Discoveramaizo.infoBientôt une monnaie commune au sein de l’Alliance des Etats du Sahel ?
Bientôt une monnaie commune au sein de l’Alliance des Etats du Sahel ?

Bientôt une monnaie commune au sein de l’Alliance des Etats du Sahel ?

Update: 2024-02-14
Share

Description

AFRICONNECT ET AFROCENTRICITY THINK TANK


Sujet : Bientôt une monnaie commune au sein de l’Alliance des Etats du Sahel ?


Journaliste : Mme Samantha RAMSAMY (SR)


Invités :



  • M. Nicolas Agbohou, Professeur d’économie des Universités, auteur

  • Dr. Yves Ekoué AMAÏZO, Economiste et Directeur de Afrocentricity Think Tank, un groupe de réflexion et d’action, www.afrocentricity.info, auteur.


Emission : AfricaConnect


Date : 18 janvier 2024, mise en ligne le 13 février 2023.


Débat et Podcast : en VPN sur Russia Today en français ou via Afrique Media que nous remercions au passage


<iframe class="youtube-player" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/FF7tKdblrlA?version=3&rel=1&showsearch=0&showinfo=1&iv_load_policy=1&fs=1&hl=fr-FR&autohide=2&wmode=transparent" allowfullscreen="true" style="border:0;" sandbox="allow-scripts allow-same-origin allow-popups allow-presentation allow-popups-to-escape-sandbox"></iframe>



Participation au débat : Contribution écrite du Dr. Yves Ekoué AMAÏZO (<acronym title="Yves Ekoué Amaïzo">YEA</acronym>)


1. SR. Les pays de l’AES, le Burkina Faso, le Mali et le Niger travaillerait à l’élaboration d’une nouvelle monnaie commune pour assurer leur souveraineté ? Est-ce que ces pays sont prêts pour une Union monétaire ? Un plan avec des experts est en préparation… Est-ce que cela sera crédible ?


<acronym title="Yves Ekoué Amaïzo">YEA</acronym>. Merci pour l’invitation et bonjour à mon co-débatteur et ami Professeur Agbohou et à vos téléspectateurs. Il est question pour trois pays, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, membres de l’Alliance des États du Sahel, une alliance militaire interétatique de défense mutuelle et collective conclue le 16 septembre 2023, de passer du volet de souveraineté militaire et territoriale au volet économique, financier et monétaire de leur souveraineté. Pour ce faire, le monnaie commune est un élément indispensable. Elle ne pourra pas se faire sans la mise en place d’un fond monétaire commun, le fond monétaire du Sahel et d’une banque centrale en charge de gérer une monnaie commune adossée à une monnaie marchandise qu’est l’or et/ou d’autres matières premières ayant un pouvoir libératoire et adopté d’un commun accord.


En matière de décision politique, c’est la volonté et la décision politique qui déterminent si l’on est prêt ou pas. Les trois pays de l’AES ont clairement indiqué qu’il s’agit d’être souverain. Donc il n’y a pas de souveraineté sans souveraineté militaire, territoriale, puis douanière, fiscale, économique, monétaire et financière.


Oui, la détermination des dirigeants de ces trois pays pour retrouver une souveraineté pleine et entière est telle que la question n’est pas tant de savoir s’ils sont prêts politiquement, car ils le sont, mais comment et quand et à quelle rythme, l’opérationnalité d’une union monétaire prendra effet et avec quelle monnaie commune en sachant qu’en filigrane, il faut établir des convergences monétaires, installer des institutions et surtout assurer la stabilité monétaire, économique et financière. Aussi, pour être prêt, il faut avoir des experts africains indépendants qui offrent une approche en plusieurs étapes avec comme objectif ultime d’aller vers une monnaie adossée à une monnaie marchandise qu’est l’or et plus tard d’autres matières premières.


C’est une véritable base pour se passer de tout le système mondial fondé sur la dollarisation des économies. Autrement dit, la déstabilisation du système mondial en 1971 avec l’instauration du change flottant est une décision du Président Nixon qui a décidé unilatéralement de ne plus adosser le dollar à l’or. Donc, si les Etats-Unis vous doivent de l’argent et que vous exigé que cela soit payé en or, les Etats-Unis diront non. Si vous insistez, vous risquez de subir leurs sanctions, voire une guerre économique qui peut se transformer en des déstabilisations par des terroristes non identifiés, voire même une guerre directe comme l’ont connu plusieurs pays dans le monde. Aussi, il ne suffit pas d’une simple décision politique, mais il faut mettre en place toutes les conditions pour neutraliser les déstabilisations multiformes que les ennemis du Peuple de l’AES et globalement de l’Afrique vont mettre en place pour empêcher la création de la monnaie commune de l’AES, ou de le déstabiliser une fois créer avec de la fausse monnaie et d’autres formes de concurrences déloyales.


2. SR. Créée en septembre 2023, l’AES avait pour objet la défense des intérêts communs dans un espace intégré. Est-ce que l’Union politique et économique ainsi qu’un marché commun s’inscrit dans la continuité d’une alliance de défense ? Comment pourrait s’opérer la mise en œuvre ?


<acronym title="Yves Ekoué Amaïzo">YEA</acronym>. La Charte du Liptako-Gourma signée le 16 septembre 2023 entre les trois pays du Sahel comporte plusieurs volets, avec une priorité pour le rétablissement de la souveraineté dans toutes ses composantes. Or, il n’y a pas de souveraineté monétaire sans la création, la gestion, le contrôle d’une monnaie. De fait, si les trois pays devaient en adopter une que certains ont déjà baptisée « le Sahel », cette décision sera en cohérence avec la souveraineté sécuritaire.


De plus, il a été prévu que de nombreux projets seront fait en commun, ce qui suppose aussi la création d’une banque commune, d’un fond monétaire commun pour faciliter les équilibres budgétaires avec de conditions de rééquilibre des balances de paiement qui tiennent compte de la culture et des conditions adaptées aux populations africains. Bref, le contraire des ajustements structurels des institutions de Bretton-Woods.


A côté de la monnaie, il faudra considérer en priorité la création d’un fonds monétaire du Sahel et une banque centrale. Ensuite, le principe d’une banque d’investissement peut être mis à l’ordre du jour. La mise en œuvre et l’opérationnalité de toutes ces institutions financières est un processus long qui devra suivre trois voies parallèles :



  • d’une part, celle de la mise en place d’un écosystème monétaire avec une monnaie intérieure et une monnaie extérieure adossée sur une ou plusieurs matières premières et

  • d’autre part, la mise en place d’institutions monétaires, bancaires et financières indépendantes. Les deux volets devraient mettre l’accent sur la digitalisation et la sécurisation des transactions ; et

  • enfin, le choix du circuit de paiement en dehors du système SWIFT sans pour autant refuser d’utiliser ce dernier. Mais, il est question de se prévenir contre les sanctions de pays qui contrôlent le système SWIFT.


3. SR. Je vous invite à prendre connaissance de cette analyse de la Rédaction de Cameroonvoice. (camerounvoice.com[1]) : « Indépendance monétaire : En attendant les autres, le Liptako-Gourma se libère résolument du franc <acronym title="Communauté Financière Africaine">CFA</acronym> avec le « Sahel »


« Les gouvernements militaires du Mali et du Niger ont, par ailleurs, fait savoir qu’ils envisageaient de résilier, dans les trois prochains mois, leurs accords fiscaux conclus il y a plusieurs décennies avec la France. Dans un communiqué conjoint, les autorités au pouvoir des deux pays ont expliqué leur décision en raison de « l’attitude hostile persistante de la France » envers leurs nations et du « caractère déséquilibré de ces accords, entraînant une perte financière significative pour le Mali et le Niger ».


Les gouvernements militaires du Mali et du Niger ont, par ailleurs, fait savoir qu’ils envisageaient de résilier, dans les trois prochains mois, leurs accords fiscaux conclus il y a plusieurs décennies avec la France.


La création du Sahel, une nouvelle monnaie destinée à contrer le <acronym title="Communauté Financière Africaine">CFA</acronym>, revêt une importance cruciale en termes de souveraineté économique. La monnaie, conjuguée à une bonne gouvernance, représente un pilier de la richesse nationale.


Pour de nombreux pays africains utilisant le Franc <acronym title="Communauté Financière Africaine">CFA</acronym>, cela équivaut à une forme d’asservissement, où la France exerce une influence prépondérante. L’acquisition de biens, d’outils et d’équipements industriels est entravée par le pouvoir de veto français, dictant avec qui coopérer. Cette réalité contribue à la situation actuelle en Afrique.


Cependant, l’empire franco-africain montre des signes de fragilité. Les récents développements en Afrique de l’Ouest témoignent de cette évolution, avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger prenant l’initiative historique de rétablir leur souveraineté monétaire en créant une monnaie commune baptisée « le Sahel ». Cette décision, ancrée dans la charte du Liptako-Gourma signée mi-septembre, va au-delà de la coopération contre l’insécurité, incluant la mise en place d’une banque d’investissement et la réalisation de projets communs.


Les gouvernements militaires du Mali et du Niger ont, par ailleurs, fait savoir qu’ils envisageaient de résilier, dans les trois prochains mois, leurs accords fiscaux conclus il y a plusieurs décennies avec la France. Dans un communiqué conjoint, les autorités au pouvoir des deux pays ont expliqué leur décision en raison de « l’attitude hostile persistante de la France » envers leurs nations et du « caractère déséquilibré d

Comments 
In Channel
loading
00:00
00:00
x

0.5x

0.8x

1.0x

1.25x

1.5x

2.0x

3.0x

Sleep Timer

Off

End of Episode

5 Minutes

10 Minutes

15 Minutes

30 Minutes

45 Minutes

60 Minutes

120 Minutes

Bientôt une monnaie commune au sein de l’Alliance des Etats du Sahel ?

Bientôt une monnaie commune au sein de l’Alliance des Etats du Sahel ?

infos@amaizo.info (Yves Ekoué Amaïzo)