réseaux sociaux. Mais comment se construisent les discours de haine et de radicalisation ? Et comment peut-on les définir ? Qu’est-ce qui les déclenche et qui sont celles et ceux qui les diffusent ? Le discours haineux est-il d’ailleurs vraiment de la haine ? Et comment ne pas haïr ? La violence peut-elle être productive lorsqu’il s’agit de défendre ses intérêts ? Enfin, que disent ces discours de notre monde contemporain ?
Que ce soit à travers l’antisémitisme, le négationnisme, le racisme, le sexisme, l'homophobie ou encore les violences des manifestations d’opposition aux politiques gouvernementales, la haine semble traverser bien des discours et des débats. Encore faut-il la définir et tenter d’en comprendre les mécanismes en discours. Car comprendre la façon dont se construit le discours de haine et de radicalisation, grâce aux outils fournis par la recherche, c’est aussi être en
mesure d’y faire face et d’y répondre autrement, au-delà de l’émotionnel ou de la polémique.
Le Sens des mots invite aujourd’hui Nolwenn Lorenzi Bailly et Claudine Moïse à parler du livre qu’elles ont co-dirigé dans la collection Langages sous le titre, Discours de haine et de radicalisation. Les notions clés. Un ouvrage de référence qui, à partir de données d’actualité, présente aux lecteurs sous la forme de fiches synthétiques un large éventail de notions qui témoignent de la diversité de ces discours de haine.
Emprise, intolérance, insulte, menace, ou encore complot, discrimination, populisme, fake news, doxa ou fachosphère sont quelques-unes des notions explorées dans ce livre parmi la soixantaine qui le composent pour mieux décrypter ces discours et en comprendre tous les enjeux.
Nolwenn Lorenzi Bailly et Claudine Moïse ont choisi de nous parler de ce livre en parler en 3 mots : ennemi, polémique et médiation.
Nolwenn Lorenzi Bailly est post-doctorante au LIRDEF, à la faculté d'éducation de Montpellier dans le cadre du projet AREN-DIA qui vise à acculturer les élèves à la pratique de l'argumentation.
Claudine Moïse est professeure des universités, membre du laboratoire Lidilem (Laboratoire de linguistique et didactique des langues étrangères et maternelles) au sein de l'université Grenoble Alpes (UGA).
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Les peintures de la grotte ornée d’Altamira découvertes en 1879, véritable chef-d’œuvre de l’art paléolithique, n’ont cessé d’interroger chercheurs, artistes et grand public. Les bisons polychromes, chevaux et cervidés représentés dans ce haut-lieu de l’art pariétal ont marqué les débuts mouvementés de la reconnaissance de l'art du Paléolithique supérieur. Comment penser cet « art avant l’art » ? Comment qualifier ces œuvres des origines dont la réalisation est antérieure et irréductible au concept d’art qui est le nôtre aujourd’hui ? Quels concepts faut-il mobiliser pour analyser ces productions artistiques dans leur spécificité ? Comment enfin, de Moore à Picasso l’art moderne a-t-il pu rencontrer l’art le plus ancien en nous forçant à réviser une conception linéaire de l’histoire de l’art ? Le sens des mots donne la parole à Audrey Rieber à l'occasion de la parution de l'ouvrage collectif qu'elle a dirigé, L'art avant l'art. Le paradigme préhistorique. Audrey Rieber nous parle de l'ouvrage en trois mots : support, œuvre et histoire.
Audrey Rieber est maîtresse de conférences en philosophie à l’ENS de Lyon et membre de l’Institut d’histoire des idées et des représentations dans les modernités.
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Comment des mémoires traumatiques multiples, ancrées dans différentes guerres et devenues concurrentes, peuvent se retrouver dans un récit commun ? Comment réconcilier la mémoire et l'histoire ? Marc André trouve une réponse dans l'histoire de Montluc, une prison marquée par les violences du XXe siècle et les compétitions mémorielles du XXIe siècle. Le sens des mots donne la parole à Marc André à l'occasion de la parution de son ouvrage Une prison pour mémoire. Montluc, de 1944 à nos jours . En nous immergeant dans cet espace où les ombres dialoguent, ce livre nous permet de saisir l’ensemble des événements, des pratiques et tout simplement des vies qui ont convergé et fait de Montluc une prison pour mémoire. Marc André nous parle de son livre en trois mots : prison, mémoire et solidarités.
Marc André est maître de conférences en histoire contemporaine à l'université de Rouen-Normandie et chercheur au GRHis (groupe de recherche en histoire). Il est également l'auteur de Femmes dévoilées. Des Algériennes en France à l'heure de la décolonisation (ENS Éditions, 2016).
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Pourquoi les grands alpinistes se détournent-ils de l’Everest ? Pourquoi refusent-ils l’oxygène artificiel sur certains sommets himalayens ? Pourquoi risquent-ils leur vie pour une ascension nouvelle ? Mais aussi, pourquoi sont-ils en majorité des hommes, qui plus est, des hommes longtemps issus des élites sociales ? Théâtre de drames, pourvoyeur de héros, objet de polémiques, l’alpinisme de haut niveau fascine. Le sens des mots donne la parole à Delphine Moraldo à l'occasion de la parution de son ouvrage L'esprit de l'alpinisme. Une sociologie de l'excellence, du XIXe siècle au XXIe siècle. C’est cet esprit de l’alpinisme, synonyme d’excellence, que l’ouvrage interroge à travers une enquête originale, à la fois historique et sociologique. Mettant à profit des matériaux inédits, il emmène le lecteur des origines de l’alpinisme dans la grande bourgeoisie anglaise du xixe siècle, jusqu’au début du xxie siècle. Delphine Moraldo nous parle de son livre en trois mots : excellence, éthique et masculinité.
Delphine Moraldo est normalienne et docteure en sociologie. Elle a réalisé sa thèse de doctorat, dont est tiré cet ouvrage, sous la direction de Bernard Lahire. Elle enseigne aujourd’hui en classes préparatoires et poursuit ses recherches sur des pratiques annexes à l’alpinisme.