États généraux de l'information : quand l'INA fait de la prospective
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Les États généraux de l'information ont publié, il y a quelques jours en France, leurs propositions et recommandations. C'est dans ce cadre que l'Institut national de l'audiovisuel a rédigé un rapport de prospective sur le monde de l'information en 2050. L'atelier des médias a reçu la directrice générale déléguée de l'INA, Agnès Chauveau, pour en discuter.
Le rapport final des États généraux de l’information – réunis à la demande du président français Emmanuel Macron – a été rendu public le 12 septembre, après plus de 9 mois de travaux. Le texte contient pas moins de 350 pages. 15 propositions et 2 recommandations pour améliorer la qualité de l’information.
Dans le cadre de ces EGI, l’Institut national de l’audiovisuel a produit un rapport de prospective sur le monde de l’information en 2050, en partant du postulat que cinq chocs décisifs — technologique, économique, politique, sociétal et écologique — façonneront le monde de l’information dans vingt-cinq ans.
Au micro de L'atelier des médias de RFI, la directrice générale déléguée de l'INA Agnès Chauveau présente les trois scénarios imaginés : un âge d’or de l’information (le plus optimiste), la mort de l’information (le plus pessimiste) et une information éclatée (scénario médian).
Durant cet entretien qui dure plus de 35 minutes, il est aussi question de la mue de l'INA en producteur de contenus. « L'INA est devenu un média patrimonial parce que toutes ces archives qui sont conservées permettent d'éclairer l'actualité », explique Agnès Chauveau. « On pense qu'effectivement, la profondeur historique manque souvent dans la contextualisation de l'actualité. C'est le petit plus que nous apportons au quotidien », ajoute-t-elle.
L'INA réalise d'excellentes audiences sur le numérique. Cela s'est tout particulièrement vu durant les Jeux olympiques de Paris 2024 sur Instagram et TikTok. « Ça nous a permis de conquérir des publics très jeunes. Le fait d'aller sur les réseaux sociaux, en fait, nous permet de conquérir ce public et je crois que c'est très important de donner un peu de contexte et un peu d'histoire et à ces publics beaucoup plus jeunes. C'est pour ça qu'on a voulu se détacher absolument de cette fibre de la nostalgie qui nous collait un petit peu à la peau et qu'on s'est dit non, le en fait, ces vidéos d'archives, cette histoire, ce n'est pas simplement de la nostalgie, ça nous permet de comprendre le passé et mieux comprendre le passé nous permet d'analyser le présent », analyse la directrice déléguée de l'INA.