Éco-geste : est-ce vraiment utile ?
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Vous avez sans doute déjà tous entendu cette petite phrase « Il n’y a pas de petit geste », ou encore « Chaque geste compte ». Éteindre la lumière en quittant une pièce, trier ses déchets, opter pour des transports en commun ou réduire sa consommation de viande sont autant de petites actions que nous pouvons intégrer facilement dans notre quotidien. Chaque geste est ce que l’on appelle un « éco-geste ». Ils visent à réduire notre empreinte écologique et à préserver notre planète.
Cependant, alors que les catastrophes naturelles se multiplient et que les rapports scientifiques se font de plus en plus alarmants, une question persiste : ces éco-gestes sont-ils vraiment efficaces face à l’ampleur des défis environnementaux ? Peuvent-ils véritablement contribuer à inverser la tendance du réchauffement climatique, ou ne sont-ils qu’une goutte d’eau dans l’océan ?
Cette question cruciale divise les experts et les citoyens. D’un côté, les éco-gestes sont présentés comme des solutions simples et accessibles pour chacun d’entre nous, nous permettant de participer activement à la protection de l’environnement. D’un autre côté, certains argumentent que ces actions individuelles sont dérisoires face aux problèmes globaux tels que la déforestation massive, la pollution industrielle ou les émissions de gaz à effet de serre à grande échelle.
Alors, pour vous, un éco-geste, c’est une simple action anodine ou un véritable levier de changement ? C’est ce que je vous propose d’explorer ensemble, afin de vous faire votre propre opinion…
Qu’est-ce qu’un éco-geste ?
Un éco-geste est un geste écologique, une action individuelle ou collective qui vise à réduire notre impact sur l’environnement. Ces gestes peuvent être simples et ancrés dans nos habitudes, comme éteindre la lumière quand on sort d’une pièce, mais ils peuvent aussi être plus complexes comme changer de banque ou se tourner vers des énergies renouvelables par exemple. Ils demandent alors un effort supplémentaire.
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Pourquoi est-ce qu’on en parle de plus en plus ?
Ces dernières années, les éco-gestes ont gagné en popularité pour plusieurs raisons :
- Déjà parce qu’il y a une sorte de prise de conscience collective, grâce aux médias, les gens sont de plus en plus sensibles à leur impact sur la planète.
- Ensuite, parce qu’on commence à être touchés de plein fouet par des événements climatiques extrêmes : canicules, incendies, inondations… ce fameux réchauffement climatique devient tangible et on se rend compte qu’il nécessite des actions concrètes.
- L’émergence des réseaux sociaux, qui créé une espèce de pression sociale pour adopter certains éco-gestes.
- Il y a aussi, mine de rien, des réglementations qui sont mises en place par les gouvernements. Des systèmes de subventions ou de pénalités pour encourager les écogestes.
- Le fait aussi que les alternatives durables deviennent de plus en plus accessibles et faciles à adopter.
- Les consommateurs, qui se rendent compte qu’ils ont un véritable pouvoir collectif pour guider les entreprises vers la production de produits et services plus écologiques.
Eco-geste : juste une goutte d’eau dans l’océan face aux grands défis environnementaux ?
C’est vrai que quand on prend chaque éco-geste isolément, il peut sembler dérisoire face à l’ampleur des défis environnementaux mondiaux que nous avons à surmonter, comme la perte de biodiversité, le dérèglement climatique, la pollution à grande échelle. Finalement, prendre ma douche en moins de 2 minutes et éteindre mes appareils en veille ça semble insignifiant ! Les problèmes vont bien au-delà de ça et nécessitent des actions coordonnées à grande échelle, qui impliquent des politiques gouvernementales, des innovations technologiques et des changements systémiques dans l’industrie et l’économie.
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Quels rôles jouent les éco-gestes ?
On peut donc se demander quels rôles jouent réellement les éco-gestes. Explorons chacune de leur utilité ensemble, afin de mieux comprendre et de savoir s’ils sont vraiment utiles.
Prise de conscience et éducation
En adoptant des pratiques durables au quotidien, les gens deviennent plus conscients de l’impact de leurs actions et plus susceptibles de soutenir des changements plus larges.
Changement culturel
Chaque éco-geste contribue à un changement culturel, où les pratiques durables deviennent peu à peu la norme. Et finalement, nos éco-gestes influencent aussi les politiques publiques et les pratiques commerciales.
L’effet cumulatif des éco-gestes
Chaque action individuelle peut sembler petite, mais lorsque des millions de personnes adoptent un éco-geste, les changements deviennent significatifs. On l’a vu en 2022 en France, suite à l’appel massif à baisser son chauffage d’au moins 1 degré, on a baissé notre consommation d’énergie d’un peu plus de 10% !
Chaque éco-geste est le prélude à des changements plus importants
Ces changements de comportement à petite échelle sont en fait le prélude à des changements plus importants. On prépare le terrain pour des mesures plus ambitieuses. Enfin, j’espère !
L’éco-geste : le meilleur remède contre l’éco-anxiété
Et puis, il ne faut pas oublier que l’action est le meilleur des remèdes contre l’éco-anxiété. Faire un éco-geste permet aux individus de se sentir acteurs, et d’avoir un sentiment de contrôle et d’espoir.
Les éco-gestes les plus impactants et faciles à adopter
Certains éco-gestes peuvent avoir un effet significatif sur la réduction de notre empreinte carbone individuelle. Observons ensemble ceux qui peuvent avoir le plus d’impact.
- Déjà, au niveau des transports. L’avion est généralement ce qui plombe le plus notre empreinte carbone. Quand on privilégie des moyens de transport à faible émission, on réduit considérablement notre impact : le vélo, la marche, les transports en commun…
- Mettre un stop pub : chaque foyer reçoit 40kg de publicités chaque année, qui finissent à la poubelle. Un éco-geste simple, mais efficace !
- La consommation d’énergie est aussi un bon levier : ça passe par l’isolation de son domicile pour éviter les déperditions de chaleur, par éteindre les appareils électriques quand on ne les utilise pas, par l’installation d’ampoules à faible consommation, par choisir des appareils électroménagers à forte efficacité énergétique, par changer de fournisseur d’énergie pour une électricité verte.
- Au niveau de l’alimentation : consommer local et de saison (plutôt que des produits qui arrivent par avion), lutter contre le gaspillage alimentaire, diminuer la consommation de viande, en particulier de bœuf et de porc, qui ont un impact environnemental élevé, acheter en vrac pour réduire les emballage