De nombreuses musiciennes arrivent jusqu’à nos oreilles avec des musiques qui poussent l’hybridation toujours plus loin. On pense à Jayda G ou Kelela aux Etats-Unis, et plus près de nous à Bonnie Banane, qui tiens tiens, est une amie proche de Sabrina Bellaouel, mon invitée du jour. « Al Hadr », le titre de son premier album pourrait se traduire par « le temps présent », et, oui, la productrice propose une musique bien d’aujourd’hui, mais ça n'est pas pour nous déplaire chez Tsugi, avec aussi les yeux qui regarde vers le futur. Dans cet album il y a du raï, de la techno, de la house, du RnB, un peu de jazz et de folk. Si les titres sont destinés à être disséminés sur des playlists, pourquoi après tout leur donner une homogénéité de genres, quand on peut définir les contours d’une identité artistique autrement ? « Al Hadr » est en quelque sorte le portrait chinois de Sabrina Bellaouel qui laisser parler sa double nationalité franco-algérienne, ses années en Angleterre, ses heures sur le dancefloor, sa maîtrise en ethno-musicologie et peut-être même ses études de droit. C’est une musique spirituelle et sensuelle, érudite et généreuse, qui surprend à chaque quart de ton, à chaque renversement harmonique, à chaque envolée vocale. Il fallait voir la fierté d’Alexandre Cazac, le directeur artistique d’InFiné, lorsqu’il est venu il y a quelques semaines me faire écouter cet album. La fierté aujourd’hui, c’est la nôtre à Tsugi Radio, puisque Sabrina Bellaouel est l’invitée de Place des Fêtes en direct sur tsugiradio.fr

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