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Mamie dans les orties
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Mamie dans les orties

Auteur: Mamie dans les orties

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Description

Mamie dans les orties est un podcast qui recueille les récits de nos grands-mères ou comment se nourrir des histoires dans l'Histoire. Parce qu’il est nécessaire de comprendre d’où l’on vient pour savoir où l’on va.

Ici, on découvre ce que veut dire être une femme dans la seconde moitié du XXème siècle et comment l’évolution des droits des femmes a transformé la vie de nos grands-mères.

Ici, on écoute les premières qui ont eu le droit de voter, d’avoir un chéquier à leur nom, de divorcer, d’avorter, finalement de vivre de plus en plus librement.
19 Episodes
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Marie-Geo est notre doyenne, une femme que nous avons eu la chance de rencontrer pour de vrai, dans son appartement qui donne sur le bois de Boulogne. A 97 ans, elle nous a bluffées par le récit d’une vie si remplie, entre sa passion pour le travail et les exigences d’une famille nombreuse. Marie-Geo est aussi une mémoire vivante de la guerre, son témoignage est donc rare et précieux.  La guerre a profondément marqué Marie-Geo. Après une enfance épargnée par ses blessures grâce à l’éloignement de la capitale, le traumatisme revient en frappant sa famille de plein fouet. Après ces moments douloureux, il est temps pour elle de construire sa vie de femme.  Marie-Geo n’est pas la première à évoquer un mari “pressant”. On comprend à demi-mot et à travers notre regard de jeunes femmes en 2020 que la question du devoir conjugal est posée. On comprend aussi pourquoi Marie-Geo s’acharne tant à développer sa vie professionnelle.  Après presque un siècle d’existence, on peut dire que Marie-Geo en a connu, des orties ! La guerre, sa vie conjugale et la gestion du foyer ont été autant d’épreuves qui ont façonné son caractère de battante. Hors de question de renoncer à son travail et à sa vie sociale, quoiqu’il en coûte. Merci Laure de nous avoir présenté ta grand-mère !  Crédits  Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre  Identité sonore : Christopher Noble  Identité Visuelle : Jeanne Dufief
Nous testons un nouveau format : VOS mamies à VOS micros ! Nous vous proposons 5 questions, que vous posez à votre grand-mère ou à toute femme de plus de 70 ans de votre entourage. Vous enregistrez les réponses et vous nous les envoyez par Whatsapp (sous forme de message audio) ou par e-mail. Vous pouvez aussi l’appeler et enregistrer la conversation. Chaque réponse ne doit pas dépasser les 3 minutes. Voici les questions : Peux-tu me raconter ta plus grande histoire d’amour ?  Quels sont tes souvenirs de la guerre ? Comment étaient les débuts de ta vie de mère ? La sexualité, à ton époque, on en parlait ? C’était comment ? Quelle est la chose qui t’a rendu le plus fière ? Le numéro whatsapp est : 06 14 61 83 09 Notre e-mail est : bonjour@mamiedanslesorties.co Pour enregistrer une conversation téléphonique : - vous avez 2 téléphones : l’un est sur haut-parleur avec votre mamie au bout du fil, l’autre enregistre avec le dictaphone du téléphone - vous avez 1 téléphone et 1 ordinateur : le téléphone est sur haut-parleur avec votre mamie au bout du fil et votre ordinateur enregistre soit avec le dictaphone de votre appareil soit avec un logiciel gratuit comme www.zencastr.com A vos micros !
Yvonne est d’ici et d’ailleurs. Son coeur est resté à Oran, mais sa patrie, c’est la France. Nous avons fait sa connaissance dans un petit appartement de l’Ouest parisien, chargé des souvenirs d’Algérie. Avec cette accent si particulier et une incroyable vivacité, elle nous a raconté une vie d’aventures, d’une rive à l’autre de la Méditerranée. Entre deux rires, on devine le drame de la guerre qui se joue, en trame de fond. La vie, le foyer et le travail sont à Oran, pourtant il faut fuir. Tout quitter pour tout reconstruire dans un ailleurs incertain et étranger... S’adapter quand on est déraciné, ce n’est pas une mince affaire ! Pourtant Yvonne fait face, elle tient bon pour le bien de ses enfants. Car au-delà du pays nouveau, il faut aussi s’adapter aux contraintes du foyer et d’un mari parfois difficile. Du rire aux larmes, ces quelques heures passées avec Yvonne nous ont embarquées dans un voyage à travers la mer, dans un pays dont les liens avec la France sont si forts. On a vécu avec elle le drame du départ et la découverte d’une culture étrangère. On a été très impressionnées par une Yvonne cheffe de foyer, qui a tenu bon malgré les difficultés ! Merci Yaël de nous avoir fait vivre ces instants avec ta grand-mère. Crédits Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre Identité sonore : Christopher Noble Identité Visuelle : Jeanne Dufief
Nous avons rencontré Maryse virtuellement, en plein confinement. Malgré la distance, nous avons passé un long moment derrière nos écrans, en oubliant presque que nous ne partagions pas une tasse de thé ! Rencontrer Maryse, c’était un vent de liberté et de voyage alors que nous étions enfermées chez nous. Elle a eu une vie remplie d’aventures ! Maryse a un don pour mettre des images sur ses mots. On se voit dans les champs à ramasser les pêches avec elle, mais on imagine aussi très bien cette scène dans l’internat des filles qui nous glace le sang. Ses études finies, Maryse peut démarrer sa vie professionnelle. Le vol à voile est sans aucun doute la grande aventure de jeunesse de Maryse, qui crée les purs bonheurs et les vrais frissons. Une aventure qui débouche sur de nouvelles découvertes, celles de la vie de famille et du monde de l’entreprise. Depuis cette rencontre, dès qu’un avion passe au dessus de nos têtes, on se demande si une autre Maryse est en train de vivre des aventures incroyables ! L’audace de Maryse continue encore aujourd’hui d’imprégner notre quotidien. Merci Léna de nous avoir présenté ta super grand-mère ! Crédits Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre Identité sonore : Christopher Noble Identité Visuelle : Jeanne Dufief
La rencontre avec Fabienne a eu lieu au début de l’été, dans sa maison de la banlieue parisienne, bordée par un jardin fleuri. Fabienne avait dévalisé la boulangerie du coin et Marion s’est régalée de ces pâtisseries. Installées sous la véranda, elles ont démarré une conversation sans tabou sur la vie de Fabienne, une vie dans laquelle l’Espagne et les hommes occupent une place à part… Fabienne est une enfant nomade, ballottée au gré des envies de sa famille. Entre une enfance à la dure en Alsace, une mère qui la rejette et cette nouvelle famille espagnole à adopter, la jeune Fabienne fait preuve de trésors d’adaptation. Fabienne est libre. Quel que soit le cadre, quelles que soient les contraintes qui lui sont imposées, elle apprend par elle-même et s’affranchit des obstacles. D’une épreuve à l’autre, son caractère se dessine et on découvre une femme au sacré tempérament ! Ecouter Fabienne, c’est la découverte d’une parole libre, d’une vie différente de celle des autres femmes de sa génération. une vie dans laquelle la sexualité a d’abord été niée, puis pleinement assumée. Fabienne a su écouter ses désirs et se laisser porter par ses envies. son histoire nous a beaucoup touchées et surtout véritablement enrichies. Crédits Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre Identité sonore : Christopher Noble Identité Visuelle : Jeanne Dufief
Colette vit dans le 17ème arrondissement de Paris, au fond d’une petite allée fleurie. Son appartement est décoré avec soin et très vite on remarque son goût pour l’art contemporain. Elle nous accueille, perchée en haut de son 4ème étage, sans ascenseur, avec vigueur. On sent tout de suite que Colette ne mâche pas ses mots et que ce thé va être passionnant ! La jeune Colette quittant sa campagne dans sa 2CV pour arriver à Paris... Une vraie image de film ou de roman d’apprentissage ! Durant la première heure de discussion, elle nous emporte avec elle dans sa campagne des années 50, si différente de tout ce que nous connaissons. Nous buvons ses paroles, en essayant de ne pas nous étouffer, car le rythme est soutenu ! Colette est aussi vive et dynamique que le son de sa voix. Colette a l’air si sûre d’elle lorsqu’elle évoque sa carrière, sa force nous intimide presque. Alors quand elle baisse la garde, on entrevoit à nouveau la fille de la campagne qui joue avec son frère dans les champs. Cette rencontre avec Colette est un moment précieux. A 78 ans, elle nous a impressionnées. Forte, intrépide, courageuse et persévérante, elle nous rappelle que tout est possible, même lorsque l’on a grandi à la ferme. Avec elle, nous avons pris conscience que la vie n’est jamais facile, que tout est question de sacrifices et parfois d’acharnement. Merci Colette pour cette leçon, on s’en souviendra ! Crédits Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre Identité sonore : Christopher Noble Identité Visuelle : Jeanne Dufief
Héloïse a rencontré Arlette dans sa maison de Ginasservis, en Provence.  Assise dans son fauteuil, elle lui a raconté sa vie, aussi imprévisible et violente que le mistral, les jours où il souffle. La vie d’Arlette est comme un roman de Zola, on se fait emporter par son histoire sans y prendre garde. Arlette commence à travailler à 11 ans comme bonne sans avoir le droit de sortir, de se faire des amis et de voir sa famille plus d’une fois l’an… Elle a eu une enfance tronquée, même si pleine d’amour, comme elle le répète sans cesse.  En écoutant Arlette parler du Marseille de l’époque, on l’imagine rue Saint-Férréol faire du lèche-vitrine avec ses talons ! Arlette est comme le mistral, déterminée. Elle dit qu’elle veut travailler ? Elle travaillera ! Arlette est une rencontre qui ne laisse pas intact. Cet échange nous a tant appris tant sur la vie en Provence il y a 80 ans. Elle nous a montré un autre visage de la guerre, de l’enfance, du travail et de l’amour… Avec le soleil dans la voix, elle nous a raconté une France inconnue. Crédits Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre Identité sonore : Christopher Noble Identité Visuelle : Jeanne Dufief
Héloïse a rencontré Evelyne un samedi de beau temps, dans le midi. C’était une rencontre peu commune, pas de thé cette fois-ci, mais des verres de rosé ! Evelyne est brute, sévère comme elle le dit elle-même. Elle dit les choses franchement, comme personne n’avait osé les dire avant. Cet épisode sera plus court que les autres, le hachis parmentier était cuit et Evelyne ne voulait pas qu’il refroidisse !  D’où lui vient cette haine pour les garçons ? Cette bougeotte qu’elle traduit par “j’étais insupportable” ? Elle nous parle d’une Histoire que l’on a tendance à écarter ou à penser très lointaine. On oublie parfois que la France coloniale est un épisode si récent. Evelyne en est la preuve vivante.  La rencontre avec Marmont, c’est un roman d’aventure. On imagine Evelyne en Haute Volta avec ses amies à parler aux pilotes et finir par tomber amoureuse lors de cette soirée avec son chignon parfait. Evelyne a un franc-parler unique. Quand elle nous parle de sa grossesse et de sa vie maritale, forcément les mots sont crus et sincères. Ils racontent une certaine réalité pour les femmes de cette époque.  Evelyne nous a fait penser à un immense rocher résistant contre toutes les tempêtes… Ce rocher est plein de fissures qui se voient quand on prend le temps de les observer. Derrière cette Evelyne fière et libre, il y a une femme à une époque où sa place serait à la maison, où l’expression “devoir conjugal” a un vrai sens. Oui cette femme est pleine de fissures, mais elle est belle et drôle. Merci Evelyne pour ton temps et pour ta sincérité.  Crédits  Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre  Identité sonore : Christopher Noble  Identité Visuelle : Jeanne Dufief
Marianne est une rencontre qui a illuminé notre après-midi d’hiver. Quand Anouk, sa petite-fille, nous a parlé de sa mamie, nous avons tout de suite voulu la rencontrer : une Suédoise arrivée à Paris à 30 ans avec une vie remplie d’aventures ! Avec son joli accent et son rire communicatif, elle nous a embarquées sur sa croisière à travers le monde. En travaillant sur ce montage, on n’a pas pu s’empêcher de sourire tout le long : Marianne a un truc vraiment singulier ! Marianne nous donne l’impression que c’est presque banal de partir de sa petite ville en Suède à 19 ans pour aller en Angleterre apprendre l’anglais… et finalement travailler sur les bateaux de croisières ! Mais franchement, en 1949, partir seule loin de sa famille, dans un pays inconnu et dont la langue est étrangère, c’est loin d’être commun. Sa ténacité dans la poursuite de ses rêves est exceptionnelle. La chance est un sujet récurrent chez les femmes avec qui nous échangeons. Souvent elles concluent en disant “J’ai eu de la chance”. Nous sommes toujours un peu dubitatives. Cette chance a été sacrément provoquée ! Marianne est la première à nous tenir ce discours cru et sincère : pas de chance, mais du travail et de de l'acharnement. On retrouve cette force de caractère dans sa manière de nous raconter sa grossesse et son accouchement. Aujourd’hui on repense en riant au trio gagnant de la femme émancipée en 1947 selon Marianne : elle parle anglais, elle conduit et elle joue au bridge ! Marianne porte l’ambition avec tant d’élégance et de détermination, une vraie battante ! Ce qui est sûr c’est qu’elle nous a beaucoup inspirées et on espère que vous aussi. Merci Anouk de nous avoir fait connaître ta grand-mère, c’était un moment magique de partage. Crédits Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre Identité sonore : Christopher Noble Identité Visuelle : Jeanne Dufief
Claudine est une Parisienne, une vraie. Une mamie de 86 ans, urbaine et connectée. En cet après-midi d’hiver, nous avons parlé de son enfance un peu à part et de la guerre bien sûr, mais aussi des défis d’une maternité tardive et des nouvelles méthodes d’accouchement.  Grâce à Claudine, nous avons fait un véritable voyage dans le temps pour nous projeter dans le Paris d’avant. De sa venue au monde si particulière, Claudine a tiré une puissante force de vie et un lien indéfectible avec sa soeur. En sortant de chez Claudine, nos têtes étaient remplies des images des calèches, des poules et des moutons dans sa rue. On s’est rêvées à Paris dans les années 50 ! Claudine c’est la résilience incarnée : avec une enfance si particulière, pouvoir dire que la vie a été bonne et douce… belle leçon d’humilité ! Crédits Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre Identité sonore : Christopher Noble Identité Visuelle : Jeanne Dufief
Marion a fait la connaissance de Roselyne chez elle, dans sa maison à la campagne. Une maison qui ressemble à un atelier d’artiste, remplie d’objets, de livres, de tableaux. Roselyne est pétillante et rayonnante. Sa vie, elle la raconte comme un roman qu’elle fait défiler avec légèreté, malgré les moments difficiles. Des circonstances très mystérieuses de sa naissance, Roselyne a tiré une immense énergie et une force de vie rare. A demi-mot, Roselyne nous a confié qu’elle a toujours payé le prix de son indépendance auprès de ses proches. C’est pourtant de cet esprit aventurier et libre qu’elle a nourri sa carrière riche et ses projets un peu fous. Roselyne est une mamie bulle d’air. Sa parole, comme sa vie, sont libres. Roselyne est une rencontre qui fait rire, sourire et aimer la vie ! Une femme qui inspire et qui donne envie de se battre pour son indépendance et pour ses rêves. Crédits Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre Identité sonore : Christopher Noble Identité Visuelle : Jeanne Dufief
Dans ce deuxième épisode, on replonge dans la vie de Dora, là où nous nous étions arrêtées il y a deux semaines. Nous étions alors à Pau en 1944 et la famille Goland vient d’être arrêtée par la Gestapo. Après leur séjour en prison, Dora et sa famille sont déportés… En créant “Mamie dans les Orties” notre désir était de donner la parole à celles que l’on a trop peu écoutées. Nous ne cherchons pas à établir une vérité. Elles racontent leur histoire et nous partageons leur vérité. Peut-être y aura-t-il des incohérences et des oublis. Ce témoignage est celui de Dora, telle qu’elle a choisi de nous le livrer. Vous allez donc écouter Dora, une merveilleuse rencontre de 2019. Une de celles qui vous donne les frissons, le sourire aux lèvres et l’envie de croquer la vie. En quittant Dora, nous nous sentons envahies d’un élan d’énergie. Nous aussi on veut rire, toujours, quoi que la vie nous réserve ! Dora est une vraie leçon de vie, une chance aussi, celle d’avoir croisé sa route. Alors merci. Merci Dora pour ce moment, merci de diffuser cette force et de nous en donner un peu, merci de nous partager ta vie pour enrichir la nôtre. A vous maintenant, si cette histoire vous touche, de la diffuser pour la faire vivre encore. Crédits Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre Identité sonore : Christopher Noble Identité Visuelle : Jeanne Dufief
Nous avons rencontré Dora grâce à Clara, sa petite-fille. Elle a pris contact avec nous car sa mamie a une histoire particulière, une histoire que l’on ne doit jamais oublier. Dora a 92 ans et nous avons passé un bel après-midi en sa compagnie, à écouter ce récit fort et indispensable. Rendre compte de son histoire n’a pas été évident, nous travaillons depuis le mois de mai sur ce montage pour réussir à vous la livrer en deux épisodes. Dans ce premier épisode, Dora nous parle de son enfance, de ses fuites et de son arrestation. La famille déménage, se ré-installe, se fait menacer à nouveau et part encore… jusqu’au jour où tout bascule. Nous, on retient notre souffle et on écoute une Histoire que l’on a déjà entendue, mais qui aujourd’hui prend une autre réalité. Dora est là, en face de nous et c’est son histoire. Cette rencontre nous a beaucoup marquées, il a été difficile de savoir comment organiser l’épisode pour rendre compte de l’émotion qui a accompagnée ces cinq heures d’interview. Dora est belle, énergique, généreuse et impressionnante. Une femme comme on en rencontre peu. Aujourd’hui, nous sommes convaincues que cette histoire doit être écoutée et diffusée plus largement, pour ne pas oublier. Non, la Shoah n’appartient pas qu’aux livres d’Histoire, Dora en est la preuve vivante. Crédits Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre Identité sonore : Christopher Noble Identité Visuelle : Jeanne Dufief
Jacqueline a accueilli Héloïse dans sa maison de Vierzon. Assise dans sa cuisine, une cigarette à la bouche et la fenêtre ouverte sur le jardin pour entendre chanter les oiseaux, elle a commencé à lui parler de sa vie. Jacqueline est fière et belle. Mais elle est surtout forte, et l’a toujours été, au fil des épreuves qui ont jalonné sa vie. D’une enfance pas toujours rose à une vie amoureuse mystérieuse, sa vie est fascinante… enfin tout du moins, elle nous a fascinées. Nous nous sommes longtemps demandé ce qu’elle n’avait pas voulu dire, quelles étaient les choses “secrètes” évoquées pendant la conversation. Puis en travaillant l’enregistrement, nous avons compris qu’elle en avait dit beaucoup, entre les mots, entres les phrases. Avec sa voix de rockeuse, ses cigarettes à la bouche, ses ongles impeccables, son jardin fleuri, et son thé vert, Jacqueline nous a fait voyager dans une France que l’on ne ne connaissait pas. Elle nous a rappelé que la vie n’est pas toujours comme on le souhaite, mais que l’on peut néanmoins y trouver le bonheur. Crédits Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre Identité sonore : Christopher Noble Identité Visuelle : Jeanne Dufief
Notre discussion reprend où elle s’est arrêtée à la fin de l'épisode précédent. Après la fuite de l’Espagne de Franco, une arrivée chaotique en France, Catherine nous parle ici de sa vie de femme, de mère et d’épouse.  A ce moment-là de notre rencontre nous pensions que le plus dur était passé, car la vie de Catherine n’a pas été facile… et puis non. La vie continue avec ses embûches, mais Catherine les enjambe avec sagesse, et toujours le rire dans la voix.  Dans la vie de Catherine, les hommes jouent un rôle important et sur ce point-là, elle n’a pas toujours été gâtée. Finalement, écouter Catherine aura été une véritable leçon de vie. Elle a sans cesse rebondi, contre vents et marées. Sa stratégie ? Donner, toujours plus. Plus de temps, plus d’amour, plus d’engagement. Et la vie continue, avec beaucoup de joie ! Crédits Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre Identité sonore : Christopher Noble Identité Visuelle : Jeanne Dufief
Catherine, c’est d’abord une rencontre. Une de celles qui vous marque par leur spontanéité et leur profondeur. A 91 ans, Catherine nous raconte sa vie d’immigrée espagnole, puis sa vie de femme. Notre discussion a duré plus de cinq heures et il nous été impossible de la réduire à trente minutes. Nous avons donc choisi de consacrer deux épisodes à Catherine.  Ici, Catherine nous parle de son enfance, de la fuite d’Espagne et des débuts en France. Elle nous donne son histoire avec la même générosité qui l’a accompagnée tout au long de sa vie.  L’arme de Catherine contre la barbarie et la haine, c’est l’amour et la générosité. Elle a toujours donné, encore et encore. La vie lui a rendu, parfois. Mais jamais elle n’a baissé les bras. Comme elle nous l'a dit “dans la vie, faut foncer” ! Catherine n’est pas une mamie comme les autres… Elle n’a pas de petits enfants. Cet après-midi là, nous avons eu le sentiment de devenir ses petites-filles le temps d’un thé. Pour la première fois, Catherine a raconté son histoire à nous tous, ses petits-enfants.  Crédits Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre Identité sonore : Christopher Noble Identité Visuelle : Jeanne Dufief
Jeanine parle distinctement, comme si elle voulait que nous comprenions tout ce qu'elle nous dit. D'un air professoral, elle entame le récit de sa vie.  Un vrai voyage, sa vie. Tout commence avec une enfance difficile marquée par la fin de la guerre où le manque d'argent est lancinant. Puis, on part en bateau sous le drapeau de la toute nouvelle Reine Elizabeth. On rencontre une famille de 9 enfants, au sein de laquelle Jeanine est jeune fille au pair. On revient en France pour partir sur la côte Atlantique, avec les Américains cette fois.  Puis c'est un voyage en train. Un train dans lequel elle rencontre l'Amour, avec un grand A.  Durant cet après-midi passé avec elle, on a beaucoup rêvé. On a ri aussi.... et Jeanine a conclu : c'était un autre temps ! Ça c'est sûr, mais comme ça fait du bien d'entendre de sa bouche cet autre temps que nous n'avons pas connu ! Bon voyage en sa compagnie ! Crédits Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre Identité sonore : Christopher Noble Identité Visuelle : Jeanne Dufief
Françoise parle vite et nous a embarquées dans toutes ses péripéties. Sa vie, on dirait un roman. Comme si tout avait coulé de source, comme si sa croyance en la chance lui avait donné la force de tout affronter avec le sourire.  Après avoir quitté Françoise, à notre tour nous n’avons pas pu nous arrêter de parler. Comme si l’énergie de Françoise coulait dans nos veines. Nous étions pleines de vie, pleines de rêves : on s’imaginait les bals, Leningrad, le combi et sa bibliothèque de maths.  Françoise est un vrai chat, qui retombe toujours sur ses pattes. Souriante et philosophe même quand elle se les brise, ces pattes !  Cette discussion nous aura appris que la vie est belle quand on décide qu’elle l’est, et que l’on a de la chance si l’on décide d’être chanceuse. Finalement, Françoise est une force de détermination incroyable qui embarque tout sur son passage ! Crédits Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre Identité sonore : Christopher Noble Identité Visuelle : Jeanne Dufief
Mado elle aime le café et moi j’ai aimé prendre mon café avec elle.  Mado elle est Bretonne, fière et drôle. Elle nous a raconté sa vie d’une traite, comme si le fleuve avait été tranquille.  Mado m’a appris que dans la vie il faut savoir se débrouiller. Il y a toujours des solutions lorsque l'on est assez débrouillard pour les trouver. Credo évident, credo pas si évident en pratique.  Un mari qui interdit à sa femme de travailler, puis un mari qui part trop tôt. C’est vrai ça, dans les années 50 un mari qui ne veut pas que sa femme travaille, il en a le droit. Il peut le lui interdire : « Ma douce, tu seras mieux à la maison avec les enfants… »  On oublie souvent que les femmes ont obtenu le droit d’exercer un travail sans l’autorisation de leur mari depuis 1965, seulement. Mado  nous raconte cette période avec une sincérité touchante. Elle avait cette envie folle de travailler, de discuter, de boire du café avec les collègues. Elle nous l’a dit et répété : « Je voulais travailler ». Pourtant, malgré la fierté et son sacré caractère, quand son mari lui demande d’arrêter, elle doit arrêter.  Quand 15 ans plus tard, son mari décède, Mado se trouve directement confrontée au monde du travail. Liberté forcée, liberté volée… Mado peut enfin travailler.  Crédits Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre, avec l'aide précieuse et indispensable de Fabrice Laigle Identité et habillage sonore : Christopher Noble Identité Visuelle : Jeanne Dufief
Commentaires (2)

who isit

J'adore ce podcast et surtout les mamies qui ont eu la gentillesse de partager un moment de leur vie et un peu de leur intimité lorsqu'elles racontent leurs flirts de jeunesse ou leur vie en couple avec ce que ça comporte: le sexe, le désir, la contraception...c'était tellement différent, avant! On en redemande et surtout on a terriblement envie de prendre le thé et partager des petits gâteaux en leur compagnie. Merci pour ce podcast ça fait chaud au coeur quand on a perdu ses grands parents...merci à vous Mesdames pour vos témoignages et s'il vous plaît, racontez encore de belles histoires...il reste encore quelques gâteaux. Vous reprendrez bien un peu de thé? 😉

Aug 26th
Réponse

who isit

J'adore ce podcast et surtout les mamies qui ont eu la gentillesse de partager un moment de leur vie et un peu de leur intimité lorsqu'elles racontent leurs flirts de jeunesse ou leur vie en couple avec ce que ça comporte: le sexe, le désir, la contraception...c'était tellement différent, avant! On en redemande et surtout on a terriblement envie de prendre le thé et partager des petits gâteaux en leur compagnie. Merci pour ce podcast ça fait chaud au coeur quand on a perdu ses grands parents...merci à vous Mesdames pour vos témoignages et s'il vous plaît, racontez encore de belles histoires...il reste encore quelques gâteaux. Vous reprendrez bien un peu de thé? 😉

Jul 20th
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