DiscoverÇa me travaille !
Claim Ownership
Ça me travaille !
Author: Ça me travaille !
Subscribed: 18Played: 179Subscribe
Share
© Fabienne Broucaret
Description
Deux fois par mois, Fabienne Broucaret, fondatrice de My Happy Job, reçoit des acteurs du monde du travail. Des personnes inspirantes qui veulent faire bouger les lignes aujourd'hui et imaginer les nouvelles manières de travailler de demain. L'occasion de partager leur expertise, mais aussi leurs propres expériences.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
15 Episodes
Reverse
Bénédicte Tilloy a passé 27 ans à la SNCF, notamment comme DRH. Elle a quitté la SNCF il y a 5 ans pour rejoindre le School Lab.
"C'est une aventure qui méritait d'être tentée, et que je ne regrette pas, raconte-t-elle au micro de Fabienne Broucaret, rédactrice en chef de My Happy Job by Moodwork. Ce fut deux ans d'apprentissage". Désormais entrepreneure, co-fondatrice de Ask for the Moon et 10H32, elle nous explique les clés pour bien vivre le changement d'un grand groupe à une start-up. Le plus important : "Faire le dueil d'un certain nombre de choses, par exemple du statut. La contrepartie c'est qu'on apprend beaucoup, et pour moi c'est un moteur."
Bénédicte Tilloy, aujourd'hui âgée de 61 ans, parle de sa reconversion avec authenticité, sans faux semblant. Elle invite les seniors en plus doutes à écouter la petite voix qui devient de plus en plus forte sans se mettre de barrières psychologiques. "Vivre avec des frustrations, être raisonnable et les maintenir, c'est triste, confie-t-elle. Je me suis démandée ce que je pouvais m'autoriser. J'avais confiance en ma capacité à apprendre. C'est important d'écouter la voix qui dit change et la voix qui dit ait confiance dans tes talents et fait les grandir. Les talents ne s'arrête pas avec l'âge ! Le plaisir d'apprendre et de rencontrer des gens nouveaux c'est motivant. Il n'y a pas que des jeunes à potentiel, il y a aussi des vieux à potentiel ! Moi je dis aux seniors, c'est montrer votre potentiel, l'important c'est pas ce que vous avez été mais ce que vous êtes capable de faire aujourd'hui. "
Comment faire travailler ensemble plusieurs générations ? Pourquoi les start-up devraient davantager employer des seniors ? Qu'est-ce qu'un bon manager ? Comment la crise du Covid a durablement changé nos manières de travailler et la vision des dirigeants ? Voilà autant de questions auxquelles Bénédicte Tilloy, auteure du livre "Team" (Dunod) et passionnée de peinture. "Cela m'apporte du lacher prise, je ne pense à rien d'autre quand je suis en train de peindre. Il faut beaucoup observer pour transmettre une émotion. Et mon atelier est lieu dans lequel je me sens tellement bien..."Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Fabienne Broucaret, rédactrice en chef de My Happy Job by Moodwork, échange avec Thomas Chardin, fondateur et dirigeant de Parlons RH. Il est également l'auteur du livre "DRH, mission ou démission : 3 pistes d'action à l'heure du choix (Diateino).
Ce qui favorise sa qualité de vie au travail ? "C'est d'abord la satisfaction du travail accompli".Parlons RH publie chaque année un baromètre de l'expérience collaborateur. Ses enseignements ? "Si on veut qu'un client soit satisfait, il faut que les salariés ressentent cette même satisfaction. C'est un sujet déterminant pour les entreprises dès aujourd'hui que de se préoccuper de la perception des collaborateurs, et de la manière dont ils vivent les choses. Et ce avant même le recrutement, et après avoir quitté l'entreprise !". Il détaille dans ce podcast les différentes étapes clés dans l'expérience collaborateur : il y a bien sûr les moments forts du parcours professionnel des salariés, mais aussi les rituels du quotidien. Comme il le rappelle très bien, c'est un tout à aborder avec une approche holistique.
Les leviers clés pour une bonne expérience collaborateur ? "Il n'y a pas de solution qui marcherait dans toutes les entreprises ! Le copier-coller nefonctionne pas, même si on peut s'inspirer d'entreprises pionnières. C'est une histoire de culture, d'outils, notamment de solutions digitales, et de pratiques au quotidien."
Son message aux DRH à travers son livre ? "J'aime la fonction RH et les professionnels qui l'exercent. Soyez audacieux ! Agissez pour retrouver une synchronicité avec vos aspirations initiales. Osez être vous."
Comment favoriser l'engagement en mode hybride ? "l est dDifficile de proner une dynamique d'engagement quand on n'est pas soi-même bien dans ses baskets. Je ne sais pas quel degré d'hybridation est la bonne mais, ce qui est clé, c'est d'adopter une démarche de progressivité (du command and controle à la responsabilité et la confiance), d'exemplarité et de collégialité."Sa bonne résolution pour 2022 ? Travailler moins !
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Fabienne Broucaret, rédactrice en chef de My Happy Job by Moodwork, interviewe Jean-Edouard Grésy, co-fondateur du cabinet Alter Nego, auteur de "La révolution du don" et de "Gérer les ingérables", conférencier et anthropologue.
Il nous raconte son parcours de médecin contrarié à médiateur : "Ce que j'aime le plus dans mon métier, c'est le lien et le contact." Il nous explique en quoi le don est essentiel, même au travail : "C'est le le roc sur lequel la société est fondée, ce qui est constitutif du lien social. Sans cela, impossible de générer de l'entraide et du partage d'idées. C'est ce qui fait qu'on a un sentiment d'appartenance et de bien-être au quotidien. La connaissance mutuelle des uns des autres crée un filet de protection dans le corps social quand l'un rencontre des difficultés les autres s'en aperçoivent. C'est le capital immatériel de l'entreprise. Cela demande de faire le pari de la confiance. Donner envie aux collaborateurs de donner d'eux-mêmes ne se décrète pas, et c'est cela qui est passionnant."
Mais comme le disait Marcel Mauss, "donner, ce n'est pas se sacrifier !" Jean-Edoard Grésy nous rappelle les multiples étapes du don : donner, recevoir, rendre et demander. Et la dernière est certainement la plus difficile : "Ose demander tu seras surpris de recevoir."
Quelles différences entre le don et la négociation ? Ce sont deux systèmes d'échanges qui se complètent. Alors que le don est inconditionnel et qu'il ne se quantifie pas, à l'inverse, la négociation est conditionnelle et quantifiable. Le principe de base de toute négociation : "Pas de concession sans contrepartie.."
Jean-Edouard Grésy intervient également sur les questions de leadershipe. "Deux-tiers des collaborateurs ne se sentent pas reconnus, c'est une catastrophe, regrette-t-il. On confond encore reconnaissance matérielle et immatérielle. Les managers doivent reconnaître les efforts, les compétences et les individualités. C'est ce qui fait que les gens se sentent exister tout simplement dans l'entreprise."
Ce que la crise a changé selon lui ? "Il y a une tendance de fond inquiétante, accélérée par la crise sanitaire : ce sont les solitudes. Elles augmentent et elles tuent. La conflictualité augmente aussi dans les entreprises. Il est nécessaire de trouver un bon équilibre entre le distanciel et le présentiel pour que les conflits n'explosent pas quand les gens se revoient." Trois réactions nourrissent ainsi les conflits : fuire, céder ou riposter.
Sa plus grande fierté ? "Avoir créé une entreprise, une fierté partagée avec mes associés et mes collaborateurs. C'est ce qui me permet de tenir aussi, c'est un plaisir de revenir au bureau après des médiations difficiles. Une chance !"
Son arme secrète pour décompresser ? La nature !
Il nous parle enfin de l'influence de sa mère, Brigitte Grésy, personnalité et auteure engagée pour l'égalité homme-femme et contre le sexisme, qui lui a transmis, notamment, la valeur de respect - "le creuset du vivre ensemble", et lui a permis d'apprivoiser très tôt les stéréotypes.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Slasheur et digital nomade, entrepreneur, réalisateur, créateur d'un magazine, d'un jeu de cartes et d'un festival, champion de kung fu, auteur du TedX "L'éducation à la vie"... Julien Peron est un quadra heureux dont les multiples engagements impressionnent. Son parcours est aussi inspirant que sa simplicité et son authenticité. Interview par Fabienne Broucaret, rédactrice en chef de My Happy Job by Moodwork.
"Je suis dyslexique et dysorthographique, explique Julien Peron d'entre de jeu. On m'a collé très tôt l'étiquette d'enfant différent, notamment à l'école. Ce n'était pas évident à gérer, j'avais l'impression d'être normal moi ! J'ai réussi à transformer cela positivement et à cultiver cette différence. Je n'ai aucun diplôme, mais j'ai eu plein déclics dans ma vie, notamment un premier voyage aux Etats-Unis très jeune. J'ai le sentiment d'avoir appris 100 fois plus lors de cette expérience que sur les bancs de l'école. Je suis issu d'une famille modeste. Adolescent, j'ai travaillé avec mes parents en les aidant dans leurs tâches de gardien d'immeuble pour mettre de l'argent de côté et faire mon premier voyage en solo en Egypte vers 15/16 ans. Depuis, tous les ans, j'essaie de partir un mois seul avec mon sac à dos, je réserve juste l'hôtel en arrivant. Pour moi, c'est le meilleur outil de développement personnel parce qu'on est connecté à soi, aux autres et à la nature."
Qu'est-ce qui le rend heureux dans son travail ? "C'est d'apporter une pierre positive à notre planète. Je me considère comme un jardinier qui sème des graines. J'aime participer à des prises de conscience. Chacun à son échelle peut être le changement qu'il veut voir dans le monde et inspirer les gens à être la meilleure version d'eux-mêmes. Nous avons tous des talents et des dons, autant les mettre au service des autres et de la planète !"
Etre moins dans le savoir-faire et plus dans le savoir-être
"Beaucoup de personnes passent à côté d'elles-mêmes, estime le créateur du Festival de l'école de la vie. On devrait accompagner les enfants le plus tôt possible à apprendre à se connaître pour communiquer avec les autres, trouver un job qui a du sens et s'épanouir tout simplement. Etre davantage dans la connaissance de soi, c'est ce qui nous manque aujourd'hui dans notre société."
Cultiver des temps d'introspection et prendre soin de soi
Selon Julien Peron, nous devrions tous nous poser une question fondamentale : quels sont mes besoins ? "A chacun de déterminer ses besoins pour être heureux et de mettre des actions en place pour s'épanouir, précise-t-il. Il faut faire de soi une priorité : ce n'est pas être égoïste ! Concrètement, de quoi avez-vous besoin pour être heureux ? Ensuite, il faut mettre en place des routines et des actions simples : pratiquer un sport, avoir une alimentation saine, soigner son sommeil, se couper d'informations négatives, s'entourer de personnes positives, profiter de la nature et faire des exercices de relaxation. Personnellement, voyager est un besoin fondamental pour moi, je me sens vivant quand je suis en mouvement. J'ai pris l'habitude de voyager et de travailler en même temps. Du moment que j'ai une bonne connexion Internet et de quoi jardiner, tout va bien ! A Montpellier, ou ailleurs."
Un film tourné aux quatre coins de la planète
Depuis le premier confinement, son film "C'est quoi le bonheur pour vous ?" est en accès gratuit sur YouTube : il cumule désormais près d'un million de vues : "La crise a permis de catalyser les prises de conscience. Les gens ont eu plus de temps pour eux, cela a accéléré des prises de conscience autour de l'éducation, de l'environnement ou encore du sens donné au travail."
Son dernier conseil ? Prenez le temps de mesurer le chemin que vous avez parcouru. "J'en ai pris conscience pour ma part lors de la préparation de mon TedX, confie-t-il. J'ai mesuré de là où je suis parti, et ressenti un sentiment de fierté. Je suis parti de rien, sans diplôme et sans argent, mais j'ai réussi à créer la vie de mes rêves et a impacté les gens de manière positive."
Laetitia Vitaud est devenue experte du futur du travail après avoir été prof, un métier qu'elle rêvait d'exercer enfant. Aujourd'hui auteure et conférence, elle a co-fondé le média "Nouveau Départ" et vient de lancer "Vives média" avec Bayard presse.
Ayant vécu en Angleterre et en France, habitant aujourd'hui en Allemagne, elle nous apporte dans ce podcast un éclairage international sur le monde du travail, et notamment sur les inégalités hommes-femmes.
Comprendre le monde du travail au-delà de l'opérationnel
Ce qui la passionne dans le sujet du travail ? "Je suis partie de ma vie personnelle, j'ai été malheureuse au travail dans ma première expérience au sein d'une société en services informatiques, je ne savais pas ce que je voulais exactement après HEC. Je suis partie de ce sujet intime pour aller vers un angle plus politique, économique et sociétal. Je suis aussi passionnée d'histoire et d'intercuturel, j'aime appréhender le sujet travail sous différents prismes, comprendre le monde du travail au-delà de l'opérationnel."
Selon elle, les changements apportés par la crise sont profonds : "Beaucoup de transitions déjà à l'oeuvre se sont accélérées depuis 18 mois. Il y a aussi eu des prises de consciences, par exemple l'imbrication entre le privé et le professionnel. La crise a fortement touché les femmes. On parle désormais de "Shecession". Je sens émerger une vague de prise de conscience et de questionnements, les inégalités hommes-femmes sont un enjeu société et politique."
"En Allemagne, avoir un enfant, c'est renoncer à son indépendance économique !"
Laetitia Vitaud explique ainsi les différences de situations pour les femmes en France, en Angleterre et en Allemagne. "Dans ces deux pays, les femmes travaillent moins, il y a plus de temps partiel, les écoles se reposent beaucoup sur les femmes. En France, les femmes sont des superwomen qui doivent être partout ! Elles ont une pression énorme." Connaissez-vous l'indicateur de pénalité maternelle ? Il montre comment la carrière des femmes reculent après la maternité en mesurant l'écart de revenus 10 ans après la naissance d'un enfant par rapport à avant. "Au Danemark, il est de 20%, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis de 40% et en Allemagne il s'élève à 62% ! En France, il est estimé entre 30 et 40%, mais on manque encore de données. "
Le présentéisme, un mal bien français !
Les différences cultutrelles dans les manières de travailler existe bien, notamment en matière de présentéisme. "En Angleterre et en Allemagne, c'est mal vu de rester tard au bureau. Mais je constate aujourd'hui en Allemagne un brouillage, beaucoup se plaignent des mails le soir, ce qui était moins le cas avant la crise."
Pour elle, penser que retourner au bureau va automatiquement relancer l'engagement et de collectif est un leurre. "Il n'y aura pas comme par magie de la serendipité, des rencontres, des échanges... Le lieu ne fait pas tout ! Il faut travailler sur les rituels, la communication, les valeurs partagées, l'accès à l'info, etc. pour créer le sentiment d'appartenance. Il peut y avoir du lien social à distance, ce n'est pas simple, mais pas impossible non plus. Et inversement, ce n'est pas parce qu'on travaille dans le même lieu qu'il y aura forcéménent du collectif et de vrais liens."
Egalement au menu de ce podcast : Qu'est-ce qu'une journée de travail réussie pour elle ? Son astuce pour bien télétravailler ? A quoi ressemble son bureau ? Sa plus grande fierté professionnelle ?Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour ce 10ème épisode de "Ca me travaille !", Fabienne Broucaret, rédactrice en chef de My Happy Job by Moodwork, reçoit Alexandre Stourbe, Directeur Général du Lab RH, une association rassemblant plus de 250 startups engagées dans l'innovation RH et 80 grandes entreprises adhérentes. Un écosystème collaboratif pour créer des liens et favoriser les interactions.
Après avoir travaillé dans le conseil et avoir été entrepreneur, Alexandre Stourbe a rejoint le Lab RH d'abord comme startupper, avant d'en devenir le Directeur Général.
Selon lui, "il y aura un avant et un après crise sanitaire : le rapport au travail des salariés a changé, le sujet de la santé mentale a pris de l'ampleur, les salariés ont aussi de nouvelles attentes, on parle de plus en plus de quête de sens et d'évolution des pratiques managériales. On est encore en train de tâtonner et d'expérimenter mais cela bouge."
Les enjeux clés pour les DRH : "l'utilisation même des bureaux, qu'est-ce qu'on en fait ?Il n'y a pas de recette miracle, à chaque entreprise de voir selon son ADN. La QVT est aussi un enjeu fort : comment je rends les salariés les plus épanouis possibles, donc comment je les manage et développe leurs compétences, dont les soft skills qui sont aujourd'hui un des critères de recrutement".
Quelles sont justement les bonnes pratiques du Lab RH en matière de QVT ? Le télétravail libre tout d'abord. "Dans nos métiers, il est facile de tout gérer à distance, j'ai moi-même déménagé à Marseille l'an dernier. Tout est une question de confiance envers les salariés et freelances". L'association laisse aussi des moments de respiration dans la semaine à ses salariés : "Tous les vendredis après-midis sont libres, sans rendez-vous prévu en interne". Et pour entretenir le lien social ? "On essaie de garder le lien virtuellement par des réunions à distance, on revient au bureau avec un planning pour se voir et travailler de manière collaborative, on ne vient pas au bureau pour traiter ses mails ou passer des appels, on privilégier les temps d'échanges quand on est dans nos locaux."
Quel métier rêvait-il d'exercer enfant ? Qu'est-ce qu'une journée de travail réussie pour lui ? Quelles sont ses astuces pour bien télétravailler ? Quid des clés d'une bonne QVT pour lui ? "Je suis très attaché à l'équilibre vie pro - vie perso, j'ai moi-même besoin de temps pour faire du sport, il est aussi important d'avoir une bonne ambiance, une vision claire et partagée, ainsi que de la confiance mutuelle."Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
S'il y a bien un métier dont on parle beaucoup depuis plusieurs mois, c'est celui de DRH. Au coeur de la gestion de la crise sanitaire et de la généralisation du télétravail dans les entreprises, ils sont aujourd'hui au premier plan dans le passage en mode hybride. Pour évoquer ce métier, et les changements dans le monde du travail engendrés par la crise, Fabienne Broucaret, rédactrice en chef de My Happy Job by Moodwork, reçoit Audrey Richard, DRH du Groupe Up et présidente de l'ANDRH.
Comment (et pourquoi) est-elle devenue DRH ? Quels sont ses conseils pour les personnes souhaitant s'orienter dans les ressources humaines ? Quels sont les enjeux majeurs pour les DRH dans les mois à venir ?
Quand on lui demande ce qui lui plaît dans son métier, Audrey Richard insiste sur les aspects individuels et collectifs : "C'est d'abord d'aider les salariés dans leur parcours de développement, mais aussi de travailler sur les métiers de demain pour aider l'entreprise à rester compétitive. Il est nécessaire d'anticiper les évolutions, de s'ouvrir sur l'extérieur, de sortir de son bureau et d'échanger avec des pairs."
Selon elle, la crise a-t-elle changé le regard porté sur le métier de DRH ? "Oui ! La crise a donné une autre vision des DRH. Ils ont été en première ligne pour organiser les cellules de crise, expliquer et mettre en oeuvre les mesures, prendre soin des personnes. Les relations sociales ont aussi changé en entreprise, la crise a permis à toutes les parties prenantes d'être plus authentiques et de casser les jeux de rôle."
Quel rôle pour les DRH dans une démarche de qualité de vie au travail ? "Un rôle majeur. C'est le DRH qui détecte les besoins, avec les managers, pour y répondre. Nous avons un rôle auprès des dirigeants pour leur apporter un éclairage sur ce monde qui évolue et leur faire des remontées terrain."
Dans cet épisode, Audrey Richard revient aussi sur les bonnes pratiques du Groupe Up pour favoriser la QVT. Parmi elles :
- Des locaux agréables avec une conciergerie, une salle de repos et de sieste, des navettes pour rejoindre les transports en commun...
- Une assistante sociale ;
- Des règles pour bien vivre le télétravail : des réunions à distance de 45 minutes au lieu d'une heure pour se garder 15 minutes de repos (ou de traitement de mails), pas de réunions à l'heure du déjeuner...
- Des formations pour les managers sur les violences sexuelles et sexistes ;
- Des actions pour favoriser le bien-être physique et mental : sport, nutrition, déconnexion...
La nouveauté de la rentrée ? L'expérimentation de walking desks !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Depuis plusieurs mois, toutes les études montrent une dégradation de la santé mentale des salariés : la crise du Covid-19 a en effet eu des impacts sur nos manières de travailler, sur nos conditions de travail et sur notre rapport au travail. Pour mieux comprendre les sources de mal-être au travail et remettre en perspective la situation actuelle, Fabienne Broucaret, fondatrice de My Happy Job , reçoit Marie Pezé, docteure en psychologie, psychanalyste et experte auprès de la Cour d’Appel de Versailles.
Véritable pionnière, Marie Pezé a créé la première consultation "Souffrance et travail " en 1997 au Centre d’Accueil et de Soins Hospitaliers de Nanterre. Il en existe désormais plus de 150 en France. Elle est par ailleurs responsable pédagogique du certificat de spécialisation en psychopathologie du travail qu’a lancé Christophe Dejours en 2008 au CNAM.
Quel est son parcours ? Comment en est-elle venue à s'intéresser à ce sujet ? Quel regard porte-t-elle sur la souffrance au travail et son évolution ces dernières années ? Autant de questions auxquelles elle apporte un éclairage détaillé et passionnant. Lors de notre échange, elle revient notamment sur les pathologies de surcharge (burn-out, TMS, violences) et sur les pathologies de la solitude (harcèlement moral, suicide).
"Le harcèlement moral est d'abord un drame de la solitude, quand vous avez été humilié lors d'une réunion par votre manager lui-même sous pression des objectifs à atteindre, bien sûr que c'est une souffrance, mais quand vous sortez de la réunion, et quand, dans le couloir, tout le monde s'écarte de vous, ça c'est du harcèlement transversal au sens juridique du terme", souligne-t-elle. Elle insiste également sur la souffrance née du sentiment de mal faire son job quand les conditions et l'organisation du travail nous en empêchent : changement permanent, culture du chiffre et de l'urgence, intensification du travail, conflits éthiques, présentéisme persistant...
"Pendant la pandémie, 40% des salariés ont souffert de conflits éthiques et de mal travailler, c'est cela le terreau du burn-out, insiste-t-elle. Vous pouvez travailler beaucoup, mais quand vous avez conscience que ce que vous faites est utile au monde, vous pouvez supporter de beaucoup travailler." A quels symptômes faire particulièrement attention ? Elle en distingue trois : l'épuisement et la fatigue persistante même après des temps de repos, le fait d'aller travailler à reculons/sans envie, la prise d'antidépresseurs ou d'autres substances pour tenir le coup. "Quand vous en arrivez là, venez nous voir en consultations, prévient-elle. Les membres de notre réseau sont formés pour vous trouver des solutions, et il y en a !"
Quel métier rêvait-elle d'exercer enfant ? Qu'est-ce qu'une journée de travail réussie ? Sa plus grande fierté professionnelle ? Notre podcast est aussi l'occasion d'en apprendre plus sur Marie Pezé, référence en matière de psychologie du travail : "Ce que j'ai trouvé extraordinaire, mais qui a été très vite avalé, c'est que la pandémie a remis sur le devant de la scène les métiers qui tiennent le monde : nos éboueurs, les caissières de supermarché et bien évidemment nos soignants. La crise a aussi remis en lumière la vulnérabilité de l'être humain." Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Patricia Wendling, DRH, ex directrice juridique, fondatrice du cabinet Human Factor, accompagne les dirigeants et les managers qui veulent une gestion humaine des hommes et des femmes qui travaillent dans leur entreprise. Elle partage son expérience, son parcours et son expertise au micro de Fabienne Broucaret, fondatrice de My Happy Job.
Sa conviction : "L'humain n'est pas qu'un capital, il est capital, la période que nous traversons nous le rappelle et il ne faudra pas l'oublier demain". Ce qui l'anime au travail ? Le sentiment d'être utile. Le cliché qui l'agace sur les DRH ? "Penser que les DRH sont contre les salariés et pour la direction. On ne doit pas faire des duels, mais des duos. Nous ne sommes pas des Business Partners, mais des Human Partners."
Elue Top Voice Linkedin, elle invite à ne pas voir ce réseau social seulement comme un grand carnet d'adresses, mais aussi comme une énorme bibliothèque où les membres partagent leurs connaissances et des informations : "C'est un bon outil pour échanger avec ses pairs et pour s'ouvrir aux autres."
Les leçons de la crise ? L'importance de se préserver et de prendre soin de l'humain au travail. Pour elle, "2020 nous a rappelé les fondamentaux : l'écoute, la confiance, l'autonomie... En ce qui concerne le télétravail, il faut tirer le bilan de ces premières expériences : qu'est-ce qui s'est bien passé ? Qu'est-ce qui reste à améliorer ? Télétravailler et manager à distance s'apprend, il faut former les équipes et co-construire le projet pour le pérenniser."
Patricia Wendling nous parle aussi de ses modèles, partage ses astuces pour bien concilier vie pro - vie perso et son secret pour bien télétravailler, évoque le métier qu'elle rêvait de faire enfant, raconte son bureau ("un désordre organisé !), se confie sur sa bonne résolution 2021...Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Fabienne Broucaret vous invite à rencontrer Adrien Chignard, psychologue du travail, fondateur de Sens et Cohérence : "Mon job consiste à prévenir les risques psycho-sociaux dans les entreprises et à veiller à la santé mentale des salariés. J'ai coutume de dire que je soigne le travail." Ce qui le passionne ? Les liens entre les individus et le collectif, mais aussi la grande diversité des actions à mener et des secteurs dans lesquels il intervient. Ce qui l'anime au quotidien : apprendre, comprendre et transmettre. Rien d'étonnant donc à ce qu'il soit aussi enseignant, et très actif sur LinkedIn pour partager des notions psy qui peuvent tous nous aider à nous sentir bien au travail.
Dans cet entretien, il revient également sur les leçons qu'il tire de l'année 2020 : "dans les situations de crise, grâce au sense making, il est possible de créer du sens a posteriori." Il en détaille les différentes étapes pour les managers : reconnaître la singularité des vécus, identifier les plus et les moins, expliquer leur propre expérience et leurs décisions qui peuvent avoir été incomprises, tester ensemble de nouvelles habitudes. En bref, "le sense making, c'est utiliser ce qu'on a appris de cette crise pour mieux vivre et travailler ensemble".
Quels sont ses conseils pour mieux prévenir les risques psycho-sociaux individuellement et collectivement ? Se ménager, prendre du temps pour soi, des temps de pause pour tenir sur la durée, se soutenir entre pairs, remettre le travail à sa juste place, préserver des liens... Vous en apprendrez plus également sur le compas du bien-être, ainsi que sur les changements amenés par le télétravail, notamment l'autonomie qui doit être laissée aux salariés par les managers : "Le management par la confiance, ce n'est plus une option, c'est une obligation !"
Dans la deuxième partie du podcast, Adrien Chignard vous raconte le meilleur conseil qu'on lui a donné au travail, le métier qu'il rêvait de faire enfant, le dernier livre qu'il a adoré, à quoi ressemble son bureau, les notions psy que tout le monde devrait connaître, ses conseils pour bien vivre le télétravail...
Pour lui, qu'est-ce qu'une journée de travail réussie ? "C'est une journée où je me sens utile, où j'ai l'impression de servir à quelque chose, d'aider les gens et de transmettre la passion de ce que je fais, mais c'est aussi une journée où je finis tôt pour aller chercher ma fille à la crèche."
Enfin, en matière de conciliation des temps de vie, "il ne s'agit jamais de travailler moins, mais toujours de vivre plus : j'adore mon boulot, mais je ne peux pas faire que ça. Pour avoir un meilleur équilibre, mettez plus de choses dans votre vie perso !"Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
En France, 1000 personnes apprennent chaque jour qu’elles ont un cancer. Parmi elles, 400 travaillent. Comment concilier maladie et travail ? Le cancer est-il encore tabou dans les entreprises ? Quelles sont les bonnes pratiques à mettre en place dans les organisation ? Pour ce 5ème épisode de "Ca me travaille !", Fabienne Broucaret est partie à la rencontre d'Anne-Sophie Tuszynski, fondatrice de Cancer@Work, un club d'entreprises engagées, et Wecare@work, une start-up sociale et solidaire. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour ce 4ème épisode de "Ca me travaille !", Fabienne Broucaret est partie à la rencontre de Quentin Périnel, journaliste au Figaro. Auteur du livre "Les 100 expressions à éviter", réalisé à partir de sa chronique "Le bureaulogue" où il décryptait les tics de langage et autre jargon de l’entreprise, il anime également "Le Talk des décideurs" et "Le Club des décideurs RH".
Passionné par l'humain dans le monde du travail, il fait enfin partie du jury des Awards du bien-être au travail organisés par Bloom at Work le 19 novembre prochain.
Il nous raconte dans ce podcast ce qui le rend heureux au travail, partage son point de vue sur les nouvelles manières de travailler et nous confie, évidemment, les mots qui l'agacent le plus au bureau !
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Auteures de Celle qui a dit fuck et de Balance ta cape, Anne-Sophie et Fanny Lesage nous parlent d'Alice, l'héroïne de leurs livres, une trentenaire qui veut arrêter de courir après sa vie ! En quête d'épanouissement, notamment au travail, et d'équilibre vie pro - vie perso, elle expérimente de nombreux outils pour gagner en sérénité, alléger sa charge mentale et déculpabiliser. Et si on en faisait autant ?
Slasheuses épanouises, celles qui sont également les créatrices de la newsletter de développement personnel Holi-Me, nous racontent également leurs manières de travailler et ce qui les rend heureuses au boulot. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour ce deuxisème épisode de "Ca me travaille !", partez à la rencontre de Caroline Renoux, fondatrice de Birdeo, cabinet de recrutement spécialisé en développement durable et RSE. Comment ce secteur a-t-il évolué ? Comment devient-on chasseuse de tête ? Qu'est-ce qui lui plaît dans ce job ?
Auteure du livre "Comment faire carrière dans les métiers de la RSE et du développement durable", elle nous explique aussi les compétences nécessaires pour travailler dans les métiers à impact positif et partage ses conseils si vous avez envie de vous reconvertir pour donner plus de sens à votre vie professionnelle. Et changer le monde !
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour ce premier épisode, partez à la rencontre de Laure Closier, journaliste pour BFM Business. Elle nous parle de sa chronique "Happy Boulot", partage sa vision du bonheur au travail et ses conseils pour une vie professionnelle épanouie.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comments
Top Podcasts
The Best New Comedy Podcast Right Now – June 2024The Best News Podcast Right Now – June 2024The Best New Business Podcast Right Now – June 2024The Best New Sports Podcast Right Now – June 2024The Best New True Crime Podcast Right Now – June 2024The Best New Joe Rogan Experience Podcast Right Now – June 20The Best New Dan Bongino Show Podcast Right Now – June 20The Best New Mark Levin Podcast – June 2024
United States