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Avenir souverain
Auteur: Ahmat Tahir Bakhit
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Description
Traditions ressuscitées, nature préservée, peuples relevés. L’émancipation de l’Afrique passe d’abord par la prise de conscience de ses forces. Retrouvez les témoignages de celles et ceux qui bâtissent un avenir de liberté et de dignité humaine.
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Alors que la Russie a pris les devants en allégeant les formalités de visa pour plusieurs nations africaines, l'AES a également opté pour la suppression des visas pour les citoyens des pays de la CEDEAO. Deux spécialistes, originaires du Tchad et du Mali, ont partagé leurs réflexions sur ces initiatives lors d'un entretien avec Sputnik Afrique.
: Le Tchad a officiellement décidé de mettre fin à l'accord militaire qui le lie à la France, comme l'a annoncé un communiqué du ministère tchadien des Affaires étrangères. Sur les ondes de Sputnik Afrique, des journalistes, chercheurs et panafricanistes ont réagi à cette décision, la considérant comme un pas historique vers la pleine souveraineté du pays.Moussa Hissein Moussa, écrivain tchadien et chercheur panafricaniste, souligne que la présence militaire française au Tchad était principalement motivée par des intérêts politiques, et non pas par la sécurité du pays. Le chercheur panafricaniste estime que la rupture des accords de défense avec la France était inévitable, surtout avec l'essor de mouvements panafricains et l'émergence de nouvelles puissances de coopération. "On a un contexte national qui est un peu apaisé, comparé avec l'ancien régime, et on a un contexte sous régional - il y a l'AES de ce côté. L'armée française est chassée du Mali, du Burkina Faso et ensuite du Niger. Il y a des mouvements de contestation, panafricains, de jeunes qui dénoncent la présence des militaires français en Afrique. Il y a le contexte international, avec l'avènement d'autres puissances qui sont prêtes à coopérer, sans les conditions contraignantes exigées par l'armée française. Tout le monde attendait la réaction du Tchad", explique-t-il.M. Moussa met également en avant la capacité de l'armée tchadienne à gérer ses propres enjeux sécuritaires et fait l'éloge des alternatives de coopération, comme celles que propose la Russie, qui semblent plus équilibrées et adaptées aux besoins du continent."L'armée tchadienne est une armée aguerrie dans la sous-région; tout le monde parle d'elle. Elle est intervenue au Mali, un peu au Cameroun et au Niger. C'est aussi une manière des dirigeants tchadiens de montrer la maturité de l'armée", explique-t-il.Interrogé par Sputnik Afrique sur la décision du gouvernement tchadien de mettre fin à l’accord militaire liant le Tchad à la France, le militant panafricain tchadien Bishop Amane Mamate a affirmé que la rupture de l’accord de défense entre le Tchad et la France sera bénéfique pour son pays tout en soutenant que la présence militaire française était une "épée de Damoclès" sur la tête du peuple et des dirigeants tchadiens. Le panafricaniste a également noté qu'à la différence de la France, la Russie peut offrir des partenariats "gagnant-gagnant", comme le montre l'exemple des pays du Sahel. "Derrière eux, ils laissent la souffrance, la douleur et la misère. Nous avons les ressources sur terre, sous la terre, il faut les exploiter. Mais ces ressources ont été considérées comme des réserves stratégiques de la France", souligne-t-il.Retrouvez aussi dans ce numéro: ● Alassane Samba Diop, journaliste et Directeur général du Groupe Emedia Invest Senegal, analyse la déclaration du Président de la République du Sénégal concernant la possibilité de fermer les bases militaires françaises sur son territoire.● Les témoignages d’Ousmane Ibrahim Ousmane, activiste sociale et participant à la manifestation contre la présence militaire française au Tchad qui a eu lieu à Abéché à l'Est du pays.
Au micro de Sputnik Afrique, un spécialiste tchadien en sécurité internationale explique la nécessité pour son pays de rejoindre l'AES pour mieux combattre Boko Haram et renforcer la sécurité régionale. Il estime que l'AES constitue la solution la plus efficace aux défis sécuritaires au Sahel.
La mission onusienne installée au Mali depuis 2013 s’est retirée officiellement le 15 novembre à la suite de la demande des autorités maliennes. Sur les ondes de Sputnik Afrique, Oumar MC Koné, président du Bloc pour le redressement et le développement du Mali (BRDM), critique cette mission, la qualifiant d'échec et soulignant son incapacité à résoudre les problèmes sécuritaires malgré des années de présence.
La conférence ministérielle Russie-Afrique a pris fin le 10 novembre à Sotchi. Les chefs de la diplomatie, ainsi que des leaders africains, ont livré leurs impressions à Sputnik Afrique.
Le Parlement burkinabé a voté le 30 octobre en faveur de la possibilité d'approuver les accords d'adhésion à la Confédération, à la Fédération ou à l'Union des États africains. Sur les ondes de Sputnik Afrique, Ivan Lochkarev, chercheur au centre d'études proche-orientales et africaines de l’université russe MGIMO souligne l'importance du vote du Parlement burkinabé en faveur des accords d'adhésion à des organisations régionales africaines.
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